Posts Tagged 'Actualité'

Ma grosse face à l’écran

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Dans mon billet « En direct », je vous parlais de ma participation à une « émission » de Pierre Côté sur Ustream, eh! bien c’est en ligne si ça vous intéresse, par ici. Ce que je trouve dommage, c’est qu’on n’a pas accès au chat qui se déroulait en même temps. Il faut donc être présent en direct pour ça.

Je n’ai pas eu le courage de me regarder, mais j’ai eu de bons commentaires jusqu’à maintenant, je ne dois pas trop avoir l’air fou! Je suis pas mal présent au début, je me présente, et on tombe dans le vif du sujet :

VOULEZ-VOUS DE REALTIME RÉALITÉ ???

J’ai repris les thèmes qui ressortaient de mon billet sur lui, et surtout, de vos commentaires à sa suite. Beaucoup de critiques, mais ce qui a ressorti de tout ça me semble très positif.

Donc, si tout va bien, j’aimerais que chaque lundi soir on se retrouve pour jaser de choses et d’autres, ce qui s’est passé dans l’actualité, sur les blogues, etc. Je serais bien ouvert à préparer un petit quelque chose, surtout si d’autres gens se joignent à moi. Pour ceux qui se sentent gênés de se montrer la face, il y a le téléphone.

Charest dans l’eau chaude (jusqu’à ce qu’elle refroidisse?)

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Ça ne va pas super pour notre premier ministre québécois.

Un gentil lecteur m’a fait part d’une anecdote concernant Jean (John James) Charest que j’ai retrouvé, et sur Wikipédia, et sur L’Encyclopédie Canadienne :

Pendant qu’il se trouve en Nouvelle-Zélande lors des Jeux du Commonwealth en janvier 1990, il démissionne du Cabinet pour être intervenu dans une cause juridique et avoir malencontreusement communiqué avec un juge dans une affaire concernant l’Association canadienne d’athlétisme.

Il suggère, en lien avec son refus d’une enquête publique, qu’il « n’aime pas trop les juges, qu’il a peur de la justice ou qu’un juge se corrompt mal ». Ha ha! C’est une bonne piste!

Personnellement, je me réjouis surtout de voir que la question de l’enquête publique n’arrive pas à fuir l’actualité. Que la pression publique et médiatique le martèle, hé hé!

Autre chose qui ne doit pas trop lui faire plaisir, et ce qui semble être à première vue un autre contrecoup de son entêtement : « Sondage Léger Marketing-Le Devoir – Le Parti québécois passe en tête ».

Et le supplément de salaire qu’il reçoit de son parti qui « revient de façon occasionnelle dans les médias »…

C’est bien excitant pour quelqu’un comme moi qui y suis allergique, mais, de toute manière, beaucoup d’eau a le temps de passer sous les ponts jusqu’à la prochaine élection provinciale.

Reste à voir quand l’amnésie collective va engourdir. Est-ce que dehors la neige devrait donner un indice?

Ajout :

Pour envoyer un courriel demandant la tenue d’une commission d’enquête aux politiciens : ici.

Ha ha! Le beau caniche!

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Doc Mailloux en poodle

Le Doc Mailloux n’est plus trop d’actualité, mis à part son blâme par le Collège des médecins, mais je me suis plu à lire le dernier palmarès de ses aventures.

Je voudrais juste faire remarquer les paroles de l’argenté poodle maigrichon en lien avec l’histoire du sein découvert de Janet Jackson au Superbowl de 2004 à ceux qui sont encore capables de le défendre :

Écoutez, débarquez en Amérique (…) on n’est pas en Afrique les Noirs là!

L’art de détruire sa propre crédibilité digne du prix Nobel de la connerie humaine!

Ce n’est pas la nature qu’il faut sauver, c’est nous!

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les-maladies-de-bebe-2817575kjdgz_1350.jpgAprès tout ce bleu, étourdissant pour certains, sombre pour d’autres, en attendant le rouge noyé sous la pizza et la bière des déménagements, il serait bon de retourner à la réalité. Une de celles-là, c’est que les contaminants qui nous entourent diminuent « l’écart de poids à la naissance entre les garçons et les filles. »

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de Pascal Henrard, que je remplace.)

Israël = État voyou? Sionisme = racisme?

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Mon billet de la semaine dernière, au sujet de la loi « Hate Crimes Prevention Act of 2009 », a provoqué beaucoup de débats, et de mon côté un intérêt encore plus marqué pour toutes les questions qui touchent à la situation palestino-israélienne.

