Posts Tagged 'Politicien'

À lire (sans faute) pour les indécis du vaccin contre le H1N1

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Je veux et je vais aller me faire vacciner (ainsi que toute ma petite famille). Parmi toutes les raisons qui ont fait que j’ai penché de ce côté, il y a ce cher Vincent Sremed, blogueur, poète et surtout médecin, qui a bien réussi à calmer ce qui me restait de catastrophisme…  Il a encore rajouté tantôt un commentaire en or à la suite de mon dernier billet sur cette question. C’est bien beau des politiciens de différents partis qui vont se faire vacciner ensemble devant le kodak, j’apprécie beaucoup plus le message qui m’est offert si chaleureusement ici.

Si vous êtes encore indécis, je vous conseille la lecture d’un billet à ce sujet de Mazzaroth (un ancien scientifique). Et le tableau qui orne ce billet est un emprunt à son plaidoyer en faveur de la vaccination. Si ça ne vous convainc pas, je ne sais pas qu’est-ce qui pourra y arriver.

Je ne peux pas faire plus.

Sinon de vanter l’utilisation régulière de gel hydroalcoolique sur les mains!

Pendant que j’y pense : la traditionnelle poignée de main, il faudrait bien la remplacer par autre chose de moins risqué, non? Et la bise aux dames, qu’est-ce qu’on en fait?

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Mario Dumont et ses larmes de crocodile

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extraitcrocodiliensfossiles.jpgJ’ai versé une larme à la lecture d’un article du Journal de MontréalMario Dumont se vide le coeur… C’est tellement poignant que j’ai eu besoin d’aller me faire un deuxième café pour pouvoir terminer ma lecture!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de Christian Vanasse que je remplace pour une dernière fois avant son retour.)

La sensation en « isme » dans la « petite noirceur »

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Joseph Facal jette à nos visages les bases du statu quo gluant dans lequel nous sommes empêtrés. À lire et à méditer, quels que soient vos opinions et penchants.

Et il termine son billet avec une phrase que j’ai eu envie de poursuivre ici pour vous : « Nous vivons décidément la petite noirceur. » Et j’ajoute : même si elle est ponctuée de luminescences qui malheureusement captent toutes l’attention.

J’entends par là le cancer de la civilisation, c’est-à-dire le sensationnalisme. Et il est tellement là ce sensationnalisme qu’il sert de barème pour tout ce qui est en dehors du domaine privé, quand il ne tente pas justement de le percer pour arriver à ses fins. Quand le politicien jongle avec la langue de bois, c’est du sensationnalisme qu’il a peur. Quand un journaliste abaisse volontairement son QI pour flatter le consensus mou, c’est le sensationnalisme qu’il invoque.

Si Jean-François Mercier a eu besoin d’imager son trouble dû à la polémique du Bye Bye 2008 en se rasant le coco et en se le maquillant d’une cicatrice de lobotomisé, c’est qu’il sait très bien que le sensationnalisme sera là pour l’aider à faire passer le message.

Et c’est une maladie qui s’attrape, mon système immunitaire est justement en train de la combattre.

(Photo : Olivier Jean)

Question de perception

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Au risque de me faire excommunier de la gauche, j’avoue ici être d’accord avec Nathalie Elgrably-Lévy alors qu’elle écrivait le 19 mars dernier sur Canoë :

On achète des biens pour combler nos besoins, non pour satisfaire les entreprises. Ce sont elles qui doivent répondre aux attentes des acheteurs, et non l’inverse. Si elles produisent des biens qui ne trouvent pas preneurs, c’est leur problème, non celui des consommateurs. Il n’y a pas si longtemps, une entreprise qui rencontrait des difficultés devait revoir son modèle d’affaire. Aujourd’hui, l’État imagine des moyens pour nous forcer à acheter ses produits. Jadis, le consommateur était roi. À présent, c’est un pantin à la disposition des producteurs. Nous étions libres de consommer ou d’économiser, mais cette époque est révolue. Après la société de consommation, voici maintenant l’ère de la consommation par coercition!

Bon, j’avoue qu’il y a un peu d’exagération, nous ne sommes pas réellement tous des bêlants moutons prêts à investir les Wal-Mart à la seconde qu’un politicien nous le demande! Mais c’est bon de lire une représentante de la droite mettre le doigt sur le bobo à ce point. On pourrait presque lire entre les lignes que la simplicité volontaire est une bonne chose, du moins, moralement possible selon le fait que la liberté individuelle est un concept inclusif.

Autrement dit, se targuer des valeurs de gauche n’empêche pas d’user de sa liberté individuelle pour influer sur la société. Il n’y a donc que les communistes extrémistes pour haïr le marché au point de vouloir un système où la liberté est seulement une affaire d’État…

Alors, vous devez bien vous douter que j’ai bien ri quand j’ai vu dans mes statistiques ce que j’affiche en haut de ce billet! (Et j’ai vu ça juste après avoir lu la chronique de l’économiste, enfin, pas selon Bryan Breguet, mais « senior » selon Canoë…)

Il faut vraiment avoir une définition très et trop large du communisme pour m’en affubler!

Amir sur la défensive

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

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Après un Temps des Fêtes assez chargé personnellement, mais beaucoup moins au niveau politique (et mes jours de publication sont tombés en plein le jour de Noël et le Jour de l’An!), je reviens en douceur ici avec une caricature. Bien sûr, comme vous pouvez le voir, cela est en lien avec la défense d’Amir Khadir face à la plainte qu’a déposée un enseignant du cégep Ste-Foy, en banlieue de Québec, s’il faut le spécifier…

Pour ma part, je crois que cette plainte aurait eu plus de sens si elle était apparue dans le comté de Mercier, où le politicien de Québec Solidaire a été élu. Mais bon, cet enseignant a le droit de faire une plainte, les instances qui la regardent feront leur boulot. J’espère qu’elle se retrouvera à la poubelle.

