Posts Tagged 'Travail'

Service de soir au comptoir alimentaire

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Un beau pied de nez aux contradicteurs du bien-fondé du salaire minimum :

Mardi dernier, je suis passé par la Petite Maison de Pointe-Calumet, un organisme communautaire qui fait aussi comptoir alimentaire. Je suis arrivé après la distribution des boîtes de nourriture. Il en restait une dizaine.

Vous en avez trop, madame?

Au contraire, m’a expliqué Diane Grenier, maîtresse des lieux. Ces boîtes-là sont destinées à une toute nouvelle clientèle de pauvres : des gens qui travaillent. Ils viendront les chercher ce soir, après leur travail, justement.

(Citation de Pierre Foglia : « Des asperges en novembre », 28 novembre 2009)

Je les entends déjà, bla-bla bla-bla, c’est ça : c’est sûrement parce que le taux d’irresponsables augmente…

Un Couche-Tard se serait autodétruit par peur d’un syndicat

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On vient tout juste de me pointer un groupe Facebook au sujet de la fermeture in extremis d’un dépanneur Couche-Tard : « Pour le boycott des dépanneurs Couche-Tard ! » La raison la plus plausible concernerait le désir des employés de se former un syndicat, même si la compagnie argue que ce « magasin fait partie d’un groupe de sites qui ont été visés par Couche-Tard pour une raison de non-rentabilité ». Peut-être. Mais les coïncidences du genre semblent plutôt rares… Et puis, quelle compagnie, même la plus immorale, fermerait une franchise sans avertir au préalable ses employés? Alors, je penche vers la peur maladive du démon syndical. Bouh!

On a beau discuter de la syndicalisation et y voir de mauvais côtés, il reste que c’est un droit et une possibilité qu’ont les travailleurs. (Et pour pouvoir empêcher totalement cette possibilité, il faudrait pouvoir empêcher aussi totalement les abus qui créent ce désir de syndicalisation…) Je soupçonne l’idéologie plus que la rationalité dans le processus de décision de cette fermeture. Je comprends la déception du patronat devant cette perspective, mais ça me surprendrait beaucoup que dans n’importe quel cas la syndicalisation signifie pour autant la fin des profits. Réduction vraisemblablement, mais on parle quand même déjà dans ce cas-là d’emplois sous-payés, s’il faut le préciser, et que ce sont surtout des jeunes qui les occupent.

Cela me fait penser à ma seule expérience syndicale. Je travaillais dans le seul débit d’alcool montréalais qui a réussi à se syndiquer à la fin des années 90. Et ce n’était pas un caprice de faire cette démarche-là, croyez-moi : les relations employés-employeurs étaient les pires que j’ai vécu depuis que je suis sur le marché du travail. Mais le patron a réussi de main de maître à se débarrasser, et du syndicat, et de tous les employés qui étaient là pendant ce temps, pas seulement ceux qui étaient impliqués. À ce qu’on a su, il a engagé comme gérant un spécialiste du cassage de syndicat. Ce gars-là s’est acoquiné avec quelques employés antisyndicalistes, il leur a fait miroiter quelques avantages, et ils ont réussi à attirer une majorité d’employés de leur bord, et paf! Après ça, ce fut les mises à pied pour la plupart du temps des raisons stupides et tirées par les cheveux. Pour moi, le stratagème avait été très ingénieux : j’ai été transféré dans une nouvelle section, elle a été fermée après quelques mois, sans qu’on m’offre autre chose. Après coup, j’ai su que la section avait été rénovée et rouverte trois mois plus tard. Une pierre deux coups. (Personnellement, j’ai pris ma revanche en m’inspirant fortement de ce patron pour composer le personnage du patron cinglé dans mon roman…)

Dans n’importe lequel de ces cas, c’est certain que c’est toujours la loi de la jungle qui prime, on ne peut pas contraindre aucun patron à ne pas se débattre comme un poisson dans l’eau devant ce qu’ils considèrent, à juste titre, comme une perte de contrôle. Mais bon, il reste des initiatives citoyennes comme le boycottage pour envoyer un message, même s’il ne semble pas encore à force égale. En espérant quand même qu’il soit pris au sérieux, si réellement l’argent parle…

(Image : http://burlesquedesign.com)

Les Francs-Tireurs visent juste!

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Cette semaine, une excellente émission de Les Francs-Tireurs. Une émission que Jean Charest ne veut surtout pas qu’on regarde. Une émission que les producteurs de télé-réalité ne veulent vraiment pas qu’on regarde.

L’ancien Ministre de la Justice Marc Bellemare y raconte que le Premier Ministre lui a coupé l’herbe sous le pied malgré les promesses électorales « à propos du no-fault dans le cas des accidents de la route », quand il s’agit d’un crime avec blessures graves et/ou mort. Quand par exemple un chauffard salaud en prison reçoit plus d’argent en indemnité de la SAAQ que ses victimes. À en donner mal au coeur…

Et on rencontre en deuxième partie l’ultra sympathique Jérémie Assous, un avocat qui « traîne devant les tribunaux les producteurs de télé-réalité et tente de faire valoir que les participants à ces émissions effectuent un travail et qu’ils doivent être payés comme tel, suivant le code du travail français. » Bon, ce n’est pas du grand art, mais là n’est pas la question!

L’enjeu :

des millions d’euros et une décision qui pourrait avoir un impact tant au Québec qu’aux États-Unis, où les scénaristes attendent avec impatience la conclusion de cette bataille juridique.

Pour ce qui est de la première partie, on va espérer que le peuple sorte de sa torpeur à la prochaine élection provinciale. Pour la deuxième, on va souhaiter qu’il y ait, par un dénouement heureux, moins d’exploitation.

En attendant, allez donc voir ça!

TLMEP : Jacques Demers, un bon bougre…

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Je me suis tapé en différé TLMEP. Ça m’a un peu réconcilié avec Jacques Demers, car, visiblement, il ne prend pas tout ça à la légère. Je ne dis pas non plus que la formule Jacques Demers égale sénateur cesse pour autant d’être fautive, mais tout n’est pas aussi catégorique que peut l’être la mathématique.

Le problème, c’est qu’il déborde tellement de coeur que c’est écrit en grosses lettres qu’il va y avoir du gaspillage puisque le reste ne pourra pas suivre. C’en est triste. En espérant quand même que ce sera enrichissant… pour lui!

Comme vous voyez, quand même, c’est le côté humain qui m’a intéressé, c’est l’optimisme qui a chaussé mes yeux et réchauffé mes oreilles. Preuve que son travail de relation publique a fonctionné. Comme on disait autrefois : donner le bon Dieu sans confession. Enfin presque.

Mais, sur Twitter, tantôt, je suis tombé sur cette question que j’aurais dû formuler :

@webpresse est-ce que Guy A Lepage aurait dû mentionner à Jacques Demers que les lois ne s’appliquent pas différemment d’une personne à l’autre?

Et en fouinant dans mon agrégateur, je suis tombé sur un billet du TViste, « Jacques Demers: notre honte nationale au sénat. », qui me force à annuler ma petite lune de miel… Un extrait :

Êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

À cette question, la maladresse et le manque de connaissances de Jacques Demers sont à faire rire ou à faire pleurer, c’est vous qui choisissez. Le Québec et le Canada ont choisi d’abolir la peine de mort. C’est une question réglée et même si il n’est pas interdit de ramener le débat, c’est complètement ridicule comme sénateur de dire : Ah oui moi ce qui me touche, ce sont les abuseurs d’enfants et dans ces cas-là je ramènerais la peine de mort. Vive le moyen-âge, moi ce qui me touche ce sont les meurtriers en série, est-ce que je peux les tuer ? Ah moi je préfère les fraudeurs financiers, je peux les tuer ? Non moi je trouve que ce sont les gens accusés de sorcellerie qu’on devrait tuer. La peine de mort à la carte, votez pour votre préféré. 1$ par appel.

