Posts Tagged 'réaction'

Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Nelly Arcan floueAu figuré, je me mords les doigts presque au sang depuis mon petit billet d’humeur suite à la mort de Nelly Arcan. Attendre que la poussière retombe pour être certain de ne pas me précipiter stupidement dans le regret. Mais en même temps, comme le souligne bien justement Christian Mistral, n’attend-on pas quelque chose : « si elle a laissé un mot »?

Il y a un voyeurisme fort qui germe avec ce genre d’événement, et j’en ai eu la preuve. Depuis le 25 septembre, donc depuis cinq jours, 10 476 fois des gens ont cliqué sur ce billet-là, la très grande majorité provenant des moteurs de recherche. La première journée, 9381, mon record d’achalandage depuis les deux ans et demi que je blogue. Pas besoin de dire que la mort de Pierre Falardeau n’a pas créé autant de trafic par ici, même si dans les faits, c’était possible. Incomparable… Cependant, ce n’est pas le sujet, ni non plus les fluctuations statistiques de mon humble demeure, d’ailleurs. Mais bon, c’est un portrait comme un autre, dans toute son imprécision.

David Desjardins soulève l’idée qu’elle a gagné ainsi la jeunesse éternelle. Et je rajoute, pour le plaisir de l’écrire : en empêchant les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué, à coups de ce qu’elle a voulu. C’est horrifiant d’y penser : elle vivait finalement pour mieux éblouir dans sa mort qu’elle ne l’avait réussi au jour le jour, accompagnée de la banalité, des moments morts, fades, de ses cheveux défaits, parfois, du crayon qui coule de l’oeil rougit, de l’etcétéra incluant les matins dégoulinant de réel.

Au-delà de l’inéluctabilité de la mort, il y a quelque chose de romantique dans ce suicide. Une utilisatrice de Twitter (@EveCatherine29) espère que Nelly Arcan ne sera pas morte en vain. J’en doute fortement pour cette raison. Il n’y a rien dans cette mort qui ressemble au suicide d’un de mes amis, un gars comme les autres pour ceux qui ne le connaissaient pas. Rien à voir. Juste le nombre de spectateurs est incommensurablement disproportionné, ça ne peut que créer des remous diamétralement différents : elle savait cette équation. Lui, il ne s’est tué que lui-même, tout simplement malgré le drame d’autant plus dramatique — il avait femme et enfant — sans possibilité de participer à l’Histoire par son geste (et de se payer l’éternité, comme me l’écrivait aussi @EveCatherine29). Et me contredire ici reviendrait à la traiter d’idiote, ce qu’elle n’était visiblement pas.

Pour revenir à mon précédent billet, on a tenté de me faire sentir mal parce que mon passé me liait minimalement à cette femme et que j’en ai fait état, aussi minimalement que possible, justement par respect, mais on a essayé de me faire porter le chapeau de l’impudence. J’ai eu beau me faire répéter que je n’avais rien écrit de mal, rien à faire, je bouillonne encore de constater la facilité avec laquelle on peut lire blanc et comprendre noir. Oui la mort de cette femme a résonné différemment en moi, et parce qu’au-delà d’avoir lu Putain j’ai entendu sa voix au téléphone me glacer le sang. Un peu comme voilà presque 20 ans où j’ai perdu par ma stupidité de jeune adulte une amoureuse qui quelques mois plus tard s’est fait tuer dans un accident de voiture après une soirée très arrosée dans un bar et que lors de ses funérailles ça été la dernière fois que j’ai vu live un cadavre dans un cercueil. Qu’on ne tente pas de m’appliquer mon vécu sur le visage comme si c’était un masque d’Halloween, ou encore pire, le visage de quelqu’un qui m’est antipathique!

Alors oui je vais la raconter cette histoire, et ce sera pour ceux, les courageux, qui m’auront suivi jusqu’ici. Je vous l’avoue, c’était dans mon plan d’en arriver à ça à la fin d’un long billet. Un rempart.

