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Hors du religieux, pas d’accommodement

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femme voiléeIl y a quelque chose qui titille vraiment beaucoup ma fibre de l’indignation, je vais en profiter. J’ai lu ça plus tôt sur le site du journal Le Devoir :

C’est l’envers des accommodements raisonnables. Au nom du principe de la neutralité religieuse de l’État, un simple citoyen de Longueuil, Michel Robichaud, a refusé de se faire servir par une employée voilée de la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ). On lui a alors ordonné de retourner faire la queue pour obtenir les services d’un autre préposé, ce qu’il a jugé inadmissible. Il s’est adressé au Commissaire aux plaintes de la RAMQ puis à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), deux instances qui l’ont débouté.

C’est quand même incroyable. Le message qui est lancé, c’est que les convictions religieuses ont beaucoup plus d’importance au Québec que les convictions laïques. Même, encore plus, que les dernières semblent laissées à la remorque des premières.

Je ne comprends pas. Si on avait agi avec lui de la même façon qu’un client réclamant un accommodement religieux, cela aurait prouvé une certaine réussite du système et démontré une logique, qu’il y a un minimum de bon sens dans les rapports qu’entretiennent les citoyens avec les services étatiques.

Aussi, je me demande si on a cru que l’homme démontrait de la xénophobie, mais déguisé avec le « principe de la neutralité religieuse de l’État », et qu’on lui a fait payer. C’est très possible, même moi en lisant l’article ça m’est passé par l’esprit.

Il n’y a pas de doute, le chemin vers un véritable État laïc est parsemé d’embûches.

Ajout :

Jean-François Lisée, là-dessus : http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/laccommodement-qui-derange-les-accommodeurs/1120/

Pierre Côté, l’interaction globale, les trolls, la monétisation, etc.

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Hier soir, j’ai vécu une expérience intéressante. Avec Pierre Côté et quelques internautes, dont le sympathique blogueur Minic (Ste-Croix) et deux espèces d’ados attardés en guise de trolls (ça, c’était la partie moins intéressante…).

Je ne crois pas que Pierre Côté sera fâché que je dise de lui qu’il est un drôle de personnage. Pour ma part, je me suis cogné le nez quelques fois avant de pouvoir embarquer dans son univers… Mais, avant de continuer, ça demande des explications.

Son projet, c’est Realtime Réalité (« un show transmedia immersif interactif  en direct »). Il utilise les outils que sont Twitter, Twitpic, Ustream, Blogger, Qik, YouTube et Facebook pour informer, divertir, provoquer, toucher, partager, enseigner et réfléchir (dixit son site web). Il compte sur la générosité des internautes pour le payer (il demande : « Quelle est la valeur de mes services? » et suggère : « C’est à vous de décider. ») et affiche son taux horaire (facultatif) selon les donations (je lui ai donné 5$ hier). « Son objectif: créer son propre emploi et en vivre. »

(Source de la citation précédente et de la suivante : un article d’Anne-Caroline Desplanques sur bénéfice.net.)

Il se décrit lui-même comme étant un, entre guillemets, journaliste nouveau genre, « puisqu’il se déplace avec son iPhone pour filmer discours, conférences de presse et autres évènements en tout genre en fonction de ses intérêts. » Mais en ce qui me concerne, je vais plutôt me concentrer sur ce qu’il a fait hier via Ustream. On pense à une ligne ouverte à la radio, mais magnifiée par les possibilités d’interaction qu’offre le web. Donc il est là, en direct, filmé par une webcam, il y a une section chat à côté, et il commente de vive voix ce qui s’y passe. Et il demande aux gens d’appeler, ce que j’ai fait.

Le thème de base étant « on parle de nos frustrations », j’ai un peu parlé de mon billet d’hier, de mon blues automnal, et ç’a bifurqué sur la situation médiatique, celle du web versus la traditionnelle, de la monétisation, etc. J’y reviendrai. Et plus tard il a demandé si quelqu’un pouvait l’appeler via Skype, et le dénommé Minic a répondu à l’appel : il s’est retrouvé coanimateur avec son image à côté de celle de Pierre.

Aussi, il a passé quelques vidéos de musique que les internautes ont suggérés (ce qui à mon avis ne devrait pas trop faire partie de la formule) et les deux trolls ont monopolisé une bonne partie du temps qu’a duré l’« émission », puisque Pierre leur donnait beaucoup de jeu. Et il a fallu que quelques internautes, dont moi, insistent, pour qu’un des deux soit banni… Donc, si je peux lui donner un conseil, et surtout répéter une évidence : s’il veut que son projet d’interaction « live » fonctionne bien et qu’il ait du succès, il faudra qu’il soit vigilant avec les trolls, ces plaies…

Sinon, à l’instar du copain Le TViste et a contrario de Patrick Lagacé, je trouve sa démarche digne d’intérêt. Je ne dis pas que c’est parfait, et le principal intéressé non plus d’ailleurs, mais je peux au moins lui donner qu’il pave la voie, enfin une. Et je suis prêt à l’aider humblement ici.

Mais, avant de terminer, j’aimerais revenir sur le sujet de la monétisation du contenu web. Pour certains, je le sais, les cheveux se dresseront sur la tête. Donc, voilà, je trouve absolument courageux la dynamique qu’installe Pierre Côté à ce sujet. Parce que c’est clair que son projet repose essentiellement monétairement sur les épaules des internautes, et dans le contexte où nous sommes habitués de ne rien payer pour le contenu et où la pub est un mal nécessaire, mais visiblement insuffisant pour beaucoup. Le château de cartes tient en quelque sorte par la solidarité.

Et la question reste à savoir s’il va réussir à poursuivre son aventure en citoyen indépendant (enfin presque, il a déjà une commandite de Black Label) avec les contributions volontaires, s’il va être intégré à un autre média, ou carrément laisser tomber devant l’évidence de son frigidaire vide…

Et tout cela trouve grandement écho de mon côté, vous devez bien vous douter pourquoi.

En fric et vrac

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En vrac, quelques trucs intéressants.

Ça ne fera pas plaisir à nos amis éconocentrophiles, mais un sondage mondial soulève qu’une minorité de gens sont d’accord avec ce choix de réponse :

Le capitalisme fonctionne bien et toute augmentation de la réglementation va le rendre beaucoup moins efficace

Le plus grand pointage pour cette réponse provient des États-Uniens avec 25%. Pas surprenant et en même temps oui, vu qu’on aurait pensé à un chiffre beaucoup plus gros.

*

Michel Monette nous donne une claque en pleine face en dévoilant ce qui va suivre :

Chaque personne itinérante gruge entre 30 000$ et 40 000$ en services de toutes sortes et on en compte 30 000. Faites le calcul.

Ça coûte cher le laisser-faire…

*

Jimmy St-Gelais propose sur Politicoblogue un texte lumineux nommé : « Pour une démocratie plus participative ». Et je ne peux pas m’empêcher de faire un lien avec une nouvelle que j’ai pêchée sur le blogue imtl.com, comme quoi il y a un « nouveau mouvement politique au Québec » se nommant : Les Nouveaux Démocrates du Québec (NDQC).

Bien probant le texte qui se retrouve dans la section « Engagements » de leur site :

Les Nouveaux démocrates du Québec voient les choses du même bout de la lorgnette que les citoyens.

Ce serait dommage de mettre sur pied une autre organisation qui dessert les puissants lobbys d’intérêts privés […].

Nos engagements reflètent notre volonté d’amener la politique à tous nos concitoyens, quitte à la simplifier au point où elle finit par avoir du sens pour tout le monde.

Summum de la copie

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no copyright

J’ai publié plus tôt un lien sur Twitter vers un petit billet de Raymond Viger. Rapidement, quelques personnes l’ont relayé et je vais le pointer ici aussi, étant donné que je sais que Twitter ne vous a pas tous gagnés.

Le magazine Summum a copié un texte trouvé sur un blogue qui date de deux ans :

http://les7duquebec.wordpress.com/2009/09/12/magazine-summum-du-copier-coller-d-un-blogue-vieux-de-2-ans/

C’est assez incroyable, quand même! C’est en plus un texte de Folliculaire, un blogueur que j’ai rencontré au début de mon aventure dans la blogosphère, un gars très généreux en plus…

Je ne sais pas s’il vient faire son petit tour ici de temps en temps, mais je l’espère!

1 sous à la fois!

