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Pourquoi les gens sont gaga de la Lady?

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À la fin de son billet « Le filon pop et les archétypes de certitude », Jean-Simon DesRochers pose une question qui attire une réponse de ma part :

Et puisque je m’interroge sur la pop; quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi Lady Gaga fait un tel tabac? N’étant pas totalement idiot, j’ai ma petite idée sur le sujet, mais j’aimerais bien vous lire sur le sujet.

Bien sûr, c’est le DJ avec une vingtaine d’années d’expérience qui te répond, avec tout ce qui vient avec : connaissance générale de la musique, surtout pop (pour être plus juste : « dancefloor »), aussi, une ouverture d’esprit appréciable pour des trucs qui sortent des sentiers battus (Mr. Bungle, si tu connais, est dans mon top 5 à vie), et bien sûr une accumulation quasi anthropologique d’observations de la faune des bars.

Alors, pourquoi la Gaga? Parce qu’elle joue avec l’équilibre, sans trop sembler calculer, ce qui lui donne quelque chose comme de l’authenticité. Bon, je sais, avec son apparence trafiquée, ça fait drôle à lire… Mais je m’explique. En parlant musique, seulement.

Oui, sa musique, et sa voix, et ses paroles sont immensément pop, par contre, ce n’est pas que ça. On y sent une bonne dose d’éléments qu’on retrouve plutôt dans les courants que j’appellerai, pour la cause, « alternatifs ». Qui ne sera pas d’accord avec moi que ce n’est pas de la pop bonbon pure? Il y a un monde entre elle et l’icône pop par excellence au niveau du maniérisme et du calcul : Celine Dion. Pour comparer encore plus, pensons aux Spice Girls… Dans la musique de Lady Gaga, on retrouve la grosse tendance « musique à clavier au goût du jour, sortie directement des années 80 », un petit côté sombre, juste assez nostalgique, et bien sûr des mélodies accrocheuses, à la limite du gnangnan : c’est beaucoup ça qui fait le succès de la dame. (Et, peut-être que je me trompe, mais je ne crois pas qu’elle utilise une recette, enfin, si peu. Nous sommes loin de la construction marketing qu’était, par exemple, le groupe The Backstreet Boys…)

Elle rejoint beaucoup de monde par cet équilibre. Avec elle, on se sent en terrain connu, mais c’est enrobé d’une singularité certaine (un peu comme Madonna, quand on entend du Lady Gaga, c’est clair que c’est elle). Elle apparaît donc au moins acceptable pour la plupart des amateurs de pop (dans son sens le plus large), ce qui, avec les probabilités, lui donne un avantage énorme du côté de la popularité, donc des ventes. Et, le plus important, c’est qu’elle ne doit pas tomber beaucoup, pour quiconque, dans la catégorie « plaisir coupable »…

Le seul problème, c’est qu’avec la répétition, plus avec certaines chansons que d’autres, le pire défaut de la pop ressort : celui de taper sur les nerfs! (Pour comparer, personnellement, n’importe quelle chanson de Celine Dion me tape sur les nerfs à la première écoute… Avec Lady Gaga, ça peut être long. Tout cela dit dans l’optique où la musique pop fait partie de mon matériel de travail. Je n’écoute pas Lady Gaga chez moi pour le plaisir, s’il faut que je le spécifie.)

(Image : Daniel Suarez)

Monsieur l’articide,

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À la suite de mon billet précédent, on m’a pointé un texte d’un auteur qu’un certain Pierre Côté considère comme étant « Le plus grand auteur québécois de sa génération » (découvert via @patdion), soit Carl Bergeron. Chacun a droit à son opinion, mais de mon côté, je n’ai pas hésité naguère à qualifier son discours d’obscurantisme, à écrire qu’il vantait l’intolérance, et j’en passe. Je n’ai donc pas pu le lire avec le plus d’objectivité possible.