Voilà, je m’inscris sur Réseau Contact, et dès le départ je remarque la photo d’une très jolie femme qui me dit vaguement quelque chose, et je lui fais signe, selon les règles du site. Après quelques  jours, n’ayant pas eu de réponse, je lui envoie un message lui disant quelque chose du genre : c’est dommage, il me semble qu’on avait quelques points en commun. Bonne chance pour l’avenir. Elle me répond finalement que je ne devrais pas abandonner si vite… Je ne me souviens plus trop de l’entre-deux, mais on a fini par se donner rendez-vous un soir, en se disant qu’on se contacterait quelques heures avant pour finaliser le tout au sujet de l’endroit et de l’heure.

Il faut que je spécifie que j’ai fini par comprendre que la jolie femme qui se prénommait Isabelle était aussi Nelly, publiquement. Il va sans dire que cela augmenta de beaucoup ma fébrilité, surtout parce qu’elle était romancière et que j’en étais à la première année de travail de mon roman. Et encore plus, parce que je sortais d’une relation avec une femme trop différente de moi et que je cherchais sur ces sites de rencontre une relation d’affinités. Aussi, étant donné que je savais qu’elle était journaliste, je me suis bien sûr dit qu’elle devait peut-être travailler un article sur les sites de rencontre… Mais, qui ne risque rien n’a rien!

Le grand soir arriva et je ne fis qu’attendre qu’elle se manifeste suite à mes quelques messages. Elle m’avait visiblement posé un lapin, et je lui ai envoyé un message expliquant ma déception. Pas d’excuse ni rien, elle m’a banni, je ne pouvais aucunement correspondre avec elle. Mais je ne pouvais pas lâcher le morceau sans avoir au moins une explication. Après avoir tâtonné, j’ai fini par la contacter de nouveau en créant un autre profil. Elle m’a laissé son numéro de téléphone et nous avons discuté quelques minutes.

En gros, elle m’a dit qu’elle correspondait avec beaucoup d’hommes et qu’elle en rencontrait souvent, ce qui expliquait son oubli, si c’était le cas, mais sans confirmation de sa part. Elle m’expliqua aussi qu’elle recherchait un gentleman et que ma réaction lui prouvait que je n’en étais pas un… qu’elle avait besoin d’un homme attentionné, à l’écoute, etc. Je n’ai même pas tenté de lui faire changer d’idée tellement il était clair pour moi que nous n’étions pas dans le même monde. Ma réaction était tout à fait normale dans les circonstances et on ne juge pas les autres à partir de leur réaction à nos propres gaffes! Et en plus, ce n’est surtout pas gratuit un homme attentionné, même ceux qui ont cette tendance ont tendance à l’abandonner parfois… ou même à ne jamais la manifester — dans le cas où la terre est trop pauvre.

Ce que j’ai ressenti à ce moment-là, c’est qu’elle plaçait un mur, une distance entre elle et les autres, d’un genre qui la plaçait au-delà d’elle-même et du résultat recherché. Elle avait échafaudé un trop parfait scénario relationnel, ce qui ne pouvait que la décevoir en passant le test de la réalité. Et si je regarde tout ça d’un oeil actuel, les liens ne cessent de s’ajouter. Pas de compromis avec la vie, on pousse la note jusqu’à casser la corde (vocale) et on se perd dans le mythe des choses.

Alors, si on trouve un « mot », une explication, ça ne viendra qu’ajouter au récit qui déjà se brode, ça me surprendrait même que ça réponde à quoi que ce soit.

C’est la triste réalité : Isabelle Fortier se décompose tandis que son pseudonyme est mûr pour se retrouver dans un premier tatouage, s’il n’y en a pas déjà. Sur un sein, de préférence.

Ajouts :

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

Summum de la copie

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

no copyright

J’ai publié plus tôt un lien sur Twitter vers un petit billet de Raymond Viger. Rapidement, quelques personnes l’ont relayé et je vais le pointer ici aussi, étant donné que je sais que Twitter ne vous a pas tous gagnés.

