Posts Tagged 'Jean Charest'

Le train de vie de Jean Charest

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Je m’excuse, mais quand tu es chef d’État, et qu’une partie de ta population est en mode survie, ou mieux, a de la difficulté à joindre les deux bouts, tu te creuses les méninges pour trouver une autre entourloupette politique que « C’est ce que le Parti libéral du Québec et moi avons convenu pour que je puisse avoir ce qu’il me faut pour vivre. C’est tout ».

« ce qu’il me faut pour vivre »

Ça ressemble réellement à une blague de mauvais goût. Qui ne sait pas ici que pour vivre, donc rester en vie, ça ne prend pas un salaire de 258 000$ par année? Des gens y arrivent avec seulement 8 000, et encore moins, pour certains.

Ce que j’aurais aimé entendre : c’est la loi de l’offre et de la demande, le Parti Libéral  du Québec gagne beaucoup à m’avoir à sa tête, etc. Sinon, c’est carrément insultant.

Et je ne dis pas non plus qu’il n’a pas le droit de recevoir ces subsides. Par contre, nous avons tout à fait le droit de le juger par rapport à ce qu’il nous en dit. Et, par ricochet, ça nous donne une sacré bonne indication de son schème de pensée quant à la justice sociale et la valeur de ses concitoyens.

J’espère que cela pave la voie, avec le reste, vers sa prochaine défaite électorale.

(Photo : dimitridf)

Charest dans l’eau chaude (jusqu’à ce qu’elle refroidisse?)

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Ça ne va pas super pour notre premier ministre québécois.

Un gentil lecteur m’a fait part d’une anecdote concernant Jean (John James) Charest que j’ai retrouvé, et sur Wikipédia, et sur L’Encyclopédie Canadienne :

Pendant qu’il se trouve en Nouvelle-Zélande lors des Jeux du Commonwealth en janvier 1990, il démissionne du Cabinet pour être intervenu dans une cause juridique et avoir malencontreusement communiqué avec un juge dans une affaire concernant l’Association canadienne d’athlétisme.

Il suggère, en lien avec son refus d’une enquête publique, qu’il « n’aime pas trop les juges, qu’il a peur de la justice ou qu’un juge se corrompt mal ». Ha ha! C’est une bonne piste!

Personnellement, je me réjouis surtout de voir que la question de l’enquête publique n’arrive pas à fuir l’actualité. Que la pression publique et médiatique le martèle, hé hé!

Autre chose qui ne doit pas trop lui faire plaisir, et ce qui semble être à première vue un autre contrecoup de son entêtement : « Sondage Léger Marketing-Le Devoir – Le Parti québécois passe en tête ».

Et le supplément de salaire qu’il reçoit de son parti qui « revient de façon occasionnelle dans les médias »…

C’est bien excitant pour quelqu’un comme moi qui y suis allergique, mais, de toute manière, beaucoup d’eau a le temps de passer sous les ponts jusqu’à la prochaine élection provinciale.

Reste à voir quand l’amnésie collective va engourdir. Est-ce que dehors la neige devrait donner un indice?

Ajout :

Pour envoyer un courriel demandant la tenue d’une commission d’enquête aux politiciens : ici.

Johnny a la tête dure!

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Pression sur Jean Charest

Ajouts :

Bon billet de Patrick Lagacé à ce sujet.

Trois ministres dans le bateau d’Accurso? http://ow.ly/vZpH

Tiens, j’aurais bien aimé que ma caricature orne ce billet de Josée Legault : DES CITOYENS PIÉGÉS?

Les Francs-Tireurs visent juste!

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Cette semaine, une excellente émission de Les Francs-Tireurs. Une émission que Jean Charest ne veut surtout pas qu’on regarde. Une émission que les producteurs de télé-réalité ne veulent vraiment pas qu’on regarde.

L’ancien Ministre de la Justice Marc Bellemare y raconte que le Premier Ministre lui a coupé l’herbe sous le pied malgré les promesses électorales « à propos du no-fault dans le cas des accidents de la route », quand il s’agit d’un crime avec blessures graves et/ou mort. Quand par exemple un chauffard salaud en prison reçoit plus d’argent en indemnité de la SAAQ que ses victimes. À en donner mal au coeur…

Et on rencontre en deuxième partie l’ultra sympathique Jérémie Assous, un avocat qui « traîne devant les tribunaux les producteurs de télé-réalité et tente de faire valoir que les participants à ces émissions effectuent un travail et qu’ils doivent être payés comme tel, suivant le code du travail français. » Bon, ce n’est pas du grand art, mais là n’est pas la question!

L’enjeu :

des millions d’euros et une décision qui pourrait avoir un impact tant au Québec qu’aux États-Unis, où les scénaristes attendent avec impatience la conclusion de cette bataille juridique.

