Posts Tagged 'Pouvoir'
Droit d’horreur
Published décembre 21, 2009 Caricature , environnement 18 CommentsÉtiquettes : Air, Argent, émanation, cancer, Chimique, CO2, Copenhague, doigt d'honneur, droit, fumée, industrie, Pollution, Pouvoir, Produits, Toxique
Climategate : on ne pourra pas dire que je n’en ai pas parlé…
Published novembre 26, 2009 économie , environnement , opinions 41 CommentsÉtiquettes : 160 megs, Angleterre, Économique, économie, étatique, baisse, billet, blogosphère, blogueur, boire, canular, climat, climategate, conservatrice, Courriel, débat, démo, dérobé, de 1996 à 2009, dissimulé, Documentaire, donnée, Droite, enculage de mouches, entendre, environnement, envirosceptique, Erik Bouchard-Boulianne, extrémiste, fichier, global, intellectuellement, Journaliste, Le pétard mouillé de l'année, Liberté, malhonnête, malversations, manger, média, Mélanie Busby, mort de la science, Pascal Lapointe, Peur, PIB, pleurer, Pollution, Pouvoir, preuve, problème, réchauffement climatique, répercussion, respirer, Rire, Science-Presse, scientifique, serveur, spéculation, sujet, Unité de recherche sur le climat de l’Université East Anglia, Voir
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Je remarque que le poil se dresse sur les bras de bons nombres de blogueurs de droite au sujet du « climategate » (comme quoi entre autres les médias d’ici n’en parlent pas). Ça m’a rappelé un billet — qui m’avait fait sourire — de Pascal Lapointe publié le 23 novembre dernier sur Agence Science Presse : « Le pétard mouillé de l’année ». Mise en situation :
L’histoire tourne autour d’un fichier de 160 megs de courriels allant de 1996 à 2009, qui a été dérobé du serveur de l’Unité de recherche sur le climat de l’Université East Anglia, en Angleterre. La blogosphère conservatrice en fait ses choux gras depuis jeudi (sous l’étiquette « climategate »), parce qu’elle affirme y avoir trouvé des preuves de malversations, de données dissimulées et même —l’horreur— des scientifiques qui osent laisser poindre leur irritation face à des blogueurs qu’ils jugent intellectuellement malhonnêtes. Conclusion virale dans la blogosphère conservatrice : le réchauffement climatique est un canular. Ou mieux encore, ces courriels annoncent « la mort de la science »!
Je l’ai relu et même une bonne partie des nombreux commentaires. C’est admirable comment le journaliste scientifique pare et escrime!
Pour ma part, je le répète, je n’en ai rien à faire du climat comme centre du débat, c’est la pollution globale le problème. Et je sais que dans le fond les envirosceptiques se braquent pour des raisons liées à la peur d’une baisse économique (pourtant, ils n’y a pas besoin de ça, la spéculation en est bien capable…). Les plus extrémistes s’accrochent en plus à une perte de liberté proportionnelle au pouvoir étatique. De l’enculage de mouches à mon avis quand ce qui se retrouve dans ce qu’on respire, mange, boit, et même les répercussions du trop-plein de ce qu’on entend et voire voit est relégué aux faits divers.
Quand on ne peut plus en pleurer, il est de bon ton d’en rire.
(Photo du photographe chinois Lu Guang, trouvée sur le blogue de Jean-François Lisée.)
Ajout :
Parlant de M. Lisée, je viens de voir cette bande-annonce d’un film d’horreur à l’attention de la droite :
Ne bouge surtout pas!
Published septembre 9, 2009 opinions , philosophie , politique , société FerméÉtiquettes : allégorie, anarchiste, archer, assujettissement, aveugle, État, étincelle, concept, condition, confiance, contradiction, croyance, déficit, fuite, habileté, inhérent, Luxe, majorité, organiser, perdre, Peur, philosophie, photo, Photographie, poids du nombre, point de bascule, possibilité, Pouvoir, problème, rébellion, refus, risque, sociétale, substance, Survie, survivance, théorie, utilité, vieille, virtuosité
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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)
Je suis tombé sur cette photo la semaine dernière. Elle m’a troublé.
Au-delà de la confiance aveugle, j’y vois une allégorie de notre condition sociétale. Les anarchistes (enfin, quelques-uns), qui ne doivent plus beaucoup m’aimer, seront peut-être heureux de lire que je vois dans cette photo notre assujettissement au pouvoir.