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Je viens de m’inscrire comme ambassadeurs pour l’édition 2009-2010 du projet « 1¢ à la fois! », qui consiste à ramasser de la petite monnaie pour le donner cette fois à l’organisme « Le Club des petits déjeuners du Québec ». C’est la quatrième édition.

Je suis bien content de pouvoir contribuer ici à faire connaître cet événement, avec mon humble trafic (et bien sûr, aussi d’y contribuer de mes fonds de poches!). Alors, pour ceux qui ont des blogues, si vous pouviez propager la nouvelle, ça donnerait un bon coup de main!

Sinon, pour dire vrai, ça me décourage un peu de voir qu’on en est encore réduit à mettre de l’énergie pour améliorer le sort de nos enfants à coups d’une cenne dans un pays riche (même en récession…). Et puis, si c’est à coup d’aussi petites coupures, c’est que les grosses sont visiblement trop balourdes pour se rendre…

Encore, ça me fait penser à la position de mon ami L’équilibriste (position qui a peut-être changé?) qui consistait en un dénigrement assez logique du Club des petits déjeuners justement. Vite comme ça : plus des organismes vont se charger d’aider les gens en difficulté, plus le gouvernement va se désister. Je ne trouvais pas ça fou du tout, mais seulement en théorie : il y a tous les matins des enfants qui arrivent à l’école le ventre vide et notre système politique n’encourage que le cynisme, pas l’action.

Le cynisme, ça ne fait pas des enfants forts.

Mario Dumont et ses larmes de crocodile

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extraitcrocodiliensfossiles.jpgJ’ai versé une larme à la lecture d’un article du Journal de MontréalMario Dumont se vide le coeur… C’est tellement poignant que j’ai eu besoin d’aller me faire un deuxième café pour pouvoir terminer ma lecture!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de Christian Vanasse que je remplace pour une dernière fois avant son retour.)

La cravate dans le tordeur

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cravate-originale.jpgLe gouvernement Charest s’est finalement réveillé et veut maintenant serrer beaucoup plus la cravate aux criminels qui en portent, comme Vincent Lacroix et Earl Jones. Quand on sait que le PQ et beaucoup de citoyens mettaient de la pression depuis quelque temps dans ce sens, on se demande bien où ils ont trouvé tout ce courage…

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

Les Français seraient les plus productifs au monde

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Incroyable quand même! C’est un article paru sur The Business Insider qui le relate. Pour lire une traduction française, on se dirige vers le billet : SCOOP : Information à Sarkozy : Les français sont les plus productifs du monde !!!!

Une comparaison avec les États-Uniens :

La France a  un PIB/habitant de 36.500 $ et travaille 1453 heures par an. Cela donne un PIB/habitant/heure de 25,10 $. Les américains, pour leur part, ont un PIB/habitant de 44,150 $  mais travaillent 1.792 heures par an. Ainsi les Américains réalisent seulement un PIB/habitant/heure de 24,60 $.

J’en connais qui ne passeront plus dans les cadres de porte…

Le spectacle iranien tire à sa fin

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

De prime abord, il faut que je vous avoue que je n’ai pas du tout été happé par ce qui se passe en Iran et je n’arrive pas encore à m’expliquer pourquoi, exactement. Enfin, pas avant la fin de semaine dernière. C’est que j’ai parlé avec un ami qui m’a fait part de sa vision des choses, vision qui ne cadre pas du tout avec ce qu’on entend par les temps qui courent. Surtout pas en phase avec la pratique qui consiste à afficher sa photo en vert sur Twitter pour appuyer les partisans de Mir-Hossein Mousavi. Et la lecture d’un billet de mon confrère Pierre JC Allard, « Twitter et démocratie », a fini de me convaincre d’aller voir de ce côté.

Premièrement, la CIA. Ils ont fait le coup une fois en 1953 de fomenter un soulèvement populaire afin de renverser un gouvernement démocratiquement élu. C’est assez logique de se poser la question aujourd’hui si ce n’est pas seulement une répétition de l’histoire, avec les moyens technologiques actuels, mais ça ne viendra pas de nos médias « mainstream ». Alors, on va du côté alternatif, mais pointer ça c’est réellement suspect… Parce qu’on ne peut pas réellement rien faire d’autre que soulever la question, étant donné que les seuls échos proviennent de ce qu’on peut appeler le « journalisme citoyen », même si l’expression est galvaudée, via Twitter, YouTube, Facebook, etc.

Parlant Facebook, justement, saviez-vous que « la CIA est un des principaux investisseurs »? « En effet, la vénérable institution n’a pas hésité à y placer 40 millions $ à travers ses sociétés de capital de risque. » Qui me répondra sans rire que le but de ça est seulement pécuniaire? Parlant contrôle, concernant le web plus général, saviez-vous que l’« Iran possède un système à ce point sophistiqué de pistage des paquets Internets qui circulent sur son réseau, et non seulement l’état détient-il un monopole sur tout ce qui se nomme communication, mais il peut aussi prendre le contrôle de ce qu’il veut bien »? En sachant cela, il est tout à fait plausible de douter fortement de ce qui réussit à passer jusqu’à nous, d’un côté comme de l’autre. Entre un agent de la CIA et un simple citoyen iranien, qui a plus de chance de réussite?

Tout le monde sait que l’Iran est depuis longtemps une épine dans le pied des États-Unis. Et la seule manière d’arriver à mater Mahmoud Ahmadinejad, ça serait par la voie arrière, puisque par devant c’est bloqué diplomatiquement. Sommes-nous certain que ce spectacle de Twitter-réalité ne soit pas seulement un spectacle, du moins en partie, pour préparer une quelconque légitimité guerrière?

Je ne dis surtout pas que j’ai raison, mais ces questions se posent. Et là tout « semble revenir à la normale dans les rues de Téhéran, et aucune manifestation n’est prévue » après que le porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution ait annoncé sur une chaîne officielle : « Heureusement, lors de la récente élection présidentielle, nous n’avons constaté aucune fraude ni infraction majeure. Par conséquent, il n’y a pas de possibilité d’une annulation du scrutin. »

Quelqu’un est surpris?

GM, Harper, Démocratie 2.0 et privatisation de Radio-Canada

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le dernier billet de mon blogue, qui était à la base seulement un montage graphique transformant « GM » en « GouverneMaman » commenté minimalement de ma part, a été, par la discussion qui a suivi, le laboratoire de celui qui va suivre. Et je me réjouis de l’interaction entre les citoyens que permettent les blogues, et je remercie ceux qui, chez moi, ici ou ailleurs, participent à cette aventure.

Au départ, je crois depuis longtemps à l’avènement d’une Démocratie 2.0, et l’histoire autour de GM, même seulement au Canada, est un bon exemple pour illustrer son non-avènement. On a entendu du côté des conservateurs que l’idée derrière tout ça est de conserver des emplois, mais on se rend compte, même si le calcul est difficile à faire, que la note par emploi conservé est très salée, s’approchant du million de dollars. Alors, j’en viens à penser qu’on aide plus un symbole à perdurer que des gens à garder leurs emplois.

Le monde change et GM est dans cette situation parce qu’elle n’a pas su se mettre au devant. Sérieusement, je doute fort que les citoyens canadiens aient donné l’aval à Stephen Harper pour ce sauvetage, puisque justement ce sont eux qui dictent, par l’évolution des mentalités, ces changements. Je qualifiais de « grosse balourde » la compagnie GM et je fais donc de même pour le système politique actuel. Tant d’argent public ne devrait pas se jouer aussi facilement, surtout quand les conséquences sont si importantes. Il serait donc temps qu’un vrai dialogue s’amorce entre les citoyens et les décideurs. Le seul suffrage électoral plus ou moins aux quatre ans est devenu insuffisant dans un monde où la rapidité et l’efficacité sont si présentes.

Mais pour pointer les agissements du gouvernement actuel, il y a une absurdité à constater qu’un d’un côté on met tant d’argent pour sauver GM et de l’autre on veut vendre des sociétés d’État comme Radio-Canada. Est-ce qu’après avoir fâché la droite économique les conservateurs tentent de se racheter en jouant le jeu idéologique de la privatisation? Ça en a tout l’air. Est-ce que le symbole de GM, lié à l’économique, est plus important que celui de Radio-Canada, lié à la culture?

Bon, il semble que Radio-Canada ne soit pas vraiment en danger, mais, quand même, trouvez l’erreur : « le diffuseur public faisait face à un manque à gagner de 171 millions de dollars » tandis que « Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont confirmé lundi le versement d’une aide de 10,6 milliards de dollars (9,5 milliards de dollars américains) à General Motors afin de procéder à sa restructuration. » (« Le gouvernement fédéral débourse 7,1 milliards de dollars et le gouvernement ontarien 3,5 milliards. »)

Qui peut croire que le gouvernement actuel est pragmatique?

