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« Ça fait drôle d’entendre parler de souveraineté en 2009! »*

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Jean-François Lisée et Chantal Hébert discutaient de la question linguistique pour ce qui est de l’enseignement collégial au Québec. M. Lisée réagissait à la position du PQ (qui veut faire gonfler la loi 101 jusqu’aux cégeps) en proposant une fusion des deux réseaux (anglophones et francophones) où « tous les cégépiens [recevraient] les trois-quarts de leurs formation (sic) en français et le quart, en anglais. »

Comme argument, il s’appuie entre autres sur des sondages : 76% des francophones y seraient favorables; du côté des non-francophones : 61%, ce qui est énorme. Et du point de vue constitutionnel, il pense que « rien n’interdit cette réforme. »

Pourtant, Chantal Hébert écrivait à sa suite :

Pour mémoire, l’article 23 de la Charte des droits et libertés, qui garantit aux anglo-québécois le droit de faire éduquer leurs enfants en anglais au Québec, permet également aux communautés francophones du reste du Canada de profiter des mêmes avantages.  Ce droit à l’éducation inclut le droit de gestion des établissements scolaires, obtenu de haute lutte par les minorités francophones devant les tribunaux.

Et, en terminant de clouer le cercueil :

instaurer un régime linguistique à prédominance francophone dans l’ensemble du réseau collégial québécois et prétendre malgré tout satisfaire à l’article 23 […] a autant de chances de tenir la route dans le cadre constitutionnel actuel que le fantasme de bon nombre d’intellectuels canadiens de voir Ottawa se doter d’un ministère pour prendre l’éducation “nationale” en main.

Pour le dire crûment, nous sommes couillonnés…

Qu’on soit d’accord ou non avec l’idée de Jean-François Lisée, la seule manière de la voir un jour discutée sérieusement — comme une option valide — réside dans le démembrement du statu quo constitutionnel qui nous caractérise. Je sais bien que tout ce qui touche à la question de la souveraineté ne semble pas exciter beaucoup de gens, mais au-delà de l’effet de mode — que c’est soi-disant démodé —, il reste que pragmatiquement la créativité en prend pour son rhume (il faudrait bien maintenant changer l’expression pour « sa grippe », hé hé!)…

S’il y a même des fédéralistes qui salivent devant cette idée, ils auront bien assez vite la bouche pâteuse comme un lendemain de brosse. Gracieuseté du Canada.

*Le titre de ce billet est une citation tirée d’un billet de La Clique du Plateau, un commentaire en lien avec l’apparition de Jacques Parizeau à TLMEP.

(Photo : [kren])

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Questions nationales : un film utile

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Questions nationales.jpgLe projet, qui germe, meurt et regerme depuis les années 70, s’est concrétisé hier soir par une première au Festival des films du monde. Dans une salle comble, où se trouvaient entre autres les chefs des partis souverainistes, j’y étais, question de goûter à « Questions nationales », ce documentaire non partisan qui « met en parallèle le Québec, la Catalogne et l’Écosse, dans leurs aspirations croisées à l’indépendance. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web. Cela constitue un tour de piste des médias, mais je me propose d’ajouter mon grain de sel dans un prochain billet ici.)

La cravate dans le tordeur

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cravate-originale.jpgLe gouvernement Charest s’est finalement réveillé et veut maintenant serrer beaucoup plus la cravate aux criminels qui en portent, comme Vincent Lacroix et Earl Jones. Quand on sait que le PQ et beaucoup de citoyens mettaient de la pression depuis quelque temps dans ce sens, on se demande bien où ils ont trouvé tout ce courage…

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

Le mouvement de Marois

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Dans le confort du statu quo, quelle graine de changement peut bien germer? C’est ce que je me demande à la suite de la sortie de Jacques Parizeau, qui dit :

C’est bien embêtant. Il y a des crises qui apparaissent de temps à autre, mais ce n’est pas toujours au bon moment pour nous. En fait, il faudrait susciter la crise.

(Source : Le Devoir)

Bien qu’on veuille retourner la question dans tous les sens, à la base, le mouvement souverainiste trouve sa raison d’être dans l’insatisfaction. Les fédéralistes auront beau le pointer comme étant une tare, c’est la dynamique : on veut ou on ne veut pas bouger.

Aussi, ce plan Marois a au moins la qualité de placer l’électorat, déjà, devant un choix un peu plus clair pour le futur, contrairement aux dernières élections — et je ne pointe pas seulement 2007 — où le PQ semblait seulement l’alternative au PLQ, avec en façade les couleurs du mouvement souverainiste, sans la fougue qui devrait venir avec. À mon humble avis…

Après l’écriture de ce dernier paragraphe, je suis tombé via Patrick Lagacé sur le dernier commentaire de Joseph Facal à ce sujet. Morceaux choisis :

la stratégie de madame Marois est que le Québec s’affirme au maximum dans le cadre politique actuel. […] Au moins, les souverainistes sortent de leur longue négation du réel et recommencent à bouger. […] Évidemment, les fédéralistes québécois, eux, ont leur solution toute trouvée: faire croire qu’il n’y a pas de vrai problème, et laisser le Québec devenir rapidement une grosse Acadie.

Peut-être que le mouvement souverainiste ne fera que ralentir le mouvement, mais au moins il y aura eu un peu d’action. Et encore plus, le Québec sera comme l’hospice où parquer majoritairement ce qu’il reste de l’esprit francophone en Amérique, jusqu’à ce que tout ça meurt d’avoir trop mal vieillit.

(Image trouvée via La Terre va trembler – Le plan Marois selon The Gazette)

L’ADQ manque de mordant!

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Dans le dossier constitutionnel, savez-vous c’est quoi le problème avec l’ADQ? C’est qu’ils n’ont pas le pantin nommé « souveraineté » pour faire peur et obtenir des gains pour le Québec. Si le PQ utilise des idées adéquistes, ils ont alors plus de poids, juste pour cette raison. Pourquoi Ottawa donnerait-il quoi que ce soit aux autonomistes quand c’est clair qu’ils veulent rester à tout prix dans le Canada?

