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(Photo : Stephane Giner – article trouvé via @danielemmanuel)
Opinion, humeur, politique et poésie!
(Photo : Stephane Giner – article trouvé via @danielemmanuel)
Si ça vous intéresse, je serai demain soir (lundi 20h) en compagnie de Pierre Côté sur Ustream via Skype pour jaser de diverses choses, dont son sondage maison qui a comme question (qui tue) :
Crié aussi gentiment, on ne peut pas faire la sourde oreille…
Et si, en lisant ces quelques lignes vous vous dites « de quossé? », je crois que vous devriez faire un tour vers mon billet « Pierre Côté, l’interaction globale, les trolls, la monétisation, etc. », sans oublier la section commentaire. Certain que ça vous plongera dans l’ambiance qui prévaudra demain.
En espérant vous y voir en grand nombre nous nourrir via le chat, ou encore mieux le téléphone.
Mais mon plus grand souhait concerne l’absence de mauvaise foi, et surtout, que nous serons dans un environnement libre de trolls.
(Photo : betrsport)
Ajout:
Un Français m’a demandé quelle heure ça donnait, par chez eux. S’il y en a d’autres qui se le demandent, voilà : 2h du mat!
Je remarque que le poil se dresse sur les bras de bons nombres de blogueurs de droite au sujet du « climategate » (comme quoi entre autres les médias d’ici n’en parlent pas). Ça m’a rappelé un billet — qui m’avait fait sourire — de Pascal Lapointe publié le 23 novembre dernier sur Agence Science Presse : « Le pétard mouillé de l’année ». Mise en situation :
L’histoire tourne autour d’un fichier de 160 megs de courriels allant de 1996 à 2009, qui a été dérobé du serveur de l’Unité de recherche sur le climat de l’Université East Anglia, en Angleterre. La blogosphère conservatrice en fait ses choux gras depuis jeudi (sous l’étiquette « climategate »), parce qu’elle affirme y avoir trouvé des preuves de malversations, de données dissimulées et même —l’horreur— des scientifiques qui osent laisser poindre leur irritation face à des blogueurs qu’ils jugent intellectuellement malhonnêtes. Conclusion virale dans la blogosphère conservatrice : le réchauffement climatique est un canular. Ou mieux encore, ces courriels annoncent « la mort de la science »!
Je l’ai relu et même une bonne partie des nombreux commentaires. C’est admirable comment le journaliste scientifique pare et escrime!
Pour ma part, je le répète, je n’en ai rien à faire du climat comme centre du débat, c’est la pollution globale le problème. Et je sais que dans le fond les envirosceptiques se braquent pour des raisons liées à la peur d’une baisse économique (pourtant, ils n’y a pas besoin de ça, la spéculation en est bien capable…). Les plus extrémistes s’accrochent en plus à une perte de liberté proportionnelle au pouvoir étatique. De l’enculage de mouches à mon avis quand ce qui se retrouve dans ce qu’on respire, mange, boit, et même les répercussions du trop-plein de ce qu’on entend et voire voit est relégué aux faits divers.
Quand on ne peut plus en pleurer, il est de bon ton d’en rire.
(Photo du photographe chinois Lu Guang, trouvée sur le blogue de Jean-François Lisée.)
Ajout :
Parlant de M. Lisée, je viens de voir cette bande-annonce d’un film d’horreur à l’attention de la droite :
À la suite de mon billet précédent, on m’a pointé un texte d’un auteur qu’un certain Pierre Côté considère comme étant « Le plus grand auteur québécois de sa génération » (découvert via @patdion), soit Carl Bergeron. Chacun a droit à son opinion, mais de mon côté, je n’ai pas hésité naguère à qualifier son discours d’obscurantisme, à écrire qu’il vantait l’intolérance, et j’en passe. Je n’ai donc pas pu le lire avec le plus d’objectivité possible.
Le topo, c’est qu’il réagit fortement à la chronique de Nathalie Petrowski, nommée : « Les verrues dans l’île ». Elle défend l’oeuvre « Milieu humide » du consortium Atelier In Situ, oeuvre qui sera désassemblée de son environnement de l’Île-des-Soeurs « sous prétexte qu’elle heurte le bon goût de certains. »
Pour ma part, j’ai trouvé le projet en .pdf et ça m’a semblé très intéressant et même très beau (je ne dis pas non plus que c’est génial…), en tout cas rien pour me faire penser à des popsicles verts, comme les plus néanderthaliens de nos citoyens sont capables de le métaphoriser, rien pour ennuyer (dans son sens commun à la platitude), comme l’introduit « Le plus grand auteur québécois de sa génération »… Et, parenthèse, ça me fait penser aussi à l’autre sens du verbe « ennuyer », synonyme de « gêner », puisque dans son texte Nathalie Petrowski soulève une des « raisons » de la démolition, soit la sécurité publique :
La nuit, la phosphorescence des tiges, qui réfléchissent la lumière des phares des autos, aurait aveuglé certains automobilistes.
