Sur le nationalisme

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Je regrette qu’il n’existe pas en français de mot pour désigner l’attachement que l’on peut ressentir pour le lieu où nous vivons notre enfance, entouré de gens qui nous aiment et qu’on aime — et pourvu que notre enfance ait été heureuse.
Mais si vous retirez du nationalisme cet attachement et tout ce qu’il implique, vous en retirez une part importante et peut-être même l’essentiel de ce qui mérite d’être sauvé de ce sentiment.

Normand Baillargeon

24 Réponses to “Sur le nationalisme”


  1. 1 Rémi septembre 18, 2009 à 4:12

    Mais en même temps, je crois qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans l’illusion de la division. Genre nous versus eux

  2. 2 lutopium septembre 18, 2009 à 5:28

    Merci pour le lien, je ne pense pas toujours à visiter le blogue de M. Baillargeon qui, soit dit en passant, est un des plus pertinents sociologues (si je peux me permette de l’étiquetter ainsi) de notre pays.

    Le billet de M. Baillargeon me rejoint entièrement. Le militantisme « à la Falardeau », celui repris depuis quelques années par Patrick Bourgeois et ses disciples, commence à me tomber sur les nerfs. Un des arguments les plus utilisés par ces adeptes est la réappropriation de la liberté. Totalement vide de sens et de pertinence en ce début de 21ème siècle. L’idôlatrie envers les patriotes et le combat contre les anglais n’a plus sa place dans le débat sur la souveraineté du Québec. Le désir d’émancipation nationale des québécois doit, à mon avis, être étroitement relié à la protection de sa langue et de sa culture tout en étant associé à un projet de société, à une définition du « vivre ensemble » qui se démarque des idéaux individualistes et rétrogrades qui se pointent le nez à l’ouest de l’Outaouais. Allez dire à des chinois ou à des iraniens que vous ne vous sentez pas libres…

    S’il est vrai que la grande majorité des québécois sont plus solidaires que lucides, un peu plus à gauche qu’à droite et que l’ouest canadien (y compris l’Ontario) adhère à des idéaux « conservateurs », il faut alors saisir le moment et s’affirmer comme nation – française et progressiste. Ce nationalisme est cependant inclusif et respectueux du droit à l’auto-détermination des premières nations.

    Parfois, j’espère que les conservateurs deviennent majoritaires et que cette réalité sera le coup de pouce dont les québécois ont besoin pour reprendre le goût de vivre différemment et, enfin, se donner un PAYS.

  3. 3 Hérétik septembre 18, 2009 à 8:20

    Ne s’agit-il pas de patriotisme ? Un attachement profond envers l’endroit où nous vivons et ses habitants ?

    Toutefois, je trouve cette notion un peu large. L’attachement à l’échelle d’un pays ou d’une nation est largement abstrait. Nous sommes attachés à quelques individus (famille, amis) qui nous ressemblent, à une ville ou un quartier (où nous vivons, où nous avons grandi), mais à tout un pays ?

    En fait, la nation, la patrie, le peuple, sont tous des concepts mouvants, adaptés d’un individu à l’autre et qui n’ont jamais de formes définitives. On peut s’en réclamer, mais appelé à les définir, ils vont étrangement ressembler aux individus que nous connaissons et aux endroits que nous habitons. La nation québécoise n’a pas la même signification pour un habitant de Gaspé que pour un Montréalais.

    Je suis profondément attaché aux gens que je connais et que je respecte, ainsi qu’à la ville où j’ai grandi. Tout ce qui dépasse cet horizon est une construction politique à laquelle je peine à adhérer.

  4. 4 lutopium septembre 18, 2009 à 8:44

    @Hérétik: il est plus que temps que les québécois de toutes les régions trouvent les moyens pour tisser des liens entre eux. Si les québécois de la vieille capitale ne peuvent sentir les montréalais, à quoi ça sert de parler d’un pays?

  5. 5 Hérétik septembre 18, 2009 à 8:58

    Je n’ai aucune animosité envers la métropole, ni envers la Nunavik ou la Basse-Côte-Nord. Je constate simplement que le nationalisme est une extension politique d’un phénomène d’attachement commun à tous et qui se limite à notre univers immédiat. Il s’agit d’une construction qui repose sur certaines valeurs et caractéristiques communes, mais aussi sur une bonne part de fantasmes.

    Est-ce que je me sens Québécois ?