Alors, Gilles Taillon devrait vraiment lâcher le morceau s’il veut prouver que le Québec lui tient plus à coeur que l’ADQ. J’en doute fortement, puisque la partisanerie est une infection transmissible politiquement, et que la totalité de la classe politique semble en être atteinte…

(Photo : Diyann)

Jean a l’air…

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Jean à l'air à l'enversJean Allaire :

«Peut-être qu’on va aller jusque-là», a-t-il dit au sujet des référendums sectoriels en vue de rapatrier des pouvoirs.

«Mais si le fédéral dit non, qu’est-ce qu’on fait? C’est ça la question, a ajouté M. Allaire. Les gens ne veulent pas entendre parler de référendum sur la souveraineté, et il faut respecter le peuple.»

Je ne sais pas si c’est dû à son âge vénérable, mais Jean a l’air pas vite vite là-dessus… Bon, c’est peut-être juste moi, mais « gens » et « peuple » ne se réfèrent pas seulement aux cinquante quelques points de pourcentage de gens qui sont contre la souveraineté du Québec.

À un certain moment, on enlève le permis de conduire aux personnes âgées. Dans son cas, si ça se pouvait, j’aimerais qu’on enlève le permis de s’exprimer dans les médias…

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

La Caisse de dépôt et de placement du Québec

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Je trouvais que tout ce qui tourne autour des problèmes avec la Caisse de dépôt méritait une caricature. Le choix du petit-cochon-tirelire allait de soi pour l’illustrer.

Ma première idée consistait à lui placer le cou dans une guillotine, mais je trouvais que c’était trop collé sur les jeux de mots utilisés pour illustrer la nouvelle, comme « tête coupée », « décapitation », etc. Aussi, j’avais l’idée de faire un lien avec l’épreuve du cochon huilé, pour illustrer l’incertitude quant au plan du gouvernement versus ce que les médias rapportent, mais c’était trop difficile de le faire transparaître sans passer par un ajout de mots…

Alors, j’ai décidé de le faire simplement tremblant, sans artifices.

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

Michelle et Pauline

Bonne émission de TLMEP ce soir, surtout grâce à la présence de Michelle Blanc. J’en parle plus amplement sur Blogosphère, mais j’aimerais répondre ici à un questionnement de Vincent, atélévisuel, qui se demande si elle a parlé des blogues (ou si plutôt l’entrevue était au sujet des blogues?). Pas vraiment, beaucoup sur sa condition de transsexuelle (et la condition en général, et comment ça se passe pour ces gens ici au Québec), un peu sur la présence médiocre des partis politiques québécois sur le web (par ricochet, l’absence de dialogue, donc de blogue). Mais le fait qu’elle est blogueuse est hyper important, à la base. Ça nous met un peu sur la carte, quand même!

Aussi, j’ai été très surpris par la présence de Pauline Marois. Je crois qu’elle a gagné des points… sur tous les points! Elle essayait de faire transparaître une image d’elle plus accessible et ça n’avait pas l’air joué, si ce l’était! Ses arguments contre Charest ont frappé fort, quand elle a mis en perspective historiquement les politiques des libéraux et des péquistes, par exemple, au niveau de la santé. Je ne dis pas, comme Patate, que je vais nécessairement voter pour sa formation, mais je vais sourire un peu plus quand je vais la voir aux nouvelles…

Inextricable


C’est à n’y rien comprendre…

Selon une étude, il semblerait que le Québec serait « un véritable paradis pour les jeunes familles », qui « disposent de plus d’argent pour élever leurs enfants qu’en Ontario, en Alberta, aux États-Unis ou en France. Même la Suède, pourtant réputée pour ses mesures sociales, n’est pas plus avantageuse. »

Pourtant, Pauline Marois « accuse le chef libéral Jean Charest de s’être « traîné les pieds » dans le dossier et dit que, depuis son arrivée au pouvoir, l’aide à la famille a continuellement diminué alors que les naissances ont augmenté au Québec. »

Et l’Antagoniste pense que « Sans le vouloir, Pauline Marois a fait la démonstration que l’État-providence était inutile pour encourager la natalité. »

J’ai mal à la tête…

(Photo : Thierry René)

Un couteau, un gala, une boussole et l’homophobie

Cette photo, chipée sur le blogue Kaotique, me semble vraiment intéressante, et sujette à diverses interprétations. Elle me fait entre autres penser à l’image en deux temps où premièrement on voit de face deux personnes souriantes, côte à côte, partiellement enlacés, mais qui, quand on les voit d’en arrière, s’enfoncent des couteaux dans le dos…

Aussi, j’ai orné de cette photo mon dernier billet sur Branchez-vous!, en remplacement de Pascal Henrard, billet qui discute de la sortie prochaine d’un livre d’Alain Dubuc qui a pour titre : « À mes amis souverainistes »…

Et je vous invite bien sûr à venir le lire et le commenter!

Autre sujet, il ne vous reste que jusqu’à demain pour voter pour vos blogues favoris dans le cadre du prochain Gala Blogu’Or, gracieuseté de La Fêlée et de l’Ex-Ivrogne, qui sont déjà pour moi les grands gagnants ex aequo!

Et puis tient, avant de fermer la shop, une citation de Décembre, commentateur ou commentatrice de la blogosphère, à la suite d’un billet du blogue Politique d’ici et d’ailleurs, en lien avec Mario Dumont :

une girouette qui a tenté de nous faire accroire qu’il était une boussole

Hé hé hé!

Ajout:

Il ne vous reste que deux jours pour participer à la journée Internationale contre l’homophobie, le 17 mai prochain. Plus d’infos ici.

Vers Le Bleu

Victor Lévis-BeaulieuLa nouvelle volte-face de VLB, qui se range du côté du Parti Indépendantiste, en se lançant dans la roue à hamster de la politique dans le comté de Wolf-River, n’est pas sans me réjouir, moi qui avait trouvé très ordinaire son idée de se servir de ses livres comme combustible pour soi-disant rallumer le feu de la souveraineté à la sauce référendaire. Mon oeil… Il faut bien se comprendre, au-delà du but, il ressortait de cela qu’il considère que son corpus littéraire est d’une importance à servir d’otage symbolique. Il y en a qui sont contents d’être contents!