Stéphane Gendron : futur roi de l’ADQ?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

le-roi-gendron

À y regarder de plus près, à mon avis, le projet de Stéphane Gendron de briguer la direction de l’ADQ ne semble pas si loufoque, cela en considérant que le précédent chef s’est lui-même projeté dans un projet de pipolariser la figure traditionnelle du politicien sur son trône élitiste. Et qui dit peuple, dit ville, alors quoi de mieux qu’un ancien maire pour donner l’impression qu’un chef de parti (ou hypothétiquement un chef de gouvernement) peut venir souper chez soi!

Je vais essayer de regarder le phénomène sans mettre devant moi le voile gauchiste qui, en passant, m’apparaît de moins en moins confortable (pour ce qui est de celui de la droite, je le trouve trop criard…). Stéphane Gendron « dit avoir réfléchi à des pistes de réforme pour l’ADQ, dont à une rupture nette avec les obsessions identitaires », et rien ne me fait lever les cheveux sur la tête, quand je les regarde une à une. Justement, pour ce qui est de cette « obsession identitaire », moi aussi je crois qu’« être Québécois est une notion géographique », mais je rajouterais « premièrement » entre « québécois » et « est », parce qu’être côte à côte dans un territoire provoque des dommages collatéraux que l’on nomme communément « culture »… et que cette culture a un véhicule linguistique dont il faut tenir compte.

Je crois donc que le débat québécois se déroulerait beaucoup mieux en lui coupant le boulet identitaire, propice à la xénophobie, aux positions extrêmes. Donc, je vois dans cette position de Gendron une lueur encourageante, mais pas autant que son « idéal d’une société laïque, où il n’y aurait aucun accommodement raisonnable dans la gestion de l’État. »

Pour ce qui est de l’« abolition des commissions scolaires », je n’ai vraiment jamais compris le but de tout ça, surtout si cela repose seulement sur l’idée de couper dans les dépenses. Je n’arrive pas à croire que tous les gens qui travaillent dans ces commissions scolaires ne font absolument rien d’utile, qu’ils sont payés à tourner à vide.

Et son idée de ramener le « vouvoiement obligatoire dans les écoles » ne me semble pas si mal, mais le problème c’est que le vouvoiement ne semble plus vouloir rien dire à partir de la génération Y…

Encore, il poursuivrait avec cette fixation de limiter à « deux années les prestations d’aide sociale pour les personnes aptes au travail ». Le pire, c’est que je serais d’accord avec cette idée si notre société était tout autre, s’il y avait le plein emploi, etc. En plus, quoi de plus arbitraire que de proposer le chiffre magique de deux ans! Si quelqu’un ne s’est pas retrouvé sur le marché du travail après deux ans, permettez-moi de douter qu’il réussisse un jour… À part quelques exceptions, être sur l’aide sociale n’est surtout pas un cadeau, il faut être mal en point. Au lien de pointer le temps, il faudrait miser sur la réhabilitation globale de ces gens qui sont dans une période creuse.

Pour ce qui est de ramener la semaine de travail à 40 heures, je suis tout à fait contre. L’économie devrait s’ajuster à la vie des citoyens et non le contraire, surtout qu’on nous promet depuis quelque part au début du siècle dernier la société des loisirs, il serait temps qu’on lui voie le bout du nez! Il y a des ordinateurs, des machines, des robots, il serait temps que ça paraisse!

Autre sujet, je suis d’accord avec son idée d’abolir « les libérations conditionnelles dans les prisons ». Tant que la société n’aura pas assez évoluer pour que la Justice soit caduque, il y aura des prisons et des détenus pour y compléter leurs peines, point à la ligne. Si les prisons coûtent trop cher, investissons dans la prévention pour qu’il y ait moins de crimes et donc moins de prisonniers.

À la question de demander « au gouvernement du Canada d’abroger la Loi sur les Indiens et de transformer les réserves en municipalités sous juridiction provinciale », je me sens ambivalent. D’un côté, je crois que les réserves sont seulement des ghettos, et je ne vois rien de bon dans l’idée de ghetto. De l’autre, je comprends qu’historiquement les blancs sont redevables de la situation dans laquelle se retrouvent ces peuples, mais il serait peut-être temps de sortir de cette dynamique revancharde. Moi, aujourd’hui, j’ai des ancêtres blancs et, je suis certain, des ancêtres amérindiens, alors comment culpabiliser seulement une partie de moi?

J’ai lu quelque part que Stéphane Gendron aime le pouvoir, mais il ne doit pas l’aimer à un point absolu puisqu’il « imposerait des élections à date fixe » et il proposerait que les « élus provinciaux et municipaux seraient (sic) limités à deux mandats de quatre ans ». Mais bon, il aurait bien le temps de changer d’idée, rendu sur son trône…

VLB au parlement

vlb-pipe-mario-dumont

J’aimerais revenir un peu sur le passage de VLB à TLMEP. Je pourrais presque écrire que le polémiste avait mis ses gants blancs pour l’occasion. Aussi, qu’il devait se sentir comme quelqu’un marchant sur des oeufs. En tout cas, il avait toute ma sympathie puisqu’on l’attendait avec une brique et un fanal (même s’ils se sont avérés être en styromousse…).

