Posts Tagged 'Éducation'

Constatation amère

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écriture abstraite

Bang! :

48 % des adultes canadiens ont de la difficulté à comprendre les reportages, éditoriaux, poèmes et ouvrages de fiction.

Je suis presque sans voix devant cette nouvelle, même si dans le fond c’était prévisible… Genre de chose qu’on sait, mais qu’on garde pour soi. De peur de paraître snob. (Et je pourrais, et nous pourrions casser du sucre sur ces gens-là puisqu’il n’y a pas grand chance qu’ils viennent lire ici.)

Je ne peux pas croire que c’est seulement de la faute à notre système d’éducation. Le gouverne-maman n’est pas bien bien maternant…

Et je me mets à voir beaucoup de choses, de liens causals. Et j’ai bien peur de les exposer, quand même.

Je vais commencer par avaler ma salive.

L’éducation comme arme contre le capitalisme sauvage

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Sur le blogue de David Gendron, je suis tombé sur le terme « PARECON », via un commentaire de François Tremblay. J’ai cherché un peu et j’ai trouvé un texte sur Zombie qui en explique les grandes lignes. En gros, c’est un système économique basé sur des principes anarchistes (pas libertariens); « y sont bannis le marché (capitalisme), la planification centrale (social-démocratie, communisme centralisé, etc.), toute hiérarchie du travail (patron vs employé) et le profit. » C’est « un système décentralisé, démocratique, participatif et égalitaire. » Et c’est en fait une réponse aux critiques de la pensée anarchiste (du côté libertaire), question de donner du concret, de la chair autour de l’os.

À la suite de ce billet, il y a quelques commentaires. Un de ceux-là m’a beaucoup parlé :

Je trouve louable l’initiative PARECON, née d’une recherche d’équité dans un esprit anarchiste. Je n’y adhère pas pour 2 raisons : 1) cette construction idéologique va à l’encontre de la tendance naturelle humaine à systématiquement se laisser guider par ses instincts, lesquels nous poussent vers la facilité et l’individualisme. 2) L’individualisme débridé que nous connaissons aujourd’hui détruira peut-être le monde qui l’a vu naître, mais il ne sera jamais remplacé par un système intellectualisé trop complexe. Le résultat de la destruction du système actuel résulterait plutôt d’une copie neuve et identique de lui-même, condamné à se répéter tant qu’il n’aura pas appris à se transformer de l’intérieur. Le capitalisme n’est pas une création de l’intellect, mais bien une « herbe sauvage » qui ne veut que croître sans cesse, tel l’ogre affamé dont l’estomac à été remplacé par une pompe au mouvement perpétuel. Le capitalisme ne demande pas l’éradication, mais seulement d’être bridé et contre-balancé (sic) par une force d’opposition. La solution ? Instaurons un système d’éducation publique qui donnera la chance à chacun de développer son plein potentiel sans limite (sic) aucune, qui développera l’indépendance d’esprit et la critique constructive, et qui permettra à tous de devenir ce qu’ils veulent vraiment, à l’intérieur d’un cocon protecteur, à l’abris (sic) des interventions extérieures de la société jusqu’à, disons, 25 ans. N’essayons pas d’imposer nos vues sur la jeunesse, laissons-là (sic) plutôt contrôler sont destin seule. Faites ça, et je vous garantis un monde meilleur en 2 générations. Ceux qui d’entre-nous (sic) valorisons l’appât du gain et l’amas de capitaux comme seuls moteurs de la vie quotidienne sont déjà trop atteints pour changer d’eux-mêmes. Et comme la nature s’opposera, et triomphera TOUJOURS des solutions forcées et compliquées, PARECON restera une autre belle idéologie condamnée à mort le jour même de sa naissance, et qui si elle se développe, le fera tel le cancer sur l’organisme qu’est la société, comme le communisme pur et dur avant elle.

Tout revient à ça, encore et toujours : l’éducation. Et qui dit éducation, dit évolution. Si on regarde en gros l’histoire, on remarque une lente évolution des systèmes qui régissent la société. La démocratie qui semble aujourd’hui prendre toujours de plus en plus d’ampleur était considérée par beaucoup de philosophes d’antan comme étant un des pires systèmes. Notre époque est propice à la démocratie, même si cet idéal est loin d’être atteint. Et pour ce qui est de l’anarchie, c’est du futurisme, ce vers quoi nous devons tendre.

Pour faire une comparaison simple avec la vie d’un humain, je crois que l’humanité est dans son adolescence. Elle est excitée par les gadgets, a encore besoin de se faire dire quoi faire par ses parents, et surtout, il lui manque encore un peu d’éducation pour s’affranchir. Donc, qui se demande encore quel devrait être le programme numéro un des anarchistes de toutes les tendances? Malheureusement, ce n’est pas demain la veille que l’État lâchera prise sur l’éducation.

Il faudra faire avec.

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là!

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Le blogueur Éric de Scotch et sloche pose une foutue bonne question par rapport à cette photo-là : Info ou vidange? Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est Rihanna qui venait tout juste de se faire battre par son amoureux Chris Brown. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une chanteuse pop, originaire de la Barbade, qui trône plus souvent qu’à son tour depuis quelques années au sommet des palmarès mondiaux. (Voir sa page sur Wikipédia et/ou une recherche d’image sur Google pour voir la différence.)

Donc, à la question de savoir si c’est de l’info ou de la vidange, je ne vais pas m’enfarger dans les fleurs du tapis en écrivant que tout ce qui touche à la musique commerciale, au star system états-unien, c’est tout simplement de la marde, conséquemment ce qui en ressort aussi. Nan… Même si c’est sûrement profitable pour le magazine qui a sorti la photo, elle ne nous parle pas moins. J’irais même jusqu’à dire que pour une fois ce champ de pourriture qui avilit notre belle société pourrait servir à quelque chose de constructif, au lieu de simplement nous gaver de sucre, de calories vides!

