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La poussière n’est vraiment pas retombée à la suite des élections municipales…

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Au sujet des dernières élections municipales, ce qui me scie le plus en deux, c’est que l’aura de corruptibilité qui s’est tissée autour de Gérald Tremblay n’a pas été un moteur assez fort pour faire se lever la quasi-totalité des électeurs de Montréal, encore moins pour gruger plus radicalement dans ses appuis du côté de ceux qui se sont levés debout.

Et quand je constate que dans mon coin la controversée mairesse de Boisbriand ne s’est pas fait battre à plate couture, je me dis que nous sommes très loin du cynisme tant relaté ou, au contraire, dans un point de non-retour : les gens semblent s’être fait greffer des bouchons antipolitiques. Ou encore pire, visiblement, une grande partie des gens qui ont coché sur des bulletins de vote étaient atteints d’Alzheimer (au propre et au figuré).

Toutes ces histoires ont été relatées aux heures de grande écoute à la télé, pas seulement sur d’obscurs blogues comme le mien. Et le monde entier se rit de nous avec des comparaisons comme celle de Palerme. Qu’est-ce que ça va prendre pour que le monde se réveille?

Est-ce que le problème de la démocratie va seulement se régler quand la technologie réussira à nous faire voter directement par la pensée?

(Image : elecnix)

Ajout :

Josée Legault : L’art de voter contre ses propres intérêts

Un dinosaure dans la blogosphère

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Dans ce monde virtuel, malgré une veille assez large, malgré des alertes Google, malgré la technologie de notification des liens entrants, l’humain est toujours utile. C’est qu’à la suite de mon premier billet en lien avec le suicide de Nelly Arcan, quelqu’un est venu m’indiquer qu’un autre commentateur, qui signait « Georges Fedorov », était en fait Maurice G. Dantec, romancier (surtout de la science-fiction) et essayiste (dans la mouvance conservatrice — il « défend ouvertement le rétablissement de la peine de mort au Canada »). Mais à la base, pourquoi avoir endossé cette burqa anonymisante au lieu de commenter courageusement et ouvertement?

Autre bavasserie de l’utile humain : l’écrivain a pondu, suite à son séjour en mes terres (hé hé!), une galette (objet de forme ronde et plate) où il vise mon blogue et/ou moi et/ou les gens qui nous regroupons ici pour discuter. Et la répétition des « et/ou » n’est pas une tentative stylistique, tout ça me fait encore barboter en pleine confusion…

Lisez plutôt :

Le premier mensonge que la société québécoise post-modernisée est en train d’élaborer, c’est qu’elle n’est absolument pour rien dans cette « mort volontaire » (c’est en effet le mot juste), et surtout qu’il s’agit là de la « mort d’un être humain », entendez : comme tous les autres.

Un « être humain » comme vouzémoâ, avec ces pulsions maladives, ces problèmes personnels et professionnels, relationnels et intimes, bref, ce mensonge a pour but d’ôter toute singularité à ce qui fore le mystère du suicide d’un écrivain. Car c’est en tant qu’écrivain (sic) que Nelly Arcan a été « suicidée » ; comme le dit fort justement, et dans une perfection lapidaire, une certaine CalamitySandrine sur un blog québécois (1)  où j’ai vainement tenter de discuter, « on l’a tuée de sa propre main ». Mais comment cette société, qui a produit les conditions suffisantes et nécessaires à l’émergence puis à la disparition d’un tel écrivain (sic), aurait-elle le cran de se regarder bien en face, dans le miroir de ses constantes trahisons ?

Le blog en question est à ce titre tout à fait représentatif de cette tendance, j’oserais dire cette force d’attraction collective vers la pop-psychanalyse, l’humanisme new-age, l’égomanie consensuelle et le syncrétisme post-moderniste, on est ici pour verser quelques larmes, en précisant parfois que l’on n’a rien lu d’elle (quel intérêt, en effet, s’agissant d’un écrivain) et s’offusquer dès lors que l’on ose remettre en question le « modèle québécois », qui est précisément le seul et unique responsable de cette mise à mort dont il s’agit de supprimer toute la singularité en la mixant aussi vite que possible dans le « moule démocratique ». Cet appendicule de la sphère internet aura forgé sans le savoir la nécessité d’écrire ce texte, tout autant qu’il aura servi de test « en temps réel » des formes diverses et variées qu’a prises le néo-conformisme démocratique. Pour un blog se dénommant sans rire « carnet résistant », c’était disons… cohérent avec l’époque.

Et, en fin de texte :

1- Il se reconnaîtra assez vite sans que j’ai besoin de le citer.

Et là, je viens de relire ses commentaires à la suite de mon billet et je crois comprendre que l’homme n’est pas loin d’être un analphabète du web 2.0 (une preuve de plus, il publie ses billets sur un site statique) :

Vous n’êtes pas le seul blog dans ce cas

Je pouvais bien ne pas comprendre : pour lui, il semble que mon blogue est une entité fermée, un système, pas un espace de diffusion de mes productions et surtout, d’interaction libre. En vérité, ce n’est pas un monolithe idéologique : des gens avec des avis très divergents viennent croiser le fer ici, mais il a réussi à tous nous mettre dans le même panier. Il n’a pas compris que la blogosphère, dont je fais partie, mais pas lui (et c’est bien son droit), est un ensemble de paniers percés (dans le sens que tout est mis en place pour que l’information circule), et surtout, sans agendas.

Et j’en arrive à cette conclusion parce que je n’ai pas théorisé au sujet de ce suicide dans mon billet, non plus en commentaire. Je me suis repris un peu dans mon deuxième billet, mais je ne crois pas qu’il l’ait lu, puisque j’ai bien mis l’emphase sur le fait que je crois (comme lui — enfin, en partie) que ce suicide est singulier (surtout au niveau de ses répercussions dans la société). Alors, comment peut-il pointer le « cas » de mon blogue si le principal intéressé (moi) n’a, pratiquement, que lancé le sujet? Parce que Renart L’éveillé n’a été seulement qu’une petite crotte dans son calcul. En conséquence de quoi, je me sens nullement insulté, juste intrigué, comme devant un grand puzzle dont je n’aurais pu voir le résultat final dans sa totalité afin de me guider (et le pire, c’est que ces casse-têtes existent, j’en ai déjà donné un à Douce).