Mais bon, il semble tellement être un bon bougre, comment lui en vouloir? S’il a réussi à m’amadouer, gageons qu’il a réussi avec beaucoup de gens. Et gageons que Stephen Harper a bien fait le tour de la question avant de le choisir.

(Photo : Le Soleil, Patrice Laroche)

Voiture obèse morbide

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Erwin Wurm "Fat Car"

Je suis tombé là-dessus dernièrement. C’est une oeuvre, nommée « Fat Car », de l’artiste autrichien Erwin Wurn.

Il va sans dire qu’il est un artiste engagé :

Malgré une apparence de démocratie, déclare l’artiste, nous vivons sous une forme de dictature économique de plus en plus forte. Les inégalités se creusent et nous vivons les uns les autres dans des réalités de plus en plus éloignées. Mon travail est très lié à ce constat. J’ai été élevé dans les années 1960-1970 et le monde d’aujourd’hui est de plus en plus dominé par l’argent, que ce soit le monde du travail, celui de la mode ou même de l’art… J’en fais partie et par conséquent je pose des questions.

Les Français seraient les plus productifs au monde

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Incroyable quand même! C’est un article paru sur The Business Insider qui le relate. Pour lire une traduction française, on se dirige vers le billet : SCOOP : Information à Sarkozy : Les français sont les plus productifs du monde !!!!

Une comparaison avec les États-Uniens :

La France a  un PIB/habitant de 36.500 $ et travaille 1453 heures par an. Cela donne un PIB/habitant/heure de 25,10 $. Les américains, pour leur part, ont un PIB/habitant de 44,150 $  mais travaillent 1.792 heures par an. Ainsi les Américains réalisent seulement un PIB/habitant/heure de 24,60 $.

J’en connais qui ne passeront plus dans les cadres de porte…

Des tests d’urine pour recevoir son chèque de B.S.?

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

J’ai reçu ce « témoignage » par courriel la semaine dernière :

LETTRE D’UN TRAVAILLEUR

Cette lettre a été écrite par un travailleur de la construction à Fort MacMurray.

Très bon sujet.

Je travaille, je suis payé.

Je paie mes impôts et le gouvernement distribue mes impôts comme il se doit.

Afin de gagner mon chèque de paie, je travaille sur une plateforme flottante pour le projet de Fort MacMurray Construction.

Je suis tenu de passer un test d’urine, sans avertissement soit au hasard, avec lequel je n’ai aucun problème.

La chose avec laquelle j’ai un problème est la distribution de mes impôts aux gens qui n’ont pas à passer de test d’urine.

Ces gens ne devraient-ils pas avoir à passer un test d’urine pour avoir leur chèque de bien-être parce que moi je dois en passer un pour le gagner pour eux.

Veuillez comprendre que je n’ai aucun problème à aider les gens qui sont dans le besoin à se prendre en main.

Par contre, j’ai un problème à aider quelqu’un assis sur son cul – buvant de la bière et fumant de la dope.

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

S’il vous plaît, faites circuler ce courriel si vous êtes d’accord ou supprimez-le si vous n’êtes pas d’accord.

J’espère que vous le ferez circuler, parce que les choses doivent changer dans ce pays et ça presse !!!!

Un travailleur tanné de travailler pour faire vivre les autres qui ne font rien !!!

Ça me fait beaucoup penser à une petite réflexion que j’ai élaborée dans un court billet, nommé : « Être à la remorque de sa vie ». Qui va comme suit :

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

Ce travailleur croit avoir trouvé par son exemple du test d’urine un argument solide, mais il ne fait qu’éclabousser son propre mal-être. S’il était heureux dans son travail et dans sa vie, il ne sentirait pas le besoin de jalouser le peu de bonheur que sont capables de se payer les « B.S. » avec sa mince contribution à l’impôt, parce qu’en fait le pourcentage de son impôt qui sert à ça, c’est tellement pas grand chose! (Pour s’étourdir, il devrait plutôt calculer le pourcentage qui va à l’armée et considérer combien sont d’accord avec ça!) Et en plus, si ça se trouve, c’est seulement une mince minorité des « B.S. » qui boivent et se droguent. Et même si c’était la majorité! Si j’en suis réduit un jour à attendre un chèque du gouvernement pour survivre, je n’ai même pas de doute que l’alcool et la drogue seront un baume sur ma peine… Toute autre réaction serait héroïque, et les héros ne vivent pas de l’aide sociale!

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

C’est drôle, mais moi je m’imagine plus le nombre de personnes de plus à la rue et l’augmentation de la criminalité qui irait avec. Puisque ce n’est pas parce qu’un « génie » a trouvé une manière de faire économiser « les Provinces » que ces gens-là vont arrêter du jour au lendemain de faire tout en leur pouvoir pour survivre! Et quand tu es en mode « survie », dans la rue ou sur le « B.S. », c’est bien difficile de penser plus loin que son nez! C’est bien beau le concept de « se prendre en main », mais c’est tellement facile de se prendre pour un génie de l’analyse sociale quand tu vis dans le luxe, bien que tu travailles fort fort fort pour te le payer! Et ce génie-là sera le premier à chialer — après que son idée se soit retrouvée récupérée par le Parti Conservateur ou un autre avec une vue tout aussi basse — qu’il y a trop de quêteux dans les rues quand il sera en vacances de sa plateforme…

Et il reste les autres, ceux qui n’ont pas le choix, pour plusieurs raisons : est-ce qu’eux aussi passeraient le test d’urine? Une autre question : combien ça coûterait faire ces tests?

C’est bien ça qui m’énerve avec ce raisonnement : ça semble se tenir au premier abord (et je suis généreux!), mais ça s’écroule aussitôt qu’on en fait le tour. Parlez-moi de créativité pour aider ces gens à se sortir de ce cercle vicieux, parlez-moi de tout sauf de profiteurs, parce que pour trouver des profiteurs, c’est beaucoup plus facile en pointant n’importe où ailleurs! Parlez-moi d’améliorer la société pour amoindrir la possibilité que des gens préfèrent se laisser mourir plutôt que de participer. Parlez-moi intelligemment, et de grâce, débarrassez-vous de vos frustrations avant de vouloir refaire le monde!

(Photo : Monyart)

La forme et le fond

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La forme et le fondBillet intéressant aujourd’hui chez Chronique d’un gars. Il discute de son désir d’améliorer la forme de ses billets. Dans ses justifications pour expliquer pourquoi il écrit brouillon et qu’il omet les accents, il parle de l’importance du fond, de paresse et d’anticonformisme, entre autres. Je trouve le thème important, alors je tenais à le partager ici.

Ce que je lui ai répondu à l’instant :

Pendant que tu en parles…

Ce que je peux te dire, c’est que le plus important, c’est la lisibilité. Il y a un travail de déchiffrement à faire quand il y a des fautes (de toutes sortes) et des accents qui manquent. C’est donc pour atteindre le fond que je me donne la peine de faire cet effort. Mais si tu le fais pour moi, je serai encore plus content de te lire.

Alors, pour l’histoire de ne pas se conformer, tu pourrais aussi écrire des trucs comme « Ti okjensidafiv poku nijaci joneheb mucadhass ob gefogec » pour aller au bout de l’idée.

Pour ma part, je ne crois pas que je suis plus conformiste parce que j’essaye d’écrire le mieux possible.

