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Québec89, une nouvelle loto?

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Dès le début octobre, le « pendant québécois du célèbre média participatif Rue89 sera implanté » sous le vocable Québec89.

Je sens d’ici le tremblement provenant de Cent Papiers

J’ai quand même hâte de voir ça.

Il interview, et un autre surprend

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Vous allez croire que c’est mon chouchou, mais je vous parle encore d’Il Blogue. Le billet précédent, c’était au sujet de son projet de musique, là c’est au sujet de son projet d’entrevue avec différents blogueurs et blogueuses, qu’il publie tous les jeudis. Aujourd’hui, c’est mon tour!

Dedans, je parle de Martineau et de Christian Mistral. Ça tombe drôle parce justement hier soir je lisais Mistral qui pointait assez positivement le Martineau, ce qui n’est vraiment pas dans ses habitudes, oh! que non! En effet, on dirait que le chroniqueur vedette s’est fait transpercer par quelque chose comme la lucidité alors qu’il rédigeait son texte nommé « Le crime d’Ovide Plouffe ». Pour le dire autrement, ça donne l’heureuse impression de sortir des années 90…

On a beau cogner tous sur lui, la moindre des choses, c’est aussi de faire ressortir ses bons coups quand ça lui arrive.

Ça peut se dire aussi : « être bon prince ».

Les débats ou les défis?

La collectivité est la somme des individus et je crois qu’il faut armer ces individus pour qu’ils respectent le sens de la collectivité.

Voilà en gros ma philosophie quant au débat qui divise les étatistes et les anarchistes. Je crois que les anarchistes sont loin du compte et que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit.

Si je dis que les anarchistes sont loin du compte, c’est que je crois qu’ils occultent l’Histoire, autant du côté socialiste qu’éconocentriste. La civilisation, étatique et religieuse, est fortement gravée en nous. Il faut savoir composer avec cela pour espérer une évolution dans quelque sens que ce soit. Même, au-delà de l’Histoire, je trouve que les anarchistes occultent le contexte actuel : individus ou camarades, les êtres humains sont premièrement organiques.

Si je dis que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit, c’est que je crois que la gestion de la société encourage le laisser-aller individuel. Comment bien se prendre en main au niveau personnel, social, familial quand le travail et le repos compte pour la majorité du temps imparti au jour le jour? L’État peu bien mal s’occuper d’une bonne partie de l’éducation des enfants, de laisser tomber la santé corporelle et psychologique, en comptant la quasi-absence de plan de prévention, aux mains du Saint-Profit! Qui a du temps, de l’énergie, donc le luxe de se dresser contre ça? Moi je l’ai, et plusieurs autres, mais qui a l’intérêt et surtout le temps de nous lire? Pour l’humanoïde du commun, plus conceptuellement robotique qu’humain, toutes ces réflexions sont superflues.

Alors, la problématique ne change pas, il ne reste que du bla-bla, du gonflement de concept d’un côté, du statu quo de l’autre. Le concept de la violence étatique me fait penser à un bel épouvantail et l’État, de son côté, est bedonnant, a un grand besoin de l’exercice du défi.

Justement, le blogueur Alexis Saint-Gelais propose un défi aux blogueurs, et j’ai bien le goût d’y participer minimalement ici, dans ce billet, et de l’élaborer un peu plus en commentaires, si bien sûr vous me suivez. Il demande de réfléchir à un projet rassembleur et le mien ira bien sûr dans le sens de se servir du pouvoir étatique, tant qu’à l’avoir sur le dos depuis si longtemps, pour légiférer au niveau du droit de vivre dans un environnement propre. Donc, pour moi cela voudrait dire que l’État deviendrait réellement le lobby, le défenseur du droit de vivre en santé. Il ne devrait plus être possible pour une entreprise de faire des profits en contaminant la faune, la flore, le sol, l’eau et les êtres vivants.

Devant tout doute raisonnable pour la santé à long terme, il devrait y avoir des pressions énormes pour corriger la situation. Plus de longues recherches avant de prendre une décision pour éliminer des produits potentiellement dangereux, la précaution devrait toujours primer.

Je crois que ce serait un beau projet de société, d’autant plus que cela permettrait logiquement à long terme de faire baisser les coûts reliés aux soins de santé. Mais est-ce qu’un gouvernement pourrait mettre ses culottes à ce point? Et, pour les allergiques à l’État, est-ce que la population pourrait mettre aujourd’hui, ou plutôt après-demain (à la suite d’une grande révolution anarchiste!), son poing sur la table au point de faire bouger les choses?

(Photo : Cyril Cavalié)

Le web n’est pas que froid, pour ne pas dire glauque…

Avril / Caroline Guay ©

À vrille

il faut se rendre à l’atome de tout
à l’évidence du point
tout converge sur un chemin doux

elle vibre naturellement cette sphère
bioaquatique
elle rencontre son centre en arabesques incisives

je n’ai qu’à voguer
qu’à joindre les bouts de ficelles
les roches que je sème prennent des formes de mystère

tourner en rond à un goût sucré

du dehors au dedans la course est variable
tout se touche et se répète dans l’éclosion

il y a des naissances
des délivrances et surtout le corps qui explose
la suite est à suivre comme le temps fou

ça me lance
ça me va et ça me vient
c’est ça et c’est autre chose
c’est ce qu’il y a en dedans qui veut sortir

ce mandala est une trampoline

donc
ce qu’il y a de plus merveilleux est ici à venir

(Dessin : Caroline Guay ©)

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Quiconque croit que le web est impersonnel devrait lire ce qui suit. Je m’inspire d’un billet de MFL du blogue Regardez la musique pour dire tout haut que les liens amicaux virtuels ne sont pas moindres que ceux qui sont habituels. Ils sont simplement différents et n’ont pas besoin de la preuve du toucher et des regards réciproques pour s’épanouir. La réalité change à la seconde et nous devons nous ouvrir aux possibilités (enfin, je le prône bien subjectivement), sans bien sûr nous jeter dans le vide les yeux fermés…

Donc, aussi, le poème plus haut est une autre preuve du positif de la virtualité. Mon ami CarolineG a pondu un billet très intéressant au sujet de l’inspiration et, au gré de la discussion, j’ai repensé aux mandalas qu’elle dessine et lui en ai glissé un mot, pour illustrer que l’inspiration est souvent inscrite dans un système : pour sa part, le système du mandala où on part du milieu pour construire le dessin en ajoutant des couches. Et ça lui a donné l’idée d’inverser le processus et de construire un mandala en commençant par l’extérieur. Le résultat trône en haut de ce billet!

Et moi, ça m’a donné le goût de faire un retour d’ascenseur, de m’inspirer du dessin que je lui ai partiellement inspiré pour écrire ce petit poème. Ce n’est pas plus compliqué que ça!

Vive l’interactivité!

Deux fêtes valent mieux qu’une!

Bon, je viens de me rendre compte que j’ai passé complètement à côté de mon premier anniversaire de blogueur, puisque j’ai publié mon premier billet (anciennement sur Blogger) le 9 mars 2007. C’est pas bien grave, et si je pouvais oublier ma date de naissance, je ne serais pas plus mal… Mais quand même, ça compte un tout petit peu, ça met le doigt sur le chemin parcouru. Je préfère quand même fêter mon abandon du tabagisme, ça, je n’ai pas oublié!

En parlant de fête, Intellexuelle fête sa deuxième année dans la blogosphère, elle organise un concours pour remercier son lectorat et il y a des prix intéressants. Pour plus de détails, c’est par là!

Bonne fête Intellexuelle!!!

L’héritage du viol et du féminisme en tentant de se projeter plus loin que le présent déprimant

J’aime bien Gaétan Bouchard. Son dernier texte, « Les femmes ne sont pas des pieds de cendrier » fait justement un pied de nez aux empêcheurs de vivre en harmonie avec les femmes, ceux qui passent plus de temps à fouiller les petits défauts de l’héritage du féminisme au lieu d’en voir avec joie le positif : et c’est bien majoritairement positif!

