Posts Tagged 'Mort'

Lhasa n’est pas morte à cause de Twitter…

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Je m’excuse, mais on s’en fout de la question de Twitter autour de la mort de Lhasa de Sela. C’est un problème de bouche-à-oreille à la vitesse grand V et il faut faire avec. A-t-on déjà pensé à faire taire la boîte à rumeur avant l’apparition des médias sociaux?

Par contre, qu’une jeune femme dans la fin trentaine meurt d’un cancer du sein, ça c’est sérieux. Quand ma Douce se met à craindre le fait qu’elle ne puisse pas se faire faire des tests de dépistage vu son trop jeune âge, ça dépasse le soi-disant problème des cancans.

Quand on constate de plus en plus que le cancer gagne sur des corps de plus en plus jeunes, on se demande pourquoi les médias sont si intéressés par la ragoterie.

Il n’y a qu’à taper « hausse des cancers » sur son moteur de recherche préféré et c’est un bon début pour sortir du verbiage inutile.

*

Sinon, au-delà de la colère, je suis immensément triste devant ce décès, moi qui n’étais même pas au courant de sa maladie. Avec Björk, ex aequo, c’est ma voix féminine préférée. J’ai bercé mon âme au son de sa voix en compagnie de ses deux premières oeuvres, je la pleurerai en écoutant sa dernière complainte, quand je me la procurerai.

Un creux parmi tant d’autres

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À l’heure où la blogosphère semble devenir un simple appendice de son microcousin Twitter, l’annonce de la possible mort du très populaire blogue personnel « La belle et la bête » me donne un coup dur. Malgré mon optimisme avoué, j’ai (entre les lignes) depuis quelque temps un pessimisme collé à la tête, pressant mes tempes de son bourdonnement suceur d’énergie. Tellement que j’ai fait avorter bon nombre de billets, ce qui m’arrivait assez rarement jusqu’à voilà deux semaines. Et même sans me compter, j’ai remarqué un creux quasi généralisé.

Pour revenir à moi, on dirait que l’étincelle est trop paresseuse, en plus d’être petite. Pourtant, ça ne devrait rien changer au fait qu’elle puisse être capable de provoquer une explosion. Mauvais exemple, peut-être. Une étincelle dans le vide, ça reste quand même loin de toute possibilité.

J’ai mes positions, je constate qu’il y en a d’autres, mais au lieu de titiller ma combativité, ça contente mon sens de la mesure. Et c’est loin de m’indiquer que c’est un bon point de départ pour quelque chose d’intéressant. Du moins pour le lecteur. (Et ce personnage-là, je suis trop loin de m’en foutre!)

Et j’ai toujours en tête que le corps a le gros bout du bâton d’intelligence que le cerveau n’a pas. Donc, je ne m’avouerai pas vaincu aujourd’hui. Par contre, j’accepte maintenant de voir toute la procrastination que peut contenir l’activité d’écrire dans ce moule que j’ai moi-même fabriqué, même si l’écriture en soi reste toujours un véhicule défendable, au moins par-devers soi. Au danger de se mentir à soi-même.

Et je n’en suis même pas à l’abri.

Qui peut bien se targuer de l’être?

Ce doit être ce qu’on appelle le doute.

(Photo : Lodonnext)

Mais où est Jean Leloup?

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Oui, vraiment. À le voir au gala de l’ADISQ, il donnait vraiment l’impression d’être un mort-vivant (symboliquement, c’est vraiment ça, puisqu’il s’est donné la mort pour retrouver son jumeau Leclerc, question de redémarrer : mais le moteur s’est visiblement étouffé…). Et assis sur son steak dans la salle avec son gros chapeau ridicule il devait en faire suer une coup’ dans son dos.

Sans rire, dans son cas, le ridicule ne tue pas, mais il l’a fait suer au sens propre : il faut vraiment se croire au-dessus de tout pour penser qu’une épaisse peau de mouton est sans conséquence… Et sa performance, wow! je me suis rarement senti aussi agressé. Pour crier ainsi et détruire une chanson pas si mal à la base, Leloup devait bien halluciner la lune à travers le plafond du théâtre St-Denis.

Je n’ai vraiment rien contre les gens excentriques, mais faudrait bien lui shooter à celui-là un peu de sens de la mesure. Il y a coloré et vomitif. J’espère vraiment qu’il en fait trop par réflexe de défense, de survie, ce qui permet l’espoir qu’il en arrivera un jour à quelque chose comme le zen, au moins une attitude un peu plus posée. Parce que non, ça ne le diluerait pas.

Parce que là tout ce qu’il fait depuis quelque temps, c’est d’embrumer l’excellent souvenir que j’en avais, malgré et avec ses démesures.

(Photo : Daniel Desmarais)

Illumination

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Noir

Samedi soir, au milieu d’une foule compacte et fourmillante, alors que je n’avais qu’à penser au meilleur moyen musical de perpétuer ce festif état des lieux, j’ai ressenti profondément l’angoisse de la mort, de sa finalité. Je ne sais pas pourquoi. Ça m’a attaqué, subitement.

Et, devant cet objet vide et oppressant, ce vacuum, ce rien compact, ce noir opaque, malgré ma volonté de fuir la superstition j’ai espéré comme un baume la possibilité de le meubler par un si. S’il y avait ci, s’il y avait ça… C’est trop facile. J’en suis quitte pour m’éloigner encore plus d’une hypothétique illumination.

J’en parlais hier avec mon vieux pote, et il m’a pointé le fait que je suis père maintenant.

Ç’a du sens.

Ajout :

J’ai l’impression que mon billet est un peu l’écho de ça, même si je viens de le lire…

Les Francs-Tireurs visent juste!

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Cette semaine, une excellente émission de Les Francs-Tireurs. Une émission que Jean Charest ne veut surtout pas qu’on regarde. Une émission que les producteurs de télé-réalité ne veulent vraiment pas qu’on regarde.

L’ancien Ministre de la Justice Marc Bellemare y raconte que le Premier Ministre lui a coupé l’herbe sous le pied malgré les promesses électorales « à propos du no-fault dans le cas des accidents de la route », quand il s’agit d’un crime avec blessures graves et/ou mort. Quand par exemple un chauffard salaud en prison reçoit plus d’argent en indemnité de la SAAQ que ses victimes. À en donner mal au coeur…

Et on rencontre en deuxième partie l’ultra sympathique Jérémie Assous, un avocat qui « traîne devant les tribunaux les producteurs de télé-réalité et tente de faire valoir que les participants à ces émissions effectuent un travail et qu’ils doivent être payés comme tel, suivant le code du travail français. » Bon, ce n’est pas du grand art, mais là n’est pas la question!