La forme magnifie le fond.

L’éducation comme arme contre le capitalisme sauvage

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Sur le blogue de David Gendron, je suis tombé sur le terme « PARECON », via un commentaire de François Tremblay. J’ai cherché un peu et j’ai trouvé un texte sur Zombie qui en explique les grandes lignes. En gros, c’est un système économique basé sur des principes anarchistes (pas libertariens); « y sont bannis le marché (capitalisme), la planification centrale (social-démocratie, communisme centralisé, etc.), toute hiérarchie du travail (patron vs employé) et le profit. » C’est « un système décentralisé, démocratique, participatif et égalitaire. » Et c’est en fait une réponse aux critiques de la pensée anarchiste (du côté libertaire), question de donner du concret, de la chair autour de l’os.

À la suite de ce billet, il y a quelques commentaires. Un de ceux-là m’a beaucoup parlé :

Je trouve louable l’initiative PARECON, née d’une recherche d’équité dans un esprit anarchiste. Je n’y adhère pas pour 2 raisons : 1) cette construction idéologique va à l’encontre de la tendance naturelle humaine à systématiquement se laisser guider par ses instincts, lesquels nous poussent vers la facilité et l’individualisme. 2) L’individualisme débridé que nous connaissons aujourd’hui détruira peut-être le monde qui l’a vu naître, mais il ne sera jamais remplacé par un système intellectualisé trop complexe. Le résultat de la destruction du système actuel résulterait plutôt d’une copie neuve et identique de lui-même, condamné à se répéter tant qu’il n’aura pas appris à se transformer de l’intérieur. Le capitalisme n’est pas une création de l’intellect, mais bien une « herbe sauvage » qui ne veut que croître sans cesse, tel l’ogre affamé dont l’estomac à été remplacé par une pompe au mouvement perpétuel. Le capitalisme ne demande pas l’éradication, mais seulement d’être bridé et contre-balancé (sic) par une force d’opposition. La solution ? Instaurons un système d’éducation publique qui donnera la chance à chacun de développer son plein potentiel sans limite (sic) aucune, qui développera l’indépendance d’esprit et la critique constructive, et qui permettra à tous de devenir ce qu’ils veulent vraiment, à l’intérieur d’un cocon protecteur, à l’abris (sic) des interventions extérieures de la société jusqu’à, disons, 25 ans. N’essayons pas d’imposer nos vues sur la jeunesse, laissons-là (sic) plutôt contrôler sont destin seule. Faites ça, et je vous garantis un monde meilleur en 2 générations. Ceux qui d’entre-nous (sic) valorisons l’appât du gain et l’amas de capitaux comme seuls moteurs de la vie quotidienne sont déjà trop atteints pour changer d’eux-mêmes. Et comme la nature s’opposera, et triomphera TOUJOURS des solutions forcées et compliquées, PARECON restera une autre belle idéologie condamnée à mort le jour même de sa naissance, et qui si elle se développe, le fera tel le cancer sur l’organisme qu’est la société, comme le communisme pur et dur avant elle.

Tout revient à ça, encore et toujours : l’éducation. Et qui dit éducation, dit évolution. Si on regarde en gros l’histoire, on remarque une lente évolution des systèmes qui régissent la société. La démocratie qui semble aujourd’hui prendre toujours de plus en plus d’ampleur était considérée par beaucoup de philosophes d’antan comme étant un des pires systèmes. Notre époque est propice à la démocratie, même si cet idéal est loin d’être atteint. Et pour ce qui est de l’anarchie, c’est du futurisme, ce vers quoi nous devons tendre.

Pour faire une comparaison simple avec la vie d’un humain, je crois que l’humanité est dans son adolescence. Elle est excitée par les gadgets, a encore besoin de se faire dire quoi faire par ses parents, et surtout, il lui manque encore un peu d’éducation pour s’affranchir. Donc, qui se demande encore quel devrait être le programme numéro un des anarchistes de toutes les tendances? Malheureusement, ce n’est pas demain la veille que l’État lâchera prise sur l’éducation.

Il faudra faire avec.

La loi et l’ordre ne sont pas des concepts inéluctables

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Encore au sujet du zélé policier dans le métro de Laval, Gradlon fait ressortir en début de billet le point de vue d’un blogueur totalitaire qu’il explique comme suit : « les policiers sont là pour faire respecter la loi, pas pour en discuter avec les contrevenants. »

À ce compte, la majeure partie du travail des policiers serait de faire respecter à la lettre toutes les lois, même celles qui ne sont plus en phase avec la société actuelle. Ça serait bien d’éplucher les lois municipales, provinciales et fédérales pour en faire ressortir les absurdités. Pour ce qui est de la drôlerie, il y a des résultats assez surprenants quand on tape « loi stupide » sur Google. Dans le passé, les législateurs états-uniens ont été de bons farceurs! (Sans le savoir, bien sûr, puisqu’elles ont toutes dû avoir leur utilité.)

Mais là n’est pas le point. La législation est là pour réguler les rapports entre les gens, pas pour faire preuve d’aveuglement devant son inéluctabilité. Il y a assez des religieux pour se perdre dans les divines lois… Si ça se trouve, et je mettrais ma main au feu que c’est ça, ce règlement est apparu au début de la technologie des escaliers roulants, quand les gens n’étaient pas très à l’aise avec la chose. Aujourd’hui, qui ne sait pas comment ça fonctionne?

Quand une loi sert majoritairement à justifier la mauvaise foi d’un policier, il serait peut-être temps de la foutre aux poubelles. Ça me fait un peu penser à la limite de vitesse. C’est tellement dans l’usage que les policiers sont tolérants si tu ne dépasses pas 20km/h la limite, que mon prof de conduite me l’avait expliqué en long et en large. Et c’est tellement évident qu’un policier pourrait t’arrêter si tu vas à 110km/h dans une zone de 100km/h, si l’envie lui prend. En réalité, je règle souvent mon contrôleur de vitesse automatique à 100km/h dans une zone équivalente et j’ai la plupart du temps l’air de la tortue dans la fable! Belle preuve de la différence entre l’officiel et l’usage. Et on peut bien s’amuser dans cette zone d’ombre.

Pour revenir au sujet principal, si les lois sont là pour nous protéger contre nous-mêmes, cette loi anachronique devrait être retirée pour protéger les policiers contre eux-mêmes, et les citoyens qui en font les frais par la même occasion.

Pââââques, pâques, pâpâques!

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J’ai un petit remplacement chez BV!

Si ça vous tente, mettez vos lunettes de soleil… et cliquez , j’ai pondu un billet au sujet de Pâques.

Po-poooook!

Laliberté de donner

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guy-laliberte-argent

À Tout Le Monde En Parle, dimanche dernier, on a su que Guy Laliberté donnait 100 millions sur 25 ans pour sa fondation One Drop. Super! C’est tout à son honneur, mais je me suis quand même demandé ce que ça représentait, si on comparait ça avec une « fortune », disons, plus modeste.

Premièrement, Guy. Une fortune d’environ 1 milliard 700 millions. Donc, pour lui, 100 millions, ça représente environ 5,9% de sa fortune. Et si on répartit ça sur 25 ans, ça donne environ 0,2%, soit 4 millions par année.