Aussi, comment dois-je comprendre sa notice de fin de texte où il m’annonce que je vais me reconnaître « assez vite »? Pensait-il avec une assurance disproportionnée que je suis un de ses lecteurs assidus? Désolé, mais ce n’est pas le cas. Si ce n’avait été du porte-panier qui est venu m’annoncer la grande nouvelle, il aurait écrit quelque peu dans le vide… (Tout cela m’a quand même fait penser d’ajouter « carnet résistant  » à mes alertes Google, je l’en remercie). Et, pendant que j’y pense, justement, qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire par « se dénommant sans rire « carnet résistant », c’était disons… cohérent avec l’époque. »? (Si je puis l’expliquer rapidement, en choisissant « carnet résistant » je voulais jouer avec la dichotomie entre l’image — humoristique — de la solidité matérielle et la résistance abstraite, plus explicitement au simple fait de ne pas céder au silence confortable — donc, objectivement, M. Dantec aurait pu nommer son propre site de cette manière et cela aurait été très logique, puisque, même s’il ne se réclame pas de la même pensée que la mienne, nous avons en commun quelque chose comme un désir de sortir la tête de l’eau pour voir où le courant va — ce que j’ai l’impression de partager avec la majorité de la communauté virtuelle, enfin, celle que je côtoie le plus…)

Encore plus, j’aimerais comprendre d’où il tient que mon blogue est représentatif de la « pop-psychanalyse », de « l’humanisme new-age », de « l’égomanie consensuelle », du « syncrétisme post-moderniste » et du « néo-conformisme démocratique ». Serait-ce moi qu’il vise, ou l’ensemble de l’oeuvre, incluant les contributions des autres blogueurs et simples commentateurs? J’opte toujours pour le deuxième choix, et ça me semble complètement surréaliste, comme je le soulève dans mon titre. Le dinosaure arrive avec ses gros sabots, cependant myope comme une taupe.

Et comme la vie est souvent faite de beaux hasards, je suis tombé plus tôt via Twitter sur un très bon billet de Thierry Crouzet où il arrive à la conclusion que les critiques assassines du web que fait le philosophe Alain Finkielkraut sont finalement basée sur sa non-maîtrise de l’outil :

Finkielkraut finit par avouer qu’il ne sait pas surfer, qu’il ne sait pas se servir de l’outil… et que tout son discours ne fait que révéler sa peur et son ignorance. Il aurait pas pu commencer comme ça notre philosophe. « J’ai la trouille, j’y comprends rien, j’ai l’impression que le monde que j’aime fout le camp. » Au lieu justement de nous parler de lui, de ses tripes, de ce qui à la limite n’est pas information, il tente de construire un discours vide car il n’a pas l’expérience de ce dont il parle. Il évoque l’ascèse, l’étude. Mais sait-il vraiment ce qu’est l’ascèse, sait-il ce qu’est une véritable expérience philosophique ?

Je ne dis pas que Maurice G. Dantec est ce genre de dinosaure là, ce serait trop simpliste. Et même insultant pour lui, étant donné le gouffre idéologique qui les sépare. Finkielkraut manque de référents pour appuyer sa critique, Dantec devrait s’exercer à référer et à référencer…

Un marteau ne peut pas fracasser un crâne de lui-même, il lui faut une intention et surtout un corps mouvant pour l’arracher à la gravité.

Ajout :

Citation de Noam Chomsky (gracieuseté de Lutopium) :

Les intellectuels ont un problème: ils doivent justifier leur existence… La plupart des choses qui sont comprises, à part peut-être certains secteurs de la physique, peuvent être exprimées à l’aide de mots très simples et dans des phrases très courtes. Mais si vous faites cela, vous ne devenez pas célèbre, les gens ne révèrent pas vos écrits. Il y a là un défi pour les intellectuels. Il s’agira de prendre ce qui est plutôt simple et de le faire passer pour très compliqué et très profond. Les groupes d’intellectuels interagissent comme cela. Ils se parlent entre eux et le monde est supposé les admirer, les traiter avec respect, etc. Mais traduisez en langage simple ce qu’ils disent et vous trouverez bien souvent ou bien rien du tout, ou bien des truismes, ou bien des absurdités

La science-fiction de moins en moins fictive…

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video magazine.jpgToujours à l’affut des nouveautés, épluchant des pages et des pages de données pour vous dénicher des informations essentielles, je n’hésite pas à enfiler café sur café, dans mes blanches nuits, pour vous servir. Tout ça pour que vous puissiez vous vanter auprès de vos amis d’être le premier à l’avoir su!

(Pour lire la suite, au sujet d’un nouveau concept alliant la vidéo au magazine papier, ça se passe du côté de Christian Vanasse chez BV!)

La loi et l’ordre ne sont pas des concepts inéluctables

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Encore au sujet du zélé policier dans le métro de Laval, Gradlon fait ressortir en début de billet le point de vue d’un blogueur totalitaire qu’il explique comme suit : « les policiers sont là pour faire respecter la loi, pas pour en discuter avec les contrevenants. »

À ce compte, la majeure partie du travail des policiers serait de faire respecter à la lettre toutes les lois, même celles qui ne sont plus en phase avec la société actuelle. Ça serait bien d’éplucher les lois municipales, provinciales et fédérales pour en faire ressortir les absurdités. Pour ce qui est de la drôlerie, il y a des résultats assez surprenants quand on tape « loi stupide » sur Google. Dans le passé, les législateurs états-uniens ont été de bons farceurs! (Sans le savoir, bien sûr, puisqu’elles ont toutes dû avoir leur utilité.)

Mais là n’est pas le point. La législation est là pour réguler les rapports entre les gens, pas pour faire preuve d’aveuglement devant son inéluctabilité. Il y a assez des religieux pour se perdre dans les divines lois… Si ça se trouve, et je mettrais ma main au feu que c’est ça, ce règlement est apparu au début de la technologie des escaliers roulants, quand les gens n’étaient pas très à l’aise avec la chose. Aujourd’hui, qui ne sait pas comment ça fonctionne?