En contrepartie, voilà un bon et beau geste que d’offrir ses oeuvres à son nouveau parti pour aider aux levées de fonds! Il remonte et remonte dans mon estime le bougre! même si je ne donne pas cher de son parti, et de ses chances de battre supermario dans son fief…

Et je dis, ou plutôt j’écris, puisque les paroles s’envolent et les écrits restent, que je ne donne pas cher de ce parti, c’est par pur défaitisme, ou réalisme, c’est selon. Si le grand parti souverainiste se colle à droite et change son fusil d’épaule pour ramper un peu plus vers le pouvoir, c’est que la conjoncture, ou mieux la grande tendance (selon bien sûr les vieux routiers de la politique), n’est plus aux coups d’éclat et aux bras dans les airs à la mode des années soixante-dix… J’aurais tendance à les croire, enfin un peu. Peut-être qu’il manque de conviction au PQ, mais il manque de (est-ce que j’ai le droit de l’écrire?) lucidité du côté des purs et durs comme VLB.

Pourtant, malgré mon grand manque d’affinité avec cet homme, puisque je n’ai aucunement intérêt à poser mon regard sur sa prose, j’aimerais franchement qu’il gagne son pari, juste pour rabaisser le caquet à supermario, qui va bien finir par perdre son super un jour…

Quelques craintes et baumes souverainistes

(Le billet qui va suivre est une première collaboration, à paraitre, sur le site Amériquébec.)

drapeaufrance-quebec.jpg

Dans son dernier billet, le blogueur et journaliste Michel Hébert fait une prédiction et je lui en suis reconnaissant puisqu’il prend sur lui toute responsabilité en cas de fausseté… Cela concerne la visite prochaine de Nicolas Sarkozy en terre de Québec dans le cadre du Sommet de la francophonie.

En fait, Michel Hébert prévoit que cette visite sera une catastrophe pour le mouvement souverainiste puisque le président français, « très proche du financier Paul Desmarais » (Power Corporation, Gesca, etc., et la convergence médiatique contractuelle avec Radio-Canada), devrait actualiser le discours du « ni l’un ni l’autre » pour celui du statu quo : d’un « Canada tel qu’il est, intouché d’un océan à l’autre. Il dira non à l’indépendance du Québec. Ce sera enrobé, évidemment, mais ce sera clair. Paris sera enfin soulagé. »

Les uns tremblent tandis que les autres jubilent.

Du côté des sondages, quebecpolitique.com publie quelques résultats du dernier sondage CROP/La Presse qui indique, depuis le dernier sondage en février, une perte de 2 % d’intention de vote pour le PQ (perte de 1 % pour le PLQ), un gain de 1 % pour l’ADQ, QS et pour les autres (le Parti Vert demeurant stable). Donc, sur papier, le principal parti souverainiste est le grand perdant.

Aussi, pour ce qui est de la souveraineté à proprement parler, 35 % pour, 65 % contre, le résultat est assez apeurant pour un convaincu comme moi. Mais avant de tomber dans la déprime, j’ai fait quelques recherches et, depuis 1995, selon une étude de François Yale (du département de sociologie de l’Université de Montréal) les résultats de l’appui à l’option sécessionniste fluctuent grandement (entre environ 27 % et 58 %), selon les trois termes (ou concepts) employés dans les sondages : souveraineté, indépendance et séparation. Après un pic d’environ 58 % en 1995, il y en a quand même eu un de 56 % en 2006, ce qui est assez positif, selon le cliché largement répandu que l’option serait moribonde depuis le dernier référendum. (Voir le tableau à la page 96 de l’étude.)

Cela illustre bien le caractère non statique de la question constitutionnelle auprès des électeurs. Malgré le manque à gagner des souverainistes en général, puisqu’il faudrait bien sûr que l’appui fluctue majoritairement au-dessus de 50 % pour asseoir l’option, il ne semble pas y avoir signe de sa disparition à court terme, ni à moyen terme d’ailleurs.

Et encore plus, ces soubresauts prouvent bien que cette question en est une de coeur, comme ses battements en nos corps suivent la vie, trépidante.

En espérant que cette dynamique tendra toujours vers un projet de plus en plus positif, tant au niveau des résultats que de sa perception générale. Vivement un pays pour s’y inscrire tous, et pleinement, au-delà des différends.

Défaire le mythe de la mise à la retraite des travailleurs de la santé

Selon l’Institut Canadien d’information sur la Santé, si on regarde les statistiques pour 2003, « Il y a plus d’omnipraticiens et de médecins de famille au Québec, 104, qu’en Ontario, 85. Il y a plus de spécialistes au Québec, 102, qu’en Ontario, 92. Il y a plus d’infirmières autorisées au Québec, 832, qu’en Ontario, 693. Le nombre moyen des professionnels de la santé par 100,000 habitants est de 207 au Québec, de 177 en Ontario, tandis que la moyenne Canadienne est de 187 ! » (Informations entre guillemets compilées par le blogueur Antipollution.)

Aussi, selon ce tableau (trouvé via Charity Bernhard), en 2004, le Québec était la province avec le plus de médecins par 100000 personnes. Alors qu’en est-il du scandale de la mise à la retraite massive des professionnels de la santé sous le gouvernement péquiste? Et je ne veux surtout pas par ce billet prendre la défense du Parti Québécois, mais cela reste un fait. Parce qu’il est clair que depuis longtemps c’est le symbole de nos problèmes et ce qui même semble abondamment justifier la fécondation de l’ovule Santé par le spermatozoïde Privé!

Si le problème n’est pas le nombre de médecins, pourquoi le temps d’attente semble toujours augmenter? Est-ce que les Québécois seraient plus friands de soins de santé que les habitants des autres provinces?

Santé : invitation à un bar ouvert!