Si on fait une comparaison avec une fortune de 100 000 $, ça donne un don de 5900 $ qui, réparti sur 25 ans, donne un total de 236$ par année…

J’en parle parce que sur l’écran de télé, ça donnait l’impression d’être de l’héroïsme de sa part. Et c’est l’ordre de grandeur qui donne cette impression, mais il n’en est rien, comme vous pouvez le constater. Pour le dire crûment, Guy Laliberté s’est seulement ramassé du capital de sympathie sur le plateau de TLMEP à peu de frais (selon un barème de milliardaire) à mon avis. Et tout cela, sans vouloir dénigrer le travail qu’il fait avec One Drop, ni dénigrer la cause de l’eau. (Et ça ne serait pas bien bien gentil de ma part de ne pas ajouter qu’il donne 1% de sa fortune aux oeuvres du Cirque du Soleil : donc, à notre niveau de 100 000$, un total de 1236 $ par année.)

Ce qui me revient en tête le plus avec tout ça, c’est qu’on essaye du côté de la droite de nous faire croire que la charité et la philanthropie débarrassées des griffes fiscales étatiques sont la solution ultime pour sauver le monde. À ce compte, plus il y aura d’hyper-riches, moins il y aura de fonds injectés pour régler les divers problèmes puisque d’infimes pourcentages de fortunes immenses réussissent à émouvoir le public. Cela dit tout à fait gratuitement, sans avoir fait au préalable de recherche sur leur générosité (y’a un journaliste dans la salle pour faire cette recherche?). Mais mon petit doigt me dit que ça doit ressembler pas mal à ce que le créateur du Cirque du Soleil donne, exception faite de Bill Gates et sa fondation (quoique, en lisant sa fiche sur Wikipédia, j’ai vu qu’on fait ressortir une forte critique de la direction financière de sa fondation…).

Allez Guy, t’es capable de donner au moins un quart de ta fortune en 25 ans, il te restera encore plus d’un milliard!

Telle est la question

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josee-verner-niaiseuse

Juste à côté de moi, j’ai un dépliant reçu par la poste où on voit le slogan « DEBOUT! pour les femmes », provenant du Bloc Québécois. À l’intérieur, on peut y lire :

STEPHEN HARPER AGIT AVEC MÉPRIS À L’ÉGARD DES QUESTIONS QUI TOUCHENT DIRECTEMENT LES FEMMES

Pour les Québécoises et les Québécois, il est inacceptable que le gouvernement conservateur s’entête et maintienne

• les coupes aux organismes qui font la défense des droits des femmes;

• la fin du programme de rattrapage salarial qui vise à accorder un salaire égal pour un travail équivalent

Pourtant, d’un autre côté, on s’égosille à faire ressortir, par la bande, que le Bloc aurait un parti-pris contre les femmes. Je m’explique.

Alors que le député conservateur « Steven Blaney semonce le député bloquiste Louis Plamondon de présenter ses excuses à la ministre Josée Verner pour avoir attaqué son intégrité de femme et de parlementaire » en la traitant de niaiseuse et d’ignorante, le blogueur David Chrétien relève bien par hasard (!) que Gilles Duceppe avait fait de même l’année dernière…

C’est de la basse tactique. Est-ce que de traiter de niaiseux et d’ignorant un député de genre masculin attaque l’intégrité d’homme? Le demander c’est y répondre.

Ridicule.

Mais le pire c’est que Josée Verner est vraiment trop niaiseuse et ignorante pour se rendre compte que celui qui la défend la rabaisse en vérité. Qu’est-ce que le fait qu’elle soit une femme a à faire avec le fait qu’elle soit parlementaire, quand le but égalitaire est justement de faire fi du genre?

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là!

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Le blogueur Éric de Scotch et sloche pose une foutue bonne question par rapport à cette photo-là : Info ou vidange? Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est Rihanna qui venait tout juste de se faire battre par son amoureux Chris Brown. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une chanteuse pop, originaire de la Barbade, qui trône plus souvent qu’à son tour depuis quelques années au sommet des palmarès mondiaux. (Voir sa page sur Wikipédia et/ou une recherche d’image sur Google pour voir la différence.)

Donc, à la question de savoir si c’est de l’info ou de la vidange, je ne vais pas m’enfarger dans les fleurs du tapis en écrivant que tout ce qui touche à la musique commerciale, au star system états-unien, c’est tout simplement de la marde, conséquemment ce qui en ressort aussi. Nan… Même si c’est sûrement profitable pour le magazine qui a sorti la photo, elle ne nous parle pas moins. J’irais même jusqu’à dire que pour une fois ce champ de pourriture qui avilit notre belle société pourrait servir à quelque chose de constructif, au lieu de simplement nous gaver de sucre, de calories vides!

Mais c’est certain que mon regard là-dessus est complètement biaisé, vu que j’ai la violence conjugale de tatouée dans ma fibre depuis tout petit. Et il l’est encore plus puisque je gagne ma vie à faire se trémousser les demoiselles, qui par définition préfèrent majoritairement au sang les bonbons… Je leur donne ce qu’elles veulent, et ça fait longtemps que j’ai arrêté de croire que la plus grosse partie de mon travail c’est d’éduquer musicalement une meute en chaleur. Ça me fait même beaucoup plaisir de le faire ce travail. Sauf que j’ai quand même mes limites, justement, je n’ai jamais voulu jouer des chansons de ce Chris Brown : là, ça commence à trop sentir cheap! Un peu comme Celine. Bon, je divague.

C’est dommage, mais les histoires de femmes battues anonymes ne réussiront jamais à faire autant réagir et réfléchir que celle-là et je crois qu’il faut en profiter (même si ça s’avérait au pire une farce de très mauvais goût…). Et les hommes battus ne sont surtout pas en reste dans le calcul. Qu’une ou un trou de cul se permette de violenter la personne qui par définition devrait lui faire le plus confiance, ça ne me rentrera jamais dans la tête comme quelque chose de sujet à débat, sur le fond. Et pis fuck l’alcool et tout le reste comme bémol aux actes! La violence conjugale, c’est la pire des trahisons après l’abus sexuel.

Oui cette histoire pue, mais rien en comparaison de la puanteur des violents de l’amour.

Les célébrités du web chez Christiane Charette

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J’ai écouté ce matin l’émission de Christiane Charette, la section où Dominic Arpin, Michelle Blanc et Bruno Guglielminetti y étaient pour dévoiler le top 10 des personnalités québécoises du web, concocté à partir des tops 25 des trois participants.

Au moment où j’écris, (même si je n’ai pas sous les yeux celui de Dominic Arpin), je constate — oui, je prêche pour ma paroisse! — que la blogosphère qui se concentre sur l’actualité, la politique, les sujets de société, donc l’opinion, est sous-représentée, pour ne pas dire inexistante… Le seul nom que je peux clairement y raccrocher en ce moment, c’est celui de Michel Dumais.

Le but n’est vraiment pas de « tirer des tomates » (petit clin d’oeil à Michelle!) : ces choix vont de soi, puisque Michelle et Bruno se shootent sûrement surtout à la techno pour le travail, et assurément à des trucs plus perso pour le divertissement. Pour être optimiste, à regarder la blogoliste de Dominic Arpin, il se pourrait qu’on en retrouve quelques-uns dans la sienne.

Même à ça, pour la jouer un peu personnel, je ne peux pas m’empêcher de ressentir un certain défaitisme face au si faible rayonnement médiatique de cette blogosphère qui est, je crois, une belle réponse à ce qui se passe dans notre monde, nonobstant de ce qui se passe dans la virtualité. Surtout que je sais pertinemment que les blogueurs qui oeuvrent de ce côté espèrent majoritairement se faire entendre par le plus grand nombre, pour que la dynamique du dialogue fasse son oeuvre — de changement? d’influence? C’est parce qu’il me semble que c’est toujours comme ça!

