Posts Tagged 'Voiture'

Voiture obèse morbide

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Erwin Wurm "Fat Car"

Je suis tombé là-dessus dernièrement. C’est une oeuvre, nommée « Fat Car », de l’artiste autrichien Erwin Wurn.

Il va sans dire qu’il est un artiste engagé :

Malgré une apparence de démocratie, déclare l’artiste, nous vivons sous une forme de dictature économique de plus en plus forte. Les inégalités se creusent et nous vivons les uns les autres dans des réalités de plus en plus éloignées. Mon travail est très lié à ce constat. J’ai été élevé dans les années 1960-1970 et le monde d’aujourd’hui est de plus en plus dominé par l’argent, que ce soit le monde du travail, celui de la mode ou même de l’art… J’en fais partie et par conséquent je pose des questions.

Charlie au volant

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Charlie au volant

Ah! ce que je suis irresponsable!

Insupportons nos troupes

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Depuis quelque temps, en me promenant en voiture, et même à pied dans mon voisinage, je remarque beaucoup de rubans « Supportons nos troupes » sur le cul des voitures… Pourtant, d’après un article récent du journal Le Devoir, « 54 % des Canadiens s’opposent à la mission, contre 34 % qui l’appuient. Environ 12 % sont ambivalents. » Et, sans « surprise, c’est au Québec que l’appui à la mission en Afghanistan est le plus faible (15 %), alors que 73 % des répondants s’y opposent. »

C’est une drôle de coïncidence, quand même. Il faut dire qu’il n’existe pas de rubans contre la mission, enfin, pas des autocollants prêts à l’emploi, si je ne m’abuse. S’il en existait un, je ne l’achèterais pas. Je préfère net-tement exposer mon opinion ici. C’est un univers « intellectuel » : voir un ruban « Supportons nos troupes » sur un blogue me titille le cerveau, le voir sur un char me donne envie au minimum de l’arracher…

Entre autres, sur les blogues, ce ruban, je le vois sur celui de quelqu’un qui se targue d’être libertarien (donc extrêmement contre l’État : est-ce qu’il y a quelque chose de plus étatique que l’armée?) et sur celui d’un minarchiste (une variante du libertarianisme : une « théorie politique appelant de ses vœux un […] État minimal […], réduit dans de strictes limites de légitimité »). Dans le cas du deuxième, son appui minimal à l’idée d’État réussit à légitimer sa position, mais pour le premier c’est pour le moins mystérieux.

Je sais que pour les tenants de cette mission, tout tient dans la lutte contre le terrorisme, mais il faut pour cela accepter que cette lutte passe par l’agression et c’est ce avec quoi je ne suis pas d’accord. J’ai beau avoir peur de l’islamofascisme en particulier et de la religion comme désir d’imposition d’un dogme social en général, je pense que les États ciblés par ces cinglés devraient privilégier la défense (dans son vrai sens, pas comme dans défense = attaque…). Aussi, je n’ai surtout rien contre l’espionnage, même qu’il me semble qu’une approche plus axée sur l’infiltration et les actions ciblées donnerait de meilleurs résultats. Cette guerre n’est pas une guerre ouverte, alors elle devrait être pensée dans ce sens.

En conséquence, devant ce fait, il est tout à fait normal que certains pensent que ce déploiement est entre autres une belle raison de dilapider les fonds publics dans l’industrie de l’armement.

Màj :

David Gagnon, du blogue L’antagoniste, que je pointe dans ce billet n’est pas un libertarien, mais bien un minarchiste, comme il est venu me le spécifier.

Màj :

J’ai induit tout le monde en erreur en écrivant « Supportons nos troupes » alors que le verbe « supporter » dans le sens d’encourager est un anglicisme. Et en plus, sur le ruban, c’est bien écrit « Appuyons nos troupes ». Mea culpa. Merci au commentateur dénommé Darwin de m’avoir pointé la faute.

En rafales de la Fête des Mères

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Je vais commencer par une bonne nouvelle qui me concerne. Je suis en nomination pour les Grands prix du journalisme indépendant de l’AJIQ dans la catégorie « Illustration éditoriale ». Merci à ceux qui, par un petit vote, m’ont aidé à choisir la caricature que j’ai proposée.

Pour ceux qui m’ont lu dernièrement, vous savez que j’ai vu la nuit en voiture le cul d’un orignal de pas mal proche. Vu qu’il paraît que c’est à « cause du sel et du calcium qui a fondu avec la neige et qui imbibe les accotements » qu’ils s’y trouvent parfois, j’ai eu l’idée de proposer à Transports Québec de faire installer des blocs de sel (comme pour les chevaux) à une bonne distance aux abords des routes pour que les orignaux laissent les véhicules vaquer à leurs transports tranquilles. Je ne sais pas, mais ça devrait bien coûter moins cher à la société que des accidents… Est-ce que c’est une bonne idée?

Ça faisait un petit bout que je voulais le faire et voilà, un bestove de quelques twits depuis que j’y suis, antéchronologiquement :

— Quelqu’un est malade comme un cochon?

— @veroniquemartel tu dilues ton café de tes larmes?

— je fais le ménage / Morphée balayé sous le tapis / régler la luminosité / le contraste à la hausse / à grands coups de caféine

— Le temps est un tueur en série.

— Réalitosphère : l’univers physique, ce qui nous entoure. Puisque le web est dans la vraie vie, dans la réalité.

— lancer des mots comme ça en l’air / des possibilités / jusqu’à ce que ça s’arrête / par la force de la règle / sur les doigts / rouge # 3210

(Pour celui-là, je m’étais donné comme contrainte d’arriver à 140 caractères, juste!)