Pour ce qui est de la première partie, on va espérer que le peuple sorte de sa torpeur à la prochaine élection provinciale. Pour la deuxième, on va souhaiter qu’il y ait, par un dénouement heureux, moins d’exploitation.

En attendant, allez donc voir ça!

Nom de code : John James Charest

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Jean Charest (zoom)La polémique arrive parfois à des endroits où on l’attend le moins. Hier soir, à la suite d’un billet de Patrick Lagacé où il souligne la participation à une pub de Jacques Demers où on voit sa photo et un slogan utilisant le terme « sénateur », j’ai laissé un petit commentaire en blague au sujet de notre Premier Ministre québécois :

Pour quand une pub avec la face de John James Charest?

Ce matin, je suis devenu la cible de certains commentateurs parce que j’ai utilisé le vrai nom de Jean Charest. On me traite d’idiot (où sont les modérateurs?!) parce qu’apparemment je pointerais son origine linguistique comme certains aux États-Unis pointent la race du Président. On me dit que je suis insultant pour les anglophones, on me dit que je nuis à mon « mouvement “Séparatiste” », et on me traite de raciste et de conspirationniste. Soyons sérieux…

Oui, j’avoue que c’est beaucoup par sarcasme que je l’utilise, mais d’un autre côté je suis en droit de me demander pourquoi cette utilisation officielle de « Jean »! Par peur de ne pas avoir assez un « air québécois »? Pourtant, par exemple, il me semble que Brian Mulroney était considéré par tous comme étant québécois même s’il a un nom complètement anglophone, non?

Être ou ne pas être, telle est la question. John James Charest est son vrai nom, ce n’est pas un secret. Je ne comprends pas par quelle distorsion cognitive on peut arriver à considérer que c’est une insulte aux anglophones que de le pointer!

Moi je pense plutôt que c’est une insulte aux Québécois que de maquiller son nom à la francophone, comme si « John James » était un empêcheur de quoi que ce soit, et une insulte particulière aux anglophones, comme si un prénom anglophone était une tare…

Je serais donc curieux de connaître l’historique de ce changement de nom.

Bilan libéral

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Jean Charest car surfing

Pierre Arcand est un saint!

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Pierre Arcand, ex-président de Corrus, qui n’a sûrement pas délaissé tous ses investissements dans ce média pour se lancer en politique, qui influe sur les règles d’éthique du gouvernement… Et le bénéfice du doute?

Mais pourquoi Monsieur Arcand s’est-il lancé en politique au juste? Pour défendre la veuve et l’orphelin?

Comme on sait que pour les gros bonnets des affaires comme lui un salaire de ministre c’est équivalent à un chèque de B.S. (à son niveau à lui), qu’est-ce qui peut bien pousser à tant d’abnégation? Je le répète, cet homme est un saint!

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Une coïncidence

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C’est parce que Douce m’a dit d’aller voir l’excellente caricature du jour de Serge Chapleau, celle où on voit Jean Charest dormant avec son volant, que je suis tombé sur cette autre, publié en date du 7 mars. La mienne date du 12 février.

— Ça ne me dérange pas Serge que tu piques mes idées, mais il faut que tu me donnes ton poste à ta retraite! Hé hé!

Parlons pertes…

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les-pertes-de-jean-charest

Je dessine ça, mais je ne suis tellement pas certain que Charest a peur pour l’avenir…

Il y a tellement de faux pas inscrits au curriculum que la population devrait constituer par rapport à lui. Mais bon, ce n’est qu’une peccadille de plus à son tableau de chasse bien rempli! Je me souviens, belle devise!

*

Parlons caricature.

J’avais entendu ou lu quelque part l’opinion de Serge Chapleau et ça m’avait marqué. Je l’ai retrouvé dans le billet d’un blogue :

De toutes manières, lorsqu’on caricature quelqu’un avec l’intention de le blesser, on est assuré de rater notre cible. Ce n’est pas moi qui a fait ce constat, mais Serge Chapleau. Je l’ai entendu le dire à la télévision ou à la radio, je ne sais plus.

Je suis plus ou moins d’accord.

Ça me donne l’impression d’être un discours un peu langue de bois dans le genre : tout le monde il est beau tout le monde il est fin… On ne peut pas faire une pointe et ne pas en faire en même temps. Et puis l’objectivité ne me semble pas bien servir de cadre à la caricature (et à la chronique). On ne peut pas enlever la réalité à l’humour, comme quand on dit qu’il y a une part de vérité dans une blague.