    Qu’est que cela signifie ? Peut-on en donner une seule signification, commune à tous, sans y introduire des préjugés et des exclusions (puisqu’il faut – évidemment – définir aussi les non-québécois) ? Je me fous pas mal des querelles sémantiques sur le nationalisme. Mon peuple, c’est ma famille, mes amis, ceux que je respecte, peu importe leur couleur ou leur langue maternelle. Ma patrie, c’est la Terre entière.

  6. 6 un gars septembre 18, 2009 à 10:20

    Moi j’appelle ça l’enracinement, l’ancrage.
    Je n’y vois aucun problème. Les déracinés même sur trois générations ont des racines qui se rendent outre atlantique.
    Plus on est ancré mieux c’est.
    On revient toujours à la même chose le québécois est mal ancré pour toutes sortes de raisons. Un inconscient collectif troublé.

  7. 7 un gars septembre 18, 2009 à 10:28

    Hérétik, la patrie c’est la terre, je veux bien mais vous oubliez l’univers et peut-être même les univers.

  8. 8 un gars septembre 18, 2009 à 10:41

    Si tu retires les sentiments, que reste-t-il? La logique, l’intelligence, le discernement ou peut-être même les bons sentiments? Ce Baillargeon parle de quels sentiments?
    C’est se placer au dessus des instincts. Il traine sa vie ou ce Baillargeon, dans une université avec un bon salaire, un bon fond de pension, membre de son Ordre peut-être même. Pressé de publier, pressé d’encadrer des étudiants, etc, etc.
    Sous un vernis intellect, ce genre de propos est très moralisateur et désincarné.

  9. 9 Hérétik septembre 18, 2009 à 11:31

    @ un gars

    L’univers, c’est bien, mais ça manque d’atmosphère.

  10. 10 renartleveille septembre 18, 2009 à 12:16

    Pour ma part, je crois qu’il ne reste que la langue, et ce qui vient avec, pour lier le tout. Même l’Histoire me semble insuffisante, même si elle est importante : ce qui est, je sais, sacrilège avec le Moulin à parole qui vient de se passer.

    Je continue de croire en un nationalisme pratique, en dehors de la passion.

  11. 11 David Gendron septembre 18, 2009 à 12:42

    Entièrement d’accord avec Baillargeon!

    Néanmoins, tous ne ressentent pas ce sentiment et ceux qui ne le ressentent pas ne doivent pas souffrir des excès nationaleux des autres. Mais bon, ça revient un peu à ce que Baillargeon dit, en fait.

  12. 12 David Gendron septembre 18, 2009 à 12:42

    J’aurauis dû dire « attachement » plutôt que « sentiment ».

  13. 13 lutopium septembre 18, 2009 à 13:00

    @Hérétik: je ne te visais pas particulièrement! Mais force est de constater qu’il y a quelque chose d’étrange entre ces deux villes… Je pourrais t’en parler longtemps, moi qui suis né à Québec et qui ai choisi de m’installer dans la région de Montréal au début des années 90.

    Le refus de la brasserie Molson et de l’organisation des Canadiens d’approuver l’entrée des Nordiques dans la LNH, les propos réactionnaires des animateurs de radios-poubelle envers le Plateau Mont-Royal et, plus récemment, les chicanes de clocher autour des festivals et de leur synergie sont quelques exemples qui démontrent que la solidarité du peuple québécois est quelques fois déficiente.

    Reste la langue et la culture. Je suis d’accord avec renart là-dessus.

  14. 14 David Gendron septembre 18, 2009 à 15:28

    Il y a aussi les fusions forcées, les coupures de salaires de Parizeau chez les fonctionnaires et la censure nationaleuse dans le dossier Haine FM.

    Le PCul et le Bloc ont eux aussi stimulé le mépris, ça se joue à deux!

  15. 15 Daniel Charette septembre 18, 2009 à 21:50

    Il y avait un avion volant dans les airs, rempli de gens de toutes les sphères. L’avion est tombé au beau milieu des conifères…après quelques semaines,les survivants étaient toutes,tous frères. Au pays du Québec, nous n’avons pas encore assez souffert pour saisir le sens plénier de cette appartenance à notre langue, à notre terre!

    L’ère du « chacun pour soi » tire à sa fin mes frères.

  16. 16 Vincent Sremed septembre 19, 2009 à 9:09

    Totalement d’accord avec Hérétik.