— Je suis tanné d’entendre parler de Susan Doyle… Du trémolo dans la voix et dans les réactions, j’ai le coeur dans les cordes vocales!

Parlant bestove, y’a le copain Gaétan Bouchard qui fête ses deux ans dans la blogosphère et il en a concocté un, où il met en vedette un billet par mois. Un autre qui essaye d’éclipser la Fête des Mères

Et je termine justement avec le thème du jour. Je reviens de voir la mienne, ma soeur qui l’est aussi, pas eu le temps de voir la mère de ma fille sur Skype pour cause de problème de débordement de couche… Bon, je sais que l’analyse ce n’est pas le fort de tous… mais j’hyperlie ici deux billets de grincheux de la Fête des mamans :

Chroniques Blondes : Prière de ne pas envoyer de fleurs

Patrick Dion : La Fête des mères

Dans votre face!

(Photo : argo_72)

Retour sur les miroirs

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Les lecteurs réguliers ici se souviendront sans doute de l’obstination monstre qui s’est déroulé à la suite de mon billet « Fini les angles morts », où je remettais en question le fait de positionner les miroirs latéraux pour voir le côté de la voiture et le fait de se tourner la tête pour vérifier ses angles morts.

CAA Québec fait en ce moment une campagne qui se nomme : « Surveiller les angles morts… pour garder la vie ». Au sujet du positionnement des miroirs latéraux :

pour ajuster le rétroviseur situé du côté gauche du conducteur, on approche la tête le plus près possible de la vitre en inclinant la tête vers la gauche. On saura que le miroir est bien ajusté lorsqu’une très petite partie du véhicule seulement sera visible dans le miroir.

Pour le rétroviseur de droite, on doit déplacer son corps jusqu’à la hauteur du rétroviseur central, orienter la tête vers la droite et ajuster le rétroviseur de manière à obtenir le maximum de vision. Là encore, une très petite partie du véhicule doit demeurer visible dans ce rétroviseur.

Et, plus loin, une notice pour rallier tout le monde :

Attention, toutefois, aucune méthode ne peut éliminer complètement les angles morts : il demeure essentiel de continuer à les vérifier par le déplacement adéquat de la tête (mouvement de balayage).

On n’est jamais trop prudent! (Mais avec cette manière de placer les miroirs, le coup d’oeil demande pas mal moins d’insistance…)

À ça, il faudrait aussi rajouter une multitude de campagnes pour l’utilisation des clignotants

(Photo : Sam’s Place)

Fini les angles morts


Comme tout le monde, j’ai suivi mon cours de conduite, selon les standards de la SAAQ, et j’ai appris à vérifier mes angles morts… Sauf qu’à un moment donné, j’ai entendu parler, sans doute par mon beau-frère en premier, féru de course automobile, et lui-même excellent courseur (d’après ce qu’il me dit!), de la technique des miroirs. Ce qui, semble-t-il, est la bonne technique. Et je l’ai appris à mes dépens…

C’est que le jour de la naissance de ma fille Charlie, j’étais crevé raide, j’avais dormi seulement 2 heures sur un fauteuil-lit d’hôpital, je voulais aller dormir un peu chez moi dans mon lit et j’étais loin d’être dans le meilleur état pour conduire. À un moment donné, je veux faire un changement de voie, donc je vérifie mon angle mort, c’est beau, je tourne, je me retourne et là je vois une voiture arrêtée devant moi. Je freine en panique, mais trop tard, je lui rentre dedans, bing! Plus de peur que de mal…

Tout ça pour dire que si je n’avais pas quitté des yeux le devant de ma voiture, il ne se serait rien passé. Et, maître de la procrastination comme je suis, ça m’a quand même pris un mois pour m’y mettre!

Je ne savais pas comment m’y prendre, mais j’ai trouvé un truc tout simple, et ça fonctionne : je règle mes miroirs pour voir le côté de ma voiture en me penchant, attaché, jusqu’à ce que ça bloque naturellement (donc sans forcer) d’un côté comme de l’autre. Plus besoin de vérifier mes angles morts, puisqu’il n’y en a plus. Je me demande bien pourquoi ce n’est pas ce qu’on enseigne dans les cours de conduite, puisque c’est ce qui est fait dans les cours avancées.

Vous devriez vous y mettre, c’est un vrai charme. Et, terminé les petites raideurs au cou.

(Photo : louisa&greg)

Quelques bons coups

martini

Non, je ne concocterai pas un bilan de l’année à partir des sujets que j’ai abordés pendant cette année qui se termine, ça sera trop redondant, étant donné le nombre de bilans qu’accompagnent déjà ces derniers milles de 2008. Je vais plutôt me faire plaisir et vous pointer seulement mes 12 billets préférés, un pour chaque mois.

Pour janvier, c’est un billet tout simple qui présente une de mes oeuvres graphiques — je trouve que c’est un bon flash :

Camouflage états-unien

Pour février, la palme revient à un petit billet philosophique :

Je dis ça comme ça…

En mars, je me suis dévoilé au-delà de ce que je pensais pouvoir me rendre :

À des lieux de l’humour

Pour ce qui est d’avril, mon choix se pose sur un billet un peu baveux :

L’auguromanie expliquée aux enfants…

Au mois de mai, le premier jour, j’ai pondu une pensée que je trouve important de rappeler :

Pensée du jour

En juin, je ne peux pas ne pas pointer, et pour le titre, et pour l’image qui l’accompagne, et pour le soin que j’ai mis à l’écrire, le billet suivant :

De l’hyper dans le sexe de nos anges

C’est à la fin du mois de juillet que j’ai vu ma fille Charlie pour la première fois, via une image échographique :

Où est Charlie?