Le magazine Summum a copié un texte trouvé sur un blogue qui date de deux ans :

http://les7duquebec.wordpress.com/2009/09/12/magazine-summum-du-copier-coller-d-un-blogue-vieux-de-2-ans/

C’est assez incroyable, quand même! C’est en plus un texte de Folliculaire, un blogueur que j’ai rencontré au début de mon aventure dans la blogosphère, un gars très généreux en plus…

Je ne sais pas s’il vient faire son petit tour ici de temps en temps, mais je l’espère!

Une bonne blague sur les cols bleus…

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

FS5Zombie3.jpgAlors que je m’apprêtais tout juste à chercher pour mon sujet du jour, je suis tombé sur cette blague de Stéphane Laporte qui trônait sur la page principale de Cyberpresse : « Un col bleu sur trois fait la grève aujourd’hui à Montréal, les deux autres le regardent. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

CINAR : 5,2 millions pour Claude Robinson

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Claude-Robinson-2.jpgClaude Robinson peut enfin profiter de la vue en haut de la montagne qu’il a longuement gravie. Celui qui depuis 14 ans s’est battu contre CINAR et Ronald Weinberg devient le David qui a terrassé Goliath, pour beaucoup. Plus que ses 5,2 millions de dollars, l’auteur de Robinson Curiosité, devenu à son insu Robinson Sucroë, met l’emphase sur le fait d’avoir obtenu la reconnaissance de sa paternité, de ses droits d’auteur.

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

Retour

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Bon, je suis un peu plus de retour, après une petite escapade trop courte à mon goût, et à celui de Douce, pour aller profiter d’un peu de relaxation chez ses parents. Comme je leur dis toujours, de la manière la plus niaiseuse possible : votre maison est faite en bois de tisane!

Je n’ai approché le portable que pour publier mes deux dernières blagues à propos de Charlie et lire les réactions (qui m’ont fait bien sourire!) et y répondre. Sinon, le plus éreintant que j’ai fait, c’est de me trotter avec Douce au Mont Kekeko au travers d’un sentier qui longeait un magnifique ruisseau parsemé de cascades. Dire que j’ai déjà ri de la randonnée pédestre… Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée!

Voilà, je me suis dégourdi les doigts et le cerveau!

(Photo : Sylvie Pepin)

Des tests d’urine pour recevoir son chèque de B.S.?

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

J’ai reçu ce « témoignage » par courriel la semaine dernière :

LETTRE D’UN TRAVAILLEUR

Cette lettre a été écrite par un travailleur de la construction à Fort MacMurray.

Très bon sujet.

Je travaille, je suis payé.

Je paie mes impôts et le gouvernement distribue mes impôts comme il se doit.

Afin de gagner mon chèque de paie, je travaille sur une plateforme flottante pour le projet de Fort MacMurray Construction.

Je suis tenu de passer un test d’urine, sans avertissement soit au hasard, avec lequel je n’ai aucun problème.

La chose avec laquelle j’ai un problème est la distribution de mes impôts aux gens qui n’ont pas à passer de test d’urine.

Ces gens ne devraient-ils pas avoir à passer un test d’urine pour avoir leur chèque de bien-être parce que moi je dois en passer un pour le gagner pour eux.

Veuillez comprendre que je n’ai aucun problème à aider les gens qui sont dans le besoin à se prendre en main.

Par contre, j’ai un problème à aider quelqu’un assis sur son cul – buvant de la bière et fumant de la dope.

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

S’il vous plaît, faites circuler ce courriel si vous êtes d’accord ou supprimez-le si vous n’êtes pas d’accord.

J’espère que vous le ferez circuler, parce que les choses doivent changer dans ce pays et ça presse !!!!

Un travailleur tanné de travailler pour faire vivre les autres qui ne font rien !!!