En fin de semaine dernière, j’ai discuté avec un de mes meilleurs amis, qui est aussi professeur d’histoire, et qui s’intéresse beaucoup à l’actualité internationale, décortiquant les nouvelles, autant du côté des médias « officiels » que des médias alternatifs. Je lui ai parlé de la discussion qui se passait ici, et il m’a pointé un texte trouvé sur alterinfo.net, qui « serait » une allocution de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, censurée par la presse. Un avertissement sur le site annonce que la source « est un document PDF qui ne garantie nullement sa véracité », ajoutant aussi : « À lire avec les précautions d’usage »… Néanmoins, ce passage est très intéressant :

Peu de gens savent qu’Israël est le seul État dont l’admission [à l’ONU] était conditionnelle. En vertu de la Résolution 273 de l’Assemblée Générale, Israël a été admis à condition d’accorder à tous les Palestiniens le droit de retour dans leur foyer, et une compensation pour les biens perdus ou endommagés, selon la Résolution 194 de l’Assemblée Générale, paragraphe 11. Il suffit de dire qu’Israël n’a jamais respecté ces clauses, et n’en a jamais eu l’intention.

Depuis 60 ans, Israël viole ses conditions d’admission, et depuis 60 ans l’ONU ne fait rien. Elle a observé qu’Israël accumule souffrance sur souffrance en Palestine, et viole le droit international en toute impunité.

Pour l’allocution, que ce soit vrai ou faux, le contenu est totalement vérifiable, et je n’ai pas trop pris de temps pour le découvrir. Outre Wikipédia, un excellent article paru au journal Le Devoir relate tout cela.

Dans mes recherches, je suis aussi tombé sur un autre truc intéressant. Le 22 mars 1975, la résolution 3379 de l’ONU « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Elle fut révoquée en 1991 (résolution 46/86). Israël a mis la révocation de cette résolution comme condition de sa participation à la Conférence de Madrid, et la pression exercée par l’administration du Président états-unien Georges H.W. Bush a fait le reste…

Je n’ai pas encore écrit comment je perçois tout cela et déjà je sens que ça parle. Est-ce que ça vous parle?

On m’a dit que je n’avais pas bien fait mes devoirs. Là je pense avoir une bonne note…

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Les célébrités du web chez Christiane Charette

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J’ai écouté ce matin l’émission de Christiane Charette, la section où Dominic Arpin, Michelle Blanc et Bruno Guglielminetti y étaient pour dévoiler le top 10 des personnalités québécoises du web, concocté à partir des tops 25 des trois participants.

Au moment où j’écris, (même si je n’ai pas sous les yeux celui de Dominic Arpin), je constate — oui, je prêche pour ma paroisse! — que la blogosphère qui se concentre sur l’actualité, la politique, les sujets de société, donc l’opinion, est sous-représentée, pour ne pas dire inexistante… Le seul nom que je peux clairement y raccrocher en ce moment, c’est celui de Michel Dumais.

Le but n’est vraiment pas de « tirer des tomates » (petit clin d’oeil à Michelle!) : ces choix vont de soi, puisque Michelle et Bruno se shootent sûrement surtout à la techno pour le travail, et assurément à des trucs plus perso pour le divertissement. Pour être optimiste, à regarder la blogoliste de Dominic Arpin, il se pourrait qu’on en retrouve quelques-uns dans la sienne.

Même à ça, pour la jouer un peu personnel, je ne peux pas m’empêcher de ressentir un certain défaitisme face au si faible rayonnement médiatique de cette blogosphère qui est, je crois, une belle réponse à ce qui se passe dans notre monde, nonobstant de ce qui se passe dans la virtualité. Surtout que je sais pertinemment que les blogueurs qui oeuvrent de ce côté espèrent majoritairement se faire entendre par le plus grand nombre, pour que la dynamique du dialogue fasse son oeuvre — de changement? d’influence? C’est parce qu’il me semble que c’est toujours comme ça!

Pourtant — si on peut seulement parler en terme de visites —, en faisant par exemple à l’instant le tour du palmarès général de Tout Le Monde En Blogue (dans la région du Québec), il y a quand même du trafic de ce côté : on trouve Antagoniste.net en 13e position, Les Nouvelles Internationales en 20e, AmériQuébec en 28e, Le Journal de la rue en 32e, moi-même en 34e et Le Blogue du Québécois Libre en 47e, juste dans le top 50. Ce qui n’est pas rien, même si je sais bien que tous les blogues québécois n’y sont pas inscrits et que le trafic généré par les moteurs de recherche compte…

Je continuerai peut-être après avoir vu la liste de Dominic Arpin.

FUCK LA CRISE!

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Suivre l’actualité de nos jours est risqué. Les mauvaises nouvelles économiques peuvent rabaisser le caquet de n’importe quel optimiste!

C’est pourquoi il faut dire et se dire :

Entre le rabâchage médiatique et le yoyo des cours de la bourse, on ne sait plus sur quel pied danser, ni meme si on a encore l’envie et le droit de le faire ! Nous, on a préféré lui dire Fuck avec www.fucklacrise.com ! Fuck La Crise, c’est un état d’esprit!