Au mois d’août, ça revient à un autre petit billet, une réflexion sur l’art, en ces temps de coupes qu’on a connu :

Du pain et des jeux…

En septembre, mon choix se porte sur un billet présentant un montage photographique de mon cru où Georges W. Bush se déguise en Che Guevara :

Che Bush

Au mois d’octobre, j’ai pondu un billet pour le simple plaisir de faire suivre des mots un à la suite des autres et de voir poindre un sujet, finalement :

Humer l’humeur humaine

Comme vous le savez, c’est au mois de novembre qu’a eu lieu l’historique élection de Barack Obama :

Pendant que la poussière retombe sur les É-U

C’est en décembre que ma fille est née, et, après l’achat de ma tablette graphique, j’ai beaucoup dessiné, voilà le billet qui représente le mieux tout ça :

éclora

Voilà pour mes coups de coeur sur le blogue!

Personnellement, cette année 2008 a été la plus plus bouleversante, la plus stressante et la plus excitante de ma vie, avec l’obtention de mon permis de conduire pour l’achat d’une première voiture, la maison, le bébé, et mon début de carrière comme rédacteur chez BRANCHEZ-VOUS! Et 2009 s’annonce pour moi assez dynamique pour toutes ces raisons!

Bonne année 2009 à vous tous, en vous remerciant pour vos nombreuses visites et vos nombreux commentaires!

Contre-vidéo aux artistes : ha ha ha!

Voilà à quoi ressemble la réponse vidéo (enfin une — j’espère pour les zélateurs anti-art…) à Culture en péril, trouvé via Christian Rioux (ça sert à ça aussi de s’abonner au fil de syndication des blogues idéologiquement antipathiques!).

Voyez le biais complètement ridicule (ainsi que la musique de fond) qui oppose (entre autres) des images du dernier film d’Astérix et Obélix avec Stéphane Rousseau pour symboliser les « artisses » à des images symbolisant nos services, comme celle très hilarante d’une voiture de police devant le musée d’art contemporain.

L’art d’être complètement maladroit. Tant artistiquement, idéologiquement, conceptuellement, esthétiquement, etc.

L’affaire est (presque) dans le sac

Je suis pas mal fébrile ce soir. Si tout va bien nous serons dans pas long Douce et moi les fiers propriétaires d’une maison (condo) dans la magnifique ville de Ste-Thérèse (dans les Basses-Laurentides), secteur « en haut », ville dans laquelle j’ai vécu une bonne partie de ma jeunesse, fait mes études collégiales avant de devenir montréalais d’adoption, pour cause d’études universitaires. Ça fait presque 20 ans que j’y suis et, avec l’arrivée de notre premier enfant, il était temps de bouger. Je me rapprocherai aussi de ma famille, pour reprendre le dialogue social où nous l’avions laissé, étant donné la difficulté de déplacement du montréalais que j’étais, usager des transports en commun et des taxis.

Dans notre décision de partir de Montréal nous avions une peur bleue de la vie de banlieue où ça prend la voiture pour tout faire, mais cette maison pour laquelle nous avons eu un réel coup de coeur est située à proximité des commodités commerciales, même à une distance raisonnable à pied de l’emploi que Douce reluque pour le futur, l’après maternité à temps plein. Comment rêver mieux? Et ça me prendra pratiquement le même temps pour me rendre au travail que maintenant à Verdun, je ne ferai qu’un peu plus de distance, vu que la majorité du trajet se fait sur l’autoroute.

Quand nous sommes arrivés au rendez-vous pour la visite, hier, en avance, nous avons fouiné derrière, avons regardés en dedans, et j’ai dit à Douce que je me sentais déjà chez moi. Malgré quelques petits détails négatifs, nous n’avons pas été déçus de la visite, nous nous y sentions bien, et nous avons décidé unanimement de faire une offre d’achat pas mal plus basse que le prix demandé, étant donné les quelques points négatifs, en espérant une surenchère pas trop énorme. Aujourd’hui, nous avons appris que les vendeurs l’acceptaient, mais à condition de la prendre comme telle, puisque nous avions noté quelques peccadilles à terminer, des trucs à réparer.

Il ne manque que la visite d’un inspecteur en bâtiment pour nous dire si le problème de pression d’eau dans la salle de bain à l’étage est majeur, et bien sûr si tout est assez en ordre, avant de clore les démarches d’achat. Nous nous croisons les doigts. Ça augure tellement bien jusqu’à maintenant que ça devrait bien se passer.

Pour de gros jouets à batteries

Enfin, la voiture électrique était un rêve qui devient de plus en plus réalité au Québec. N’en déplaise aux zélateurs anti-étatistes, le gouvernement devrait se diriger vers des investissements pour soutenir cette industrie naissante et les infrastructures qui vont avec.

Pour mousser un système de transport de plus en plus écologique, et contrer la timidité des grands constructeurs automobiles — les avancées technologiques de l’électrique étant dans les mains des petites compagnies, comme celles qui fabriquent (et en plus au Québec!) la Zenn et le camion Némo —, qui d’autre que l’État (le gros NOUS) peut se mouiller?

C’est que les lourdauds de l’automobile sont à la traîne même si la population mange du vert à la pelletée! Étant des alliés naturels de l’industrie pétrochimique, il est à gager que la flambée des prix de l’or noir (et c’est de plus en plus le cas de le dire…) refroidira peu à peu le statu quo du moteur à explosion…

Comme l’explique bien Manx dans son analyse de quatre voitures électriques, le défi futur concerne deux points, soit les batteries et le poids des voitures. Pour les batteries, c’est évident que le problème premier est l’incidence écologique, due aux matériaux utilisés pour les fabriquer. Et leur propre poids, et celui du véhicule en tant que tel, qui demande beaucoup d’énergie.