Ça me fait beaucoup penser à une petite réflexion que j’ai élaborée dans un court billet, nommé : « Être à la remorque de sa vie ». Qui va comme suit :

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

Ce travailleur croit avoir trouvé par son exemple du test d’urine un argument solide, mais il ne fait qu’éclabousser son propre mal-être. S’il était heureux dans son travail et dans sa vie, il ne sentirait pas le besoin de jalouser le peu de bonheur que sont capables de se payer les « B.S. » avec sa mince contribution à l’impôt, parce qu’en fait le pourcentage de son impôt qui sert à ça, c’est tellement pas grand chose! (Pour s’étourdir, il devrait plutôt calculer le pourcentage qui va à l’armée et considérer combien sont d’accord avec ça!) Et en plus, si ça se trouve, c’est seulement une mince minorité des « B.S. » qui boivent et se droguent. Et même si c’était la majorité! Si j’en suis réduit un jour à attendre un chèque du gouvernement pour survivre, je n’ai même pas de doute que l’alcool et la drogue seront un baume sur ma peine… Toute autre réaction serait héroïque, et les héros ne vivent pas de l’aide sociale!

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

C’est drôle, mais moi je m’imagine plus le nombre de personnes de plus à la rue et l’augmentation de la criminalité qui irait avec. Puisque ce n’est pas parce qu’un « génie » a trouvé une manière de faire économiser « les Provinces » que ces gens-là vont arrêter du jour au lendemain de faire tout en leur pouvoir pour survivre! Et quand tu es en mode « survie », dans la rue ou sur le « B.S. », c’est bien difficile de penser plus loin que son nez! C’est bien beau le concept de « se prendre en main », mais c’est tellement facile de se prendre pour un génie de l’analyse sociale quand tu vis dans le luxe, bien que tu travailles fort fort fort pour te le payer! Et ce génie-là sera le premier à chialer — après que son idée se soit retrouvée récupérée par le Parti Conservateur ou un autre avec une vue tout aussi basse — qu’il y a trop de quêteux dans les rues quand il sera en vacances de sa plateforme…

Et il reste les autres, ceux qui n’ont pas le choix, pour plusieurs raisons : est-ce qu’eux aussi passeraient le test d’urine? Une autre question : combien ça coûterait faire ces tests?

C’est bien ça qui m’énerve avec ce raisonnement : ça semble se tenir au premier abord (et je suis généreux!), mais ça s’écroule aussitôt qu’on en fait le tour. Parlez-moi de créativité pour aider ces gens à se sortir de ce cercle vicieux, parlez-moi de tout sauf de profiteurs, parce que pour trouver des profiteurs, c’est beaucoup plus facile en pointant n’importe où ailleurs! Parlez-moi d’améliorer la société pour amoindrir la possibilité que des gens préfèrent se laisser mourir plutôt que de participer. Parlez-moi intelligemment, et de grâce, débarrassez-vous de vos frustrations avant de vouloir refaire le monde!

(Photo : Monyart)

Michael Jackson : le dernier repos? Pas de tout repos!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

michael-jackson1.jpgIl va sans dire que l’hommage à Michael Jackson a été le « premier événement culturel multiplateforme d’importance ». D’un autre côté, les réactions à cet événement ont été nombreuses et variées sur le web. Permettez-moi de vous présenter quelques morceaux choisis, et ce, seulement pour la journée d’hier.

(Pour continuer votre lecture, ça se passe sur L’événement sur le web, où je fais le tour des réactions de Franco Nuovo, Hispong Elbayne, Nicole Simard, Duggerzzz et Hugues Skene.)

Et un petit extra, ici, si vous en avez plein le casque d’entendre parler de MJ, je vous conseille ce billet de Pierre Cayouette qui fait office de dernier clou sur le cercueil…

Marketing Web Bixi : bien ou mal orchestré?

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

Je viens de faire paraître un billet sur « L’événement sur le web » au sujet de la polémique autour du faux-blogue et du service Bixi. Et je vais ajouter ici mon petit grain de sel d’opinion.