Quand une loi sert majoritairement à justifier la mauvaise foi d’un policier, il serait peut-être temps de la foutre aux poubelles. Ça me fait un peu penser à la limite de vitesse. C’est tellement dans l’usage que les policiers sont tolérants si tu ne dépasses pas 20km/h la limite, que mon prof de conduite me l’avait expliqué en long et en large. Et c’est tellement évident qu’un policier pourrait t’arrêter si tu vas à 110km/h dans une zone de 100km/h, si l’envie lui prend. En réalité, je règle souvent mon contrôleur de vitesse automatique à 100km/h dans une zone équivalente et j’ai la plupart du temps l’air de la tortue dans la fable! Belle preuve de la différence entre l’officiel et l’usage. Et on peut bien s’amuser dans cette zone d’ombre.

Pour revenir au sujet principal, si les lois sont là pour nous protéger contre nous-mêmes, cette loi anachronique devrait être retirée pour protéger les policiers contre eux-mêmes, et les citoyens qui en font les frais par la même occasion.

Encore de la couleur (et un peu de sombre)

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Encore un autre traficotage coloré! Celui-là, je l’ai réalisée avec en tête la main du peintre, son oeil qui cherche le détail, son sens de l’aplat, de la texture, de la transparence, de la forme, sa recherche de la vibration.

Mon fantasme de devenir un grand artiste reconnu n’était pas bien loin, même s’il s’était tari au point de me donner presque la nausée, et encore aujourd’hui.

Je le raconte dans un roman que je désespère de voir un jour publié à la manière traditionnelle. Bon, il est remisé pour le futur. J’ai même le goût d’effacer le blogue où je le publie, trop rarement, après avoir changé les temps de verbe pour que l’action se passe au présent. J’abandonne l’idée. Je l’ai trop retravaillé. Mais je le laisse, pour (me) rappeler qu’il existe.

Il sera sûrement disponible pour la vente quand l’usage de la technologie du papier numérique sera généralisé.

Je ne suis pas généreux à ce point.

Facebook fête ses 5 ans : la 6e est moins sûre…

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Comme le soulignait Éric, et beaucoup d’autres, Facebook a cinq ans d’existence. Personnellement, je ne suis pas un utilisateur très assidu (je préfère me tenir par ici!), mais j’avoue que c’est tout un univers social qui s’est ouvert devant nous depuis son avènement, et surtout depuis sa très grande popularité qui a fait en sorte que les non-geeks y sont aussi!

Mais il y avait déjà une ombre au tableau, que j’ai découverte sur le blogue de Fred Cavazza un peu avant cette annonce festive :

150 millions. C’est le nombre d’utilisateurs que Facebook devrait atteindre d’ici quelques mois (semaines ?). Vous pourriez penser que ce chiffre est encourageant et que nous avons enfin trouvé LA plateforme sociale ultime, je serais plutôt d’avis de se méfier de cette croissance (trop) rapide. […] Explosion en cours de vol ? Oui tout à fait car les temps sont rudes et que personne n’est à l’abri, même pas Google qui se voit contraint de fermer récemment un certain nombre de services. […] Facebook est-il vraiment menacé de fermeture ? […] Facebook perd encore de l’argent. […] plus de membres = plus de frais (bande passante, capacité de stockage et de traitement, salaires…). […] au-delà d’un certain seuil les économies d’échelle ne fonctionnent plus […] les coûts sont exponentiels car la plateforme requiert des technologies et des compétences très rares.

Ne vous inquiétez pas, il propose aussi des solutions…

Les sons du passé

J’ai eu une idée comme ça. Ça serait bien si on pouvait renvoyer ses cassettes audio aux compagnies de disque, puisque la technologie est désuète, et avoir en échange un format digital, soit sur CD, soit un fichier mp3. Logiquement, si j’ai payé pour les droits d’une oeuvre musicale, je devrais pouvoir en profiter ad vitam aeternam, même si la technologie évolue.

(Photo : Andrew Huff)

Après le cinéma, le cinémomètre

C’est quand même assez drôle de lire le libertaré Martin Masse traiter Patrick Lagacé d’« insignifiant sans culture intellectuelle à qui l’on a donné une tribune pour exprimer ses sautes d’humeur d’ado attardé », je m’étais habitué à un peu plus de sérieux de sa part… même dans ses coups de gueule. Le phénomène des trolls semble encore prendre de l’ampleur…

C’est une évidence, nous avons affaire à un extrémiste comme les autres, piochant sur son idée monomaniaque, son système utopiste : nulle société complètement libertarienne n’existe dans ce bas monde. Cet extrémisme ne me plaît pas plus que son contraire, et même son travers, et son biais, et le contraire de ce dernier. Je suis pour un idéalisme de centre, qui est une position tout aussi défendable, n’en déplaise aux amateurs du noir et blanc.

Le sujet de cette montée de lait, pour ceux qui n’ont pas suivis les hyperliens plus haut, c’est l’idée d’instauration de cinémomètres sur les routes du Québec. Je partage avec le journaliste l’espoir (que cela pourrait faire peur aux automobilistes et faire changer leurs habitudes) et avec le « cheuf » des éconocentrophiles sa critique quant au fait que ce seul moyen ne serait pas salvateur en lui-même, qu’il y a d’autres éléments, dixit le chroniqueur automobile Alain Raymond, dont le perfectionnement des voitures et les cours de conduites, sans oublier la lutte à l’alcool au volant.

Quoique, je me demande bien si les progrès technologiques ont été assez rapides, et le parc automobile renouvelé assez vite pour permettre de croire que l’amélioration du bilan routier serait dû majoritairement à ça. J’en doute… Mais ça ferait tellement beau comme slogan : seul le progrès technologique sauve des vies! Il faudra quand même attendre que la conduite automobile soit complètement automatisée, ce qui devrait bien arriver dans le futur. On aura alors à choisir entre l’État ou les machines…

Mais une question que je me pose, dans l’optique où la philosophie libertarienne repose sur la confiance quasi absolue en l’individualité : pourquoi le risque en lui-même, bien sûr de se promener en voiture sur les routes, ne rend pas déjà tous les usagés prudents et conscients des dangers, à un niveau acceptable pour tous? Et même, pourquoi, quand les cours de conduite ont arrêté d’être obligatoires, les gens n’ont pas continué de les prendre quand même pour avoir les bonnes techniques de conduite, si la solution à tous les problèmes se trouve dans l’individualité?