Ça pourrait paraître facilement comme du je-m’en-foutisme, mais je le vois plutôt comme un antidote à la morosité. Oui, on peut être solidaire et concerné du sort des gens VRAIMENT touchés par la crise, mais pourquoi avoir le teint blême quand on a un emploi, un toit et l’estomac rempli régulièrement?

Et puis, question de donner de l’importance à la dynamique des humeurs des uns qui influe sur celle des autres, être heureux malgré la crise, c’est rendre heureux!

La Caisse de dépôt et de placement du Québec

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caisse-de-depot-et-de-placement-du-quebec

Je trouvais que tout ce qui tourne autour des problèmes avec la Caisse de dépôt méritait une caricature. Le choix du petit-cochon-tirelire allait de soi pour l’illustrer.

Ma première idée consistait à lui placer le cou dans une guillotine, mais je trouvais que c’était trop collé sur les jeux de mots utilisés pour illustrer la nouvelle, comme « tête coupée », « décapitation », etc. Aussi, j’avais l’idée de faire un lien avec l’épreuve du cochon huilé, pour illustrer l’incertitude quant au plan du gouvernement versus ce que les médias rapportent, mais c’était trop difficile de le faire transparaître sans passer par un ajout de mots…

Alors, j’ai décidé de le faire simplement tremblant, sans artifices.

Ménage et ajouts

Bon, voilà, j’ai fait un petit ménage dans ma blogoliste. Étonnement, je n’ai pas retiré beaucoup de blogues. Avec ma règle des « trois mois sans publier alors j’enlève », il y en a quelques-uns qui ont failli, dont un d’une semaine, mais en général ma blogoliste est très active, mis à part que je remarque un certain essoufflement, surtout du côté de ceux qui y sont depuis le début.

Par contre, ma blogoliste grandit encore, elle qui paraît interminable pour certains…

21 nouvelles entrées, quand même! Les voilà :

Y s’pogne le beigne : un très récent dans mon agrégateur. Sympathique.

Dominic Arpin : incontournable.

Patrick Dion : lui je ne comprends pas pourquoi il n’y était plus… Y’a eu un bogue quelque part à un moment donné!

Air fou : il était temps!

Isabelle Ménard : elle aussi! Et en plus je la connais personnellement. Une bonne humoriste à découvrir.

Nicolas Langelier : incontournable aussi! Une référence pour les wannabe-journalistes.

Carl Charest : il était temps aussi, d’autant plus que c’est le Directeur des contenus et rédacteur en chef de BRANCHEZ-VOUS.com. Salut Boss!

Grand maître des anonymes : je suis tombé sur le cul quand j’ai constaté qu’il n’y était pas encore! (Mais il me semble que tu y étais, hein! Vincent!)

Martinpm : petit nouveau dans mon agrégateur, que j’appelle affectueusement Agrégo! Blogue de caricature très axé sur la politique, en tout cas pour l’instant!

Mike Ward : il me fait bien rire celui-là. Et il a parfois des opinions pleines de bon sens, voir son billet : « Le “big 3″ ».

BullacarO : vive la résurrection!

Goudaille : un autre incontournable!

Normand Baillargeon : le maître ès scepticisme. Grand intellectuel parmi les intellectuels, auteur du classique « Petit cours d’autodéfense intellectuelle ».

Chantal Hébert : bien sûr, si la politique vous intéresse!

Nouvelle Société : un blogue qui vole haut!

La Plaine : désolé Nicolas, t’aurais dû y être depuis que je te connais… Procrastination quand tu nous tiens!

Geloso-Breguet : excellent! pour des gars de droite… 😉

Burp : beaucoup de musique et un peu d’autres choses.

Le Dubois : une découverte récente qui vaut le détour!

Blog My Arts : blogue sur les liens entre les arts et la vie.

Le TViste : actualité, télé, de la bonne analyse.

Avis aux blogueuses et blogueurs: un petit commentaire ici est un ajout presque automatique à mon agrégateur, surtout si vous êtes civilisé! Où y’a d’la gêne, y’a pas de plaisir!

(Photo : Lolo_)

Pot particulièrement pourri électoral

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

pot-pourri-des-chefs

Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

Nouvelle tannière

Comme je viens de l’écrire chez Sir Seb — qui annonce sa retraite de la blogosphère (salut et bonne vie!) —, je reviens à peine d’un petit voyage dans la réalitosphère, où mon environnement physique change du tout au tout. Changement de ville, changement de vie.

Donc, depuis samedi dernier, mon intraveineuse de soluté d’actualité n’a pas été branchée… Je n’ai pas trop idée de ce qui se passe, je viens de me rasseoir voilà pas trop longtemps dans mon siège de bureau devant mon écran, que je trouve très scintillant, peut-être même trop!

Bon, je vais aller me coller contre Douce dans les draps chauds, j’ai une très grosse journée qui m’attend.