La loi et l’ordre ne sont pas des concepts inéluctables

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Encore au sujet du zélé policier dans le métro de Laval, Gradlon fait ressortir en début de billet le point de vue d’un blogueur totalitaire qu’il explique comme suit : « les policiers sont là pour faire respecter la loi, pas pour en discuter avec les contrevenants. »

À ce compte, la majeure partie du travail des policiers serait de faire respecter à la lettre toutes les lois, même celles qui ne sont plus en phase avec la société actuelle. Ça serait bien d’éplucher les lois municipales, provinciales et fédérales pour en faire ressortir les absurdités. Pour ce qui est de la drôlerie, il y a des résultats assez surprenants quand on tape « loi stupide » sur Google. Dans le passé, les législateurs états-uniens ont été de bons farceurs! (Sans le savoir, bien sûr, puisqu’elles ont toutes dû avoir leur utilité.)

Mais là n’est pas le point. La législation est là pour réguler les rapports entre les gens, pas pour faire preuve d’aveuglement devant son inéluctabilité. Il y a assez des religieux pour se perdre dans les divines lois… Si ça se trouve, et je mettrais ma main au feu que c’est ça, ce règlement est apparu au début de la technologie des escaliers roulants, quand les gens n’étaient pas très à l’aise avec la chose. Aujourd’hui, qui ne sait pas comment ça fonctionne?

Quand une loi sert majoritairement à justifier la mauvaise foi d’un policier, il serait peut-être temps de la foutre aux poubelles. Ça me fait un peu penser à la limite de vitesse. C’est tellement dans l’usage que les policiers sont tolérants si tu ne dépasses pas 20km/h la limite, que mon prof de conduite me l’avait expliqué en long et en large. Et c’est tellement évident qu’un policier pourrait t’arrêter si tu vas à 110km/h dans une zone de 100km/h, si l’envie lui prend. En réalité, je règle souvent mon contrôleur de vitesse automatique à 100km/h dans une zone équivalente et j’ai la plupart du temps l’air de la tortue dans la fable! Belle preuve de la différence entre l’officiel et l’usage. Et on peut bien s’amuser dans cette zone d’ombre.

Pour revenir au sujet principal, si les lois sont là pour nous protéger contre nous-mêmes, cette loi anachronique devrait être retirée pour protéger les policiers contre eux-mêmes, et les citoyens qui en font les frais par la même occasion.

L’enflure Carbonneau

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gainey-et-carbo

Le tourbillon de ma vie m’a empêché d’en parler avant, mais je gardais précieusement l’onglet avec l’article d’InfoPresse, « Guy Carbonneau: une couverture digne des grandes tragédies », dans l’espoir de me trouver des accalmies à remplir… J’ai toujours trouvé malsain le lien qui unit le hockey aux Québécois (et de plus en plus de Québécoises maintenant…), cependant, dans ce cas-ci, il faut pointer premièrement les médias pour avoir tellement grugé l’os qu’il n’en reste que des poussières. Mais bon, cette poussière, il s’en trouve encore pour s’en faire une sniffette.

Cette crotte de nez historique a eu un traitement comparable à l’attentat de Dawson, à l’effondrement du viaduc de la Concorde et à celui des émeutes de Montréal-Nord. « Elle a facilement surpassé le dépôt du rapport Gomery, l’ouragan Katrina, la mort de Jean-Paul II et… les rumeurs entourant la venue de Vincent Lecavalier à Montréal ». Depuis le premier janvier, Guy Carbonneau est deuxième après Barack Obama au « palmarès des 10 personnes les plus médiatisées au Québec », suivi par Alexei Kovalev et Bob Gainey…

D’après les exemples donnés, il est facile de conclure que la dernière Coupe Stanley gagnée par le Canadien de Montréal en 1993 n’a pas suscité autant de remous journalistiques, et de loin. Mais pourquoi? Est-ce que l’avènement d’Internet depuis, et la perceptible « nervosité » qui vient avec, serait une partie de la réponse? C’est comme si, à l’instar des citoyens suite à cette dernière victoire, on avait assisté à une émeute médiatique, digne des plus fougueux adolescents aux nez couverts d’acné…

Ça n’augure pas beau beau pour l’avenir, toute cette surenchère. On a beau savoir que le hockey est l’opium du peuple, ça sent l’arnaque à plein nez!

Purge

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Mon Firefox est au ralenti, il faut que je le purge des trop nombreux onglets. D’autant plus qu’en installant Foxtab, ça ne doit pas aider.

Alors, je vais faire un billet multisujet pour me débarrasser de tous ces démons et tous ces anges…

J’ai bien ris quand j’ai lu que Bryan Breguet, fameux blogueur de droite, écrivait que Nathalie Elgrably N’EST PAS une économiste. L’explication n’est pas drôle du tout. J’aime mieux vous en avertir.

Trouvé sur Le Blogue du Prof Solitaire 2.0, une citation de George H.W. Bush, que je traduirais par ceci :

Non, je ne crois pas que les athées devraient être considérés comme des citoyens, non plus qu’ils devraient être considérés comme étant des patriotes.

Pour la phrase qui suit, je ne suis pas capable de la traduire correctement : « This is one nation under God »

Mon ami L’Équilibriste revient sur son entrevue à Christiane Charette. Quelques explications étaient de mise.

Parlant amitié, j’ai retrouvé l’excellent et sympathique Didier Lucien sur Facebook. Si vous ne connaissez pas encore son personnage Didier Ze Mime, je vous le conseille.

Comme je le fais rarement, j’ai laissé un commentaire sur le blogue de Patrick Lagacé à la suite de son billet au sujet d’une histoire assez mongole concernant McDo, un gars qui claque sa blonde, un employé qui joue au héros et qui se fait répliquer par une volée de plombs, etc. :


Admettons qu’être un citoyen états-unien, je garderais le profil bas en tout temps, avec la grande chance qu’on me réplique en sortant un gun…

Autre commentaire laissé sur La clique du plateau, à la suite d’un billet sur TLMEP, en réplique au commentaire sur « Anne-Sophie Dutoit: Demandez-moi donc si elle me tape sur les nerfs, voir!! » :


Le comble, pour la Dutoit, c’est quand elle a répondu “Super bon!” à la question de savoir comment elle trouvait son roman écrit en 5 jours…

Elle va se retrouver chez le psy pour overdose de confiance en soi…

Trouvez l’erreur :

Une des missions de connaitrelasuite.com sera d’occuper le même espace média que les groupes gogauchistes pour que le message du vrai monde, des Anonymes soit enfin entendu (sic).

Trouvez encore l’erreur : David Corleone soulève qu’environ 1000 personnes d’un petit village nommé Sayabec (environ 3/4 de la population) se sont mobilisées pour sauver une staracadémicienne.

Ça doit être ça le vrai monde…

(Photo de estherase trouvée après avoir tapé « purge » dans le moteur de recherche de Flickr.)

La volte-face Jérôme-Forget

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monique-jerome-forget-joker

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

J’ai presque honte d’en parler, tellement c’est de la petite politique… Sauf qu’en même temps, ça touche quelque chose de tellement important.

C’était écrit dans le ciel que Monique Jérôme-Forget bluffait quand elle annonçait avec son grand sourire qu’il n’y aurait pas de déficit dans le présent exercice. Ainsi va la politique partisane quand les résultats d’une élection sont en jeu.

C’est à se demander si cela n’a pas beaucoup participé au cynisme et au résultat si faible du taux de votation qu’on connaît. On a beau vivre sur l’espoir, mais il était irrationnel de croire que le Québec était dans une bulle presque étanche devant les explosions économiques aux alentours. Si oui, c’était une maison de verre pas trempé!

Ce n’est pas dans mes habitudes (ça tombe bien, les habitudes sont à casser le plus possible!), mais je commence à croire, comme les amants du libre marché, que ce n’est pas une bonne idée de s’endetter collectivement pour la simple espérance de voir cela régler les problèmes, au lieu de se serrer la ceinture, comme tout bon citoyen le fait à un moment dans sa vie, suite à un laisser-aller au niveau du crédit.