Ça fait longtemps, comme mon ami Jimmy St-Gelais, que je crois que « Ces dernières années, les libéraux ont délibérément négligé des investissements en santé pour laisser se détériorer le réseau et permettre ainsi l’utilisation de ressources privées. » Mais j’irais même plus loin, l’aile droite du PQ a sciemment installé les germes de la pourriture dans le système de santé, alors que son parti était au pouvoir sous la main de fer de Lucien Bouchard : on a qu’à se rappeler la mise à la retraite de plus de 5000 infirmières et médecins.

Comment nommer autrement que par le terme pourriture cette succession de faux pas de nos gouvernements? Cela ressemble beaucoup à l’orchestration d’un beau plan pour faire passer la pilule de la privatisation de la santé. Et ça marche! J’entends le Québec applaudir et siffler devant le contentement de notre Couillard bon-enfant!

Le pire, c’est que parfois je me dis que les boomers, qui ont bien profité du système, bien profité tout court, bien fumé, bien bu, avec une belle insouciance que je ne peux pas leur reprocher — je sais bien que je n’aurais pas fait bien bien mieux, car nous sommes assurément les enfants de notre époque —, peuvent bien payer de leur poche pour les contrecoups de cette enflure d’existence. Par contre, je ne peux certainement pas regarder le problème sous cet angle, puisque cela viendrait contredire ce en quoi je crois : l’universalité et la qualité égalitaire des soins de santé. L’humanité est un tout avant tout.

Je ne veux pas penser en terme individuel, et je le pourrais très bien, car je suis en très bonne santé. Je pourrais donc me dire : à quoi bon payer pour un service que je n’utilise pas! Je ne veux pas vivre dans une société qui pense majoritairement comme ça. Et en plus c’est en partie égoïste puisque je sais qu’une société plus en santé globalement, donc plus heureuse, avec un système de santé fonctionnel pour tout et chacun, représente moins de risque pour ma personne, au final. On n’a qu’à penser aux gens dans la rue avec des problèmes psychologiques. Ce n’est pas très logique.

Avoir un filet social solide est payant pour tout le monde, mais on a mis les ciseaux dedans pour qu’il dysfonctionne, afin de laisser les rapaces du privé, en sauveur, venir gruger dans ce qu’il nous reste de solidarité. C’est tellement clair, tellement limpide, mais on n’y voit que du feu. La dégringolade du système public s’accentuera de plus en plus si nous ne mettons pas notre pied avant que la porte ne se referme. Et le problème de la santé n’est que la pointe de l’iceberg.

(Photo : christing-O-)

Addendum :

Ce texte a été publié sur le blogue Un homme en colère et j’ai déjà reçu quelques critiques. J’ajoute ici ma réponse.

Si vous avez bien lu mon texte, je soulève seulement des questionnements. Et vous y avez bien répondu d’ailleurs, merci! Je respecte bien sûr vos points de vue.

Mais je base surtout ma pensée sur l’idée de l’« acte manqué ». Et je ne crois pas que les politiciens en soient à l’abri.

Pensez-vous vraiment qu’un politicien qui désire la privatisation intrinsèquement va tout faire pour que le système public fonctionne?

L’agonie de la blogosphère…

Y-man m’a fait remarquer dernièrement que Le Devoir m’avait cité dans un article. Curieux comme je suis, j’ai cherché l’article, mais il est seulement disponible pour les abonnés. Je songeais depuis quelque temps à m’abonner au journal Le Devoir (seulement à la version web — pas de gaspillage de papier!) alors j’en ai profité, et j’ai pu lire l’article d’Antoine Robitaille qui s’annonce de cette manière, pour les non-abonnés :

« Québec — Depuis qu’Élodie Gagnon-Martin, la mystérieuse blogueuse adéquiste, a cessé ses activités, les blogueurs souverainistes ont perdu leur motivation. C’est la conclusion surprenante à laquelle en est venu le blogueur Claude Villeneuve, ancien président du Comité des jeunes du Parti québécois. »

En gros, l’article reprend le billet et les idées du billet de V (Claude Villeneuve), « Mal de blogues… » Mais ce que je remarque aussi, c’est que l’Élodie en question est toujours active, du moins en apparence… et le journaliste évacue ce fait. Pourtant, Les dessous… de la politique existe encore, même si le dernier billet date du 20 novembre, et si plusieurs, dont moi, doutent de l’identité de la blogueuse : si c’est la même personne qu’avant la fermeture. J’avoue qu’il y a pas mal de si…

En (encore plus) gros, le journaliste semble déclarer que la blogosphère serait agonisante. Rien de plus faux. La blogosphère est mouvante et il ne faudrait pas que se baser sur les activités des blogues affiliés au regroupement des blogues souverains pour juger de sa vivacité. C’est que Claude Villeneuve explique le phénomène des blogues (et les blogues souverainistes en majorité) selon son propre point de vue qui ne pourrait qu’être objectif selon la vision qu’il a de son propre réseau. Il faut voir que la blogosphère est un ensemble plus ou moins relié, selon des groupes de personnes plus ou moins impliqués. Tout fluctue.

Pour ma part, depuis l’histoire d’Élodie, j’ai bien remarqué une baisse de participation des blogueurs qui s’étaient impliqués dans cette histoire, mais mon réseau n’a cessé d’augmenter et les sujets qui concernent le Québec (du point de vue de la souveraineté) sont toujours abordés, mais aussi par d’autres blogueurs qui ne sont pas nécessairement dans le réseau des blogues souverains. Aussi, les sujets d’actualités sont discutés un peu partout, voilà l’important.

Encore, l’article fait une bonne part au désintéressement des médias vis-à-vis de la blogosphère en général, même si cette généralité provient de citations prises dans le billet du blogueur. C’est une question de point de vue. J’aurais tendance à analyser le problème, mais du côté des lecteurs (ou spectateurs), qui consultent les blogues et les médias sur le web. Il semble y avoir une « clientèle » pour les blogues, même s’il s’agit en grande partie de lecteurs occasionnels qui atterrissent sur les blogues après avoir fait des recherches. Mais du contenu reste du contenu.

