Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/
Celui-là, ça faisait un bon bout que je le sentais. Travailler avec les pixels rapprochés, et encore avec le champ coloré, sans discrimination, pour créer un espace manipulé.
Au départ, j’ai créé une trame, il y a un fragment en haut à droite, tout le tableau en est composé. J’ai vraiment tâtonné longtemps avant de sortir du fouillis dans lequel je m’étais empêtré. Je rajoutais une couche, et j’amoindrissais le choc, comme par peur, par la transparence, n’arrivant pas à faire voler le tapis…
Je le travaillais sporadiquement depuis environ une semaine, mais c’est seulement en cette nuit que tout a déboulé. Je ne sais trop pourquoi. L’important c’est que je suis contenté.
En espérant aussi chatoyer positivement votre sens de la vue.
Faut dire que tu me fais découvrir un Art qui m’est peu familier…
Mais je t’assure qu’EN ce qui me concerne, ton désir de chatoyer le visuel et bien,,, ça a marché!!
Merci de le partager!
🙂
L’Adulescente’
« Faut dire que tu me fais découvrir un Art qui m’est peu familier… »
Tu ne connais pas l’art abstrait?
« ça a marché!! »
J’en suis bien content! 🙂
Wow. J’aime l’agencement des couleurs. Étonnant. Avec ce genre de méthode, il y a tellement de risque que l’oeuvre ressemble à un gros vomi pixélisé…
Cette image est une belle réussite. Il y reste toujours quelque chose à découvrir, même après la troisième observation.
On dirait qu’il y a des esquisses de lettres majuscules en bas à gauche. FRE RUR. Elles se perdent dans le décor.
Ça fait un moment que je tente l’expérience avec l’abstrait et je n’arrive tout simplement pas à mettre quoi que ce soit sur le canevas… zéro! Fuck all! À part bien sûr un ramassis de couleurs digne d’un accident de camions de livraison de chez Sico.
Je me souviens d’une conversation ici même où l’art abstrait était « questionné ». Je suis encore plus convaincu maintenant que je l’étais alors. La démarche artistique pour réaliser une oeuvre équilibrée est loin d’être triviale.
@Renart: En fait, je m’y était jamais vraiment arrêté… Tel un met qu’on sait exister sans jamais y avoir goûté.
🙂
Moi j’suis certain de voir Winnie l’ours en bas à droite!!
Ça doit être l’influence de Charlie ça
Intéressant! 🙂
Le préféré de Mister Renart:
http://cbergeron.wordpress.com/2009/09/15/lart-na-pas-a-etre-esthetique/
Certes ce n’est pas mon point de vu sur l’art contemporain, mais il a le mérite de pousser certaines fumisteries aux confins du ridicule…
Et la Petrowski qui se fait ramasser par le vent, tel un rouleau de papier de toilette qui se prenait pour un linceul!
Le Mouton Marron,
« il y a tellement de risque que l’oeuvre ressemble à un gros vomi pixélisé… »
certains n’y verront que ça quand même, ça, c’est certain!
« On dirait qu’il y a des esquisses de lettres majuscules en bas à gauche. FRE RUR. Elles se perdent dans le décor. »
Je n’arrive pas à les voir…
Malgré le côté très minutieux, je ne me suis pas concentré sur les détails. Justement parce que je voulais arriver à un tout cohérent. Les détails relèvent de l’accident.
Sinon, merci de me faire part de ton appréciation!
JF,
je suis bien content de te lire. Et je rajouterais que j’ai mis beaucoup plus de travail sur cette oeuvre que sur ma dernière caricature, par exemple. Dans l’abstraction, il y a une difficulté ajoutée par le simple fait de ne pas s’appuyer sur des signes, sur de la représentation. L’attention n’est pas happée par quelques reconnaissances que ce soit, il n’y a donc pas de moule, ni de chemin tracé pour l’oeil.
Je ne dis pas non plus que l’art qui s’appuie sur la représentation n’est pas bien, mais c’est juste un tout autre défi.