L’enjeu :

des millions d’euros et une décision qui pourrait avoir un impact tant au Québec qu’aux États-Unis, où les scénaristes attendent avec impatience la conclusion de cette bataille juridique.

Pour ce qui est de la première partie, on va espérer que le peuple sorte de sa torpeur à la prochaine élection provinciale. Pour la deuxième, on va souhaiter qu’il y ait, par un dénouement heureux, moins d’exploitation.

En attendant, allez donc voir ça!

Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

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Nelly Arcan floueAu figuré, je me mords les doigts presque au sang depuis mon petit billet d’humeur suite à la mort de Nelly Arcan. Attendre que la poussière retombe pour être certain de ne pas me précipiter stupidement dans le regret. Mais en même temps, comme le souligne bien justement Christian Mistral, n’attend-on pas quelque chose : « si elle a laissé un mot »?

Il y a un voyeurisme fort qui germe avec ce genre d’événement, et j’en ai eu la preuve. Depuis le 25 septembre, donc depuis cinq jours, 10 476 fois des gens ont cliqué sur ce billet-là, la très grande majorité provenant des moteurs de recherche. La première journée, 9381, mon record d’achalandage depuis les deux ans et demi que je blogue. Pas besoin de dire que la mort de Pierre Falardeau n’a pas créé autant de trafic par ici, même si dans les faits, c’était possible. Incomparable… Cependant, ce n’est pas le sujet, ni non plus les fluctuations statistiques de mon humble demeure, d’ailleurs. Mais bon, c’est un portrait comme un autre, dans toute son imprécision.

David Desjardins soulève l’idée qu’elle a gagné ainsi la jeunesse éternelle. Et je rajoute, pour le plaisir de l’écrire : en empêchant les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué, à coups de ce qu’elle a voulu. C’est horrifiant d’y penser : elle vivait finalement pour mieux éblouir dans sa mort qu’elle ne l’avait réussi au jour le jour, accompagnée de la banalité, des moments morts, fades, de ses cheveux défaits, parfois, du crayon qui coule de l’oeil rougit, de l’etcétéra incluant les matins dégoulinant de réel.

Au-delà de l’inéluctabilité de la mort, il y a quelque chose de romantique dans ce suicide. Une utilisatrice de Twitter (@EveCatherine29) espère que Nelly Arcan ne sera pas morte en vain. J’en doute fortement pour cette raison. Il n’y a rien dans cette mort qui ressemble au suicide d’un de mes amis, un gars comme les autres pour ceux qui ne le connaissaient pas. Rien à voir. Juste le nombre de spectateurs est incommensurablement disproportionné, ça ne peut que créer des remous diamétralement différents : elle savait cette équation. Lui, il ne s’est tué que lui-même, tout simplement malgré le drame d’autant plus dramatique — il avait femme et enfant — sans possibilité de participer à l’Histoire par son geste (et de se payer l’éternité, comme me l’écrivait aussi @EveCatherine29). Et me contredire ici reviendrait à la traiter d’idiote, ce qu’elle n’était visiblement pas.

Pour revenir à mon précédent billet, on a tenté de me faire sentir mal parce que mon passé me liait minimalement à cette femme et que j’en ai fait état, aussi minimalement que possible, justement par respect, mais on a essayé de me faire porter le chapeau de l’impudence. J’ai eu beau me faire répéter que je n’avais rien écrit de mal, rien à faire, je bouillonne encore de constater la facilité avec laquelle on peut lire blanc et comprendre noir. Oui la mort de cette femme a résonné différemment en moi, et parce qu’au-delà d’avoir lu Putain j’ai entendu sa voix au téléphone me glacer le sang. Un peu comme voilà presque 20 ans où j’ai perdu par ma stupidité de jeune adulte une amoureuse qui quelques mois plus tard s’est fait tuer dans un accident de voiture après une soirée très arrosée dans un bar et que lors de ses funérailles ça été la dernière fois que j’ai vu live un cadavre dans un cercueil. Qu’on ne tente pas de m’appliquer mon vécu sur le visage comme si c’était un masque d’Halloween, ou encore pire, le visage de quelqu’un qui m’est antipathique!

Alors oui je vais la raconter cette histoire, et ce sera pour ceux, les courageux, qui m’auront suivi jusqu’ici. Je vous l’avoue, c’était dans mon plan d’en arriver à ça à la fin d’un long billet. Un rempart.

Voilà, je m’inscris sur Réseau Contact, et dès le départ je remarque la photo d’une très jolie femme qui me dit vaguement quelque chose, et je lui fais signe, selon les règles du site. Après quelques  jours, n’ayant pas eu de réponse, je lui envoie un message lui disant quelque chose du genre : c’est dommage, il me semble qu’on avait quelques points en commun. Bonne chance pour l’avenir. Elle me répond finalement que je ne devrais pas abandonner si vite… Je ne me souviens plus trop de l’entre-deux, mais on a fini par se donner rendez-vous un soir, en se disant qu’on se contacterait quelques heures avant pour finaliser le tout au sujet de l’endroit et de l’heure.

Il faut que je spécifie que j’ai fini par comprendre que la jolie femme qui se prénommait Isabelle était aussi Nelly, publiquement. Il va sans dire que cela augmenta de beaucoup ma fébrilité, surtout parce qu’elle était romancière et que j’en étais à la première année de travail de mon roman. Et encore plus, parce que je sortais d’une relation avec une femme trop différente de moi et que je cherchais sur ces sites de rencontre une relation d’affinités. Aussi, étant donné que je savais qu’elle était journaliste, je me suis bien sûr dit qu’elle devait peut-être travailler un article sur les sites de rencontre… Mais, qui ne risque rien n’a rien!

Le grand soir arriva et je ne fis qu’attendre qu’elle se manifeste suite à mes quelques messages. Elle m’avait visiblement posé un lapin, et je lui ai envoyé un message expliquant ma déception. Pas d’excuse ni rien, elle m’a banni, je ne pouvais aucunement correspondre avec elle. Mais je ne pouvais pas lâcher le morceau sans avoir au moins une explication. Après avoir tâtonné, j’ai fini par la contacter de nouveau en créant un autre profil. Elle m’a laissé son numéro de téléphone et nous avons discuté quelques minutes.