Le pire, c’est que je serai bien heureux dans une société libertarienne (mais quand même dans l’optique où tous les citoyens auraient à coeur la responsabilisation personnelle, ce qui n’est pas du tout le cas…) : j’avais le choix de suivre ou pas un cours de conduite et je l’ai pris, pour ne pas être un danger public. Et une chance, parce que pas plus tard qu’hier j’aurais pu avoir un accident, parce qu’un vieux con n’a pas fait son angle mort et m’a presque tourné dessus, une chance que j’étais vigilant et que je n’étais pas dans le même état qu’une personne qui fait une balade à pied dans un bois…

Vous me traiterez de fasciste si vous voulez, mais moi j’imposerais du haut de mon ignominie étatiste des tests de conduite à répéter, au moins aux 10 ans, question de faire disparaître des routes les personnes inaptes, comme ce vieux con!

(Photo : grafic details)

La science et les animaux au service de la liberté sexuelle et morale

J’ai trouvé quelque chose d’intéressant dernièrement sur le HOU-HOU BLOG. Et je vous en fais ici une libre traduction, puisque ce blogueur semble croire que les internautes francophones sont tous, sans exception, à l’aise avec l’anglais…

Les résultats de divers tests réalisés avec la technologie d’imagerie du cerveau indiquent clairement que l’orientation sexuelle est une caractéristique biologiquement déterminée.

Les tests révèlent que chez les homosexuels, les structures principales qui régissent l’émotion, l’humeur, l’anxiété et l’agressivité ressemblent beaucoup à celles des personnes du sexe opposé.

Les résultats prouvent que les facteurs biologiques aident à déterminer l’orientation sexuelle et qu’ils laissent une signature neuroanatomique.

Pour les sources, elles sont chez lui.

Non, mais, vraiment, vive la science! Un autre point de gagné contre la stupidité religieuse qui rend l’homosexualité amorale… Il n’y a pas de libre arbitre qui tienne dans le comportement sexuel de ces gens, ils ne font que vivre selon leur biologie. La même chose pour les humains hétérosexuels qui, parfois, trouvent réconfort sensuel et sexuel chez des personnes du même sexe. Sans oublier les gens bisexuels, bien sûr! C’est un besoin biologique, émotionnel, il faut le combler. Au diable la morale!

Et même les animaux ne sont pas en reste. J’ai deux spécimens de chat mâles chez moi qui font l’amour (ou plutôt miment faire l’amour) de temps en temps. Étant donné qu’ils sont castrés depuis longtemps, il serait très difficile de présumer sur le pourquoi, mais qu’est-ce que ça change : ce sont des gays-chats, voilà!

Humains et animaux, même combat!

Ça me fait penser, assez en diagonal, à une histoire relatée par l’ami Le Détracteur Constructif, au sujet d’un lionceau apprivoisé et qu’on retourne dans la nature. Allez lire ça, pleurez comme je l’ai fait, et revenez ici après avoir bien remercié le blogueur pour sa recherche et sa bonté.

C’est fait? (Sinon vous manquez vraiment quelque chose!) Après ça, qui peut bien croire en la suprématie de l’humanité pour cause d’histoires tordues comme l’Âme, dans une optique religieusement doctrinale, qui relaye les animaux à de simples mécanismes biologiques sans plus d’importance que l’utilité qu’on leur fait porter…

Si nous avons une âme, ils en ont une. Mais je crois qu’ils n’en ont pas, tout comme nous. S’il reste quelque chose de nous après notre mort, cela serait sûrement de l’énergie liée, à force d’avoir été si longtemps dans un même espace. Alors, je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec les animaux, quoi que soit la vérité.

(Photo : gruntzookie)

Son téléphone dans le bac à compost

Je ne sais pas si je l’ai déjà écrit quelque part, mais je pense depuis longtemps qu’il serait temps pour les fabricants de produits technologiques d’arrêter d’utiliser le plastique, qui se dégrade trop lentement, pour utiliser de nouveaux produits écologiques, comme le plastique fait à partir de maïs. Voilà c’est fait, Samsung lance deux téléphones mobiles faits à partir de ce plastique. Outre cela, la liste des progrès dans le choix des matériaux « verts » est impressionnante.

Impressionnant, le prix doit l’être aussi… ce qui fera encore en sorte, comme tout le reste, de réserver les comportements de consommations responsables à ceux qui ont la bourse remplie en conséquence. C’est bien dommage, au nombre de produits désuets qui sont jetés toutes les secondes, tout le monde devrait pouvoir jeter, au moins, une bonne partie de son vieux cellulaire dans le bac à compost…

Pourquoi pas des télés alors? Tant qu’à y être! Et encore plus facile, le foutu emballage des aliments, s’il y a quelque chose qui ne sert pas longtemps, c’est bien ça! Pour quand une loi interdisant les emballages non recyclables ou non biodégradables? Étant donné que j’ai peur de me faire taper sur les doigts, j’ai vérifié, rapidement, mais j’ai vérifié, c’est le désert légal… Rien. Même si c’est une absurdité. Et le pire c’est que ça va venir, mais dans une lenteur frigorifiée par la crainte économique.

Ils ont peur pour leurs petites poches, les pauvres! Ceci pensé et écrit avec toute l’ironie qu’il faut! J’ai le goût de sacrer, mais ça ne finirait pas bien mon billet, ce n’est pas mon style… même si j’ai bien le style qui me tente au moment où ça me tente… Ta…

Pour de gros jouets à batteries

Enfin, la voiture électrique était un rêve qui devient de plus en plus réalité au Québec. N’en déplaise aux zélateurs anti-étatistes, le gouvernement devrait se diriger vers des investissements pour soutenir cette industrie naissante et les infrastructures qui vont avec.

Pour mousser un système de transport de plus en plus écologique, et contrer la timidité des grands constructeurs automobiles — les avancées technologiques de l’électrique étant dans les mains des petites compagnies, comme celles qui fabriquent (et en plus au Québec!) la Zenn et le camion Némo —, qui d’autre que l’État (le gros NOUS) peut se mouiller?