Le topo, c’est qu’il réagit fortement à la chronique de Nathalie Petrowski, nommée : « Les verrues dans l’île ». Elle défend l’oeuvre « Milieu humide » du consortium Atelier In Situ, oeuvre qui sera désassemblée de son environnement de l’Île-des-Soeurs « sous prétexte qu’elle heurte le bon goût de certains. »

Pour ma part, j’ai trouvé le projet en .pdf et ça m’a semblé très intéressant et même très beau (je ne dis pas non plus que c’est génial…), en tout cas rien pour me faire penser à des popsicles verts, comme les plus néanderthaliens de nos citoyens sont capables de le métaphoriser, rien pour ennuyer (dans son sens commun à la platitude), comme l’introduit « Le plus grand auteur québécois de sa génération »… Et, parenthèse, ça me fait penser aussi à l’autre sens du verbe « ennuyer », synonyme de « gêner », puisque dans son texte Nathalie Petrowski soulève une des « raisons » de la démolition, soit la sécurité publique :

La nuit, la phosphorescence des tiges, qui réfléchissent la lumière des phares des autos, aurait aveuglé certains automobilistes.

Est-ce que j’ai besoin de rappeler que la nuit, il ne manque jamais d’occasion d’être aveuglé en milieu urbain? C’est assez secondaire, mais je me devais de le pointer. Fin de la parenthèse, donc, revenons au plus sacrant au « plus grand »….

Le problème que j’ai avec lui, c’est qu’il ne se cache vraiment pas d’abhorrer les artistes contemporains, comme il l’écrit :

attribuer la faculté d’enlaidir aux artistes contemporains, c’est déjà leur faire un compliment de trop.

Alors, à la base, visiblement, nous avons affaire à un être dogmatique qui ne se laisserait pas enivrer par une oeuvre du mauvais bord, par simple esprit de contradiction. Et son texte précédent, se conclut de bien belle manière, une sorte de pornographie que notre bienheureux Premier Ministre Conservateur apprécierait, j’en suis sûr :

L’art contemporain est l’art pompier de notre époque. Le ”réalisme socialiste” par lequel une certaine élite impose ses normes et terrorise les sentiments naturels. On ne peut que féliciter les citoyens de l’Île-des-Soeurs d’avoir pris les choses en main et d’avoir ramené leurs dirigeants à la raison.

Je n’en reviens pas : « terrorise les sentiments naturels ». C’est une blague? En tout cas, elle est de mauvais goût… J’ai l’impression d’entendre quelqu’un me dire que Celine Dion, c’est du Grand Art parce qu’elle vend des albums à la tonne, ou pire, que McDonalds est un restaurant gastronomique! Comme si mon goût pour les oeuvres de Jean-Pierre Raynaud, par exemple, était surnaturel!

Mais j’ai l’impression de tomber dans son piège, qui est en fait leur piège, puisqu’il n’est vraiment pas le seul avec ce genre de bébittes… Le sentiment esthétique est bien personnel et je n’accepte pas qu’on généralise comme lui sur la laideur de l’art contemporain, puisque c’est faux : on ne peut que juger de l’art subjectivement. Je ne crois pas que les amateurs d’art contemporain ne comprennent pas ce que c’est que la beauté. Je dirais plutôt qu’ils la trouvent là où les autres ne peuvent la voir, ou ne veulent pas la voir, parce qu’ils ont peur de constater leur propre laideur. Le contentement et l’immobilisme étant des choses très laides.

Un peu comme les conservateurs ont la mauvaise habitude se s’arroger « la famille » — comme s’il n’y avait que leur manière de la considérer qui est bonne —, cette appropriation de « la beauté » est un tour de passe-passe qu’il faut dénoncer. Et en plus, c’est totalement nier la possibilité que les goûts peuvent évoluer, comme le reste.

Sinon, l’art n’a pas à être qu’esthétique, et encore moins enfermé dans une esthétique passéiste qui voudrait arrêter l’Histoire de l’Art au début du XXe siècle — et je suis généreux! Alors que traditionnellement l’esthétisme se référait le plus à la virtuosité quant à la reproductibilité et la mise en scène, il était le contenant, la bulle qui permettait le propos. Aujourd’hui, l’esthétique participe du propos, fais partie prenante du langage. Mais bien sûr, il faut commencer par l’accepter!

Mais comment témoigner de la complexité de notre monde en se contraignant dans une pratique artistique d’un autre siècle? L’art a toujours été influencé par la société et par l’évolution technologique, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas!