Qui me dira ici que ce n’est pas un progrès de considérer de plus en plus tout le monde sur un même pied d’égalité : les femmes, les enfants, les hommes, les noirs, les jaunes, les blancs, les homosexuels, les lesbiennes, les uns et les autres, etc.? Et je ne parle même pas des classes sociales et des disparités économiques entre les pays, qui devraient tendre à s’amoindrir, si on croit comme moi que le progrès social prendra le pas sur le compétitif et qu’un monde où la majorité des richesses se retrouverait dans les poches de quelques personnes serait absurde et surtout, improductif, stagnant.

Mais dans l’optique où il y a amélioration, l’histoire le prouve malgré tout — sans pour autant nier les problèmes —, on se demande pourquoi le thème du viol vient nous hanter dans les médias depuis quelque temps. Une femme sur trois aurait été en mal avec sa sexualité, vis-à-vis d’une autre personne (on sait très bien que c’est majoritairement des hommes, mais j’ai tenté de faire mon plus fin…). Voilà la vérité telle une massue.

J’ai réagi tantôt à ça à la suite d’un billet de Noisette Sociale :

C’est effroyable, et quand t’es un gars, c’est le genre de chose dont tu n’entends pas beaucoup parler.

Un jour mon ex m’a dit qu’elle avait croisé son violeur pas très loin de chez nous, ça m’a bouleversé de savoir que possiblement il habitait dans notre coin.

Étant donné que ce n’est pas le genre de chose qu’un gars va se vanter, je capote de penser que peut-être un de mes amis proches a fait ça, mais il ne faut pas y penser, trop de suspicion c’est pas-bon pour un paranoïaque (qui s’est beaucoup amélioré depuis l’adolescence) comme moi…

Est-ce que la pulsion du viol serait réellement un héritage de l’ancienne façon de vivre de nos ancêtres, et qui s’amenuisera exponentiellement alors que notre société devient de plus en plus égalitaire?

Soyons positifs, comme l’écrit mon ami Eric Bondo.

(Photo : romytetue)

Ajout (vendredi 15h30) :

Intellexuelle a écrit un beau texte, très sensible, à ce sujet, c’est .

Pochitude

Vraiment, des fois je trouve qu’il y a des blogueurs poches (si le chapeau vous fait, portez-le fièrement!)… Des blogueurs qui ne profitent pas des opportunités de se faire de nouvelles relations, qui ne prennent pas la peine de gaspiller quelques secondes pour saluer les nouveaux arrivants qui commentent sur leurs blogues (ça arrive très souvent ça : il y a même une blogueuse qui ne m’a jamais écrit un traître mot sur son propre blogue en retour d’un de mes commentaires, et ça fait des mois que je commente de temps en temps… et au contraire, il y a la blogueuse archiconnue de Chroniques Blondes qui discute allègrement avec son lectorat : elle a répondu à mon premier commentaire chez elle après seulement quelques minutes; justement, il y a une discussion très intéressante en ce moment au sujet des blogueurs versus les journalistes : cliquez sur le lien plus haut).

Donc, tout cela pour introduire le fait que j’ai découvert un nouveau blogue que je trouvais intéressant voilà quelque temps. Je laisse un commentaire à la suite d’un billet vierge de commentaires et il n’apparaît pas : modération! J’en laisse un deuxième parce que j’avais oublié de spécifier quelque chose. Ils n’apparaissent pas tandis que d’autres commentaires d’autres blogueurs apparaissent. Interrogations…

Un autre billet est publié un peu plus tard, j’écris un autre commentaire, en spécifiant le fait que mes autres commentaires ne sont pas apparus auparavant et celui-là non plus n’apparaît jamais. Sur le coup, j’ai même envoyé un courriel personnel au blogueur pour lui faire part du problème, encore et toujours sans réponse… Tantôt, je remarque qu’un autre commentaire est apparu à la suite du deuxième billet susmentionné. Il va sans dire que le rouge m’est monté à la figure!

Petite vengeance : je viens d’éliminer dans mon fureteur l’onglet avec son blogue et surtout son blogue de mon agrégateur (je garde dedans même des blogues que j’exècre alors…). Et vous remarquerez que je n’indique pas le blogue en question et c’est bien voulu : je ne fais pas de pub gratuite pour ce genre de personne… Depuis que je blogue, c’est la première fois que ça m’arrive. J’essaye encore d’entrevoir la possibilité d’un problème technique, mais ça ne colle pas. Alors, je me dis que le gars me connaît de réputation (je suis dans la même catégorie que lui sur le site TLMEB) ou qu’il me lit parfois, ne m’aime pas du tout, considère un commentaire de ma part sur son blogue comme de la lèpre, et considère que c’est une immense perte de temps que de me répondre pour me donner l’heure juste.

Il me semble que de décider d’avoir un blogue public (au contraire d’un blogue privé) est synonyme d’ouverture sur les autres, au moins un minimum. Quand quelqu’un te salue, il est normal de lui retourner la salutation, même si cette personne te semble antipathique au premier abord. Il semble qu’il y en a qui n’ont pas compris ça dans la blogosphère… et surtout le concept des six degrés de séparation

Certains trouveront tout cela futile, mais je crois que dans la vraie vie et dans la blogosphère il y a de bonnes attitudes et des attitudes de merde. Les humains dans les deux mondes me déçoivent tout autant. On n’est pas des bêtes! Mais bon, je sais qu’il faut focaliser sur la majorité des gens, vous tous mes amis, qui avez de la classe!

(Photo : dyne45 – modifiée par mes soins)

Une nouvelle adresse à noter

Davidg, boulimique contributeur de ce blogue et de la blogosphère (surtout politique) québécoise, a démarré son propre blogue, intitulé Anarcho-pragmatisme / L’anarcho-socialisme par la raison plutôt que par l’émotion.

Pour ma part, je peux vous avouer que Davidg a été pour moi, depuis le début de mon aventure bloguale, un des plus influents au niveau politique. Donc, oui, une grande part de ma pensée se dirige vers l’anarchisme (dans le sens de se débarrasser de l’État le plus possible, sans pour autant laisser le chemin libre aux éconocentristes…), et le pragmatisme est une attitude qui me sied bien : la passion est contre-productive dans les débats, car on passe alors plus de temps à lécher nos blessures qu’à faire toute autre chose…

Aussi, le néo-blogueur se propose de regrouper autour de son blogue la tendance anarcho-socialiste, à l’instar du blogue du Québécois Libre au niveau du libertarianisme, et je lui souhaite que cela réussisse, même s’il est évident que sa position souverainiste est trop contraire à la majorité du mouvement anarchiste; mais comme lui, je crois qu’un Québec souverain nous rapprocherait d’un projet de société moins étatiste, puisque logiquement nous nous retrouverions avec deux fois moins d’instances gouvernementales!

À suivre…

Fear of a blog planet

Le terme « blogue » a été entendu, dixit la bouche de François Avard, par environ 2 millions de personnes à Tout Le Monde En Parle dimanche dernier. De quoi se réjouir? Pas vraiment, surtout que grand-papa Bougon faisait seulement allusion à la fausse catégorie « blogue » (donc pas du tout à nous), celle qu’il connaît par coeur, pour y avoir été impliqué avec Ici-Canoë-Quebecor (sûrement un peu à contrecoeur), celle des chroniqueurs professionnels enrubannés de force au Web 2.0.

Quand on te demande de créer l’illusion de dialoguer et d’interagir, et que tu te satisfais amplement du lien de confiance qui te permet de payer ton loyer, il y a un risque nauséeux.