On nous organise et la majorité s’installe, sans dire un mot, la baloune entre les dents, le risque inhérent étant un concept mou, une suite de lettres sans substance.
Alors, il reste le refus. Le problème, c’est que le refus n’attend que le poids du nombre. Et il ne saurait se décliner en une seule théorie, même une myriade ne saurait faire atteindre le point de bascule puisque c’est l’utilité, la survie qui prime. La philosophie ne rime malheureusement pas avec la survivance, elle est un luxe.
Mais comment ne pas voir la contradiction qui s’installe? C’est la survie qui empêche et entretiens le refus, comme possibilité. La peur de perdre empêche la fuite dans la rébellion, et l’état de survivance est souvent l’étincelle qui l’allume. Et tout cela, toujours dans le déficit.
C’est l’habileté de l’archer, ou plutôt la croyance en son habileté, voire sa virtuosité, qui tient tout ça ensemble. Qu’il soit personnellement et pour la plupart un mauvais homme n’est même pas important. Sa place dans la photo est tout ce qui compte. Et il est interchangeable.
À cette distance, il n’a pas de visage.
Jacques Demers (et) le Sénat à terre…
Published août 28, 2009 blogosphère , Canada , politique , Québec 11 CommentsÉtiquettes : abolir le sénat, Alain B., Amour, Analphabète, écrivain, élection, Canadien de Montréal, candidats, Christian Mistral, Consensus, conservateur, Cyberpresse, démonstration, entraîneur-chef, Gilles Latulippe, Guilda, Harpeur, Hockey, humoristique, institution, Jacques Demers, JF l'internaute, Joël Denis, Josée Legault, La terre va trembler, le blogue de l'édito, Le ciel est bleu, le Doc Mailloux, le Père Noël, Le Sportnographe, loi rétrograde, Mac, Maman Dion, Miss Pointless, Monsieur Showbizz, nomination, Normand L'Amour, Paolo Noël, passionné, politique, Pouvoir, Premier Ministre, premier ministre canadien, Québécois, Québec, Réal Munger, Réjean Ducharme, RDS, respect, salaire, sarcasme, sénateur, Stephen Harper, stratégie
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C’est pas mêlant, pratiquement tout le monde s’entend pour dire (un consensus!) que la nomination de Jacques Demers comme sénateur est so so… Dans mes résultats de recherche à ce sujet, il n’y avait que Le blogue de l’édito sur Cyberpresse pour y aller d’optimisme… En tout cas, ça c’est sûr, avec un salaire de plus dans ses poches qui avoisine les 120 000$ par année, l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal doit être très content!
(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)
Robert Lepage à TLMEP, Québec, radio-poubelles, etc.
Published mai 11, 2009 anecdotes , culture , humeur , opinions , racisme 37 CommentsÉtiquettes : animateurs, Artiste, Blanc, carnaval, coiffure rasta, culture, dictateur, dreadlocks, fif, Genèse, Jeff Fillion, Montréal, Noir, opinion publique, personnalité, phénomène, plotte, pouilleux, Pouvoir, préjugé, Québec, Quebec bashing, raciste, radio, radio-poubelle, Robert Lepage, TLMEP, Tout Le Monde En Parle, ville
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C’était bien intéressant d’entendre Robert Lepage, un artisse de Québec, expliquer le pouvoir des animateurs des radio-poubelles dans cette ville. Si vous ne l’avez pas entendu, il expliquait que ce phénomène ne pourrait pas avoir prise à Montréal puisqu’il y a des gens avec de la notoriété pour se lever et les affronter.
Si je comprends bien, plus la culture (dans son sens général) de cette ville fleurira, moins ces dictateurs auront d’emprise sur l’opinion publique puisque poindra à leur tour des personnalités pour gruger dans l’espace qu’ils occupent.
C’est un point de vue inédit et qui m’a beaucoup frappé parce que j’ai beau lire parfois des trucs sur ce qui se passe là-bas, j’ai toujours l’impression que cette ville m’échappe, que mon opinion se retrouve seulement sur le bout de ma langue sans jamais vouloir s’en déloger. Et là, il me semble avoir une clé, enfin, un semblant de quelque chose comme une clé.