La blogosphère est un réseau parallèle aux médias traditionnels, alors ce n’est pas parce que les médias s’y intéressent moins, ou pas du tout, qu’il n’y a rien qui s’y passe d’intéressant…

Au contraire, je crois que la blogosphère québécoise est assez dynamique. Pour donner un exemple, la plateforme de blogue WordPress dresse un palmarès des blogues de langue française (tout pays confondu) et les blogues en provenance du Québec font très bonne figure, et même dans les premières positions, ce qui m’a vraiment beaucoup surpris, étant donné l’évidente différence entre les bassins de population.

Alors, je n’ai vraiment pas apprécié la lecture de cet article qui n’a pas ratissé assez large (à mon goût) pour faire ce constat négatif, qui me semble plus anecdotique qu’objectif. Il aurait fallu que le journaliste fouille un peu plus, par exemple qu’il interroge un blogueur comme Patrick Dion, qui pond incessamment des billets sur ses découvertes de blogues avec le bien nommé « Blogosphère ». Il aurait surtout fallu aller plus loin que de rapporter les impressions d’un seul blogueur, sur une problématique somme toute assez pointue, et qui ne concerne qu’une minorité des blogueurs, dont je suis.

Je suis très impliqué dans la blogosphère et désire qu’elle prenne de plus en plus une grande place dans la société comme voix citoyenne, mais cet article ne m’apparaît que comme une très mauvaise publicité. Mais, est-ce que vous pensez que je peux me rabattre sur l’adage « parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi »?

(Photo : andy100)

Encore Chez nous c’est pas Pauline…

Vous me direz que je suis beaucoup sur son cas dernièrement, mais ça fait quelque temps que je lis ce blogue, Chez nous c’est pas Pauline Marois, par curiosité, pour comprendre la bête libérale provinciale. Et ça tombe bien parce qu’à mon avis le blogueur ne réussit de plus en plus qu’à se mettre les pieds dans la bouche avec son projet de démolir virtuellement Pauline Marois (comme chef du Parti québécois – principal parti souverainiste – et non comme femme politique, ce que j’ai fait assez clairement au moins une fois ici) et ça devient de plus en plus évident!

Son texte discute de la présentation, par Pauline Marois, d’un projet de loi sur l’identité québécoise. Le pire, c’est qu’il trouve que c’est une bonne initiative, mais avec quelques hics : « c’est que cela favoriserait la souveraineté » et que cela « exigerait une bonne connaissance du français pour accueillir tout nouvel immigrant. D’abord, cela réduirait considérablement le taux d’immigration au Québec. Ensuite, peu d’immigrants ont cette connaissance. »

J’étais bien d’accord pour réfléchir derechef à cette question, mais la suite de son texte ne fait que prouver qu’il accepte la non-connaissance du français pour les nouveaux arrivants au Québec que par justification pour sa propre paresse intellectuelle et linguistique :

Par exemple, j’aimerais bien aller vivre quelques années en Suisse ou en Allemagne. Si on exigeait de moi une bonne connaissance de l’Allemand, je serais cuit.


Pour ma part, j’assume ma propre paresse intellectuelle et linguistique en restant ici et en ne projetant pas de partir de sitôt. Un effort d’apprentissage d’une nouvelle langue serait pour moi la prémisse à un projet d’émigration. À mon avis, c’est la base du respect pour la terre d’accueil. Et je lui ai fait part de cette manière :

Ça prend bien un fédéraliste anglocentriste pour écrire ça…

Franchement, tu ne voudrais pas, par exemple, pouvoir discuter minimalement avec les Allemands dans leur langue et en apprendre donc plus sur leur culture? Ce n’est pas aller vivre dans un autre pays que tu voudrais, c’est faire du lèche-vitrine! Il me semble qu’on choisit d’aller vivre dans un pays étranger pas seulement pour les beaux paysages…


Ajout (vendredi 20h40) :

Voici un très bon commentaire paru sur le dit blogue :

  1. hans dit :
    19 Octobre 2007 à 6:23
    Comme immigrant j’ai fait l’expérience suivante. Ceux qui disent qu’il faut s’assimiler, faire comme chez nous, ne sont en général pas racistes. Ceux qui sont racistes sont ceux qui disent, viens, gardes ta culture et ne te mêles surtout pas à nous. On t’a préparé un joli ghetto dans le quartier St-Michel ou St-Laurent, l’immigrant cela rapporte des $$$$.

    On veut des immigrants, mais ce sont des humains qui viennent.

Citation du jour


Voilà une perle trouvée sur Chez nous c’est pas Pauline, qui expose, d’après un internaute, Hermil LeBel, très objectif, et ça parait, les « erreurs » de Pauline Marois dans sa carrière politique :

• Fonction publique : les quotas à l’embauche ont rendu cette dernière hors de portée aux jeunes hommes blancs hétérosexuels Québécois, si on en juge par l’évolution des effectifs. Ces mesures sexistes et discriminatoires encouragent la médiocrité et le nivellement par le bas;

Des propos comme ceux-là rendent la totalité du billet pas très crédible, et je n’irai même pas faire une enquête sur le reste des assertions… Le blogueur ne devrait pas sauter aussi vite sur des occasions de planter Pauline!

Crédibilité zéro!

Pauline la pas fine!


Toute l’histoire autour du mauvais anglais de Pauline Marois commence à devenir on ne peut plus ténébreuse, dans le sens qu’elle brasse le côté obscur de notre rapport à cette langue. J’essayais de ne pas regarder ça plus loin que son propre problème à elle, dans tout ce qu’il y a de plus personnel, voire même pratique, utilitaire, mais je ne peux maintenant plus le voir sans toutes les fioritures ajoutées dans les médias corporatifs et de la blogosphère.

À la base, je crois que les Québécois sont pris avec une relation amour-haine envers l’anglais. Cette relation colore fortement notre regard sur le monde et toute cette histoire en est bien une belle allégorie. C’est que pour nous il est difficile de séparer l’anglais comme ouverture sur le monde et l’anglais comme menace. Et le pire, c’est que la situation de Pauline Marois semble être tout à fait en dehors de ces deux schèmes : c’est l’interprétation de tous qui va dans ces sens.