L’art est synonyme de possibilité, et je crois bien franchement qu’ils veulent les tuer.

(Photo : Leonzerider, plus connu comme étant Léon, le blogueur de Un taxi la nuit. J’ai trouvé la photo après la rédaction du billet, alors je n’en reviens pas de constater comment on peut faire une aussi belle photo avec un sujet aussi laid…)

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là!

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Le blogueur Éric de Scotch et sloche pose une foutue bonne question par rapport à cette photo-là : Info ou vidange? Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est Rihanna qui venait tout juste de se faire battre par son amoureux Chris Brown. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une chanteuse pop, originaire de la Barbade, qui trône plus souvent qu’à son tour depuis quelques années au sommet des palmarès mondiaux. (Voir sa page sur Wikipédia et/ou une recherche d’image sur Google pour voir la différence.)

Donc, à la question de savoir si c’est de l’info ou de la vidange, je ne vais pas m’enfarger dans les fleurs du tapis en écrivant que tout ce qui touche à la musique commerciale, au star system états-unien, c’est tout simplement de la marde, conséquemment ce qui en ressort aussi. Nan… Même si c’est sûrement profitable pour le magazine qui a sorti la photo, elle ne nous parle pas moins. J’irais même jusqu’à dire que pour une fois ce champ de pourriture qui avilit notre belle société pourrait servir à quelque chose de constructif, au lieu de simplement nous gaver de sucre, de calories vides!

Mais c’est certain que mon regard là-dessus est complètement biaisé, vu que j’ai la violence conjugale de tatouée dans ma fibre depuis tout petit. Et il l’est encore plus puisque je gagne ma vie à faire se trémousser les demoiselles, qui par définition préfèrent majoritairement au sang les bonbons… Je leur donne ce qu’elles veulent, et ça fait longtemps que j’ai arrêté de croire que la plus grosse partie de mon travail c’est d’éduquer musicalement une meute en chaleur. Ça me fait même beaucoup plaisir de le faire ce travail. Sauf que j’ai quand même mes limites, justement, je n’ai jamais voulu jouer des chansons de ce Chris Brown : là, ça commence à trop sentir cheap! Un peu comme Celine. Bon, je divague.

C’est dommage, mais les histoires de femmes battues anonymes ne réussiront jamais à faire autant réagir et réfléchir que celle-là et je crois qu’il faut en profiter (même si ça s’avérait au pire une farce de très mauvais goût…). Et les hommes battus ne sont surtout pas en reste dans le calcul. Qu’une ou un trou de cul se permette de violenter la personne qui par définition devrait lui faire le plus confiance, ça ne me rentrera jamais dans la tête comme quelque chose de sujet à débat, sur le fond. Et pis fuck l’alcool et tout le reste comme bémol aux actes! La violence conjugale, c’est la pire des trahisons après l’abus sexuel.

Oui cette histoire pue, mais rien en comparaison de la puanteur des violents de l’amour.

Tant qu’à exagérer…

rene-angelil-prisonnier

Denise Bombardier et le Bye-Bye

denise-bombardier-en-meduse

J’écoute pour la deuxième fois l’entrevue qu’a donné la bombardière ha! ha! re-quant. Je n’ai pas trop l’habitude d’ouïr ou de zieuter ses écorchures à celle-là parce que je trouve que c’est majoritairement des propos bas enrobés de hauts mots. Les borborygmes qu’elle a servis sur le 98,5FM n’y font pas exception.

En gros, malgré ses justifications, elle se sert de cette tribune pour se venger d’une petite blague du Bye-Bye à son endroit avec des théories boiteuses, blague dont je me souviens à peine… Elle trouve que ce spécial de fin d’année a franchi « toutes les limites de l’infranchissable, toutes les limites des tabous, des interdits, pensant que c’est drôle » (les concepteurs on s’entend!). Pousse, mais pousse égal! On ne parle pas de ce qui se passe dans la bande de Gaza…

Elle continue en disant que le fait que des gens, individuellement, aient trouvé ça drôle n’est pas un critère pour « évaluer si c’était drôle ou pas, si c’est acceptable socialement ou pas ». Et c’est bien sûr elle la Grande Juge pour nous l’expliquer, pauvres crétins que nous sommes!