Pourtant — si on peut seulement parler en terme de visites —, en faisant par exemple à l’instant le tour du palmarès général de Tout Le Monde En Blogue (dans la région du Québec), il y a quand même du trafic de ce côté : on trouve Antagoniste.net en 13e position, Les Nouvelles Internationales en 20e, AmériQuébec en 28e, Le Journal de la rue en 32e, moi-même en 34e et Le Blogue du Québécois Libre en 47e, juste dans le top 50. Ce qui n’est pas rien, même si je sais bien que tous les blogues québécois n’y sont pas inscrits et que le trafic généré par les moteurs de recherche compte…

Je continuerai peut-être après avoir vu la liste de Dominic Arpin.

Une politesse sur les blogues

piste-de-danse

En lien avec une petite prise de bec récente, je me permets de citer, pour commencer, un ancien billet de Patrick Lagacé :

ici, c’est mon blogue. Je fais comme je veux. Si je décide d’écrire des billets en sanskrit, c’est mon affaire. Si je décide pendant une semaine de ne publier que des recettes de soupe aux légumes, idem. Ce blogue n’est pas service public, je revendique le droit de le nourrir comme je veux. Je faisais la même chose à Canoë et je ne vais pas changer ici. Si vous n’aimez pas ça, la meilleure façon de protester, c’est de ne plus venir. Si vous avez de la chance, le nombre de clics sur mon blogue va sombrer et Cyberpresse va finir par me virer. There you go.

Pour le dire autrement, je vais refaire une analogie avec mon travail de DJ au bar (parce que je n’arrive pas à retrouver le billet…). Quand quelqu’un vient chialer sur ma musique alors que le bar est plein, comme la piste de danse, dans le pire des cas je demande à un portier d’accompagner cette personne en dehors de l’établissement…

Je suis content de vous lire, même quand vous n’êtes pas d’accord avec moi, mais remettre en question ouvertement mon choix éditorial, mes sujets, ça c’est de l’impolitesse qui me fait grimper aux rideaux! Et j’ai écrit « ouvertement » parce que vous avez bien le droit de le penser, moi j’ai le droit de penser que de prendre la peine de me le dire est complètement inutile. Je ne vais pas effacer un billet parce qu’un smatte une personne vient m’écrire : il y a d’autres sujets bien plus intéressants!

Je ne suis pas un grand amateur de blogue perso, même si j’en lis quelques-uns, mais je n’irais pas écrire en commentaire sur un de ceux que je ne suis pas, simplement : ta vie ne m’intéresse pas! Ne serait-ce pas le comble de la méchanceté au niveau blogual? Alors, quand quelqu’un me fait le coup, mon degré de patience tombe en flèche encore plus vite qu’au travail, puisqu’ici vous n’êtes pas des clients et je suis mon propre « patron » (même si je ne fais pas une cenne avec ça…).

C’est pas mal dans le top des choses qui me font suer. Ça devrait être une règle non écrite.

La #1.

Loin du silence…

sursaut

Après tant d’émotion, retour au travail ce matin (j’ai pas chômé non plus en fin de semaine avec mon emploi de DJ…) avec une autre semaine de remplacement chez BRANCHEZ-VOUS! Le sujet du jour : l’aide de 4 milliards du gouvernement Harper pour l’industrie automobile, où je plogue les billets de Patrick Dion et de Alain B., billets avec lesquels je suis assez d’accords.

Pourquoi le dessin qui chapeaute ces mots? C’est celui qui accompagne mon billet sur Blogosphère. C’est le genre de sursaut que j’ai fait quand j’ai su que Le Satellite Voyageur s’est fait bannir son blogue sur WordPress. J’aimerais avoir des nouvelles de toi Alex!

Sinon, mon sommeil de la nuit dernière a été entrecoupé de beaucoup de pleurs. Ce n’est pas comme de la musique, mais ça marque le changement de ton que prend notre vie. Le petit grincement dans sa voix me fait sourire alors… Et puis nous avons de l’aide des parents de Douce. C’est bien d’adon.

Parlant musique, autre sursaut, un billet récent de Normand Baillargeon sur le sujet de la CIA qui utilise de la musique pour torturer :

« Vous leur faites jouer de la musique pendant 24 heures : le cerveau et le corps deviennent alors dysfonctionnels, la pensée ralentit, la volonté se brise. C’est à ce moment là qu’on arrive et qu’on leur parle ».

Quel manque de respect! Sauf que les musiciens utilisés ne réagissent pas tous de la même manière…

Stéphane Gendron : futur roi de l’ADQ?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

le-roi-gendron

À y regarder de plus près, à mon avis, le projet de Stéphane Gendron de briguer la direction de l’ADQ ne semble pas si loufoque, cela en considérant que le précédent chef s’est lui-même projeté dans un projet de pipolariser la figure traditionnelle du politicien sur son trône élitiste. Et qui dit peuple, dit ville, alors quoi de mieux qu’un ancien maire pour donner l’impression qu’un chef de parti (ou hypothétiquement un chef de gouvernement) peut venir souper chez soi!

Je vais essayer de regarder le phénomène sans mettre devant moi le voile gauchiste qui, en passant, m’apparaît de moins en moins confortable (pour ce qui est de celui de la droite, je le trouve trop criard…). Stéphane Gendron « dit avoir réfléchi à des pistes de réforme pour l’ADQ, dont à une rupture nette avec les obsessions identitaires », et rien ne me fait lever les cheveux sur la tête, quand je les regarde une à une. Justement, pour ce qui est de cette « obsession identitaire », moi aussi je crois qu’« être Québécois est une notion géographique », mais je rajouterais « premièrement » entre « québécois » et « est », parce qu’être côte à côte dans un territoire provoque des dommages collatéraux que l’on nomme communément « culture »… et que cette culture a un véhicule linguistique dont il faut tenir compte.

Je crois donc que le débat québécois se déroulerait beaucoup mieux en lui coupant le boulet identitaire, propice à la xénophobie, aux positions extrêmes. Donc, je vois dans cette position de Gendron une lueur encourageante, mais pas autant que son « idéal d’une société laïque, où il n’y aurait aucun accommodement raisonnable dans la gestion de l’État. »

Pour ce qui est de l’« abolition des commissions scolaires », je n’ai vraiment jamais compris le but de tout ça, surtout si cela repose seulement sur l’idée de couper dans les dépenses. Je n’arrive pas à croire que tous les gens qui travaillent dans ces commissions scolaires ne font absolument rien d’utile, qu’ils sont payés à tourner à vide.

Et son idée de ramener le « vouvoiement obligatoire dans les écoles » ne me semble pas si mal, mais le problème c’est que le vouvoiement ne semble plus vouloir rien dire à partir de la génération Y…

Encore, il poursuivrait avec cette fixation de limiter à « deux années les prestations d’aide sociale pour les personnes aptes au travail ». Le pire, c’est que je serais d’accord avec cette idée si notre société était tout autre, s’il y avait le plein emploi, etc. En plus, quoi de plus arbitraire que de proposer le chiffre magique de deux ans! Si quelqu’un ne s’est pas retrouvé sur le marché du travail après deux ans, permettez-moi de douter qu’il réussisse un jour… À part quelques exceptions, être sur l’aide sociale n’est surtout pas un cadeau, il faut être mal en point. Au lien de pointer le temps, il faudrait miser sur la réhabilitation globale de ces gens qui sont dans une période creuse.

Pour ce qui est de ramener la semaine de travail à 40 heures, je suis tout à fait contre. L’économie devrait s’ajuster à la vie des citoyens et non le contraire, surtout qu’on nous promet depuis quelque part au début du siècle dernier la société des loisirs, il serait temps qu’on lui voie le bout du nez! Il y a des ordinateurs, des machines, des robots, il serait temps que ça paraisse!

