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Michael Jackson : le dernier repos? Pas de tout repos!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

michael-jackson1.jpgIl va sans dire que l’hommage à Michael Jackson a été le « premier événement culturel multiplateforme d’importance ». D’un autre côté, les réactions à cet événement ont été nombreuses et variées sur le web. Permettez-moi de vous présenter quelques morceaux choisis, et ce, seulement pour la journée d’hier.

(Pour continuer votre lecture, ça se passe sur L’événement sur le web, où je fais le tour des réactions de Franco Nuovo, Hispong Elbayne, Nicole Simard, Duggerzzz et Hugues Skene.)

Et un petit extra, ici, si vous en avez plein le casque d’entendre parler de MJ, je vous conseille ce billet de Pierre Cayouette qui fait office de dernier clou sur le cercueil…

Noyer les jeunes délinquants

Chez Richard3, à la suite de son billet où il décortique assez négativement la lettre ouverte de Richard Desjardins, nous avons une bonne discussion sur le sujet de la responsabilisation (bien sûr en lien avec la promesse de Stephen Harper de serrer la vis aux jeunes délinquants) et j’aimerais exposer ici mon dernier commentaire, puisqu’il représente bien mon avis sur ce genre de politique (la première citation est de l’autre blogueur) :

« la responsabilité personnelle de l’individu face à sa situation demeure une valeur à prioriser, dans notre société. »

Je suis d’accord, mais pas au point de laisser tomber ceux qui n’en sont tout simplement pas capables…

Je pense aux gens qui sont sur le BS parce qu’ils ne sont pas capables de fonctionner sur le marché du travail et qui se font pointer du doigt comme étant seulement des paresseux. (Je suis certain que les réels paresseux et les fraudeurs sont seulement une infime minorité.) Pourtant, il y en a d’autres qui sont « officiellement » inaptes au travail pour des causes physiques ou mentales et tout le monde lève le pouce… La différence entre les deux? La perception que la société en a.

Aussi, quand je pense à l’importance du déterminisme, du contexte, de l’environnement dans lequel chaque individu évolue, la notion du libre arbitre (notion héritée de la religion) me semble noyée dans un fouillis inextricable. Alors, vouloir juger un jeune de 14 ans de la même manière qu’un adulte en regard de son libre arbitre (en grand déficit) me semble seulement une manière de contenter le désir de vengeance des victimes directes et indirectes.

Je rajouterais même qu’il s’agit seulement de certaines victimes qui sont incapables, au-delà de la rage-peine-deuil initiale, de se détacher et de globaliser.

C’est à eux (et sûrement aussi beaucoup à lui-même) que Stephen Harper pense en proposant cette aberration.

Tout sauf Harper.

(Photo : Rémi Vannier)

Pour Rivière-Ouelle, c’est par là, pour la chicane, c’est par ici! (Réédité et avec ajout)

Je ne m’y attendais pas, mais je continue mon remplacement cette semaine du côté de Branchez-vous! J’ai pondu un texte en lien avec l’histoire autour de la mort de Nancy Michaud à Rivière-Ouelle. Pour le lire, suivez le guide!

Et un extrait pour vous mettre l’eau à la bouche (hé hé!) :

Même si l’histoire autour du meurtre de Nancy Michaud est prenante au premier abord, étant donné son caractère sordide, j’ai bien de la difficulté à m’y intéresser sérieusement… Derrière cette saga que tout le monde suit, il ne semble y avoir rien de plus qu’un fait divers. Et non, ce n’est pas un manque de compassion de ma part, au contraire, je pense même que ce petit village doit bien avoir hâte de s’enfermer dans la bulle du deuil, hors champ des caméras et des questions.

Autre chose dont je ne m’attendais pas, c’est les réactions exagérées de certains par rapport à mon billet précédent, comme si la blogosphère ne pouvait pas servir à régler des comptes, de temps en temps. Je ne savais pas que c’était tabou… Et en passant, j’écris premièrement parce que j’aime écrire! Si j’ai le goût d’écrire un poème et de le publier, je le fais, idem pour tout autre genre, pourquoi je ne pourrais pas publier un texte caustique qui vise un blogueur en particulier? Louis le fait et plein de gens applaudissent, je l’ai fait sur le dos de Stéphane Gendron, Richard Martineau, pour ne nommer que ceux-là. Dans les médias, les chroniqueurs se rentrent aussi dedans à l’occasion… C’est comme ça!