Du local et de l’international

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Comment je fonctionne, c’est que je garde tout plein d’onglets avec des billets dont je veux possiblement m’inspirer. Je me suis rendu compte que j’en avais trois du Prof Solitaire! Je vais donc en faire une compilation pour amorcer ce billet.

Le patrimoine québécois est à donner!

L’Église St-Eustache, où s’est joué un épisode crucial de la révolte des Patriotes en 1837 est offerte au « moins » offrant…

Le français recule toujours à Montréal!

Les dernières statistiques font peur, mais visiblement pas à tout le monde! puisque ça n’a pas fait tellement la nouvelle…

Le fédéral savait… et n’a rien dit

Ça, c’est un sujet dont on entend beaucoup parler, mais sa question et sa réponse méritent d’être pointés :

Quel est le premier rôle du gouvernement d’un pays démocratique?

Protéger et voir au bien-être de ces citoyens, voilà ce que serait ma réponse.

Comme vous pouvez voir, on nage dans les questions qui divisent les habitants de notre belle province! À ce propos, j’aimerais revenir sur toute l’histoire autour du Red Bull Crashed Ice. Ce n’est plus très d’actualité, mais je suis tombé sur un billet d’un dénommé Jean-François Grenier, voilà l’extrait qui m’a allumé :

Au Québec, on ne devrait pas avoir de Crashed Ice. Imaginez un peu! C’est faire la promotion de l’anglais que de donner un nom international à un événement international. Malheureusement pour nous, ça adonne que c’est aussi la langue contre laquelle nos extrémistes locaux en ont. Si nos ancêtres avaient été envahis par des Italiens, on serait tranquilles.

Devinez si je suis d’accord!

Primo, l’international. C’est un argument hautement fallacieux puisqu’on peut toujours se peindre de l’internationalisme en toute occasion! Je suis terrien, américain, nord-américain, canadien, québécois et térésien, je suis donc dans le tout et au-dessus de tout! Non, mais, quel est le cadre pour qu’un événement soit international et qu’un autre ne le soit pas?

Alors, quand toute la culture, les compagnies, les événements, etc., et les personnes seront internationalisés, donc standardisés, il n’y aura plus de problèmes… Ce que je comprends de cette rhétorique, c’est que le simple fait de se poser la question — à savoir s’il y a ou non du respect dans ce choix de nom d’événement — est extrémiste. Et cette problématique est imprimée dans le « local », justement. On ne peut pas faire abstraction d’une grande partie de la population parce qu’elle ne voit pas assez le monde au travers de la lorgnette « internationale »!

Et l’exemple de l’envahissement par les Italiens au lien des Anglais est comme un lapin sorti d’un chapeau haut de forme. C’est tellement secondaire ce détail de l’histoire, puisqu’on parle de l’anglais comme langue internationale versus le français comme langue commune d’un territoire. Que le ROC soit de langue italienne ne changerait pas plus cette dynamique que le fait que l’anglais serait moins présent physiquement. Et on sait qu’aujourd’hui la part du lion est de moins en moins du côté de la proximité, comme je l’appelle autrement : la réalitosphère.

C’est bien pour ça que je crois qu’il faut promouvoir, même dans un monde de plus en plus virtuel, donc international, une place de choix — la première! pour le français. C’est d’un grand défaitisme que de dire « c’est pas grave! » quand une société ne fait pas l’effort de donner une couleur francophone, donc locale, a un événement, même s’il était interplanétaire!

Selles de boeuf!

*

Notice : peut-être que certains constateront que je n’ai pas donné la grande part de mon billet à l’histoire incroyable de la localité de Shannon, puisque comparé, le fait français semble assez secondaire, j’en conviens. Cependant, il est de ces sujets dont il vaut mieux fuir les effluves explosifs…

Aussi, j’aurais bien pu rentrer là-dedans le discours de Sarkosy au sujet des relations Canada-France-Québec, mais je me le garde pour une caricature, en ligne sous peu.

Surtout, merci à ceux qui m’auront suivi jusqu’à cette dernière ligne!

Stéphane Gendron : futur roi de l’ADQ?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

le-roi-gendron

À y regarder de plus près, à mon avis, le projet de Stéphane Gendron de briguer la direction de l’ADQ ne semble pas si loufoque, cela en considérant que le précédent chef s’est lui-même projeté dans un projet de pipolariser la figure traditionnelle du politicien sur son trône élitiste. Et qui dit peuple, dit ville, alors quoi de mieux qu’un ancien maire pour donner l’impression qu’un chef de parti (ou hypothétiquement un chef de gouvernement) peut venir souper chez soi!

Je vais essayer de regarder le phénomène sans mettre devant moi le voile gauchiste qui, en passant, m’apparaît de moins en moins confortable (pour ce qui est de celui de la droite, je le trouve trop criard…). Stéphane Gendron « dit avoir réfléchi à des pistes de réforme pour l’ADQ, dont à une rupture nette avec les obsessions identitaires », et rien ne me fait lever les cheveux sur la tête, quand je les regarde une à une. Justement, pour ce qui est de cette « obsession identitaire », moi aussi je crois qu’« être Québécois est une notion géographique », mais je rajouterais « premièrement » entre « québécois » et « est », parce qu’être côte à côte dans un territoire provoque des dommages collatéraux que l’on nomme communément « culture »… et que cette culture a un véhicule linguistique dont il faut tenir compte.

Je crois donc que le débat québécois se déroulerait beaucoup mieux en lui coupant le boulet identitaire, propice à la xénophobie, aux positions extrêmes. Donc, je vois dans cette position de Gendron une lueur encourageante, mais pas autant que son « idéal d’une société laïque, où il n’y aurait aucun accommodement raisonnable dans la gestion de l’État. »

Pour ce qui est de l’« abolition des commissions scolaires », je n’ai vraiment jamais compris le but de tout ça, surtout si cela repose seulement sur l’idée de couper dans les dépenses. Je n’arrive pas à croire que tous les gens qui travaillent dans ces commissions scolaires ne font absolument rien d’utile, qu’ils sont payés à tourner à vide.

Et son idée de ramener le « vouvoiement obligatoire dans les écoles » ne me semble pas si mal, mais le problème c’est que le vouvoiement ne semble plus vouloir rien dire à partir de la génération Y…

Encore, il poursuivrait avec cette fixation de limiter à « deux années les prestations d’aide sociale pour les personnes aptes au travail ». Le pire, c’est que je serais d’accord avec cette idée si notre société était tout autre, s’il y avait le plein emploi, etc. En plus, quoi de plus arbitraire que de proposer le chiffre magique de deux ans! Si quelqu’un ne s’est pas retrouvé sur le marché du travail après deux ans, permettez-moi de douter qu’il réussisse un jour… À part quelques exceptions, être sur l’aide sociale n’est surtout pas un cadeau, il faut être mal en point. Au lien de pointer le temps, il faudrait miser sur la réhabilitation globale de ces gens qui sont dans une période creuse.

Pour ce qui est de ramener la semaine de travail à 40 heures, je suis tout à fait contre. L’économie devrait s’ajuster à la vie des citoyens et non le contraire, surtout qu’on nous promet depuis quelque part au début du siècle dernier la société des loisirs, il serait temps qu’on lui voie le bout du nez! Il y a des ordinateurs, des machines, des robots, il serait temps que ça paraisse!

Autre sujet, je suis d’accord avec son idée d’abolir « les libérations conditionnelles dans les prisons ». Tant que la société n’aura pas assez évoluer pour que la Justice soit caduque, il y aura des prisons et des détenus pour y compléter leurs peines, point à la ligne. Si les prisons coûtent trop cher, investissons dans la prévention pour qu’il y ait moins de crimes et donc moins de prisonniers.

À la question de demander « au gouvernement du Canada d’abroger la Loi sur les Indiens et de transformer les réserves en municipalités sous juridiction provinciale », je me sens ambivalent. D’un côté, je crois que les réserves sont seulement des ghettos, et je ne vois rien de bon dans l’idée de ghetto. De l’autre, je comprends qu’historiquement les blancs sont redevables de la situation dans laquelle se retrouvent ces peuples, mais il serait peut-être temps de sortir de cette dynamique revancharde. Moi, aujourd’hui, j’ai des ancêtres blancs et, je suis certain, des ancêtres amérindiens, alors comment culpabiliser seulement une partie de moi?

J’ai lu quelque part que Stéphane Gendron aime le pouvoir, mais il ne doit pas l’aimer à un point absolu puisqu’il « imposerait des élections à date fixe » et il proposerait que les « élus provinciaux et municipaux seraient (sic) limités à deux mandats de quatre ans ». Mais bon, il aurait bien le temps de changer d’idée, rendu sur son trône…

Jean charrie!