Les consommateurs veulent des voitures économiques et propres, avec quand même un peu de performance : plus il y aura de joueurs, moins ça sera difficile à combler.

(Photo : pinhole)

Battre le fer

Je suis allé regarder le match d’hier avec Eric L’équilibriste. Au vu et au su des émeutes et du grabuge d’après match, je retiens encore ce qu’il m’a dit, entre la deuxième et la troisième période : la violence contre les personnes est plus acceptable que celle contre le matériel. Ça reste assez discutable et voilà bien le but de ce billet…

Un petit tour de la blogosphère et il est clair que les gens sont scandalisés par les émeutes : An Unexamined Life parle de « CAVES », de « petite tête vide », Le Gros BS scande une répression plus musclée et plus visible des policiers pour décourager les fauteurs de trouble, et Cecile Gladel a honte, pour ne nommer que ceux-là.

Mais on parle seulement de violence sur des choses inertes… tandis que toutes les violences contre les personnes sont généralement magnifiées ou simplement balayées sous le tapis : justement, les bagarres au hockey, la boxe, les combats extrêmes, les violences conjugales et infantiles, etc. Au niveau de la culture, à l’accoutumée, c’est excitant de voir du monde se tapocher dessus ou des « méchants » se faire tapocher, mais c’est toujours extrêmement négatif de voir une voiture brûler, une vitrine éclater, des objets de consommations se faire pulvériser avec un bâton de baseball… Et je ne suis surtout pas en train de prôner cette violence, je ne fais qu’exposer les faits. Je ne vois pas ni ne sens pas autant d’émotions dans la collectivité quand il s’agit de violence contre la personne. Mais j’avoue ne pas être certain de mon objectivité là-dessus…

Alors, bien sûr, j’aurais tendance à donner raison à mon ami. Toutefois, comme d’habitude, je suis ouvert à vos vues sur la question.

En passant, il y a quelque chose de très positif avec cette victoire du Canadien, c’est que cela a donné un répit aux femmes battues… Et je ne crois pas que cela soit une légende urbaine.

Passons.

Aussi, pour m’être trouvé presque par hasard après le match sur Sherbrooke parmi les excités motorisés sillonnant les rues de la métropole armés de leurs myriades de fanions aux couleurs de la Sainte-Flanelle, j’en ai profité pour participer un peu au concert de klaxons, souriant à demi aux occupants d’un Hummer, ce char de sot rutilant, brûlant la trop chère et trop polluante essence, pour une fierté qui n’en demande pas tant…

Ainsi va le monde!

Bonne fête chère planète Terre! (C’est aujourd’hui le jour de la Terre…)

(Image trouvée via Blog My Arts)

Ajout :


Francis Tremblay nous fait savoir que TQS (que je nommerai pour le fun Trou de Q des Sportifs), via l’émission L’avocat du Diable, pose la question intelligente :

Pendant les séries, la police doit-elle faire appel à l’armée ?

Ma première fois

Il y a un lien entre ce billet et le précédent qui me rend tout ambigu : j’ai la joie et la déception qui sont colocataires. J’ai utilisé dans ce billet l’expression « char d’assaut » pour désigner une voiture et c’est bien là la base du fait de mon mental tournicotant. Et même le crâne qu’accompagne Dali vient s’ajouter au voyage.

Trêve de ballades, le point est que je serai propriétaire d’une voiture assez prochainement, moi qui rêvais d’attendre à une technologie plus propre, comme l’électricité, pour ce premier achat. Et le prix trop élevé des voitures hybrides n’était pas pour m’encourager…

Et je voulais absolument acheter du neuf, entre autres, pour profiter le plus possible de l’avancée technologique qui permet de minimiser la pollution.

Eh! oui, c’est à contrecoeur et avec excitation que je fais toutes les démarches pour cet achat très important, mon plus gros achat à vie! Et je passerai sur l’excitation pour pointer l’à contrecoeur.

Du côté du transport j’ai donc toujours été en deçà des émissions polluantes de la majorité et là je vais la rejoindre… Ce n’est pas pour me justifier, mais je ne suis pas plus con qu’un autre : mes projets de vie font en sorte que je ne peux plus seulement utiliser les transports en commun; et j’avais de très bonnes intentions, mais le progrès n’est pas assez rapide! Que voulez-vous!

Je vais espérer que ma prochaine voiture sera absolument non polluante!

CHercher le trouble…

Je ne me ferai peut-être pas seulement des amis, mais à chaque fois que je vois un char avec son drapeau du CH, le mal de coeur me pogne…

Le pire, c’est que le mal de coeur me pogne aussi quand j’en vois un du fleurdelisé, et encore plus de l’unifolié, mais au moins ces deux-là ne me démontrent pas que les personnes qui l’arborent iraient péter des vitrines.

Encore pire, en fin de semaine, en fin de nuit au sortir d’un bar, j’étais pas très loin d’un groupe de quatre jeunes hommes qui ressassaient avec joie leurs plans de vandalisme lors du moment fatidique…

(En réponse d’un billet de Patrick Lagacé.)

Nous, les suiveux…

Le Devoir nous apprend que l’Europe s’engage réellement dans l’aventure automobile électrique. Ce n’est guère surprenant. Tandis que l’Amérique d’Al Gore surfe sur une mer de dollars pour tenter de changer les mentalités de sa population de pétrolomane, nous, amères loques gauloises, avons la fierté environnementale à des lieux au-dessus de nos moyens (et des faits) avec nos insuffisants bacs verts remplis par la force de notre insuffisante volonté, et, là-bas, il y a des initiatives concrètes qui donneront des résultats pratico-pratiques, et une influence sûrement culturelle.