    Ce que décrit Baillargeon n’a rien du nationalisme, mais s’approche plus du patriotisme s’il désigne le pays (l’amour de sa terre natale). S’il désigne le quartier ou la ville, même patriotisme n’est pas approprié et je ne connais pas de terme précis.

    La vision que décrit Lutopium « une définition du “vivre ensemble” qui se démarque des idéaux individualistes et rétrogrades qui se pointent le nez à l’ouest de l’Outaouais » me laisse perplexe. J’ai habité Toronto, Québec, la Basse-Côte-Nord, Montréal et Paris, et ce n’est pas différent au Québec en termes d’individualisme par rapport à ailleurs en Occident. Je trouve cette affirmation limite xénophobe… Tout dépend des quartiers que l’on habite…

    Cessons donc ces pensées nationalistes que « nous » valons mieux parce que nous sommes nés au Québec…

    De plus, il s’agit d’un énorme jugement de valeur : être individualiste = rétrograde… C’est la caricature d’une philosophie A contre une philosophie B (socialiste, mot qui a été remplacé par « solidaire » pour tenter d’éluder le côté péjoratif…) Quelqu’un d’individualiste peut très bien être solidaire et lucide. Tout se nuance. Rien n’est manichéen comme les propagandistes et les politiciens aiment le faire croire.

    «Si les québécois de la vieille capitale ne peuvent sentir les montréalais, à quoi ça sert de parler d’un pays?»

    Exactement. Il est illusoire de penser que « nous » sommes une grande famille au Québec et que si tous s’entendaient et comprenaient, ils formeraient un pays. C’est une vision qui prétend un peu à la vérité. Et si ceux qui refusent l’indépendance avaient autant « raison » que les indépendantistes ? C’est une opinion A contre une opinion B.

    Mais les propos de Lutopium contre le nationalisme à la Falardeau (pro-patriotes, pro-FLQ, anti-anglais, et galvaudeurs du mot liberté) me font plaisir.

  17. 17 lutopium septembre 19, 2009 à 13:15

    @Vincent: loin de moi la xénohobie! Pas du tout. Ce n’est que la réalité: le défunt parti Réformiste et le nouveau Parti Conservateur sont beaucoup plus populaire en Alberta et en Colombie-Britannique, c’est comme ça. J’ai de la famille dans la vallée de l’Okanagan et j’y vais à tous les deux ans depuis une quinzaine d’années. Cette région est l’équivalent du midwest américain où les gens tiennent mordicus à porter leur arme à feu à la ceinture, où la religion s’entremêle avec le politique, où l’homophobie est omniprésente, l’avortement un pêché mortel et quoi d’autre encore.

    Je ne crois pas que les québécois s’identifient à ce courant de société. Et ça aussi, ça fait partie de notre culture.

  18. 18 Le Canadien errant septembre 19, 2009 à 13:59

    Brassens a écrit une chanson là-dessus. Son titre : « La ballade des gens qui sont nés quelque part ». En voici les deux premiers couplets :

    C’est vrai qu’ils sont plaisants tous ces petits villages
    Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
    Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
    Ils n’ont qu’un seul point faible et c’est être habités
    Et c’est être habités par des gens qui regardent
    Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
    La race des chauvins, des porteurs de cocardes
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

    Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
    Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
    Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
    Vous font voir du pays natal jusqu’à loucher
    Qu’ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
    Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
    Ou même de Montcuq il s’en flattent mazette
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

  19. 19 Le Canadien errant septembre 19, 2009 à 14:05

    Tant qu’à faire, en voici les trois autres couplets :

    Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
    Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
    Quand à l’air qu’ils emploient pour gonfler leurs baudruches
    Leurs bulles de savon c’est du souffle divin
    Et petit à petit les voilà qui se montent
    Le cou jusqu’à penser que le crottin fait par
    Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

    C’est pas un lieu commun celui de leur connaissance
    Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
    Les petits maladroits qui n’eurent pas la présence
    La présence d’esprit de voir le jour chez eux
    Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
    Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
    Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

    Mon dieu qu’il ferait bon sur la terre des hommes
    Si on y rencontrait cette race incongrue
    Cette race importune et qui partout foisonne
    La race des gens du terroir des gens du cru
    Que la vie serait belle en toutes circonstances
    Si vous n’aviez tiré du néant tous ces jobards
    Preuve peut-être bien de votre inexistence
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

  20. 20 renartleveille septembre 19, 2009 à 18:56

    « Je ne crois pas que les québécois s’identifient à ce courant de société. Et ça aussi, ça fait partie de notre culture. »

    Tu marques un bon point Lutopium!