En gros, elle m’a dit qu’elle correspondait avec beaucoup d’hommes et qu’elle en rencontrait souvent, ce qui expliquait son oubli, si c’était le cas, mais sans confirmation de sa part. Elle m’expliqua aussi qu’elle recherchait un gentleman et que ma réaction lui prouvait que je n’en étais pas un… qu’elle avait besoin d’un homme attentionné, à l’écoute, etc. Je n’ai même pas tenté de lui faire changer d’idée tellement il était clair pour moi que nous n’étions pas dans le même monde. Ma réaction était tout à fait normale dans les circonstances et on ne juge pas les autres à partir de leur réaction à nos propres gaffes! Et en plus, ce n’est surtout pas gratuit un homme attentionné, même ceux qui ont cette tendance ont tendance à l’abandonner parfois… ou même à ne jamais la manifester — dans le cas où la terre est trop pauvre.

Ce que j’ai ressenti à ce moment-là, c’est qu’elle plaçait un mur, une distance entre elle et les autres, d’un genre qui la plaçait au-delà d’elle-même et du résultat recherché. Elle avait échafaudé un trop parfait scénario relationnel, ce qui ne pouvait que la décevoir en passant le test de la réalité. Et si je regarde tout ça d’un oeil actuel, les liens ne cessent de s’ajouter. Pas de compromis avec la vie, on pousse la note jusqu’à casser la corde (vocale) et on se perd dans le mythe des choses.

Alors, si on trouve un « mot », une explication, ça ne viendra qu’ajouter au récit qui déjà se brode, ça me surprendrait même que ça réponde à quoi que ce soit.

C’est la triste réalité : Isabelle Fortier se décompose tandis que son pseudonyme est mûr pour se retrouver dans un premier tatouage, s’il n’y en a pas déjà. Sur un sein, de préférence.

Ajouts :

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

Une rue pour Falardeau, et René Lévesque encore amputé de la sienne…

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Avec le décès de Pierre Falardeau, la question du nom de la rue Amherst a refait surface avec un groupe Facebook :

Changeons le nom de la rue Amherst en rue Pierre-Falardeau

Je me suis inscrit et j’ai publié, et sur Twitter, et sur Facebook, une annonce et l’hyperlien.

Sur Facebook, un ami a commenté dans ce sens :

Tu préfères pas finir la job à Dorchester ?

Je ne me souvenais plus de ce détail, mais, c’est vrai, la rue Dorchester n’a pas laissé toute la place à René Lévesque :

Une portion de la rue se trouvant dans la ville de Westmount retient le nom officiel de boulevard Dorchester. Lors de la mort de l’ancien premier ministre (René Lévesque), certains, particulièrement dans les milieux anglophones, ont critiqué la précipitation avec laquelle les autorités ont procédé au changement de nom. D’autant plus que le nom de ce premier ministre indépendantiste, fondateur du Parti québécois ne leur paraissait pas adéquat pour un boulevard hébergeant les principales places d’affaires montréalaises, la plupart anglophones.

Ça me donne le goût d’être aussi mal engueulé que feu Falardeau…

(La photo provient du site http://www.gouvprovisoireduquebec.org/ )

Quelqu’un a des nouvelles de Pierre Falardeau? (Màj)

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La mort de Nelly Arcan a vraisemblablement été annoncée sur Facebook et ensuite sur Twitter par Marie-Julie Gagnon (elle s’en confie dans son billet nommé « Mea Culpa »). Elle soulève le danger de la facilité avec laquelle l’information est relayée maintenant avec ces outils en temps réel :

Même si j’avais eu la confirmation du décès de l’auteure par une autre source que mon amie Facebook, j’ai profondément regretté d’avoir relayé l’information. La nouvelle n’était pas encore sortie dans les médias. 1- Ce n’était absolument pas à moi à le faire. 2- J’ai réalisé les multiples interprétations que mon élan spontané a pu prendre. Toutes mes excuses si j’ai pu offenser qui que ce soit. J’étais sous le choc: j’ai partagé la nouvelle. Il ne faut pas chercher plus loin.

Et là, une rumeur circule sur Twitter à l’effet que Pierre Falardeau serait décédé. Par curiosité, j’ai tapé « mort de Falardeau » sur Google et je suis tombé, en première place, sur un billet de Fono.ca publié a 00h36 ce 26 septembre 2009 qui annonce, de « source sûre » qu’il est mort.

Je souhaite vraiment que ce ne soit pas vrai, mais pourquoi quelqu’un s’amuserait à inventer ça?

Màj :

Voilà, la rumeur n’en est plus une.

J’aimerais avoir au moins le quart de la détermination de cet homme pendant qu’il était encore en vie.

Mes condoléances aux proches.

Ajout :

Citation de Pierre Falardeau trouvée sur le blogue de David Corleone :


On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part

Nelly Arcan n’est plus

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J’ai eu un choc quand j’ai appris son suicide, à l’instant. Je suis même tombé sur elle, genre au Canal Vox, voilà quelques jours. Et ça m’avait fait drôle, comme d’habitude, quand je la voyais.

C’est qu’avant de rencontrer Douce, j’ai failli faire la rencontre d’Isabelle Fortier grâce à Réseau Contact, mais c’est mort dans l’oeuf (la photo à gauche était celle qu’elle affichait sur son profil – Ajout : et je l’ai trouvée sur le web…). Je ne m’étendrai pas là-dessus. Et ce n’est pas plus triste, ni moins, c’est.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à Dédé Fortin, vu que le film sur la fin de sa vie est venu m’étourdir dernièrement. Je ne suis pas un spécialiste, mais on dirait qu’un tempérament artistique et des tendances suicidaires font comme de la nitroglycérine.

Et, de toute façon, l’impuissance reste toujours le dénominateur commun pour les proches, lesquels j’offre mes condoléances les plus sincères, si par hasard un de ceux-là tombe sur ce billet.

La vie est vraiment toute croche.

Ajouts :

Choc chez Mots de Tête.

À lire (trouvé via @ Joiedevivre66) : Se tuer peut nuire à la santé (Un texte de Nelly Arcan paru sur P45 en mars 2004)

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

Et la suite de ce billet : Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

Fais-moi la mort

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fais-moi la mort
à petites doses
toi le temps suceur d’espoir

fais-moi la mort encore
pour que ça explose toujours dans ma tête
mais pas vraiment pour toujours :
c’est le coup de poing réaliste
qu’attendait mon poème

une explosion qui fait avancer
par millimètres et par secondes
vers la peur que ça arrive
plus vite que le fantasme parfait
que ça détruise nos plans
avec l’accident toujours quelque part
comme l’invité qui ne l’était pas

fais-moi la mort à temps partiel
pour que je m’acclimate
que je m’éteigne déjà
le souffle court des malades
sans pronostic
m’habituerai

m’habituerai à tuer le temps
à coups de belettes et d’habits
à coups de trompettes et d’apis
de lapis-lazuli

n’en déplaise
m’habituerai pas à la vie
pour préférer faire le mort
l’habiller d’espérance
pour y voir un début
alors que c’est le noir
ce noir-là d’infinitude

alors
s’il faut que je le répète
que je récapitule
le temps est un tueur en série
qui s’égraine en ravine
nous entraîne en des rivières
c’est nos sangs qui se les gèlent
en sépulcres éphémères

fais-moi la mort comme on joue
comme on fait des chefs-d’oeuvre
à la chaîne
mais fais-moi surtout la mort
parce que ça ne veut rien
et
tout dire

Ajout :

Et j’aimerais dédier ce poème à la mise à mort du blogue Biscuit Vio.

