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De l’indignation en vrac

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progression

Voilà, en vrac, quelques sujets à pointer, à pétage de coche, à graver au fer rouge pour faire monter la sauce. Choisissez la sauce à quoi, de quoi.

L’allumeur, c’est Le Crachoir :

Deux juges américains ont admis avoir touché plus de 2,6 millions de dollars de la part de prisons privées en envoyant pendant des années de jeunes mineurs en détention ou en camp disciplinaire pour des délits sans rapport avec leur peine.

Les plaintes en nom collectif s’accumulent contre ces deux juges de Pennsylvanie qui ont reconnu devant la justice la semaine dernière, avoir «conclu un accord pour garantir la fourniture de jeunes délinquants» auprès d’une société privée d’exploitation de prisons, PA Child Care.

(Source : Le Devoir)

Tabarnac.

Autre matériel à gros mots, Lawrence Griffin soulève que le gouvernement de Jean Charest « vient de nommer Mme Hélène Desmarais épouse de Paul Desmarais Jr. de Power Corporation, sur le conseil d’administration du CHUM et qui est également membre du think-tank de l’Institut économique de Montréal, qui préconise depuis déjà plusieurs années une plus grande ouverture du privé dans la santé. »

Ça glisse, ça glisse : pour quand un référendum sur la place du privé en santé?

Le troisième sujet est seulement factuel, mais ô combien représentatif.

Une étude menée par deux psychologues de l’université californienne de Berkeley démontre que les « riches sont moins attentifs aux autres que les pauvres ».

Donc que la richesse tend à rendre individualiste tandis que la pauvreté provoquerait le contraire. Un des chercheurs explique que « ces différences remonterait à notre instinct animal ».

L’humanité va-t-elle un jour se sortir de sa condition inconsciemment animale pour sauter dans un progrès global?

C’est désespérant…

La volte-face Jérôme-Forget

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monique-jerome-forget-joker

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

J’ai presque honte d’en parler, tellement c’est de la petite politique… Sauf qu’en même temps, ça touche quelque chose de tellement important.

C’était écrit dans le ciel que Monique Jérôme-Forget bluffait quand elle annonçait avec son grand sourire qu’il n’y aurait pas de déficit dans le présent exercice. Ainsi va la politique partisane quand les résultats d’une élection sont en jeu.

C’est à se demander si cela n’a pas beaucoup participé au cynisme et au résultat si faible du taux de votation qu’on connaît. On a beau vivre sur l’espoir, mais il était irrationnel de croire que le Québec était dans une bulle presque étanche devant les explosions économiques aux alentours. Si oui, c’était une maison de verre pas trempé!

Ce n’est pas dans mes habitudes (ça tombe bien, les habitudes sont à casser le plus possible!), mais je commence à croire, comme les amants du libre marché, que ce n’est pas une bonne idée de s’endetter collectivement pour la simple espérance de voir cela régler les problèmes, au lieu de se serrer la ceinture, comme tout bon citoyen le fait à un moment dans sa vie, suite à un laisser-aller au niveau du crédit.

Les débats ou les défis?

La collectivité est la somme des individus et je crois qu’il faut armer ces individus pour qu’ils respectent le sens de la collectivité.

Voilà en gros ma philosophie quant au débat qui divise les étatistes et les anarchistes. Je crois que les anarchistes sont loin du compte et que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit.

Si je dis que les anarchistes sont loin du compte, c’est que je crois qu’ils occultent l’Histoire, autant du côté socialiste qu’éconocentriste. La civilisation, étatique et religieuse, est fortement gravée en nous. Il faut savoir composer avec cela pour espérer une évolution dans quelque sens que ce soit. Même, au-delà de l’Histoire, je trouve que les anarchistes occultent le contexte actuel : individus ou camarades, les êtres humains sont premièrement organiques.