Il est bien évident que les débats d’idées et l’urgence du réchauffement climatique ne se sont pas arrêtés comme ici à savoir si oui ou non nous serions responsables. C’est stérile au possible et la simple logique est de couper court au plus vite, point à la ligne : si des gens tuent des chatons en les enfermant dans une boîte au bout d’un tuyau d’échappement, il serait complètement stupide de faire abstraction du fait que la Terre est la grande boîte dans laquelle nous sommes enfermés, encore pour longtemps.

Et on revient encore au débat à savoir comment arriveront les changements de société : par la coercition étatique ou par les pressions de la population? Par exemple, il semble que ce mouvement européen a eu comme point de départ un appel d’offres de Poste de France (entreprise d’État), qui veut changer sa flotte de véhicules, ce « qui pourraient (sic) ouvrir la voie à un éventuel réseau de recharges routières », et qui permettrait alors l’utilisation citoyenne, et surtout la commercialisation, des voitures électriques, puisqu’à ce point-là, tout un chacun aurait l’assurance de pouvoir se procurer de l’énergie au besoin pour circuler sur les routes. Doutons fort que cette initiative ait pu venir d’une entreprise privée…

Et au niveau québécois, encore de l’immobilisme. Pourtant, nous avons de l’expertise et une technologie à point : le moteur de la CLEANOVA®, voiture électrique présentée aux Français, a été développé par TM4 (actuel membre d’Hydro-Québec, et qui, auparavant, « a permis à Hydro-Québec de développer le moteur-roue du chercheur Pierre Couture »). Et de l’électricité, nous en avons aussi beaucoup, il ne faut pas l’oublier. Alors, pourquoi le Québec n’est-il pas déjà en voie de se convertir totalement à la voiture électrique? Le titre de ce billet illustre bien mon avis sur cette question.

Et on pourrait même se demander si les succès actuels de l’industrie pétrolière canadienne ne nous mettront pas (ou ne nous mettent pas déjà) de bâtons dans les moteurs-roues…

Les yeux collés

Je suis presque tout à fait de retour. Je retrouverai bien mes aises comme on retrouve son talent pour skier après des années.

Il se dresse encore devant mes yeux comme de la vaseline sur une lentille. Même le temps me paraît surréaliste : voilà dix minutes il neigeait des balles de golf et là je me retourne, plus rien n’y parait à part l’asphalte bleu-gris maintenant réflexive. Les voitures sur la rue laissent des traînées sensorielles.

J’ai pris deux fois plus de temps pour écrire ces quelques mots malgré mon expresso bien sucré. C’est normal, j’ai les neurones et les jointures rouillées.

Tout autour de moi, même ultra familier, est une bonne raison à la distractivité, à la contemplation inutile : sur un cordon qui pend devant mon haut-parleur droit, aux yeux de la tête d’Elmo porte-crayon qui regarde dans le vide à ma gauche, vers le mur vert devant moi, percé d’une ancienne feuille de note encadrée de blanc (bien mystérieuse même pour moi qui l’ai griffonné jadis), tachée de café, de signes délavés, de calculs mathématiques, dont un texte écris au verso point sans être le moindrement lisible.

Après cette trop longue phrase j’arrête, essoufflé, j’ai encore trop la conscience molle… nous méritons mieux.

(Photo : Limbo Poet)

Mémé se réveille de mauvais poil!

J’ai trouvé ça sur le rigolo blogue de L’homme de la rue.

La pub va-t-elle trop loin?


En fin de semaine dernière, je me dirigeais vers le bar où je travaille et, quelques mètres avant d’arriver, je remarque quelques photographes, environ quatre, qui mitraillent de flashs un couple d’inconnu, stationné à côté de la porte d’entrée. Je me disais que c’était peut-être des vedettes d’une télé-réalité, donc que c’était normal que je ne les reconnaisse pas…

Un peu plus tard, alors que j’exécutais en me dodelinant un tour rapide pour vérifier la force du son dans le bar, je remarque le couple et les photographes, ainsi qu’un groupe de personne, presque une dizaine, installé à peu près au centre, pas très loin de mon aire de travail.

Environ quinze minutes plus tard, le groupe se lève et se met à applaudir et à crier, les photographes illuminent la place par à-coups répétés de blanc et je me retourne, regarde vers l’avant, reconnais de loin le personnage, l’homme-lion, aux gros cheveux blonds, la vedette d’une pub de voiture qui vient d’apparaître dernièrement à la télé, entres autres. Celle-là qui repose sur le concept absurde de la découverte d’un homme sauvage qui, après avoir aperçu l’automobile annoncée et s’être enfui à ses commandes, fait une remarquable avancé sociale en capturant, grâce à son bolide, pitons et pitounes. Il va sans dire que mon humeur a baissé d’un cran.

J’apprends aussitôt de mes patrons, loin d’être des fiers-à-bras, dans tous les sens du terme, qu’ils n’ont pas donné leur assentiment à cette démonstration et qu’ils sont même un peu fâchés de ce qui se passe. Ce groupe publicitaire avait tenté de les approcher pour faire leur truc dans l’autre bar qu’ils possèdent, mais ils avaient refusé. Alors, ils ont appelé au bar où je travaille pour seulement réserver une table sans annoncer leurs couleurs. Et, quand un de mes patrons s’est rendu compte de la mise en scène devant le bar, avec les photographes et le couple, l’organisatrice et lui avaient convenu que ça se passerait dehors et pas plus. Mais visiblement, elle n’a pas tenu promesse.