Drew,
nan, c’est toi qui a un enfant de plus que moi! 😉
Patrick,
merci de me pointer ce conbabilleur (« con » étant pour « CONservateur »), je vais continuer à ne pas le suivre…
« L’INTELLIGENCE CONSÉQUENTE » : y’en a qui s’prennent pas pour de la marde!
En plus, c’est une poule mouillée qui ferme ses commentaires…
Je dirais plutôt que Carl Bergeron ferme sa section commentaire pour empêcher que ça tourne au cirque à chaque fois. Pas un seul de ses textes laissent indifférents, il trouve toujours l’angle qu’il faut pour donner un peu de couleur à la réalité. Juste ça c’est assez pour attirer la meute d’excités (genre Cyberparesse) et gâcher un texte, toujours bien écrit, puissant et à contre-courant. Je le vois davantage comme un libre-peseur, voire une sorte d’incandescence lumineuse qui détonne dans le paysage glauque, plutôt qu’un conservateur.
Patrick,
pour ce qui est du texte que tu as pointé, je peux t’avouer que j’ai eu bien de la difficulté à comprendre son point. Après avoir vu l’oeuvre en question (le projet sur papier, pas le résultat non fini à l’Île-des-Soeurs), et l’avoir relu, je constate qu’il nous fait un beau gros caca mou avec ses préceptes traditionalistes (coucou le conservatisme!).
Pour ma part, je juge l’art à la pièce. Je n’ai pas de préjugé — comme lui — et cela, très facile à lire entre les lignes! — envers quelconque artiste, quelconque mouvement artistique, et surtout, même si je me réclame de donner de l’importance à l’esthétique (bien personnellement — même si je sais bien que des gens pensent que mes oeuvres sont laides, donc inesthétiques), je ne cracherai pas sur ceux qui la placent plus bas dans la liste…
Au lieu de continuer, je pense que je vais plutôt écrire un billet là-dessus, merci de m’avoir pointé ça!
Carl Bergeron ne tient pas un blogue. Un des textes les plus méprisants que je n’ai jamais lus! 😦
Comment négliger le processus créatif menant à l’oeuvre, par Carl Bergeron!
Du bel art, pour Carl Bergeron (Merci à Anne Archet pour le tuyau):
http://chanfles.com/blog/?p=1566
Il faut nécessairement de la tradition, sinon c’est l’éternel mise à mort de la continuité, donc d’un répertoire commun et retrouvé qui sert de basse à l’ensemble des oeuvres nouvelles. La continuité, c’est un peu comme la barre du jour; c’est un axe à penser, mais aussi qui a la noblesse de se laisser amplement contourner!
Je ne dis pas que ça me fait toujours vibrer la tradition, mais en tant qu’artiste contemporain, je ne peux déclasser les traditionalistes, ni les ridiculiser ou les louanger; ils existent, transforment le monde par des codes qui ne sont pas toujours les miens, mais au moins ils incarnent quelque chose d’autre qu’on enseigne dans les cégeps et universités. Ça m’a prit bien des années avant d’accepter ce genre d’art; avant je trouvais que ces peintres à numéros étaient des demeurés paresseux et conservateurs, aujourd’hui je commence à y saisir les lueurs d’une certaine manière de vivre et de penser qui se perdent petit à petit…
Renart
Bien tu vois, pour moi, c’est ainsi la création. Celle du discours théorique, du texte littéraire ou de l’image, peu importe.Comme le discours théoriqueTu crois que tu es ailleurs, mais une partie de ton cerveau continue à régler tes problèmes esthétiques, techniques, sémantiques, etc.
Tu parles d’art abstrait ou d’art non figuratif?
Il y a un artiste que j’adore et qui te fascinerait aussi, je crois. Il faut que je comble le trou de ma mémoire avec son nom pour te revenir avec.
Et aussi, tu es le bienvenu chez moi. Sans partager toutes nos opinions, je crois que nous avons en commun la passion et la fougue qui donne le ton, assez souvent, à nos blogues respectifs.
Zed ¦)
David Gendron,
ils devraient faire affaire avec l’artiste que tu pointes avec ton hyperlien, je serais curieux de voir les réactions!