Ajout (bis) :

et à celle de la blogosphère, tant qu’à y être!

Michael Jackson n’est pas mort!

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Après l’apparition du fantôme de Michael Jackson, voilà la « preuve » qu’il n’est pas vraiment mort. Il s’agit peut-être alors d’une résurrection?

Ça me fait un peu penser à tout ce qu’on disait à propos d’Elvis Presley, après sa mort, comme quoi c’était un complot et qu’il voulait juste avoir la paix.

Elvis attend Michael sur son Île Fantastique, avec le nain Hervé Villechaize

C’est drôle.

Enfin presque.

(Trouvé via un gazou de @cafevrac)

Màj :

désolé, je dois fermer les commentaires.

Sucer la mort

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sucer la mort jusqu’à la moelle
ça outrepasse même l’habitude
le gri-gri
l’analyse pseudomachin-chouette

on la tète de toutes les manières possibles
du bout de la tête aux ongles d’orteils
du premier réflexe poupon
jusqu’à la paparmane

on ne fait que ça

c’est pas une raison

(Photo de David Sykes – trouvée sur whitezine.com.)

Michael Jackson : le dernier repos? Pas de tout repos!

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michael-jackson1.jpgIl va sans dire que l’hommage à Michael Jackson a été le « premier événement culturel multiplateforme d’importance ». D’un autre côté, les réactions à cet événement ont été nombreuses et variées sur le web. Permettez-moi de vous présenter quelques morceaux choisis, et ce, seulement pour la journée d’hier.

(Pour continuer votre lecture, ça se passe sur L’événement sur le web, où je fais le tour des réactions de Franco Nuovo, Hispong Elbayne, Nicole Simard, Duggerzzz et Hugues Skene.)

Et un petit extra, ici, si vous en avez plein le casque d’entendre parler de MJ, je vous conseille ce billet de Pierre Cayouette qui fait office de dernier clou sur le cercueil…

Apparition de Michael Jackson à CNN

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J’en avais entendu parler — manière de parler! —, mais c’est chez Princesse Anna que je l’ai vu.

C’est sûrement un canular, mais c’est effroyablement bien fait.

Je n’en parlerai pas…

La merveilleuse adrénaline

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Hier soir, ma petite famille a passé à deux doigts de la catastrophe. Et la mort était une des issues fortement possibles.

Sur le chemin pour nous rendre chez les parents de Douce, nous avions a arrêter pour des emplettes dans un commerce appelé « La rose des vents ». La dame à la caisse me donna le total à payer, 60.60$, et ajouta : vous devriez vous acheter un billet de loto! Elle faisait bien sûr référence à la superstition des chiffres identiques.

La nuit succéda à la brunante et je commençais à avoir le regard fatigué, avec les phares des voitures à contresens qui m’aveuglaient, et mes presque huit heures de conduite dans le corps. Passé l’aéroport de Rouyn-Noranda, mes phares firent apparaitre, environ à douze pieds, un peu décentré sur la droite, le cul d’un immense orignal tandis que Douce criait au meurtre, je donnai un coup de volant vers la gauche, frôla l’animal, revint sur ma voie aussitôt le danger écarté. Tout cela s’est passé en une fraction de seconde, mais, avec la force de l’adrénaline, j’ai en souvenir tous les détails, j’ai suivi patiemment du regard le cervidé en me disant : super! j’ai assez crampé le volant, je ne l’accroche pas, pas même mon miroir!

Je suis bien heureux d’avoir eu de bons réflexes malgré ma fatigue, mais aussi d’avoir choisi de doter de freins ABS ma Nissan Versa, puisqu’il paraît, selon les dires du frère de Douce, qu’ils s’activent automatiquement lorsqu’on tourne les roues rapidement. C’est que c’est très dangereux de frapper un orignal : à l’impact, sa grandeur fait en sorte que son corps fracasse le pare-brise…

Depuis, nous ressassons la scène en boucle, présumant des hypothétiques conséquences, ses tristesses, nous touchant des yeux comme pour nous dire que nous ne rêvons pas, que nous sommes vivants pour vrai, nous disant que la vie ne tient finalement qu’à un fil.

En rafales du 15 avril

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Deuxième collaboration chez BV! en remplacement de Fabien Major, au sujet de la mort de la militaire québécoise Karine Blais : Quelle Karine est morte?

Découvert par hasard en furetant dans mon tableau de bord WordPress, un billet au sujet d’un nouveau terme, bien d’adon, avec la montée fulgurante de Twitter et de l’importance que prennent les statuts dans Facebook : L’émergence de la “Statusphere” (note à moi-même : suis-je un dinosaure comme l’ami Satellite Voyageur à ne pas avoir un compte Twitter?)

Dans le rayon des dégueulasseries, j’ai rarement vu quelque chose d’aussi épouvantable! Bon, j’en mets un peu trop, mais y’a des vraies gens qui salivent devant ça et qui se départissent de leurs sous chèrement gagné pour bouffer ça : Pourquoi les gens sont obèses?

Dans mon billet précédent, je parlais de la découverte du site de Pierre Falardeau. Là je fais contrepoids en pointant celui de Françoise David, qui est un blogue par-dessus le marché! Ça rachète la blague d’un blogue de Québec Solidaire qui, naguère, ne permettait pas de laisser de commentaires… (Mais je vois en cherchant qu’il y en a un en bonne et due forme. Le parti s’était déjà racheté blogualement dans mon dos!)

Et je termine en saluant chaleureusement Safwan, la Journaliste d’estrade, qui ferme boutique. J’aurais bien aimé lui laisser un petit commentaire plus senti sur son dernier billet, mais, bizarrement, on doit s’inscrire pour en laisser, et comment s’inscrire n’est pas évident à trouver. En tout cas, bonne vie ma chère!

(Photo : Daniel)

Ajout :

C’est le premier anniversaire du blogue d’Alex, Le Satellite Voyageur, alors je lui ai concocté un cadeau graphique :

bonne-fete-satellite

Comme il va le remarquer, je l’ai emballé avec du papier journal, c’est plus écologique! 😉

Bonne fête!

R.I.P.