*

La citation plus haut provient d’un billet très intéressant et triste à la fois. Du blogue de l’auteur qui caricature Richard Martineau et qui signe « Appellez-moi Richard ». C’est intéressant parce qu’il expose bien en détail le déclin du chroniqueur omniprésent. Et c’est triste parce qu’il cesse (pour un temps) son blogue, justement parce qu’il a « l’impression de frapper quelqu’un qui est au plancher. »

Tout comme lui, je souhaite que le vrai Richard prenne des vacances. Malgré tout ce que j’ai pu écrire sur Tartineau, j’espère toujours l’aimer comme dans le temps…

De l’indignation en vrac

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progression

Voilà, en vrac, quelques sujets à pointer, à pétage de coche, à graver au fer rouge pour faire monter la sauce. Choisissez la sauce à quoi, de quoi.

L’allumeur, c’est Le Crachoir :

Deux juges américains ont admis avoir touché plus de 2,6 millions de dollars de la part de prisons privées en envoyant pendant des années de jeunes mineurs en détention ou en camp disciplinaire pour des délits sans rapport avec leur peine.

Les plaintes en nom collectif s’accumulent contre ces deux juges de Pennsylvanie qui ont reconnu devant la justice la semaine dernière, avoir «conclu un accord pour garantir la fourniture de jeunes délinquants» auprès d’une société privée d’exploitation de prisons, PA Child Care.

(Source : Le Devoir)

Tabarnac.

Autre matériel à gros mots, Lawrence Griffin soulève que le gouvernement de Jean Charest « vient de nommer Mme Hélène Desmarais épouse de Paul Desmarais Jr. de Power Corporation, sur le conseil d’administration du CHUM et qui est également membre du think-tank de l’Institut économique de Montréal, qui préconise depuis déjà plusieurs années une plus grande ouverture du privé dans la santé. »

Ça glisse, ça glisse : pour quand un référendum sur la place du privé en santé?

Le troisième sujet est seulement factuel, mais ô combien représentatif.

Une étude menée par deux psychologues de l’université californienne de Berkeley démontre que les « riches sont moins attentifs aux autres que les pauvres ».

Donc que la richesse tend à rendre individualiste tandis que la pauvreté provoquerait le contraire. Un des chercheurs explique que « ces différences remonterait à notre instinct animal ».

L’humanité va-t-elle un jour se sortir de sa condition inconsciemment animale pour sauter dans un progrès global?

C’est désespérant…

La Caisse de dépôt et de placement du Québec

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caisse-de-depot-et-de-placement-du-quebec

Je trouvais que tout ce qui tourne autour des problèmes avec la Caisse de dépôt méritait une caricature. Le choix du petit-cochon-tirelire allait de soi pour l’illustrer.

Ma première idée consistait à lui placer le cou dans une guillotine, mais je trouvais que c’était trop collé sur les jeux de mots utilisés pour illustrer la nouvelle, comme « tête coupée », « décapitation », etc. Aussi, j’avais l’idée de faire un lien avec l’épreuve du cochon huilé, pour illustrer l’incertitude quant au plan du gouvernement versus ce que les médias rapportent, mais c’était trop difficile de le faire transparaître sans passer par un ajout de mots…

Alors, j’ai décidé de le faire simplement tremblant, sans artifices.

Sarkozy versus De Gaulle

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sarkosy-et-de-gaulle

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

Avoir du front

charest-front

Tantôt, Charest affirmait que, au sujet de la crise fédérale, il est irresponsable de ne pas s’occuper de la crise financière… Quand on lance le Québec en élection, on se la ferme le grand!

(Sinon, voilà pour vous ma première caricature depuis plus de 15 ans. Mis à part que je trouve qu’il y a encore trop de Gotlib en moi, je constate que je n’ai pas trop perdu la main…)

Débat des chefs : nul!

Bien cacophonique ce débat. Jean Charest m’a réellement tapé sur le petit nerf, il me semblait que son visage se déployait en plusieurs tons de rouge tout au long des deux heures. Peut-être que la population trouve Pauline Marois snob, mais Jean est fendant comme pas possible. À choisir entre quelqu’un de snob et quelqu’un de fendant, je choisi le snobisme, ça me semble plus doux à l’oreille et à l’oeil.

Justement, Pauline m’a bien fait rire avec ses commentaires aux paroles de Jean, malgré le fait qu’elle poussait la note réactive parfois un peu trop fort. Ses réactions étaient bien humaines pour une dame que l’on accuse de se placer sur un piédestal… En tant que spectateur, c’est bien à elle que je m’identifiais.

Mario Dumont m’a aussi bien impressionné par son sérieux. Moins pour ses idées, ça, c’est sûr! Dommage pour lui et ses partisans que son bilan comme chef de l’opposition soit si catastrophique, sa performance au débat l’aurait grandement aidé.