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J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

Pot particulièrement pourri électoral

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Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

Pendant que la poussière retombe sur les É-U

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Dans l’élection d’Obama, il n’y a pas qu’Obama, le résultat. C’est un portrait très partiel du peuple qui ressort par cela. Les plus romantiques ont sabré le champagne, mais il faut admettre que le peuple états-unien n’est pas bien différent de la veille.

Tout compte fait, et cela frise l’absurde pour un citoyen comme moi, habitué au système électoral qui prévaut ici, il n’y a pas eu de balayage d’Obama auprès de l’électorat populaire, ce qui est franchement surprenant.

Une nouvelle est aussi venue me surprendre, du côté de la Californie. Lors d’un référendum, les citoyens ont voté dans le sens d’interdire le mariage gai, après qu’il eut été légalisé. Cela infirme une décision prise par la Cour suprême voilà environ 6 mois. Comme quoi même un des États réputés très progressistes ne l’est pas tellement…

Je parlais plus haut de romantisme, et il semble que l’économiste Gérald Fillion en soit un adepte. Cette phrase le démontre bien :

Et c’est sans surprise qu’on verra probablement Barack Obama prendre le leadership de cette reconstruction d’un capitalisme plus juste, d’un système d’échanges financiers moins spéculatifs, plus respectueux des gens et de l’environnement.

Cette phrase, il me semble l’avoir écrite de toutes les manières depuis que je blogue (sans la référence à Barrack Obama) et pourtant je la reçois avec des lunettes sombres aujourd’hui. Avant que l’économie ne soit chétive, le respect et la justice ne semblaient pas avoir grande emprise sur la réalité, alors imaginez avec l’inquiétude qui s’accumule depuis le gros de la crise financière. Est-ce que le slogan « Yes, we can » reviendrait à seulement signifier « oui, nous pouvons élire ce politicien en particulier »?

D’autant plus qu’Obama tente maintenant de minimiser les attentes qui ont gonflé exponentiellement et qui font en sorte qu’il aura à donner l’impression de « tenir ses promesses de changement ».

Après la foi, il faut bien voir.

(Montage photo : tsevis)

Intrus ou héros?

C’est après avoir lu un billet de Patrick Lagacé au sujet d’une pub gouvernementale faisant la promotion des « saines habitudes de vie » que j’ai repensé à la campagne en lien avec l’efficacité énergétique. La pub où, par exemple, une femme entre dans la maison d’un couple et abaisse la température de trois degrés, alors que ceux-ci se dirigeaient à l’étage pour se coucher. J’aime encore plus celle où on voit un homme ouvrir une portière et s’introduire pour éteindre le moteur d’une voiture dans laquelle un autre homme est assis à attendre. Ça me surprend de ne pas en avoir entendu parler encore… surtout en mal.

Il me semble que pour les zélateurs de la liberté individuelle ce sont comme des petits films d’horreur pour les peureux chroniques. Et en plus, c’est quand même l’État méchant qui essaye de nous culpabiliser de gaspiller de l’essence, de l’électricité, de l’eau chaude, etc. Il y a réellement une partie de moi qui se sent agressée à chaque fois que j’en vois une, une autre qui trouverait plaisir à prendre en défaut quelques citoyens, si elle pouvait avoir l’immunité comme les intrus dans les pubs.

C’est soit qu’on les voit comme des gens irrespectueux ou des héros.

(Photo : yO²)

Campagne électorale : petite réflexion blogosphérique

Je me questionne beaucoup sur le pouvoir réel des blogues en ce début de campagne électorale. J’aimerais tellement que le débat global se déplace à notre niveau, enfin un peu plus, pour commencer, au lieu de rester majoritairement au niveau médiatique, traditionnellement corporatif. Ne sommes-nous pas les premiers concernés? Mais il ne faut pas s’en cacher, la blogosphère citoyenne est encore à la remorque des agendas des autres et il faut faire avec.

Il faut donc écrire, publier, et espérer que l’intérêt des internautes les fera se rendre jusqu’à nous en grand nombre, par le plus grand bien du hasard. Avoir en tête un peu le concept de vulgarisation, de concision, ne ferait pas de tort non plus.

(Image : Elia Diodati)

Snob, jaloux ou les deux?

Dans un billet récent, le blogueur et journaliste Michel Hébert se demande si la blogosphère citoyenne, donc, certains d’entre vous et moi, ferions preuve de snobisme envers les blogueurs corporatifs de Cyberpresse et Canoë, comme Patrick Lagacé et Richard Martineau, voire même que nous serions en fin de compte seulement jaloux de leur trafic, puisqu’il a constaté qu’un « débat plutôt étonnant sur la catégorisation des blogeurs (sic) a cours depuis quelque temps. Ceux oeuvrant pour les grands réseaux comme Cyberpresse ou Canoë ne seraient pas de vrais blogeurs (sic)… Ce n’est pas dit aussi clairement mais c’est bien ce que ça veut dire. »

Ma réponse :

Michel,

pour avoir participé plus qu’à mon tour à cette chasse aux sorcières, et depuis le début de mon aventure bloguale, j’aimerais clarifier ici mon point. Il n’y a pour ma part aucune sorte de jalousie envers les blogueurs corporatifs (dans la recherche d’un nouveau nom pour eux, avec l’aide de Steve Proulx entre autres, j’en suis arrivé au terme « journalogueurs »), mais bien seulement un test de comparaison avec les blogues citoyens. Quand du côté citoyen il y a discussion, dialogue, du côté corporatif ce ne sont que des chroniques commentées par le lectorat. C’est un fait.

Donc, mon reproche va du côté des patrons de ces corporations, qui ont fait le pas dans la blogosphère tout en ne respectant pas son essence. Un vrai blogueur s’occupe d’écrire, de modérer, de répondre aux commentaires, donc d’animer son blogue, selon le trafic (souvent minime) que celui-ci génère. Alors pourquoi le patron d’un blogue corporatif, si celui-ci génère un trafic monstre, n’engage pas une équipe importante pour modérer — efficacement et logiquement — et s’occuper de la technique, laissant ainsi le blogueur discuter avec son lectorat (ce qui serait dans sa liste de tâche obligée — et payée : dans 100 commentaires, il doit bien y avoir assez de jus pour qu’un blogueur, même s’il est aussi un grand journaliste reconnu, se mouille dans le débat qu’il provoque…)? Et je ne parlerai même pas du fait que ces derniers, la plupart du temps, ne participent pas aux autres blogues, ce qui serait vraiment trop demander…

Alors pour moi ce débat en est seulement un de définition. Laisser seulement le fait de pouvoir laisser des commentaires à la suite d’un texte publié sur le web déterminer si un site est un blogue ou non est bien trop mince. Cyberpresse donne de plus en plus cette possibilité à la fin de ses articles, est-ce que par cela il se transforme en blogue? Non, il ne fait qu’« être à la mode »…

(Photo : richardbaybutt)

Ajout :

Michel Hébert m’a posé deux questions sur son blogue :

Une question naïve: à ton avis, qu’est-ce qui fait qu’un blog devienne populaire? C’est-à-dire, pourquoi celui-ci ou celui-là alors qu’au premier abord, rien ne les distingue vraiment?


Et une dernière plus perso: y a-t-il une différence pour toi entre ton blog et celui de Branchez-vous!?

Ma réponse :

Michel,

cela ressemble beaucoup à des questions pièges, mais je vais généreusement y répondre…

Pour ce qui est de la popularité d’un blogue, et ça me semble assez complexe comme question, je crois qu’on peut parler du contenu (selon la qualité et la quantité des billets, les sujets abordés, le talent pour surfer sur les buzz), de la personnalité du blogueur ou de la blogueuse (visible surtout par le style d’écriture, et dans le temps, la réputation qui se forge), de la qualité et de la quantité des interactions à l’interne (son propre blogue) et à l’externe (la blogosphère — pour être le plus vague possible), et, dans le cas de certaines personnes, de la valeur ajoutée d’être une personne plus ou moins connue par le public.