Par contre, je ne crois encore pas une seconde qu’il n’a pas fait le calcul en gravant « reine-nègre » dans son pamphlet. Être à sa place, je me serais aussi gardé de le dévoiler… Pourquoi révéler avoir un as de caché dans sa manche?

Autre sujet, j’espère qu’il va planter Mario Dumont dans Rivière-du-Loup, même s’il n’a rien d’un politicien, ni le style vestimentaire, ni le glabre obligatoire (comme le voudrait le lutteur), et surtout ni l’habilité à s’écraser devant les impératifs de la partisanerie. VLB est vraiment l’antithèse du politicien et s’il gagne, je me demande même ce qu’il aurait à faire confiné sur un siège parmi ses dissemblables…

Et je l’en félicite d’autant plus, puisque, contrairement à d’autres, il n’a rien à y gagner personnellement (mis à part un remplissage d’égo grâce aux effluves de la victoire). Je ne crois pas qu’une députation fait vendre des livres, et puis à la question de se faire connaître, il n’en a plus vraiment besoin : le sigle VLB fait bien partie de notre imaginaire collectif.

Contrairement à ce que je pensais, le polémiste n’a pas polémiqué. Paul et Mickey.  Ah! je divague. Dix vagues. Je suis encore un peu enrhumé. Désolé.

Mario, à Dieu!

Je viens de visionner le clip de Mario Dumont à Dieu Merci!

Je ne sais pas pour vous, mais, comparé à TLMEP, je crois que les retombés de cette apparition télé seront plus payantes pour TVA que pour Mario…

Je trouve que sa performance est correcte, sans plus. Il a un bon sens de la répartie, fidèle à ce qui devrait prévaloir chez un politicien, surtout chef de parti.

Pour ce qui est de faire monter la sympathie chez le public, ça ne marche pas pour moi, mais je ne pourrais dire pour les autres, évidemment.

Chez Amériquébec (où j’ai trouvé le lien), les mots sont loin d’être tendres, mais pas trop durs, si on considère qu’un politicien devrait se garder une petite gêne. Mais moi, ça ne me dérange pas trop, tant qu’à faire dans la politique spectacle…

Crédibilité entachée n’est de toute façon jamais indélébile.

(Photo trouvée chez Steve)

Du Viagra pour notre démocratie?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

Tout ça pour ça?

Quand je regarde les résultats des élections, il y a une chose qui me frappe en premier comme un gros poing gras garni de bagues : l’organisation citoyenne pour battre le démon Harper versus le taux de votation famélique. C’est comme si la grenouille qui se voyait enfin plus grosse que le boeuf avait explosé toute seule quand la réalité l’a rattrapé. Ich…

Il me semblait qu’il y avait une effervescence, j’étais certain que le taux de participation s’emballerait, mais le virus du cynisme semble bien installé mes amis. Que dire de plus?

Sinon, j’aimerais féliciter l’équipe du Bloc Québécois pour sa victoire au Québec. Par contre, le reste de mon propos à ce sujet ne sera que bémol, puisqu’à la base le portrait reste le même, et mon analyse ne s’embarrassera pas des lunettes roses qu’impose la partisanerie. En passant, j’ai bien aimé hier le discours de Monsieur Duceppe, parsemé des nombreux « le Québec, un pays! », en guise de mantra revanche pour l’idée de souveraineté, qui a été cachée pendant les élections comme Cendrillon aux yeux du prince…

Autre lieu, autre chose, il y a des paroles qui me reviennent en boucle, des paroles bien sensées d’un compagnon de travail, souverainiste, et qui ressemblent à ça : les Québécois sont contradictoires, ils élisent un parti fédéraliste aux élections provinciales et un parti souverainiste aux élections fédérales. Vu de même, c’est assez absurde en effet. Pour ma part, j’ai bien peur que pour les fédérales ça soit la dernière fois, enfin, à ce point. La conjoncture a bien fait les choses pour Gilles Duceppe et je ne gagerais pas ma chemise sur une répétition, ou mieux une embellie, pour les prochaines élections. Pour vous dire franchement, je croyais que le Bloc serait victime de la débandade du vote souverainiste, mais un grand battement de coeur des artistes est venu le sauver, si je puis l’analyser ainsi.

Je sais que c’est utopique ce que je vais écrire, mais je crois que le Bloc Québécois devrait se saborder à l’annonce des prochaines élections fédérales pour aller grossir les rangs des souverainistes au niveau provincial, qui en ont bien besoin. Comme un artiste vieillissant, il faudrait que le Bloc tire sa révérence pendant qu’il est encore capable d’éblouir. Une lente perte de vitesse de ce parti ne sera qu’une preuve indélébile pour les fédéralistes de la faiblesse des souverainistes, ce qui se chargera de salir l’appui populaire, et de faire pencher de l’autre bord le clan des indécis déjà désillusionné. C’est la dernière chose que je voudrais. Par contre, il faut croire à l’immense importance du message pour le voir comme ça. Un coup d’éclat du genre serait comme un coup de fouet!

Et encore, je ne veux pas dire par là que le Bloc est inutile en ce moment à Ottawa, comme certains tentent de le faire transparaître. Nous les avons élus cette fois-ci et je suis bien confiant du travail qu’ils vont accomplir. Et ça me fait penser, quand on parle de se remplir les poches avec des salaires et des pensions à vie, tous les politiciens élus sont dans le foutu même bateau. Qu’un de ceux-là soit du Bloc ne le rend pas plus opportuniste que les autres, et surtout pas la totalité. Selles de boeuf!