En réaction au titre d’un article de La Presse, « Match nul », Steve Proulx trouve que « c’était nul ». Je ne suis pas d’accord, parce que si je me suis amusé en le regardant, je ne peux pas trouver ça nul… Et puis, donner comme pronostic « match nul », c’est un peu trop faire gagner le chef du Parti Libéral à mon goût!

(Photo : Jérôme Mercier)

Michelle et Pauline

Bonne émission de TLMEP ce soir, surtout grâce à la présence de Michelle Blanc. J’en parle plus amplement sur Blogosphère, mais j’aimerais répondre ici à un questionnement de Vincent, atélévisuel, qui se demande si elle a parlé des blogues (ou si plutôt l’entrevue était au sujet des blogues?). Pas vraiment, beaucoup sur sa condition de transsexuelle (et la condition en général, et comment ça se passe pour ces gens ici au Québec), un peu sur la présence médiocre des partis politiques québécois sur le web (par ricochet, l’absence de dialogue, donc de blogue). Mais le fait qu’elle est blogueuse est hyper important, à la base. Ça nous met un peu sur la carte, quand même!

Aussi, j’ai été très surpris par la présence de Pauline Marois. Je crois qu’elle a gagné des points… sur tous les points! Elle essayait de faire transparaître une image d’elle plus accessible et ça n’avait pas l’air joué, si ce l’était! Ses arguments contre Charest ont frappé fort, quand elle a mis en perspective historiquement les politiques des libéraux et des péquistes, par exemple, au niveau de la santé. Je ne dis pas, comme Patate, que je vais nécessairement voter pour sa formation, mais je vais sourire un peu plus quand je vais la voir aux nouvelles…

Pot particulièrement pourri électoral

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

pot-pourri-des-chefs

Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

Inquiétude morne

morne

La campagne électorale? Je n’ai pas encore le luxe de la suivre comme je le voudrais, plutôt comme je le pourrais, puisque je priorise la construction de mon nid. Le peu que je peux happer au passage ressort comme étant pathétique. Je sens que je vais voter pour encourager monétairement un parti et surtout pour ne pas le donner à Jaunisse, Pot-Line ou Marre-rio. Parmi les trois, seul le PQ pourrait hériter de mon x, si la stratégie le demande.

Mais vous ne perdez rien pour attendre…

Sinon, dans mes pérégrinations, je constate. Notre visite hier au Carrefour Laval pour du magasinage m’a confirmé ce que je pensais. Depuis que j’ai une voiture, j’ai dû me rendre dans cette ville, que j’ai fréquenté davantage voilà plus de vingt ans, et le changement est drastique. Nous avons fait un petit arrêt dans le coin bouffe en arrivant dans le centre d’achat et, en écoutant les gens parler autour de moi, j’avais l’impression de me trouver dans le West Island ou en Ontario, tandis que dans mon souvenir Laval était une ville grandement francophone, pour ne pas écrire « seulement ».

On a maintenant le choix de s’en foutre, de s’en inquiéter, ou même de s’en réjouir.

Inextricable


C’est à n’y rien comprendre…

Selon une étude, il semblerait que le Québec serait « un véritable paradis pour les jeunes familles », qui « disposent de plus d’argent pour élever leurs enfants qu’en Ontario, en Alberta, aux États-Unis ou en France. Même la Suède, pourtant réputée pour ses mesures sociales, n’est pas plus avantageuse. »

Pourtant, Pauline Marois « accuse le chef libéral Jean Charest de s’être « traîné les pieds » dans le dossier et dit que, depuis son arrivée au pouvoir, l’aide à la famille a continuellement diminué alors que les naissances ont augmenté au Québec. »

Et l’Antagoniste pense que « Sans le vouloir, Pauline Marois a fait la démonstration que l’État-providence était inutile pour encourager la natalité. »

J’ai mal à la tête…

(Photo : Thierry René)

Première pancarte électorale provinciale

Image trouvée chez Steven Painchaud. Est-ce qu’on peut encore dire que c’est officieux?

Après la victoire obamesque, est-ce que Johnny Charest va se payer quelques séances de bronzage?

Ajout :

Elle est partie!

Retenir son souffle

(Image : American Elephant)

(Image : NewsCorpse)

Deux visions dichotomiques qui semblent claires pour la majorité. Le monde entier espère un changement positif. Mais dans le cas d’une victoire de Barrack Obama ne serait-ce qu’un banal changement cosmétique?

J’entends le message comme quoi le noir et le blanc ne seraient que la séparation d’un même gris, du pareil au même. Je le comprends, mais j’ai de la difficulté à croire que le résultat de demain donnera un futur identique, ce que la théorie des mondes possibles interdit. Les détails sont concluants : John McCain n’est pas Barrack Obama, Obama n’est pas McCain. Qu’est-ce que la victoire de l’un provoquera au lieu de l’autre?

