Posts Tagged 'Équilibre'

Pourquoi les gens sont gaga de la Lady?

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À la fin de son billet « Le filon pop et les archétypes de certitude », Jean-Simon DesRochers pose une question qui attire une réponse de ma part :

Et puisque je m’interroge sur la pop; quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi Lady Gaga fait un tel tabac? N’étant pas totalement idiot, j’ai ma petite idée sur le sujet, mais j’aimerais bien vous lire sur le sujet.

Bien sûr, c’est le DJ avec une vingtaine d’années d’expérience qui te répond, avec tout ce qui vient avec : connaissance générale de la musique, surtout pop (pour être plus juste : « dancefloor »), aussi, une ouverture d’esprit appréciable pour des trucs qui sortent des sentiers battus (Mr. Bungle, si tu connais, est dans mon top 5 à vie), et bien sûr une accumulation quasi anthropologique d’observations de la faune des bars.

Alors, pourquoi la Gaga? Parce qu’elle joue avec l’équilibre, sans trop sembler calculer, ce qui lui donne quelque chose comme de l’authenticité. Bon, je sais, avec son apparence trafiquée, ça fait drôle à lire… Mais je m’explique. En parlant musique, seulement.

Oui, sa musique, et sa voix, et ses paroles sont immensément pop, par contre, ce n’est pas que ça. On y sent une bonne dose d’éléments qu’on retrouve plutôt dans les courants que j’appellerai, pour la cause, « alternatifs ». Qui ne sera pas d’accord avec moi que ce n’est pas de la pop bonbon pure? Il y a un monde entre elle et l’icône pop par excellence au niveau du maniérisme et du calcul : Celine Dion. Pour comparer encore plus, pensons aux Spice Girls… Dans la musique de Lady Gaga, on retrouve la grosse tendance « musique à clavier au goût du jour, sortie directement des années 80 », un petit côté sombre, juste assez nostalgique, et bien sûr des mélodies accrocheuses, à la limite du gnangnan : c’est beaucoup ça qui fait le succès de la dame. (Et, peut-être que je me trompe, mais je ne crois pas qu’elle utilise une recette, enfin, si peu. Nous sommes loin de la construction marketing qu’était, par exemple, le groupe The Backstreet Boys…)

Elle rejoint beaucoup de monde par cet équilibre. Avec elle, on se sent en terrain connu, mais c’est enrobé d’une singularité certaine (un peu comme Madonna, quand on entend du Lady Gaga, c’est clair que c’est elle). Elle apparaît donc au moins acceptable pour la plupart des amateurs de pop (dans son sens le plus large), ce qui, avec les probabilités, lui donne un avantage énorme du côté de la popularité, donc des ventes. Et, le plus important, c’est qu’elle ne doit pas tomber beaucoup, pour quiconque, dans la catégorie « plaisir coupable »…

Le seul problème, c’est qu’avec la répétition, plus avec certaines chansons que d’autres, le pire défaut de la pop ressort : celui de taper sur les nerfs! (Pour comparer, personnellement, n’importe quelle chanson de Celine Dion me tape sur les nerfs à la première écoute… Avec Lady Gaga, ça peut être long. Tout cela dit dans l’optique où la musique pop fait partie de mon matériel de travail. Je n’écoute pas Lady Gaga chez moi pour le plaisir, s’il faut que je le spécifie.)

(Image : Daniel Suarez)

Pour que l’anarchie soit un plat digeste

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Ne fais pas à autrui ce que tu estimes déraisonnable qu’un autre te fasse.

Thomas Hobbes 1588-1679

(J’introduis mon texte avec cette phrase en gonflant le sens du verbe « faire » jusqu’au verbe « penser ».)

Parlons politique et philosophie, tien!

Mon expérience blogosphérique fait évoluer ma pensée dans quelques sens, et l’anarchisme est un de ceux-là. Si je suis anarchiste, j’invente ce sobriquet pour me décrire : anarcho-futuriste. C’est que je considère l’anarchisme au-delà de l’utopie, puisque le futur semble déjà plus gravé dans le réel que l’utopie. Mais l’humanité a des devoirs à faire, très longs et même pénibles, c’est tout ce que je peux concéder.

C’est que depuis quelque temps, il me semble que je suis un aimant à anarchistes de tout acabit. Et même moi qui suis bien ouvert à leurs concepts, je ne réussis pas à m’y glisser, même seulement pour le plaisir! Ça bloque puisque mon air et le leur ne semblent pas avoir la même consistance. Je considère que la réalité est une matière qui ressemble à de la pâte à modeler, pour eux c’est un mur à casser et ils s’arment de théories-bulldozers.