À plus.

(Photo : **Anna)

Bon Jour du blogue!

En ce jour de fête, voici mes coups de coeur récent, par ordre alphabétique :

Grand Maître des Anonymes

C’est tout un personnage que ce GMA. Il joue le jeu de l’anonymat et de la mystification comme pas un. Sa bannière est une énigme à résoudre et ses billets sont de courts poèmes assez codés. C’est une nouvelle créature de la blogosphère. Très rafraîchissant. De la personnalité. Ses contributions ici en commentaire sont remarquées.

Michelle Blanc

À ce que j’ai pu lire, elle est une pionnière du blogue. Ses sujets de prédilections sont la blogosphère marketing, la blogosphère tout court et l’actualité. Pour ceux qui n’en avaient pas entendu parler, elle est une transgenre, ce qu’elle aurait pu garder pour elle, mais elle a eu le courage et l’intelligence de le vivre au grand jour. Pour son plus et notre plus grand bien.

Neil Obstat

Lui aussi est assez nouveau dans la blogosphère. Il blogue opinion par l’écrit et aussi par le graphisme, en concoctant des satires d’affiches psycho-philosophico-machin-chouette. À ce que je vois, il s’implique beaucoup dans les discussions un peu partout, enfin, dans ma blogosphère.

Nicolas Racine

Nicolas est, avec en moyenne 3 billets par jour, un boulimique de l’écriture. Il discute souvent philosophie, ce qui me plaît beaucoup. Politiquement, il se dit de centre, autre point d’intérêt pour moi. Mais j’ai beau chercher sur son blogue, mais je n’arrive pas à savoir s’il blogue depuis longtemps…

Satellite Voyageur

Il n’est plus très nouveau, je vous l’ai déjà présenté, mais je tenais à l’inclure dans ma liste, car sa plume m’est immensément sympathique. Son style est très direct, très vivant. Il se promène entre l’opinion et des trucs plus personnels. Pour une bonne dose de sourires et de clins d’oeil!

*

Pour terminer, en extra, j’aimerais adresser des remerciements enjoués à Steve Proulx, du journal Voir, qui m’a inclus dans sa liste du jour et au blogue Journal à quatre mains qui m’ont décerné un trophée « Brillante Weblog – Premio-2008 ».

Bon Jour du blogue!

Nouveau blogue dans le paysage

J’ai reçu voilà quelque temps une invitation de participer à un blogue collectif de la part de Pierre JC Allard. J’ai bien sûr accepté. Si vous ne le connaissez pas, il dissémine ses écrits un peu partout sur le web, sur son site Nouvelle Société, sur Cent Papiers, sur Agoravox, et la lecture de son texte de présentation sur Cent Papiers donne le tournis… (Dans le sens de : impressionnant!)

Le blogue est en ligne depuis peu et devrait se remplir au gré des présentations des 7 blogueurs, et ça s’appelle, justement, Les 7 du Québec. Le texte de présentation de Pierre JC Allard est très représentatif :

Ceci est le premier texte publié sur ce blogue. Il y en aura d’autres. Un chaque jour, à partir du 1er septembre 2008.  Pourquoi, une seul nouveau texte chaque jour ?  Parce que le défi n’est plus de recevoir davantage de renseignements, mais de choisir ceux dont on veut être informé.  Nous allons vous offrir chaque jour un commentaire sur ce qui nous semble important, sur ce qui nous semble faire  tourner le monde. Parfois bien clairement, parfois en demi-teinte… ou en clair-obscur

Nous sommes sept (7) blogueurs du Québec qui mettons ici nos efforts en commun pour présenter une vision qui ne cible pas le Québec, mais un monde où le Québec a sa place.   Ce blogue n’a pas de politique éditoriale, ni d’autres balises que le respect de la loi, de la courtoisie et de la liberté d’expression.  Nous voulons, nous inspirant d’Albert Londres, «  regarder ce que tout le monde regarde… et vous  montrer que ce que personne ne voit »

Il n’y a, entre nous sept (7), ni amalgame, ni le moindre compromis. Chacun offrira son propre point de vue, conçu selon des principes et des espoirs qui sont les siens, tracé à partir de  sa propre vision du monde et de SON expérience.   Il n’est pas dit que nous ne nous contredirons pas… .

Nous croyons que c’est en voyant les choses sous divers angles que le lecteur pourra former sa propre opinion.   Nous serons satisfaits s’il y parvient convaincu que, sur ce site,  un auteur ou l’autre aura souvent cherché à le séduire, mais que nous n’aurons jamais tenté tous ensemble de le manipuler.

Vent de gauche, vent de droite, mais toujours un vent de liberté. C’est le vent qui fait lever les voiles….

À vous de fixer le cap et de naviguer.