Autre sujet, je suis d’accord avec son idée d’abolir « les libérations conditionnelles dans les prisons ». Tant que la société n’aura pas assez évoluer pour que la Justice soit caduque, il y aura des prisons et des détenus pour y compléter leurs peines, point à la ligne. Si les prisons coûtent trop cher, investissons dans la prévention pour qu’il y ait moins de crimes et donc moins de prisonniers.

À la question de demander « au gouvernement du Canada d’abroger la Loi sur les Indiens et de transformer les réserves en municipalités sous juridiction provinciale », je me sens ambivalent. D’un côté, je crois que les réserves sont seulement des ghettos, et je ne vois rien de bon dans l’idée de ghetto. De l’autre, je comprends qu’historiquement les blancs sont redevables de la situation dans laquelle se retrouvent ces peuples, mais il serait peut-être temps de sortir de cette dynamique revancharde. Moi, aujourd’hui, j’ai des ancêtres blancs et, je suis certain, des ancêtres amérindiens, alors comment culpabiliser seulement une partie de moi?

J’ai lu quelque part que Stéphane Gendron aime le pouvoir, mais il ne doit pas l’aimer à un point absolu puisqu’il « imposerait des élections à date fixe » et il proposerait que les « élus provinciaux et municipaux seraient (sic) limités à deux mandats de quatre ans ». Mais bon, il aurait bien le temps de changer d’idée, rendu sur son trône…

Des sociétés en symbioses

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Ce qui va suivre est une bien humble réflexion, qui trouve ses racines dans le questionnement qui suit : comment pourrait-on collectivement amoindrir un système où certains talents sont plus payants que d’autres? Bien sûr, cette question est en lien avec le fait qu’actuellement le travail de certaines personnes réussit à peine à les maintenir à flot et que pour d’autres, on parle d’une vie très luxueuse. Il y a une grande différence entre le pauvre qui se « tue » à l’ouvrage et, par exemple, le milliardaire aventurier Steve Fossett qui est mort dans un accident d’avion. Et, on ne peut pas parler d’un côté comme de l’autre d’un travail surhumain. Mais il est certain qu’il y a un côté plus agréable à un qu’à l’autre, en dehors de l’impondérable. Aussi, je ne voudrais pas aborder le débat concernant les salaires mirobolants (pour ne pas écrire indécents) des dirigeants d’entreprises. À part les principaux intéressés, je me risquerais à dire qu’une bonne majorité est d’accord.

Sans vouloir tomber dans le socialisme ou le communisme, je me dis seulement que si les entreprises ne veulent pas, soit d’une coercition étatique intense qui leur enlèverait une part de leurs profits pour le redistribuer, soit des syndicats qui les obligent à payer un salaire tel et des conditions telles, il faudrait alors que ces entreprises soient elles-mêmes la réponse au problème. Je m’explique. Imaginez un système où chaque entreprise calculerait sa masse salariale en conséquence de ses profits. Un peu comme si chaque employé était actionnaire et profitait à la hausse ou à la baisse du fruit de son travail concerté. Y’aurait-il besoin de syndicat, de lutte pour des augmentations de salaire, de conditions, etc., si toutes les entreprises fonctionnaient de la sorte? En tout cas, entre autres, cela permettrait sûrement de hausser la performance générale. Se battre pour son propre salaire est plus encourageant que de se battre pour ne pas se faire mettre à la porte par son patron…

Et surtout, la plus grande question : pourquoi une entreprise qui ne permet pas à ses employés de bien vivre du fruit de ses labeurs pourrait-elle survivre et faire des profits? Oui, je sais que la notion du « bien vivre » est discutable et hautement subjective. Elle est aussi beaucoup comparative, dans le sens où un pauvre du Québec ne se compare pas avec un pauvre d’Afrique, mais bien avec un riche ou quelqu’un de la classe moyenne du Québec. L’impératif d’une société n’est-il pas le bonheur de la totalité de ses individus selon l’étalon de sa culture? Si la culture fait en sorte de maintenir de la pauvreté dans sa société, il est là le problème.

Et par culture, on s’entend que la culture d’entreprise en fait hautement parti. Dans mon idée, le pouvoir de ces entreprises est la solution, et elles devraient voir leur participation à la société comme un beau défi, et non seulement considérer la main d’oeuvre comme un dommage collatéral à la recherche de profit.

(Photo : Bēn on holiday 😉 )

Noyer les jeunes délinquants

Chez Richard3, à la suite de son billet où il décortique assez négativement la lettre ouverte de Richard Desjardins, nous avons une bonne discussion sur le sujet de la responsabilisation (bien sûr en lien avec la promesse de Stephen Harper de serrer la vis aux jeunes délinquants) et j’aimerais exposer ici mon dernier commentaire, puisqu’il représente bien mon avis sur ce genre de politique (la première citation est de l’autre blogueur) :

« la responsabilité personnelle de l’individu face à sa situation demeure une valeur à prioriser, dans notre société. »

Je suis d’accord, mais pas au point de laisser tomber ceux qui n’en sont tout simplement pas capables…

Je pense aux gens qui sont sur le BS parce qu’ils ne sont pas capables de fonctionner sur le marché du travail et qui se font pointer du doigt comme étant seulement des paresseux. (Je suis certain que les réels paresseux et les fraudeurs sont seulement une infime minorité.) Pourtant, il y en a d’autres qui sont « officiellement » inaptes au travail pour des causes physiques ou mentales et tout le monde lève le pouce… La différence entre les deux? La perception que la société en a.

Aussi, quand je pense à l’importance du déterminisme, du contexte, de l’environnement dans lequel chaque individu évolue, la notion du libre arbitre (notion héritée de la religion) me semble noyée dans un fouillis inextricable. Alors, vouloir juger un jeune de 14 ans de la même manière qu’un adulte en regard de son libre arbitre (en grand déficit) me semble seulement une manière de contenter le désir de vengeance des victimes directes et indirectes.

Je rajouterais même qu’il s’agit seulement de certaines victimes qui sont incapables, au-delà de la rage-peine-deuil initiale, de se détacher et de globaliser.

C’est à eux (et sûrement aussi beaucoup à lui-même) que Stephen Harper pense en proposant cette aberration.

Tout sauf Harper.

(Photo : Rémi Vannier)

Dans « Tous les sens »

J’en suis à ma deuxième écoute du dernier Ariane Moffatt : « Tous les sens ». Un ami à moi, grand popomane, me l’a chaudement conseillé encore hier, alors je me suis précipité pour l’acheter aujourd’hui. Cet album porte absolument bien son nom, ça se lance à 360° et la poésie d’Arianne s’alimente abondamment au goût, au toucher, à la vue, à l’odorat et bien sûr à l’ouïe!

J’avais beaucoup d’attente et je ne suis pas déçu. Mais je peux vous avouer qu’au début, jusqu’à l’excellente cinquième chanson, « L’équilibre », même si j’ai bien tapé du pied à l’écoute de « Je veux tout », j’avais peur que ça reste majoritairement dans des eaux intimistes… C’est que mon ami m’avait parlé de rythmes et de sonorités électros, alors j’en étais déjà affamé…

Au milieu de l’album, la pièce « Réverbère » m’a complètement charmé avec son ambiance très « sixties », je lui prévois même une belle place dans mon répertoire au bar! Aussi, la pièce titre, « Tous les sens » et « Jeudi 17 mai » s’y joindront pour sûr.

Ça tombe bien, je commençais à être en manque de bonne musique québécoise francophone… enfin, du genre à emporter au travail!

Des petits caprices?