C’est bien agréable de jouer aux petites autos et aux camions dans un carré de sable, mais il faudrait bien regarder ce qui se passe plus haut et plus large… Ce qui m’amène à des concepts comme le « parentage » (sorte de diabolisation du lien naturel entre l’enfant et ses parents), à des positions contre la procréation et à l’extinctionnisme (le terme est assez clair!), concepts que me fournit la lecture d’un blogue qui se qualifie d’anarcho-pragmatiste. Leur logique masque à peine l’odeur… À la base, tout ça me donne l’impression d’être les résultats angoissés de quelques individus mal dans leur peau, asociaux, tant au niveau amical qu’amoureux, qui justifient leur mal-être en échafaudant des théories abracadabrantes, et en prenant soin d’avoir toutes les réponses aux contre-arguments avec la tactique qui consiste à essayer de prouver à l’interlocuteur l’illusion absolue dans laquelle il est plongé. On pense obligatoirement à l’allégorie de la caverne de Platon…

Comment sérieusement considérer avoir à coeur le concept de liberté quand tu proposes des théories qui confrontent extrêmement la liberté de la très grande majorité des êtres humains, tant au niveau du bonheur simple de désirer un enfant en connaissance de cause que de celui essentiel de simplement vivre? J’avoue qu’il y a quand même un émerveillement à observer ces conceptualisations, mais pour faire un parallèle avec une oeuvre d’art, c’est très très coûteux. Et ça ne me dérange pas qu’ils soient assez conséquents pour en payer individuellement le prix : qu’ils crèvent vieux et seuls ou même tout de suite si le poids de notre monde est si insoutenable!

Je ne peux pas m’empêcher de penser aux sectes où les gourous réussissent à entraîner leurs disciples dans la mort à force de persuasion. La différence avec les anarchistes, c’est que pour eux la persuasion se trouve dans la titillation de l’intelligence. La pensée gravite dans des sphères bien plus agréables que les simples considérations domestiques, pour ne nommer que celles-là, et leur monde s’en trouve changé : le problème c’est que l’écart entre ce nouveau monde et celui effectif est énorme, d’où le déficit de liberté individuelle qu’on nous rabâche de toutes les manières.

Et c’est bien là où ma vision est différente de la leur : je crois que la liberté individuelle se doit d’être en équilibre avec la liberté collective; et si la liberté collective a encore besoin majoritairement de l’État, il faut individuellement le respecter (d’où l’idée de l’anarcho-futurisme). On a beau vouloir faire avancer la liberté individuelle, il y aura toujours la collective pour la freiner de quelques manières que ce soit. Et à tenter de faire entrer l’anarchie par la gorge en forçant, il y a de fortes chances qu’on la vomisse, ce que je suis pas mal en train de faire…

(Photo : gillespineault)

Des tests d’urine pour recevoir son chèque de B.S.?

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

J’ai reçu ce « témoignage » par courriel la semaine dernière :

LETTRE D’UN TRAVAILLEUR

Cette lettre a été écrite par un travailleur de la construction à Fort MacMurray.

Très bon sujet.

Je travaille, je suis payé.

Je paie mes impôts et le gouvernement distribue mes impôts comme il se doit.

Afin de gagner mon chèque de paie, je travaille sur une plateforme flottante pour le projet de Fort MacMurray Construction.

Je suis tenu de passer un test d’urine, sans avertissement soit au hasard, avec lequel je n’ai aucun problème.

La chose avec laquelle j’ai un problème est la distribution de mes impôts aux gens qui n’ont pas à passer de test d’urine.

Ces gens ne devraient-ils pas avoir à passer un test d’urine pour avoir leur chèque de bien-être parce que moi je dois en passer un pour le gagner pour eux.

Veuillez comprendre que je n’ai aucun problème à aider les gens qui sont dans le besoin à se prendre en main.

Par contre, j’ai un problème à aider quelqu’un assis sur son cul – buvant de la bière et fumant de la dope.

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

S’il vous plaît, faites circuler ce courriel si vous êtes d’accord ou supprimez-le si vous n’êtes pas d’accord.

J’espère que vous le ferez circuler, parce que les choses doivent changer dans ce pays et ça presse !!!!

Un travailleur tanné de travailler pour faire vivre les autres qui ne font rien !!!

