Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/
Incroyable quand même! C’est un article paru sur The Business Insider qui le relate. Pour lire une traduction française, on se dirige vers le billet : SCOOP : Information à Sarkozy : Les français sont les plus productifs du monde !!!!
Une comparaison avec les États-Uniens :
La France a un PIB/habitant de 36.500 $ et travaille 1453 heures par an. Cela donne un PIB/habitant/heure de 25,10 $. Les américains, pour leur part, ont un PIB/habitant de 44,150 $ mais travaillent 1.792 heures par an. Ainsi les Américains réalisent seulement un PIB/habitant/heure de 24,60 $.
J’en connais qui ne passeront plus dans les cadres de porte…
J’veux tellement pas savoir c’est quoi celui du Québec tout d’un coup…
Hey ho du con ça te surpreigne.
En passant le câdre de porte comme vous diteeees icitte, c’est une chambranle, quand mêmeeeeê, un peu de rigueurê.
(je blague là, ;0))
Drew,
moi aussi j’aurais peur…
Un gars,
ben oui, je sais, t’as pas cet accent! 😉
Pourtant, dans ma tête, la France est tout sauf un modèle de productivité. J’imagine que c’est le principe du travailler moins, travailler mieux qui est appliqué. Je suis surprise par cette nouvelle, quoi!
Il n’y a rien de nouveau à cela. Voici un article qui montre que c’était aussi le cas en 2005 : http://www.journaldunet.com/management/repere/productivite.shtml. Des politiciens de gauche se sont déjà servi de l’exemple de la France pour montrer que de bons avantages sociaux (comme les cinq semaines de vacances minimum) peuvent avoir un impact positif sur la productivité. Lucien Bouchard ne serait évidemment pas d’accord !
Peut-être les Américains troqueront-ils leur « Big Mac » quotidien au profit d’un pain baguette et d’une bouteille de vin.
Toutes choses étant égales par ailleurs, plus on travaille moins on est productif.
Mais évidemment, la mesure du PIB/heure-habitants est incomplète puisqu’elle ne tient pas compte du caractère non monétaire de la production.
Safwan,
« J’imagine que c’est le principe du travailler moins, travailler mieux qui est appliqué. »
En effet!
Darwin,
« Lucien Bouchard ne serait évidemment pas d’accord !»
ça fait de la peine à quelqu’un? 😉
DarK Rémi oF DooM,
hé hé!
David Gendron,
« Mais évidemment, la mesure du PIB/heure-habitants est incomplète puisqu’elle ne tient pas compte du caractère non monétaire de la production. »
mais comment calculer ça, justement?
Pas facile de le calculer, en fait. Faut lire ces mesures avec une certaine prudence. Tout de même, le fond de ce débat a du sens.
@ David
«la mesure du PIB/heure-habitants est incomplète »
Là-dessus, je suis complètement d’accord avec vous !
J’irai même plus loin. La productivité du travail est le résultat d’un calcul un peu bête, d’autant plus que les données utilisées proviennent de sources non compatibles (enquête pour les heures de travail et comptes nationaux pour le PIB) qui seront révisées à de nombreuses reprises au cours des années suivantes. En plus, la productivité est un concept utilisé à toutes les sauces et souvent pas réellement compris. On confond par exemple souvent productivité et compétitivité, alors que ces deux concepts évoluent parfois dans le même sens, parfois à l’inverse.
Par exemple, la valeur monétaire qu’un ouvrier chinois ajoute aux vêtements qu’il produit en heure est nettement moins élevée que celle d’un ouvrier occidental. Et c’est parce qu’il est moins productif que le vêtement qu’il produit est moins cher et que l’ouvrier occidental, mieux payé (même s’il est très mal payé selon nos critères), ne pourra jamais le concurrencer.
Qui sait qu’en gelant les salaires des employés de l’État, leur productivité a baissé ? Dans les services, une grande partie du calcul de la productivité découle du niveau des salaires. Ainsi, les salaires plus élevés des médecins aux États-Unis rend leur système de santé plus coûteux, mais, paradoxe étrange, les rend plus productifs en termes de valeur monétaire de la production. En effet, on confond aussi productivité et efficacité. Ironie suprême, les salaires indécents (y compris les bonis et options d’achats) versés dans le secteur financier aux États-Unis a fait augmenter leur productivité, même si l’utilité (on devrait dire inutilité et même nuisance !) de leur travail est plus que questionable ! Et que dire des Blackwater de ce monde !
Le défaut que vous mentionnez (on ne tient pas compte du caractère non monétaire de la production) est aussi très important pour évaluer correctement les données sur le PIB et la productivité. Par exemple, les paysans des pays en développement (ou émergence, ou…) qui déménagent en ville passent souvent d’une économie de troc à une économie comptabilisée. Le PIB augmente, mais la production réelle n’augmente pas nécessairement.
L’exemple le plus courant est celui du travail domestique. Ce travail produit des services (et parfois des biens), mais n’est pas comptabilisé. D’ailleurs, une bonne partie de la croissance du PIB depuis les années 1970 est due à l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail, qui sont, elles aussi, passées d’une production non comptabilisée à une production comptabilisée (en continuant souvent à se taper en plus beaucoup de travail domestique non comptabilisé).
@ Renart
«mais comment calculer ça, justement? »
Impossible ! Et c’est ce qui fait le charme de l’économie politique ! On tente bien de tout entrer dans quelques indicateurs et on pense avoir tout dit. Alors comment interpréter le fait que la productivité soit plus élevée en France qu’aux États-Unis ?
C’est très difficile. D’une part, parle-t-on de la productivité en comparant les taux de changes ou les parités de pouvoir d’achat ? Même là, ces mesures sont imparfaites. En effet, le panier de biens et services qui servent aux comparaisons est très différent aux États-Unis et en France (plus d’huile d’olives et de vin, et moins de pétrole et de junk, quoique…).
La forte productivité des Français est-elle une des causes de leur taux de chômage plus élevé ? Qui est plus heureux ?
Bref, le court commentaire de David et le mien (légèrement plus long) montrent tout simplement qu’il est impossible de tout comparer avec quelques indicateurs économiques.
J’arrête…
Je découvre votre blog avec un grand plaisir. Il est tout à fait ad hoc, pour la Française que je suis, à une vision réaliste et vivante de la vie quotidienne et du ressenti politique au Québec.
En ce qui concerne la fameuse productivité des Français, je vous dirais que l’impression générale serait plutôt à la désespérance. Les gens qui ont la chance d’avoir un travail n’osent pas se plaindre d’être souvent traités comme des chiens en étant mal payés.
La vie ici a considérablement augmenté, par contre, les salaires ont considérablement baissé. Pour vous donner un exemple, ma fille aînée – à travail égal – gagne 40 % de moins que moi en 1980.
Le PIB d’un pays ne veut rien dire vis-à-vis du niveau de vie réel de ses habitants. Ce que je constate c’est que les richesses ne sont pas redistribuées. L’argent reste stocké à un certain niveau, le plus haut possible, tandis que la base trime à enrichir une minorité.
Même la classe moyenne est en train de prendre une fichue claque.