Une autre valeur ajoutée concerne la plateforme de blogue, qui permet d’être plus ou moins visible dans les recherches de fureteur (il est prouvé que la programmation des blogues sous wordpress donne une longueur d’avance sur les autres plateformes — et je ne sais pas pourquoi exactement!). Et quand on parle de blogues hébergés sur des sites comme Cyberpresse et Canoë, c’est une tout autre histoire, vu la quantité d’internautes que ces sites attirent, aucune comparaison à faire avec les autres…

Pour ce qui est de la différence entre mon blogue et celui de Branchez-vous!, je pourrais presque seulement dire que le mien ne contient pas de pub… Quand j’ai remplacé Pascal Henrard, on m’a seulement demandé de donner mon opinion sur des sujets d’actualité, ce que je fais aussi sur mon blogue. C’est certain que j’ai écrit dans l’optique où j’écrivais pour un site avec un lectorat différent du mien, et en faisant tout mon possible pour ne pas m’attirer de gros problèmes en publiant des textes répréhensibles… Mais il me semble que je fais de même chez moi.

Et bien sûr, du côté de mon remplacement de Patrick Dion et de son blogue « Blogosphère », il fallait simplement que je parle de ce qui se passe dans la blogosphère, sous l’angle que je désirais. Alors, si on compare Branchez-vous! avec Cyberpresse et Canoë, il est clair qu’au niveau de la ligne éditoriale Cyberpresse semble gagner la médaille d’or avec son fédéralisme, et son adhésion aux conclusions économiques de l’IEDM, clairement affichés, Canoë la médaille d’argent avec son souverainisme timide (et même peut-être surévalué!) et avec à son emploi la chroniqueuse économique Nathalie Elgrably, et finalement la médaille de bronze, même pas méritée, pour Branchez-vous!, puisque la ligne éditoriale est quasi inexistante, nonobstant le choix de leurs chroniqueurs-blogueurs qui semblent pencher un peu plus à gauche pour la plupart.

Après le cinéma, le cinémomètre

C’est quand même assez drôle de lire le libertaré Martin Masse traiter Patrick Lagacé d’« insignifiant sans culture intellectuelle à qui l’on a donné une tribune pour exprimer ses sautes d’humeur d’ado attardé », je m’étais habitué à un peu plus de sérieux de sa part… même dans ses coups de gueule. Le phénomène des trolls semble encore prendre de l’ampleur…

C’est une évidence, nous avons affaire à un extrémiste comme les autres, piochant sur son idée monomaniaque, son système utopiste : nulle société complètement libertarienne n’existe dans ce bas monde. Cet extrémisme ne me plaît pas plus que son contraire, et même son travers, et son biais, et le contraire de ce dernier. Je suis pour un idéalisme de centre, qui est une position tout aussi défendable, n’en déplaise aux amateurs du noir et blanc.

Le sujet de cette montée de lait, pour ceux qui n’ont pas suivis les hyperliens plus haut, c’est l’idée d’instauration de cinémomètres sur les routes du Québec. Je partage avec le journaliste l’espoir (que cela pourrait faire peur aux automobilistes et faire changer leurs habitudes) et avec le « cheuf » des éconocentrophiles sa critique quant au fait que ce seul moyen ne serait pas salvateur en lui-même, qu’il y a d’autres éléments, dixit le chroniqueur automobile Alain Raymond, dont le perfectionnement des voitures et les cours de conduites, sans oublier la lutte à l’alcool au volant.

Quoique, je me demande bien si les progrès technologiques ont été assez rapides, et le parc automobile renouvelé assez vite pour permettre de croire que l’amélioration du bilan routier serait dû majoritairement à ça. J’en doute… Mais ça ferait tellement beau comme slogan : seul le progrès technologique sauve des vies! Il faudra quand même attendre que la conduite automobile soit complètement automatisée, ce qui devrait bien arriver dans le futur. On aura alors à choisir entre l’État ou les machines…

Mais une question que je me pose, dans l’optique où la philosophie libertarienne repose sur la confiance quasi absolue en l’individualité : pourquoi le risque en lui-même, bien sûr de se promener en voiture sur les routes, ne rend pas déjà tous les usagés prudents et conscients des dangers, à un niveau acceptable pour tous? Et même, pourquoi, quand les cours de conduite ont arrêté d’être obligatoires, les gens n’ont pas continué de les prendre quand même pour avoir les bonnes techniques de conduite, si la solution à tous les problèmes se trouve dans l’individualité?

Le pire, c’est que je serai bien heureux dans une société libertarienne (mais quand même dans l’optique où tous les citoyens auraient à coeur la responsabilisation personnelle, ce qui n’est pas du tout le cas…) : j’avais le choix de suivre ou pas un cours de conduite et je l’ai pris, pour ne pas être un danger public. Et une chance, parce que pas plus tard qu’hier j’aurais pu avoir un accident, parce qu’un vieux con n’a pas fait son angle mort et m’a presque tourné dessus, une chance que j’étais vigilant et que je n’étais pas dans le même état qu’une personne qui fait une balade à pied dans un bois…

Vous me traiterez de fasciste si vous voulez, mais moi j’imposerais du haut de mon ignominie étatiste des tests de conduite à répéter, au moins aux 10 ans, question de faire disparaître des routes les personnes inaptes, comme ce vieux con!

(Photo : grafic details)

Nouveau sport : le lancer des médailles de l’Ordre du Canada

À cause d’un monsieur Morgentaler, les denteliers de la religiosité chrétienne se font aller depuis quelque temps, peut-être est-ce une manière de faire compétition aux explosifs adeptes d’Allah? mais à coups de médailles de l’ordre retournées… Ça ne tue pas, mais ça tape tellement sur les nerfs! Donc, la barbe du dernier nommé à l’Ordre du Canada est visiblement plus piquante que la barbe de l’autre, celui qui n’a pas de nom et dont tous ces hystériques se réclament.

Comme s’il n’y avait qu’une seule manière (divine) de voir la société et ses problèmes. Comme s’il n’y avait que Dieu, via une brique obscure du nom de Bible, pour penser. Pourtant, penser est une activité du cerveau que l’on peut soumettre à un brassage intense en compagnie de gens de bonne volonté (!) et mettre à jour au jour le jour, contrairement à la pensée sur papier bible, qui « présente une bonne résistance au vieillissement et aux manipulations. » Quelle blague!

Dans la dépêche de LCN, par rapport à ce lancer des médailles, on lit qu’une de ceux-là, « La fondatrice du Madonna House, Catherine Doherty, a reçu l’Ordre du Canada en 1976 pour son travail auprès des démunis. » D’un côté, on s’inquiète des démunis et de l’autre on culpabilise le libre-choix de donner la vie, surtout quand on sait que la pauvreté est souvent très liée à ce choix. Elle serait fâchée qu’on lui aspire sa clientèle?

Cette vie qui leur semble si importante est premièrement biologique (et non pas spirituelle — avant le baptême, un enfant ne fait à proprement pas partie de l’Église…) et s’inscrit dans le contexte de la communauté, assujetti premièrement à la vie de la mère, du père, de la famille. C’est certain que l’avortement comme contraception ce n’est pas bien intelligent, mais le sujet est bien plus large que ces cas stupides, démontrant seulement la déficience éducative de notre société auprès de certaines personnes, souvent les plus pauvres, tant au niveau matériel qu’intellectuel. Et j’accuse encore plus l’Église de faire l’éloge du crétinisme en vantant le jugement de Dieu, le discernement tronqué des doctrinaires, au lieu de cultiver la lucidité des citoyens.

(Photo : SMN)

Ajout :

Je viens de tomber sur une nouvelle très intéressante et très connexe, via Le Déblogueur, sous le titre :

« Un groupe d’extrémistes chrétiens appelle au boycott de Mcdonald’s ». La réplique de McDonald’s :

Il n’y a pas de place pour la haine dans notre culture, nous voulons aider les gens à vivre et à travailler dans une société sans aucune discrimination.

Je n’aurais jamais pensé applaudir McDonald’s…

Les moto-talitaires

Même dans les moments les plus difficiles, comme en cette journée de l’insuffisante fierté où j’ai été étourdi de fatigue, j’aime bien jongler avec deux balles idéologiques, soit celles de l’anarchisme et de l’autoritarisme. Mais pour bien jongler, il faut au moins trois balles, et la dernière je l’ai cueillie par l’ouïe et la colère : j’ai choisi la pétaradante balle des grosses motos cylindrées qui saturent l’air de leurs vibrations balourdes et claquantes. Désolé pour le trop-plein de qualificatifs, mais ce n’est que du calque : le trop-plein de liberté de ces motards vient empiéter sur mon désir de tranquillité et je voulais le partager de cette manière.