Mais c’est certain que mon regard là-dessus est complètement biaisé, vu que j’ai la violence conjugale de tatouée dans ma fibre depuis tout petit. Et il l’est encore plus puisque je gagne ma vie à faire se trémousser les demoiselles, qui par définition préfèrent majoritairement au sang les bonbons… Je leur donne ce qu’elles veulent, et ça fait longtemps que j’ai arrêté de croire que la plus grosse partie de mon travail c’est d’éduquer musicalement une meute en chaleur. Ça me fait même beaucoup plaisir de le faire ce travail. Sauf que j’ai quand même mes limites, justement, je n’ai jamais voulu jouer des chansons de ce Chris Brown : là, ça commence à trop sentir cheap! Un peu comme Celine. Bon, je divague.

C’est dommage, mais les histoires de femmes battues anonymes ne réussiront jamais à faire autant réagir et réfléchir que celle-là et je crois qu’il faut en profiter (même si ça s’avérait au pire une farce de très mauvais goût…). Et les hommes battus ne sont surtout pas en reste dans le calcul. Qu’une ou un trou de cul se permette de violenter la personne qui par définition devrait lui faire le plus confiance, ça ne me rentrera jamais dans la tête comme quelque chose de sujet à débat, sur le fond. Et pis fuck l’alcool et tout le reste comme bémol aux actes! La violence conjugale, c’est la pire des trahisons après l’abus sexuel.

Oui cette histoire pue, mais rien en comparaison de la puanteur des violents de l’amour.

Mario perd le nord

Vous me direz que je frappe sur quelqu’un qui est déjà par terre, mais je ne me gênerai pas pour écorcher au moins un peu notre Mario National qui nous fait des théories bancales sur les causes des problèmes avec les jeunes à Montréal-Nord. Je vais essayer de ne pas trop reprendre les points de mon collègue Jimmy St-Gelais, qui a pondu un billet assez coup de poing à mon goût!

Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas totalement contre ce que le chef de l’opposition raconte. Qui pourrait être contre plus d’« équipes sportives et [de] troupes de théâtre, pour raccrocher ceux qui connaissent plus de difficultés sur le plan académique. » Non, le problème c’est qu’il se sert de l’os bien grugé de la crise nord-montréalaise pour y raccrocher sa viande bien autoritaire : l’encadrement, la discipline et la police, il manque juste l’armée pour avoir le tableau complet… Mais elle est là au détour, avec la députée adéquiste de La Prairie, Monique Roy-Verville, qui toute fière se vante d’élever sa fille comme on élève un chien renifleur :

C’est une enfant élevée dans une famille militaire. Elle a été habituée à la discipline.

C’est absolument hors de mon contrôle, ça me donne froid dans le dos. Mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’en plus son avis personnel sur la différence entre les écoles publiques et les écoles privées semble beaucoup compter. Je ne voudrais pas une Commission là-dessus, mais quand même… Et la question des différences entre les clientèles du privé et du public, basé sur la situation économique des parents, elle y a pensé?

Oui à l’éducation, et je le clame partout, mais pas dans une optique aussi ancestrale. Nous ne sommes pas loin d’entendre les coups de règles sur les doigts… Et la détresse de la pauvreté dans Montréal-Nord, ils ne l’ont pas entendu? Les feux ont brûlé dans les rues et tout ce qu’ils trouvent à nous dire c’est que c’est la faute de l’école, pour le long terme, et d’un manque de coercition policière, pour le court terme! Pour moi, c’est comme si chacune de leurs idées était défendable, mais que le tout sonnait faux, et surtout, insuffisamment global. L’hémorragie ne s’arrêtera pas à coups de matraque et de règles…

Dans le fond, Mario et sa bande ne font que faire ce qu’ils font de mieux : surfer sur l’actualité et essayer d’y faire cadrer leurs politiques. Je pense encore au sketch de Et Dieu créa… Laflaque où on voit Mario avec le kit gros-nez-lunette-moustache à la Groucho Marx s’installer dans un resto-poutine et noter les discussions de la clientèle pour avoir des idées. Et la séquence se termine sur le punch où on voit Stephen Harper, pas très loin, qui fait de même, aussi bien attriqué!

(Photo : Pascal Rouen)

Des sourires et des grincements de dent

Au sujet des jeunes libéraux :

Au fait, pourquoi on appelle ça Libéral ?… C’est Conservateur ou Front national des abrutis que ça devrait s’appeler, ce parti !!

……………….

Ça lance n’importe quoi et ça se prend la totale couverture média-tique, ces jeunes veules du cerveau. Contrechoc, ça pop-corn dans la blogoboule qui roule, qui roule et mousse. Aussi, un autre s’assimile pour la cause, il cause speak white pour l’utile de l’image, de la chose.

Je reçois tout ça comme de l’humour absurde, du genre qui ne fait pas rire, surtout pas les enfants en nous.

Je sais dans quelle langue j’écris, où je l’ai appris, et à qui je m’adresse.

Et le pécuniaire, dans le cul!

Je vais rêver éveillé si ça me chante, parce que ça ajoute quand même mon poids dans la balance et j’espère que ça peut faire des petits.

