
Avertissement :
Le texte qui suit est une réponse à un billet à mon attention de la part du blogueur Antipollution qui concerne majoritairement sa décision récente d’empêcher son lectorat de laisser des commentaires, décision qu’il a revue positivement depuis peu de temps. Je l’ajoute ici pour plusieurs raisons. Premièrement, étant donné que ce blogueur s’amuse parfois à ne plus afficher les commentaires sur son blogue, je m’assure de l’avoir ici, puisque je crois qu’au-delà de son destinataire, il contient des propos qui pourraient intéresser la communauté, sur le sujet de la nature des blogues. Aussi, puisque je sais que les « règlements de compte » en intéressent plusieurs, dont moi, et que le dialogue qu’implique la blogosphère est public, j’ai décidé d’en faire un billet. Si ça ne vous intéresse pas — et je ne souhaite pas vraiment le savoir… —, veuillez noter que ce billet se poursuivra à la suite de la longue citation qui suit :
Mon cher Antipollution,
le gros du problème, pour moi qui ai tenu un blogue sur Blogger assez longtemps, c’est que je ne vois en aucune façon pourquoi j’aurais dû fermer mes commentaires, techniquement. Alors, je ne peux que présumer sur une raison ou une autre dans votre cas, mais une raison seulement personnelle, et je me perds bien sûr en conjectures dans le flou, vu la clarté de vos propos à ce sujet.
Je vais vous raconter comment j’ai vu tout ça. En parlant de présomption, vous en avez commis une bonne grande, et c’est là le point de départ du litige, quand vous avez écrit sur mon compte un commentaire pas très sympathique, rapporté le 25 juillet par Anarcho-pragmatiste : « M. St-Gelais, monsieur le Renart est trop occupé avec ses lecteurs depuis que son blogue se transforme tranquillement en UHEC. »
Et si j’ai besoin de le spécifier — il faut bien ça a l’air! —, j’ai une vie en dehors de la blogosphère : j’ai vécu un des moments les plus stressants de ma vie avant de partir en vacances à cause des démarches pour l’achat de ma première maison, et je les ai pris bien sûr ces vacances, j’en avais grandement besoin! Alors non, je n’étais pas trop occupé avec mes lecteurs, mais trop avec ma vie privée, ce qui fait une grande différence! Et je sais très bien combien vous aimiez UHEC, alors ce n’est pas de la présomption de ma part de penser que c’était loin d’être un compliment…
Comment ne pas y voir aussi de la frustration de votre côté alors que vous m’écrivez, encore aujourd’hui que vous me suivez à la trace et que je ne vous ai pas visité du 7 au 11 août?
Je ne commencerai pas à faire une grosse enquête, mais le fait est qu’au moment où j’ai voulu laisser un commentaire sur votre blogue, le 30 juillet, il a fallu que je vous l’écrive sur mon propre blogue puisque vous les aviez déjà fermés (et vous pouvez remarquer le tutoiement, ce qui est une preuve que je n’étais pas très content…) :
« Message pour Antipollution si tu me lis :
j’aimerais bien que tu aies le courage de m’expliquer le pourquoi de ces médisances et le retrait de mon blogue dans ta blogoliste.
Et je trouve bien drôle ta note de bas de blogue :
“Je déteste les licheux et les porte-paquets (délateurs)”
Il serait peut-être temps d’un peu de clarté mon cher! »
C’est encore de la présomption, mais je me suis senti partiellement visé dans cette note de bas de page (par contre, je ne sais pas trop qui ou quoi je licherais, vous seul avez la réponse!) et bien sûr Anarcho, puisque c’est lui qui m’a averti, le sale délateur!
Je continue et vous cite :
« L’éthique bloguale n’oblige personne à avoir une section réservée aux commentaires. Mais l’éthique veut qu’on n’utilise pas des moyens détournés pour faire passer ses messages. »
Il n’est pas tellement question d’éthique, mais bien de l’essence du blogue : la possibilité d’interaction, ce qui à la base se trouve dans la possibilité de laisser des commentaires. Mon intérêt pour la blogosphère réside dans cette possibilité et l’empêcher me semble contre nature, et je n’invente rien. Le Web 2.0., ça vous dit quelque chose? Un blogue qui ne laisse pas la possibilité aux internautes de laisser des commentaires en général devient un simple site statique. Et de blogueur, on devient webmestre par défaut, même si la plateforme pour publier reste bloguale — et je ne veux surtout pas insulter les webmestres…
Pour ce qui est des moyens détournés, je n’avais donc pas le choix de vous lancer des perches chez moi, et hier chez Noisette, cela va de soi. Si vous n’aviez pas coupé les ponts avec l’extérieur, mes messages auraient été inscrits directement chez vous, et auraient été très moindres, puisque la majorité de ces messages concernaient directement votre décision de couper court à la possibilité de commentaire.
En gros, ça semble être seulement une tempête dans un verre d’eau. Mais le principal, c’est que vous redeveniez un blogueur en bonne et due forme, enfin, pour moi.
Mes amitiés (et ce, sans sarcasme aucun!)
Renart
*
Voilà pour moi une bonne chose de faite, je n’aime pas la rancune que fait grandir en moi la bâillon, même partiel.
Dans le même ordre d’idée, pour ceux qui se souviennent du débat avec « Léo Di Labine », qui s’est passé durant mes vacances, je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Branchez-vous!, où j’ai pondu mon dernier billet en remplacement de Patrick Dion et où je raconte une anecdote très très croustillante.
(Photo : Josh Sommers)
Commentaires récents