Dans l’article du Devoir qui fait état de la question des cours d’anglais offerts aux immigrants francophones, il y a un paragraphe, et surtout une phrase (que je mets en caractère gras) qui me fait tiquer :

Pour décrocher certains types d’emplois, le bilinguisme est essentiel dans la région de Montréal. C’est le cas notamment des emplois en administration et en informatique, a signalé M. Kachani. Il faut aussi noter la présence de nombreuses filiales de compagnies américaines où la connaissance de l’anglais est bien vue.

Je me demande bien si le gros noeud du problème du bilinguisme mur-à-mur qui est demandé au Québec, surtout à Montréal, vient de là. Je suis bien d’accord que la connaissance de l’anglais soit un plus pour quiconque, mais si ça vient d’un caprice corporatiste, où par exemple le grand patron veut pouvoir parler en anglais à tous ses employés, sans exception, ça me semble discutable : c’est du totalitarisme « soft », mais cela en est quand même!

Le Québec est francophone, l’État offre des cours de français dans les écoles et aux immigrants fraîchement arrivés. Il offre aussi des cours de base en anglais pour tous (qui permettent à peine de se débrouiller…) dans les institutions d’enseignements, ce qui est bien sûr réservé aux gens ayant grandi ici, c’est la logique même : on ne peut pas être à deux endroits en même temps… Au-delà de ça, l’anglais est la langue commune pour tout le monde dans le monde, je ne vois pas pourquoi on ne paierait pas alors des cours d’anglais avancés pour toute la population du Québec si c’est si essentiel.

Mais avec la phrase plus haut, je doute fortement que le bilinguisme dans le marché du travail soit essentiel au point où on semble vouloir nous le faire croire, surtout dans l’optique où une francisation totale du monde du travail serait possible, avec un peu de volonté politique…

Un peu de météo

Avant hier soir en m’en allant vers le travail j’ai vécu une aventure météorologique assez traumatisante…

Je marchais sur la Mont-Royal et la température douce me caressait à un point agréable que j’avais presque envie de défermeturéclairiser mon manteau. Soudain, d’un coup, l’air a changé de consistance vers le bas de quelques degrés, mes dents ont claqué, le vent s’est levé, la neige a neigé, et mon cou s’est contracté.

De mémoire d’homme, je ne me souviens pas avoir vécu ça, du moins aussi intensément. Je me suis senti au milieu d’une bagarre gagnée par l’hiver contre le printemps avec l’aide de son souffle fulguro-vent!

Avec la fluide image d’un premier avril voilà environ trente ans où je me promenais en culotte courte, il est clairement facile pour moi de rager contre l’hiver en ce moment,  même si le zéro absolu n’est pas bien loin et le soleil présent. Ce n’est jamais assez! Mais le comble de la rage, je le laisse à mon ami Sylvain Marcoux (celui qui a influencé ce présent billet).

Si j’avais à relier les caprices actuels de Dame Nature avec notre présence sur cette Terre, je me dis qu’elle est hystérique la Dame! Et ça fait pas mal d’années que nous payons pour nous être laissé trainer comme des ados en mal de liberté… (En passant, l’ami Lutopium a changé de niche, allez lui dire un petit bonjour!)

Bah! De toute façon, la chaleur finira bien par nous taper sur les nerfs comme à chaque année, tout caractériel que nous sommes!

Les oeillères idéologiques d’Alain Dubuc

Alain Dubuc, champion sophistique, nous gratifie d’une théorie pigée dans une boîte de Cracker Jack au sujet de la « baboune » du public, versus le supposé sourire (jaune) du dentiste, où il justifie l’entrée d’un système privé de santé pour soi-disant donner un meilleur service à la clientèle en instaurant la concurrence (je pense à Bell Canada et je me dis que la concurrence ne donne rien de plus…). C’est comme comparer des pommes à des bananes.

À la base, l’ambiance de travail est une donnée importante, sinon la plus importante pour que les employés dégagent du bonheur, et un sourire forcé reste un sourire forcé. Alors, si, par un effort concerté de toutes les parties, le système public de santé québécois devient le meilleur au monde, ou du moins en soit amélioré grandement, gageons que le sourire reviendra un peu plus sur les visages des travailleurs de la santé!

En plus, je me dis que j’ai beaucoup plus de chance de sourire à mon travail alors qu’autour de moi les gens se font du plaisir. Je ne suis pas certain que si autour de moi il y avait seulement des malades, la majorité de mauvaise humeur, cela provoquerait la même chose.

L’exercice d’Alain Dubuc occulte ces données-là, entre autres. J’attends bien sûr les vôtres, c’est ça la beauté de la blogosphère, tout le monde collabore pour débusquer les mensonges!

À lire, aussi, l’opinion de Gaétan « Pédale » Blais « Pédale ».

Travailler

Cela serait bien si cette monnaie n’était pas si lourde. Elle n’encombrerait pas ainsi toutes nos pensées, notre survie. C’est elle qui nous enroule aussi souvent qu’on appuie sur le bouton panique, que notre peur aphone s’en empare. Chaque fois que nos yeux désirent combler l’espace, elle est un tapis volant qui nous fait oublier que nos neurones sont toujours en instance de faire de nouvelles rencontres.

Je sais bien que je creuse mon trou, que je ne fais qu’écrire cette liberté à coup de plume, pas même réelle. Pourtant, je ne croise pas très souvent des spécimens qui me font sentir que je travaille à ma seule survie. En haut de ma montagne, elle m’indiffère un minimum, cette survie ad personam, même si même un enfant saurait en faire la différence, entre le clair et l’obscur si prévisible, si visible. Je ne suis pas plus, ni moins, juste juste avec ce boulet qui me rançonne à souhait, maladivement.

Cette monnaie, elle n’est pas pour toi non plus un tigre portable. Je ne contrôle pas ta somme, ni toi la mienne, ni nous nos regards explosés, rouge ou blanc selon la norme ou l’exception. Je pourrais bien vivre avec cette idée fausse que dans la rue il n’y a que des idées fausses, qu’un tapis chaud se paye par un tribut.

J’essaye de mettre bout à bout des lieux vierges pour créer un nouvel atlas, mais le chemin est plus perdu que le marcheur.

Je ne veux pas sur vivre ni non plus être sous vide.

(Ce texte a été influencé par le texte « Déprolétarisons-nous » d’Anne Archet)

Mes plogues du jour


Encore, quelques très bonnes lectures aujourd’hui. La première, un texte scientifique du trop rare Mazzaroth sur le cerveau et l’éducation. Je vais encore me coucher moins niaiseux!

Mais j’y pense, vous n’êtes pas en train de travailler, vous devriez avoir honte! J’ai vu ce vidéo très instructif tantôt via Le Petit Émerillon sur RW (Une oeuvre de Prenez-garde au chien!). Travaillez! Travaillez!

Et la photo provient du blogue de François Rodrigue Blogstory.

Sur ma littérature, la méchanceté, la publicité et la gratuité

Pour ceux qui lisent mon roman, vous vous rendrez compte que je viens d’enlever mon sondage qui demandait aux gens s’ils étaient intéressés à la possibilité de payer pour une copie papier. J’ai eu l’idée de ce sondage pour voir si je devais pousser dans le sens de le faire publier par une maison d’édition ou même de le sortir à compte d’auteur. Malgré le fait que je dois bien avoir quelques lecteurs fidèles dans le lot des 1329 clics que j’ai eu à ce jour sur le site, je n’ai eu que trois réponses positives, une réponse pour « peut-être » et trois réponses à « non ». En plus de me rendre compte que je n’aurais pas dû inclure le choix négatif dans mon sondage (parce qu’il ne m’est pas utile à autre chose qu’à savoir qu’il y a soit des gens gratuitement méchants, soit des gens qui ne veulent payer pour rien si c’est déjà offert gratuitement), je me rends compte que ça serait très risqué de tenter l’aventure de l’édition à compte d’auteur.