Ça me fait beaucoup penser à une petite réflexion que j’ai élaborée dans un court billet, nommé : « Être à la remorque de sa vie ». Qui va comme suit :

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

Ce travailleur croit avoir trouvé par son exemple du test d’urine un argument solide, mais il ne fait qu’éclabousser son propre mal-être. S’il était heureux dans son travail et dans sa vie, il ne sentirait pas le besoin de jalouser le peu de bonheur que sont capables de se payer les « B.S. » avec sa mince contribution à l’impôt, parce qu’en fait le pourcentage de son impôt qui sert à ça, c’est tellement pas grand chose! (Pour s’étourdir, il devrait plutôt calculer le pourcentage qui va à l’armée et considérer combien sont d’accord avec ça!) Et en plus, si ça se trouve, c’est seulement une mince minorité des « B.S. » qui boivent et se droguent. Et même si c’était la majorité! Si j’en suis réduit un jour à attendre un chèque du gouvernement pour survivre, je n’ai même pas de doute que l’alcool et la drogue seront un baume sur ma peine… Toute autre réaction serait héroïque, et les héros ne vivent pas de l’aide sociale!

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

C’est drôle, mais moi je m’imagine plus le nombre de personnes de plus à la rue et l’augmentation de la criminalité qui irait avec. Puisque ce n’est pas parce qu’un « génie » a trouvé une manière de faire économiser « les Provinces » que ces gens-là vont arrêter du jour au lendemain de faire tout en leur pouvoir pour survivre! Et quand tu es en mode « survie », dans la rue ou sur le « B.S. », c’est bien difficile de penser plus loin que son nez! C’est bien beau le concept de « se prendre en main », mais c’est tellement facile de se prendre pour un génie de l’analyse sociale quand tu vis dans le luxe, bien que tu travailles fort fort fort pour te le payer! Et ce génie-là sera le premier à chialer — après que son idée se soit retrouvée récupérée par le Parti Conservateur ou un autre avec une vue tout aussi basse — qu’il y a trop de quêteux dans les rues quand il sera en vacances de sa plateforme…

Et il reste les autres, ceux qui n’ont pas le choix, pour plusieurs raisons : est-ce qu’eux aussi passeraient le test d’urine? Une autre question : combien ça coûterait faire ces tests?

C’est bien ça qui m’énerve avec ce raisonnement : ça semble se tenir au premier abord (et je suis généreux!), mais ça s’écroule aussitôt qu’on en fait le tour. Parlez-moi de créativité pour aider ces gens à se sortir de ce cercle vicieux, parlez-moi de tout sauf de profiteurs, parce que pour trouver des profiteurs, c’est beaucoup plus facile en pointant n’importe où ailleurs! Parlez-moi d’améliorer la société pour amoindrir la possibilité que des gens préfèrent se laisser mourir plutôt que de participer. Parlez-moi intelligemment, et de grâce, débarrassez-vous de vos frustrations avant de vouloir refaire le monde!

(Photo : Monyart)

Le film « Home », gratuitement le 5 juin

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HomeVous avez sûrement entendu parler du film « Home », du photographe Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson. Sinon, voilà, c’est fait! La particularité, c’est qu’il sera distribué gratuitement sur le web. L’entrepreneur François-Henri Pinault de PPR (propriétaire de Gucci, Yves St-Laurent, Stella McCartney, Puma, entre autres — et lui-même mari de Salma Hayek), a mis 10 millions d’euros dans le projet. Ça sort officiellement le 5 juin.

Synopsis : « En quelques décennies l’homme a rompu un équilibre de près de 4 milliards d’années d’évolution de la Terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pes-simiste : il reste à peine dix ans à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre et changer son mode de consommation.

En nous offrant les images inédites de plus de 50 pays vus du ciel, en nous faisant partager son émerveille-ment autant que son inquiétude, Yann Arthus-Bertrand pose, avec ce film, une pierre à l’édifice que nous devons, tous ensemble, reconstruire. »

Bande-annonce

Évidemment, ce genre de projet fait ressortir le débat entre les écolos et les autres. Je n’ai pas trop le goût d’entrer là-dedans, puisque c’est tellement complexe, et il n’y a vraiment rien de certain pour l’avenir. C’est comme s’obstiner sur la météo… Mais bon, entre se croiser les bras et rire de ceux qui s’inquiètent ou tenter de faire bouger les choses et les mentalités, je préfère nettement le dernier choix.

Màj :

Le film sera sur les ondes de RDI le 5 juin prochain à 19 h 30.