J’étais outré de les voir ainsi chahuter pour se faire remarquer, et encore plus quand je me suis rendu compte qu’une jeune fille distribuait des sous-verres à l’effigie de la campagne publicitaire sur les bars et les tables. Je suis allé en chercher un pour le montrer à un de mes patrons et là, ç’a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pendant un bon quinze minutes, mon autre patron s’est entretenu avec l’organisatrice et elle ne semblait pas aimer ce qu’il lui disait. À la fin de l’entrevue, elle est partie voir le groupe et elle est revenue pour lui annoncer qu’ils se calmeraient. Et, effectivement, ils se sont calmés, du moins un peu.

Après ça, j’ai discuté avec lui. Il me disait qu’ils se faisaient tout le temps importuner par des compagnies pour de la pub de toute sorte, mais qu’eux ne voulaient pratiquement jamais. Et c’est bien vrai, la seule chose qu’il y a de temps en temps, c’est de la promotion de produit, surtout de bière en bouteille, mais assez subtilement, pas de grosses affiches, ni rien du genre, juste des spéciaux que les gens au service promeuvent. Parfois, des compagnies envoient des personnes offrir à la clientèle de nouveaux produits pour les faire goûter, c’est tout. La philosophie de mes patrons est très axée sur le long terme, alors ils ne veulent pas embarquer dans le cirque commercial, et ça marche : le bar est encore très populaire après plus de cinq ans! J’ai dit sincèrement à mon patron, qui est aussi un ami de longue date, que j’étais fier de travailler pour eux. Et c’est bien vrai!

Mais, dégoûté, je regardais cette bande de faux-amis qui gagnaient leur pitance en se jouant d’eux-mêmes et des autres, et je me demandais s’ils avaient ou pas un peu honte. Ça m’a même rendu un peu triste, et ils sont partis, pour sûrement tenter leur malchance ailleurs…

Non, mais sérieusement, ne trouvez-vous pas que c’est un peu exagéré comme manière de s’insérer dans la vie sociale pour vendre un produit, surtout quand c’est forcé de la sorte? Aujourd’hui, la publicité est pratiquement partout et elle tente même maintenant de s’immiscer dans la vie de tous les jours! J’ai donc décidé d’écrire ce texte pour justement tenter de mettre un holà à ce phénomène qui nous polluera la vie si nous n’y prenons pas garde. Je ne sais pas comment les gens autour ont pris la chose, mais moi j’ai adopté une attitude négative, et j’espère qu’ils l’ont senti. Je sais que ce n’est pas bien d’être méchant, mais pour une fois que j’avais l’occasion de faire sentir mon désaccord à la publicité, je ne me suis pas gêné!

Et j’espère que si vous en rencontrez un jour, vous vous ne gênerez pas non plus pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas la bienvenue.

(La photo provient d’ici.)

Entraîner la mort

Un texte du blogue Le Gros Bon Sens m’a ramené sur le sujet de la vitesse au volant, encore et encore. L’accident mortel qui a fait arrêter le petit coeur de Bianca Leduc n’est pas étranger à ça non plus. Depuis un bon bout de temps, ce blogueur essaie de faire croire que la vitesse n’est pas un problème, si bien sûr le conducteur est compétent. Je crois sincèrement que le problème se situe au-delà de ce constat par trop simpliste, voire syllogistique, donc, déconnecté de la réalité.

Au départ, je peux me baser sur mes récents cours de conduite, puisque je termine dans un mois. Il est clair que plus une voiture va rapidement, plus le temps de réaction est court. Plus le temps de réaction est court, plus il y a de chance d’accident. Donc, si on se base sur la vitesse générale, et sur la qualité de la conduite en général, une réduction totale de la vitesse dans les rues, par une baisse officielle de la limite de vitesse, devrait aider à la sécurité de tous, logiquement. Ce qui, avec des peines plus sévères, des contraventions plus faramineuses, devrait alléger les pieds de tous…

On entend souvent de la part des conducteurs machistes (et il n’y a rien de sexiste là-dedans, la bête de la conduite n’a pas de sexe…) que le problème dans les rues n’est pas la vitesse, mais bien, au contraire, ceux qui prennent leur temps : le cliché suprême, les p’tits vieux… Désolé, mais il faudrait que ce soit la totalité qui se plie un peu plus à la basse vitesse de ceux-là, il y aurait au moins un dénominateur commun! Un risque de moins, donc : des bons et des moins bons conducteurs, mais à une vitesse plus agréable pour le voisinage, tant au niveau sécuritaire que sonore… Et en plus, la courtoisie me semble beaucoup plus envisageable alors que la vitesse est réduite.

Et, il y a une responsabilité immense à conduire un bolide hypothétiquement meurtrier. Même un pilote émérite n’est pas à l’abri d’un moment d’inattention. Voilà pourquoi je suis pour une forte répression de la conduite automobile au Québec. Il faut aussi que la conduite à très haute vitesse soit considérée comme étant criminelle. En plus de restreindre le droit à la conduite aux jeunes tapons de testostérones, des mesures contraignantes au niveau judiciaire et bien sûr monétaire seront les moyens ultimes d’empêcher d’autres vies gâchées comme celle de Bianca.

Tiré de mon livre « Maîtriser le volant » :

« Le permis n’est pas un droit. C’est une permission de conduire […].

Un permis de conduire est un privilège. »

Et tout humain a droit à la vie : la société doit tout faire en son possible pour que ce droit soit respecté le plus possible. Si la liberté des uns s’arrête où celle des autres commence, il y a un gros problème si le point de litige, possiblement mortel, en plus, se joue seulement sur un laps de temps qui avoisine les millisecondes…

Ajout (13h40) :

Je viens de lire un très bon texte de ND qui prône des cinémomètres un peu partout, j’embarque!

Dans vos prisons mobiles…


Dimanche après-midi, je reviens d’aller me promener au parc Angrignon avec Douce où on a trouvé cette immense feuille. C’était un peu froid, mais beau, bon compromis.