Aujourd’hui, mercredi, puisque c’est mon jour attitré, je viens de publier quelques vieux billets, question d’ajouter un peu de substance, et ma présentation, ma vision du projet. Il va sans dire que la politique sera au centre des préoccupations de ce blogue. Avis aux intéressés.

(Photo : thethi)

Mario perd le nord

Vous me direz que je frappe sur quelqu’un qui est déjà par terre, mais je ne me gênerai pas pour écorcher au moins un peu notre Mario National qui nous fait des théories bancales sur les causes des problèmes avec les jeunes à Montréal-Nord. Je vais essayer de ne pas trop reprendre les points de mon collègue Jimmy St-Gelais, qui a pondu un billet assez coup de poing à mon goût!

Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas totalement contre ce que le chef de l’opposition raconte. Qui pourrait être contre plus d’« équipes sportives et [de] troupes de théâtre, pour raccrocher ceux qui connaissent plus de difficultés sur le plan académique. » Non, le problème c’est qu’il se sert de l’os bien grugé de la crise nord-montréalaise pour y raccrocher sa viande bien autoritaire : l’encadrement, la discipline et la police, il manque juste l’armée pour avoir le tableau complet… Mais elle est là au détour, avec la députée adéquiste de La Prairie, Monique Roy-Verville, qui toute fière se vante d’élever sa fille comme on élève un chien renifleur :

C’est une enfant élevée dans une famille militaire. Elle a été habituée à la discipline.

C’est absolument hors de mon contrôle, ça me donne froid dans le dos. Mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’en plus son avis personnel sur la différence entre les écoles publiques et les écoles privées semble beaucoup compter. Je ne voudrais pas une Commission là-dessus, mais quand même… Et la question des différences entre les clientèles du privé et du public, basé sur la situation économique des parents, elle y a pensé?

Oui à l’éducation, et je le clame partout, mais pas dans une optique aussi ancestrale. Nous ne sommes pas loin d’entendre les coups de règles sur les doigts… Et la détresse de la pauvreté dans Montréal-Nord, ils ne l’ont pas entendu? Les feux ont brûlé dans les rues et tout ce qu’ils trouvent à nous dire c’est que c’est la faute de l’école, pour le long terme, et d’un manque de coercition policière, pour le court terme! Pour moi, c’est comme si chacune de leurs idées était défendable, mais que le tout sonnait faux, et surtout, insuffisamment global. L’hémorragie ne s’arrêtera pas à coups de matraque et de règles…

Dans le fond, Mario et sa bande ne font que faire ce qu’ils font de mieux : surfer sur l’actualité et essayer d’y faire cadrer leurs politiques. Je pense encore au sketch de Et Dieu créa… Laflaque où on voit Mario avec le kit gros-nez-lunette-moustache à la Groucho Marx s’installer dans un resto-poutine et noter les discussions de la clientèle pour avoir des idées. Et la séquence se termine sur le punch où on voit Stephen Harper, pas très loin, qui fait de même, aussi bien attriqué!

(Photo : Pascal Rouen)

La blogosphère perd des plumes…

Il y a une petite vague de départs. Des gros morceaux. C’est normal, le bénévolat est par définition libre. Pour me consoler, je découvre de nouvelles plumes sans cesse. J’essaye de prendre ça plus positivement que mon ami Raymond Viger, en proie à un grand spleen…

Le premier que j’ai appris, c’est Menoum! ce sympathique blogue tout en collaborateurs et en sujets cocasses. Ça aura duré cinq ans, ce n’est pas rien! Souhaitons leurs longues vies!

Le deuxième, c’est l’informative Emma. Dire que je voulais soumettre une nouvelle catégorie pour le prochain Gala Blogu’Or, juste pour elle, catégorie qu’elle aurait gagnée à coup sûr : blogue journalistique d’actualité. Dommage. Et une longue vie à elle aussi, et à la campagne par-dessus le marché! En plus, c’est un départ partiel, elle songe à démarrer un blogue de jardinage, avis aux intéressés!

Le troisième, et non le moindre, c’est Folly… Nous avons débuté dans le monde du blogue presque en même temps. Il avait bien le tour d’aborder les problèmes de société d’une manière participative, pleine de bonté. Je lui pardonne ( 😉 ) parce qu’il s’en va pour se consacrer à ses études. Trois ans. Ça passe vite!

Quand tu auras la tête grosse Folly, la blogosphère t’ouvrira assurément ses bras…

(Photo : VirusOr)

Du nouveau sous le soleil (bis)

Voilà, c’est fait, je suis officiellement collaborateur pour le site Branchez-vous!, dans la section « Opinion ». Je vais faire du remplacement ce printemps/été. Je ferai donc là-bas ce que je fais habituellement ici et je remercie Carl Charest, directeur de la publication, de me faire confiance. Et je vous invite à venir me visiter et même commenter si ça vous chante : mon premier billet, où je me présente, est en ligne.

