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Hier soir, je suis allé voir le spectacle d’André Sauvé avec, je vous avoue, un préjugé défavorable, bien qu’à la base j’aime beaucoup cet humoriste. C’est que j’ai pas mal vu de ses sketches sur le web, à la télé et ses « chroniques » à 3600 secondes d’extase, et j’avais peur de connaître pratiquement tout le matériel. Encore plus parce que j’ai lu la critique de l’ami Le Détracteur Constructif, et qu’il allait dans ce sens.
Aussi, j’avais peur de ressentir que sa recette, qui mêle une exploration de la folie humaine — il semble que ce soit beaucoup la sienne en particulier — à la promotion de la liberté, commencerait à sentir suranné, l’impression de nouveauté étant pour ma part très loin.
Mais non, j’ai adoré, et le matériel inédit était majoritaire, puisque même les sketches que je connaissais semblaient avoir été grandement remaniés. Même son classique « Ah! comme la neige a neigé », qu’il nous a servi en finale, en une version assez courte, m’a beaucoup surpris tant il recelait de nouvelles variantes, comme celle à la manière d’Hitler. Il n’y a que le sketch sur la confusion qui m’a semblé tellement familier qu’il n’a pu me tirer plus de rires que je lui en avais déjà consacrés : c’est bien normal, je l’ai tellement écouté souvent sur le web.
Pour ma part, et ça semblait assez unanime dans la salle, je décerne la palme à son sketch où il se retrouve dans un marché d’alimentation. Ça se termine en un tel crescendo qu’il aurait dû terminer son spectacle avec celui-là, et non le poème de Nelligan, moins spectaculaire malgré qu’il soit quand même très efficace.
S’il fallait que je choisisse un terme pour condenser ce que je pense de son humour, mon choix irait sur celui-là : intelligence. Même s’il a une personnalité très forte, il y a un peu en lui du philosophant Pierre Légaré, et de la finesse d’un Jean-François Mercier — oui oui, finesse! même si ce n’est pas ce qui ressort en premier quand on pense à lui… Quand, rarement, le rire franc n’est pas au rendez-vous, nous sommes éblouis par l’esprit dont il fait montre. Nous, étant bien sûr ceux qui sont capables d’embarquer dans sa folie.
La dernière fois que je me suis déplacé en salle pour aller voir un spectacle d’humour remonte au premier spectacle solo de Patrick Huard en 1994… Je risque de me déplacer beaucoup plus vite si André Sauvé en pond un deuxième.
(Crédit Photo : Voir)
Mauvais Oeil
Published juillet 7, 2009 blogosphère , Critiques , humour 10 CommentsÉtiquettes : agent immobilier, agressant, ancien français, animal, canular, chiot, collaboratif, collaboration, Comment se débarrasser d'un animal de compagnie, corporatif, discutable, fiction, Google, goupil, Hier j'tais chaud, humoristique, humour, humour noir, image, Impression, Jean Simard, légende, Lucien Goupil, Mauvais Oeil, médiéval, mignonne, nom commun, Nouveau, oeuvre, Oops, parfum, Pascal-Pierre Fradette, Pataklow!, Patrick Lagacé, personnage, Petite fille, photo, populaire, poussière, projet, propos, Pseudonyme, pub, Publicité, réalité, Renard, Renart, retombée, sarcasme, sérieux, site, sujet, surréaliste, tordante, we're dead!, Web
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Vous devez trouver que cela détonne beaucoup de mon propos d’avant à ce sujet, et vous avez bien raison. Autant je pouvais trouver discutable et même très agressant le blogue Pataklow!, autant là je trouve qu’on entre avec Mauvais Oeil dans une certaine justesse : c’est de l’humour noir bien ficelé, et qui surtout ne donne pas l’impression de vouloir se situer outre mesure au-dessus de la ligne entre la fiction et la réalité. Patrick Lagacé avait beau écrire, « évidemment qu’on a affaire à un type qui s’amuse à appâter les gens dénués d’humour et handicapés du sarcasme », j’ai encore l’impression qu’il fallait être au parfum pour le savoir… Entre avoir l’impression de se trouver devant un canular et de se trouver devant une oeuvre (humoristique), il y a autant de différence que de recevoir une bine ou un coup de deux par quatre!
Alors, voilà, un autre de plus pour accompagner les Hier j’tais chaud et Oops, we’re dead! de ce monde.
(Petite note comme ça en passant à propos du nom de famille de Lucien Goupil. En ancien français, le goupil était le nom commun donné à l’animal que l’on nomme aujourd’hui le renard. Je crois que ce changement dénominatif provient du populaire personnage médiéval Renart — d’où provient mon pseudonyme. Pour ce qui est du changement du « t » au « d », ma théorie est que le « d » est plus pratique en français pour créer de nouveaux mots comme « renarde » et « renardeau ».)
Màj :
J’ai oublié d’indiquer que ce message apparaît lorsqu’on laisse un commentaire :
Ha ha ha!