Je crois qu’une analyse assez simpliste de la situation pourrait ressembler à celle-là : Pauline Marois est la chef du principal parti souverainiste, qui base toute sa justification sur la promotion de la langue française en contradiction avec la langue anglaise, donc cela vient amplifier sa position. L’autre analyse, au contraire irait plutôt comme suit : étant donné que Pauline Marois vise un poste de chef d’État, et qu’elle aura possiblement à communiquer avec d’autres chefs d’État et que la langue anglaise est la langue mondiale commune, donc cela vient amoindrir sa position.

Pour ma part, en y allant le plus simplement possible, je crois que la langue française n’est malheureusement pas en situation de force et que c’est pratiquement un luxe de pouvoir fonctionner quand on a du pouvoir dans ce monde sans parler anglais; sinon, l’existence d’unilingues francophones au Québec dérange qui? On reproche justement à Pauline Marois beaucoup son amour du luxe, mais en tout cas celui-là, devant toute cette pression digne d’un marteau-piqueur, n’est déjà plus à sa portée…

Moi, je vais continuer d’écouter la plupart de mes films en version française et, pour mon modeste temps passé devant la télé, de me contenter d’écouter quelques émissions produites ici et en français : ce qui me donne beaucoup plus de temps pour bloguer… hé hé!

Quelques enfantillages gouvernementaux sur Wikipédia

Sur le Web diffuse les informations trouvées dans le reportage de Jean-Hugues Roy et ça fait très mal à nos gouvernements… Il s’agit de la mise en lumière de certaines modifications apportées à l’encyclopédie Wikipédia à partir d’ordinateurs du Parlement du Québec, d’Ottawa et des bureaux gouvernementaux. Voici quelques exemples :

Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour sévir sur 3 pages en le soir du 29 mars 2007. Il remplacé tout le contenu des articles sur Lucien Bouchard, du parti Québécois et du mouvement souverainiste par «Vive la nation québécoise au sein d’un Canada uni!».

Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour retirer le nom de Denis Coderre dans la liste des personnes impliquées dans le scandale des commandites.

Quelqu’un a utilisé un ordinateur du Gouvernement du Québec pour corriger une modification à l’article sur Jean Charest en enlevant un paragraphe où on parlait de la baisse de popularité du gouvernement.

Alors, il semble que certains de nos élus et leurs collaborateurs trouvent que l’information sur le web est assez importante pour y consacrer du temps de travail et donc de l’argent de nos impôts en salaire. Pourtant, la sortie récente de Mario Dumont en défaveur des blogues allait dans l’autre sens et semblait banaliser l’importance d’au moins une bonne partie du contenu web. Mais, il est évident que le web est un jeu d’interaction où l’accumulation tient lieu de pouvoir d’influence. Oui, Wikipédia est un des plus gros joueurs et la partisanerie peut bien y faire ses choux gras, le temps que d’autres internautes, soucieux de l’objectivité encyclopédique, réparent les tricheries.

Il est presque désolant que cette enquête n’ait pu donner des noms et seulement des lieux. Cela est comme un avertissement et il portera fruit : du moins, les fauteurs de trouble feront leurs basses besognes dans leur temps de loisir et sur leurs propres ordinateurs.

Est-ce qu’à la suite de ce reportage les instances gouvernementales vont bloquer certains sites sur leurs ordinateurs comme les parents le font pour leurs enfants?

Dernier sondage CROP sur les intentions de vote : l’expédition à Mario

Au chapitre des intentions de vote que le dernier sondage CROP fait apparaître clairement, avec 34% pour Mario Dumont, 30% pour le PQ et 24% pour le PLQ, c’est encore l’insatisfaction des électeurs par rapport aux libertés que le demi-chef Jean Charest a prises depuis son accession à ce nouveau trône tripartite. Pour ne retenir qu’un élément parmi tant d’autres, dernièrement, sa décision de laisser le premier partenariat public-privé d’importance au Québec se faire avec l’aboutissement de l’autoroute 25 est vraiment une décision presque mégalomane, dans un contexte de gouvernement minoritaire. Je ne crois pas qu’il avait ce mandat clair de la population et cela transparaît à mon avis dans les intentions de vote.

Aussi, il appert que ce sondage fait ressortir la réelle dissension entre les Québécois dans le contexte de la Commission Bouchard-Taylor, malgré un nationalisme ragaillardit par la force des choses (même si c’est malheureusement par la défensive), et l’impossibilité chronique du Parti Libéral d’être rassembleur sur cette question : laissant l’Action Démocratique – Équipe Mario Dumont prendre la première place du peloton.

Pour ce qui est des résultats du petit dernier aux dernières élections, malgré la charge négative qui auréolait Pauline Marois avant sa victoire dans Charlevoix, le Parti Québécois semble être porté par la seule publicité entourant la vie publique de sa reine, étant donné que le potinage est souvent très payant. D’autant plus que, comme l’ADQ – ÉMD, le fait de ne pas être assis sur le siège d’importance est toujours un plus… Et son positionnement un peu plus sur la fesse droite n’est pas étranger à tout ça!

En définitive, pour être le plus subjectif possible, je crois que ce sondage démontre surtout une chose, c’est que les gens ont un grand besoin de changement, même si je ne comprends pas trop vers où ce changement irait et si je peux être d’accord au point d’en être fier. Par contre, si j’accumule les intentions de vote selon les entités nationalistes et fédéralistes, il est limpide que mon option a le vent dans les voiles, étant donné que je crois dur comme fer que l’option autonomiste (et le sens de ce terme) est synonyme d’indépendantisme.

Il ne me reste qu’à attendre la déconfiture de l’ascension de la montagne constitutionnelle par l’expédition à Mario.

Un éditorial pour clouer le bec

Le dernier éditorial, « Le camp du Nous », de M. Pratte est encore une belle tentative de museler le nationalisme, de prôner la culpabilité pour tous encore et encore. Comme si toute critique de la situation québécoise en regard à la langue commune et à l’immigration était suspecte, toute pensée analytique était un blasphème. Oui peut-être, mais seulement en regard du multiculturalisme, qui ne fait pas du tout l’unanimité, il faudrait bien que ce monsieur s’en rende compte.