Je pense à Martineau qui, dès le départ dans son aventure « blogue », avouait se foutre totalement de l’avis de ses lecteurs (ça m’avait marqué, car quand j’ai lu ça je commençais à m’intéresser aux blogues — pas encore aux vrais par contre…). Je pense aussi à Pierre Foglia qui se plaignait que ça l’emmerdait royalement de recevoir des lettres de ses lecteurs, surtout ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui (il me semble que c’était même en plus un thème récurent voilà quelques années). Je pense qu’il y a un monde qui sépare le blogueur du chroniqueur, même si le premier emprunte beaucoup au deuxième…

Imaginez justement un Foglia interagir totalement avec un Martineau comme je discute littérairement, parfois assez solidement, avec mon ami Eric Bondo, l’homme derrière le blogue L’équilibriste. Et je ne fais surtout pas de mauvais jeu de mot (ou plutôt de nom), ni de comparaison boiteuse, ni de jugement de valeur, au contraire, peut-être qu’un choc des chroniqueurs de la sorte me donnerait le goût de me remettre à Martineau, le temps d’une réflexion ou deux.

Blogue est synonyme de, et rime avec, dialogue, c’est pas pour rien! Quand on enlève la dialogique du blogue, il ne reste qu’un outil sans vie, que des possibilités en déficit, qu’une exposition de textes annotés par le lectorat. Et j’ose espérer que nous allons un peu plus loin que ça!

En parlant de chroniqueur, je viens de me faire totalement surprendre (pas tant que ça dans le fond…) par le dernier billet de Steve Proulx qui, par son titre, pose la question : Trop de blogues? Il relate une étude qui arrive à quelques conclusions, dont celles que les « textes sont davantage lus sur Internet que dans les versions papier des journaux et ce, peu importe leur longueur » et que les gens « posaient peu les yeux sur les blogues ou le contenu multimédia. » Soit. Jusqu’ici tout va bien.

Et il répond à la question de son titre en s’appuyant sur l’opinion de la chercheuse Sara Quinn qui croit « qu’il y a trop de blogues ». Et la dernière phrase citée m’apparaît assez obscure : « On pense que les lecteurs veulent savoir à tout prix ce que les autres pensent. » Premièrement, qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans? Et, si les « lecteurs veulent savoir à tout prix ce que les autres pensent », pourquoi alors les lecteurs posent-ils « peu les yeux sur les blogues »? Encore une petite dernière : si on peut se demander s’il y a trop de blogues, on peut se demander également s’il y a trop de chroniqueurs, de journalistes, d’humoristes, de chanteurs et chanteuses, de bla-bla-bla, et surtout d’humains?

Mais ce qui est drôle, c’est que Steve Proulx faisait oeuvre d’anticipation dernièrement dans un billet où il tentait de projeter son regard jusqu’à l’année 2028, son port d’attache fictionnel, au niveau de l’évolution des médias, son champ de compétence principal au journal Voir. J’ai bien ri quand j’ai lu ceci :

C’est en 2012 que Le Devoir a laissé tomber le papier. Cette année-là, le Voir, un hebdo culturel dans lequel j’ai sévi au début de ma carrière, devenait une communauté de blogues citoyens.

Et dans son dernier billet, il ironise un bon coup :

Je prédis d’ailleurs un avenir pour les blogues: ils se regrouperont pour former des « super-blogues » alimentés quotidiennement par des « super-blogueurs » spécialisés dans plusieurs domaines : sport, culture, finances, politique, vins, mode.

Dans le temps, on appelait cela des « journaux ».

Quand on dit que les blagues ont toujours un fond de vérité…

Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve, de son côté et du côté des journalistes en général, que ça commence à tourner à l’obsession (en ajoutant toutes les allusions qu’il a pu faire là-dessus depuis que je le lis, et bien sûr aussi celles de tous les autres, sans oublier l’expression « journalisme citoyen » qui a passé à la guillotine virtuelle dernièrement…). Et en plus, ce qu’il prédit existe déjà et ça s’appelle Cent Papiers, genre… Et ça me surprendrait que ça supplante un jour le combo TVA-Radio-Canada-La Presse auprès des internautes québécois. Faut pas charrier!

Alors, est-ce que le contenu citoyen sur le web est si terrorisant? Est-ce que les internautes devraient seulement pouvoir lire les sources d’information corporatistes et avoir accès seulement à la culture via les entreprises culturelles établies?

De plus en plus il se dessine une tentative insidieuse de nous mettre le bâillon. Si on considère comme moi que le web est la nouvelle « place publique », il ne devrait pas y avoir d’« interdiction d’attroupement », même si c’est principalement par le dénigrement qu’elle se manifeste…

Votez pour ce billet sur Cent Papiers!

Ajout :

Patrick Dion continue la réflexion de son côté (et Steve Proulx est venu répondre à ce billet, à lire en commentaire plus bas.)

Sur le Web s’ouvre au commentariat

Sur le Web inaugure aujourd’hui la possibilité pour les internautes de laisser des commentaires à la suite de leurs chroniques. Super! Par contre, ils interdisent l’ajout d’hyperliens…

Le premier commentaire, d’un dénommé Olivier Bruel, de Montréal, affiché sur le site, va comme suit :

Un chronique Web sans commentaires, c’était un peu comme une boîte sans couvercle ! Bravo pour cet ajout, SUR LE WEB est maintenant un « vrai blogue » !

Ça m’a donné le goût de lui répondre, pour remettre les pendules à l’heure :

Désolé de contredire Olivier Bruel, mais dans un « vrai blogue » (voir la définition du web 2.0 et des blogues sur Wikipédia) il y a la possibilité d’ajout d’hyperliens par le lecteur dans les commentaires (ou, au pire, l’affichage de ces hyperliens en texte seulement), ici, il n’y a seulement que la possibilité d’inscrire des commentaires. Encore, pour les blogueurs, webmestres et toute personne impliquée dans un site, il y aura possibilité dans un blogue d’inscrire une signature-lien qui dirigera vers sa propre page. En somme, il faut que ce soit facile de faire entrer et sortir des informations, ça ne doit pas être un jardin secret… Aussi, habituellement, celui qui a un blogue, le blogueur, va un minimum interagir dans d’autres blogues, ce que les journalistes ne font généralement pas, et on les comprend.

Donc, nous avons affaire ici à des chroniques qui permettent les commentaires, bien que hautement modérés. Je trouve heureux que Radio-Canada n’utilise pas le terme blogue à mauvais escient, comme les sites corporatifs qui jouent la carte « blogue » sans que c’en soit réellement : cyberpresse qui ne permet pas les signatures-liens (malgré cela c’est quand même ce qui s’en rapproche le plus, ils ont évolué depuis le début), et Quebecor-TVA-Canöe qui ne permet que les commentaires comme ici, là c’est complètement du marketing, du surfing sur la mode « blogue ».

Je suis moi-même blogueur depuis un an et ce genre de détail est très important. D’habitude, quand j’écris, il est important pour moi que quiconque lit un de mes commentaires puisse avoir la possibilité d’un accès facile vers mon blogue si mon propos l’intéresse, ce qui n’est pas le cas ici, puisque je ne signe pas avec mon pseudonyme habituel, par peur que mon commentaire ne passe pas la modération si je l’utilise…

Passera-t’y, passera-t’y pas?

Je vérifie.

Il a passé!!! (C’est du rapide!)

Et je constate que L’intellexuelle a signé son commentaire d’un pseudo identifiable, Martyne L’Intellex, je ferai pareil la prochaine fois, si prochaine fois il y a…

Les Ennemis d’Internet

Reporters sans frontières organise en ce moment une cybermanifestation, car au moins 62 cyberdissidents sont emprisonnés dans le monde, plus de 2 600 sites Internet, blogues ou forums de discussion ont été fermés ou rendus inaccessibles en 2007.

Les pays visés par la manifestation sont la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Égypte, la Tunisie, le Turkménistan et le Viêt-nam. L’Arabie saoudite, le Bélarus, l’Éthiopie, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie et le Zimbabwe sont aussi dans leur liste des Ennemis d’Internet.