Et il n’y a aucunement de condescendance. Je ne me sers pas de Robert Lepage pour faire du Québec-bashing. Même si c’est tentant. J’irai plutôt à la genèse.
Je ne suis pas allé souvent à Québec, mais je me souviens d’une fois, pendant le carnaval, 1989 ou 1990. C’est bien la fois où j’ai sûrement été le plus proche de ressentir ce que doit ressentir un noir qui se retrouve dans un milieu blanc raciste.
Faut dire que dans mes jeunes années j’arborais la longue coiffure rasta : les dreadlocks. Mais bon, j’étais bien le seul dans mon patelin térésien à avoir ces lianes sur la tête, pourtant je ne me sentais pas comme un paria : la simple routine du choc des générations qui avait, a et aura toujours lieu. J’avais un look très différent, tout à fait normal que je fasse ciller parfois un peu quelques paires d’yeux!
Toutefois, à Québec je ne me suis vraiment pas senti très bien. Les regards insistants tentaient d’entraîner la mort de mon image. Ce que plusieurs considéraient comme une coquetterie quand j’allais faire un tour à Montréal devenait dans cette ville un gros panneau marqué : INFRÉQUENTABLE! Alors, à voir de loin ce qui se passe avec les Jeff Fillion de ce monde, il est facile pour moi de tomber dans la causalité…
C’est assurément ça qui a, depuis, nourri mon préjugé défavorable. J’étais bien « l’ostie de pouilleux » tant décrié, comme il y a « les crisses de neilles », « wops », « plottes », « fif », etc. Je m’en confesse, aux côtés d’images d’édifices gouvernementaux superbes se côtoient dans ma tête des immondices d’humanités, ne laissant pas beaucoup de place pour du bon sens. Et pourtant, je suis réaliste, je sais que tout n’est pas noir ni blanc.
Alors j’en viens vraiment à souhaiter un boom culturel à Québec, question de mélanger les cartes, foi de barbu et d’ancien résident du Plateau!
Malades comme des cochons
Published avril 26, 2009 opinions , santé 20 CommentsÉtiquettes : attention, conspirationniste, contact, Famille, grippe, infection, inquiétude, masques à gaz, médiatique, Mexique, morts, organisation, pandémie, Panique, phase 3, porcine, Pouvoir, secrète, SIDA, sous-sol, survivre, transmission, victuailles, Wikipédia
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C’est drôle comment une poignée de morts de la grippe porcine sont capables de faire vibrer la corde panique. Et je ne suis pas en reste, le mot « pandémie » a ce pouvoir de faire bourdonner mon cerveau. Encore plus, le père que je suis rajoute une couche d’inquiétude à coup sûr.
(Lire la suite sur BV!)
Sarkozy versus De Gaulle
Published février 3, 2009 Caricature 13 CommentsÉtiquettes : Amitié, avenir, Canada, Charles De Gaulle, division, français, France, francophonie, Général, Grand-Croix, Identité, ingérence, Jean Charest, Légion d'honneur, lien, Nicolas Sarkozy, non-indifférence, non-ingérence, Paul Desmarais, Pouvoir, président, Premier Ministre, Québec, référendum, relation, sectarisme, Souveraineté, uni, Vive le Québec libre, voisin
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Des sociétés en symbioses
Published octobre 23, 2008 économie , culture , opinions , société FerméÉtiquettes : actionnaire, Afrique, augmentation, étatique, Bonheur, classe moyenne, coercition, Communisme, conditions, culture, débat, défi, employés, Entreprises, Luxe, Main-D'oeuvre, milliardaire, participation, patron, Pauvreté, Performance, Pouvoir, problème, Profit, Québec, riche, salaire, Socialisme, société, solution, Steve Fossett, subjectif, syndicat, talent, Travail
Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.
Ce qui va suivre est une bien humble réflexion, qui trouve ses racines dans le questionnement qui suit : comment pourrait-on collectivement amoindrir un système où certains talents sont plus payants que d’autres? Bien sûr, cette question est en lien avec le fait qu’actuellement le travail de certaines personnes réussit à peine à les maintenir à flot et que pour d’autres, on parle d’une vie très luxueuse. Il y a une grande différence entre le pauvre qui se « tue » à l’ouvrage et, par exemple, le milliardaire aventurier Steve Fossett qui est mort dans un accident d’avion. Et, on ne peut pas parler d’un côté comme de l’autre d’un travail surhumain. Mais il est certain qu’il y a un côté plus agréable à un qu’à l’autre, en dehors de l’impondérable. Aussi, je ne voudrais pas aborder le débat concernant les salaires mirobolants (pour ne pas écrire indécents) des dirigeants d’entreprises. À part les principaux intéressés, je me risquerais à dire qu’une bonne majorité est d’accord.