Donc, exit l’humour noir, méchant, critique, caustique, grinçant, surtout à l’endroit des personnalités publiques. Selles de boeufs! Elle voudrait avoir l’immunité pour cause de notoriété, moi je dis que personne n’est intouchable, surtout par l’humour!

Seul point positif, elle n’a pas été aussi pathétique que la fan tordue de Celine qui s’est fait entendre sur YouTube (et qui ne veut se faire entendre maintenant que par ses amis…).

Pot particulièrement pourri électoral

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

pot-pourri-des-chefs

Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

Gare au loup Garou!

Le Détracteur Constructif (ou plutôt son alter ego démoniaque : le Contracteur Destructif) m’a allumé sur cette nouvelle : Pierre Garand, le fameux chantre néo-corpo-romantique à la voix graveleuse surnommé Garou, se lance dans l’industrie de la santé privée, coupant ainsi de ce fait la salle de spectacle Le Medley — dont il est copropriétaire — du paysage culturel montréalais. Comme quoi la culture, c’est pas toujours très payant, enfin, pas assez. Surtout quand l’avidité te tient par les couilles!

Je le répète, dans un contexte de pénurie de personnel dans le milieu hospitalier, tout projet privé me fait peur et devrait logiquement faire peur à un peu tout le monde, puisque la majorité des métiers liés à la santé ne s’apprennent pas à la sauvette en regardant un autre faire… Et je ne répéterai pas devant vous tous les arguments contre, ça devient presque redondant.

Ça me fait aussi penser à une idée que j’ai eue un soir, voilà bien longtemps, en compagnie de L’équilibriste, un de ces soirs où on refait le monde. On s’imaginait démarrer un mouvement que l’on a nommé, en anglais parce que ça sonne bien tout de suite… : rich persons with ethics. Bien sûr, nous nous amusions à penser que nous avions fait fortune pour en faire partie. Vous voyez le genre, des gens pleins de blé qui décident d’en utiliser une bonne partie pour aider le monde. Je me souviens que peu de temps après, Bill Gates a démarré sa fondation.

Donc, voilà, c’est simplement que ça me déçoit beaucoup qu’un « artiste » se lance dans un projet aussi intéressé, dans le sens contraire du désintéressement, une notion encore trop rare du côté des riches. Je suis sûr que s’il pouvait me répondre, Garou me dirait : je fais bien ce que je veux avec mon cash! Oui, fait, mais de mon côté, j’espère que ton public, dont je ne fais surtout pas partie, t’abandonnera, et qu’il ne te restera que les profits de ton centre pour te payer ta retraite dorée!

Vous me direz que je rêve en couleur et vous aurez bien raison, puisque si on regarde Celine Dion et sa quasi-absence de générosité, cela n’a sûrement jamais empêché personne de lui garnir son coffre-fort.

Qu’on soit dans le domaine de la culture ou non, l’argent semble devenir comme une drogue dure, sauf qu’il n’y a pas de risque d’overdose, malheureusement.

(Photo : Lix@Millano)

La fin de ma rétrospective et le début des tempêtes

Le début du mois de novembre a été marqué par la tragédie de la mort de la petite Bianca Leduc, le 31 octobre. Cet événement a sonné le glas d’un large débat par rapport à la conduite automobile et aux règles l’entourant. Et les restaurateurs ont eu peur.

Du côté de la politique internationale, on a appris premièrement que Yahoo! a contribué par ses informations à faire arrêter un journaliste chinois dissident. Aussi, que les États-Unis se sont basés sur un faux témoignage d’un imposteur pour justifier la guerre en Irak, et que Nicolas Sarkozy a été formé par son département d’État.

Plus près de nous, Super Duper Mario a tenté de sabrer les commissions scolaires, la piètre qualité du français a encore refait surface, la baloune a été pétée et Mia Farrow a traité de porcs nos diri-géants sur le plateau de TLMEP.

Aussi, les OVNIS se sont affranchis un peu plus de la fiction, je me suis fait attaqué par la pub à mon travail, le cardinal Marc Ouellet s’est excusé à la place de l’Église, Fred Chichin est mort, Christian Mistral a craché du bon et beau venin sur Richard Martineau et le journalisme professionnel a rejeté avec grand fracas le journalisme citoyen.