Est-ce que j’ai besoin de rappeler que la nuit, il ne manque jamais d’occasion d’être aveuglé en milieu urbain? C’est assez secondaire, mais je me devais de le pointer. Fin de la parenthèse, donc, revenons au plus sacrant au « plus grand »….
Le problème que j’ai avec lui, c’est qu’il ne se cache vraiment pas d’abhorrer les artistes contemporains, comme il l’écrit :
attribuer la faculté d’enlaidir aux artistes contemporains, c’est déjà leur faire un compliment de trop.
Alors, à la base, visiblement, nous avons affaire à un être dogmatique qui ne se laisserait pas enivrer par une oeuvre du mauvais bord, par simple esprit de contradiction. Et son texte précédent, se conclut de bien belle manière, une sorte de pornographie que notre bienheureux Premier Ministre Conservateur apprécierait, j’en suis sûr :
L’art contemporain est l’art pompier de notre époque. Le ”réalisme socialiste” par lequel une certaine élite impose ses normes et terrorise les sentiments naturels. On ne peut que féliciter les citoyens de l’Île-des-Soeurs d’avoir pris les choses en main et d’avoir ramené leurs dirigeants à la raison.
Je n’en reviens pas : « terrorise les sentiments naturels ». C’est une blague? En tout cas, elle est de mauvais goût… J’ai l’impression d’entendre quelqu’un me dire que Celine Dion, c’est du Grand Art parce qu’elle vend des albums à la tonne, ou pire, que McDonalds est un restaurant gastronomique! Comme si mon goût pour les oeuvres de Jean-Pierre Raynaud, par exemple, était surnaturel!
Mais j’ai l’impression de tomber dans son piège, qui est en fait leur piège, puisqu’il n’est vraiment pas le seul avec ce genre de bébittes… Le sentiment esthétique est bien personnel et je n’accepte pas qu’on généralise comme lui sur la laideur de l’art contemporain, puisque c’est faux : on ne peut que juger de l’art subjectivement. Je ne crois pas que les amateurs d’art contemporain ne comprennent pas ce que c’est que la beauté. Je dirais plutôt qu’ils la trouvent là où les autres ne peuvent la voir, ou ne veulent pas la voir, parce qu’ils ont peur de constater leur propre laideur. Le contentement et l’immobilisme étant des choses très laides.
Un peu comme les conservateurs ont la mauvaise habitude se s’arroger « la famille » — comme s’il n’y avait que leur manière de la considérer qui est bonne —, cette appropriation de « la beauté » est un tour de passe-passe qu’il faut dénoncer. Et en plus, c’est totalement nier la possibilité que les goûts peuvent évoluer, comme le reste.
Sinon, l’art n’a pas à être qu’esthétique, et encore moins enfermé dans une esthétique passéiste qui voudrait arrêter l’Histoire de l’Art au début du XXe siècle — et je suis généreux! Alors que traditionnellement l’esthétisme se référait le plus à la virtuosité quant à la reproductibilité et la mise en scène, il était le contenant, la bulle qui permettait le propos. Aujourd’hui, l’esthétique participe du propos, fais partie prenante du langage. Mais bien sûr, il faut commencer par l’accepter!
Mais comment témoigner de la complexité de notre monde en se contraignant dans une pratique artistique d’un autre siècle? L’art a toujours été influencé par la société et par l’évolution technologique, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas!
L’art est synonyme de possibilité, et je crois bien franchement qu’ils veulent les tuer.
(Photo : Leonzerider, plus connu comme étant Léon, le blogueur de Un taxi la nuit. J’ai trouvé la photo après la rédaction du billet, alors je n’en reviens pas de constater comment on peut faire une aussi belle photo avec un sujet aussi laid…)
Lu à l’instant sur RTBF, via un gazou de lepeuple.org :
L’organisation australienne, qui avance que « 41% des naissances dans le monde sont non désirées» , demande que celles-ci soient réduites: « s’assurer que chaque enfant qui naît est un enfant attendu est le moyen le plus rapide et le plus efficace de réduire l’impact humain sur l’environnement, y compris sur les émissions de GES» .
On reconnaît que « des objections culturelles et religieuses sont parfois soulevées ». C’est le moins qu’on puisse dire…
En serons-nous un jour à antagoniser la survie de l’humanité et, ce qui est quand même accessoire, il faut se le dire, la culture et la religion?
C’est trop gros comme nouvelle : « Exxon finançait des scientifiques pour contredire le réchauffement climatique ». Et ce n’est pas des conspirationnistes qui le disent, c’est la compagnie elle-même! Même que le blogue (ou le journal web, Axon Post) qui le relate, ne verse vraiment pas dans le préjugé écolo favorable, comme l’indique bien le titre du billet précédent en lien avec l’environnement : « Écologie et religion: des parallèles inquiétants ».