Ça me fait penser que j’ai reçu un commentaire tout à fait inutile d’un gars qui annonçait sacrer nos blogues (à moi et à Louis) à la poubelle et aller lire ailleurs… Il aurait pu tout aussi faire et ne pas gaspiller d’énergie pour le dire. Ça change quoi? Ça me fait penser au bar quand quelqu’un n’aime pas ma musique et qu’il tient absolument à venir me le dire, en grand champion! Si on regarde le fait que les gens ont des goûts assez différents, imaginez si tous les gens venaient me spécifier à chaque fois qu’ils n’aiment pas une chanson, ça serait l’enfer!

Pourtant, d’un autre côté, ce billet semble avoir intéressé beaucoup de gens : il a réussi à déclasser mon billet déconneur par rapport à Julie Couillard qui attire ici, comme des petits pains chauds le font auprès des affamés, les internautes en manque de craques féminines…

Et plus encore, nous qui avions complètement coupé les ponts, j’ai l’impression de me mouvoir aujourd’hui dans un peu plus de clarté, reste à voir si cela nous conduira vers un plein soleil ou encore plus de gris…

(Photo : -Antoine-)

Ajout :

Après m’être fait titiller par Anarcho-pragmatiste et L’écume des jours, je suis allé lire le dernier billet de Louis. Il me fait ses excuses. Mais je les prends avec un bémol de taille : pas un mot pour mon ami Alain B. et Angry French Guy

♪On peut pas toute, awoir!♫

Des phoques et des hommes

Je n’ai pas l’habitude d’en rajouter quand le sujet est déjà saturé, mais je vais quand même me laisser aller de ce côté.

Je comprends qu’il est facile pour certaines personnes, en regard de la bêtise humaine, de préférer la bestialité innocente des animaux. Mais il y a un pas stupide à faire pour l’actualiser par un souhait de mise à mort, quoiqu’indirecte, mais bien réelle des humains.

Je n’ai rien à faire du deuil des Madelinots, c’est leur affaire, je subirai bien assez vite, positivement bien assez tard, mes prochains deuils. Mais de là à partir sur une baloune, et oublier que nous sommes historiquement les prédateurs de cette planète, c’est rêver mou, mou, mou.

Je ne dis pas non plus qu’il faut se servir comme des êtres sanguinaires et assoiffés de violence, de boucherie gratuite et ricanante, ni que le végétarisme est une plaie contre-nature, non! Notre simple naissance gruge dans les ressources inertes et vivantes, et il ne reste que l’éthique pour venir faire contrepoids. Alors, de savoir que le stock de phoques est bien portant est assez pour me rassurer.

Et le sang est trop contrastant sur la neige, il induit en erreur. Pourtant, je crois que les tables des boucheries sont parfois blanches… Et ce n’est pas parce que les plantes sont vertes, a contrario de la couleur du sang, qu’il n’y a pas d’arrêt de vie.

Je suis moi-même en plein programme de couple pour diminuer mes apports en viande. De plus en plus, ingérer des légumes me ravit tout autant, sinon plus, que de laisser fondre toute viande rouge sur ma langue. Question d’habitude et d’ouverture d’esprit. Le secret est le changement graduel et surtout de cultiver la variété. Ça peut même servir de philosophie pour beaucoup de domaines dans nos vies. En espérant être de plus en plus le contraire du monomaniaque.

Alors, je crois que les animalistes humanophobes comme Paul Watson sont loin de s’inscrire dans cette veine. L’artère est bloquée.

(Photo : Wyrd)

La crise d’angoisse

J’ai relaté voilà quelque temps sur un blogue un problème que j’ai déjà eu, c’est-à-dire une crise de panique. Le thème de cette semaine, « La crise d’angoisse », sur le site littéraire « Les Impromptus Littéraires / Coitus impromptus V.3.0 » m’a donné l’idée de décrire mon expérience de manière poétique. Je l’ajoute ici pour vous :

Ceci ne sera pas de la fiction. Pas même un grossissement à la loupe. Pas celle du scientifique en tout cas.

L’obscurité qui m’a enveloppé est plus ténébreuse que de se fermer les yeux. Du noir, parfaitement sans lumière. La mort serait la plus parente comparaison.

Après coup, c’est comme un deuil de soi-même. La respiration courte comme un fil blanc, pour observer cette vie qui entre et sort en soi — un miracle incessant — pour recoudre le redressement, à coup de pioche sur l’optimisme : c’est une montagne bien dure à percer lorsque l’angoisse a malmené, comprimé comme une éponge son propre coeur.

Je le disais sans trop de pudeur, je l’ai vécu véritablement. La distance temporelle m’est serviable puisque je peux sourire pendant la description.