Autre espérance, j’espère que la majorité canadienne se souviendra que Stephen Harper a violé sa propre loi, dans l’espoir de ravir un gouvernement majoritaire, pour nous conduire aux urnes, avec tout le gaspillage de fonds publics que cela a occasionné, pour en venir finalement pratiquement au même. Pour ce qui est de la majorité québécoise, j’espère qu’elle comprendra un jour qu’elle n’a aucune prise sur ce qui se passe politiquement de l’autre côté de ses frontières. Une majorité conservatrice est très possible, même avec la totalité des comtés québécois au Bloc. Ça nous ferait une belle jambe!

(Photo : ozoni11)

La peur d’Anne Dorval

Je viens d’écouter TLMEP et j’aimerais réagir ici à la sortie d’Anne Dorval, et en même temps au commentaire du Grand Maître des Anonymes à son sujet, laissé ici à la suite du billet précédent, qui va comme suit :

Quand j’ai entendu Anne Dorval dire que sans subvention, il n’y aurait plus d’artistes et d’arts autres qu’américains au Québec, j’ai senti une profonde insulte pour tous les artistes et pour les amateurs d’arts. Quelle horreur comme commentaire.

C’est enlever tout esprit d’initiative aux artistes, toute volonté créatrice que de les traiter ainsi de téteux des mamelles de l’État allant disparaître sans ces subventions. Comme si l’art dépendait de ces subventions. Profonde insulte. Et je sais que la foule est ignorante, mais au travers il y a de vrais amateurs d’arts et des mécènes.

Elle vient de renforcer le cliché, d’enfoncer le clou aux artistes.

Je crois qu’il faut séparer le discours politique du discours artistique. Et faire un plus grand rapprochement entre le financement et la poursuite d’une démarche artistique, quelle qu’elle soit. Bien qu’il ne soit pas parfait, notre système sociétal se base sur de l’imposition fiscale, et une redistribution selon le bon vouloir des gouvernements. En coupant dans des programmes liés à la culture, le gouvernement Harper n’a pas décidé de couper l’idée même de subventionner, loin de là.

Pourquoi cette petite pointe de tarte qui revenait à ces artistes-là serait-elle moins importante et pourquoi l’idée même de recevoir des subventions serait-elle néfaste, insultante, en elle-même? Et comme réponse, je m’autocite :

Si un jour l’impôt est aboli, ça sera autrement, mais jusque-là, je suis fier de payer pour encourager les arts, et même si je suis un artiste qui n’en profite aucunement, et par choix en plus!

Et sur la question de la compétitivité entre la culture d’ici et celle d’ailleurs (pour ne pas seulement nommer l’états-unienne…), je crois que nous en voyons déjà le profond abîme. Même avec des subventions, nous voyons rarement une oeuvre artistique (dans son sens le plus large possible) briller ici autant qu’une oeuvre venant de l’extérieur. Si, par exemple, on pense au cinéma et aux séries-télés, les gros moyens sont essentiels pour au moins offrir une qualité capable d’attirer le public habitué à une certaine facture visuelle qu’offrent les autres. Cet argent se voit et sans lui, c’est tout le système qu’il faudrait changer rapidement, et je ne crois pas que cela pourrait se faire sans heurts. D’autant plus que je sens qu’un large pan de la population est complètement insensible à la culture québécoise, et que la mise en danger de cette culture (la peur qu’Anne Dorval a voulu faire ressortir) est le cadet de ses soucis…

Et je termine sur une autre citation de moi-même, qui fait bien ressortir mon opinion sur l’importance d’aider les arts moins populaires, plus pointus :

je considère que les arts moins populaires, c’est comme les domaines des sciences. Le commun des mortels n’a pas besoin de savoir ce qui s’y passe, mais ce sont des domaines qui aident à l’évolution de la société. Le bouillonnement des arts finit par ressortir d’une façon ou d’une autre par le jeu des influences.

Et je vous laisse sur une grande question : si la société avait une âme, est-ce qu’elle se personnifierait mieux pour vous du côté des artistes, des politiciens, ou même, des religieux?

Le contraire de vert se nomme Harper

Le billet qui suit a été publié sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires ici sont fermés, alors si vous désirez les lire ou en laisser un, c’est par là-bas.

Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

MAXime le MINus

Vous connaissez sûrement dans votre entourage un homme, un gars, complètement en mode chasse aux femmes, obnubilé par la construction d’une personnalité attractive, voire par l’argent, le pouvoir, etc.? Eh! bien, par une source tout à fait sûre, via une discussion voilà environ une semaine, j’ai su par une amie, venant du même coin que Maxime Bernier, la Beauce, que c’est le genre de réputation qu’il a là-bas, enfin, pour une bonne partie de la population. Même que son apparition dans la sphère publique, en politique canadienne, leur semblait tout à fait absurde, même plus, invraisemblable, ce qui par contre ne l’a pas empêché de gagner ses élections en 2006…

Avec le recul, il semble bien que ce monsieur, libertarien par-dessus le marché! aurait dû passer plus de temps à peaufiner son jugement et aiguiser son flair politique, au lieu d’ambitionner… Comme l’écrit bien mon ami Lutopium :

lorsque quelqu’un décide de se présenter en politique pour élargir son réseau de contacts ou accéder à la vie des riches et des célèbres, il est presque certain que les vraies ambitions seront dévoilées un jour ou l’autre. Les véritables raisons qui vous ont amenées à vous lancer en politique risquent d’être dévoilées au grand jour car les journalistes veillent au grain.