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J’ai déjà parlé ici du chat de Douce nommé Caliméro. « C’est la version chat de Forrest Gump, en moins sociable et moins intelligent, et surtout, moins habile sur ses pattes… » Juste avant qu’on déménage, pendant que Douce était encore enceinte, nous avons vécu une expérience assez traumatisante grâce à lui que je raconte dans « Ma plus grande frayeur ».

Depuis que nous sommes dans notre nouvelle maison, ça ne va pas. Nous devons mettre une planche devant la porte patio pour ne pas qu’il voie quelqu’un ou un chat dehors. Sinon, c’est la crise de panique à tout coup! et souvent en prime il attaque Bobino, son coloc chat. Ça commençait à être lourd, surtout qu’il passe le plus clair de son temps dans le garde-robe de notre chambre depuis que nous sommes arrivés dans la maison…

Avec le printemps qui arrivait, on s’est dit que ça allait être l’enfer étant donné qu’on voudrait souvent ouvrir les fenêtres et la porte-patio. Et puis le chat est rendu vieux, et surtout malheureux. Ça fait environ un mois qu’on attend le moment (surtout Douce) pour aller le porter chez le vétérinaire. Euthanasie est le mot.

En début d’après-midi, je suis descendu par les escaliers et il était devant moi à les dévaler. Rendu au niveau du plancher, je l’ai vu essayer de se faufiler vers le sous-sol, mais la porte était trop peu entrouverte, et il y avait un sac de réfrigération qui bloquait partiellement le chemin. Il s’est aplati, m’a regardé et a craché intensément son venin aérien. Quand il a vu Bobino tout près de lui, il a crié haut, s’est attaqué à lui. J’ai pris panique et les ai séparé. Caliméro est remonté à l’étage en vitesse, Douce l’a enfermé dans la chambre. Je lui ai expliqué ce qui venait de se passer et on a décidé que c’était pour aujourd’hui…

C’était assez bizarre de voir que le chat était le plus calme qu’il n’a jamais été dans une boîte en plastique. Il miaulait un peu dans la voiture. Mais rien rendu chez le vétérinaire. Je me suis même baissé pour le voir et il n’avait pas l’air terrorisé comme il l’a été alors qu’on l’apportait dans sa nouvelle demeure. Rien entendu entre le moment où j’ai donné la cage et le moment où elle m’est revenue vide.

Ça a pris un certain temps avant que Douce ne s’accroche à la raison. Nous en sommes venus à la conclusion que contrairement à toute la maisonnée, il n’aimait pas cette maison. Elle n’est pas plus vide de lui, il n’y était pas vraiment. Et sa maîtresse regrette le chat qu’il a été, celui d’avant le déclic incompréhensible. Moi, je n’ai jamais vraiment fait partie de sa vie, j’étais seulement un coloc souvent trop bruyant pour sa nervosité.

J’ai un peu de peine. Plus pour Douce.

(Photo : Heliotrophe)

L’enflure Carbonneau

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gainey-et-carbo

Le tourbillon de ma vie m’a empêché d’en parler avant, mais je gardais précieusement l’onglet avec l’article d’InfoPresse, « Guy Carbonneau: une couverture digne des grandes tragédies », dans l’espoir de me trouver des accalmies à remplir… J’ai toujours trouvé malsain le lien qui unit le hockey aux Québécois (et de plus en plus de Québécoises maintenant…), cependant, dans ce cas-ci, il faut pointer premièrement les médias pour avoir tellement grugé l’os qu’il n’en reste que des poussières. Mais bon, cette poussière, il s’en trouve encore pour s’en faire une sniffette.

Cette crotte de nez historique a eu un traitement comparable à l’attentat de Dawson, à l’effondrement du viaduc de la Concorde et à celui des émeutes de Montréal-Nord. « Elle a facilement surpassé le dépôt du rapport Gomery, l’ouragan Katrina, la mort de Jean-Paul II et… les rumeurs entourant la venue de Vincent Lecavalier à Montréal ». Depuis le premier janvier, Guy Carbonneau est deuxième après Barack Obama au « palmarès des 10 personnes les plus médiatisées au Québec », suivi par Alexei Kovalev et Bob Gainey…

D’après les exemples donnés, il est facile de conclure que la dernière Coupe Stanley gagnée par le Canadien de Montréal en 1993 n’a pas suscité autant de remous journalistiques, et de loin. Mais pourquoi? Est-ce que l’avènement d’Internet depuis, et la perceptible « nervosité » qui vient avec, serait une partie de la réponse? C’est comme si, à l’instar des citoyens suite à cette dernière victoire, on avait assisté à une émeute médiatique, digne des plus fougueux adolescents aux nez couverts d’acné…

Ça n’augure pas beau beau pour l’avenir, toute cette surenchère. On a beau savoir que le hockey est l’opium du peuple, ça sent l’arnaque à plein nez!

Mise à jour (bis)

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Ouf! Je prend un moment pour écrire ici après avoir pondu deux billets pour BRANCHEZ-VOUS! Un premier en remplacement de Cécile Gladel sur Événement sur le web au sujet de la Caisse de dépôt, et un deuxième sur Blogosphère à propos de quelque chose de difficile pour un nouveau papa comme moi… Les pleurs de bébé Charlie sont tout un baume!

Et j’aimerais en profiter pour remercier Cécile d’avoir proposé mon nom chez Dominic Arpin à la suite du billet « Qui sont les célébrités du web au Québec? ».  Tout cela en préparation de l’émission de Christianne Charette demain mardi où il sera l’invité, en compagnie de Bruno Guglielminetti et de Michelle Blanc, afin de présenter en quelque sorte « L’élite du Web Social et [des] Blogues Québécois ». Je ne crois pas qu’il y aura beaucoup de surprises, mais ça sera certainement très intéressant!

Pour rester dans les mêmes eaux, justement, Bruno rapportait dernièrement que « le Bureau de la publicité interactive du Canada confirme que l’Internet a dépassé les journaux et les magazines pour occuper maintenant la troisième place en termes de temps hebdomadaire total d’utilisation des médias par les adultes. L’Internet est devancé par la télévision et la radio. » Aussi, InfoPresse rapportait le résultat d’un sondage Ad Hoc recherche comme quoi « 33% des Québécois visitent au moins une fois par mois des blogues et ont, en moyenne, un taux de satisfaction à leur égard de 6,5 sur 10. » Intéressant, mais je demandais en commentaire s’il s’agissait de blogues corporatifs, professionnels ou personnels. Je n’ai pas eu de réponses…

Et pour ceux qui me suivent depuis un bout, je viens de retrouver un vieil ami, champion ès résurrection

Retour sur les miroirs

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Les lecteurs réguliers ici se souviendront sans doute de l’obstination monstre qui s’est déroulé à la suite de mon billet « Fini les angles morts », où je remettais en question le fait de positionner les miroirs latéraux pour voir le côté de la voiture et le fait de se tourner la tête pour vérifier ses angles morts.