Pour y participer, c’est tellement simple que vous ne devriez pas vous en priver, et c’est ici.

(Trouvé via MLF.)

♫ En bicyclèèèèèètte!!! ♫

Un ami m’a envoyé un hyperlien qui mène vers un billet d’un blogue états-unien où trône cette photo, et une autre. En cette après après après après-journée de la femme, on verra bien de quoi il en retourne de votre côté à propos de ce genre d’« art »…

Pour ma part, ça me fait penser à certaines oeuvres du sculpteur Allen Jones, qui ont influencés le décorateur du film Orange mécanique (la partie dans le bar), mais je suis certain que notre ami le constructeur de vélo n’avait pas tout à fait le même but en créant son oeuvre… Une photo des sculptures en question :

Pour rester dans le thème, je garde en tête depuis quelque temps la photo d’une oeuvre trouvée sur le blogue de Noisette Sociale et qui a semée une petite polémique, je crois que le moment est bon pour y revenir. La voilà :

Devant l’incompréhension générale, j’ai commenté :

Je ne pense pas que la personne qui a eu l’idée de faire ça pensait que ça deviendrait à la mode et qu’elle le vendrait dans tous les magasins… C’est une idée, un concept, et le prendre au premier degré en s’imaginant le porter dans la vie de tous les jours est… premier degré!

Cela me parle de l’utilité du vêtement comme seconde peau (vous n’avez pas remarqué que ces vêtements sont beiges, drabes, presque de la couleur de la peau, et surtout, sans trop de style — ce qui, le style, est quand même le propre de la mode? Ça semble tout à fait voulu pour faire ressortir visuellement, et conceptuellement, le poil), cela me parle de la transparence, de l’insuffisante carapace psychologique, du fantasme (quand on déshabille quelqu’un du regard), et cetera, etc.

Mais bon, je respecte le fait que tout le monde ne peut pas le voir comme moi. Tout le monde n’a pas étudié 7 ans en art comme moi. Et tout le monde n’a pas comme moi un grand ami designer de mode. C’est seulement mon opinion.

Alors, devant ces trois propositions, je me demande combien d’entre vous iront plus loin que le premier degré? (Et je peux avouer que j’ai un préjugé hautement favorable à l’endroit de mes amis blogueurs – pour ceux qui n’interviennent jamais, ça sera une bonne occasion de vous mouiller!) Ce n’est pas un sondage sérieux, on jase. J’aimerais bien vous lire là-dessus.

Sur les petites joutes politiques…

À me suivre depuis quelque temps avec mes histoires de trolls, de musique, de jeux, d’humour, certains me diront que pour un blogue politique, je n’en parle pas beaucoup ici. (En passant, je me suis repositionné dans la section « Opinion » sur TLMEB; j’ai bien eu quelques visites de plus dans la section « Politique », mais pas des masses — ça l’air que TLMEB doit bien plus servir aux blogueurs qu’aux internautes à la recherche de lecture… —, et je redonne donc une position à celui qui en a besoin pour nourrir son ego.) Mais c’est parce que je prends bien sûr la thématique politique dans son sens le plus large, qui la fait enlacer la philosophie, la sociologie, la culture, etc. Comme certains pensent que « tout est politique ».

Parce qu’au niveau de la politique sur le terrain, partisane, que je pourrais qualifier de potinière, je n’y trouve majoritairement pas grand intérêt pour ma gouverne, dans le sens de me pencher par l’écriture sur toutes ses cocasseries : Chapleau et son Laflaque le fait très bien, certains de mes amis blogueurs aussi et je l’apprécie. Et souvent, comme le scandale Mulroney-Schreiber, ça se résume trop vite pour moi au dénominateur commun qui dit que le pouvoir corrompt… comme un disque en vinyle qui saute.

En ce moment, c’est l’histoire autour de L’affaire Cadman qui alimente la nouvelle, soit! On dit ouvertement ce que cela implique, on explique la soi-disant influence que cela aura sur les électeurs, on prédit, on analyse, mais la question principale que je me pose est celle-ci : est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée?

Mais la question à mille piastres : comment bannir l’opportunisme?

(Photo : kk+)

Changer

Je viens de changer ma catégorie de blogue sur TLMEB, enfin pour quelques jours… c’est juste un petit test. J’étais dans la catégorie « Opinion » et je me suis mis dans la catégorie « Politique ». Ça ne change pas grand-chose, puisque je reste au troisième rang, en dessous d’un rang de mon ennemi idéologique principal, Antagoniste.net, et au-dessus de deux rangs de mon ami ennemi Louis (ajout : eh! oui, il a déclaré officiellement la guerre!).

Je trouve que la catégorie « Opinion » me va mieux, même si je parle généralement beaucoup de politique, dans le sens où tous les sujets sociaux sont reliés, de près ou de loin, à la politique. C’est incommensurablement dommage de voir qu’il y en a qui en sont vraiment allergiques, même de loin. Pour beaucoup de ceux-là, il reste le hockey

En vrac

Avec toute cette histoire, j’ai délaissé un peu l’exploration de la blogosphère, et je dis bien un peu, car j’ai quand même quelques petits trucs intéressants pour vous.

Sur Blog Story, il est fait état d’une nouvelle invention assez cocasse, bien que cela semble tout à fait sérieux. Le HumanCar « est une automobile hybride alimentée électrique/humaine ».

En Russie, d’après Associated Press, via RadioActif, les blogueurs prennent la relève des médias, malgré les difficultés d’accès à internet, puisque ces derniers ne se risquent pas à critiquer Vladimir Poutine, quand ils ne sont pas carrément censurés. Bon point pour nous!

Dans la veine du grand débat en cours sur la santé, il y a une pétition à signer qui se place contre le privé, c’est ici. (Ils en sont à 5213 personnes alors que j’édite ce billet.)

Vous avez peut-être entendu parler du moteur de recherche « soi-disant » éthique « Ethicle » qui donnerait (dans le sens de don monétaire) alors que les internautes l’utilisent? D’après Michelle Monette, il faut faire attention, plus de détails ici.

L’ami Détracteur Constructif a pondu un excellent texte par rapport aux sujets des conversations dans les bureaux qui monopolisent l’espace social, avec le hockey en tête de liste. Je ne suis pas un amateur de hockey, je trouve que c’est une perte de temps et d’énergie (le pire, c’est que j’y trouve quand même une certaine beauté, mais il y a de la beauté partout, même en politique, même si c’est difficile à voir…), alors je peux bien l’écrire là-bas et le répéter ici, quand bien même c’est du blasphème, que « le hockey, c’est un analgésique social… »

Et je pense ici à la gent féminine et son légendaire amour pour les chats en vous dirigeant vers une vidéo montrant un chat qui aime l’eau, le rêve! (Trouvé via Le Blog à Max.) Vous ne pouvez pas dire que je ne vous aime pas!!!

De retour bientôt avec un sujet un peu plus sérieux, et surtout, un peu plus approfondi!

(Photo : freddie2310)

La liberté est une marque d’indépendance

Depuis quelque temps, je me sens à l’étroit dans les idéologies. Clamer haut et fort sur la colonne de droite de mon blogue le fait de me trouver à avoir une pensée majoritairement de gauche et être souverainiste m’enrobe d’un message plus large que celui que je tiens ici et ça me plaît de moins en moins, car je dois souvent me justifier de ne pas penser comme mes avoués pairs. Par exemple, si je vais réagir à un billet quelque part, il est fortement probable que quelqu’un me sortira un « on sait bien, tu es gauchiste, donc, étatiste, et bla-bla-bla… » parce que cette personne aura visité mon blogue rapidement pour se faire une idée et aura vu mes allégeances. Pourtant, je remets beaucoup en question cet État qui est accolé à la supposée pensée gauchiste. Symboliquement, je veux donc sortir un peu plus de la pensée du « tout noir ou tout blanc ».