Sans vouloir tomber dans le socialisme ou le communisme, je me dis seulement que si les entreprises ne veulent pas, soit d’une coercition étatique intense qui leur enlèverait une part de leurs profits pour le redistribuer, soit des syndicats qui les obligent à payer un salaire tel et des conditions telles, il faudrait alors que ces entreprises soient elles-mêmes la réponse au problème. Je m’explique. Imaginez un système où chaque entreprise calculerait sa masse salariale en conséquence de ses profits. Un peu comme si chaque employé était actionnaire et profitait à la hausse ou à la baisse du fruit de son travail concerté. Y’aurait-il besoin de syndicat, de lutte pour des augmentations de salaire, de conditions, etc., si toutes les entreprises fonctionnaient de la sorte? En tout cas, entre autres, cela permettrait sûrement de hausser la performance générale. Se battre pour son propre salaire est plus encourageant que de se battre pour ne pas se faire mettre à la porte par son patron…
Et surtout, la plus grande question : pourquoi une entreprise qui ne permet pas à ses employés de bien vivre du fruit de ses labeurs pourrait-elle survivre et faire des profits? Oui, je sais que la notion du « bien vivre » est discutable et hautement subjective. Elle est aussi beaucoup comparative, dans le sens où un pauvre du Québec ne se compare pas avec un pauvre d’Afrique, mais bien avec un riche ou quelqu’un de la classe moyenne du Québec. L’impératif d’une société n’est-il pas le bonheur de la totalité de ses individus selon l’étalon de sa culture? Si la culture fait en sorte de maintenir de la pauvreté dans sa société, il est là le problème.
Et par culture, on s’entend que la culture d’entreprise en fait hautement parti. Dans mon idée, le pouvoir de ces entreprises est la solution, et elles devraient voir leur participation à la société comme un beau défi, et non seulement considérer la main d’oeuvre comme un dommage collatéral à la recherche de profit.
(Photo : Bēn on holiday 😉 )
Campagne électorale : petite réflexion blogosphérique
Published septembre 9, 2008 blogosphère , opinions , politique 33 CommentsÉtiquettes : électorale, blogosphère, Blogue, Campagne, Citoyen, concision, corporatif, débat, internaute, médiatique, Pouvoir, vulgarisation
Je me questionne beaucoup sur le pouvoir réel des blogues en ce début de campagne électorale. J’aimerais tellement que le débat global se déplace à notre niveau, enfin un peu plus, pour commencer, au lieu de rester majoritairement au niveau médiatique, traditionnellement corporatif. Ne sommes-nous pas les premiers concernés? Mais il ne faut pas s’en cacher, la blogosphère citoyenne est encore à la remorque des agendas des autres et il faut faire avec.
Il faut donc écrire, publier, et espérer que l’intérêt des internautes les fera se rendre jusqu’à nous en grand nombre, par le plus grand bien du hasard. Avoir en tête un peu le concept de vulgarisation, de concision, ne ferait pas de tort non plus.
(Image : Elia Diodati)
Je vous présente : Manilla
Published juin 12, 2008 littérature 24 CommentsÉtiquettes : Argent, bijoux, cicatrice, couteau, Féminisme, Femme, fiction, Fortune, Pouvoir, prestige, prostitution, pubis, robes, Sexe, Sexualité
Ce qui va suivre n’est tellement pas dans mes habitudes. Premièrement, c’est un texte de fiction, ce que je ne fais pas très souvent (l’actualité dépasse trop souvent la fiction!), et en plus c’est inspiré d’un rêve que j’ai fait voilà environ trois jours. De plus, je dois me souvenir de mes rêves environ trois fois par année, et j’exagère presque. Puis, ça m’a hanté depuis, alors j’ai décidé de l’exorciser en l’écrivant. Habituellement, ça marche.