En décembre, le film de Denys Arcand a fait quelques remous, dont une instrumentalisation conservatrice, l’hypermédiatisation du personnage Schreiber nous a tapé un peu sur les nerfs, l’histoire autour de Ladygripette aussi, les produits chimiques nous ont sautés dans la figure et Mario a sauté à pieds joints sur le cours d’éthique et de culture religieuse.

Pour terminer en beauté, l’inutile Just-Inn St-Clair-Trudeau a fait parler de lui, s’est rétracté, je me suis amusé à faire un lien entre Celine Dion, Richard Martineau et Stéphane Gendron, et j’ai commencé cette longue rétrospective, ouf!

Voilà c’est fait!Je suis presque prêt à commencer la nouvelle année, mais je vais vous la souhaiter bonne en bonne et due forme demain avec une petite surprise…

(La photo provient d’ici)

Voix de tête à queue

Vraiment, est-ce qu’on a les personnalités publiques qu’on mérite? J’aimerais bien ça pouvoir dire que j’admire à l’os quelqu’un que tout le monde admire. Tout le monde dans le sens de Tout Le Monde En Parle…

Tête

Je pense à Celine et je me dis que les Québécois, qui sont les inventeurs du terme « kétaine », et qui l’incarnent à merveille, méritent d’être fier de cette mièvre chanteuse, époustouflante techniquement j’en conviens, qui pousse la note fromagée (so cheeeeesy!) à un niveau inégalé. C’est vrai, il y a de quoi être fier, à défaut d’autre chose de plus sérieux, de plus englobant, comme le courage.

Je suis tombé sur son entrevue, celle avant son dernier spectacle à Vegas, et j’ai eu peur, franchement peur, sans rire, sans sarcasme. J’ai eu peur comme j’ai déjà eu peur en voyant et en entendant Michael Jackson, le petit garçon enfermé dans la cage thoracique d’un squelette drapée de blanc. Est-ce que c’est juste moi ou elle avait vraiment l’air sur un nuage? Elle semblait peser ses mots, ou plutôt sur ses mots, avec une enclume, pour ne pas qu’ils s’envolent.

Nombril


Tantôt, pour accompagner une pointe de pizza, je picorais de gros titres et des mots par-ci par-là dans le classique JdeM quand je tombe (et tomber est le terme parfait!) sur une autre personnalité publique — il est partout, tellement que je me demande s’il n’a pas des apprentis et ne signe pas les textes des autres comme Rodin signait parfois les sculptures des autres — et j’ai nommé : Richard Martineau!

Comme toujours, du chialage digne de discussions de centre d’achats, et surtout, de l’enflure conceptuelle, alors qu’il fait référence au projet tout à fait logique de censurer les absurdes pubs de char en parlant d’un film (il parle des pubs plus tard dans son billet, mais je préfère relever au départ cette inutilité) :

« Et pensez-vous vraiment que je vais écraser des petites vieilles avec mon char juste parce que j’ai regardé Nitro? »

Réveille Richard! Nitro c’est un film, pas une pub! C’est répétitif une pub, ça se plante dans le réel une pub, un film c’est de la fiction, les gens payent pour voir un film, c’est intentionnel Richard, c’est pas insidieux comme la pub les films, t’aurais vraiment pu trouver mieux comme métaphore… surtout qu’il ne semble pas y avoir de projet d’interdiction des films de chars à pitounes québécois qui copient les films de chars à pitounes états-uniens. (Et je dis ça bien gratuitement, ça ne m’intéresse pas de me faire une idée…)

Et encore :

« Vous pensez que j’ai besoin de l’État pour savoir que la publicité «embellit» la réalité? »

Il débute son billet avec une chanson « Fais pas ci, fais pas ça » de Jacques Dutronc, je lui réponds avec une autre du même artiste, « Et moi, et moi, et moi », parce que le petit garçon de dix ans laissé-pour-compte qui se farcie à longueur de journée des belles pubs embellies et qui fantasme sur ses 16 ans pour pouvoir courser dans les rues avec la Honda Civic de ses rêves, qu’il prévoit s’acheter avec les économies qu’il ramasse déjà, est-ce qu’il sait lui que « la publicité «embellit» la réalité? »