C’est que les lourdauds de l’automobile sont à la traîne même si la population mange du vert à la pelletée! Étant des alliés naturels de l’industrie pétrochimique, il est à gager que la flambée des prix de l’or noir (et c’est de plus en plus le cas de le dire…) refroidira peu à peu le statu quo du moteur à explosion…

Comme l’explique bien Manx dans son analyse de quatre voitures électriques, le défi futur concerne deux points, soit les batteries et le poids des voitures. Pour les batteries, c’est évident que le problème premier est l’incidence écologique, due aux matériaux utilisés pour les fabriquer. Et leur propre poids, et celui du véhicule en tant que tel, qui demande beaucoup d’énergie.

Les consommateurs veulent des voitures économiques et propres, avec quand même un peu de performance : plus il y aura de joueurs, moins ça sera difficile à combler.

(Photo : pinhole)

Mal produire pour mal jeter

J’ai honte. Douce m’a parlé voilà quelque temps d’une émission d’Infoman et je viens de la visionner. C’est un spécial 200e et, à environ 11 minutes 19 secondes de l’émission, Jean-René Dufort visite une usine d’incinération de déchet de la ville de Kyoto et explique son fonctionnement, avec de drôles de parallèles avec notre système de gérance des déchets… Quand l’humour est utile à ce point, on en veut!

En gros, si vous n’avez pas le temps ou la patience, je vais vous la décrire sommairement. L’usine est à la fine pointe de la technologie, ultrapropre, « toute l’énergie dégagée est récupérée méthodiquement pour fabriquer de l’électricité qui alimente la ville de Kyoto. Et comme si ce n’était pas assez, l’usine a tapissé son toit de panneaux solaires »… « Tout ce qui est recyclable est recyclé », même l’huile de cuisson qui sert à faire rouler les autobus de la ville.

Nous sommes loin de là. Notre prétention verte n’est qu’une couleur à la mode. Et je gage que même nos dirigeants sont loin de lorgner de ce côté! C’est vraiment une honte!

En parlant de vert, une autre honte, c’est notre agriculture. Je viens de voir le premier épisode de la série Manifestes en série d’Hugo Latulippe, à Canal D, et cette honte se charge quand même d’espoir, au moins. On y voit des gens qui résistent au dogme de la production, celui-là où le fusil du profit est sur la tempe en sueurs des malheureux agriculteurs, fortement suicidaires, s’il faut encore le répéter. On y voit des gens qui chantent de leurs voix graveleuses un hymne à la vie simple, à son importance, loin de la mécanique impitoyable des chiffres. Et surtout, on y cultive le sentiment que de vivre en équilibre est possible.

Lundi prochain, 21h : Propulser le pays (le transport).

Pour terminer, en regardant les thèmes des prochaines émissions, il est clair que ce projet est immensément lucide, dans le bon sens du terme… C’est bon signe.

Ma première fois

Il y a un lien entre ce billet et le précédent qui me rend tout ambigu : j’ai la joie et la déception qui sont colocataires. J’ai utilisé dans ce billet l’expression « char d’assaut » pour désigner une voiture et c’est bien là la base du fait de mon mental tournicotant. Et même le crâne qu’accompagne Dali vient s’ajouter au voyage.

Trêve de ballades, le point est que je serai propriétaire d’une voiture assez prochainement, moi qui rêvais d’attendre à une technologie plus propre, comme l’électricité, pour ce premier achat. Et le prix trop élevé des voitures hybrides n’était pas pour m’encourager…

Et je voulais absolument acheter du neuf, entre autres, pour profiter le plus possible de l’avancée technologique qui permet de minimiser la pollution.

Eh! oui, c’est à contrecoeur et avec excitation que je fais toutes les démarches pour cet achat très important, mon plus gros achat à vie! Et je passerai sur l’excitation pour pointer l’à contrecoeur.

Du côté du transport j’ai donc toujours été en deçà des émissions polluantes de la majorité et là je vais la rejoindre… Ce n’est pas pour me justifier, mais je ne suis pas plus con qu’un autre : mes projets de vie font en sorte que je ne peux plus seulement utiliser les transports en commun; et j’avais de très bonnes intentions, mais le progrès n’est pas assez rapide! Que voulez-vous!

Je vais espérer que ma prochaine voiture sera absolument non polluante!

Commandes mentales

S’il y a des « gamers » dans la salle, il vous faut aller lire ça :

http://techno.branchez-vous.com/actualite/2007/12/le_retour_de_sega.html

Bisphénol? Ah!

Au-delà du sujet des changements climatiques (qui est visiblement dans une impasse idéologique, alors que notre grand décideur et ses vassaux entretiennent à coups de « think » et de « tank »), il ressort depuis quelque temps dans la blogosphère et les médias que la prochaine bataille importante concernera l’industrie chimique, pour ne pas dire pétrochimique. Là où l’incertitude prévaut pour ce qui est de la cause des modifications extérieures (l’environnement), il apparaît que l’évolution technologique modifie aussi l’humain de l’intérieur, et ce, depuis belle lurette. Inventé en 1891, le bisphénol A en est un bon exemple.

Selon différentes études, ce produit serait assez dangereux : « une douzaine de recherches indépendantes ont relié l’absorption du bisphénol A à un dérèglement hormonal provoquant divers problèmes de santé. Le composé aurait un effet semblable à celui de l’oestrogène (cité d’un article paru sur cyberpresse, repris sur le site P45). » En plus, il serait un irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau, et on conseille même de porter des vêtements de protection appropriés en sa présence… Pourtant, il se retrouve, selon le site du gouvernement canadien, « substances chimiques », dans la fabrication « d’une variété de produits de consommation en plastique, notamment des grands contenants en plastique servant à embouteiller l’eau. Il entre également dans la composition des résines de scellement appliquées sur les dents des enfants, de la résine composite des matériaux de restauration dentaire et des résines utilisées pour le revêtement des boîtes de conserve et des canettes. »

Parce que je suis un consommateur, et surtout un citoyen, je crois être en droit de me demander pourquoi l’industrie utilise ce composé chimique dans ses produits de consommation alors qu’il a été « très étudié dans les années 1930 au cours de la recherche d’oestrogènes de synthèse ». N’y a-t-il pas apparence de faute, et très grave?