Pour voir le film sur Youtube : Home

Mes impressions.

Confortable nonchalance

Oui, je sais que ce n’est pas très politiquement correct de parler du fait français (et de la  souveraineté) pendant cette élection fédérale, mais je vais le faire quand même. Et oui aussi, désolé, ça sera un long billet, j’en ai gros sur la patate.

J’écoutais hier à Télé-Québec la série « Cinéma québécois » et le thème de l’émission était « La politique ». Je regardais cette effervescence révolutionnaire des années 50 jusqu’au référendum de 80, ce désir de souligner en gras l’existence du fait culturel francophone québécois et ça m’a fait me rendre compte de mon insuffisance, de notre mollesse actuelle :

La vérité que vous ne voulez pas entendre, la voilà: le Québécois moyen rêve d’être un Nord-américain ordinaire. Il ne veut plus de cette identité marginale héritée de la révolution tranquille et il s’apprête à congédier l’élite nationaliste comme autrefois son clergé moyenâgeux. Et l’indifférence face aux coupures n’est qu’un aveu, un signe avant coureur (sic) de la rupture qui s’en vient…

(Cette citation provient d’un commentaire laissé ici par un dénommé Le Canadien errant à la suite de mon billet « La peur d’Anne Dorval ».)

Oui, d’un côté je me sens très concerné, et d’un autre je me sens mal de ressentir cette colère envers les gens irrespectueux, ceux qui s’en foutent, ceux qui auraient préféré (consciemment ou inconsciemment) naître seulement anglophone parce que ça semble globalement plus facile, ceux qui ne semblent pas avoir remarqué que les mots qui trainent partout dans leur environnement sont majoritairement tirés de la langue française… Vous me trouvez négatif? Moi je trouve que je suis réaliste. François Parenteau l’est encore plus, quand il parle du documentaire La génération 101 de Claude Godbout :

Le portrait est bien différent, cependant, chez les jeunes immigrants récents. Arrivés en plein marasme souverainiste, dans un centre-ville où le français reculait sans même se battre, ceux-ci carbureraient plus à l’identité nord-américaine, se sentiraient très peu concernés par les débats politiques québécois, et le français représenterait moins pour eux. Ce qui n’est pas sans entraîner des conséquences dans leurs choix scolaires puis culturels et politiques.

Moralité de l’histoire? Le pire ennemi du Québec francophone n’est pas la défaite. C’est le défaitisme.

Autre chose qui m’attriste? C’est ce genre de discours, trouvé chez Tym Machine, un fier Canadien-Français :

Laporte se plaignait que des candidats de Sorel chantaient en anglais. 

C’est à cause de ce genre de raisonnement paranoïaque que le Québec ne sera jamais une grande nation ouverte sur le monde et tolérante mais plutôt une nation d’insulaires frileux à l’idée de s’ouvrir vers de nouveaux horizons culturels. 

Que les Stéphane Laporte de ce monde se le tienne (sic) pour dit, la liberté individuelle prime sur la suprémacie (sic) du français en province.

Je ne suis vraiment pas un admirateur de Stéphane Laporte, et encore moins de Star Académie, mais cet homme a bien le droit de s’élever contre la suprématie culturelle mondiale anglophone si ça lui chante (oui, je sais, j’extrapole sûrement beaucoup…), c’est bien de sa liberté individuelle de l’exprimer dont il s’agit. La liberté n’est pas unidirectionnelle et ne mérite pas de se faire bâillonner. Tout le monde y a droit. Même un défenseur de la langue française. Mais je trouve que cette prise de position (celle de Laporte on s’entend) est en déficit. Quand quelque chose n’est plus ouvertement important à défendre, on sait bien ce qui se passe.

Et puis, pour l’ouverture sur le monde, j’ai bien hâte qu’on en revienne, il y a notre voisinage aussi, notre proximité qui compte. Encore un beau mot à inscrire en grosses lettres : ÉQUILIBRE.

Je terminerai tout ça avec une anecdote personnelle. Je déménage prochainement et mon propriétaire m’envoie des gens pour visiter mon appartement. Pour mettre en contexte, il décore la façade du fleurdelisé à la St-Jean et de l’unifolié à la fête du Canada, et bien bien également. Par souci d’équité, il s’empresse de me spécifier si les gens qui vont venir sont anglophones ou francophobes, comme si je faisais du service à la clientèle…  Une première anglophone m’a appelé pour changer l’heure du rendez-vous, elle réussissait à se débrouiller un peu, un point pour l’effort. Elle avait un nom d’origine arabe. (Pourquoi l’indiquer? Ça aura son importance pour la suite de l’anecdote.) Elle ne s’est jamais présentée, va savoir pourquoi!

