Cela serait bien si cette monnaie n’était pas si lourde. Elle n’encombrerait pas ainsi toutes nos pensées, notre survie. C’est elle qui nous enroule aussi souvent qu’on appuie sur le bouton panique, que notre peur aphone s’en empare. Chaque fois que nos yeux désirent combler l’espace, elle est un tapis volant qui nous fait oublier que nos neurones sont toujours en instance de faire de nouvelles rencontres.
Je sais bien que je creuse mon trou, que je ne fais qu’écrire cette liberté à coup de plume, pas même réelle. Pourtant, je ne croise pas très souvent des spécimens qui me font sentir que je travaille à ma seule survie. En haut de ma montagne, elle m’indiffère un minimum, cette survie ad personam, même si même un enfant saurait en faire la différence, entre le clair et l’obscur si prévisible, si visible. Je ne suis pas plus, ni moins, juste juste avec ce boulet qui me rançonne à souhait, maladivement.
Cette monnaie, elle n’est pas pour toi non plus un tigre portable. Je ne contrôle pas ta somme, ni toi la mienne, ni nous nos regards explosés, rouge ou blanc selon la norme ou l’exception. Je pourrais bien vivre avec cette idée fausse que dans la rue il n’y a que des idées fausses, qu’un tapis chaud se paye par un tribut.
J’essaye de mettre bout à bout des lieux vierges pour créer un nouvel atlas, mais le chemin est plus perdu que le marcheur.
Je ne veux pas sur vivre ni non plus être sous vide.
(Ce texte a été influencé par le texte « Déprolétarisons-nous » d’Anne Archet)
Je t’invite à lire le Mauvais Siècle, en chantier, mais exposé aux passants. Chez nous.
Le Crachoir
Merci.
J’y étais déjà passé, avec bonheur, mais ce message m’a fait penser à m’abonner, alors au plaisir!