Pour ma part, j’ai pas mal décroché du débat sur le réchauffement climatique, puisque ma position est que de toute façon à la base les pollutions sont des problèmes à régler rapidement, nonobstant de leurs impacts ou non sur le climat, présent et futur. C’est un fait, la planète change à un rythme incroyable comme en fait foi des photos prises par la NASA (que je viens de découvrir via un gazouillis d’Hispong Elbayne).
Convaincre ou non de l’existence du réchauffement climatique est une perte de temps et d’énergie. Sans oublier d’argent. Le problème n’est pas futur, il est maintenant.
Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.
Hier, ma conjointe m’a posée une question et il s’en est suivi une bonne discussion à laquelle je me réfère pour écrire ce billet. À la base, cela est en lien avec une dame de l’âge d’or que l’on connaît bien, et qui a de gros problèmes de santé. Elle souffre de maux en rapport avec ses poumons et elle est branchée continuellement sur une machine à oxygène. Son médecin lui a sommé d’arrêter de fumer, elle a tenu le coup pendant un certain temps, a recommencée, mais hier elle est repartie à l’hôpital pour une deuxième fois depuis qu’elle a recommencée…
Alors, la question c’est de savoir si on devrait commencer à faire payer les gens pour les soins de santé, dans le cas où ce sont de mauvaises habitudes qui les rendent malades. Subjectivement, nous avons arrêté de fumer et changeons nos habitudes alimentaires, entre autres, pour améliorer nos chances d’être en santé le plus longtemps possible, et pour minimiser les chances d’être un poids pour la société, etc., mais objectivement, on ne peut pas le regarder de cette manière.
Ce que j’ai toujours pensé, c’est que le tabagisme est un problème culturel, point. Alors, comment pointer du doigt quelqu’un qui est pris par une addiction physique et psychologique, même si aujourd’hui les campagnes de dénigrement de cette culture vont bon train? Il n’y a que la bonne volonté comme moteur de changement, et ce n’est pas donné à tout le monde de voir le changement d’habitude comme un défi positif. Et encore moins de voir d’un bon oeil l’hypothétique, l’incertitude, dans cette quête de l’amélioration de sa santé.
Ça me fait penser à un reportage au Téléjournal. On y présentait une étude scientifique qui démontre un « lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité. » Au début, on voit un homme, bien joufflu, répondre à une vox populi :
— La viande rouge c’est bon en maudit. Je pense que ça fait partie de notre quotidien. Je changerai pas à cause des études… c’est plein d’études anyway astheure!
C’est écrit dans le ciel que cette personne avec cette attitude — et possiblement fumeur, se gavant sûrement de sel et de sucre — va nous coûter la peau des fesses collectivement pour ses soins de santé à la brunante de sa vie — et peut-être même bien avant. Et c’est à la vue de ce genre d’individu que me vient le désir de le voir payer de sa poche, de nous voir donner complètement le système public de santé aux dents du loup privé!
Mais non, on ne peut pas se baser là-dessus pour faire cette réflexion, parce que, tout comme le tabagisme, ces habitudes sont très culturelles, surtout ici, en Amérique, dans le cas de la viande rouge. Si on extrapole, est-ce que c’est trop fort de penser que toutes ces habitudes, qui nous paraissent aujourd’hui majoritairement mauvaises, viennent du fait de la conservation des aliments qui, anciennement, passait par le sel, le sucre et le gras? Sans oublier les traditionnels repas hyper caloriques qui servaient bien nos ancêtres ruraux. Donc, des habitudes qui étaient bonnes et qui sont devenues mauvaises avec le temps. Et même, encore plus que la donnée culturelle, que ces goûts sont inscrits en nous génétiquement? Surtout quand on remarque les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et les preuves que les gènes sont modifiées en cours de vie par les interactions avec l’environnement, tant du côté physique que psychologique.
C’est comme si notre culture, nos moeurs n’étaient pas en phase avec la réalité, qui est aussi le résultat d’un amalgame d’évolution culturelle. En regard de tout ça, toute la propagande en matière de santé me semble plus acceptable malgré le fait qu’elle est irritante, autant pour ceux qui l’acceptent positivement que négativement : quand tu fais déjà des efforts, ça devient lassant de te le faire répéter, et encore plus quand tu t’en contrefous… Sinon, comment s’y prendre personnellement, comme avec l’homme cité plus haut, pour influer sur l’attitude? Pour le cas de la dame dont je parle en début de billet, nous n’y sommes jamais résolus… En espérant que l’espoir de moins de souffrances lui donnera le coup de pouce pour suivre les conseils de son médecin. S’il n’est pas déjà trop tard.
(Image : David Asch)
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