Tantôt, un autre anglophone est venu. Il avait un nom bien anglophone et semblait natif d’ici : ses frères habitent dans le coin, et il habite depuis 6 ans pas très loin. Il ne parlait pas français ni ne comprenait grand-chose à ce que je lui racontais quand je ne savais pas comment le dire en anglais. Il avait à remplir un formulaire en français et il a fallu que je lui traduise pratiquement tous les mots.  Même les plus faciles : « nom », « prénom » et « rue » (celui-là, c’est un foutu mot qu’il voit sur les poteaux de la ville depuis qu’il est né!).

Admettons que ce n’est pas le genre de situation qui me donne espoir, surtout quand je sais qu’il n’y a pas beaucoup de francophones pour s’en émouvoir. Il n’y a pas à dire, la liberté de ce monsieur de s’exprimer en société en anglais semble plus importante que la mienne de m’exprimer en français. Et c’est par connivence nationale (prenez-le dans le sens que vous voulez…).

C’est ça qui est ça.

Être à la remorque de sa vie

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

(Photo : Boccacino)

L’accord tacite #10

(Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.)

10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,

Pour vous avouer franchement, je ne me souviens pas par coeur des 33 points de cette liste et la lecture de ce point m’a vraiment fait sursauter! Sans blague!

C’est une chance que je ne fusse pas avancé dans ce projet au point de faire celui-là pendant que j’étais encore enrubanné du gauchisme uhecéen… Je me serais trouvé dans une drôle de situation, même si j’ai toujours partiellement trouvé que les catégories gauche-droite sont insuffisantes à expliquer le monde idéologique à elles seules et qu’en même temps mon « coeur » est visiblement à gauche, dans le sens de progressisme. Et je dis partiellement, car les définitions de la droite et de la gauche, bien que discutables, servent au moins à préciser ou à généraliser quand on en a besoin. C’est utile et stérile en même temps. À utiliser avec précaution.

Pour revenir au « coeur », j’essaye tant bien que mal de ne pas seulement le suivre, par logique. Sans « tête », le « coeur » se démène comme une poule pas de tête, et de trouver des solutions à des questions comme « l’oeuf ou la poule? » est impensable!

Mais ce que je comprends avec ce point, c’est une accusation envers le système de balancier qui fait osciller la société dans un sens, puis dans un autre, sans toutefois apporter de changements vraiment profonds. On a l’impression que ça avance, que ça bouge, mais c’est du surplace. Donc, la politique est emprisonnée dans une architecture quasi binaire, où les solutions sont des agencements avec plus ou moins de gauche et de droite. Comme des recettes de cuisine. Comme des expériences avec éprouvettes par essai-erreur…

Quand on regarde du dehors des idéologies, en vrai pragmatique, elles apparaissent comme des Legos à démonter et à possiblement remonter, avec l’apport d’autres morceaux, mais seulement dans le royaume des concepts, puisque la politique d’aujourd’hui ne peut que jongler qu’avec les bras mécaniques de la partisanerie qui n’est qu’un jeu de mauvais et de bons coups à court terme. Exit les positions subtiles, exit les hypothétiques (puisqu’il devrait bien y en avoir) nouveaux alchimistes qui pourraient réussir à faire tourner la société sur un dix cennes… Les consommateurs chialent, mais le chic du Parlement les impressionnent, les vieux de la vieille dans tous les sens de l’expression ont toujours la cote parce qu’il ne faut rien démolir, toute nouveauté est dichotomique à la confiance et surtout comique… En fait, pas si comique que ça, même les humoristes ne trouvent plus beaucoup de jus dans le bal des élus!

Alors, il reste toujours la gauche éculée, acculée et accusatrice, bien qu’accrochée solidement au plancher, contre la droite froide, stoïque et revancharde, mais tellement efficace, pour attiser encore trop peu de passion. Rien de trop gros pour les analyses sèches, mais goûteuses des naufragés sur l’île de l’équilibre, état vers lequel je peine à tendre, à temps partiel.

Cela devient lassant de se battre contre les vents et marées de la politique d’apparence, qui n’est en fait qu’une belle pièce de théâtre diplomatique. Je vous laisse donc sur une analyse crue et lumineuse de Patrick Lagacé, où il dresse un beau portrait de la politicaillerie québécoise actuelle. En espérant que son message passera, pour le mien c’est moins évident…

(Photo : givikat)

En bons points… ô baise!