CAA Québec fait en ce moment une campagne qui se nomme : « Surveiller les angles morts… pour garder la vie ». Au sujet du positionnement des miroirs latéraux :

pour ajuster le rétroviseur situé du côté gauche du conducteur, on approche la tête le plus près possible de la vitre en inclinant la tête vers la gauche. On saura que le miroir est bien ajusté lorsqu’une très petite partie du véhicule seulement sera visible dans le miroir.

Pour le rétroviseur de droite, on doit déplacer son corps jusqu’à la hauteur du rétroviseur central, orienter la tête vers la droite et ajuster le rétroviseur de manière à obtenir le maximum de vision. Là encore, une très petite partie du véhicule doit demeurer visible dans ce rétroviseur.

Et, plus loin, une notice pour rallier tout le monde :

Attention, toutefois, aucune méthode ne peut éliminer complètement les angles morts : il demeure essentiel de continuer à les vérifier par le déplacement adéquat de la tête (mouvement de balayage).

On n’est jamais trop prudent! (Mais avec cette manière de placer les miroirs, le coup d’oeil demande pas mal moins d’insistance…)

À ça, il faudrait aussi rajouter une multitude de campagnes pour l’utilisation des clignotants

(Photo : Sam’s Place)

Des stats pour 2008

J’ai déménagé ici le premier de l’année 2008 et, selon mes statistiques, mon blogue approche à grands pas de la 250 000e visite, ce qui devrait arriver dans environ 3-4 jours. Alors, ça sera assez facile de dresser un petit récapitulatif basé seulement là-dessus. Donc, rien de subjectif.

Selon ces données, l’année 2008 a été fortement marquée par Julie Couillard. Deux billets à son sujet se retrouvent dans le top 8 des « Articles les plus consultés » :

« Enfin, une autre photo de Julie Couillard! » (en première place avec 35 349 visites) et « Julie Couillard strikes again! » (en sixième place avec 1 603 visites).

La plus grande curiosité se trouve à la deuxième place. C’est un billet où je raconte une anecdote au sujet du seul tatouage que j’ai :

« Le plus petit des tatouages » (avec 3 467 visites).

La troisième place est aussi curieuse :

« Portrait de Bush formé à partir de photos de militaires morts au combat » (avec 2 402 visites).

La quatrième place me fait bien plaisir. Comme quoi on vient ici un peu pour découvrir du nouveau :

« Blogoliste » (avec 2 246 visites).

Pour la cinquième place, c’est le billet qui draine le plus les recherches de cul (et qui doit faire en même temps beaucoup de déçus…) :

« Si votre mari suggère l’accouplement » (avec 1 693 visites).

En septième, c’est la page qui me présente :

« Renart, en vrac » (avec 1 243 visites).

Et, finalement, en huitième, mon billet au sujet de l’excellent André Sauvé :

« André Sauvé, l’extraterrestre » (avec 1 189 visites).

Cela n’est vraiment pas représentatif de mon expérience au jour le jour avec vous. Je vous reviendrai avec quelque chose de plus consistant. Mais la curiosité reste quand même agréable!

(Photo : cessrichte)

Salut Jimmy!

Encore une autre affirmation de départ…

Un frère d’armes, Jimmy St-Gelais, qui m’accompagne depuis le début de mon aventure du côté de la politique (entre autres sur UHEC), annonce son retrait de la blogosphère active. Mais il ne ferme pas tout à fait la porte.

C’est un gros morceau qui part.

Comme je lui expliquais plus tôt à la suite de son billet, ça me peine de moins en moins ces départs, puisque ça n’en est pas vraiment. Je n’y vois pas une cassure, mais bien plus une métamorphose. Le dialogue prendra une autre forme, ce n’est pas le silence de mort.

En lui souhaitant tout le bonheur qu’il mérite!

Humer l’humeur humaine

Démarrer un texte avec aucune idée, ça donne ça comme départ. Se servir de mots comme des fils qui s’entrecroisent pour ajouter de la substance, c’est encore du blanc dans la tête, mais le temps s’emballe. Au moins, la page n’est plus vierge. Ça fait office…

C’est de l’acharnement presque thérapeutique que ce billet en ces temps gris humides. Le froid brille, brun ambré, l’arbre braille ses feuilles brûlées et le brouillard brumeux fait de la broue. Brrr!

Encore plus glacé, j’ai deux amis qui se laissent tomber de l’arbre. Deux morts de plus pour mon cimetière virtuel qui n’a même pas d’adresse. C’est la vague qui se jette par là-bas, il y aura un retour : quand ça bouge, c’est que c’est vivant!

Il n’y a rien de triste. Ultimement. Tout se lave. Je garde mes larmes pour saler l’expectative.

(Photo : Anne*°)

Révérences et nouveaux départs

Ça s’est tramé en catimini depuis quelque temps et voilà, c’est officiel : Patrick Dion quitte Blogosphère pour se consacrer à Vlog et à WebTVHebdo (un peu aussi à son chez lui virtuel) et me laisse les clés. (Pat, ton travail était excellent et je vais bien sûr m’en influencer pour la suite.) Et même si je l’ai remplacé voilà pas si longtemps, ça me fait légèrement trembler les phalanges de l’actualiser devant vous ici. Alors, je vais continuer de scruter ce qui se passe sur notre blogosphère pour vous donner le plus possible l’heure juste et parfois même vous en faire découvrir quelques recoins inédits. J’espère que vous aller me suivre!

Aussi, autre révérence, celle de l’ami ExIvrogne qui la tire par un « Au revoir » touchant, rempli d’entre les lignes comme il sait si bien les faire. Je n’écrirai pas que je vais m’en ennuyer puisqu’il semble que ça aboutira à une résurrection virtuelle, que cela est simplement la fin et le début d’un cycle phénixien. Par contre, de quelque manière qu’il revienne, je suis absolument certain qu’il ne nous fera pas le coup hautement désagréable d’un Leloup qui se met à mort et qui revient pour nous faire regretter de l’avoir pleuré…

En passant et en parlant de ce Jean, question nouveau départ manqué, l’écoute de l’entrevue que l’homme (est un loup pour l’homme) a donnée à Christiane Charette en jette toute la mesure (pour ne pas écrire « la démesure »). Comment déféquer autour de soi à partir de son piédestal d’estime et réussir à en rajouter une autre couche tout en lui gardant sa propriété de support… Je ne peux pas ne pas l’écrire : je le trouve insupportable! (Question support, il se trouve encore des gens pour l’aduler : voir les commentaires à la suite du billet sur le site de Radio-Canada au sujet de cette entrevue…)

Dire que cet enculeur à tous les vents était mon idole de jeunesse (non ce n’est pas gratuit, il l’a dit, il nous encule tous, tous autant que nous sommes!). La vieillesse lui va très mal, ce n’est visiblement pas tout le monde qui en attrape la supposée sagesse qui vient avec! Il a besoin de nous pondre un album béton comme « Le Dôme » pour se racheter au moins artistiquement, ce qui me surprendrait…

Ajout : pendant que je suis dans les nouveaux départs, l’anthropologue Claudia est de retour, allez la saluer si vous la connaissez, sinon, allez la découvrir!