(Photo : nicouze)

Une différence comme une autre…

En cette Journée internationale contre l’homophobie, je ne serai pas bien bien original, car je fais partie du 70% des Canadiens qui se sentent à l’aise avec cette question. Il est donc très difficile pour moi d’écrire là-dessus, puisque je ne voudrais pas tomber dans la moralisation plate…

Des homosexuels, surtout hommes, j’en ai beaucoup plus côtoyé voilà une dizaine d’années quand je frayais avec la scène électronique, pour ne pas dire « rave », mais le fait que j’en ai moins autour de moi aujourd’hui ne me pose pas non plus de problème… C’est hautement circonstanciel et normal.

Je connais des gens homophobes (quand même assez légèrement en majorité…) et, pour en avoir parlé avec eux, cela semble être plus physique que réfléchi… Question d’éducation ç’a l’air, et j’ai même l’impression que ça leur semble honteux. Quand quelqu’un est capable d’en parler sans fermer les portes, c’est déjà bon signe. Pour les boomers homophobes, c’est une autre paire de manches, mais ils sont déjà de toute façon en voie d’extinction… cela écrit avec un clin d’oeil du côté le plus visible!

Autre chose qui ne me pose pas de problème, ce sont les blagues là-dessus, car il est extrêmement rare qu’elles soient carrément méchantes, donc homophobes, enfin celles que j’entends autour de moi, dans mon milieu fortement hétérosexuel, et surtout adulte. Je pense que tout le monde mérite une petite blague de temps en temps, qui aime bien châtie bien, non?

Je suis certain que dans le Village de Nathalie (expression que j’ai entendu de la bouche d’un ancien collègue DJ homosexuel), les blagues sur l’hétérosexualité fusent et ça ne me dérange pas du tout!

Mais je suis d’accord pour dire qu’à l’enfance et à l’adolescence, le sujet des blagues, qui prennent plus souvent un ton discriminatoire, est un gros problème. La tendance culturelle mondiale, très axée sur le hip-hop/R&B gangstérilisant, met de l’avant un culte de l’hétérosexualité qui se mélange parfois et souvent au culte de Dieu, ce qui est incompatible avec l’homosexualité, surtout mâle… Et donc, où le lesbianisme est instrumentalisé à outrance.

Vivement pour que cette journée disparaisse, mais malheureusement, nous sommes loin du compte. Cette journée n’est vraiment pas une fête…

(Photo : new-ars – ce billet est inspiré en grande partie d’une initiative de Zed Blog, qui regroupe une multitude de billets sur le sujet de l’homophobie.)

53$ pour une gageure perdue (bis)

Voilà, j’ai publié mon premier texte d’opinion sur Branchez-Vous! C’est par là!

(Photo : Mr. Mark)

Les débats ou les défis?

La collectivité est la somme des individus et je crois qu’il faut armer ces individus pour qu’ils respectent le sens de la collectivité.

Voilà en gros ma philosophie quant au débat qui divise les étatistes et les anarchistes. Je crois que les anarchistes sont loin du compte et que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit.

Si je dis que les anarchistes sont loin du compte, c’est que je crois qu’ils occultent l’Histoire, autant du côté socialiste qu’éconocentriste. La civilisation, étatique et religieuse, est fortement gravée en nous. Il faut savoir composer avec cela pour espérer une évolution dans quelque sens que ce soit. Même, au-delà de l’Histoire, je trouve que les anarchistes occultent le contexte actuel : individus ou camarades, les êtres humains sont premièrement organiques.

Si je dis que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit, c’est que je crois que la gestion de la société encourage le laisser-aller individuel. Comment bien se prendre en main au niveau personnel, social, familial quand le travail et le repos compte pour la majorité du temps imparti au jour le jour? L’État peu bien mal s’occuper d’une bonne partie de l’éducation des enfants, de laisser tomber la santé corporelle et psychologique, en comptant la quasi-absence de plan de prévention, aux mains du Saint-Profit! Qui a du temps, de l’énergie, donc le luxe de se dresser contre ça? Moi je l’ai, et plusieurs autres, mais qui a l’intérêt et surtout le temps de nous lire? Pour l’humanoïde du commun, plus conceptuellement robotique qu’humain, toutes ces réflexions sont superflues.

Alors, la problématique ne change pas, il ne reste que du bla-bla, du gonflement de concept d’un côté, du statu quo de l’autre. Le concept de la violence étatique me fait penser à un bel épouvantail et l’État, de son côté, est bedonnant, a un grand besoin de l’exercice du défi.

Justement, le blogueur Alexis Saint-Gelais propose un défi aux blogueurs, et j’ai bien le goût d’y participer minimalement ici, dans ce billet, et de l’élaborer un peu plus en commentaires, si bien sûr vous me suivez. Il demande de réfléchir à un projet rassembleur et le mien ira bien sûr dans le sens de se servir du pouvoir étatique, tant qu’à l’avoir sur le dos depuis si longtemps, pour légiférer au niveau du droit de vivre dans un environnement propre. Donc, pour moi cela voudrait dire que l’État deviendrait réellement le lobby, le défenseur du droit de vivre en santé. Il ne devrait plus être possible pour une entreprise de faire des profits en contaminant la faune, la flore, le sol, l’eau et les êtres vivants.

Devant tout doute raisonnable pour la santé à long terme, il devrait y avoir des pressions énormes pour corriger la situation. Plus de longues recherches avant de prendre une décision pour éliminer des produits potentiellement dangereux, la précaution devrait toujours primer.

Je crois que ce serait un beau projet de société, d’autant plus que cela permettrait logiquement à long terme de faire baisser les coûts reliés aux soins de santé. Mais est-ce qu’un gouvernement pourrait mettre ses culottes à ce point? Et, pour les allergiques à l’État, est-ce que la population pourrait mettre aujourd’hui, ou plutôt après-demain (à la suite d’une grande révolution anarchiste!), son poing sur la table au point de faire bouger les choses?