Voilà bien un exemple où un monde « sans foi ni loi, sans dieu ni maîtres » me semblerait assez difficile à vivre. Il y a des réglementations, des amendes pour les contrevenants, et pourtant il y a toujours moyen de se procurer les moyens de hyper péter à l’intention des citoyens qui en seront quittes pour hyper pester…

Dans un monde sans police, est-ce qu’il faudrait que mon petit moi-même parte à la chasse de chaque motard qui s’aventure tout près de chez moi pour lui expliquer le sens du civisme? Et surtout, avec l’anarchie, est-ce que par magie cette culture du bruit disparaîtrait?

J’ai un bon ami à moi qui a un de ces engins. J’ai bien essayé de lui faire un peu la morale, mais il s’en fout : la sensation de conduire son bolide, de collection, payé à prix fort, l’importance d’entendre le vrai son du moteur vient faire disparaître nos importances. Il prévoit même dans son budget un montant pour les tickets…

Dans ce cas, vivement l’acharnement légal sur les contrevenants, les 48 heures, les inspections, le retrait du permis de moto dans le cas de récidive, et surtout, l’interdiction de vente de ces sacrés faux-silencieux!

(Photo : TonyToxico13)

Panorama instable

Le Parti Libéral du Québec qui sort de la douche après s’être fait traîner dans la boue remarque l’importance de l’eau, enfin! On remarque aussi la ressemblance de cette position avec celle du Parti Québécois, mais il ne faut pas le dire trop fort… ne frappons pas sur le messager!

Et l’Action Démocratique du Québec — Équipe Mario Dumont qui s’essuie l’entre fessier avec le papier brun de l’achat local, c’est une volte-face à applaudir en choeur!

Et Québec Solidaire qui se positionne contre l’ambiguë loi C-484, finalement, six mois plus tard : petit train va loin… même qu’on pourrait se dire que le wagon de queue s’est décroché et qu’on le pousse à bout de bras!

Et le Parti Vert? Si la marijuana était essentielle, comme l’environnement l’est, le Bloc Pot aurait d’aussi bons résultats dans les sondages… Passons.

En grand néophyte que je suis, ou plutôt serais, je crois quand même que nous sommes en présence d’un drôle de mélange des genres, que je qualifierais de « monde à l’envers », preuve que nous sommes plus proche des prochaines élections que du début du règne minoritaire du PLQ. Je serai même optimiste en écrivant que c’est la grogne citoyenne qui provoque tous ces retournements de chemise (cette image étant une manière pas très subtile de pointer la mouvance des priorités selon un schème assez populiste).

Justement, en parlant de populisme, quelle est la ligne qui sépare le populisme, voire la démagogie, de l’influence citoyenne? Parce qu’il y a vraiment moyen de lire les événements récents au travers de ces deux loupes. J’aurais tendance à croire que le populisme ne se marie jamais au bien commun, et s’il y a bien quelque chose qui représente le mieux le bien commun, c’est bien l’environnement!

Alors, conséquemment, le mini succès dans les sondages du PV, qui surfe comme un monomaniaque sur la vague verte en mode pilote automatique, semble faire beaucoup de vagues auprès des trois partis présents en chambre, ce qui est somme toute utile. Après un début pas mal axé sur l’économique, voilà que ce sont les thèmes plus traditionnellement gauchistes qui prennent le haut du podium. C’est remarquable, même si ça semble encore très poussé par l’électoralisme et la partisanerie… ces plaies!

Mais bon, je ne vais pas trop m’en plaindre…

Laissons venir!

Les anarchistes ANARCONS se font voir et entendre à Montréal

Dans la nuit du 15 au 16 mars 2008, trois guichets automatiques d’une succursale de la Banque Nationale ont été fracassés avant d’être brûlés par un regroupement anarchiste. Aussi, dans la nuit du 17 au 18 mars 2008, une vingtaine de voitures du concessionnaire Mazda dans le quartier Préfontaine ont eu leurs roues crevées ainsi que 2 fourgonnettes de Bell Canada qui étaient stationnées pas très loin. Il y aurait même eu quelques voitures de police de brûlées.

Je tiens ces informations d’un billet du blogue Bobards Censored, qui les a trouvés via le Centre des médias alternatifs du Québec. Et cela me questionnait beaucoup quant à la véracité de ces faits — on n’est jamais trop prudent —, et une petite recherche rapide m’a permis de trouver un article sur LCN en lien avec ces incidents.

Vous remarquerez que le premier communiqué, en date du 17 mars, indique « Nous soupçonnons les autorités de dissimuler les faits pour ne pas créer la panique parmis (sic) les citoyens » et pourtant l’article de LCN est du même jour…

Je suis très en accord avec beaucoup de ce que les anarchistes prônent, mais pas avec les moyens utilisés, tant au niveau de l’action que du discours. Une petite recherche de quelques minutes m’a permis de changer mon fusil d’épaule (j’avais commencé mon billet en parlant de l’omission des médias par rapport à cette histoire) et de seulement mettre de l’avant ces informations.

Je vois ces actions comme de l’antimarketing pour vanter une prise en charge des citoyens de leur propre destin, qui est importante, essentielle à mes yeux. Mais qui voudrait s’ouvrir à une idéologie ou des idéologies qui ne parle qu’en termes violents et négatifs, et qui vandalisent?

L’extrémisme ne peut arriver à ses fins rapidement que par l’extrémisme.

Je me sens trahi, moi qui tente un travail de compromission, de dialogue. De petits pas, à mon échelle, si petite soit-elle.

La patience devrait être un but à atteindre pour les anarchistes, les socialistes comme les éconocentristes…

Vous pensez faire peur au pouvoir par ces actions, mais vous faites seulement peur au monde, ceux que vous pensez défendre. Vous aurez l’air bien fou quand l’armée sera dans les rues. Ça sera le dernier clou sur votre tombe. Pensez au FLQ.

Mise au point

Mise au point sur mon dernier billet « De la ressemblance et de la différence », puisque j’ai senti, à la suite d’un billet d’un ami (que je ne nommerai pas étant donné qu’il ne me nomme pas non plus) que mon message et mon analyse, ont été mal compris. S’il comprend le message et que j’étais bien le point de départ de son billet, ça sera ça de gagné, sinon, je désamorcerai peut-être au moins quelques croyances à mon sujet auprès de quelques lectrices et lecteurs.

Bien que je sois fortement en faveur de la prise en charge par les québécois de leur avenir politique et que ma pensée repose beaucoup sur l’importance de la culture francophone (ce qui ne nie pas l’apport des autres cultures) et surtout sur l’importance de l’utilisation de la langue française au Québec, et contre l’imposition quasi totalitaire auprès des francophones d’un bilinguisme nourri par l’argument de la crainte économique, je ne me considère pas moins comme un citoyen du monde (pour les autres, c’est à leur choix). Il est clair qu’un n’exclut pas l’autre : la nationalité de quelqu’un (même non officielle) n’a jamais empêché quiconque de tourner ou non en rond sur notre partiellement belle Terre, surtout quand c’est la nécessité qui en est le moteur.

Est-ce que l’idée d’être citoyen du monde ne devrait pas seulement se baser sur l’inclusion?

Il n’est jamais trop tard Monsieur Gendron

Il n’est jamais trop tard pour bien (ou mal) faire. Stéphane Gendron vient ce matin de répondre à un ancien billet à son sujet et j’aimerais partager son commentaire avec vous et lui répondre ici, question d’utiliser à bon escient le concept antéchronologique du blogue (au sujet du terme « blogue », remarquez que Monsieur Gendron, à l’instar de plusieurs encore, utilise l’orthographe anglaise originale « Blog ». Je voudrais seulement lui souligner que les Québécois ont inventé cette nouvelle orthographe à la française, comme beaucoup d’autres actualisations de mots, et qu’il faudrait bien en être fier et les utiliser, a contrario des Français qui n’ont cesse d’angliciser leur langage, comme l’idiote et laide expression « weekend »… Eh! oui, je sais que le terme « blog » trône en haut à gauche de mon blogue, mais je ne peux pas le changer, du moins je ne sais pas comment). Donc, voilà, après cette longue parenthèse, son commentaire, et ensuite ma réponse :