Si je dis que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit, c’est que je crois que la gestion de la société encourage le laisser-aller individuel. Comment bien se prendre en main au niveau personnel, social, familial quand le travail et le repos compte pour la majorité du temps imparti au jour le jour? L’État peu bien mal s’occuper d’une bonne partie de l’éducation des enfants, de laisser tomber la santé corporelle et psychologique, en comptant la quasi-absence de plan de prévention, aux mains du Saint-Profit! Qui a du temps, de l’énergie, donc le luxe de se dresser contre ça? Moi je l’ai, et plusieurs autres, mais qui a l’intérêt et surtout le temps de nous lire? Pour l’humanoïde du commun, plus conceptuellement robotique qu’humain, toutes ces réflexions sont superflues.

Alors, la problématique ne change pas, il ne reste que du bla-bla, du gonflement de concept d’un côté, du statu quo de l’autre. Le concept de la violence étatique me fait penser à un bel épouvantail et l’État, de son côté, est bedonnant, a un grand besoin de l’exercice du défi.

Justement, le blogueur Alexis Saint-Gelais propose un défi aux blogueurs, et j’ai bien le goût d’y participer minimalement ici, dans ce billet, et de l’élaborer un peu plus en commentaires, si bien sûr vous me suivez. Il demande de réfléchir à un projet rassembleur et le mien ira bien sûr dans le sens de se servir du pouvoir étatique, tant qu’à l’avoir sur le dos depuis si longtemps, pour légiférer au niveau du droit de vivre dans un environnement propre. Donc, pour moi cela voudrait dire que l’État deviendrait réellement le lobby, le défenseur du droit de vivre en santé. Il ne devrait plus être possible pour une entreprise de faire des profits en contaminant la faune, la flore, le sol, l’eau et les êtres vivants.

Devant tout doute raisonnable pour la santé à long terme, il devrait y avoir des pressions énormes pour corriger la situation. Plus de longues recherches avant de prendre une décision pour éliminer des produits potentiellement dangereux, la précaution devrait toujours primer.

Je crois que ce serait un beau projet de société, d’autant plus que cela permettrait logiquement à long terme de faire baisser les coûts reliés aux soins de santé. Mais est-ce qu’un gouvernement pourrait mettre ses culottes à ce point? Et, pour les allergiques à l’État, est-ce que la population pourrait mettre aujourd’hui, ou plutôt après-demain (à la suite d’une grande révolution anarchiste!), son poing sur la table au point de faire bouger les choses?

(Photo : Cyril Cavalié)

En bons points… ô baise!

Voilà quelques jours, Noisette Sociale a créé tout un émoi avec un billet où elle discutait de l’obésité. J’y ai mis mon grain de sel en pointant le problème global du train de vie occidental où la dépense d’énergie n’est pas proportionnelle à la quantité de nourriture ingérée. Cela et le gaspillage en temps, en argent et en énergie.

J’ai ajouté : « Mais c’est certain que ce discours est très culpabilisant et je suis le premier à me sentir coupable, avec mes quinze livres de trop… Et je sais tout à fait que c’est mon rythme de vie qui en est la cause et qu’il faudrait donc que je coupe dans mes portions pour être en phase avec ce que mon corps à besoin. Pas besoin de dire que c’est très difficile de changer ses habitudes à ce point. »

J’y reviens, car j’ai le goût d’ajouter que la culpabilité et l’orgueil sont de bons moteurs de changement. La dernière fois que je suis allé voir mon ami L’équilibriste, il m’a un peu taquiné par rapport à mon poids : j’avais le goût de me défendre avec le fait que j’ai arrêté de fumer et que lui non, mais je me la suis fermé (ou plutôt j’ai dû rétorquer quelque chose de comique), parce que je sais que ce genre de pique me remet la réalité en pleine face, que ça va me travailler, que si je ne fais pas attention aujourd’hui, demain je vais trouver ça dur…