Donc, pendant les prochains mois, il va sans dire que mon blogue vous paraîtra peut-être moins axé sur l’opinion, l’actualité et la politique, quoique… Mais je ne vais pas l’affamer, c’est certain!

Tout ça pour vous dire que je suis immensément content!

(Photo : DavidHR)

Billet sexiste

Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas intolérant. Mais ce billet parlera bien sûr d’intolérance en général, et plus amplement de sexisme. (Ajout : donc un billet entre autres au sujet du sexisme) J’irai même du côté de la politique, c’est pas peu dire…

Mon petit tour de la blogosphère a fait ressortir ce matin quelques billets où je crois qu’il y a disproportion et/ou analyse défaillante. Le premier, un billet de Christian Vanasse, avec lequel je suis majoritairement d’accord, pointe premièrement le sexisme anti-masculin dans la pub avec, entre autres, l’exemple suprême de la pub de Jeep, où :

Un petit couple se fait proposer par un vendeur de chars des rabais en argent ou en matériel à l’achat d’un véhicule neuf. Le vendeur propose d’abord 1000$ d’accessoires de camping d’une marque connue. La femme du couple s’imagine aussitôt en vacances dans un décor bucolique faisant une ronde avec ses enfants avec en fond sonore une petite musique téteuse. Notez en passant que l’homme est absent du décor. Le vendeur parle ensuite de 1000$ d’essence gratuite. Aussitôt, l’homme du couple s’imagine au volant de son 4X4 spinnant dans la bouette et riant comme un malade sur fond de musique rock and roll. Yeah. Évidemment, le gars est tout seul à se faire du fun en brûlant 1000 piasses de gaz.

Par contre, il ajoute dans le lot la pub de nourriture pour chat Whiskas, où le chat de la maison est représenté par un homme, ce qui je trouve est pas mal tiré par les cheveux. Je lui ai fait savoir en commentaire :

Michel Brûlé a déjà pointé cette pub sur le site « Les dents du Québec » dans la vidéo nommée « Les hommes québécois sont de parfaits imbéciles! », où il fait étalage des pubs misandres… (et où dans sa conclusion il dit que l’« ennemi » n’est pas l’homme, mais l’Anglais!). J’ai bien de la misère à voir dans cette pub du sexisme envers les hommes puisqu’il est clair que la psychologie féline est bien loin de celle du mâle humain… Je crois donc que c’était plus une question de « casting » : qui entre les hommes et les femmes aiment plus les chats en général?

Il aurait été alors assez bizarre de mettre en scène une maîtresse et une chatte, donc pas d’hommes dans la pub, oups! et encore plus un maître et une chatte : quel publicitaire stupide aurait choisi cette dernière solution?

Alors, je crois que la solution de la maîtresse et du chat représenté par un homme est la meilleure solution, celle qui risquait de froisser le moins de monde par rapport à ce concept de pub. (Pour la valeur du concept, c’est une autre question!)

Je n’aime pas les pubs qui utilisent le sexisme, mais je trouve que de classer cette pub là-dedans est un peu parano…

Un autre billet m’a fait réagir aujourd’hui, et c’est celui de Mandoline qui a pour sujet l’histoire sordide d’un père autrichien qui a séquestré sa fille pendant 24 ans et qui lui a fait 7 enfants… Elle débute son texte en lionne, et je cite :

y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer un homme de mes propres mains…

Ma réaction :

En lisant ce bout de phrase, je me dis que les hommes normaux ont la couenne dure…

Imagine une histoire sordide mettant en scène une femme et que tu lisais, à la suite de ça, un texte de ma plume qui contiendrait cette phrase : y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer une femme de mes propres mains…

Bobo dans les tripes hein?

T’inquiètes, je ne suis pas fâché, j’essaye juste de relativiser…

Cette histoire est le comble de la méchanceté et de la folie, j’en conviens, mais ce n’est pas un homme qui l’a perpétré, mais bien un monstre! Et pour moi un monstre est asexué… même si sa faute est sexuelle.

Donc, voilà pour moi quelques petites dérives possibles quand il s’agit de réagir au sexisme. Dans le premier cas, c’est d’utiliser la mauvaise grille d’analyse et dans le deuxième cas c’est de réduire un problème particulier à une généralité, ce qui n’aide pas du tout à amoindrir l’impression de « guerre des sexes » perpétuelle…

Du côté de la politique, la dérive sexiste se transforme en intolérance et en analyse partisane. L’exemple que je donne à Christian Vanasse avec Michel Brûlé et sa proposition de détournement de la haine des hommes vers la haine des « Anglais » est probant. Comme si la misandrie devenait acceptable quand il s’agissait d’un homme anglophone…