Je ne peux prévoir comment vous allez le lire, mais ça me parle beaucoup, comme une fable, un proverbe. Je sens qu’il y a un avertissement là-dedans, bien en lien avec le contexte social actuel. J’espère que vous m’aiderez à y voir plus clair, ou peut-être réussirez-vous seulement à me conforter dans mon idée.
Aussi, j’aimerais bien que Édouard Hardcore lise ça, et puis tiens! Nelly Arcand, pour ne nommer que ces deux écrivains-là! Vous comprendrez bien assez vite pourquoi…
Manilla
Cela se passe dans des contrées oniriques où la chaleur a rendu les teints cuivrés de générations en générations. Dans cette civilisation, comme toutes les autres, la prostitution est une pratique qui a lieu, mais dans celle-là elle revêt un caractère de prestige, malgré sa prohibition aux yeux de la majorité.
Une de ces femmes, Manilla, vend son corps avec fierté, voire même de l’orgueil, ce qui lui vaut l’admiration de plus en plus de gens, et de plus en plus importants. Elle fait beaucoup d’argent, ce qu’il lui permet de s’acheter les plus belles robes, dans les plus beaux tissus, et des bijoux aussi, pièges à regards… Surtout, elle est invitée partout où ça compte.
Mais Manilla a un but ultime : elle veut La Cicatrice. Cette cicatrice qui longe le pubis, gravée par un couteau argenté, est la preuve que l’on joue dans les grandes ligues du pouvoir, ce qui augmenterait d’autant le sien. Le problème, c’est qu’il faut se rendre jusqu’au lit d’un homme important en particulier, mais son identité réelle est gardée dans le plus grand secret, et tenter d’investiguer est la meilleure manière de ne jamais l’atteindre.
Alors, elle vogue de vague en vague jusqu’à ce que son opportunité se présente. La procédure pour le rendez-vous est un plan inextricable et surtout long, trop long pour elle qui avait tant espéré ce passage, qui prend progressivement des allures de rituel transmutatoire dans sa conscience. En chapelet elle compte les jours, qui deviennent des heures, et des minutes, et des secondes, jusqu’à ce qu’elle quitte son foyer solitaire vers une hypothétique fortune, une nuit de rêve. Après quelques rencontres et un transport de sa personne dans une grande malle, un homme la libère de sa noirceur, lui ouvre une grande porte richement décorée, et elle entre dans une grande pièce scintillante, pour l’instant vide de son trophée viril.
Plus personne n’entendit parler de Manilla ni ne la vît vivante. Des rumeurs circulent qu’elle fut découpée en morceaux. On en vint même à dire qu’elle avait été tellement bonne que l’homme n’avait pas réussi à s’arrêter seulement à une entaille pubienne.
(Oeuvre graphique : Kiel Bryant)
De l’hyper dans le sexe de nos anges
Published juin 11, 2008 médias , opinions , religion , société 17 CommentsÉtiquettes : adolescence, Argent, artistique, éconocentrisme, drogue, enfant, Féminisme, femme d'affaire, Hypersexualisation, International, Madonna, Magazine, marque déposée, médias, Pouvoir, pub, religion, Sexe, spiritualité, vedette
Comment broder autour de l’hypersexualisation des adolescents et des enfants (bientôt les poupons?) sans tomber dans l’hypervictimisation ou l’hyperculpabilisation? Dans le monde boursoufflé des hyperliens, les réponses sont trop subtiles en vérité…
Je regarde autour de moi et ça ne ressemble pas à ce que j’entends, dans le sens de lire sur les lèvres des gens et de mon écran : c’est facile de monter sur ses grands chevaux même si après une grande respiration on finit par constater que ce n’est pas si pire… Ce qu’on voit dans les clips, dans les magazines, dans les pubs est grandement dilué dans le réel, comme si les deux mondes ne pouvaient se regarder avec franchise. C’est seulement de l’épice même si elle est souvent trop piquante pour plusieurs, dont moi, parfois.
Je me souviens d’une autre époque où une grande vedette d’aujourd’hui m’éveillait de sa jeunesse et réveillait autrement mes soeurs et les filles autour de moi. Madonna, je me souviens, n’avait que le dodu de son corps à offrir au départ, s’enveloppant d’un style désinvolte comme l’époque, en proie au clinquant d’un côté et à la déprime de l’autre, après ces années soixante-dix de sexe, de drogue, de spiritualité et de rock-prog-funk-disco… C’est à l’approche des années quatre-vingt-dix qu’elle a gagné la stature, gravit le piédestal qui a tant inspiré, celui de l’artistique femme d’affaire forte, et fortement sexuée.