Après les industries du tabac, les industries de la parfumerie et de leurs solvants hautement cancérigènes, et j’en passe, il faudra bien se rendre compte que nous sommes inondés de produits chimiques « pour notre bien » alors que de plus en plus il semble que ça nous fait du mal. Mais bon, l’industrie de la santé, qui semble plus assujettie au système économique qu’au gros bon sens social, ne repose pas vraiment sur la prévention, alors c’est tout à fait logique de créer des conditions gagnantes, c’est-à-dire des humains d’autant plus malades que l’espérance de vie augmentera.

Je sais très bien que je glisse du côté conspirationniste, mais comment ne pas arriver à ce constat quand il est si facile de le faire? J’ai vraiment de la difficulté à croire que les hommes du début de l’industrialisation ne se doutaient pas des dangers potentiels des nouvelles technologies chimiques, et de ses effets sur leurs enfants, et sur leurs petits-enfants, etc. Ma confiance en l’humain est au plus bas quand je sais que la valeur la plus importante de celui qui mène le troupeau (et par extension, pour ceux qui gravitent autour de cette personne) est l’argent, ce qui semble être pas mal le cas, depuis toujours. Alors, la prudence est de mise pour tout ce qui touche à ce qu’on ingère, s’applique et même respire, l’industrie devra donc trouver le moyen de se verdir à nouveau, sous la pression d’une population de plus en plus informée et consciente. Enfin, je l’espère.

(La photo provient d’ici, et la bouteille dans laquelle ce bébé boit ne contient pas, contrairement à la majorité des bouteilles en plastiques vendues partout, de bisphénol A…)

Les taches tenaces : Stephen Harper est-il vert?

Selon La Presse : « Le premier ministre a ainsi pressé les pays à agir pour éviter une catastrophe planétaire sans toutefois tuer la croissance économique. »

Ce qu’il y a de drôle avec cette sortie de notre très cher Stephen Harper sur l’urgence d’agir pour diminuer globalement les émissions de gaz à effet de serre, c’est qu’on voit bien clairement l’opportunisme « vert » qui à peine cache sa très grande peur de perdre le lot de billets verts qui entreront et qui entre déjà au pays. Le problème, c’est que ces billets lui tachent et nous tachent déjà tous les mains.

J’ai presque de la peine de le dire, mais je suis d’accord avec Stéphane Dion quand il affirme :

« Il y a beaucoup de banalités dans ce qu’il dit. L’année dernière, à pareille date, M. Harper niait l’existence des changements climatiques. Il n’y a personne qui va le croire aujourd’hui malgré ses belles paroles. Son plan vert est un vrai scandale. Toutes les organisations l’ont vertement critiqué. La Deutsche Bank, l’Institut Pembina, le Sierra Club affirment que ce plan est mauvais. Son plan est tellement faible que même l’industrie des sables bitumeux, qui est la plus polluante au pays, va faire de l’argent avec »

Regardons le plan Harper point par point :

> L’accord doit être efficace en visant des objectifs clairs et en incluant les émetteurs majeurs.

Ne pensez-vous pas que les émetteurs sont liés intimement avec les comportements de la population et avec l’économie qui se base sur la croissance, synonyme d’augmentation de la pollution?

> Il doit être juste et réaliste sur le plan économique, sans nuire à la croissance économique de certains pays.

Pourquoi ne serait-il pas simplement juste et réaliste sur le plan écono-socio-environnemental, ce qui forcerait les grands penseurs de ces domaines à joindre leurs forces pour remettre à jour le système afin d’assurer la pérennité de la société et de promouvoir ainsi une croissance économique constructive?

> Il doit être flexible pour que tous les pays puissent choisir les outils et les politiques adaptés à leurs circonstances propres.

Bien d’accord, mais si la flexibilité est garante des buts à atteindre.

> Enfin, l’accord doit soutenir le développement et le déploiement de technologies nouvelles et meilleures.
Ce point est le plus important à mon avis, et il se retrouve malheureusement à la fin… C’est là où se trouve la majorité des réponses à la crise environnementale, puisque de nouvelles technologies rendront caduque l’utilisation à profusion de pétrole comme source d’énergie et « matériel » principal pour la fabrication de nos objets de consommation.

En conséquence, je crois premièrement qu’il faudrait ralentir la croissance économique en ralentissant aussi notre consommation, et donc la production : ça donnera du travail aux économistes! Car cette propagande sur l’importance de la croissance est un leurre : il faut que le système économique s’ajuste aux prérogatives de la société et non le contraire. L’argent est une vue de l’esprit, le système économique et politique l’est tout autant tandis que l’humanité, la faune, la flore et la planète sont concrètes.

La qualité de vie n’est pas si à la remorque que ça de la croissance, quand on y pense. C’est le luxe, les besoins secondaires qui le sont. Si tout le monde coupait de moitié ses désirs, on aurait déjà un bon bout de fait. Il me semble que de respirer de l’air le plus pur possible, de continuer d’entendre des oiseaux chanter, de pouvoir se baigner dans un lac ou dans la mer, sont des choses que nous ne voulons jamais regretter. C’est alors sur ces priorités qu’il faut baser toutes les politiques économiques, sociales et environnementales.

L’accord tacite #1

Un commentateur (Christian) a laissé sur UHEC voilà quelque temps une liste de points d’un contrat implicite que nous acceptons, d’une manière ou d’une autre, en vivant notre vie sur cette Terre. C’est un procédé assez ironique qui a au moins le mérite de nous montrer les problèmes de ce monde directement, comme un mur qui nous casserait le nez. C’est aussi une bonne manière de nous montrer que l’indignation est en attente d’action.

Donc, je vais les exposer un à un, et je vais les commenter, en espérant que cela provoquera quelques bonnes discussions. Je mettrai les références vers le texte original seulement au dernier point (il y en a 33 — c’est un site spirituel…), question de garder un certain momentum (donc, ceux qui ont déjà lu cette liste se garderont de la communiquer en entier explicitement, s.v.p., merci!).