Espérons que cela donnera une grande leçon aux futurs politiciens. Maxime Bernier s’est improvisé politicien et a presque réussi à se rendre au sommet, lui que l’on voyait à la barre du Parti Conservateur, que l’on surnommait « Flipper — Le Dauphin », alors qu’il semble seulement mûr pour à peine un poste de gérant de Caisse Populaire… Et le pire, c’est que je soupçonne que sa popularité est due au fait qu’il a une gueule d’acteur! Prends des notes mon Maxime…

Justement, il est trop facile ici de faire un lien avec l’ADQ et ses gérants de dépanneur… et je le fais!

Comme Mario Dumont, Stephen Harper semble avoir de la difficulté à s’attirer auprès de lui des gens de très grande qualité, serait-ce parce qu’il a peur de se retrouver avec des individus qui voudraient devenir calife à la place du calife?

(Photo : telefilm.canada)

Passez votre chemin, y’a rien à voir!

Tiens, sujet névralgique (ha ha!), sur le peu de billets apparus ce matin (j’ai le matin tard…) dans mon agrégateur, deux sont au sujet de Pierre Foglia, de sa chronique du jour en lien avec l’histoire complètement inintéressante au sujet d’un, quoi déjà, d’un gouverneur qui s’est trempé le pinceau à la mauvaise place et à trop gros prix. Ah! j’allais oublier qu’il a mis, par sa bévue, une autre couche sur le cliché du politicien amoral et menteur, comme s’il n’était pas déjà assez fourni ce cliché, pour ne pas dire coulé dans le bronze pour la postérité…

Mistral le congratule, Foglia, pas Eliot Spitzer, et Gaétan Bouchard s’en sert comme tremplin pour plonger dans le sexe. Y’a même Antipollution qui exhibe une photo de la nouvelle star péripatéticienne, ce qui est finalement le but inconscient de tout ça : voir de la chair par un chemin plus propre, puisque la politique c’est du sérieux!

Bon, pour revenir à nos moutons, moi, Foglia, je ne le congratule pas, je tangue, comme expliqué chez Mistral :

Ah! moi, et je sais que mon opinion compte pour du caca, de plus en plus j’en prends et j’en laisse de Pierre Foglia. Par exemple, j’ai essayé de lire au complet la chronique pointée ici et non, ç’a fini par m’emmerder royalement with cheese… (Moi et les cheeseburgers, c’est deux!)

Des fois, je le lis et je crie au génie, des fois, j’ai l’impression de lire une vieille qui parle de dentellerie.

Tout ça pour dire que je le trouve très inégal.

Ouin, je sais, de ma part, c’est de l’écriture de fin de semaine (et je remarque qu’Antidote pointe « fin de semaine » comme étant un québécisme, ha ha!)…

Je ne suis pas à une dérogation près.

Je vous avais averti.

(Photo : Églantine – et par mon titre, je ne veux surtout pas insulter la photographe…)

257 717$ seulement pour Jean Charest…

Au sujet de la prime de 75 000$ que reçoit Jean Charest de la part de son parti, le PLQ, un article de la Presse Canadienne, paru entre autres sur le site de l’hebdo Le Messager Lachine Dorval (!!!), conclut comme suit :

Appelé à commenter, le président sortant du PLQ, Marc-André Blanchard, a pour sa part argué que le versement de tels montants constituent la meilleure façon de protéger le chef et de le mettre à l’abri de toute pression ou tentative de corruption.

182 717$ (salaire de base de Premier ministre) plus 75 000$ ça donne quand même 257 717$. Alors, c’est dans ces eaux-là que la morale commencerait à prendre le dessus sur l’appât du gain! C’est bon à savoir.

J’espère que ce seuil ne concernera jamais l’entièreté de la population parce qu’avec un salaire moyen qui tourne au alentour de 35 000$ par année (7 fois moins que le PM), la tentation d’outrepasser la loi pour faire plus d’argent sera toujours justifiée…

Mais on oublie qu’au-dessus du salaire des politiciens, surtout des chefs de parti (Mario Dumont n’est surtout pas dans la rue avec ses 208 095$… et on ne parle même pas de Pauline Marois!), il y a entre autres les joueurs de hockey et les hommes (et les femmes) d’affaires qui les font se sentir pauvres, car c’est toujours plus facile de regarder en haut! Désir en haut, dédain en bas.

Je me souviens justement d’un sketch de Jacques Chevalier Longueuil, des Bleus Poudres, qui personnifiait un sondeur à perruque, et qui interviewait Jean Charest au sujet des salaires des joueurs de hockey : la jalousie lui sortait de chacune des pores de la peau!

En tout cas, l’expression « deux poids deux mesures » ne m’a jamais paru aussi claire. Mais elle me semble encore incomplète, je vais donc en composer une absolument en phase avec notre époque égoïste : à chacun ses perspectives.

(Photo : Maxime Rousseau)

Ajout :

À lire absolument, là-dessus, le billet de l’ami Antipollution.

Encore un ajout :

Pour un regard plus « explicite » de cette histoire, il y a un billet de l’ami L’équilibriste.

Votez pour ce texte sur Cent Papiers! 

Sur les petites joutes politiques…

À me suivre depuis quelque temps avec mes histoires de trolls, de musique, de jeux, d’humour, certains me diront que pour un blogue politique, je n’en parle pas beaucoup ici. (En passant, je me suis repositionné dans la section « Opinion » sur TLMEB; j’ai bien eu quelques visites de plus dans la section « Politique », mais pas des masses — ça l’air que TLMEB doit bien plus servir aux blogueurs qu’aux internautes à la recherche de lecture… —, et je redonne donc une position à celui qui en a besoin pour nourrir son ego.) Mais c’est parce que je prends bien sûr la thématique politique dans son sens le plus large, qui la fait enlacer la philosophie, la sociologie, la culture, etc. Comme certains pensent que « tout est politique ».