Voilà quelques jours, Noisette Sociale a créé tout un émoi avec un billet où elle discutait de l’obésité. J’y ai mis mon grain de sel en pointant le problème global du train de vie occidental où la dépense d’énergie n’est pas proportionnelle à la quantité de nourriture ingérée. Cela et le gaspillage en temps, en argent et en énergie.

J’ai ajouté : « Mais c’est certain que ce discours est très culpabilisant et je suis le premier à me sentir coupable, avec mes quinze livres de trop… Et je sais tout à fait que c’est mon rythme de vie qui en est la cause et qu’il faudrait donc que je coupe dans mes portions pour être en phase avec ce que mon corps à besoin. Pas besoin de dire que c’est très difficile de changer ses habitudes à ce point. »

J’y reviens, car j’ai le goût d’ajouter que la culpabilité et l’orgueil sont de bons moteurs de changement. La dernière fois que je suis allé voir mon ami L’équilibriste, il m’a un peu taquiné par rapport à mon poids : j’avais le goût de me défendre avec le fait que j’ai arrêté de fumer et que lui non, mais je me la suis fermé (ou plutôt j’ai dû rétorquer quelque chose de comique), parce que je sais que ce genre de pique me remet la réalité en pleine face, que ça va me travailler, que si je ne fais pas attention aujourd’hui, demain je vais trouver ça dur…

Tiens, ça me fait penser à la cigarette, justement. C’est pour moi assez connexe comme problématique. J’ai accueilli la nouvelle de l’interdiction de fumer dans les bars comme une bénédiction. Et toute la pression sociale qui pesait sur les fumeurs me plaisait aussi, car je savais que c’était pour moi des mesures incitatives de plus pour m’aider à réussir d’arrêter cette foutue habitude qui me pourrissait la vie. Dans ce temps-là, et encore aujourd’hui, je ne comprenais pas ceux qui se complaisaient avec acharnement et fierté dans cette culture du tabagisme, montée de toutes pièces par les magnats de l’industrie de la boucane légale, et qui regrettent le bon vieux temps où ça sentait la mort partout, puisque plus de la moitié des gens fumaient. Comment se sortir de quelque chose quand nous en sommes subjugués?

Ce qui est beaucoup ressortit dans les nombreux commentaires à la suite du billet de Noisette, c’est qu’il faut se sentir bien dans sa peau. Je suis bien d’accord, mais comme incitatif au changement ce n’est pas fort fort, il faut se l’avouer. J’aimerais alors analyser ici l’idée de se sentir bien dans sa peau plus amplement. Si « manger » ses émotions est la cause d’un surplus de poids, est-ce qu’on peu dire que la quête d’être « bien dans sa peau » devrait plutôt passer par un travail sur le pourquoi du lien entre l’émotion et la nourriture que par l’acceptation de soi dans un état de statu quo corporel? Si la cause du surpoids est de mauvaises habitudes et de trop grosses portions, pourquoi travailler à « se sentir bien dans sa peau » alors qu’il serait plus profitable de changer ses habitudes (j’allais écrire « plus facile », mais c’est faux, il n’y a rien de plus facile que le laisser-aller…)? Et « être bien dans sa peau », ne serait-ce pas seulement une expression fautive qui représente l’utopie d’être bien dans sa tête alors que l’extérieur nous rappelle notre différence et que notre corps ne se porte pas tout à fait bien?

J’aurai des réponses pragmatiques à ces questionnements : en somme, une recherche d’équilibre entre le repli sur soi et l’acceptation du regard des autres. Cela revient à l’harmonie, ou plutôt le va-et-vient, entre l’individu et la collectivité. Je ne crois pas que le mouvement social de culpabilisation ne soit tout à fait bon ni tout à fait mauvais. Il faut simplement savoir s’en servir à bon escient.

Je n’aime pas trop me donner en exemple, mais, même sachant que j’ai depuis toujours un physique avec tendance à l’embonpoint, il a toujours fallu que je reçoive une gifle à l’orgueil pour que je me reprenne en main!