Un autre exemple de mauvaise grille d’analyse revient à David Chrétien et son dernier billet au sujet de la position de l’ADQ et du PQ par rapport à la question du français. Il utilise la proposition du PQ, pour un renforcement de la loi 101, pour critiquer la position de Maka Kotto au sujet des dernières affiches de l’ADQ. Il faudrait que ce jeune homme se réveille, puisqu’il manque un élément clé dans son analyse : le PQ n’inclut pas la question de l’immigration dans son projet tandis que l’ADQ l’a inclus dans son affiche. C’est bien ce lien implicite entre un recul du français et une augmentation de l’immigration qui était fortement discutable, et non seulement la question du français. Alors, de pointer le PQ comme étant contradictoire (ou plutôt proche idéologiquement de l’ADQ) est d’un simplisme enfantin : le lecteur moyen est capable de comprendre la différence entre un parti qui propose une loi et un autre qui alimente la peur. Voilà où mène la partisanerie : on occulte des données pour faire transparaître un argumentaire qui a un semblant de logique, ce qui n’est pas le cas après un examen approfondi. Au moins, il est clair que cela sourira seulement aux plus stupides des mariodumontistes… enfin, j’espère!

En somme, je vois dans tout cela un manque de perspectives externe à soi. Qui se dresse contre une tendance lourde pointe souvent tout ce qui peut y ressembler, même de loin. Qui se dresse violemment contre une situation particulière en vient à faire des liens inutiles pour appuyer ses dires. Qui dénonce en profite pour user d’opportunisme et relancer la balle dans un autre sens. Qui se sent attaqué cherche par tous les moyens à fabriquer des liens pour se sortir de l’impasse.

Serait-ce par hasard si difficile de se mettre dans la peau des autres, et surtout dans la tête des autres?

(Photo : granty)

Les conservateurs toujours en mode reculons

Les conservateurs (autant le parti que les idéologues, mais ce sera amplement le parti qui sera visé ici) sont de drôles de spécimens. Tandis qu’ils sont fortement soupçonnés d’avoir triché aux dernières élections, ils essayent en catimini de criminaliser à nouveau l’avortement par le dépôt d’une loi ambiguë et censurent un livre hautement factuel sur les drogues. Voilà bien une démonstration limpide du relativisme de la vertu, qu’ils veulent monopoliser pour le bien de tous…

Si on regarde la question de l’avortement, qu’on soit pour ou contre il est clair que le meilleur compromis réside dans le libre-choix, en s’imaginant les gens responsables au possible, donc avec l’apport de la prévention et de l’éducation. La question a savoir si la mort provoquée d’un foetus est un meurtre ou non est tellement difficile à répondre qu’elle me semble assujettie au contexte précis de la génitrice, dans le giron du système de santé, en phase avec une éthique bien construite, pas dans le regard réprobateur d’un dieu et/ou d’un groupe qui se proclame de la vérité et de la moralité. Et des génitrices irresponsables, il y en a encore beaucoup aujourd’hui, il faut en convenir, mais à qui la faute?

Cela me fait penser à la position du parti conservateur sur le livre « Savoir plus et risquer moins ». On pense de leur côté que le public n’est pas digne de recevoir des informations complètes et objectives sur les drogues. On pense que hors des règles édifiées les choix des humains seront obligatoirement déficitaires, qu’en dehors du contrôle étatique traditionnel la perdition guette les brebis égarées… On punit au lieu de comprendre, on répare au lieu de prévenir.

Je ne veux pas trop prendre parti… mais il me semble préférable de prôner l’éducation, la connaissance, le sens critique pour tous, au lieu d’une moralité toute faite pour contrer ces problèmes de société que sont les drogues et l’avortement. La pauvreté monétaire et intellectuelle est bien plus responsable que toute autre chose des choix embrouillés des gens, ces choix qui mènent vers le désespoir la plupart du temps. Connaissez-vous beaucoup de drogués et d’alcooliques pleinement équilibrés, de jeunes filles et de femmes qui utilisent l’avortement comme principal moyen de contraception qui sont allumées, tout à fait responsables, combien d’adolescents et d’hommes qui refusent le condom (et qui ne se renseignent surtout pas à savoir si la dame utilise un moyen de contraception) qui sont aptes à penser plus loin que leur désir du moment?

Et, alors, condamner après-coup ou regarder la situation en face, sans préjugés? Combattre la globalité du problème en examinant le contexte ou culpabiliser?

Répondre à ces questions sans se baser sur son propre dégoût face à ces problématiques est déjà un bon début.

(Photo : Venessa Nina Dot Com)

Sam Pic

Je sais qu’il y a bien des gens qui trouvent que je perds mon temps à remuer l’actualité, la politique, les sujets de société ici, et qui me lisent peut-être juste, distraitement, de temps en temps, parce que j’ai un peu de talent pour musicaliser quelques phrases. Il y a des moments où d’autres, les cyniques, les pèle-patates qui dégrossissent l’espoir en profitant du côté de l’égo et parfois même du bide, me trouvent trop sérieux et même trop prétentieux, du haut de mon désir de changer le monde (il n’y a peut-être que Noisette qui va comprendre de quel genre de personne je parle, mais c’est pas grave, je sais qu’il en existe beaucoup des comme ceux-là, tout le monde en connaît : la vie est moins belle grâce à eux). Qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça, ce n’est même pas pour me donner un genre, mais toutes les tournures autour du terme « changement » me parlent.