Il y a bien là un déclic qui a opéré, mais je ne pourrais pas mettre tous mes oeufs dans le panier de la Madonne. Non, car la recette qui consiste à mélanger le sexe, le pouvoir, l’argent, la religion, en dosant différemment selon l’humeur, est du domaine archétypal, il ne faut pas s’en cacher! Toujours jouer en émoustillant les uns et en ne confrontant pas trop les autres est un jeu qui est de moins en moins dangereux quand on regarde derrière, puisqu’à la base les années qui passent servent de tremplin à la nouveauté de plus en plus nouvelle, à des questionnements qui ne nous effleuraient guère, même l’année dernière. Le futur a souvent peur de la redondance.
Nos artistes de plus en plus internationaux visent large à l’image de la globalité, imprégnée à la société par la répétition des mantras éconocentristes. Ils sont des marques déposées tout comme les autres, et on peut à peine leur en vouloir, car ils ne sont que des miroirs formatant, formatés, fictifs, la preuve de nos soubresauts d’élévation vers une certaine perfection psycho-corporelle, toute vide qu’elle soit.
Pour ne parler que d’elles, points de mire, nos jeunes filles ne sont pas dans notre monde, et je me demande pour qui c’est le plus un jeu. La mère qui joue à la poupée avec sa fille, dans le pire sens de l’expression, a le poids des années comme longueur d’avance. Et le père? Qu’il acquiesce ou qu’il laisse faire, il reste en phase avec son rôle de con-voyeur… Mais la réflexion n’a plus bon goût, comme une gomme collée sous la table.
(Peinture : rodparker)
MAXime le MINus
Published mai 27, 2008 opinions , politique , société 21 CommentsÉtiquettes : ADQ, ambition, Argent, élection, Calife, Conservateurs, Conservatisme, contact, Femmes, Flipper, Journaliste, Julie Couillard, Le Dauphin, Libertarianisme, Libertarien, Mario Dumont, Maxime Bernier, Opportunisme, Parti, Politicien, Pouvoir, réputation, réseau, riches et célèbres, Stephen Harper
Vous connaissez sûrement dans votre entourage un homme, un gars, complètement en mode chasse aux femmes, obnubilé par la construction d’une personnalité attractive, voire par l’argent, le pouvoir, etc.? Eh! bien, par une source tout à fait sûre, via une discussion voilà environ une semaine, j’ai su par une amie, venant du même coin que Maxime Bernier, la Beauce, que c’est le genre de réputation qu’il a là-bas, enfin, pour une bonne partie de la population. Même que son apparition dans la sphère publique, en politique canadienne, leur semblait tout à fait absurde, même plus, invraisemblable, ce qui par contre ne l’a pas empêché de gagner ses élections en 2006…
Avec le recul, il semble bien que ce monsieur, libertarien par-dessus le marché! aurait dû passer plus de temps à peaufiner son jugement et aiguiser son flair politique, au lieu d’ambitionner… Comme l’écrit bien mon ami Lutopium :
lorsque quelqu’un décide de se présenter en politique pour élargir son réseau de contacts ou accéder à la vie des riches et des célèbres, il est presque certain que les vraies ambitions seront dévoilées un jour ou l’autre. Les véritables raisons qui vous ont amenées à vous lancer en politique risquent d’être dévoilées au grand jour car les journalistes veillent au grain.
Espérons que cela donnera une grande leçon aux futurs politiciens. Maxime Bernier s’est improvisé politicien et a presque réussi à se rendre au sommet, lui que l’on voyait à la barre du Parti Conservateur, que l’on surnommait « Flipper — Le Dauphin », alors qu’il semble seulement mûr pour à peine un poste de gérant de Caisse Populaire… Et le pire, c’est que je soupçonne que sa popularité est due au fait qu’il a une gueule d’acteur! Prends des notes mon Maxime…
Justement, il est trop facile ici de faire un lien avec l’ADQ et ses gérants de dépanneur… et je le fais!
Comme Mario Dumont, Stephen Harper semble avoir de la difficulté à s’attirer auprès de lui des gens de très grande qualité, serait-ce parce qu’il a peur de se retrouver avec des individus qui voudraient devenir calife à la place du calife?