Je ne sais pas trop de quel côté pencher quant à la question de l’éthique. Nous portons tous une sorte de masque sur le web, et le doute et la confiance sont les deux extrêmes d’une corde qu’on a le choix de se mettre ou non au cou, comme collier ou comme laisse… Autrement dit, ne pas trop cultiver le doute pour que pousse la confiance. Conséquemment, il est certain que cette traîtrise donne du poids au doute. Mais le web n’est pas intégré aux moeurs comme la télé et la radio, alors ça minimise la portée.

Pour ma part, je n’ai pas été un lecteur floué par cette fiction qui proposait de la réalité. Donc, il n’y a rien de viscéral dans mon analyse. Ce que je constate premièrement, c’est qu’il y avait quelque chose de mal orchestré. On parle de trois protagonistes, mais combien y avait-il de personnes dans l’équipe qui a monté le coup? Sûrement au moins un qui s’occupait de la rédaction! Pourquoi ne pas simplement lui avoir demandé de signer ses textes? L’authenticité du web peut bien se passer d’une variation à trois sur un même thème…

Mais bon, pragmatiquement, cette controverse va de toute façon donner les fruits escomptés, comme toute bonne pub doit le faire… Et puis, qu’est-ce qui nous dit qu’au contraire tout ça n’est pas simplement orchestré de main de maître? Qu’on s’est arrangé pour semer un chemin de caillou fluorescent pour que Patrick Lagacé finisse par sortir l’histoire, tant qu’à y être! En fait, quel timing, vous trouvez pas? Juste un tout petit peu avant le lancement. Ça laisse songeur.

Je serais curieux d’avoir plus de détails sur l’enquête…

Màj :

On m’a aiguillé sur un billet qui va dans le même sens que ma conclusion. Surtout, les commentaires sont assez éloquents.

Une image pour une Bataille historique!

Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/

les-souverainistes-contre-attaquent

J’ai fait cette caricature pour illustrer le billet qui se trouve juste en dessous, bien sûr…

La Bataille de Duceppe et Marois

Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Il y a dans l’actualité de quoi au moins sustenter un mouvement souverainiste qu’on qualifie souvent d’amorphe (ou n’importe quel adjectif connexe) depuis la défaite de 1995. Premièrement, parlant de défaite, il y a bien sûr une montée aux barricades au sujet de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham, mais j’aimerais vous mettre au parfum de l’avis assez original du blogueur Neil Obstat :

[…] si vous appuyez la cause souverainiste, vous vous devez d’appuyer la reconstitution de la bataille des Plaines. Il est encore tôt et le projet reconstitution fait parler de lui. Quelle belle occasion de faire connaître à tout le monde ce qu’est la bataille de 1759 et ses conséquences, vous trouvez pas ? Maudite belle occasion de mettre en valeur la cause souverainiste, non ?

Je vous laisse lire la suite, qui va dans le sens de la stratégie. Mais bon, de quoi aurait l’air le mouvement souverainiste s’il ne levait pas au moins un peu le ton à ce sujet?

Parlant de lever le ton, Pauline Marois et Gilles Duceppe ont envoyé une lettre au Président Nicolas Sarkozy en réaction à ses accusations de « sectarisme » et de tout ce qui s’en suit… Ce n’est pas monnaie courante de le faire, mais cela va de soi. Encore, les meneurs souverainistes ne pouvaient pas rester de glace devant l’histoire qui se joue. Les détracteurs auront beau dénigrer la portée de ce geste, il est déjà classé comme fait d’armes.

Nous verrons bien si cela sera un coup d’épée dans l’eau, mais au moins la lecture de cette lettre fait oeuvre de vulgarisation pour la position souverainiste, en particulier pour Sarkozy, en général pour tous ceux et celles qui se donneront la peine de la lire.