Regarder continuellement son nombril empêche de voir ce qui se passe autour…

Queue


Après le nombril, pour aller encore plus bas, je suis tombé hier pour la première fois sur le blogue de notre bon ami Stéphane Gendron, le réac-ti-Ô-maire, autre personnalité publique qu’on mérite, ça l’air. Lui, il aurait peut-être besoin d’aide, mais pas d’apprentis, plutôt d’un mentor, de quelques trucs. Il écrit comme il parle, sauf qu’on ne voit pas sa face quand on lit les mots…

Sur le même sujet que Tartineau, il nous pleure ça comme une madeleine à pinch :

« Vous n’aurez plus le droit d’éprouver quelconque plaisir à conduire votre voiture. »

Vu le bas niveau de sa prose, j’ai tenté le coup d’aller dans ses plates-bandes et je lui ai pondu — de picorer à pondu, pas pire quand même! ça vole haut! ou plutôt, ça vole bas, une poule… — je lui ai donc pondu un commentaire, qu’il n’a pas daigné publier, en tout cas à date :

« Ah! T’as ben le droit de bander quand tu conduis, mais vaut mieux garder ta main sur ton bras de vitesse que sur ta queue… »

Pensez-vous que je suis allé trop loin?

Ma plogue du jour

Bonne petite découverte sur le blogue Sans Tergiversation. Vous souvenez-vous de l’émission Black-Out à TQS en 1998?

Le blogueur a merveilleusement bien fait ses devoirs et il nous en raconte le court historique. Il est même possible d’en regarder une au complet, dont le thème était : « Êtes-vous fiers d’être Québécois? » Je viens de me la taper et ça vole assez de travers!

À noter, la présence « undercover » de l’incroyable Jean-François Mercier en faux-spectateurs qui, entre autres, prend la défense de Celine Dion (est-ce qu’elle avait un accent aigu sur son e dans ce temps-là?). Et bien sûr, mes grands amis Gilles Proulx, Benoit Dutrizac et un autre, dont j’ai aussi le grand plaisir de ne pas avoir connu avant : Richard Desmarais (un ex-rédacteur en chef d’Allo-Police, wow!). En somme, du bon humour de bas étage!

En tout cas, presque dix ans plus tard, je me demande bien s’il y a eu une évolution…

Ajout :

Comme toujours, après quelques heures je relis mes billets pour y trouver des erreurs ou des incongruités; et là, je me rends compte qu’il est plein à ras bord de sarcasme et d’ironie. Je voulais simplement le spécifier…

Ajout (mercredi 17h10) :

Le blogueur Jean-Benoit Pouliot du blogue Sans Tergiversation m’a indiqué un lien vers une émission du réseau TQS, L’Avocat et le Diable, avec Stéphane Gendron et Richard Desmarais, qui a dû paraitre l’année passé : ils parlent du flop financier (et d’affluence) des Outgames. De toute beauté, je n’ai pas été capable d’en écouter plus qu’environ 3 minutes, et vous?

Tout Le Monde Est Kétaine?

Je viens comme plusieurs de terminer d’écouter (ouch!) et de regarder l’émission Tout le monde en parle.

Je ne sais pas pour vous, mais n’est-il pas un peu « too much » d’avoir à se taper la famille Dion presque au grand complet depuis des décennies, surtout quand il est évident à l’oreille que toute la majorité du talent s’est concentrée dans Celine? Je les regarde aller et il y a le mot « opportunisme » qui résonne dans ma tête. Ce qui m’empêche de les trouver sympathiques. Peut-être un peu, je l’avoue, celle avec les cheveux bouclés noirs.

À voir leur succès, je dois bien faire partie d’une minorité. Et quand t’as le gourou Guy A. de ton bord…

Avec en plus un petit bout de toune de Marie-Mai au retour des pubs, et Danny Turcotte qui s’armait de tout son humour gras pour ridiculiser Paul Piché et son essai — soit dit en passant, le seul bout de l’émission qui volait un peu du côté des idées (ne me parlez pas du passage de Jean Chrétien!) —, ne trouvez-vous pas que TLMEP s’enkétainise de plus en plus?


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