Une sagesse qui vient de loin

Je me devais de revenir sur un billet, et surtout une discussion, que j’ai eu voilà quelques semaines avec mon ami L’équilibriste.

Cette discussion a eu comme point de départ le sujet d’un de mes billets « Rivière-Ouin… », paru chez Branchez-vous!, où je dressais un parallèle entre la mort violente de Nancy Michaud, attachée politique du ministre Claude Béchard, et notre vision judéo-chrétienne de la Justice, que j’ai illustrée par une citation de Michel Onfray :

Qui accepterait d’un hôpital qu’il enferme un homme ou une femme à qui l’on découvrirait une tumeur au cerveau – pas plus choisie qu’un tropisme pédophilique – dans une cellule, l’exposant à la violence répressive de quelques compagnons de chambre […] avant de l’abandonner, un quart de son existence, au travail du cancer, sans soin, sans souci, sans thérapie ? Qui ? Réponse : tous ceux qui activent la machine judiciaire et la font fonctionner comme une mécanique trouvée aux portes du Jardin d’Eden sans se demander ce qu’elle est, pourquoi elle se trouve là, de quelle manière elle fonctionne…

[…] Cette collusion entre libre arbitre et préférence volontaire du Mal au Bien qui légitime la responsabilité, donc la culpabilité, donc la punition, suppose le fonctionnement d’une pensée magique ignorant ce que la démarche post-chrétienne de Freud éclaire avec la psychanalyse et d’autres philosophes qui mettent en évidence la puissance des déterminismes inconscients, psychologiques, culturels, sociaux, familiaux, éthologiques, etc.

Donc, ce qu’il en ressort, c’est que la société fonctionne en addition d’individualités — que le concept du libre arbitre vient justifier. La difficulté, c’est que les éléments moralement problématiques sont considérés comme des parias tandis qu’ils devraient seulement donner le signal qu’il y a des problèmes avec la société dans son entièreté, comme l’augmentation des cas de cancers devrait donner le signal qu’il y a un problème exponentiel des pollutions. Cela nous donne une société en constante réparation, a contrario d’une société en prévention.

Ce à quoi mon ami m’a convié, en sortant et me montrant un bouquin sur la culture Kongo, qui se transmet par des proverbes, m’a complètement bouleversé, puisque cela venait confirmer que cette philosophie trouvait sa possibilité et sa source aux confins de l’humanité, étant donné que l’Afrique est notre berceau, nonobstant l’avis du crétinisant créationnisme. Je vais donc tenter de synthétiser cette pensée, au niveau du rapport entre la société et l’individu, de la manière la plus concise possible : un crime est comme un bouton sur le nez de la communauté, le symptôme d’un problème qui trouve sa source ailleurs; il faut alors tout faire afin de le retracer et de le régler, pour ne pas qu’il se répète. Le proverbe Kongo suivant est un bon exemple :

Le poison dans la communauté est le symptôme de sa perte.

(Pour d’autres exemples de proverbes, le billet d’Eric Bondo en est truffé.)

Est-ce que nous sommes proches d’une philosophie de société de la sorte? Non, pas vraiment, et c’est ce qui me peine le plus. Ce qui nous meut aujourd’hui est de ramasser assez d’argent pour parer aux contrecoups de la vie, cette vie où tout est mis en place pour nous détrousser de cet argent durement gagné, ce qui, cette dureté, occasionne aussi des contrecoups…

De contrecoup en contrecoup, ça vibre, ça fait trembler, ça rend nerveux, etc.

(Photo : Antony & cie)

Des phoques et des hommes

Je n’ai pas l’habitude d’en rajouter quand le sujet est déjà saturé, mais je vais quand même me laisser aller de ce côté.

Je comprends qu’il est facile pour certaines personnes, en regard de la bêtise humaine, de préférer la bestialité innocente des animaux. Mais il y a un pas stupide à faire pour l’actualiser par un souhait de mise à mort, quoiqu’indirecte, mais bien réelle des humains.

Je n’ai rien à faire du deuil des Madelinots, c’est leur affaire, je subirai bien assez vite, positivement bien assez tard, mes prochains deuils. Mais de là à partir sur une baloune, et oublier que nous sommes historiquement les prédateurs de cette planète, c’est rêver mou, mou, mou.

Je ne dis pas non plus qu’il faut se servir comme des êtres sanguinaires et assoiffés de violence, de boucherie gratuite et ricanante, ni que le végétarisme est une plaie contre-nature, non! Notre simple naissance gruge dans les ressources inertes et vivantes, et il ne reste que l’éthique pour venir faire contrepoids. Alors, de savoir que le stock de phoques est bien portant est assez pour me rassurer.

Et le sang est trop contrastant sur la neige, il induit en erreur. Pourtant, je crois que les tables des boucheries sont parfois blanches… Et ce n’est pas parce que les plantes sont vertes, a contrario de la couleur du sang, qu’il n’y a pas d’arrêt de vie.

Je suis moi-même en plein programme de couple pour diminuer mes apports en viande. De plus en plus, ingérer des légumes me ravit tout autant, sinon plus, que de laisser fondre toute viande rouge sur ma langue. Question d’habitude et d’ouverture d’esprit. Le secret est le changement graduel et surtout de cultiver la variété. Ça peut même servir de philosophie pour beaucoup de domaines dans nos vies. En espérant être de plus en plus le contraire du monomaniaque.

Alors, je crois que les animalistes humanophobes comme Paul Watson sont loin de s’inscrire dans cette veine. L’artère est bloquée.

(Photo : Wyrd)

Un deuil parmi tant d’autres

Depuis hier, mon Google Reader fourmille de billets au sujet de la mort de qui donc, eeeh… de Heath Ledger. Je ne comprends pas le buzz… Y’a un grand journaliste, dont je ne me souviens plus du nom…, de Radio-Canada (je l’ai appris en écoutant le Téléjournal), qui est mort aussi, et nada, niet, rien à son sujet sur le web. C’est pas juste. Hé hé!