Justement, sur le chemin vers le parc, on a à passer sur le boulevard de la Vérendry, et il y a une traverse de piéton pour se faire. Et nous sommes là, comme deux piquets, sur le bord de la route à regarder les zombies passer dans leur prison mobile (désolé pour l’image, mais elle concerne plus un état de repli sur soi généralisé que la voiture en tant que telle, puisque je trouve aussi que certaines personnes semblent être prises dans la prison de leur tête, surtout depuis quelque temps…).

Il y a de quoi être effectivement fâché. Personne n’a même ralenti, même regardé vers nous. Pourtant, il y a des lignes jaunes fraîchement peintes, et il y a des panneaux de signalisation qui l’indiquent en toute symbolique : un petit bonhomme qui marche avec une flèche qui pointe vers le bas c’est compréhensible même pour quelqu’un qui n’a pas son permis de conduire, même un enfant peut comprendre ça!

Il faudrait un feu rouge activé par les piétons. Tant qu’à faire, il faudrait aussi qu’en général les contraventions coûtent plus cher…

Money talks!

Ma plogue du jour

Steve Proulx, l’auteur-journaliste-blogueur qui sévit deux fois par semaine sur Branchez-vous! à pondu un texte sur la journée sans voiture avec lequel je suis entièrement d’accord, si ça vous intéresse, suivez le guide!

Ajout (15h10) :

Une autre plogue de dernière minute que j’ajoute venant de la part de la belette longueuilloise :

Dans 5 heures les consultations sur le Protocole de Kyoto seront
terminées.

Il faut demander au ministre Baird de respecter la loi, et le Protocole
de Kyoto. Envoyez-lui un courriel à baird.j@parl.gc.ca.

Info ici :
http://www.avaaz.org/en/canadian_climate_crime/d.php/

http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20070920.wkyoto20/BNS
tory/National/home

Climate Action Network Canada – (français ici)
http://www.climateactionnetwork.ca/takerealaction/background.html

Un autre dérapage, un solide, mais dans la rue celui-là

Je viens de lire une nouvelle anodine au premier abord, mais qui soulève bien des questions sur le blogue Ceinture rose, troisième sacoche. Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme qui a reçu un ticket pour avoir hélé un taxi tout en posant ses pieds dans la rue… Déjà ça c’est absurde, puisque je ne peux compter le nombre de fois dans ma vie où j’ai mis les pieds dans la rue pour traverser (pas à une intersection) alors qu’une voiture de police se trouvait tout près et que les policiers m’ont vu faire.

On peut se dire tout bonnement que les policiers en question avaient besoin de compléter un quota de ticket (si quota de ticket il y a à compléter — ce qui est ridicule à mon avis, justement pour la raison que des gens vont avoir à payer pour des conneries de la sorte). Mais en vérité, il est aussi, comme en fait foi la photo du jeune homme fautif d’asphaltophilie pédestre sur le blogue en question, de race noire.

Rendu-là, désolé, mais nous sommes en droit de nous demander où se trouve le bon sens de ces policiers quand les débats qui font rage en ce moment en liens aux accommodements fragilisent un peu tout le monde, surtout les gens des communautés ethniques. Il ne faut pas se tromper, je ne dis pas non plus que ce jeune homme, parce qu’il est noir, devrait se voir auréolé de l’impunité, mais quand même, il y a une limite au mauvais goût à ne pas franchir : comme l’a écrit Emma sur son blogue, « Les policiers ont même demandé du renfort… au moins 4 autres voitures de police sur les lieux ! »

Un char à Montréal? Heille réveille!

Je sens qu’il va y en avoir quelques-uns qui vont chialer à partir de jeudi matin!

L’organisme Action Autocollants a eu la bonne idée d’apposer des slogans tels que «T’es GROS, sors ton vélo!», «Tu fais chier; tu pourrais marcher!» ou «Un char à Montréal? Heille réveille!» sur 3000 automobiles du centre-ville, travail hautement citoyen qu’ils répartiront sur trois jours.

Voici une citation du communiqué de presse, paru sur cyberpresse, qui explique bien la démarche :

Nous espérons provoquer une réflexion, voire un débat de fond, qui portera sur le comportement, les droits et les devoirs de chacun en matière de nuisances dues aux véhicules à essence (bruit, pollution, accidents, étalement urbain, etc.) et sur les solutions qui sont à la portée de tous (mobilité douce, transports en commun, attitude respectueuse, etc.), lit-on dans le communiqué. Dans la lutte contre la dégradation de la qualité de vie due à l’utilisation des véhicules à essence, de multiples obstacles se dressent.

Espérons que beaucoup d’autres initiatives de la sorte viendront sortir les citoyens de leur torpeur…

Ajout (Jeudi 12h30) :

V m’a laissé un commentaire critique ici et je vais l’ajouter parce qu’il est intéressant :

V a dit…Tu vois Renart, tout ce qui m’énerve de la gauche se trouve dans cette action. En somme, on dit aux gens :
– Vous êtes caves
– Vous n’avez pas compris.
– On va vous expliquer.
Le balieusard moyen, qui est mal désservi par le transport en commun, appréciera sûrement de se faire dire qu’il devrait passer deux heures par jour dans un autobus tellement bondé qu’il ne pourra pas y tenir un journal ouvert.
Ça me désole, parce que ce genre d’actions me confirme la chose suivante :
– La gauche va continuer de mépriser la masse en l’attaquant
– La gauche continuera être désespéremment être incapable de convaincre les gens d’adopter des comportements qui, à terme, les sert, parce qu’elle aura tenter de le faire en les traitant de caves.
– Le développement durable est défendu par des zélotes alors qu’il devrait l’être par des leaders.
Aime-tu ça toi te faire traiter de caves ? Non ? Les gens qui vont avoir la « chance » de recevoir tes autocollants sur leur bagnole non plus. Et comme toi, puisque vous êtes tous des gens intelligents, ils vont mépriser les colons qui ont osé les regarder de haut !
En conclusion, laisse-moi te dire une chose : cette action ne convaincra pas un seul individu de lâcher son « char » pour l’autobus. Insulter ouvertement l’intelligence des gens, ça n’a jamais été vraiment winner depuis le début de l’histoire politique occidentale…