(Photo : Cyril Cavalié)

Les conservateurs toujours en mode reculons

Les conservateurs (autant le parti que les idéologues, mais ce sera amplement le parti qui sera visé ici) sont de drôles de spécimens. Tandis qu’ils sont fortement soupçonnés d’avoir triché aux dernières élections, ils essayent en catimini de criminaliser à nouveau l’avortement par le dépôt d’une loi ambiguë et censurent un livre hautement factuel sur les drogues. Voilà bien une démonstration limpide du relativisme de la vertu, qu’ils veulent monopoliser pour le bien de tous…

Si on regarde la question de l’avortement, qu’on soit pour ou contre il est clair que le meilleur compromis réside dans le libre-choix, en s’imaginant les gens responsables au possible, donc avec l’apport de la prévention et de l’éducation. La question a savoir si la mort provoquée d’un foetus est un meurtre ou non est tellement difficile à répondre qu’elle me semble assujettie au contexte précis de la génitrice, dans le giron du système de santé, en phase avec une éthique bien construite, pas dans le regard réprobateur d’un dieu et/ou d’un groupe qui se proclame de la vérité et de la moralité. Et des génitrices irresponsables, il y en a encore beaucoup aujourd’hui, il faut en convenir, mais à qui la faute?

Cela me fait penser à la position du parti conservateur sur le livre « Savoir plus et risquer moins ». On pense de leur côté que le public n’est pas digne de recevoir des informations complètes et objectives sur les drogues. On pense que hors des règles édifiées les choix des humains seront obligatoirement déficitaires, qu’en dehors du contrôle étatique traditionnel la perdition guette les brebis égarées… On punit au lieu de comprendre, on répare au lieu de prévenir.

Je ne veux pas trop prendre parti… mais il me semble préférable de prôner l’éducation, la connaissance, le sens critique pour tous, au lieu d’une moralité toute faite pour contrer ces problèmes de société que sont les drogues et l’avortement. La pauvreté monétaire et intellectuelle est bien plus responsable que toute autre chose des choix embrouillés des gens, ces choix qui mènent vers le désespoir la plupart du temps. Connaissez-vous beaucoup de drogués et d’alcooliques pleinement équilibrés, de jeunes filles et de femmes qui utilisent l’avortement comme principal moyen de contraception qui sont allumées, tout à fait responsables, combien d’adolescents et d’hommes qui refusent le condom (et qui ne se renseignent surtout pas à savoir si la dame utilise un moyen de contraception) qui sont aptes à penser plus loin que leur désir du moment?

Et, alors, condamner après-coup ou regarder la situation en face, sans préjugés? Combattre la globalité du problème en examinant le contexte ou culpabiliser?

Répondre à ces questions sans se baser sur son propre dégoût face à ces problématiques est déjà un bon début.

(Photo : Venessa Nina Dot Com)

La charité n’est pas topique

Mon billet nommé « Super! » a suscité quelques questionnements sur la charité et, après avoir lu un texte sur La Tribu du Verbe que j’ai mis en lien, nommé « La charité bourgeoise », mon ami Gaétan m’a fait savoir qu’il n’était pas d’accord avec cette façon de voir les choses, celle qui consiste à penser que la charité n’est pas la meilleure solution aux problèmes sociaux.

Alors, étant donné que mon intervention est assez explicite et se déroule assez longuement, je me permets d’en faire un billet indépendant, question de continuer dans cette veine importante.

Gaétan,

je comprends tout à fait ton point de vue, mais essaye de voir plus globalement le problème : plus certaines personnes vont s’occuper de leur propre chef, par exemple, des pauvres, plus le gouvernement (c’est à dire nous tous par procuration) va se laver les mains de ce problème sociétal… Je crois qu’il est préférable de faire de la pression pour améliorer globalement les choses, pas juste « patcher» comme la charité le fait en ce moment.

Je ne crois pas qu’il faut le prendre comme un dénigrement pur et simple de la charité et du bénévolat; c’est plutôt que cette charité et ce bénévolat sont des conséquences de problèmes plus graves auxquels il faudrait s’attaquer à la base en injectant des ressources en ce sens au lieu de les dilapider, par exemple dans des armes et de l’équipement militaire, pour on ne sait trop pourquoi…

C’est comme le discours sur la charité dans les pays du tiers-monde où il est maintenant conseillé d’aider par de l’éducation plutôt que de l’argent, car, comme le dit le dicton chinois : « ne donne pas un poisson à celui qui a faim, apprends-lui à pêcher ».

Est-ce que notre système encourage l’éducation, la prévention, la prise en charge de sa propre vie auprès des pauvres, des gens sur l’aide sociale, hypothétiquement apte à participer à la société? Je ne crois pas, car ils ont à peine de quoi survivre, ce qui n’est pas les conditions gagnantes pour se sortir la tête de l’eau, c’est prouvé : ils sont dans un cercle vicieux qui monopolise toute leur vigilance et leur énergie.

Alors oui, ce point de vue peut te paraître ingrat, et te laisser « un mauvais goût dans la bouche », mais comprends que d’un autre côté, il y a une certaine absurdité quand on comprend que la bonté est parfois pour certain plus dirigée vers eux-mêmes que dirigée vers les gens dans le besoin, même si ces derniers en profitent quand même, en fin de compte. Mais c’est trop peu (et oui, tu as raison, c’est quand même utile — je ne le nie pas). Et le plus drôle dans ça c’est que beaucoup de ces mêmes personnes charitables voudraient en même temps ne pas payer d’impôt et qu’en plus on coupe dans l’aide sociale alors…

Je vois le système étatique et privé d’aide pour les nécessiteux comme étant un système pour garder une certaine paix sociale, pas pour vraiment aider (même si ceux qui y participent y croient dur comme fer, parce qu’ils en ont le sentiment — mais n’oublie pas que mon analyse est pragmatique).