Justement, même Sur le web (du site de Radio-Canada) fait état de la mort de… Heath Ledger. C’est triste la mort, mais pourquoi pour lui ça l’est plus? Il y a des morts aux bulletins de nouvelles autrement plus tristes, et c’est pour ça que j’essaye d’écouter ces parties-là des bulletins le moins possible. Ah! oui! parce qu’il a eu quelques rôles au cinéma états-unien…

Je sais, je sais, il n’y a rien drôle dans la mort. Surtout quand elle est réelle.

Bon, question de se changer les idées, et parlant cinéma, courrez louer le DVD du film « Les trois petits cochons ». Pour ma gouverne, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un bon film de même, et surtout ri comme ça à propos d’une blague visuelle…

Ajout (12h) :

En fin de compte, j’étais un peu perdu (je n’avais pas terminé mon café…), le dernier décès, c’était celui de Robert Lemieux, un ancien avocat, entre autres du FLQ. Je viens de le voir sur le blogue de Christian Mistral. Oups! sauf qu’il est mort dans la nuit de dimanche à lundi, alors peut-être que la mort du journaliste est arrivé après. Ayayaye…

Bon, je pars faire de la planche à neige, ça va m’éventer le cerveau.

La mort s’approche de moi

La mort s’approche de moi.

Voilà pas très longtemps, j’ai appris que la mère de trois amis à moi, mon frère et ma soeur, est morte. La semaine dernière, ma mère m’a appelé pour m’annoncer qu’un de mes oncles, que je n’avais pas vu depuis très longtemps, est mort. Je viens d’apprendre par ma soeur qu’une de mes tantes, celle qui a été la plus proche de nous, de ma mère, est morte d’une crise cardiaque à 55 ans. Et elle laisse surtout en deuil une jeune fille, adolescente, qui devra partir vivre avec son père. Problématique.

Trois événements, et de plus en plus douloureux pour moi. J’ai de la difficulté à ne pas y voir une escalade. Ma raison sait que c’est une coïncidence. Mais.

Tout ça pour dire que je suis sans mots. La mort est indescriptible, quoi qu’on en dise.

La crise d’angoisse

J’ai relaté voilà quelque temps sur un blogue un problème que j’ai déjà eu, c’est-à-dire une crise de panique. Le thème de cette semaine, « La crise d’angoisse », sur le site littéraire « Les Impromptus Littéraires / Coitus impromptus V.3.0 » m’a donné l’idée de décrire mon expérience de manière poétique. Je l’ajoute ici pour vous :

Ceci ne sera pas de la fiction. Pas même un grossissement à la loupe. Pas celle du scientifique en tout cas.

L’obscurité qui m’a enveloppé est plus ténébreuse que de se fermer les yeux. Du noir, parfaitement sans lumière. La mort serait la plus parente comparaison.

Après coup, c’est comme un deuil de soi-même. La respiration courte comme un fil blanc, pour observer cette vie qui entre et sort en soi — un miracle incessant — pour recoudre le redressement, à coup de pioche sur l’optimisme : c’est une montagne bien dure à percer lorsque l’angoisse a malmené, comprimé comme une éponge son propre coeur.

Je le disais sans trop de pudeur, je l’ai vécu véritablement. La distance temporelle m’est serviable puisque je peux sourire pendant la description.

Cette panique est un mystère contemporain. Je ne pourrais pas être plus flou sur cette crise qui m’a laissé pantelant. Mais c’était une sorte de folie qui poussait comme un plan d’herbe à puce, chatouillait ma confiance en cavalcade. Précurseurs d’un drame, des mois de tiraillements m’annonçaient quelque chose, mais sans le pointer ni l’annoncer. Je me suis retrouvé par terre — black-out — alors que je me devais d’être plus vivant que d’ordinaire : mon pain et mon beurre me le demandaient.

Quand j’y repense, c’est presque drôle, dans la mesure où il n’y avait pas de monstre ni de fantôme pour m’apeurer. Quelque chose en moi a déglingué mes mécanismes de défense. La source du pourquoi a toujours été perdue et je ne saurai jamais comment la reconnaître. À la place, j’ai composé un nouvel être qui contient encore celui d’avant la chute. Ce n’est pas du tout original : personne n’est à l’abri des malheurs ni des bonheurs qui tissent cette épopée anecdotique qu’est la vie dans sa durée.

Sinon, je n’y pense plus, sinon rarement, c’est de l’histoire ancienne. J’ai délibérément évacué le plus possible la description réaliste pour mettre l’emphase sur les images, pour ne pas réactiver l’empreinte, cette clé que j’ai avalée. La peur que ça me reprenne est toujours tapie quelque part. Quand je sens l’odeur du vide, j’en ai des sueurs froides.

In Memoriam (bis)

Dimanche dernier, je suis allé aux obsèques de Sylvain Cardinal (j’en profite pour vous présenter Eric et son texte Lagrimea, mon ami qui m’a accompagné là-bas, nouveau blogueur qui deviendra grand, je l’espère). Il y a eu beaucoup de monde, plus d’amis que de membres de sa famille. Cet homme savait s’agglutiner beaucoup des gens autour de lui. Il gravitait autour de plein de monde.

En arrivant au salon, j’ai parlé à Martine, une de ses ex. Elle m’a raconté en détail ce qui est arrivé. À vous faire dresser les poils partout sur le corps. Sylvain travaillait beaucoup, il a passé une nuit blanche, s’est endormi assis sur son divan au début de l’après-midi, avec une cigarette allumée. Les pompiers l’ont retrouvé dans le couloir, sans connaissance. Il est mort de ses multiples brûlures le lendemain, si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit.

Après la cérémonie (et la qualifier de triste est insuffisant), à cheval entre le religieux et l’athéisme, j’ai parlé avec beaucoup de monde, dont François, un ancien compagnon de travail. Il m’a dit que cette mort l’a fait beaucoup réfléchir, étant donné qu’il a le même genre de train de vie. Il m’a avoué qu’il considérait travailler trop, et qu’il s’en ressentait physiquement et psychologiquement. Je lui ai dit simplement qu’il fallait écouter son corps. Je me suis dit que j’avais de la difficulté à suivre moi-même ce conseil…

En retournant ça d’un bord et de l’autre, je ne pense qu’aux Lulucides qui trouvent que l’on ne travaille pas assez. Combien d’accidents comme celui-là, de dépressions, de problèmes psychologiques est-ce qu’il va leur falloir pour comprendre que la vie des individus qui composent cette société vaut plus que son économie?


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