Parce qu’au niveau de la politique sur le terrain, partisane, que je pourrais qualifier de potinière, je n’y trouve majoritairement pas grand intérêt pour ma gouverne, dans le sens de me pencher par l’écriture sur toutes ses cocasseries : Chapleau et son Laflaque le fait très bien, certains de mes amis blogueurs aussi et je l’apprécie. Et souvent, comme le scandale Mulroney-Schreiber, ça se résume trop vite pour moi au dénominateur commun qui dit que le pouvoir corrompt… comme un disque en vinyle qui saute.

En ce moment, c’est l’histoire autour de L’affaire Cadman qui alimente la nouvelle, soit! On dit ouvertement ce que cela implique, on explique la soi-disant influence que cela aura sur les électeurs, on prédit, on analyse, mais la question principale que je me pose est celle-ci : est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée?

Mais la question à mille piastres : comment bannir l’opportunisme?

(Photo : kk+)

John F. n’est jamais bien loin…

Hier, via Patrick Dion, je suis retombé sur le documentaire Zeitgeist, que j’ai réécouté en version sous-titrée en français (cette version est celle où les sous-titres sont les plus lisibles), question d’encore mieux le comprendre en détail, puisque je l’avais déjà vu dans sa version originale en anglais, langage avec lequel je ne suis pas encore tout à fait à l’aise… Petit train va loin, mais ça rentre beaucoup mieux dans ma langue maternelle!

Si vous ne l’avez jamais vu, je vous le conseille, juste pour vous confronter à vos croyances. C’est parfois fou, c’est parfois flou, mais au moins ç’a le mérite de ne pas être paresseux et de ne pas cultiver le mouton en nous…

Et ça tombe bien que j’en parle aujourd’hui, car c’est le supermégamardi! Quand je pense aux élections états-uniennes, je pense à Barack Obama, quand je pense à Barack Obam, je pense à John F. Kennedy (puisque beaucoup font la comparaison entre les deux), et il y a un discours du feu président, qu’on entend dans Zeitgeist, que j’aimerais transcrire ici, puisqu’il est très porteur d’espoir :

Mesdames et messieurs,

Le mot « secret » est en lui-même répugnant dans une société libre et ouverte. Et en tant que peuple par nature et historiquement, nous nous opposons aux sociétés secrètes, aux serments secrets, et aux procédures secrètes. Parce que nous devons faire face tout autour du monde à une conspiration massive et impitoyable qui s’appuie d’abord sur des moyens déguisés permettant le déploiement de leur sphère d’influence basée sur l’infiltration plutôt que l’invasion, utilisant la subversion plutôt que les élections, et de l’intimidation au lieu du libre arbitre.

C’est un système qui a nécessité énormément de ressources humaines et matérielles dans la construction d’une machine étroitement soudée et d’une efficacité remarquable, elle combine des opérations militaires, diplomatiques, de renseignements, économiques, scientifiques et politiques, leurs planifications sont occultées, et non publiées. Leurs erreurs sont passées sous silence ou non relayées par la presse. Leurs détracteurs sont réduits au silence, et leur avis non sollicité. Aucune dépense n’est remise en question, aucun silence n’est révélé. C’est pourquoi le législateur athénien Solon décréta comme crime tout citoyen se désintéressant du débat.

Je sollicite votre aide dans l’immense tâche qui est d’informer et d’alerter le peuple américain, avec la certitude qu’avec votre aide l’homme deviendra ce pourquoi il est né : libre et indépendant.

John F. Kennedy (1917-1963), le 9 Janvier 1961

Je souhaite donc que Barack Obama dirige le pays de nos voisins, et si c’est le cas, j’espère surtout qu’il poursuivra le travail de John F. Kennedy. Aussi, il faudra bien qu’il s’assure de sa sécurité personnelle, entre autres se commander une papemobile…

Sex Bomb!

J’ai quand même bien apprécié cette première émission de TLMEP. Premier invité : Stéphane Dion, challenger numéro 1 pour la prise du titre de champion pour la direction du prochain gouvernement canadien. (En passant, le titre de ce billet fait référence à la chanson de Tom Jones qui jouait comme thème à son entrée sur le plateau.)

Comme je viens de l’écrire sur le blogue de l’ami Guill, qui conclu qu’« On savait que l’argumentaire fédéraliste était faible, mais pas à ce point! » – au sujet de l’explication de la conversion au fédéralisme de Stéphane Dion lors d’une brosse au rhum and coke – j’ai rétorqué : « J’avoue que son explication ressemblait à un tour de magie… » Une si longue histoire, assez bien menée, pour arriver à ce punch tronqué de tout son pouvoir d’émerveillement!