Tiens, ça me fait penser à la cigarette, justement. C’est pour moi assez connexe comme problématique. J’ai accueilli la nouvelle de l’interdiction de fumer dans les bars comme une bénédiction. Et toute la pression sociale qui pesait sur les fumeurs me plaisait aussi, car je savais que c’était pour moi des mesures incitatives de plus pour m’aider à réussir d’arrêter cette foutue habitude qui me pourrissait la vie. Dans ce temps-là, et encore aujourd’hui, je ne comprenais pas ceux qui se complaisaient avec acharnement et fierté dans cette culture du tabagisme, montée de toutes pièces par les magnats de l’industrie de la boucane légale, et qui regrettent le bon vieux temps où ça sentait la mort partout, puisque plus de la moitié des gens fumaient. Comment se sortir de quelque chose quand nous en sommes subjugués?

Ce qui est beaucoup ressortit dans les nombreux commentaires à la suite du billet de Noisette, c’est qu’il faut se sentir bien dans sa peau. Je suis bien d’accord, mais comme incitatif au changement ce n’est pas fort fort, il faut se l’avouer. J’aimerais alors analyser ici l’idée de se sentir bien dans sa peau plus amplement. Si « manger » ses émotions est la cause d’un surplus de poids, est-ce qu’on peu dire que la quête d’être « bien dans sa peau » devrait plutôt passer par un travail sur le pourquoi du lien entre l’émotion et la nourriture que par l’acceptation de soi dans un état de statu quo corporel? Si la cause du surpoids est de mauvaises habitudes et de trop grosses portions, pourquoi travailler à « se sentir bien dans sa peau » alors qu’il serait plus profitable de changer ses habitudes (j’allais écrire « plus facile », mais c’est faux, il n’y a rien de plus facile que le laisser-aller…)? Et « être bien dans sa peau », ne serait-ce pas seulement une expression fautive qui représente l’utopie d’être bien dans sa tête alors que l’extérieur nous rappelle notre différence et que notre corps ne se porte pas tout à fait bien?

J’aurai des réponses pragmatiques à ces questionnements : en somme, une recherche d’équilibre entre le repli sur soi et l’acceptation du regard des autres. Cela revient à l’harmonie, ou plutôt le va-et-vient, entre l’individu et la collectivité. Je ne crois pas que le mouvement social de culpabilisation ne soit tout à fait bon ni tout à fait mauvais. Il faut simplement savoir s’en servir à bon escient.

Je n’aime pas trop me donner en exemple, mais, même sachant que j’ai depuis toujours un physique avec tendance à l’embonpoint, il a toujours fallu que je reçoive une gifle à l’orgueil pour que je me reprenne en main!

Alors, le but de ce billet n’est pas de faire se sentir mal qui que ce soit, mais bien de mettre carte sur table, sans aucune méchanceté. À la suite de ça, vous pourrez clamer tout haut votre liberté de ne pas prendre en compte mon avis sur cette question qui semble devenir de plus en plus tabou, cela vous regarde. Et cela me sert encore plus amplement que vous ne pouvez le penser…

(Photo : caryndrexl)

Réponse à Félix

Félix, un de mes lecteurs et participant actif au blogue Opinion du site Branchez-vous, me demandait de l’aider, sur mon texte par rapport à la sortie de Pierre Légaré, mais je vais déplacer cette discussion ici parce qu’elle déborde du sujet. Voilà sa demande :

[…] j’aimerais que tu regarde attentivement le sondage provinciales sur les accomodements raisonnables […] Ce sondage me pue au nez, il est tous sauf objectif et as été construit de façon à ce qu’il tombe favorable aux accomodement raisonnable. J’ai envoyé une lettre ouverte au Devoir, à la Presse et au Journal de Montréal, mais je doute que le message va passer de cette façon. J’aimerais donc […] que tu transmet l’information et m’aide à faire pression sur le gouvernement pour qu’il corrige le tir. […] Ton aide serait plus que bienvenue. […]

Il ajoute aussi, un peu plus loin :