Cette panique est un mystère contemporain. Je ne pourrais pas être plus flou sur cette crise qui m’a laissé pantelant. Mais c’était une sorte de folie qui poussait comme un plan d’herbe à puce, chatouillait ma confiance en cavalcade. Précurseurs d’un drame, des mois de tiraillements m’annonçaient quelque chose, mais sans le pointer ni l’annoncer. Je me suis retrouvé par terre — black-out — alors que je me devais d’être plus vivant que d’ordinaire : mon pain et mon beurre me le demandaient.

Quand j’y repense, c’est presque drôle, dans la mesure où il n’y avait pas de monstre ni de fantôme pour m’apeurer. Quelque chose en moi a déglingué mes mécanismes de défense. La source du pourquoi a toujours été perdue et je ne saurai jamais comment la reconnaître. À la place, j’ai composé un nouvel être qui contient encore celui d’avant la chute. Ce n’est pas du tout original : personne n’est à l’abri des malheurs ni des bonheurs qui tissent cette épopée anecdotique qu’est la vie dans sa durée.

Sinon, je n’y pense plus, sinon rarement, c’est de l’histoire ancienne. J’ai délibérément évacué le plus possible la description réaliste pour mettre l’emphase sur les images, pour ne pas réactiver l’empreinte, cette clé que j’ai avalée. La peur que ça me reprenne est toujours tapie quelque part. Quand je sens l’odeur du vide, j’en ai des sueurs froides.

In Memoriam (bis)

Dimanche dernier, je suis allé aux obsèques de Sylvain Cardinal (j’en profite pour vous présenter Eric et son texte Lagrimea, mon ami qui m’a accompagné là-bas, nouveau blogueur qui deviendra grand, je l’espère). Il y a eu beaucoup de monde, plus d’amis que de membres de sa famille. Cet homme savait s’agglutiner beaucoup des gens autour de lui. Il gravitait autour de plein de monde.

En arrivant au salon, j’ai parlé à Martine, une de ses ex. Elle m’a raconté en détail ce qui est arrivé. À vous faire dresser les poils partout sur le corps. Sylvain travaillait beaucoup, il a passé une nuit blanche, s’est endormi assis sur son divan au début de l’après-midi, avec une cigarette allumée. Les pompiers l’ont retrouvé dans le couloir, sans connaissance. Il est mort de ses multiples brûlures le lendemain, si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit.

Après la cérémonie (et la qualifier de triste est insuffisant), à cheval entre le religieux et l’athéisme, j’ai parlé avec beaucoup de monde, dont François, un ancien compagnon de travail. Il m’a dit que cette mort l’a fait beaucoup réfléchir, étant donné qu’il a le même genre de train de vie. Il m’a avoué qu’il considérait travailler trop, et qu’il s’en ressentait physiquement et psychologiquement. Je lui ai dit simplement qu’il fallait écouter son corps. Je me suis dit que j’avais de la difficulté à suivre moi-même ce conseil…

En retournant ça d’un bord et de l’autre, je ne pense qu’aux Lulucides qui trouvent que l’on ne travaille pas assez. Combien d’accidents comme celui-là, de dépressions, de problèmes psychologiques est-ce qu’il va leur falloir pour comprendre que la vie des individus qui composent cette société vaut plus que son économie?

In Memoriam


Je viens d’apprendre la mort d’un ami. Sylvain Cardinal. Un incendie. Je vous l’apprends à mon tour parce que ça me fait du bien. Même si ça peut paraitre… peu importe. C’est dur même s’il n’était pas un ami proche, même si ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu.

Miguel, un ami commun, a envoyé par courriel quelques photos de Sylvain à tous ses contacts, ceux qui le connaissaient, avec le titre : In Memoriam – Salut Cardinal… Rien d’autre. Je lui ai répondu à l’instant : j’ai bien compris? Il ma téléphoné en retour. Malgré les belles photos insérées dans le courriel, la voix de Miguel était nécessaire. Merci Miguel!

Sylvain, comme vous pouvez le voir sur les photos était un gars très jovial, un verbomoteur qui, contrairement à d’autres, était très agréable à suivre. J’ai trop de souvenirs de lui, de bribes éparses de rires en sa compagnie pour pouvoir bien les communiquer en détail. De toute manière, cela ne concerne que ses amis et sa famille, qui, tous ensemble, referont le puzzle de sa vie dimanche prochain.

Ma tête est pleine de sa personnalité enjouée tandis que ma peine tire de l’autre côté, comme si je ne voulais pas y croire. Je connais le deuil pour l’avoir déjà vécu sans vraiment le comprendre. Voudrais-je le comprendre un jour? Non. La rationalité est inopportune pour l’instant. Ce texte est un premier pas. La preuve que la vie continue…


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