Tout est dans le message. Les électeurs états-uniens ont un gros poids sur les épaules. Avec leur traditionnelle ouverture sur le monde, j’espère vraiment qu’ils s’en rendent compte…

La victoire d’Obama ne changera pas du tout au tout les États-Unis, mais il me semble que ce serait un bon coup d’aile du papillon, et dans un sens favorable.

En m’espérant prophétique, si cela se peut.

*

Pour rester dans le sujet, mais en même temps pour revenir plus près de chez nous, un blogueur, Daz Hoo, annonce, de source sûre, que Jean Charest va nous plonger de force dans l’eau glaciale électorale…

Ajout :

Un bon article à lire dans Le Devoir au sujet de ces élections précipitées : L’opportunisme, mauvais conseiller.

Ce qui suit ne concerne pas vraiment Jean Charest…

Cette déformation de Jean Charest, que j’ai exécutée en environ une minute, représente bien pour moi une certaine facilité que l’on retrouve un peu partout, particulièrement dans la blogosphère.

C’est facile enlaidir n’importe quoi. Quand j’ai vu cette photo sur le blogue de Sir Sébastien, tout de suite j’ai augmenté en pensée le double menton à la Jabba le Hutt

Pour vous mettre en contexte, à la base, je crois que j’aurais toutes les raisons d’être un gars très à droite, anti-BS, adéquiste primaire, etc., car je l’ai eu assez dure dans la vie : je viens d’un milieu très très modeste, ma vie familiale était loin d’être harmonieuse; après que je sois parti de la maison, j’ai déjà été contraint de jouer du tam-tam dans la rue pour manger, à un moment j’ai dû chercher de la bouffe chez Sun-Youth, j’ai fait des boulots plus poches les uns que les autres. Est-ce que vous me suivez?

Je n’ai pourtant jamais eu recours à l’assistance sociale, je m’en suis sorti sans aide de personne, ni même mes parents, et aujourd’hui je me trouve très bien, dans un sens j’ai réussi où d’autres échouent, encore et encore. J’aurais donc toutes les raisons du monde de me foutre de la gueule de ceux qui s’acclimatent dans la dèche parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire mieux, en me basant sur ma propre expérience. Je pourrais tellement me péter les bretelles! Non, non et non! Pourtant, beaucoup de monde pense comme ça…

Imaginez ceux qui l’ont eue facile…

Aussi, de la même manière, dans la blogosphère, il est tellement plus facile de s’asseoir sur du négatif par rapport à ce que les autres nous donnent. Parlez-en à Noisette chez qui un commentateur a profité d’une de ses propres confidences sur son poids pour revirer ça d’une manière ambigüe en insulte. Parlez-moi plutôt de La Fêlée qui prône une blogosphère toute en respect, là où le positif n’est pas non plus synonyme de consensus mou.

Les autres qui se chaussent de piédestaux? Restez dans le flou de vos nuages!

257 717$ seulement pour Jean Charest…

Au sujet de la prime de 75 000$ que reçoit Jean Charest de la part de son parti, le PLQ, un article de la Presse Canadienne, paru entre autres sur le site de l’hebdo Le Messager Lachine Dorval (!!!), conclut comme suit :

Appelé à commenter, le président sortant du PLQ, Marc-André Blanchard, a pour sa part argué que le versement de tels montants constituent la meilleure façon de protéger le chef et de le mettre à l’abri de toute pression ou tentative de corruption.

182 717$ (salaire de base de Premier ministre) plus 75 000$ ça donne quand même 257 717$. Alors, c’est dans ces eaux-là que la morale commencerait à prendre le dessus sur l’appât du gain! C’est bon à savoir.

J’espère que ce seuil ne concernera jamais l’entièreté de la population parce qu’avec un salaire moyen qui tourne au alentour de 35 000$ par année (7 fois moins que le PM), la tentation d’outrepasser la loi pour faire plus d’argent sera toujours justifiée…

Mais on oublie qu’au-dessus du salaire des politiciens, surtout des chefs de parti (Mario Dumont n’est surtout pas dans la rue avec ses 208 095$… et on ne parle même pas de Pauline Marois!), il y a entre autres les joueurs de hockey et les hommes (et les femmes) d’affaires qui les font se sentir pauvres, car c’est toujours plus facile de regarder en haut! Désir en haut, dédain en bas.

Je me souviens justement d’un sketch de Jacques Chevalier Longueuil, des Bleus Poudres, qui personnifiait un sondeur à perruque, et qui interviewait Jean Charest au sujet des salaires des joueurs de hockey : la jalousie lui sortait de chacune des pores de la peau!