(Photo : telefilm.canada)
Les débats ou les défis?
Published mai 6, 2008 environnement , Histoire , opinions , philosophie , politique , santé , société 21 CommentsÉtiquettes : Anarchisme, Éducation, éconocentrisme, étatisme, Blogueurs, civilisation, Collectif, collectivité, Droits, Entreprises, familial, Histoire, individu, Individualisme, lobby, Luxe, Planète, Pollution, Pouvoir, Privatisation, Privé, produits dangereux, Profit, projet, Projet de loi, propreté, religieuse, Responsabilité, santé, Social, Socialisme
La collectivité est la somme des individus et je crois qu’il faut armer ces individus pour qu’ils respectent le sens de la collectivité.
Voilà en gros ma philosophie quant au débat qui divise les étatistes et les anarchistes. Je crois que les anarchistes sont loin du compte et que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit.
Si je dis que les anarchistes sont loin du compte, c’est que je crois qu’ils occultent l’Histoire, autant du côté socialiste qu’éconocentriste. La civilisation, étatique et religieuse, est fortement gravée en nous. Il faut savoir composer avec cela pour espérer une évolution dans quelque sens que ce soit. Même, au-delà de l’Histoire, je trouve que les anarchistes occultent le contexte actuel : individus ou camarades, les êtres humains sont premièrement organiques.
Si je dis que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit, c’est que je crois que la gestion de la société encourage le laisser-aller individuel. Comment bien se prendre en main au niveau personnel, social, familial quand le travail et le repos compte pour la majorité du temps imparti au jour le jour? L’État peu bien mal s’occuper d’une bonne partie de l’éducation des enfants, de laisser tomber la santé corporelle et psychologique, en comptant la quasi-absence de plan de prévention, aux mains du Saint-Profit! Qui a du temps, de l’énergie, donc le luxe de se dresser contre ça? Moi je l’ai, et plusieurs autres, mais qui a l’intérêt et surtout le temps de nous lire? Pour l’humanoïde du commun, plus conceptuellement robotique qu’humain, toutes ces réflexions sont superflues.
Alors, la problématique ne change pas, il ne reste que du bla-bla, du gonflement de concept d’un côté, du statu quo de l’autre. Le concept de la violence étatique me fait penser à un bel épouvantail et l’État, de son côté, est bedonnant, a un grand besoin de l’exercice du défi.
Justement, le blogueur Alexis Saint-Gelais propose un défi aux blogueurs, et j’ai bien le goût d’y participer minimalement ici, dans ce billet, et de l’élaborer un peu plus en commentaires, si bien sûr vous me suivez. Il demande de réfléchir à un projet rassembleur et le mien ira bien sûr dans le sens de se servir du pouvoir étatique, tant qu’à l’avoir sur le dos depuis si longtemps, pour légiférer au niveau du droit de vivre dans un environnement propre. Donc, pour moi cela voudrait dire que l’État deviendrait réellement le lobby, le défenseur du droit de vivre en santé. Il ne devrait plus être possible pour une entreprise de faire des profits en contaminant la faune, la flore, le sol, l’eau et les êtres vivants.
Devant tout doute raisonnable pour la santé à long terme, il devrait y avoir des pressions énormes pour corriger la situation. Plus de longues recherches avant de prendre une décision pour éliminer des produits potentiellement dangereux, la précaution devrait toujours primer.
Je crois que ce serait un beau projet de société, d’autant plus que cela permettrait logiquement à long terme de faire baisser les coûts reliés aux soins de santé. Mais est-ce qu’un gouvernement pourrait mettre ses culottes à ce point? Et, pour les allergiques à l’État, est-ce que la population pourrait mettre aujourd’hui, ou plutôt après-demain (à la suite d’une grande révolution anarchiste!), son poing sur la table au point de faire bouger les choses?