Alors, le but de ce billet n’est pas de faire se sentir mal qui que ce soit, mais bien de mettre carte sur table, sans aucune méchanceté. À la suite de ça, vous pourrez clamer tout haut votre liberté de ne pas prendre en compte mon avis sur cette question qui semble devenir de plus en plus tabou, cela vous regarde. Et cela me sert encore plus amplement que vous ne pouvez le penser…

(Photo : caryndrexl)

Mal produire pour mal jeter

J’ai honte. Douce m’a parlé voilà quelque temps d’une émission d’Infoman et je viens de la visionner. C’est un spécial 200e et, à environ 11 minutes 19 secondes de l’émission, Jean-René Dufort visite une usine d’incinération de déchet de la ville de Kyoto et explique son fonctionnement, avec de drôles de parallèles avec notre système de gérance des déchets… Quand l’humour est utile à ce point, on en veut!

En gros, si vous n’avez pas le temps ou la patience, je vais vous la décrire sommairement. L’usine est à la fine pointe de la technologie, ultrapropre, « toute l’énergie dégagée est récupérée méthodiquement pour fabriquer de l’électricité qui alimente la ville de Kyoto. Et comme si ce n’était pas assez, l’usine a tapissé son toit de panneaux solaires »… « Tout ce qui est recyclable est recyclé », même l’huile de cuisson qui sert à faire rouler les autobus de la ville.

Nous sommes loin de là. Notre prétention verte n’est qu’une couleur à la mode. Et je gage que même nos dirigeants sont loin de lorgner de ce côté! C’est vraiment une honte!

En parlant de vert, une autre honte, c’est notre agriculture. Je viens de voir le premier épisode de la série Manifestes en série d’Hugo Latulippe, à Canal D, et cette honte se charge quand même d’espoir, au moins. On y voit des gens qui résistent au dogme de la production, celui-là où le fusil du profit est sur la tempe en sueurs des malheureux agriculteurs, fortement suicidaires, s’il faut encore le répéter. On y voit des gens qui chantent de leurs voix graveleuses un hymne à la vie simple, à son importance, loin de la mécanique impitoyable des chiffres. Et surtout, on y cultive le sentiment que de vivre en équilibre est possible.

Lundi prochain, 21h : Propulser le pays (le transport).

Pour terminer, en regardant les thèmes des prochaines émissions, il est clair que ce projet est immensément lucide, dans le bon sens du terme… C’est bon signe.

Combattre

À force de débattre un peu partout avec des gens de différents horizons, j’en viens à la conclusion que l’on parle souvent plus des moyens que des résultats que l’on veut obtenir. Il me semble qu’en partant de la base des aboutissements, personne ne perdrait de vue les gens et le contexte, puisque c’est souvent de la situation des gens en crise dont on parle, à différent niveau, dans leur environnement.

Les dogmes sont bien pratiques pour émettre des généralités, mais un discours plus relatif est préférable à mon sens. Donc, l’amalgame des idées est aussi préférable à un choix monolithique, que les vendeurs de rêve tentent de nous offrir, à rabais. Il faut les craindre comme la peste puisque si une idée et son contraire sont aussi défendables, qu’est-ce qui nous prouve qu’une des deux fonctionnera à coup sûr? Je crois qu’il faut, comme tout gadget, personnaliser le politique.

Personnellement, j’ai parfois de la difficulté à philosopher, car je sais trop que telle idée va dans tel tiroir, telle autre dans un autre. Le conservatisme est bon parce qu’il émane de la prudence. Le libéralisme est dynamique. Le progressisme est là comme une justice. Le capitalisme est un outil très utile.

Cela va de soi, mais de les mettre côte à côte les remet en perspectives. Et de se mettre d’accord pour avoir le but d’atteindre un équilibre dans tout ça serait un beau projet de société : qui nous propulserait dans un mode collaboratif.

J’écris tout ça comme si j’étais un homme tout à fait raisonnable : j’avoue quand même beaucoup aimer boxer à coups de mots!

La liste globale de la richesse individuelle

Pour faire suite à mon billet sur le site « The miniature earth », voilà un site, « The global rich list », que j’ai trouvé en lien sur le blogue de mon grand ami Eric Bondo (« L’équilibriste »).

Alors, si vous voulez savoir si vous êtes plus ou moins riche que nous, faites le test! Moi je me trouve au 320 338 382 ième rang, donc dans les 5,33 % des plus riches de la planète…

Ça ramène sur Terre, non?

Une certaine droite

Je l’avoue, malgré ma position assez centriste, voire même équilibriste, que j’en ai contre une certaine droite. Surtout celle, extrême, qui bâtie toute sa rhétorique sur les préjugés, les généralités, en somme, le négativisme. Cette droite qui est dure, lourde, immuable.