Donc, voilà, je préfère penser que mes discussions futures pourront avoir une chance de neutralité et qu’elles ne seront pas automatiquement colorées par des préjugés inextricables, alors je reprends ma liberté. Je ne conserve que mon affiliation à Cent Papiers puisque ce site a une aura assez neutre. Pour le reste, je ne renie personne (mes amitiés bloguales se retrouveront étalées dans ma blogoliste), pas même mon ami Louis avec qui, comme vous avez pu le remarquer dans mon billet précédent, j’ai un différend assez profond, ce qui n’est pas étranger à la finalité de cette décision, aujourd’hui.

Mais bon, je sais bien qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, alors je m’attends à quelques contrecoups, comme une baisse marquée de mon achalandage, puisque le lien vers mon blogue ne se retrouvera plus sur une multitude de blogues affiliés aux blogues gauchistes et aux blogues souverains, et peut-être même que quelques blogueurs désapprouveront ma décision. C’est la vie.

Quand même, je me sens plus léger.

(Photo : Lupin le vorace)

La colère a des limites…

D’habitude, le lundi, j’écris toujours un bon gros billet touffu parce que je me suis reposé le dimanche et que je suis en forme, en ce deuxième jour de congé. Mais là, j’ai passé ma journée à me battre, mais métaphoriquement quand même…

La cause : mon ami Louis, blogueur principal et créateur d’Un Homme en colère, est tombé sur la tomate d’un autre blogue, Angry French Guy, parce qu’il opère un blogue souverainiste, mais en anglais. Il croit que ce blogueur est un traître à la nation, comme tous les autres qui usent de l’anglais, même le blogue Sovereignty en Anglais (dont je vous parlé précédemment, troisième paragraphe du texte).

Je suis foncièrement en désaccord avec sa position que je considère extrémiste. Je me considère assez modéré donc je me dresse contre toutes les positions extrémistes, même si c’est mon ami, qu’il le soit en vrai ou seulement virtuellement, comme c’est le cas avec Louis.

Ce n’est pas en insultant tous les gens qui ne sont pas tout à fait en phase avec nos propres manières de penser qu’on va faire avancer les débats de société.

Et puis j’ajoute Angry French Guy à ma blogoliste par solidarité, même si personnellement je ne lis pas, puisque je ne lis l’anglais que quand j’y suis obligé. J’exerce mon droit de vivre en français, même sur le web.

Défaire le mythe de la mise à la retraite des travailleurs de la santé

Selon l’Institut Canadien d’information sur la Santé, si on regarde les statistiques pour 2003, « Il y a plus d’omnipraticiens et de médecins de famille au Québec, 104, qu’en Ontario, 85. Il y a plus de spécialistes au Québec, 102, qu’en Ontario, 92. Il y a plus d’infirmières autorisées au Québec, 832, qu’en Ontario, 693. Le nombre moyen des professionnels de la santé par 100,000 habitants est de 207 au Québec, de 177 en Ontario, tandis que la moyenne Canadienne est de 187 ! » (Informations entre guillemets compilées par le blogueur Antipollution.)

Aussi, selon ce tableau (trouvé via Charity Bernhard), en 2004, le Québec était la province avec le plus de médecins par 100000 personnes. Alors qu’en est-il du scandale de la mise à la retraite massive des professionnels de la santé sous le gouvernement péquiste? Et je ne veux surtout pas par ce billet prendre la défense du Parti Québécois, mais cela reste un fait. Parce qu’il est clair que depuis longtemps c’est le symbole de nos problèmes et ce qui même semble abondamment justifier la fécondation de l’ovule Santé par le spermatozoïde Privé!

Si le problème n’est pas le nombre de médecins, pourquoi le temps d’attente semble toujours augmenter? Est-ce que les Québécois seraient plus friands de soins de santé que les habitants des autres provinces?

En attendant le rapport Bouchard-Taylor

Dans le livre « La philosophie pour les nuls », il y a un encadré assez intéressant. Il porte le titre de « La politique de la reconnaissance ».

Le Canadien Charles Taylor est le principal théoricien de cette « politique de la reconnaissance », qui est au coeur de la conception et de la pratique du communautarisme.

D’après cette théorie, les différences culturelles représentent une expression essentielle de la dignité humaine. Lorsqu’un État, au nom de l’unité de la nation ou de la république (comme en France) entrave ou interdit la liberté des croyances et des coutumes traditionnelles, il commet une injustice majeure. La reconnaissance des différences culturelles est, aux yeux des communitariens, aussi importante que l’égalité des droits économiques et sociaux.

Cela nous donne un minime aperçu de ce que seront les recommandations des commissaires Bouchard et Taylor à la suite de la commission du même nom…

Et pour rester encore dans le sujet du livre, il contient un passage sur nous!

Internet, à la fois vecteur et signe d’une mondialisation qui ne fait que naître, donne à la philosophie une existence publique qu’elle n’avait jamais eue auparavant. Des milliers de bloggers (sic) anonymes lancent des idées dans cet océan de signes, se réunissent en forums de discussions, échangent leurs arguments. Jamais dans toute l’histoire passée on n’aura autant philosophé qu’aujourd’hui.

Être ou ne pas être… né pour un p’tit pain

Dominic Arpin nous parle aujourd’hui de l’histoire de Jon Lajoie, diminutif de Jonathan Lavoie.

Jonathan Lajoie, le comédien, joue au Québec dans L’auberge du chien noir et Jon Lajoie, le réalisateur-humoriste-auteur-compositeur- interprète indépendant, s’apprête à faire le saut à Hollywood, U.S.A.

Ça me parle beaucoup, au-delà du merveilleux pouvoir du web, et vous?

Tague et anniversaire

Bon, c’est ma fête aujourd’hui, il y aura 37 chandelles sur mon gâteau, et il va donc pas mal goûter la cire… (Non, pas de gâteau pour moi, ça me surprendrait beaucoup!) En fait, c’est virtuellement ma fête depuis samedi, je me suis moi-même organisé un souper de fête avec quelques amis au resto, au bar on m’a trop gâté d’alcool, et je n’ai même pas mangé la moitié d’une poutine Mart (bacon, saucisse et oignon) à La Banquise (alors que c’est mon péché mignon) en compagnie de mon plus vieil ami (nous en sommes à 22 années de rencontres sporadiques).

Donc, hier, dimanche, je peux vous dire que ç’a été assez tranquille. Petite promenade avec Douce pour faire des emplettes et une razzia de vin à la SAQ (j’ai bien ri quand Douce m’a sorti « rasade » à la place de « razzia » à ce sujet — elle m’a expliqué que c’est parce qu’elle pensait à Shéhérazade, hé hé!). Petite partie de Scrabble très ennuyeuse, et que j’ai fait cesser, parce que j’avais le cerveau en compote. Pattes de crabes pour souper, miam miam! Effouérage en règle devant la télé pour écouter un TLMEP amusant, mais pas trop retentissant, mis à part le passage où on discutait de la sortie du film « Tout est parfait », scénarisé par (mon ancien camarade de cégep) Guillaume Vigneault et réalisé par Yves Christian Fournier, et la présence de l’auteur Serge Bilé, qui a défait quelques mythes, dont celui du sexe surdimensionné des noirs, et expliqué que l’histoire des noirs ne commence pas avec l’esclavage. Après l’hyperactif Louis-José Houde, je me suis endormi, et me voilà, 12 heures de dodo plus tard!