Et je ne crois même pas que je suis pessimiste, loin de là.

Réaliste?

(La photo provient d’ici.)

Aventure abitibienne (conférence)


Et je continue mon récit.

Sous le signe de la nervosité, j’ai quand même remarqué la différence de température entre Montréal et Rouyn… température hivernale qui s’est installée entre temps à Montréal, je l’ai bien vu en revenant!

Entre autres choses, j’ai rencontré l’incontournable François Charron, très efficace vulgarisateur techno à la télé et sur le web, qui a été nommé Président d’honneur pour le Festival de Webdesign 2007. C’est un homme très sympathique et j’ai pu échanger avec lui à quelques reprises pendant mon séjour, et bien sûr au sujet de l’exercice des conférences : nous allions partager l’après-midi du jeudi, sa conférence étant avant la mienne. Le meilleur conseil qu’il m’a donné a été de me dire d’être moi-même. Ce que j’ai tenté de faire, mais un moi-même magnifié, quand même : la pression était donc assez forte dans ma tête!

J’ai rencontré aussi Benoit Duverneuil, un expert des usages web, aussi consultant, entrepreneur, et bien sûr conférencier. Par malchance, devant partir vendredi matin, j’ai manqué sa conférence. Mais nous avons tellement discuté du web, il m’a donné tellement de bons conseils et tout et tout, que je peux attendre tranquillement de recevoir une copie de sa captation.

Après avoir revisé quelques trucs en fin d’avant-midi, nous avons dîné et puis c’était la première conférence : celle de François Charron. Je me suis assis en avant, et une dame est venue me saluer avant que ça commence : c’était Zoreilles (j’avais invité cette blogueuse abitibienne à venir me rencontrer et elle est venue)!

François nous a parlé dès le départ du problème environnemental qui vient avec les gadgets rapidement désuets, d’où l’importance de ne pas les jeter à la poubelle, mais bien de les donner à des organismes capables de les recycler et surtout de disposer du plomb qu’ils contiennent. Ensuite, il a fait le tour de l’évolution technologique du travail. Un bon tour d’horizon de la nouvelle manière d’envisager la collaboration au sein des entreprises. Une image qu’il utilisait souvent : l’aplanissement de la pyramide classique. Beaucoup de points de sa conférence rejoignaient la mienne, puisque oui, la révolution du web 2.0 transforme toute la société.

Quand il eut terminé, je me suis dirigé rapidement sur la scène pour terminer de m’installer sur l’ordinateur qui servait de rétroprojecteur : je voulais montrer quelques exemples de blogues. Quand tout fut enfin prêt, il restait 10 minutes avant le début de ma conférence et je me suis dirigé vers Zoreilles.

C’est une femme vraiment très sympathique. Et elle a contribué à faire baisser un peu ma pression par ses bons conseils. À 3 heures, je me suis dirigé sur la scène, me suis présenté et me suis lancé.

J’ai expliqué sommairement le concept du blogue et puis j’ai fait un tour d’horizon des blogues selon 6 catégories (qui regroupent des sous-catégories, prises sur les sites de référencement Tout le monde en blogue et Top Blogues) : Perso (Personnel, Femmes/Famille, Photo blogues, Podcast/Video blogue), Divertissement (Adultes, Animaux, Cinéma/Télévision, Cuisine/Gastronomie, Érotisme/Sexy, Humour, Monde/Voyages, Sports), Éducation (Cuisine/Gastronomie, Éducation, Informatique/Internet, Science/Nature, Philosophie/Religion, Santé, Technologie), Culture (Arts/Culture, Culture web, Littérature, Design, Musique), Société (Actualité, Opinion, Politique, Société/Vie courante) et Divers (Autres/Divers, Affaires/Entreprises, Mode/Beauté). Et, pour chaque catégorie, j’ai donné quelques exemples : 1000 et 1 Petits Rien, Un taxi la nuit et Zoreilles pour la catégorie Perso; Le Loft Blogue et Les amateurs de Stars pour la catégorie Divertissement; Mario tout de go, Nouvelles non censurées, Mazzaroth et Le professeur Masqué pour la catégorie Éducation; P45 et La plus jolie fin du monde pour la catégorie Culture; Un homme en colère et Antagoniste.net pour la catégorie Société; Blogosphère et le Blog du paranormal et de l’insolite pour la catégorie Divers.

Pour le reste, j’ai exposé mon idée de la psychologie en lien avec la pratique du blogue, les perspectives au niveau de la démocratie, de l’éducation, du journalisme citoyen, de la philosophie (je reviendrai certainement là-dessus plus en détail). J’ai répondu à quelques questions intéressantes qui sont venues m’obliger à clarifier certains points assurément nébuleux, et j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux.

Au final, je peux vous avouer avoir beaucoup appris de cette expérience, même si tout au long de ma conférence je me suis senti réellement comme un imposteur. Le langage parlé n’étant pas pour moi aussi facile que l’écrit, je reste quand même avec la satisfaction d’avoir réussi à élever mon niveau de langage à l’oral. Peut-être que je vais déchanter quand je vais visionner le document filmé…

Je vous reviens avec la suite, mon entrevue radio le lendemain matin.

Péter la baloune…

Je n’ai pas le choix de me rétracter; on vient de péter la bulle de l’éducation-du-français-qui-serait-en-danger-parce-que-nos-jeunes-ont-de-mauvais-résultats. C’est que dans mon texte « Trop de raccourcis », je me sers de cette problématique comme exemple pour illustrer mon propos, mais il semble que ce soit encore une enflure médiatique.