Voilà la première :

1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants,

La compétition. C’est un sujet assez vaste et surtout représentatif de notre société, oui. Je crois que la compétition est essentielle à sa dynamique : le besoin humain de se dépasser soi-même et les autres a contribué à l’évolution technologique, il faut en convenir. Mais le niveau de conscience que l’on serait en droit de demander à cette entité, cette collectivité, cette addition d’individualité devrait tenir compte de ses individus moins performants au niveau concurrentiel.

Vous trouverez cette manière de décrire la situation assez rigide et technique, c’est voulu. Et c’est là le noeud du problème : on pointe les perdants alors que la crise vient du fait que les gagnants forment un surgroupe technocratique, pratiquement détaché du reste, et qui ne pense qu’à détrousser encore plus les perdants alors qu’il devrait tenter de les hisser jusqu’à eux. Pourtant, c’est une solidarité inscrite dans les gênes de nos gouvernements depuis longtemps, mais qui malheureusement s’effrite, au nom des lois du marché. À mon avis, c’est le plus grand des mensonges.

(Pour L’accord tacite #2, c’est ici.)

Le Plan Kaki des conservateurs

J’ai eu une discussion voilà quelques jours avec ma copine sur le Plan Vert des conservateurs (c’est elle qui a eu l’idée du Plan Kaki).

Quand on parle de ça, c’est certain que ça monte en épingle (vers un consensus), car on est d’accord pour dire que les conservateurs basent leur politique diplomatique sur un rôle de petit caniche en laisse et à la merci des désirs de l’oncle Sam. Et la question qui en ressort est : pourquoi l’argent des Canadiens est si difficile à dépenser quand il s’agit d’environnement alors que ça devient presque un bar ouvert quand il s’agit de dépenses militaires?

C’est drôle hein! C’est comme s’il y a et avait toujours de l’argent qui peut servir comme par magie pour des dépenses idéologiques (donc partisane). Il me semble que l’ancien rôle canadien, traditionnellement neutre, nous allait bien (et ça serait bien une autre bonne raison pour moi de vouloir qu’on revienne à ce rôle pacifiste avec un Québec souverain, mais, ça, c’est une autre histoire… je ne voudrais pas être taxé d’opportuniste, hé hé!).

Imaginez si tout cet argent consacré à la guerre était mis dans la recherche pour l’efficacité énergétique et la mise en place de nouvelles technologies moins polluantes, toute cette énergie employée dans la mise en place de législations encourageant les citoyens et les entreprises vertes! Entre régler le problème environnemental et faire la guerre, qu’est-ce qui est le plus urgent pour la survie de l’humanité?

Haro sur le Plan Kaki!

Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique

Comme on le voit avec le phénomène des blogues (surtout ceux où se discute l’actualité), la participation politisée des citoyens en phase avec les nouvelles technologies est magnifiée au point où l’exercice traditionnel de la démocratie par le droit de vote semble aujourd’hui insuffisant. Dans un monde idéal, le pouvoir de décision appartiendrait réellement au peuple et l’utilisation du réseau Internet à cette fin serait la solution. L’accélération exponentielle de l’évolution des activités humaines et la plus grande complexité de notre rapport à la société commande une aussi grande évolution de la part de l’appareil gouvernemental pour donner une plus grande place à la vigilance des citoyens. Alors, pourquoi se priver d’une possibilité aussi évidente? Le Québec, en se lançant dans la modification de son système au diapason de la technologie, pourrait faire figure de proue au niveau mondial et donner le ton pour le futur.

À la lumière du scandale des commandites, devant le risque de plus en plus grand de dérapage des politiciens face à notre démocratie qui se déguise alors parfois en demi-dictature, le phénomène des blogues, comme métaphore des forces vives d’une société énergique et concernée, m’apparaît assez représentatif du changement à opérer dans le rapport entre le citoyen et les élus. J’admets que ce changement ne pourrait qu’advenir graduellement, en suivant l’évolution des mentalités et de l’augmentation de l’utilisation (sécuritaire) de la technologie, mais il ne tient qu’à nous de pousser dans ce sens. Imaginez-vous chaque message sur un forum ou un blogue comme une personne dans une manifestation tenant une pancarte avec un message assez élaboré, lisible par quiconque, et vous comprendrez pourquoi je milite par ce texte pour une décentralisation du pouvoir politique avec l’aide de la technologie.

De toute manière, je crois qu’il faut déjà s’attendre à voir de plus en plus les citoyens s’impliquer dans ce sens, étant donné la facilité avec laquelle tout un chacun peut participer à la démocratie (donc à la liberté d’expression) dans le confort de son foyer. Voilà bien la preuve que l’impopularité grandissante de la politique est due à un sentiment d’impuissance, situation qui semble un peu se redresser aujourd’hui grâce à la popularité et à l’influence de quelques blogueurs – dont Patrick Lagacé – et à l’enthousiasme des gens, dont je fais partie, qui participent au brassage et au choc des idées dans ce média évolutif (j’ai retrouvé récemment l’intérêt pour la politique grâce aux blogues).

Donc, à l’instar de tout bon phénomène de société, toujours embryonnaire de quelque chose de nouveau, je me permets de croire que cela contribuera à faire naître un système démocratique participatif et anti-bureaucratique, relayant notre système parlementaire britannique, archaïque et balourd, à quelques chapitres des livres d’histoire.