Patrick,
couplé à l’ouverture et à la réalité de l’évolution comme fatalité (sans le fatalisme), le traditionalisme me semble un élément important. Mais ce n’est pas ce que je lis chez lui.
Air fou,
« Tu parles d’art abstrait ou d’art non figuratif? »
je te dirais « art abstrait », dans son sens le plus large. Celui où notre réalité sensible est le moins mise à profit.
« Sans partager toutes nos opinions »
Ça va de soi! Je ne connais pas de clones de moi-même! 😉
Au plaisir!
Ha!
Ça me fait drôle de défendre les traditionalistes, alors que la semaine dernière je parlais de Pierre Pinoncelli!
C’est toujours payant d’être l’avocat du diable, il te paie merveilleusement bien en danseuses topless et autres chocolats qui fondent dans la bouche!
Pas trop de problèmes avec votre dernier commentaire Patrick, sauf que Carl Bergeron n’a pas votre ouverture d’esprit.
« aujourd’hui je commence à y saisir les lueurs d’une certaine manière de vivre et de penser qui se perdent petit à petit… »
Tant mieux si ces manières se perdent!
Euh, je parlais de l’autre commentaire, en fait.
Cet hypocrite de Bourgeoiron approuverait probablement cette dilapidation de fonds publics!
Ce que j’accepte des autres, ce n’est pas un modèle en bloc qui se diviserait en catégories: gauche-droite, libéralisme-conservatisme, pornographique-érotique, jello-pois chiche… En fait, ce que j’accepte et respecte de cet autrui juste devant moi, c’est toute l’énergie et parfois même le désespoir qu’il va mettre à me convaincre qu’il incarne ce qu’il pense. Pas forcément une symétrie idéologique, puisqu’il faut accepter la faiblesse humaine et tous les paradoxes des vivants. Sauf que je lui demande une seule chose: ne me chante pas quelque chose auquel tu ne crois pas, sinon je te largue comme un crachat… Dans mon absence d’idéologie, il y a forcément de la place pour cette grande distance qui sépare un Carl Bergeron d’un objet d’art contemporain quelque peu sauvage. J’accepte que la crotte se la joue littéraire, mais je veux également qu’elle fréquente tous les regards, même ceux qui seront viscéralement rébarbatifs.
Renart
J’ai des droits d’auteure sur moi-même et aucune photocopie n’est autorisée. Pour dire la même chose que toi…
Le nom de l’artiste est Vick Muniz.
Il travaille aussi avec les pixels, en fait avec tout ce qui lui tombe sous la main et qui peut faire office de pixel ou de taches de couleur (spaghetti, boutons, beurre d’arachide, confiture, etc. Sa démarche est fort différente de la tienne, une espèce de postimpressionniste à la sauce postmoderne, mais en réalité, il est impossible de le mettre dans une seule case (yé) mais je crois que certaines choses te plairaient.
Lien vers un tableau figuratif de type pixels (si ma mémoire est bonne, car les images sont de très, très pâles reflets de ce que sont ces oeuvres en pers… en tableaux 😀 Lien vers un tableau de type pixels, non-figuratif. Pour comprendre sa démarche -il interroge la représentation et « reproduit », plutôt re(-)présente au second degré, puisque ses œuvres exposées sont elles-mêmes des photographies de son travail de représentation, des tableaux célèbres (ce dernier est une Mark Rothko).
Pour donner un bref aperçu de sa démarche…
À+
Patrick,
je ne dis pas qu’il n’y a absolument rien qui me parle dans son texte, mais ça ne pèse pas lourd…
Zed,
j’avais déjà vu les deux Joconde de Vick Muniz, mais ça m’a permis d’en connaître plus, merci!
Aussi, tu m’as fait découvrir le site The Lab Foundation, hyper intéressant!
Patrick, vous avez dit: « Dans mon absence d’idéologie, il y a forcément de la place pour cette grande distance qui sépare un Carl Bergeron d’un objet d’art contemporain quelque peu sauvage. »
Personne n’est complètement vide d’idéologie. En cela, la post-modernité est un échec.