En tout cas, l’expression « deux poids deux mesures » ne m’a jamais paru aussi claire. Mais elle me semble encore incomplète, je vais donc en composer une absolument en phase avec notre époque égoïste : à chacun ses perspectives.

(Photo : Maxime Rousseau)

Ajout :

À lire absolument, là-dessus, le billet de l’ami Antipollution.

Encore un ajout :

Pour un regard plus « explicite » de cette histoire, il y a un billet de l’ami L’équilibriste.

Votez pour ce texte sur Cent Papiers! 

Schreiber contre OD et Loft Story

Tiens, je viens de tomber sur une bonne petite parodie de l’ami Inkognitho au sujet de l’affaire Schreiber et ça va comme suit :

La liste de Schreiber : Film germano-canadien. Un homme ajoute de nouveaux noms à une liste qui devient de plus en plus compromettante. Malgré d’interminables longueurs, on assiste à quelques rebondissements. À noter, que ce sont les contribuables qui paient les coûts faramineux de production.

Ça me fait penser que je n’ai pas encore écrit quelque chose sur cette histoire, ni trop réfléchit là-dessus non plus. Je ne pense pas que c’est inintéressant, mais je trouve que ça ne vole vraiment pas beaucoup plus haut que les Occupation Double et Loft Story de ce monde. La grosse différence c’est que la controverse autour de Schreiber nous coûte collectivement beaucoup plus cher! Quoique, en étant le plus de mauvaise foi qu’il est possible de l’être, je me demande bien combien vont nous coûter les télé-réalités en points d’intelligence sociale… (Est-ce que je devrais m’attendre à recevoir des briques?)

Justement, sur le coup, j’étais contre le fait de faire une commission d’enquête là-dessus parce que je me disais que le richard Brian Mulroney pouvait bien se débrouiller tout seul. Mais là, avec l’ajout de Jean Charest dans l’imbroglio, je me sens fortement titillé!

Alors, à défaut de m’être penché sérieusement là-dessus, prenez ce texte pour ce qu’il est : de l’humeur, et je suis de bonne! (Après mon échec à la SAAQ, et tout le mal que ça m’a fait, je me trouve bizarrement dans une forme et une humeur splendide depuis hier!)

Citation du jour

Cette citation provient de Norman MacMillan, député libéral et whip à l’Assemblée nationale, en lien avec le dernier sondage CROP et les questionnements des libéraux par rapport à leur impopularité, et surtout à celle de leur chef, Jean Charest :

Moi je suis satisfait de M. Charest. Quand tu te promènes avec lui, tout le monde veut lui parler, le toucher. 

Est-ce qu’il faut vraiment que je lui explique que les gens qui se donnent la peine de se rendre dans les lieux où Jean Charest se présente sont majoritairement des partisans du Parti libéral?

Dernier sondage CROP sur les intentions de vote : l’expédition à Mario

Au chapitre des intentions de vote que le dernier sondage CROP fait apparaître clairement, avec 34% pour Mario Dumont, 30% pour le PQ et 24% pour le PLQ, c’est encore l’insatisfaction des électeurs par rapport aux libertés que le demi-chef Jean Charest a prises depuis son accession à ce nouveau trône tripartite. Pour ne retenir qu’un élément parmi tant d’autres, dernièrement, sa décision de laisser le premier partenariat public-privé d’importance au Québec se faire avec l’aboutissement de l’autoroute 25 est vraiment une décision presque mégalomane, dans un contexte de gouvernement minoritaire. Je ne crois pas qu’il avait ce mandat clair de la population et cela transparaît à mon avis dans les intentions de vote.

Aussi, il appert que ce sondage fait ressortir la réelle dissension entre les Québécois dans le contexte de la Commission Bouchard-Taylor, malgré un nationalisme ragaillardit par la force des choses (même si c’est malheureusement par la défensive), et l’impossibilité chronique du Parti Libéral d’être rassembleur sur cette question : laissant l’Action Démocratique – Équipe Mario Dumont prendre la première place du peloton.

Pour ce qui est des résultats du petit dernier aux dernières élections, malgré la charge négative qui auréolait Pauline Marois avant sa victoire dans Charlevoix, le Parti Québécois semble être porté par la seule publicité entourant la vie publique de sa reine, étant donné que le potinage est souvent très payant. D’autant plus que, comme l’ADQ – ÉMD, le fait de ne pas être assis sur le siège d’importance est toujours un plus… Et son positionnement un peu plus sur la fesse droite n’est pas étranger à tout ça!

En définitive, pour être le plus subjectif possible, je crois que ce sondage démontre surtout une chose, c’est que les gens ont un grand besoin de changement, même si je ne comprends pas trop vers où ce changement irait et si je peux être d’accord au point d’en être fier. Par contre, si j’accumule les intentions de vote selon les entités nationalistes et fédéralistes, il est limpide que mon option a le vent dans les voiles, étant donné que je crois dur comme fer que l’option autonomiste (et le sens de ce terme) est synonyme d’indépendantisme.