Selon ma vision, le rôle des politiciens devra changer pour devenir celui d’accompagnateur et de mentor dans un système décisionnaire décentralisé où le citoyen aurait la majorité du pouvoir. Alors serait-ce une utopie, une erreur de croire que la politique se portera mieux à mesure qu’elle serait envahie par une démocratie vraiment participative, ouverte et inclusive, portée par la facilité d’action intrinsèque à la technologie, même si par cela la politique, dans sa forme actuelle, serait portée à disparaître? Je suis convaincu du contraire. La preuve: on voit bien en ce moment que le paysage politique change grâce à la (sur)utilisation des sondages et à la montée en force d’un discours populiste représenté politiquement par l’ADQ, symptomatique d’un ras-le-bol ambiant face à la surdité légendaire des politiciens. Par contre, je suis très loin de dire que l’utilisation des sondages est parfaite et que le populisme est la solution à tous nos problèmes. Sur ce, je ne me gênerai pas pour dire que l’interprétation des sondages par les partis – et leurs supporteurs – n’a pour but que de manipuler stratégiquement l’information afin de leur permettre de se positionner le plus près possible de la prise du pouvoir, et, du seul côté de ces médias intéressés, pour mettre de l’avant des idéologies sous le couvert convainquant de l’objectivité journalistique. Le sondage – mit en très grande évidence pendant un bon bout de temps dans la section « Élection » du site « Cyberpresse »- sur les intentions de vote au Saguenay-Lac-St-Jean en est pour moi un bon exemple: La Presse montrait fièrement la possible défaite du PQ dans son propre bastion souverainiste en guise d’appui au fédéralisme, donc au PLQ. Et, du côté strictement médiatique, nous avons bien vu, avec toute l’histoire des sondages sur le racisme publiés par Le Journal de Montréal, que les sondages ont souvent pour but de mousser la vente de leurs publications et de grossir globalement la redevance publicitaire de leurs émissions en créant de toutes pièces avec cet instrument de l’événement, du sensationnalisme.

Quant au populisme de l’ADQ, je trouve que Mario Dumont va encore plus loin dans cette quête démagogique. Par contre, ça serait redondant de ma part de répéter qu’il a improvisé son programme selon toutes les dernières informations disponibles, selon toutes les tendances à la mode, je me garderai donc d’élaborer encore plus longuement sur ce sujet… Mais devant ce concert de manigances, dont le PQ n’est surtout pas en reste (la liste de leurs faux pas n’est pas secrète), j’ai la nette impression que les trois principaux partis s’éloignent de plus en plus de l’idéal démocratique qui nous tient tellement à cœur; en regardant autour de moi j’en doute parfois, encore plus quand je vois Jean Charest… Quant aux deux autres partis (presque) visibles, QS et le PV, leur manque de moyens et leur discours alternatif les rendent pratiquement intouchables, quoique l’avenir nous le dira.

Mis à part le jugement assassin que j’en ai fais, je voulais simplement utiliser ces exemples pour faire ressortir qu’il est déjà possible d’intervenir au jour le jour dans les aboutissants de la politique par des consultations citoyennes qui tâtent le pouls de la population, et que l’on pourrait se débarrasser de la partisanerie qui mine le populisme et les sondages pour créer un nouveau besoin populaire de s’impliquer dans les décisions communes.

À partir du moment où c’est évident que nous nous lançons déjà (et assez maladroitement) dans cette voie, une utilisation judicieuse de la technologie dans le processus démocratique pourrait faire la différence dans l’avenir. Entre la prise de pouvoir théâtralisée que l’on nous sert maintenant, opportuniste, mené par un marketing de façade et, au contraire, l’idée d’un futur système transparent, où le meilleur de chacun pourrait se manifester volontairement, où le pouvoir de décider serait réparti de plus en plus à tous et chacun, vers où allons-nous choisir d’aller? À mon avis, il n’y aurait qu’une minorité de gens pour choisir de rester dans l’enlisement du pouvoir que nous subissons, dans ce statu quo malsain: ceux-là ont déjà assez profité de la situation, nous n’attendons que le retour du balancier.

Au-delà du rêve, du projet positif, il est clair qu’il faut dès maintenant être vigilant face à l’hypothétique évolution d’une démocratie technologique car là où il y a une multitude de chemins à prendre, il y aura toujours un risque exponentiel de dérapages et de feux à éteindre. En parlant de feu, je sens déjà que cette idée risque de provoquer les hautes classes politiques, économiques et intellectuelles qui y verront naturellement une possible perte de leur pouvoir sur les masses, qui sont devenues, pour leur plus grand plaisir, encore plus facilement malléables depuis les dernières vagues revendicatrices des années 70 (il me semble que la montée en catimini du néo-libéralisme en est bien la preuve). Mais ce que je prône, à défaut d’être encore très étoffé, est au moins humaniste. Et, surtout, cela pourrait changer la dynamique de la société au point où nous ne pourrions que nous blâmer nous-mêmes face aux problèmes, ce qui nous responsabiliserait d’emblée. Du moins, je l’espère.

C’est malheureux mais aujourd’hui, admettons-le, nous sommes dans une dynamique de chasse aux sorcières car la politique nous est présentée comme un concours d’opinions manipulées à coup de promesses inlassablement non tenues et de pirouettes des politiciens qui, dans une logique d’accumulation des intentions de vote, sont pris en otage par la langue de bois. Certains espèrent nous hypnotiser en nous lançant du vide, d’autres nous endorment par la répétition, et d’autres encore s’habillent en miroir pour tenter de nous refléter le plus possible, tous bien sûr prêts à repartir à neuf et dans une autre direction au lendemain des élections.

C’est que j’aimerais bien pouvoir voter facilement sur n’importe quel sujet, qu’il y ait des référendums hebdomadaires, mensuels, sur des questions d’actualité. Pouvoir m’impliquer intellectuellement dans un dossier chaud, un projet de loi, sans avoir à me déplacer, à m’investir totalement jusqu’à devenir politicien pour faire avancer une cause sociale qui me tient à coeur, et ainsi continuer à avoir une vie, des passions.

Encore, j’aimerais bien pouvoir décider, du moins en partie, où mes impôts iront; donc, j’aimerais bien qu’on cesse de me dire: « Paye et tais-toi ». Mais j’aimerais surtout que cela contribue à éliminer la hargne ambiante que provoquent pendant quatre ans nos choix de votation flous et individualistes, qui ne donnent jamais les résultats escomptés. Nous pourrions ainsi nous diriger vers un peu plus de transparence, de justice, d’éducation, faire de nous des citoyens éveillés et conscients, des citoyens impliqués et heureux de faire partie prenante de la société.

Finalement, pour ajouter un dernier clou de fantaisie à ma construction, je propose que cette projection visionnaire soit en totale contradiction avec les scénarios futuristes cauchemardesques d’un monde à la merci de la technologie qui ont meublé les imaginations depuis George Orwell avec son « 1984 » jusqu’aux frères Wachowski avec la trilogie « Matrix ». Simplement pour l’implanter, par une superstition métaphorique, dans un terreau fertile et optimiste.


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