En parlant d’hyperactivité, je me suis fait taguer par Folle à lier (voir la bannière de son blogue — et ses écrits en général aussi d’ailleurs), et je vais essayer de lui répondre du mieux que je peux (même si je me suis déjà fait taguer de la sorte). Donc, pour commencer, les règles de la tague :

* Mettre le lien de la personne qui vous tague
* Mettre les règlements sur votre blogue
* Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même
* Taguer six personnes à la fin de votre billet en ajoutant leurs liens
* Aller avertir directement sur leurs blogues les personnes taguées

Et je me lance :

1— J’ai une collection de mes ongles dans un petit pot de vitre transparent, ça m’a pris environ 10 ans pour le remplir. Il faut que je le cache de la vue de Douce, elle trouve ça dégueulasse…

2— Tant qu’à y être, j’ai aussi un pot Mason rempli des mes anciennes dreadlocks (eh! bien, je viens de savoir par Antidote que « dreadlocks » est féminin), qui n’étaient pas très longues d’ailleurs, comparativement à celles que j’ai déjà eues, longues jusqu’au milieu du dos, et que j’ai coupé pendant une performance filmée, à ma dernière année d’université en Art plastiques. J’en ai fait une vadrouille, en direct.

3— Pour ceux qui ne le savent pas déjà, j’ai le plus petit tatouage au monde.

4— Encore pour ceux qui ne le savent pas, et je ne me souviens plus si je l’ai déjà spécifié ici, j’ai finalement passé mon permis de conduire, voilà un peu plus d’un mois.

5— Je n’aime pas le hockey, enfin si peu, alors j’ai certains problèmes à trouver des sujets de discussion avec beaucoup de gars…

6— Je me rends compte ici que je n’aime pas trop parler de moi, j’aime beaucoup mieux réagir à ce qui se passe autour de moi.

Et je tague :

1— Noisette Sociale
2— Le Détracteur Constructif
3— Sylvain Marcoux
4— Patrick Dion
5— Folly
6— Guy T.

De la vigueur et de la rigueur

J’ai écrit plus tôt chez Francis Tremblay que je n’écrirai pas sur les Lavigueur avant la fin de la série, mais, après avoir lu le texte « Les Lavigueur: le narratif », du blogue Après tout…, je change mon fusil d’épaule et je retourne ma chemise!

Comme introduction, le blogueur inscrit la définition de ce « qu’est le narratif d’un sujet traité par les médias » :

Pour les médias, le narratif est la cohérence et/ou l’arrangement que l’on confère à une série de faits. L’esprit humain a besoin de narratif pour comprendre le sens des choses. Nous faisons des liens entre les événements et nous construisons des interprétations en fonction de ces liens. En toutes choses, nous recherchons un commencement, un milieu et une fin. Nous comprenons et nous établissons le sens des choses en nous servant des notre expérience de la réalité et des textes précédents. Chaque texte devient à son tour un des textes précédents et le suivant le sera aussi en autant qu’il sera familier au public.

Pour la suite, je pourrais résumer ça comme suit : le narratif médiatique de l’histoire des Lavigueur se base sur la généralité que les pauvres sont des idiots et qu’il ne faut pas affirmer le contraire. Encore, grâce aux bons soins de Pierre Foglia, ils sont des menteurs, comme le démontre bien Yves Lavigueur, l’auteur du livre sur lequel se base en grande partie la série. Et ça continue comme ça, encore et encore, un défilé de journalistes qui prouveront hors de tout doute que le narratif médiatique est vrai, que les pauvres sont vraiment des épais.

Vous ne trouvez pas ça triste? Vraiment plus que l’émission de ce soir qui l’était beaucoup. Presque trop.

Il y un passage de son texte qui me hante :

Marie-France Bazzo qui n’aime pas les séries de «corde à linge» déclara que Les Lavigueur, la vraie histoire était la première production télé de l’ère adéquiste. Autrement dit, les pauvres, c’est quétaine.

Je ne peux pas m’empêcher de penser que justement, si je ne me trompe pas (j’étais quand même assez jeune en 1986), l’histoire des Lavigueur a sonné le glas du dénigrement des pauvres qui s’est cristalisé sous la fameuse appellation « BS », qui a mené, comme on le sait, à son mouvement antinomique, et j’ai nommé le mariodumontisme… Et à son paroxysme, l’explosion, le Bye Bye! du temps : quand l’humour sert à graver le conscient collectif.

Mais je me relis, et je me dis : aurais-je donc trouvé le chaînon manquant de la genèse de l’« ère adéquiste »? Hé hé!

Mais c’est surtout la démonstration claire de cette fausse représentation dans le premier épisode, de cette légende urbaine au sujet de la famille sur l’assistance sociale, qui est venu encore clouer au pilori les médias et leur objectivité. C’était assez jouissif, je l’avoue. (Surtout pour un blogueur comme moi qui a mal à sa blogosphère.)

Alors, c’est tout à fait normal de voir ensuite les journalistes, sans doute chatouillés de tous bords tous côtés, surtout au niveau de la bourse… essayer de dénigrer la série pour reprendre les points perdus. Comme quoi quand quelqu’un, qui n’est pas dans la famille, tente de s’emmitoufler de l’objectivité, so-so-so solidarité revient à la mode…

Malgré tout ce que je viens d’écrire, je trouvais Les Lavigueur, la vraie histoire meilleur au début. Presque sans blague.

Repeating the message.

Repeating the message.

J’l’avais-tu déjà écrit? :

Repeating the message.

(Photo : zakathy)

Mon Mac à moi

Il y a eu hier chez Noisette Sociale un peu de gentil crêpage de chignon à propos des utilisateurs Mac, enfin presque gentil, car de me faire traiter de snob et de fif, ça ne me plait pas tellement, surtout quand je ne peux pas voir la face de la personne qui écrit ça… Ça avait démarré assez abruptement du côté de Mike Ward et ça commence à me faire suer. En tout cas.

Si je peux dire la vérité sans avoir l’air snob, je peux dire que j’ai utilisé mon ancien G4 pendant 4-5 ans, que je l’ai revendu à un ami qui, après l’avoir amélioré de plus de mémoire et de RAM (comme quoi on peut aussi bizouner dans un Mac), l’a utilisé avec bonheur presque 4 ans. Mais là, il songe à s’en acheter un nouveau : presque dix ans d’utilisation, c’est pas pire quand même, ça justifie le prix élevé! Et surtout, rien ne s’est ramassé aux poubelles encore…

En parlant de Mac, je ne sais pas si vous connaissez Steve Jobs, le cofondateur du Macintosh, qui s’est fait sacrer dehors de sa compagnie et qui est revenu encore plus fort, d’où la popularité grandissante d’Apple depuis quelques années. Via Variation sur un thème, j’ai pu lire la traduction d’un discours qu’il a tenu à une remise de diplôme, et laissez-moi vous dire que ça remonte le moral!

En gros, il dit de faire confiance à la vie. Ça rend les propos gratuits assez secondaires…

(Photo : ESOX LUCIUS)

L’agonie de la blogosphère…

Y-man m’a fait remarquer dernièrement que Le Devoir m’avait cité dans un article. Curieux comme je suis, j’ai cherché l’article, mais il est seulement disponible pour les abonnés. Je songeais depuis quelque temps à m’abonner au journal Le Devoir (seulement à la version web — pas de gaspillage de papier!) alors j’en ai profité, et j’ai pu lire l’article d’Antoine Robitaille qui s’annonce de cette manière, pour les non-abonnés :

« Québec — Depuis qu’Élodie Gagnon-Martin, la mystérieuse blogueuse adéquiste, a cessé ses activités, les blogueurs souverainistes ont perdu leur motivation. C’est la conclusion surprenante à laquelle en est venu le blogueur Claude Villeneuve, ancien président du Comité des jeunes du Parti québécois. »

En gros, l’article reprend le billet et les idées du billet de V (Claude Villeneuve), « Mal de blogues… » Mais ce que je remarque aussi, c’est que l’Élodie en question est toujours active, du moins en apparence… et le journaliste évacue ce fait. Pourtant, Les dessous… de la politique existe encore, même si le dernier billet date du 20 novembre, et si plusieurs, dont moi, doutent de l’identité de la blogueuse : si c’est la même personne qu’avant la fermeture. J’avoue qu’il y a pas mal de si…

En (encore plus) gros, le journaliste semble déclarer que la blogosphère serait agonisante. Rien de plus faux. La blogosphère est mouvante et il ne faudrait pas que se baser sur les activités des blogues affiliés au regroupement des blogues souverains pour juger de sa vivacité. C’est que Claude Villeneuve explique le phénomène des blogues (et les blogues souverainistes en majorité) selon son propre point de vue qui ne pourrait qu’être objectif selon la vision qu’il a de son propre réseau. Il faut voir que la blogosphère est un ensemble plus ou moins relié, selon des groupes de personnes plus ou moins impliqués. Tout fluctue.