Il ne me reste qu’à attendre la déconfiture de l’ascension de la montagne constitutionnelle par l’expédition à Mario.

Oh! what a day!

J’ai passé une vraie belle journée aujourd’hui, et surtout bien dormi hier… Ma douce ne filait pas doux cette dernière nuit : elle se tordait, gémissait, frappait sur le lit comme un lutteur en douleur! Son bedon ne filait pas bien bien. Après une matinée à avoir peur à répétition, à midi, notre choix s’est porté sur l’hôpital, étant donné ses heures d’ouverture infinies, au cas.

Nous avons entre autres, pendant 10 heures et demie, réinventé le système de santé, remis les priorités à la bonne place, fait un peu de social, un peu beaucoup diffamé sur Charest et Couillard avec leur foutu parti qui proclamait ce refrain comme une mouche très agaçante : « Notre priorité, c’est la santé! » Avec notre nouvelle amie qui avait attendu presque deux jours pour obtenir des papiers et des résultats, nous avons fait le tour de nos bobos personnels, et même de quelques bobos collectifs pour passer le temps.

Après que notre amie ait finalement passé devant le doc et que nous nous soyons fait quelques adieux, une autre dame est arrivée pour venir rejoindre sa mère qui s’était blessée à l’épaule. Nous avons échangé quelques mots sympathiques, ri ensemble après qu’une adolescente ait monté sur ses grands chevaux, sûrement parce qu’il y avait trop d’attente à son goût… Ensuite, le mari de la dame est arrivé avec ses deux enfants. Ils s’appelaient Michael et Ryan! Ma douce s’est approché de moi pour me le faire remarquer dans l’oreille, j’avais déjà remarqué : on trouve ça bien drôle les Québécois francophones qui choisissent des noms anglophones pour leurs enfants… si j’étais méchant, j’irais jusqu’à qualifier ça de pathétique… Détrompez-vous, ça ne les a pas rendus plus méchant, ni nous non plus : après notre passage devant la toute jeune doc (qui ne nous a pas appris grand-chose de plus que ce que les tests sanguins vont nous fournir s’il y a quelque chose de suspect), nous nous sommes salués respectueusement et souhaité bonne chance pour l’avenir. J’espère que ces prénoms anglophones apporteront plein de succès à ces enfants, donc une retraite dorée aux parents!

Dehors, en attendant notre taxi pour le retour, il y avait des policiers qui semblaient avoir été avertis par un gardien de sécurité de l’hôpital quant à un vagabond, un gars au début de la trentaine que nous avions remarqué et qui discutait en anglais avec un autre, le père ou le chum de la mère d’une patiente (et le mot est faible…). Les policiers se dirigent vers le gars en question et s’adressent à lui en français et il répond, d’un ton très condescendant :

I don’t speak french.

Le policier lui demande quel est son nom et il répond :

Ray…

Le policier répète sa question pour qu’il lui donne au complet et l’autre ajoute :

Raymond. Raymond Robichaud.

Je me suis retenu pour ne pas éclater de rire! Pendant que je ricanais dans ma barbe et que je tournais le dos pour ne pas que le gars me voit la face contorsionnée, j’écoutais la conversation et il expliquait qu’il venait de Toronto et qu’il était en voyage à Montréal. Le taxi est arrivé et, après avoir refermé la porte, je me suis permis de rire un bon coup.

Raymond Robichaud!

Optchon Caanda : la pointe de l’iceberg

Quel beau cirque que l’arène politique aujourd’hui! D’un côté, certains veulent laisser croire qu’Option Canada et le Conseil de l’unité canadienne sont blancs comme neige, nonobstant ce petit accroc de 539 000 $. Charest qualifiait le tout de « pétard mouillé » tandis qu’aujourd’hui il « déplore du bout des lèvres » . De l’autre côté, le mien, j’y vois la simple pointe de l’iceberg de la tricherie propagandiste fédéraliste dans laquelle les Québécois se complaisent, tant bien que mal, depuis ce temps. Il y a eu cet article de Vincent Marissal qui dressait un portrait assez virulent sur nos rapports canadiens. Et je crois que j’ai bien illustré son propos sur UHEC avec ces phrases simples : « Main dans la main par devant, couteau dans le dos par derrière… J’ai besoin de dire qui tient le couteau? » Et la relecture sur Wikipédia de l’histoire du scandale des commandites a terminé de sceller le cercueil de ma fierté canadienne.

Est-ce qu’il y a un fédéraliste dans la salle?