Le pire, c’est que ce « nous » qu’il met en confrontation négative avec le « eux » est logique. Mais dans une logique où il les fait sembler irréconciliables dans un Québec qui se prendrait en main de la pire manière, comme si la seule solution plausible se trouvait seulement dans l’immobilisme ou dans les compromis alambiqués que nous sommes habitués de recevoir des sphères fédéralistes. Pour le dire autrement, ça commence à tourner pas mal en rond.

Si je comprends bien, puisqu’« eux » sont dissemblables et que « nous » sommes une entité, un bloc majoritaire, « nous » devrions taire nos peurs, surtout si pour certains analystes cette peur est absurde. Comme on dit : les petites bébittes ne mangent pas les grosses… Sauf que ça dépend toujours de quel côté (ou plutôt de quelle hauteur) on se place! Si la langue commune mondiale était l’espagnol, le problème serait tout autre, j’accepterais plus facilement de me faire dire que j’en beurre épais!

Encore, je me demande bien où ce monsieur a pris ses informations comme quoi « le nombre d’anglo-Québécois est en chute libre et que les immigrants sont de plus en plus nombreux à parler français ». Moi je vis à Montréal, et je me promène quand même un peu, et ce n’est pas l’impression que j’ai. J’ai plutôt l’impression de vivre dans une ville majoritairement anglophone, et mes oreilles ne me mentent pas! Malheureusement, je me sens coupable de l’écrire en ce moment, mais c’est ma thérapie pour aller au bout de mes désirs et de mes idées. Aussi, je crois qu’il faut collectivement s’exprimer, au risque de casser des pots, un ressentiment est si vite imprimé dans l’inconscient collectif…

En fin de compte, il transparaît dans ce texte une crainte de revoir le nationalisme remonter en flèche malgré l’abandon référendaire du PQ, ce qui propulserait à nouveau la solution séparatiste en avant-plan si les solutions autonomistes et les compromis fédéralistes (en n’oubliant pas la nouvelle position diluée des péquistes) ne fonctionnent pas. Je me demande même si je ne devrais pas déjà me réjouir…

Le sang bleu

C’est quand même incroyable! Le PQ était mort, tombait dans la désuétude, plus personne ne croyait à la souveraineté, les militants tombaient dans la dépression… Et là le prévisible arriva, le Grand Coupable fut débusqué par la foule armée de fourches et de bâtons. Cette même foule qui l’avait nommé Grand Sauveur même si tout portait à croire qu’il ne serait qu’un pétard mouillé.

Et quand tout indique qu’il faut une transfusion de sang neuf, et profiter de la manne qu’est le championnat perpétuel de potinage québécois qui ramène encore le PQ sur la sellette, ce sont les deux qui sont le plus de sang bleu, enfin les plus rigides, qui briguent le poste de Grand Inquisiteur. Et je qualifie le poste de chef de cette manière, car il est fort probable, avec ces deux candidatures, que le changement tant désiré par les militants ne se produise pas, du moins pas en surface. Et je crois que les électeurs veulent voir le changement.

Alors, j’espère que le nombre de coureurs augmentera. Je serais vraiment embêté de choisir entre ces deux-là…

______________________________

Et si j’avais à choisir absolument entre ces deux-là, ce serait Duceppe, par dépit. Car avant la dernière course à la chefferie, je n’avais pas en tête le problème que pourrait occasionner le fait qu’un homosexuel ou une femme soit chef du parti québécois. Maintenant c’est différent, le conservatisme est palpable dans la population. Les preuves ne manquent pas, admettons-le. Le foutu homme blanc hétérosexuel a toujours la cote… Il faut composer avec ça. Malheureusement.

Ajout (15h) :

Avec Pauline Marois, « le PQ remporterait facilement le pouvoir sur l’Action démocratique, selon un sondage CROP réalisé pour La Presse. »

Quelqu’un est capable d’avoir des certitudes dans la vie?

Hé hé!

Ajout (18h) :

Duceppe se retire.

Hé hé (bis)!

Ajout (lundi 14 mai) :

Et je m’incline devant ce plus que possible couronnement. J’espère qu’il y aura un fort ralliement derrière elle, simplement pour que la discorde s’amenuise.

Changer Boisclair contre Curzi?


André Boisclair se retire, le trône est vide et chambranlant. Je verrais bien Pierre Curzi le solidifier en y apposant son postérieur, sans offense pour le père d’un ami que j’ai perdu de vue, en fait un de mes anciens batteurs! (Que, malheureusement, je n’ai jamais rencontré…)

Ce choix est aussi bon qu’un autre, selon les qualités que l’on recherche pour un possible chef dans la conjoncture qui nous concerne. Je pense à Pierre Curzi en premier lieu parce qu’il est très connu du « public » et, malgré sa quasi-inexpérience en politique provinciale, il a quand même une bonne expérience de chef avec l’UDA.

Pour moi, ça serait un choix stratégique plus que raisonné (même si je le trouve raisonnable) : il n’est pas trop jeune ni trop vieux, beaucoup (beaucoup) plus de gens pourraient se reconnaître en lui que dans son prédécesseur, et c’est bien lui le plus « charismatique » de tous les autres possibles candidats, à mon humble avis. L’importance de l’image. Et ça n’enlève surtout rien à cet homme : je le crois sincère et posé, prêt à écouter et à synthétiser les aspirations des Québécois vers un plus grand consensus.

Le marketing et le spectaculaire sont roi aujourd’hui en politique et partout ailleurs, alors un ancien acteur pourrait bien faire avancer la cause souverainiste jusqu’à son accomplissement ultime!

(Et en plus, il a la même date de fête que moi! Hé hé!)