Pour ma part, depuis l’histoire d’Élodie, j’ai bien remarqué une baisse de participation des blogueurs qui s’étaient impliqués dans cette histoire, mais mon réseau n’a cessé d’augmenter et les sujets qui concernent le Québec (du point de vue de la souveraineté) sont toujours abordés, mais aussi par d’autres blogueurs qui ne sont pas nécessairement dans le réseau des blogues souverains. Aussi, les sujets d’actualités sont discutés un peu partout, voilà l’important.

Encore, l’article fait une bonne part au désintéressement des médias vis-à-vis de la blogosphère en général, même si cette généralité provient de citations prises dans le billet du blogueur. C’est une question de point de vue. J’aurais tendance à analyser le problème, mais du côté des lecteurs (ou spectateurs), qui consultent les blogues et les médias sur le web. Il semble y avoir une « clientèle » pour les blogues, même s’il s’agit en grande partie de lecteurs occasionnels qui atterrissent sur les blogues après avoir fait des recherches. Mais du contenu reste du contenu.

La blogosphère est un réseau parallèle aux médias traditionnels, alors ce n’est pas parce que les médias s’y intéressent moins, ou pas du tout, qu’il n’y a rien qui s’y passe d’intéressant…

Au contraire, je crois que la blogosphère québécoise est assez dynamique. Pour donner un exemple, la plateforme de blogue WordPress dresse un palmarès des blogues de langue française (tout pays confondu) et les blogues en provenance du Québec font très bonne figure, et même dans les premières positions, ce qui m’a vraiment beaucoup surpris, étant donné l’évidente différence entre les bassins de population.

Alors, je n’ai vraiment pas apprécié la lecture de cet article qui n’a pas ratissé assez large (à mon goût) pour faire ce constat négatif, qui me semble plus anecdotique qu’objectif. Il aurait fallu que le journaliste fouille un peu plus, par exemple qu’il interroge un blogueur comme Patrick Dion, qui pond incessamment des billets sur ses découvertes de blogues avec le bien nommé « Blogosphère ». Il aurait surtout fallu aller plus loin que de rapporter les impressions d’un seul blogueur, sur une problématique somme toute assez pointue, et qui ne concerne qu’une minorité des blogueurs, dont je suis.

Je suis très impliqué dans la blogosphère et désire qu’elle prenne de plus en plus une grande place dans la société comme voix citoyenne, mais cet article ne m’apparaît que comme une très mauvaise publicité. Mais, est-ce que vous pensez que je peux me rabattre sur l’adage « parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi »?

(Photo : andy100)

Un deuil parmi tant d’autres

Depuis hier, mon Google Reader fourmille de billets au sujet de la mort de qui donc, eeeh… de Heath Ledger. Je ne comprends pas le buzz… Y’a un grand journaliste, dont je ne me souviens plus du nom…, de Radio-Canada (je l’ai appris en écoutant le Téléjournal), qui est mort aussi, et nada, niet, rien à son sujet sur le web. C’est pas juste. Hé hé!

Justement, même Sur le web (du site de Radio-Canada) fait état de la mort de… Heath Ledger. C’est triste la mort, mais pourquoi pour lui ça l’est plus? Il y a des morts aux bulletins de nouvelles autrement plus tristes, et c’est pour ça que j’essaye d’écouter ces parties-là des bulletins le moins possible. Ah! oui! parce qu’il a eu quelques rôles au cinéma états-unien…

Je sais, je sais, il n’y a rien drôle dans la mort. Surtout quand elle est réelle.

Bon, question de se changer les idées, et parlant cinéma, courrez louer le DVD du film « Les trois petits cochons ». Pour ma gouverne, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un bon film de même, et surtout ri comme ça à propos d’une blague visuelle…

Ajout (12h) :

En fin de compte, j’étais un peu perdu (je n’avais pas terminé mon café…), le dernier décès, c’était celui de Robert Lemieux, un ancien avocat, entre autres du FLQ. Je viens de le voir sur le blogue de Christian Mistral. Oups! sauf qu’il est mort dans la nuit de dimanche à lundi, alors peut-être que la mort du journaliste est arrivé après. Ayayaye…

Bon, je pars faire de la planche à neige, ça va m’éventer le cerveau.

Utilitaire pour blogueurs citoyens


Je viens de trouver une nouvelle utilité à mon blogue « Le Québec en blogues ». Folly a indiqué récemment l’existence de CNW/Telbec : site où sont diffusé les communiqués de presse, et annoncé les conférences de presse ouverte au public. Donc, mon idée est de reprendre les communiqués intéressants et de les publier sur ce blogue, afin de pouvoir les conserver et de pouvoir s’y référer au besoin.

Alors, ce que je vous offre, c’est de publier les communiqués qui vous intéresseront sur « Le Québec en blogues ». Et si vous écrivez un billet au sujet d’un des communiqués que j’aurai ajouté, faites-moi le savoir, je pourrai ainsi ajouter un lien vers votre billet.

Richard Martineau Ma vie My life

Après avoir conchié littérairement, dernièrement, sur Son Sieur Martineau, voilà que je découvre via le blogue Le fond de l’hère effraie un autre qui se nomme assez joyeusement Richard Martineau Ma vie My life. Je viens de le parcourir et ça vole bas, mais seulement sous l’angle de l’original… Je ne sais pas pour vous, mais moi je me suis abonné sur le champ, et je vais me régaler!

Deux vrais journalistes blogueurs, seulement…

Voilà, après environ une semaine d’attente, Mario Asselin dévoilait hier sur son blogue le résultat de son enquête qui avait pour but de trouver de « vrais » blogueurs parmi les journalistes. Il en a trouvé seulement deux…

Selon lui, « Seuls Dominic Arpin sur Canoë et Nicolas Langelier, journaliste indépendant, laissent régulièrement une trace ailleurs que sur leur blogue. Par défaut, ils représentent l’élite des journalistes qui bloguent. »

Eh! oui, la pratique bloguale ne se résume pas qu’à publier des textes sur le web, il y a une partie qui consiste à échanger avec les autres blogueurs, et pas seulement sur son propre terrain.

Ce qui est dommage avec ce constat, c’est que ce sont les « supposés » blogueurs, les journalistes affiliés aux grands médias, qui aspirent en majorité le lectorat intéressé à la formule blogue, donc sous l’effet de mode, alors que les autres blogueurs, comme vous et moi, ne récoltent que les miettes… Mais je crois que ce sont des miettes de qualité!

Merci à vous tous de participer à ce mouvement citoyen!

Ajout (samedi 15h) :

Mario en a rajouté un troisième, et je suis tout à fait d’accord : l’excellent Raymond Viger!

Petite question

Petite question pour les blogueurs sous Blogger : est-ce que vous avez des problèmes?

Moi, je ne reçois plus de notice par courriel de mes nouveaux commentaires sur mon blogue et ni non plus aux abonnements des commentaires sur les vôtres… En plus, j’ai configuré mon tableau de bord en « français » et il me l’affiche en anglais.

Quelqu’un a des problèmes autres avec Google?