Quel que soit nos opinions à ce sujet, il reste qu’on devrait laisser la diabolisation des positions politiques aux troubles fêtes sur internet, aux simples d’esprit, pas au Président d’une République…

Ma plus grande frayeur

Ce billet sera hautement personnel ou ne sera pas. Voilà une méthode comme une autre pour avertir…

Ce que je vais vous raconter s’est passé la nuit dernière. Mais avant de commencer, il faut que je spécifie que Douce a un chat, nommé bien justement Caliméro, qui a une déficience mentale et un problème de motricité. La plupart du temps, il n’y a pas trop de problème avec lui, sauf une chose : certaines nuits, il se met à crier/cracher parce qu’il voit au travers du moustiquaire un chat étranger sur le balcon. La dernière fois que c’est arrivé, il a poussé la rage jusqu’à s’attaquer à Bobino, l’autre chat de la maisonnée, qui s’était trop approché de lui. Laissez-moi vous dire que c’est quand même assez effrayant de l’entendre et ensuite de lui voir l’air affolé, quand on tente de calmer le jeu.

Alors, vous aurez deviné, il s’est encore commis. Mais la différence, c’est que moi aussi je dormais, contrairement aux autres fois où seulement Douce était assoupie. Ce qui est arrivé exactement est passablement flou pour moi dans la suite des événements, puisque je n’étais pas tout à fait réveillé, encore un peu dans l’ambiance floue de mon rêve — dont je n’arrive nullement à me souvenir —, et que ça s’est passé en moins de 2 secondes.

Donc, j’ouvre les yeux avec le rugissement aigu du chat, je sens que Douce se lève, court vers la cuisine (où se trouve la fenêtre qui donne sur le balcon) et, l’adrénaline dans le tapis, je me lève aussi à la course. J’entends alors des bruits disparates : Douce qui accroche quelque chose qui tombe, un chat qui court vers nous, la voix de Douce en grande panique. Et aussitôt je la vois par terre, je pense au bébé dans son ventre et en la regardant droit dans les yeux je crie comme un cinglé : c’était la seule façon disponible pour moi à ce moment-là pour lui demander si tout allait bien en elle, et lui signifier ma peur, mon inquiétude, tout cela mêlé à l’angoisse qui avait grandi exponentiellement en moi du seul fait des événements et de la situation. Je m’approchai d’elle assez rapidement les yeux écarquillés et elle m’a agrippé, me serrant contre elle, me disant que je n’avais pas à m’inquiéter, qu’il ne se passait rien de grave.

Et j’ai remarqué les deux chats tout près de nous. Tout ce branle-bas de combat avait calmé Caliméro à la seconde. Nous nous sommes recouchés après avoir fait le tour de l’appartement. Douce s’est seulement éraflé le genou et la cheville (et s’est fait finalement un bleu sur l’autre jambe) et nous avons ressassé l’événement en boucle, comme il faut.

Nous avons eu beaucoup de difficulté à nous calmer, donc à nous rendormir, moi d’autant plus — j’avais un point de douleur au sternum —, et j’ai décidé qu’il me fallait me changer les idées en ouvrant la télé. Le water-polo, le canot-kayak et le canot tout court ont fini par avoir raison de mon angoisse résiduelle.

Voilà pour l’anecdote. Et je viens à peine de réussir à en rire, en compagnie de Douce qui désinfectait sa plaie. J’ai eu mal à l’âme et au coeur tout l’après-midi, même si j’écrivais — en urgence — un billet sur les blogues d’humoristes…

Je ne peux m’empêcher de faire un lien énorme avec les sentiments qui m’ont habité quand j’ai eu des crises de panique, naguère. Mais la différence, c’est qu’hier j’avais des raisons réelles de paniquer, même si elles se sont avérées exagérément amplifiées, alors que dans le temps c’était des réactions qui prenaient leurs sources nulle part, enfin, quelque part de trop bien caché pour le pointer, encore aujourd’hui.

Je n’avais pas besoin de cette preuve, mais au moins je sais encore plus que ma Douce et ma Charlie sont ce qui compte le plus pour moi. C’est bien beau les théories, mais le corps parle toujours bien mieux, en fin de compte.

(Photo : Esther_G)


Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 384 hits