Encore, au sujet de son côté drabe – et j’ajoute ici la belle image du blogueur : « C’est comme un mini-wheat tranché au couteau, dont on aurait jetté le côté sucré aux ordures. » – j’ai renchéri : « Pour son problème de drabitude, c’est qu’il a la baguette plantée, telle une carotte, où tu penses! »

Ça, j’avoue que c’est mon côté séparatiste qui parle, celui où tout ennemi à la cause est complètement à faire fondre, à écrapoutir avec les moyens du bord. Pourtant, presque objectivement, je respecte cet homme, il n’a pas l’air de cacher son jeu, et non plus d’avoir toujours quelques copinants pas très loin dans sa poche, contrairement à un homme comme Stephen Harper, il me semble intègre et mené par un idéal louable. Peut-être que je me trompe, aussi. Et si j’étais fédéraliste, je crois que je pourrais lui faire confiance, en tout cas plus que Paul Martin…

Il fait surtout pitié, et ce, sans condescendance de ma part. Il y a tellement un gros fossé entre ce qu’il veut et ce qu’il peut. Il aurait eu sûrement plus de succès au début du dernier siècle, quand le spectacle n’était pas partie prenante de la politique.

En tout cas, le passage de Stéphane à TLMEP faisait partie de son plan de charme. Je pense qu’il a réussi, du moins en partie, au moins on l’a vu plonger. Se mouiller c’est toujours bon. Et remarquez aussi l’omission de son nom de famille, ça fait plus télé-réalité, hein? Alors pour quand le premier show politique-réalité, avec Stéphaaaane?

Check the Black Boy & the White Woman

Renart L’éveillé / Check the Black Boy & the White Woman

Mario Dumont contre la blogosphère

D’après Antoine Robitaille du journal Le Devoir, Mario Dumont « n’aime pas tellement les blogues. Le chef adéquiste y voit « une façon idéale pour quelqu’un d’aller gaspiller beaucoup de son temps » et croit qu’il est préférable de travailler sur le terrain que dans le cyberespace. »

Quelle belle assertion! Bien qu’elle soit possiblement maquillée car cet homme, lors des dernières élections, d’une manière directe ou non, a assurément fait avancer ses pions dans l’échiquier de la blogosphère. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que chaque petite victoire est importante. Par contre, c’est clair qu’aux yeux des médias, il doit avoir l’air de l’homme qui veut sentir les vraies gens, se farcir de phéromones, toucher le rugueux, tout ce qui est (facilement) manipulable, et tout le tralala! Selles de boeuf

Mais, pour sortir de l’hypothèse, j’aimerais analyser la politique sur le terrain versus la politique sur le web, dans l’optique où Mario Dumont pense vraiment ce qu’il dit. Et, tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, je vais être sérieux et analyser ses propos comme étant de l’argent sonnant!

Comme premier élément, je crois qu’il faut voir que la communication sur le terrain passe plus par le langage corporel et la rapidité des interventions, comme dans une séance de « speed dating », ce qui ne permet pas l’élaboration d’un dialogue d’égal à égal, étant donné qu’il ne s’agit pas justement de la poursuite d’une relation amoureuse. C’est essentiellement une entreprise de charme qui repose sur la déstabilisation du citoyen par la poignée de main, le sourire racoleur, et bien sûr les « pick up lines » issu du « brainstorming » psychosociologique…

Et quand il y a discours d’un politicien-vedette, je me pose la question à savoir si dans l’assistance il y a des gens qui sont là expressément pour se faire une opinion. J’ai un gros doute. Donc ici, sur ce quoi on mise, c’est sur le royaume de la partisanerie, de la manipulation et du vedettariat à la limite du cliché : ça ne peut plus voler bien haut, étant donné que la population en général ne sort plus de chez elle pour la politique; à peine pour voter aux élections.

Par contre, sur le web, il y a un effort des deux côtés puisque l’écriture et la lecture sont libres dans le temps, alors la réflexion est de mise : elle encourage l’analyse, donc l’intelligence du citoyen. S’il y a manipulation de l’information, tous les outils et même de l’aide sont disponibles pour le faire ressortir. Si le propos est illogique, les internautes et les blogueurs pourront le démontrer. Il y a un net désir de responsabilisation citoyenne et nous en sommes seulement qu’aux premiers balbutiements.

En résumé, il y a plus de possibilités de brassage d’idée sur le web, de plus en plus participatif, même si je crois que la place de la politique dans le cyberespace est encore trop concentrée dans les médias corporatifs, d’où le mépris de Mario Dumont envers la blogosphère libre, à tendance politique (et il faut se rappeler sa réponse positive et très rapide à l’invitation à souper du très médiatisé blogueur Patrick Lagacé pour s’en convaincre). Mais, il changera bien son fusil d’épaule quand les habitudes des gens changeront, ce qui devrait se faire assez rapidement à mon avis.

En fin de compte, la supposée nouvelle façon adéquiste de faire de la politique est plutôt archaïque, comme je le disais dans mon dernier texte sur la bévue de Simon-Pierre Diamond. Pour utiliser un terme en contradiction avec la transparence, l’opacité des tactiques adéquistes relève de l’anti-démocratie. Le fait de privilégier la forme au dépend du fond est assez démonstratif d’une démarche qui vise à faire ressortir le côté réactionnaire des gens, tant dans la réaction à un contact de proximité (sur le terrain), qu’à une réaction envers des positions lacunaires, qui encouragent la paresse intellectuelle et donc la sympathie envers leur cause. La haine des intellectuels, ainsi que des politiciens qui s’assument en tant que tels, est un bon filon pour eux.

La blogosphère politique propose une prise en charge de sa propre opinion, et fait la promotion de la liberté de penser de chacun. Qu’un politicien comme Mario Dumont le dénigre est très représentatif du peu d’estime qu’il semble avoir pour la liberté de ses concitoyens, en dehors de la complaisance partisane. Je me demande bien comment les blogueurs adéquistes ont pris le coup…

(La photographie provient du site du photojournaliste Francis Vachon)

Post scriptum :

Mario Asselin cite ce texte sur son excellent blogue Mario tout de go. Il fait un parallèle avec le silence des blogueurs adéquistes depuis quelque temps et même le fait « qu’André Arthur se soit planté avec son blogue. » À lire!