Dans le fond, il semble que je devrais juste continuer de me dire que mes cinq ans de travail sur cette oeuvre n’auront pas été faits en vain si quelques personnes me lisent, même gratuitement. Penser plus loin que ça me déprime et déprimerait n’importe qui. En espérant que je ferai un jour un bon coup qui fera beaucoup de pub pour aider tout le reste… Et François Avard, le co-auteur des Bougons, pour sa part, le sait très bien…

Mais, au-delà de mes sentiments personnels, ça me fait penser à toute la question de la gratuité sur le web qui encourage donc la publicité et, par ricochet, le contenu populaire, pour ne pas dire populiste.

Je peux donc vous avouer que je pense de plus en plus à intégrer de la pub sur mon blogue, pour cette raison, même si je n’ai pas encore assez de trafic pour que ça en vaille vraiment la peine. Donc, ça serait plus symbolique : si les gens ne veulent payer pour rien en particulier qui se retrouve à la télé et sur le web, ils donnent raison à la pub intrusive et au système marchand dans lequel nous évoluons… Et moi qui suis beaucoup contre ce système dans l’état où il est en ce moment, je me voyais l’obligation de ne pas l’encourager dans mon blogue en n’installant pas les pubs Google Adsense.

Est-ce que je devrais changer mon fusil d’épaule et espérer que ça devienne payant un jour?

Réponse à Félix

Félix, un de mes lecteurs et participant actif au blogue Opinion du site Branchez-vous, me demandait de l’aider, sur mon texte par rapport à la sortie de Pierre Légaré, mais je vais déplacer cette discussion ici parce qu’elle déborde du sujet. Voilà sa demande :

[…] j’aimerais que tu regarde attentivement le sondage provinciales sur les accomodements raisonnables […] Ce sondage me pue au nez, il est tous sauf objectif et as été construit de façon à ce qu’il tombe favorable aux accomodement raisonnable. J’ai envoyé une lettre ouverte au Devoir, à la Presse et au Journal de Montréal, mais je doute que le message va passer de cette façon. J’aimerais donc […] que tu transmet l’information et m’aide à faire pression sur le gouvernement pour qu’il corrige le tir. […] Ton aide serait plus que bienvenue. […]

Il ajoute aussi, un peu plus loin :

[…] Je vais poursuivre en te donnant la définition de accomodement: « Accord obtenu par des concessions des parties en présence. » Maintenant, à la première question: « Permettre, pour des raisons religieuses, à un enfant de manger autre chose que le menu habituel de sa garderie ou de la cafétéria de son école. »Jamais il n’a été question d,interdire l’enfant d’apporter son lunch, la question devrait-être: Doit-on modifi. les menu des cafétéria pour qu’il soit conforme à leur religion. La huitième et neuvième question (dont celle de la femme enceinte) n’ont absolument rien à voir avec les accommodements raisonnables et ne sont présente que pour favoriser le sondage. […]

Et ma réponse :

Félix,je me penche sur ton questionnement et je remarque que ta reformulation, de « Permettre, pour des raisons religieuses, à un enfant de manger autre chose que le menu habituel de sa garderie ou de la cafétéria de son école. » à « Doit-on modifi. les menu des cafétéria pour qu’il soit conforme à leur religion. », tend à amener la problématique du côté « déraisonnable ». C’est clair qu’un questionnaire de la sorte, axé sur des cas extrémistes, obtiendrait des résultats majoritairement négatifs. Mais je crois que cet exercice se veut de dresser la ligne entre le « raisonnable » et le « déraisonnable » : il est donc normal de sonder les gens sur des questions qui se situent le plus possible quelque part entre les deux.

Concernant les questions que tu trouves impertinentes (comme celle concernant les accommodements aux femmes enceintes), moi je trouve qu’elles sont très bien, car elles ont le mérite de nous faire réfléchir sur notre racisme. Si pour une question tu es d’accord pour accommoder une femme enceinte et que sur une autre question semblable tu n’es pas d’accord « seulement » parce qu’elle concerne un problème avec les communautés culturelles, il faut te poser des questions sur ce qui colore ton jugement…

Par exemple, je suis d’accord pour qu’une entreprise (par l’apport de lois du travail) accommode une femme enceinte monétairement parce que cela concerne le bien commun, encourage la famille et le travail des femmes. Par contre, je suis en désaccord avec le fait de payer des congés de plus aux gens pratiquants : la vie physique est possible sans adhérer à une religion, alors c’est du superflu pour la société, nous ne devrions pas payer collectivement pour quoi que ce soit qui concerne la religion d’un et de l’autre.

La vie religieuse est personnelle à la base et la foi est invérifiable de l’extérieur, donc il est impossible de démasquer quelqu’un qui tricherait pour obtenir des avantages. Mais si les pratiques religieuses n’entrent pas en conflit avec le bon fonctionnement de la société et du travail, je n’ai rien contre. Il peut bien y avoir des salles de prière dans les entreprises si les règles sont claires et que la pratique religieuse de quelques employés ne devient pas un bonus rémunéré par rapport aux autres employés.

Alors oui, je trouve le questionnaire très bien pour sonder où se situent les gens en général. Désolé de te décevoir, mais j’espère que tu comprends que le but de toute cette histoire n’est pas de nous monter les uns contre les autres, mais de trouver un terrain d’entente.

Ajout (15h30) :

Je viens d’aller lire un texte de Moko, en fait il répond aux questions du sondage sur les AR et élabore ses réponses, ce qui n’est pas possible sur le site. En somme, un très bel exercice qui nous confronte à nos propres réponses. À lire.

In Memoriam (bis)

Dimanche dernier, je suis allé aux obsèques de Sylvain Cardinal (j’en profite pour vous présenter Eric et son texte Lagrimea, mon ami qui m’a accompagné là-bas, nouveau blogueur qui deviendra grand, je l’espère). Il y a eu beaucoup de monde, plus d’amis que de membres de sa famille. Cet homme savait s’agglutiner beaucoup des gens autour de lui. Il gravitait autour de plein de monde.

En arrivant au salon, j’ai parlé à Martine, une de ses ex. Elle m’a raconté en détail ce qui est arrivé. À vous faire dresser les poils partout sur le corps. Sylvain travaillait beaucoup, il a passé une nuit blanche, s’est endormi assis sur son divan au début de l’après-midi, avec une cigarette allumée. Les pompiers l’ont retrouvé dans le couloir, sans connaissance. Il est mort de ses multiples brûlures le lendemain, si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit.

Après la cérémonie (et la qualifier de triste est insuffisant), à cheval entre le religieux et l’athéisme, j’ai parlé avec beaucoup de monde, dont François, un ancien compagnon de travail. Il m’a dit que cette mort l’a fait beaucoup réfléchir, étant donné qu’il a le même genre de train de vie. Il m’a avoué qu’il considérait travailler trop, et qu’il s’en ressentait physiquement et psychologiquement. Je lui ai dit simplement qu’il fallait écouter son corps. Je me suis dit que j’avais de la difficulté à suivre moi-même ce conseil…

En retournant ça d’un bord et de l’autre, je ne pense qu’aux Lulucides qui trouvent que l’on ne travaille pas assez. Combien d’accidents comme celui-là, de dépressions, de problèmes psychologiques est-ce qu’il va leur falloir pour comprendre que la vie des individus qui composent cette société vaut plus que son économie?


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