La Marche du Jour de la Terre


Il n’a pas fait très beau aujourd’hui (ou plutôt hier, il se fait tard) sur la rue Mont-Royal pendant la marche pour le Jour de la Terre. Et cela n’est pas un commentaire imagé pour dire mon négativisme par rapport à la question environnementale. Au contraire, j’étais bien content de me retrouver en compagnie d’un si grand nombre de gens réunis pour démontrer clairement leur attachement à cette question, que je ne peux pas qualifier de rien de moins qu’essentielle. Et, ça m’a fait du bien physiquement, je n’étais pas assis derrière ce clavier, je m’étais chaussé de mon opinion, à défaut de la crier par mon clavier. Je la transpirais vers l’ouest, le Mont-Royal, regardant les résidents du Plateau qui vaquaient à leurs occupations, à contre-courant, vers l’est. Je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire cette énormité même si je sais que j’aurais pu décider de rester chez moi, faire autre chose de ma journée. L’égo a parfois cette tendance à actualiser; par chance, le recul est modérateur.

À un moment donné, comme ça, coin St-Laurent, j’ai demandé à mon vieil ami combien il y avait de gens d’après lui et il m’a répondu 10 000. Il a de l’expérience pour juger objectivement de la quantité de gens dans une foule et je l’ai cru sur parole. J’abondais dans son sens. Et on se met à parler d’un autre de mes amis impliqué en politique qui me disait souvent que les médias donnaient toujours des évaluations à la baisse de ces marches. Et que c’est assez évident que leur objectif par cela est d’amoindrir le poids média de ces événements gauchistes avec ce moyen subtil.

J’arrive chez moi avant l’heure du souper et je vais faire un tour sur cyberpresse pour voir s’ils parlent de la marche. Effectivement, il y a un petit article. Pour le nombre de personnes, d’après eux c’est : des « milliers de personnes ». Ouin, assez vague ça… Dites-moi si je me trompe, mais des « milliers de personnes » ça ressemble plus à 5 000 qu’à 10 000. Et, par malchance, j’ai manqué le début du Téléjournal pour entendre leur avis là-dessus. Il a fallu que j’attende l’édition tardive pour que Céline Galipeau dise le chiffre magique : 10 000!

Et là je viens de voir que l’article sur cyberpresse a été un peu plus étoffé, mais ça reste toujours des « milliers de personnes ». Et en plus, c’est la première phrase : c’est assez frappant, admettons-le. Je trouve ça louche même si le journaliste, Patrice Bergeron, est de la Presse Canadienne — je me devais de le dire même si ça détruit partiellement ma thèse… (En tout cas la rend plus vague – je ne suis nullement au courant des rapports entre La Presse et la Presse Canadienne : ce qu’on peut voir, c’est qu’il y a un lien nominal évident, hé hé!) Et je ne pousserai pas l’enquête plus loin que de chercher sur le site de la Presse Canadienne pour voir si l’article est identique : j’ai vérifié, mais je ne l’ai pas retrouvé. J’ai quand même remarqué que la Presse Canadienne est une « agence de presse indépendante ». Ça me rassure un peu…

Je continue quand même de penser que la rigueur journalistique demanderait une information claire, précise et surtout disponible : c’est assez facile d’évaluer des foules et je crois que cette omission est problématique si on considère que les choix de diffusion des médias ont un poids énorme. Même si pour ce cas-ci c’est peut-être un hasard, la question se pose. Et très sérieusement. On ne peut pas laisser les médias tricoter avec l’information pour leurs intérêts mercantiles. Les répercussions du sensationnalisme se font déjà sentir par un ramollissement de l’intérêt des gens pour les questions de fond. Les médias traditionnels sont comme un miroir à peine déformant.

Par donner un exemple en rapport avec la couverture médiatique des dernières élections, cet ami travaillait pour la campagne du PQ, et il m’a expliqué pourquoi, d’après lui, Boisclair (que je continue de ne pas croire à sa place dans cette place de chef) a été battu aux élections grâce aux médias. Après avoir fait un point de presse de plus d’une heure sur les idées du PQ au sujet de l’environnement, devinez ce que les journalistes lui demandaient? C’est tellement évident que je vais répondre par ce qui apparaissait au journal télévisé : un cinq secondes sur une réponse de sa part à propos de son homosexualité… Je repense aussi à une des seules fois où j’ai vu Amir Khadir au Téléjournal : après un petit bout de discours de deux secondes qui se passait à l’extérieur, on le voit en train de patiner presque sur la bottine pendant trois trop longues secondes — j’en ai eu le coeur brisé, car ça détonnait beaucoup de l’impression qu’il m’avait donné à Tout le monde en parle, quelques jours avant. Même les autres partis ont eu une couverture assez ridicule, basée sur des futilités en majorité.

On peut ben pédaler dans le vide.

Ajout (Lundi, 12h52) :

Lu sur cyberpresse : « Selon les organisateurs de la marche, 25 000 personnes sont descendues dans les rues hier pour manifester leur appui à l’application du protocole de Kyoto. »

Je me demande, est-ce que les organisateurs ont gonflé l’approximation pour contrebalancer les effets langagiers pervers du genre : « Des milliers de personnes »? Force est d’admettre qu’il y a une marge entre les deux, et qui croire?

Aussi, un autre propos que j’ai trouvé assez discutable dans ce dernier article : « Les rares pancartes brandies par les marcheurs reprenaient presque toutes des slogans dénonçant les politiques fédérales en matière d’environnement ». Je me demande si de mettre l’accent sur l’adjectif « rare », encore en début de texte, n’est pas un choix négatif et éditorial, considérant que cela pourrait diriger l’opinion des lecteurs en amoindrissant la « présence » organisée des regroupements politiques, communautaires et environnementaux. J’avoue que la photo qui accompagne l’article donne raison à la journaliste Violaine Ballivy, mais elle montre un point de vue partiel de la marche. Moi j’étais dans la dernière portion des manifestants et le nombre de pancartes était impressionnant étant donné que les groupes semblaient attendre la fin de l’arrivée des gens au parc Lafontaine pour partir…

Certains me diront que je tique sur des détails, mais je ne crois pas me tromper en disant qu’il n’y a rien de gratuit, surtout à La Presse.

Ajout (Lundi, 18h15) :

Je viens de voir que le Journal de Montréal titrait à la une qu’il y avait 10 000 personnes. C’est drôle de voir comment l’information est traitée différemment dans ces quotidiens…


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