Les douze travaux des Québécois

Je publie ici un texte originalement paru sur UHEC, pour ceux qui ne l’auraient pas lu :

Selon une étude de l’institut de recherche sur le Québec menée par le chercheur Patrick Taillon, de nouveaux obstacles rendraient beaucoup plus difficile, voire impossible, tout changement à la Constitution du Canada, 25 ans après le rapatriement unilatéral de 1982.

Même en ajoutant l’initiative (électoraliste?) de Mario Dumont, la prudence stratégique de Jean Charest qui juge que « le fruit n’est pas encore suffisamment mûr », « l’ouverture d’esprit » de Stephen Harper et une hypothétique indulgence du Canada Anglais, « c’est d’abord pour des raisons juridiques et structurelles que toute réforme allant dans le sens des intérêts du Québec est, à l’avance, condamnée à l’échec ».

Donc, même avec toute cette bonne volonté, le bateau constitutionnel restera pris dans la glace législative selon les incontournables processus ajoutés qui se solderaient obligatoirement par des référendums pancanadiens, que l’on peut déjà annoncer perdants. C’est que l’auteur, avec raison, affirme que le mode référendaire favorise le statu quo, étant donné la binarité du choix proposé aux électeurs : des études étrangères le confirment. Même sans études, il est facile d’arriver à la conclusion que les avis des gens sont majoritairement divergents, sur n’importe quel sujet. Et, comme il le spécifie : « le peuple n’étant pas toujours prêt à faire les mêmes compromis que les élites politiques ».

Et il ne faut pas oublier les Premières Nations, qui ne pourraient être mises en reste dans toutes prises de décision, et c’est bien normal. Ce qui, en ajoutant le poids des lobbys divers qui pourraient diriger l’opinion publique (dont des groupes qui réclament l’abandon de la dualité canadienne – le concept des deux nations fondatrices – au profit du multiculturalisme – comme on le sait le plus bel héritage de Pierre Elliot Trudeau, mis à part son fils…), me rappelle drôlement l’étape de la « maison qui rend fou » dans Les douze travaux d’Astérix.

Est-ce qu’il est possible de penser que les Québécois, à l’instar des héros du film d’animation, pourraient obtenir le formulaire A-38, donc ce qu’ils désirent, de la manière détournée que l’on connaît?

La seule manière d’avancer, à mon humble avis, serait de quitter le bateau le plus rapidement possible.

Ajout (16 mai) :

Si le sujet vous intéresse, je vous suggère un autre texte, très complet et qui amène quelques éléments historiques : « Constitution, l’impasse absolue ».

Politique: vous diriez-vous de gauche ou de droite?

Je suis tombé sur un sondage en ligne mené auprès des internautes par cyberpresse le 18 mars dont le sujet était: Politique: vous diriez-vous de gauche ou de droite? J’ai été assez surpris, je me serais attendu à plus de gens à droite, la situation étant ce qu’elle est.

De gauche: 32,3%
De droite: 24,6%
Au centre: 34,4%
Je ne sais pas: 3,9%
Ça m’indiffère: 4,8%

C’est drôle, ça ressemble presque aux intentions de vote pour les élections… Mais ça ne reflète pas du tout la représentation des trois partis qui sont plus à droite en général que ce que le sondage laisse voir dans la population.

Ce sondage est pour moi assez représentatif avec ses 11358 votes, quoiqu’il ne visait peut-être pas assez large (par exemple on pense aux personnes âgées moins présentes sur le net) et il reste quand même à un niveau volontaire, donc très peu scientifique (la marge d’erreur doit être très haute). Bon, il reste quand même lisible. Alors, j’en viens à la conclusion que, pareil à la division entre le souverainisme et le fédéralisme (peut-on déjà considérer aujourd’hui l’autonomisme comme une option sérieuse?), le Québec est divisé encore une fois!

Et la question que je me pose, si on peut croire que ce sondage dresse un tableau assez juste, est-ce que les gens se rendent compte qu’en général les partis sont plus à droite qu’eux? (En tout cas les lecteurs de cyberpresse…) J’en doute fort.

1-Pas besoin de dire que Mario Dumont et son parti sont très à droite, il ne s’en cache vraiment pas.
2-André Boisclair l’est aussi beaucoup personnellement mais il est muselé par sa base gauchiste, ce qui le retient au centre.
3-Et Jean Charest à le don de se servir de tout ce qui touche au social pour maquiller maladroitement son réel rôle de sbire en chef pour le lobby des corporations, donc à droite (vas-y Johnny! les banques et les compagnies d’assurances vont être contentes de recevoir nos 350 millions en cadeau! ça crève de faim c’te monde-là!).

Vive le profit libre! (Pour ensuite devenir:) Y’a trop de sans-abri!

Pour quand les premiers bidonvilles à Montréal?


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