Mulcair en antédumont et Harper en cuir?

Le billet de Patrick Lagacé ce matin discute de Thomas Mulcair, cet homme politique qui semble un peu girouette (mais de là à le comparer avec Mario Dumont, il y a un pas de géant à franchir, à mon avis : nous en reparlerons s’il devient un jour chef de quelque chose…), et qui se présente dans Outremont sous la bannière NPD. J’ai laissé rapidement un petit commentaire à la suite de ma lecture :

« À vue de nez, Thomas Mulcair n’est ni plus ni moins différent des autres politiciens, il est interchangeable. S’il a une « case » dans le cerveau pour pouvoir s’imbriquer dans un parti de gauche, j’en suis fort aise, puisque je n’ai pas honte d’avoir un parti pris pour mes valeurs.

Mais sérieusement Patrick, est-ce que tu penses vraiment que les dénominations et les lignes de parti ne sont pas diluées à l’extrême de leur sens justement pour que des politiciens qui ont une forte cote de popularité puissent aller un peu partout? »

J’ai bien hâte de voir s’il va me répondre…

Aussi, en survolant les commentaires, je suis tombé sur cette perle :

« stephaneharpon

Le Vendredi 14 Septembre 2007

J’espère simplement que les Conservateurs vont remporter davantage de sièges. Stephen Harper est un homme, il n’a pas l’air d’une moumoune comme Dion. Y me semble que cet argument suffit pour élire d’autres conservateurs, surtout que le BQ ne prendra jamais le pouvoir. Le BQ zigne sans jamais entrer. Messemble que ça doit être irritant à la longue! :)»

Me semble Stéphane que je verrais bien Harper avec un kit de cuir…

La première des Francs-tireurs : un show bien chromé!

J’attendais avec impatience la première des Francs-tireurs qui était diffusée ce mercredi soir 20h à Télé-Québec (il faut vraiment que je me force encore pour ne pas dire Radio-Québec…). Je n’ai pas été déçu par l’implication et l’acharnement de Patrick Lagacé devant un Doc Couillard — plus politicien qu’humain — assez imperméable aux questions, ni par la complaisance et la coquetterie de notre cher mononcle Martineau dans son rôle de faire-valoir, du moins pour cette émission (j’aime bien aussi quand il s’implique et qu’il fait des gaffes!).

Patrick a fait le lien dès le départ avec le fait que Philippe Couillard était le quatrième politicien le plus populaire selon un sondage et j’espère qu’il vient de dégringoler à partir d’aujourd’hui. Il s’est très mal défendu et a, la plupart du temps, esquivé les questions en s’armant d’une langue de bois des plus solides. Et quand il s’exprimait franchement, ça ne volait pas haut non plus à mon avis. Sur sa position et sa crise parce que des péquistes ne se sont pas levés en signe de respect pour les soldats présents au parlement, son point de vue et ses explications me sont apparus un peu enfantins. Ça me fait réellement penser à moi, adolescent, quand j’étais forcé d’aller à l’église et que je ne me levais pas quand le curé le demandait…

S’il se targue tant que ça de la démocratie, il devrait seulement accepter la dissidence quand elle se manifeste. Personnellement, j’ai bien de la difficulté à croire que nous sommes véritablement en démocratie beaucoup à cause de cette guerre et je ne me serais pas levé non plus. Il me semble que j’aurais autant le droit de rester assis que lui de se lever. Il n’y a rien de plus chiant que le protocole pour le protocole quand on n’est pas croyant!

Sur le sujet de l’aide aux parents qui ont de la difficulté à procréer, j’ai trouvé sa position à la limite de l’absurde. Nonobstant tout ce qu’il avait à expliquer sur les droits et ce que le gouvernement peut faire et ne pas faire, la pérennité de l’espèce est ce qu’il y a de plus important, il me semble, surtout dans le contexte où le taux de natalité est plus que bas! (Je n’oublie vraiment pas qu’il y a trop d’humain sur Terre, mais ça, c’est une autre histoire et un autre débat…) Alors, s’il pense vraiment ce qu’il dit, il est très bas, s’il ne fait que faire le perroquet pour son parti, eh! bien on passe à un autre appel au plus vite!

En somme, j’ai tiqué tout au long de l’émission sur ses propos, ce qui rendait en contrepoids Martineau ma foi fort sympathique! Au-delà de l’ironie, parce que j’ai beaucoup de difficulté à être objectif quand je pense à lui, ce dernier a quand même réussi à extirper quelques bonnes informations des trois infirmières et de la médecin. Leurs propos sur la privatisation m’ont encore plus donné le goût de me battre pour que ça ne passe jamais ici. Même que j’en viens presque à me dire que les problèmes avec le système de Santé sont peut-être planifiés pour que tout le monde se tanne et qu’on accueille les chromés du privé comme des sauveurs : création d’emploi qu’ils disaient… (En fait, c’est quoi la différence entre gérer des infirmières en percevant une partie de leur salaire et gérer un portefeuille d’actions?) Mais bon, ce n’est qu’une autre de mes élucubrations…

Et j’ai trouvé l’idée de faire tirer un médecin de famille pas mal bonne! J’ai réellement le goût de m’inscrire, même si Couillard n’était pas très chaud à l’idée… même si je suis en bonne santé… pour l’instant… à suivre…


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