Premièrement, un texte de Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow, les auteurs de « La Grande aventure de la langue française (Québec Amérique) », paru sur cyberpresse hier remet les pendules à l’heure.

Et je les cite :

Par exemple, après avoir déterré des archives un examen de français donné à 3000 élèves d’un beau quartier parisien en 1850, des linguistes français l’ont fait passer 150 ans plus tard dans le même quartier à 3000 élèves appartenant au même groupe socio-économique. Surprise: ils ont constaté très peu d’écart dans la maîtrise générale de l’écrit entre maintenant et «le bon vieux temps». Les linguistes québécois qui ont étudié de près cette question en se fondant sur des documents plutôt que leurs souvenirs arrivent habituellement aux mêmes conclusions.

Deuxièmement, j’ai lu, sur le blogue « Geek curious » un billet très intéressant sur cette question. Ce paragraphe est éloquent :

C’est très drôle ces histoires sur la mauvaise orthographe de nos élèves, car elles reviennent en moyenne à chaque 10 ans dans les journaux francophones. Ça fait 200 ans qu’on reproche aux jeunes générations que leur français est bâclé. En effet, si on fouille dans les archives de journaux, on voit la même « crise » se répéter à chaque dizaine d’années environs, et à chaque fois on dit que c’est pire que précédemment.

Comme quoi il est de plus en plus clair pour moi que la blogosphère est très très utile!

Ajout (14h50) :

Justement, je viens de lire un très bon texte de ND sur cette question, c’est ici.

En attendant les bombes

Je suis content, mon récent texte en lien avec la petite Bianca se retrouve en ce moment en vedette sur Cent Papiers, pour un petit moment. J’espère donc que pendant ce temps, il pourra faire réfléchir quelques matamores de la route… Je me croise les doigts virtuellement, parce que je vis d’espoir. Immensément.

Justement, j’ai lu hier un texte immense sur l’évolution de l’éducation, un pétage de coche en règle de l’ami Mazzaroth, qui habituellement a le verbe posé et la prose accommodante, mais qui là frappe à bras raccourcis sur l’attitude parentale par rapport aux changements… Caustique et très utile.

À la suite du Pourquoi je ne signerai pas la pétition « Québécois « de souche » contre l’intolérance » même si je me considère extrêmement tolérant, et de toute la discussion qui s’en est suivie, l’ami Alain B. me répond longuement sur son propre blogue et dresse l’historique de son rapport à la langue. Lumineux.

Aussi, ce cher Martin Petit m’a bien eu ce matin.

Sauf que tout ça semble assez futile quand on pense à la crise nucléaire iranienne. Un ami prof d’histoire m’en parlait hier en détail et d’un ton assez alarmiste. C’est gros et j’en suis sans mots…

Tenez, un petit jeu simple mais ensorcelant, en attendant que ça pète, d’un bord ou de l’autre!

Ajout (17h30) :

Mon ami prof d’histoire m’a envoyé à l’instant ce lien :

Iran: plus de la moitié des Américains favorables à des frappes

Alors, que vous pensiez du bien ou du mal par rapport à cette question, il semble que ça s’en vient plus rapidement qu’on le pense…

Mais il y a une lueur d’espoir!

La religion est un luxe, comme le macramé…


À la lecture de la lettre « La liberté religieuse et les catholiques d’ici » de Michel Labonté, publiée dans Le Devoir.com, je ne peux que rétorquer que la religion est un luxe que toute la société ne peut plus prendre en charge, puisque l’auteur, comme la Coalition pour la liberté en éducation (CLE), semble penser que l’éducation se doit d’être en partie religieuse pour qui le désire. Et ce n’est pas tant le concept de la laïcité qui m’anime, mais bien plutôt le bon sens.

Je semblerai extrémiste, mais les familles religieuses devraient avoir le courage de leurs convictions et s’occuper elles-mêmes de l’éducation religieuse, et à leur frais, et selon leur disponibilité temporelle, si justement leurs convictions sont solides à ce point. Le temps imparti à l’éducation des enfants québécois ne devrait pas être tronqué d’un temps alloué à l’éducation religieuse, car ce sont les enseignements les plus subjectifs qui soient, et le nombre de religions et de confessions différentes en est bien une preuve flagrante. Est-ce que les parents ont le choix sur l’enseignement de la mathématique, du français, de l’histoire? Non. Si dans ma famille nous sommes des amateurs de macramé, est-ce que nous allons exiger de l’État de fournir pour nos enfants des cours de macramé?

L’éducation doit rassembler par des connaissances en dehors de la religion et le nouveau cours, Éthique et Culture des religions, qui remplacera les traditionnels cours de religion et de morale, sera plus adapté à la pluralité ethnique, à l’ouverture sur le monde, à la connaissance historique des religions et surtout, à l’éducation citoyenne. Il est clair que cela n’aidera pas à l’endoctrinement religieux des jeunes, mais est-ce que ça ne serait pas une très bonne chose pour tout le monde? Et, de toute façon, est-ce qu’un croyant bien avisé ne serait pas un meilleur élément pour un regroupement religieux?

Photo de Eduard.

Ajout (mercredi 14h45) :

J’aimerais ajouter ici un commentaire anonyme que j’ai reçu par rapport à ce même texte, publié sur Cent Papiers, et qui fait paraitre mon propos assez modéré… quand même! Le voici :

Non non et non, l’éducation religieuse, sous toutes ses formes, doit être proscrite du cadre laïc d’enseignement public.

Même « l’initiation à ».