(Photo : Cyril Cavalié)
Sur les petites joutes politiques…
Published mars 5, 2008 culture , humour , musique , opinions , philosophie , politique 20 CommentsÉtiquettes : Blogueurs, Cadman, corruption, Hockey, humour, internaute, jeux, Laflaque, Lecture, musique, Opportunisme, Partisanerie, Politicien, Pouvoir, Serge Chapleau, Tout Le Monde En Blogue, Troll
À me suivre depuis quelque temps avec mes histoires de trolls, de musique, de jeux, d’humour, certains me diront que pour un blogue politique, je n’en parle pas beaucoup ici. (En passant, je me suis repositionné dans la section « Opinion » sur TLMEB; j’ai bien eu quelques visites de plus dans la section « Politique », mais pas des masses — ça l’air que TLMEB doit bien plus servir aux blogueurs qu’aux internautes à la recherche de lecture… —, et je redonne donc une position à celui qui en a besoin pour nourrir son ego.) Mais c’est parce que je prends bien sûr la thématique politique dans son sens le plus large, qui la fait enlacer la philosophie, la sociologie, la culture, etc. Comme certains pensent que « tout est politique ».
Parce qu’au niveau de la politique sur le terrain, partisane, que je pourrais qualifier de potinière, je n’y trouve majoritairement pas grand intérêt pour ma gouverne, dans le sens de me pencher par l’écriture sur toutes ses cocasseries : Chapleau et son Laflaque le fait très bien, certains de mes amis blogueurs aussi et je l’apprécie. Et souvent, comme le scandale Mulroney-Schreiber, ça se résume trop vite pour moi au dénominateur commun qui dit que le pouvoir corrompt… comme un disque en vinyle qui saute.
En ce moment, c’est l’histoire autour de L’affaire Cadman qui alimente la nouvelle, soit! On dit ouvertement ce que cela implique, on explique la soi-disant influence que cela aura sur les électeurs, on prédit, on analyse, mais la question principale que je me pose est celle-ci : est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée?
Mais la question à mille piastres : comment bannir l’opportunisme?
(Photo : kk+)
Dépêchez-vous!
Published octobre 23, 2007 politique 4 CommentsÉtiquettes : Démocratie, Mode de scrutin, Nouveau, Partisanerie, Pouvoir
Si vous ne l’avez pas encore fait, vous devriez vraiment aller signer la Pétition pour un nouveau mode de scrutin!
« Parce qu’il produit souvent des écarts importants entre le vote de la population et la composition de l’Assemblée nationale » (comme en fait foi les distorsions entre le pourcentage des votes et la constitution d’un gouvernement : « Lors des élections de 1998 par exemple, le Parti libéral a obtenu 43,5% des votes et le Parti québécois 42,9%. Pourtant, c’est le Parti québécois qui a été porté au pouvoir parce qu’il a fait élire plus de députés »)
« Parce qu’il permet à un parti de gouverner sans avoir obtenu la majorité des votes » : aux dernières élections, le « PLQ a pris le pouvoir… même minoritaire avec seulement 33% des voix. C’est donc dire que 67% de l’électorat n’a pas choisi ce parti. »
« Parce qu’il ne respecte pas le principe démocratique de l’égalité des votes »
Et parce que « Notre mode de scrutin est en voie de disparition partout à travers le monde »!
Sale est l’amende à avaler… à Laval!
Published mai 17, 2009 divers , opinions , société 29 CommentsÉtiquettes : 100$, 320$, absurdité, amende, attitude, avertissement, avis, Branchez-vous!, Caisse de dépôt, commentaires, Consommation, Contravention, délit, Drôle, escalier, fait divers, Femme, Histoire, IIIe Reich, imtl.com, ironie, Journée Internationale contre l'homophobie, L'événement sur le web, Laval, Loi, Métro, Montréalais d'origine, nazification, obligation, obstruction, ordre, Patrick Lagacé, pertes, Police, policiers, poursuites, Pouvoir, produit, rampe, règlement, règlements, rôle, roulant, STM, sujet, tarif, zélé
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Le policier qui a arrêté la femme de 38 ans parce qu’elle ne tenait pas la rampe de l’escalier roulant n’était visiblement pas dans le même monde qu’elle, que nous. En fait, il l’a arrêté parce qu’il s’est senti lésé dans son rôle de pouvoir, puisqu’elle lui démontrait par son attitude le trop-plein d’absurdité de la situation.
J’ai donc fait le tour de quelques avis à ce sujet, et je termine ici avec ma conclusion :
Màj :
Ça même l’air que cette histoire a tourné sur Boing Boing (un site anglo) en chicane opposant francophones et anti-francophones… pfff!
Màj (bis) :
Gradlon décortique bien la chose :
Enchaînement d’erreurs