[…] Je vais poursuivre en te donnant la définition de accomodement: « Accord obtenu par des concessions des parties en présence. » Maintenant, à la première question: « Permettre, pour des raisons religieuses, à un enfant de manger autre chose que le menu habituel de sa garderie ou de la cafétéria de son école. »Jamais il n’a été question d,interdire l’enfant d’apporter son lunch, la question devrait-être: Doit-on modifi. les menu des cafétéria pour qu’il soit conforme à leur religion. La huitième et neuvième question (dont celle de la femme enceinte) n’ont absolument rien à voir avec les accommodements raisonnables et ne sont présente que pour favoriser le sondage. […]

Et ma réponse :

Félix,je me penche sur ton questionnement et je remarque que ta reformulation, de « Permettre, pour des raisons religieuses, à un enfant de manger autre chose que le menu habituel de sa garderie ou de la cafétéria de son école. » à « Doit-on modifi. les menu des cafétéria pour qu’il soit conforme à leur religion. », tend à amener la problématique du côté « déraisonnable ». C’est clair qu’un questionnaire de la sorte, axé sur des cas extrémistes, obtiendrait des résultats majoritairement négatifs. Mais je crois que cet exercice se veut de dresser la ligne entre le « raisonnable » et le « déraisonnable » : il est donc normal de sonder les gens sur des questions qui se situent le plus possible quelque part entre les deux.

Concernant les questions que tu trouves impertinentes (comme celle concernant les accommodements aux femmes enceintes), moi je trouve qu’elles sont très bien, car elles ont le mérite de nous faire réfléchir sur notre racisme. Si pour une question tu es d’accord pour accommoder une femme enceinte et que sur une autre question semblable tu n’es pas d’accord « seulement » parce qu’elle concerne un problème avec les communautés culturelles, il faut te poser des questions sur ce qui colore ton jugement…

Par exemple, je suis d’accord pour qu’une entreprise (par l’apport de lois du travail) accommode une femme enceinte monétairement parce que cela concerne le bien commun, encourage la famille et le travail des femmes. Par contre, je suis en désaccord avec le fait de payer des congés de plus aux gens pratiquants : la vie physique est possible sans adhérer à une religion, alors c’est du superflu pour la société, nous ne devrions pas payer collectivement pour quoi que ce soit qui concerne la religion d’un et de l’autre.

La vie religieuse est personnelle à la base et la foi est invérifiable de l’extérieur, donc il est impossible de démasquer quelqu’un qui tricherait pour obtenir des avantages. Mais si les pratiques religieuses n’entrent pas en conflit avec le bon fonctionnement de la société et du travail, je n’ai rien contre. Il peut bien y avoir des salles de prière dans les entreprises si les règles sont claires et que la pratique religieuse de quelques employés ne devient pas un bonus rémunéré par rapport aux autres employés.

Alors oui, je trouve le questionnaire très bien pour sonder où se situent les gens en général. Désolé de te décevoir, mais j’espère que tu comprends que le but de toute cette histoire n’est pas de nous monter les uns contre les autres, mais de trouver un terrain d’entente.

Ajout (15h30) :

Je viens d’aller lire un texte de Moko, en fait il répond aux questions du sondage sur les AR et élabore ses réponses, ce qui n’est pas possible sur le site. En somme, un très bel exercice qui nous confronte à nos propres réponses. À lire.

Début

Il y a toujours un début. Un début tellement plein de souvenirs condensés, d’archives noircies qui n’apparaissent pas parce qu’elles sont dans l’avant tout. Elles ne font que colorer l’idée de départ. Elles pourraient faire exploser l’entre les lignes mais le cerveau s’harmonise toujours à la blancheur métaphorique de la « page blanche ». Alors derrière le fourmillement de ce qui apparaît se cache toujours beaucoup plus, exponentiellement beaucoup plus. Serait-ce ce qu’on appelle communément l’inconscient collectif?


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