  21. 21 Vincent Sremed septembre 19, 2009 à 22:32

    «Cette région est l’équivalent du midwest américain où les gens tiennent mordicus à porter leur arme à feu à la ceinture, où la religion s’entremêle avec le politique, où l’homophobie est omniprésente, l’avortement un pêché mortel et quoi d’autre encore.»

    Idem sur la Basse-Côte-Nord par exemple et dans bien des régions du Québec (sauf l’arme à la ceinture… il est dans le Pick Up).

  22. 22 renartleveille septembre 20, 2009 à 13:49

    Vincent,

    je ne crois vraiment pas que les gens de nos régions soient comme les gens dont Lutopium dresse le portrait. Pour ce que j’en connais, ils en sont même très loin…

  23. 23 Vincent Sremed septembre 20, 2009 à 14:18

    @Renart :

    Lutopium dresse un portrait trop caricatural.

    Je connais personnellement des gens de Calgary, de Toronto, de Vancouver, de Saskatoon qui sont très progressistes et des gens de la Côte-Nord, de Gaspé, de Chibougameau, de Chicoutimi ou de Québec qui sont des « rednecks ». Et à Montréal, j’ai entendu beaucoup d’intolérance et de racisme envers les anglophones et les immigrants (du racisme à la Falardeau et cie). Ce n’est pas parce que ces gens votent PQ qu’ils sont nécessairement de gauche ou partagent des valeurs « progressistes »… De la même façon, ce n’est pas parce que des gens dans l’Ouest ont voté Harper qu’ils sont tous des « rednecks ». Plusieurs votent Harper surtout parce qu’il vient de l’Ouest. S’il était Libéral, ils voteraient sans doute Libéral…

    Il y a de tout partout. Ce n’est pas vrai que nous sommes mieux au Québec qu’ailleurs au Canada… C’est une vision très montréalaise, je dirais même plus très Plateau… Du pétage de bretelles.

    Souvenez-vous des « accommodements raisonnables »…

  24. 24 Le Canadien errant septembre 23, 2009 à 9:45

    Je continue en chanson. « Mes jeunes années » de Charles Trenet:

    Mes jeunes années
    Courent dans la montagne,
    Courent dans les sentiers
    Pleins d’oiseaux et de fleurs
    Et les Pyrénées
    Chantent au vent d’Espagne,
    Chantent la mélodie
    Qui berça mon coeur,
    Chantent les souvenirs,
    Chantent ma tendre enfance,
    Chantent tous les beaux jours
    A jamais finis
    Et, comme les bergers
    Des montagnes de France,
    Chantent le ciel léger
    De mon beau pays

    Voilà donc le genre de sentiment que l’on voudrait tous éprouver pour son pays. Malheureusement ce n’est pas toujours possible. La preuve « le plat pays » de Jacques Brel:

    Avec un ciel si bas qu’un canal s’est perdu
    Avec un ciel si bas qu’il fait l’humilité
    Avec un ciel si gris qu’un canal s’est pendu
    Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner
    Avec le vent du nord qui vient s’écarteler
    Avec le vent du nord écoutez-le craquer
    Le plat pays qui est le mien

    La plus belle chanson québécoise racontant la beauté du pays à tout de même ce refrain reflétant nos sentiments ambigues :

    « Mon pays, ce n’est pas un pays: c’est l’hiver. »

    Et dès qu’ils en ont les moyens, les Québécois vont passer leurs vacances, leurs retraites, etc. au soleil… D’ailleurs Charlebois chantait:

    Cartier, Cartier
    Ô Jacques Cartier
    Si t’avais navigué
    À l’envers de l’hiver
    Cartier, Cartier
    Si t’avais navigué
    Du côté de l’été
    Aujourd’hui on aurait:

    Toute la rue Sherbrooke bordée de cocotiers
    Avec perchés dessus des tas de perroquets
    Et tout le Mont Royal couvert de bananiers
    Avec des petits singes qui se balanceraient
    Au bord du St-Laurent on pourrait se baigner
    Tout nu en plein hiver et se faire bronzer!

    La chanson de Vignault est plus jolie mais je crois que les Québécois préfèrent celle de Charlebois.


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