Je crois fermement qu’un cours de « pseudo-socio-théologie » est aussi prioritaire que l’enseignement du tricot.

Notre « sacré », ce sont les lois et les droits. Éduquons nos citoyens, nous, sur notre État. J’opterais pour l’enseignement de notre VRAI Bible, le code Civil/Criminel et l’approfondissement de nos textes de lois et de droits.

Même l’enseignement du Code du travail dans nos classes serait plus profitable que l’enseignement de la théologie.

La VRAI morale laïque, les droits d’États.

Notre ignorance crasse en la matière, lorsque nous sortons des bancs d’école, est franchement honteuse.

Arrêtez de polluer le système public avec votre novlangue québécoise et les cours bonbons et propagandistes.

Mes plogues du jour


Encore, quelques très bonnes lectures aujourd’hui. La première, un texte scientifique du trop rare Mazzaroth sur le cerveau et l’éducation. Je vais encore me coucher moins niaiseux!

Mais j’y pense, vous n’êtes pas en train de travailler, vous devriez avoir honte! J’ai vu ce vidéo très instructif tantôt via Le Petit Émerillon sur RW (Une oeuvre de Prenez-garde au chien!). Travaillez! Travaillez!

Et la photo provient du blogue de François Rodrigue Blogstory.

L’immigration ou un super baby-boom organisé?

Le sujet de Steve Proulx aujourd’hui sur le blogue Opinion de Branchez-vous est vraiment intéressant. Il discute de la démographie québécoise pour qui, même en regard du mini baby-boom actuel, « le taux de natalité n’est qu’à 1,6 enfant par Québécoise. » Donc, « En 2100, on ne trouvera plus que trois ou quatre millions de Québécois de souche. » L’article se réfère aux propos du démographe Jacques Henripin, parus dans le journal Le Devoir. (Le lien ne se rend pas à l’article en question, il n’est pas disponible sur le web…)

À mon avis, le gros du problème est le fait de ne pas avoir assez de moyens pour arriver avec seulement une personne du couple au travail, surtout si on pense que les parents doivent prendre en charge l’éducation le plus longtemps possible à la petite enfance.

Pourquoi il y a 25 ans le chum de ma mère réussissait à tous nous faire vivre (nous étions 7 dans la maison) avec environ 50 000 $ et que de plus en plus, à mesure que nous partions de la maison, son train de vie baissait même s’il gardait le même emploi et que son salaire augmentait selon sa convention collective? Vous me répondrez l’inflation, je sais. Mais nous devons constater qu’il y a maintenant un déséquilibre entre les profits des entreprises (et le prix de leurs produits et services) et les salaires des travailleurs.

Aussi, dans le contexte où le travail semble nuire à la quantité d’enfants et la qualité de leur éducation parentale, je constate que la bande des Lulucides est complètement dans les patates! Quel est le but ultime de l’humanité sinon de se reproduire! Quel est le but ultime des entreprises : faire le plus de profits possible en augmentant les prix et en baissant les salaires! Il y a contradiction. D’où l’obligation pour les deux personnes du couple de travailler pour arriver. (Et même avec le nombre de burn-out et de problèmes psychologiques liés au travail, nous nous faisons répéter comme une litanie que nous ne sommes pas assez productifs…)

Alors, si avoir un enfant est trop contraignant financièrement, qui se lancera dans l’aventure une deuxième fois, et une troisième fois? Il faut quand même ne pas oublier que c’est à partir du troisième enfant qu’il y a augmentation…

Et en même temps, en se plaçant dans le contexte mondial, vouloir faire augmenter la démographie du Québec par la hausse de la natalité est presque absurde. Je serais plus d’accord avec la prise en charge de l’immigration pour bâtir un Québec de plus en plus francophone : la culture et la langue sont des vues de l’esprit et s’incarnent dans qui veut bien les endosser.

Vous pouvez alors remonter le réveil

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Vous pouvez alors remonter le réveil afin d’être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de café à sa disposition lorsqu’il se réveillera.

Si votre mari sugère une pratique moins courante

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Si votre mari suggère une pratique moins courante, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s’endormira alors rapidement; ajustez vos vêtements, rafraichissez vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soins pour les cheveux.

Si votre mari suggère l’accouplement

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Si votre mari suggère l’accouplement, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme. Lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous avez pu avoir.

Ajout (jeudi 27 mars 2008) :

Petite suggestion : quand vous aurez assouvi votre soif de matériel en lien avec l’accouplement, revenez donc faire un tour par ici, il y aura peut-être d’autres sujets qui vous intéresseront…

En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari, il est important de vous rappeler vos voeux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.

Bien que l’hygiène féminine


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Bien que l’hygiène féminine soit d’une grande importance, votre mari fatigué ne saurait faire la queue devant la salle de bain, comme il aurait à la faire pour prendre son train. Cependant, assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse. Si vous devez appliquer de la crème pour le visage ou des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir devant un tel spectacle.

À la fin de la soirée


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

À la fin de la soirée, rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit déjeuner à l’avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s’il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.

Lorsqu’il a fini de dîner, débarassez la table et faites rapidement la vaisselle


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006

Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il n’a nul besoin de travail supplémentaire. Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d’intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l’impression d’empiéter sur son domaine. Si vous-même avez des petits passe-temps, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui parlant, car les centres d’intérêt des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.

Ne l’accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006

Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le dîner ou même s’il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur comparé à ce qu’il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez lui de se détendre dans une chaise confortable ou d’aller s’étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l’oreiller et proposez-lui d’enlever ses chaussures. Parlez d’une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui poser pas de questions sur ce qu’il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.

Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard à la maison


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard à la maison ou sort pour aller dîner ou pour aller dans d’autres lieux de divertissement sans vous. Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.

Écoutez-le


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n’est pas le moment opportun. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtre. Faites en sorte que la soirée lui appartienne.

Le "gros bon sens" de Jesse Ventura


Voilà quelques citations que je viens de voir sur antagoniste.net, organe préféré des propagandistes de la droite, tiré de l’autobiographie de Jesse Ventura, gouverneur du Minnesota de 1999 à 2003. L’auteur du site a ajouté « Des propos que les états providences devraient méditer… ». Je vais tenter de les décortiquer à ma manière, même si je ne suis pas un « état providence »… Mais qui donc pourrait se targuer d’en être un? C’est comme demander à une chaise de se défendre…

#1 : La défense d’une juste cause ne donne pas droit à l’argent public. Il existe beaucoup de causes excellentes, et l’État est incapable de les prendre toutes en charges.

Si l’État peut investir dans l’économie, pourquoi pas dans les justes causes? L’existence de l’État devrait garantir une tentative de régulation des problèmes, parce qu’il est et surtout devrait être, à la base, une sorte de syndicat global qui régirait les rapports de force dans la société, puisque l’égalité des chances n’existe pas. Donc, la pensée de cet homme est réductrice et négative quant aux possibilités d’une société plus juste, occultant ainsi les moyens réels et les possibilités de régler les problèmes puisque ces moyens monétaires sont pris en otage par les nouveaux rois du corporatisme et leurs groupuscules de pression.

#2 : Je crois qu’au fond, la plupart des citoyens comprennent que l’État ne peut pas fonctionner quand il se transforme en organisme caritatif.

Je détournerais cette phrase vers l’idée de prévention et non de charité, qui, cette dernière, tente de régler les problèmes à la sauvette, sans jamais les régler (donc, mon opinion sur la charité personnelle est assez négative — puisqu’elle est aux prises avec le « bon vouloir » de chacun, le hasard des causes à la mode — et mon opinion sur la charité étatique est qu’elle n’agit seulement que comme un pansement sur la bactérie mangeuse de chair…). Si je comprends bien, cet homme croit que l’État n’a pas d’emprise sur la réalité, qu’il ne pourrait influer sur autre chose que la bonne marche de l’économie, comme si elle était séparée du reste…

#3 : La Constitution garantit le droit à la vie, la liberté et la recherche du bonheur – un point c’est tout. Il ne garantit pas le droit à la charité…

Cette citation expose bien tout le mépris de cet homme envers le bien commun, comme source de changement positif. Le droit à la vie, la liberté et la recherche du bonheur ne sont pas seulement des recherches égoïstes, qui ne concernerait seulement que le bonheur de sa famille et ses amis. La liberté de celui qui exploite ceux qui sont en dessous n’est pas protégée nécessairement de l’autre qui se trouve libre de se venger de la manière qui lui conviendra. Une société qui n’a plus comme base le bonheur de tous peut bien se protéger par les armes et la peine de mort : c’est le chemin le plus court, penser à des solutions positives n’est pas le propre de la pensée sociale économique à courte vue.

#4 : Il ne faut jamais oublier que l’État ne gagne pas un seul dollar qu’il dépense. L’argent qu’il vous donne doit être pris à quelqu’un d’autre.

Voilà qui représente bien la cupidité extrême. Cet homme a vraiment été gouverneur pendant quatre ans? C’est une vraie honte pour l’Humanité.

#5 : Quand quelqu’un veut aller à la fac sans payer ses études, décide d’avoir des enfants sans s’y être préparé financièrement, ou a fait des mauvaises affaires, il est injuste que cette personne prenne l’argent des autres.

Si une société décide d’un commun accord que le bonheur et la richesse de tous ses enfants passent par une éducation gratuite de qualité (qui entre autres cultive le sens critique), il y a de fortes chances que les mauvaises décisions que cet homme à la vue basse nous expose soient moins courantes.

#6 : D’autant plus que dans de nombreux cas, le dindon de la farce est quelqu’un qui a fait des choix plus sensés. Veut-on pénaliser ceux qui mènent leur vie de façon responsable?

Pénaliser de quoi? De s’acheter un deuxième Hummer? La valorisation des gens plus apte à se débrouiller dans la vie à ses limites. La dévalorisation des perdants est déjà assez honteuse comme ça. Les gens ne sont pas du bétail, même s’ils ont, pour certains, des capacités réduites : pourtant, leurs contributions à la société sont importantes et mériteraient un salaire et une considération plus importante.

#7 : Veut-on faire comprendre aux citoyens qu’une conduite financièrement irresponsable n’entraîne aucune conséquence, et que l’État sera toujours là pour les tirer d’affaire?

Un pas de plus et on croirait qu’il prône la peine de mort pour les pauvres et les gens qui ont fait faillite…

Un peu de mesquinerie pour finir : regardez cet homme; ne trouvez-vous pas qu’il a l’air d’un escroc? Je n’en voudrais surtout pas comme président, ou pire, premier ministre…

Réduisez tous les bruits au minimum


Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Essayer d’encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.

Pendant les mois les plus froids de l’année

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Pendant les mois les plus froids de l’année, il vous faudra préparer et allumer un feu dans la cheminée auprès duquel il pourra se détendre. Votre mari aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive, veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.

Ranger le désordre

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)

Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre. Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc., et passez ensuite un coup de chiffon à poussière sur les tables.

Soyez prête

Extrait d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec… (source : Le Point en administration scolaire – Été 2006)


Prenez 15 minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers. Sa journée a besoin d’être égayée; c’est un de vos devoirs de faire en sorte qu’elle le soit.


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