Et ma réponse :

V,

à la base je suis d’accord, comme Antipollution, pour dire que ça fera plus de gens fâchés que de gens qui vont réfléchir à cette question et surtout, se poser la question s’il faut ABSOLUMENT qu’ils prennent TOUJOURS leur voiture pour vaquer à toutes leurs activités.

J’ai bien aimé cette idée (malgré tous les côtés négatifs) parce qu’elle m’a fait penser à une idée que j’ai eue et que je n’ai pas expérimenté par peur de représailles directes. Je voulais me faire une pancarte que je trainerais toujours avec moi, et que j’allais brandir aux automobilistes en attendant l’autobus et sur laquelle j’aurais écrit : JE SUIS ASSEZ RICHE POUR M’ACHETER UNE VOITURE, MAIS J’ATTENDS L’AUTOBUS… ou quelque chose du genre.

Au-delà du déplacement, il y a un « standing » dans le fait de conduire une voiture et c’est bien sur cette question que mon idée ci-haut repose en majorité : je pense que la légitimité d’un comportement qui repose sur le « standing » en totalité ou en partie se doit d’être doublement examiné s’il cause du tord. Aussi, au-delà du côté pratique, il y a une paresse évidente des gens qui utilisent leurs voitures pour aller travailler et qui ne semblent pas avoir d’intérêt à faire du covoiturage : le nombre de gens qu’on voit seuls en voiture est assez frappant et le pourcentage de compagnies et de gens qui adhèrent à des programmes qui planifient le covoiturage est honteusement bas.

En regardant juste ces quelques points, je pense que cette attaque d’autocollant est une bonne chose, puisque la pub gouvernementale et les actions concertées des regroupements environnementaux qui prônent des changements comportementaux pour la population ne fonctionnent pas, décidément, puisque le parc automobile grossit toujours.

Il faudrait qu’il y ait un plan drastique de réduction des voitures à essence vers des voitures électriques, puisque la technologie est fonctionnelle, mais nous (et nos gouvernements) sommes pris au piège par les corporations qui ralentissent ce changement technologique qui a vu le jour à la fin du XIX siècle. Reprenez-moi, mais je crois que l’illusion du « standing » de posséder une voiture est une des manières d’endormir la population. Alors, si les gens ne sont pas capables de se réveiller, d’améliorer leurs habitudes et/ou de participer à faire évoluer le transport vers les systèmes alternatifs en faisant du travail citoyen auprès de leurs proches pour les convaincre du bien-fondé de délaisser l’utilisation de l’essence et ainsi de faire grossir la vague pour que les constructeurs n’aient plus le choix d’offrir ces alternatives, ils méritent bien de sacrer en décollant un autocollant…

L’accord tacite #6

Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.

J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,

(Ça fait un petit bout de temps que je ne me suis pas penché sur ce projet de décortiquer à ma manière cette liste…)

Ce point est assez vaste et implique, comme je pourrais l’appeler, le rejet du bon sens de la prévention, pour des raisons économiques à court terme, bien sûr. Il est clair que la taxation des cigarettes et sa légalité sont traditionnelles : c’est un droit acquis qui va tomber prochainement à mon avis, surtout avec la fin du paiement du stade olympique depuis 2006 et le pourcentage de fumeurs qui diminue à une vitesse folle. Et c’est quand même un drôle d’adon pour 2006 : la même année, le gouvernement va-de-l’avant et interdit de fumer dans les bars, les restaurants et dans pratiquement tous les endroits publics du Québec.

Je suis un ex-fumeur depuis environ huit mois et l’interdiction de fumer dans les bars a été le coup de pied au cul qui a été fatal pour cette fâcheuse habitude. Mais la grande question que je me pose maintenant est celle-ci : est-ce que c’est un hasard si la propagande antitabac a pris de l’ampleur à ce point l’an passé ou c’est une planification par rapport à la fin de la dette olympique? Si c’est planifié, je peux donc considérer que l’État, plus que les fabricants de cigarettes, est coupable d’avoir sali mes poumons tout ce temps! Car il est clair que la société, quand j’ai commencé à fumer à l’âge de 15 ans, encourageait cette habitude pour payer ce foutu bâtiment à l’honneur du sport : quel beau contraste! Et qui, à part les fumeurs — et qui ne voulaient surtout pas le savoir, encore aujourd’hui… — , ne savait pas que le tabac est dommageable et fortement addictif? L’État? Non, au contraire.

Sans rire, je suis vraiment en train de me rendre compte que je me suis fait avoir physiquement, psychologiquement et monétairement. Et je ne parle pas du reste : les produits chimiques qui se retrouvent partout dans les produits de consommation, les émanations des voitures à essence, la pollution aérienne et aquatique des entreprises, etc. En fait, tout ce qui est autorisé même si on sait qu’il y a un risque énorme pour la santé publique. Et c’est encore drôle, car justement un des gros questionnements actuels est le prix de la santé… Voyez-vous où je veux en venir?

(Poursuivre la lecture avec L’accord tacite #7, c’est ici.)

Une bonne idée pour ralentir les automobilistes?


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