Le journalisme citoyen à la poubelle?

Philippe Schnobb fait une chronique sur le site Sur le Web au sujet du journalisme citoyen, sur les conclusions de la fédération des journalistes et « On y a dit que le journalisme citoyen n’existe tout simplement pas. » Il y a eu des réactions du côté de Mario tout de go (Mario Asselin) et d’Oniquet (Olivier Niquet). J’y ai laissé mon point de vue en commentaire, que j’ai expliqué aussi, oralement, à Frédéric Laflamme la semaine dernière; mais j’aimerais bien l’exposer ici aussi et même poursuivre la réflexion.

Voilà, je crois que le dénominateur commun entre le journalisme traditionnel et celui dit citoyen repose essentiellement sur l’idée de la chronique. On peut faire un calcul simple : est-ce qu’un chroniqueur est un journaliste? Oui. Est-ce qu’on peut dire d’un blogueur qu’il fait dans la chronique? Oui. Alors, voilà le lien à mon sens (il y a aussi l’importance de vouloir s’inscrire dans une démarche comme telle). Sinon, il faudrait faire une distinction claire entre les chroniqueurs et les journalistes.

Et, il est difficile pour le blogueur d’aller au-delà de la chronique étant donné le caractère bénévole du blogue, à priori (d’un autre côté, l’appropriation des blogues par les journalistes est plus un phénomène de mode qu’un désir de dialogue personnel avec les citoyens : essayer de poser des questions à un journaliste-blogueur pour voir… les chances d’avoir une réponse sont quasi nul – mais, comme dans tout, il y a des exceptions, deux selon Mario Asselin). Il y a l’information véhiculée par les médias, et les réactions dans la blogosphère, rarement du contenu informatif généré par les blogueurs. Sûrement plus pour l’ensemble des citoyens, mais il faut que les citoyens soient au courant de la possibilité de le faire et qu’ils désirent aussi les rendre publiques, s’investir dans le procédé.

Il y a aussi le fait que le terme blogueur est trop large et ne saurait désigner seulement les blogueurs qui discutent de sujets d’intérêt public. Au départ, il ne sert qu’à désigner celui ou celle qui s’épanche sur un carnet web, met à la disposition de tous les internautes ses notes, ses états d’âme. En fait, les premiers web log (d’où le terme blog, qui est apparu à cause du jeu de mots : we blog) n’étaient que des suites d’hyperliens vers des sites web, avec parfois des commentaires. L’implication citoyenne est apparue par la suite. Elle était une possibilité intrinsèque qui a pris de l’ampleur avec la facilité qu’apporte le média blogue.

Donc, je crois que la dénomination « journalisme citoyen » sert simplement de faire-valoir pour les blogueurs qui considèrent leur démarche sérieuse au niveau de l’analyse du contenu médiatique. Mais je comprends bien la réaction des journalistes professionnels à vouloir garder le terme « journalisme » pour eux, de le protéger, avec tout l’aura de crédibilité que cela leur octroie (malgré la baisse de confiance généralisée du lectorat dû à l’importance que prend la commercialisation de l’information — pour ne pas dire le sensationnalisme — dans les grands médias, ce qui influence les choix éditoriaux globalement).

Il y a donc évidemment un déficit de crédibilité des deux côtés même s’il est inégal : de l’un les journalistes parce qu’ils sont assujettit à un employeur qui influe sur l’agenda journalistique de plus en plus, et de l’autre les journalistes citoyens (et/ou les blogueurs) parce qu’ils ne sont pas garants d’un code d’éthique, ne peuvent risquer de perdre leur travail, donc libre de raconter n’importe quoi. Soit. Il y a manifestement un bel équilibre qui se bâtit : l’objectivité que les premiers ont perdue est récupérée par la subjectivité des deuxièmes, qui parfois gagnent en objectivité. Le déficit moins lourd du côté des journalistes est contrebalancé par l’importance de la visibilité qu’ils ont : à contrario, les blogueurs sont moins visibles au total, donc leur manque de crédibilité est moins présent, dans le calcul des influences. Nous verrons bien comment cela évoluera au Québec.

Pour faire baisser la pression (ou en ajouter…), je crois que les journalistes mettent trop l’accent sur le terme « journalisme » dans la dénomination et trop peu sur le terme « citoyen ». Ce dernier est comme une contredanse, une pénalité qui fait bien ressortir le caractère libre de ce « journalisme ». Je ne dis pas non plus bien sûr que les journalistes sont muselés… loin de là, mais ils devraient se battre encore plus pour acquérir davantage de liberté. Et bien sûr les blogueurs, ceux qui le désirent, encore plus de crédibilité.

Au-delà du débat sur le terme « journalisme citoyen », ce que je retiens c’est qu’il y a une belle histoire qui se dessine pour la démocratie. Et Philippe Schnobb y participe d’une merveilleuse manière, je ne peux que l’en remercier chaudement, au nom de tous ceux qui ont à coeur l’implication citoyenne sur le web.

Aventure abitibienne (entrevue radio et retour)

Donc, voilà, je continue mon récit.Après avoir fait ma conférence, je me sentais beaucoup plus en confiance pour l’entrevue à la radio de Radio-Canada le lendemain matin. On a même fêté un peu la veille, moi, Benoit Duverneuil et Pierre Sauvé (le président du festival), qui nous hébergeait (merci beaucoup!). Malgré le peu de sommeil, ça s’est assez bien passé pour l’entrevue, avec le très sympathique Frédéric Laflamme, mon hôte m’a chaudement félicité, mais vous pouvez en juger par vous-même ici (c’est le lien en date du 23 novembre). (J’ajoute le lien direct aussi, au cas.)

Comme vous pouvez l’entendre, il est clair que le phénomène des blogues intrigue et questionne (peut-être encore trop négativement) le milieu du journalisme. Avant ce jour, je le pressentais, mais là, je m’en suis vraiment rendu compte. Et c’est compréhensible, car c’est tout le lien de confiance qui est encore à bâtir du côté de la blogosphère, même s’il semble que le lien de confiance au niveau des médias traditionnels soit aussi en péril. D’où mon optimisme par rapport au fait que l’ajout des citoyens dans la formule pourra faire évoluer tout ce qui touche l’information, mais dans un sens de plus en plus critique. Il est terminé le temps où on se faisait bourrer comme des cruches!

Nous avons rencontré après l’entrevue un homme, un employé de Radio-Canada, et il nous a parlé de sa méfiance envers la blogosphère, pour toutes les raisons négatives à laquelle nous pouvons penser. Après avoir discuté quelques minutes, il m’a avoué avoir maintenant confiance en ma bonne foi et qu’il pourrait bien venir faire un tour ici. Je le salue s’il y a lieu! Je vois dans cette anecdote la démonstration qu’il faut bien faire ses preuves pour penser être pris au sérieux. Je ne pourrai pas rencontrer comme ça tout mon lectorat potentiel, il faut donc par ricochet que la blogosphère politique (et même son entièreté, des blogueurs aux commentateurs) s’organise autour d’un projet de justification par le raisonnable de nos interventions.

Alors, maintenant, il faut vraiment que les internautes se responsabilisent. Comme le dit bien Patrick Lagacé dans un de ses derniers billets, par rapport aux commentaires gratuits et irrespectueux des internautes qui profitent de l’anonymat que procure les pseudonymes :

Des fois, je lis les commentaires et je me sens comme un gars qui invite des amis à souper et qui, au milieu de la soirée, se retrouve avec des convives encagoulés, qui n’avaient pas été invités, et qui écoeurent les autres, en vomissant au passage dans ma salle de bain.

Donc, si vous voulez intervenir où que ce soit, faites-le avec intelligence, ça vous profitera, et à tout le monde!

Pour terminer, le retour s’est bien passé, il y a juste que tout ça m’a bien vidé de mon jus, en plus du spleen automnal. Mais je sens que ça revient…


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