En partant du jugement que les pauvres sont intrinsèquement des paresseux et des profiteurs, que les non-blancs sont dissemblables et irréconciliables, (même pour certains, que les femmes sont indignes de toute égalité), il semble facile et simple pour quiconque de régler tous les problèmes. Mais comment? Et à quel prix social?

J’en ai contre ce système de pensée qui n’accepte pas les demi-mesures, les compromis, qui pense à l’humanité comme à un troupeau en marche rapide: ce n’est pas bien grave si les plus faibles restent en arrière ou crèvent. Je ne suis pas non plus communiste, loin de là: mais on peut quand même se donner la main, non?

Ça m’attriste de voir la montée en flèche du racisme aujourd’hui et je ne peux que faire un lien avec la droite, désolé. Cette droite en réaction, en friction, qui prend toujours le chemin le plus court en écartant le contexte, bien trop raboteux: elle recherche la lisse pelisse du lieu commun pour s’en habiller, brandissant le sceptre de la vérité tronquée.

J’ai bien peur car à un plus petit niveau, elle revient encore nous hanter, empruntant le découragement collectif comme véhicule, encore une fois. Ceux qui s’embarquent dans cette voie sont-ils tous au courant qu’une idéologie transpire et tache?

L’histoire, les hécatombes ne sont pas encore assez pourpres?

Ajout:

À lire: Faire la différence

Le temps de la quête (titre du texte à lequel je réfère)

Voici un commentaire que j’ai laissé sur le site gogauchewatch. Étant donné que je ne suis pas vraiment certain que l’ auteur du blogue laissera passer mon commentaire, je le laisse ici, question de ne pas avoir écrit dans le vide:

Bonjour, on vient tout juste de me faire de la publicité pour votre site. En général, la vision que vous proposez sur les sujets m’attriste.

En fait, c’est normal car je suis un artiste (c’est-à-dire quelqu’un qui n’a pas le droit d’avoir sa propre vision, peut-être un peu déformée par l’utopie je l’avoue, mais la vôtre l’est tout autant par le matérialisme). Et je ne vous dis même pas que je suis à gauche, j’y penche pour contrebalancer à ma manière, car je suis assez centriste, je prône un équilibre qui demande parfois des solutions aux antipodes.

Donc je ne cracherai pas ici sur vous car vous me semblez assez intelligent pour faire des analyses, quoique d’une manière trop manichéenne à mon goût.

Quant au sujet du texte sur le déséquilibre fiscal, vous semblez a priori croire que la date de tombée du budget fédéral relèverait d’une quelconque tombola, qui ne vient en rien faire de la propagande fédéraliste au moment même des élections pour graisser la patte des électeurs indécis et mous (peut-être que je me trompe sur votre opinion là-dessus…).

Mais j’aimerais comprendre ce que vous prônez, que le Québec tombe vraiment dans la dèche, mais pour prouver quoi? Que les péquistes, donc les gogauchistes (il ne faut pas oublier qu’il y a une faction très à droite dans le PQ), depuis le début du projet souverainiste, ont scrapés les finances du Québec? Ça serait oublier les libéraux… et ce sont aujourd’hui les adéquistes qui vont régler tous les problèmes, laissez-moi rire! (En plus d’être centriste, je ne me reconnais pas vraiment entièrement dans aucun parti… Pour comprendre mon point de vue, vous pouvez lire le texte plus bas, sur mon blogue, « Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique ».)

Je ne suis pas très fort en économie ni en histoire mais je sais par contre que le fédéral a fait du ménage à Montréal et transféré ses pénates à Toronto depuis que l’option indépendantiste a pris de l’ampleur. Je suis encore canadien, donc je m’attends (en tant que québécois) à obtenir réparation quand je sens qu’on m’a mis des bâtons dans les roues… Et quand je vois du favoritisme économique évident du côté de l’aéronautique (domaine pourtant prétendument concentré au Québec), j’en tire des conclusions… C’est comme si le fédéral imposait des retombées directes pour le Québec sur le pétrole des Albertains (ce qui revient presque au même, selon votre lecture)! Alors, il faudrait se décider: ou nous formons une grande nation canadienne, ou nous devenons des états unis du Canada!

Enfin, je pense qu’il y a moyen d’avoir une économie florissante sans mettre les pauvres à la rue. Qu’il y a manière de faire payer un peu plus les riches sans pour cela leur faire faire faillite. Je pleure pour les pauvres mais pas pour eux…


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