J’ai toujours été fasciné par deux genres de personnes : ceux et celles qui me détestent : comme vous sur ce Blog, et ceux et celles qui m’admirent. Je n’arrive pas à comprendre ces deux extrêmes. Je suis comme je suis et je ne m’analyse pas. Vous, contrairement à ma pauvre personne, avez une idée qui est complètement aux antipodes de ce que je suis. Pour la gomme du Plateau, je passe pour un mal lêché mais jamais personne d’entres vous ne s’est donné la peine de voir de vos yeux les réalisations que l’on a fait – pour le monde ouvrier – ici à Huntingdon. Vous crachez sur nos efforts, et vos ridiculisez mon passage ici et là – mais vous n’avez pas pris la peine de m’écrire ou de communiquer avec moi. Bon, je respecte votre analyse en superficie. Au fond vous devez penser que je suis un gars inaccessible – comme tous ceux qui se prennent pour des vedettes. C’est trop souvent la réalité. Mais si le coeur vous en dit, venez me voir à l’Hôtel de Ville, je vous ferai le tour du proprio. Mon téléphone: (450) 264-5389. Quant à mon passage à la Commission Bouchard-Taylor et mon dégoût de la loi 101, j’ai droit à mon opinion. Je n’ai pas besoin d’une loi pour protéger ma langue. Et pour ceux et celles qui pensent que je suis un gros déguelasse de la droite, voir de l’extrême-droite, et bien j’ai une mauvaise nouvelle pour vous: mon action à Huntingdon est plutôt celle de la Gauche, et le tout a fonctionné à merveille. Acheter des usines, exproprier des terrains, supporter publiquement l’investissement privé et créer des centaines d’emplois – ce n’est pas très à droite pour un gouvernement municipal. On a risqué pour aider nos travailleurs, on a gagné.

Au plaisir et mes sincères salutations
Stéphane Gendron
Compagnon – Franc-Maçon

Monsieur Gendron,

le verbe « détester » est un trop grand verbe pour décrire ce que je pense de votre entité, qui englobe beaucoup trop de choses, tellement que cela vous dépasse. Je ne vous déteste pas, car je ne vous connais pas personnellement. Je ne doute pas que vous puissiez être une personne agréable à côtoyer, pour avoir écouté votre (dernière?) entrevue avec Jeff Fillion (au sujet de votre passage aux Francs-Tireurs), vous aviez l’air comme larrons en foire (et pas du tout à l’aise, enfin si peu, avec Patrick Lagacé…). Je peux vous dire franchement, et c’est peut-être un préjugé de ma part, mais je doute fort que je pourrais m’entendre avec Jeff Fillion puisqu’il me donne des boutons à chaque fois que je l’entends, alors j’en conclut par une induction tout humaine que je pourrais avoir un peu de difficulté à m’entendre avec vous, bien que j’ai un préjugé plus favorable à votre endroit.

« Ambiguïté » serait un terme, même s’il n’est pas également un verbe comme « détester », qui pourrait mieux décrire ce que je pense de vous. Et notez que mes critiques à votre endroit sont toujours au niveau des idées, ce qui fait que j’ai aussi le droit (et donc la liberté, et non la libarté) de trouver votre position sur la loi 101 complètement déconnectée, comme vous avez le droit d’exprimer ici, deux fois plutôt qu’une, votre opinion sur cette question. Et, encore plus, j’apprécie franchement votre ton respectueux, certains trolls devraient prendre exemple sur vous.

Pour ce qui est de vos bons coups, je ne me suis pas gêné pour les féliciter ici, et je réitère encore mes félicitations, mais cela n’efface pas automatiquement le reste, cela serait trop facile. Je vous souhaite une bonne continuation dans vos domaines de compétence et moi je vais continuer de faire mon devoir de citoyen, qui consiste à user de mon esprit critique devant ce que les personnalités publiques m’offrent dans les médias; ce blogue est un extra, question d’en offrir le résultat au plus grand nombre, comme vous le faites aussi de votre côté. Vive la blogosphère!

Vous êtes bien sûr toujours la bienvenue ici.

P.S. Je n’habites pas sur le Plateau…

Citations du jour

« Pour qu’une langue reste vivante, il faut que le cerveau qui l’anime le soit aussi. »

« Les politiciens qui pratiquent la langue de bois vivent des moments difficiles lorsque leur discours s’enflamme. »

André Bérard

Ajout :

Et une autre qu’il vient de m’envoyer :

« Vous ne pouvez plus digérer les conneries? Cessez simplement d’en avaler! »

De la disparition des sacs plastiques

Il y a un parallèle facile à faire entre le texte « Vive la pollution » de David Gagnon et la nouvelle que « La Chine va interdire les sacs en plastique gratuits dans les magasins ». Alors, je ne m’empêcherai pas ce plaisir pour ne pas lui faire de la pub gratuite…

Premièrement, Monsieur Gagnon essaye de faire croire aux gens crédules que nous serions que les Chinois voient leur espérance de vie augmenter grâce, et seulement grâce à une meilleure économie, et que la pollution qui en résulte, même si elle « peut entraîner des problèmes de santé », est un mal nécessaire, car « l’air pollué d’une société en croissance est préférable à l’air pur d’une société pauvre. »

Il semble oublier que l’espérance de vie est mondialement généralisée et que les statistiques économiques n’en sont pas garantes à ce point. Et surtout, que cette amélioration résulte de divers aspects, que je pige allègrement dans Wikipédia (encyclopédie en ligne plus fiable que la très réputée Brockaus), comme les progrès de la médecine, les politiques de santé publique, comme les campagnes de sensibilisations au sujet du tabac et de l’alcool, de la sécurité dans les transports, les milieux de travail et les bâtiments. Aussi, il est question de la hausse du niveau de vie, de l’« accessibilité à la majorité d’un confort autrefois réservé à une élite », donc de la répartition de la richesse, de l’émergence d’une classe moyenne, que seul un système basé amplement sur le bien de la collectivité peut conserver, car on le voit bien, les gains d’une économie sauvage et intéressée se retrouvent dans les poches des hyper-riches, d’où un déséquilibre et un plus grand écart entre le bas et le haut de la pyramide. Et je n’ai pas besoin de faire un tableau pour prouver mon point…

Encore, cette croissance du niveau de vie des Chinois est somme toute normale, et même en deçà de ce qu’on pourrait s’attendre, si on la compare par exemple avec celle des Français qui a augmenté de 38 ans entre 1900 et 2000, ce qui donne une moyenne de 0,38 an par année. Un calcul rapide des statistiques chinoises donne une moyenne de 0,24 an par année… Est bien prit qui croyait prendre!

Et il semble bien que le gouvernement chinois prenne au sérieux la pollution et la santé des citoyens, car il va interdire les sacs de plastique gratuits dans les magasins « afin de réduire le gaspillage et la pollution », c’est quand même curieux. J’ai beau ne pas être d’accord en général avec le gouvernement (assez totalitaire) chinois, mais je félicite ce pas dans la bonne direction qui, il va sans dire, influencera positivement les politiques mondiales en ce qui a trait à ce fléau, et les populations n’auront plus le choix de se responsabiliser.

Voilà ce que cela a donné de laisser le pouvoir aux corporations et à leurs professionnels de la mise en marché : des citoyens engourdis par le bonheur clinquant de l’american dream, et qui ne sont majoritairement pas capable de penser par eux-mêmes à prévoir des sacs réutilisables pour faire leur épicerie, bien qu’ils soient clairement au courant que le plastique prend 200 ans à se biodégrader… Ce constat pourra sembler insultant, mais je peux vous dire qu’à Ville-Émard, où je fais majoritairement mon marché, j’ai l’air d’un extraterrestre avec mes sacs réutilisables…

Certains penseront et diront aussi que, par cela, l’État prend la population pour des enfants et ils ont bien raison, car la responsabilisation par rapport à tous les aspects de sa vie est un cheminement qui se réfère à l’idée d’être adulte. Et cette métaphore est assez juste quand on pense à la popularité des propos de David Gagnon auprès de certains internautes, alors que ses raisonnements sont souvent assez élémentaires, comme en fait foi celui dont il est question ici, que je transcrirai sous la forme syllogistique, pour le plaisir, même si c’est répétitif :

Si l’augmentation de l’espérance de vie est liée à la croissance économique et que la croissance économique cause de la pollution, alors la preuve d’une augmentation de l’espérance de vie veut dire nécessairement que la pollution est positive (bien qu’il se rattrape un peu en avouant un risque, mais bon, il y a plein de compagnies pharmaceutiques qui n’attendent que les contrecoups de cette pollution au niveau de la santé des gens pour faire des profits comme de l’eau, et faire rouler l’économie, et ça doit bien lui sourire…).

Prenez n’importe lequel de ses billets et faites le test, c’est bien amusant!

(Photo d’-Antoine-)


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