À des moments de ma vie, j’ai écrit des chansons comme des mantras à ma propre édification spirituelle (et surtout sociale). À d’autres, ce sont des démons que j’ai tenté de faire sortir avec ma plume. Et qui dit démon sorti signifie belle place à remplir. Comment être plus positif? Prenez des notes les empêcheurs de provoquer quelque chose!

Mais, et je parle absolument et seulement pour moi, si j’ai à choisir entre faire quelque chose qui à un infime risque de changer quelque chose et faire seulement quelque chose pour ma seule satisfaction immédiate, je choisis le premier même si je me tire dans le pied dans un sens : dans mon cas, tout est assez long, c’est comme ça depuis que je suis né, ou plutôt depuis que mes parents ont eu un accident de voiture alors que j’avais trois-quatre ans et que j’ai dû réapprendre à parler et à marcher. Je ne veux pas faire mon fanfaron, ni mon courageux, c’est juste que je sais pertinemment que je vais arriver à quelque chose quand même. Tiens, un mantra!

Certains trouveront que je me replie sur moi-même depuis quelque temps, mais c’est simple : si ça me pique le nombril, je me gratte. (Me faire toucher le nombril par quelqu’un d’autre que moi est une de mes phobies, en passant : est-ce qu’il y a un psychologue ou un psychanalyste dans la salle?)

(Photo : L_&_S)

Changer

Je viens de changer ma catégorie de blogue sur TLMEB, enfin pour quelques jours… c’est juste un petit test. J’étais dans la catégorie « Opinion » et je me suis mis dans la catégorie « Politique ». Ça ne change pas grand-chose, puisque je reste au troisième rang, en dessous d’un rang de mon ennemi idéologique principal, Antagoniste.net, et au-dessus de deux rangs de mon ami ennemi Louis (ajout : eh! oui, il a déclaré officiellement la guerre!).

Je trouve que la catégorie « Opinion » me va mieux, même si je parle généralement beaucoup de politique, dans le sens où tous les sujets sociaux sont reliés, de près ou de loin, à la politique. C’est incommensurablement dommage de voir qu’il y en a qui en sont vraiment allergiques, même de loin. Pour beaucoup de ceux-là, il reste le hockey

Trop de raccourcis

En réfléchissant à l’actualité québécoise récente, j’en viens à un constat : notre société est sclérosée parce que notre manque de temps, ou plutôt l’obligation de performance, la pression incessante que nous impose cette ère de productivité, de supposée lucidité à saveur écono-mondialiste, nous oblige à prendre bien des raccourcis. Ça vient de me frapper en lisant l’excellente chronique de Kristian Bolduc « Un bon garçon? », parue sur Cent Papiers, au sujet de l’histoire de la mort de Bianca Bolduc et de ces jeunes hommes qui ont appris le sens du terme « responsabilité » de la manière la plus triste…

Lorsque l’auteur parle de la responsabilité parentale, il faut avouer que le temps alloué aux enfants dans une famille est de plus en plus court. Et loin de moi l’idée d’accuser le nouveau modèle où les deux parents travaillent, dans le sens où l’arrivée des femmes dans le monde du travail est une mauvaise chose. Non, bien sûr. Mais la grande question : ne sommes-nous pas en train de nous adapter aux exigences de la société de consommation alors que logiquement ça devrait être le contraire? Il me vient encore l’image du serpent qui se mord la queue…

Je ne veux pas faire un plaidoyer pour un retour aux sources, mais j’aimerais simplement faire remarquer que le temps normalement alloué aux enfants était assuré par la mère au foyer, alors que maintenant il est majoritairement tronqué parce qu’il semble impossible de survivre dans ce monde avec une maison, une piscine et des enfants sans que les deux parents travaillent — pour les Montréalais, changer la piscine pour un grand condo… Il me semble que si notre société était bien construite, à tous les niveaux, les deux parents devraient pouvoir travailler seulement à temps partiel et ainsi pouvoir s’occuper aussi du noyau familial, non? Nous ne sommes pas dans ce monde et c’est pourquoi l’éducation des enfants est menée par la nécessité des raccourcis.

Cela m’amène donc à la question de l’apprentissage du français, eh! oui! Même si ce sujet en est un que je pourrais qualifier de politiquement partisan dans l’actualité du moment, parce qu’il a été amené pour contrer la tentative de prise du leadership en ce qui a trait à l’identité québécoise par le PQ, il est quand même symptomatique du raccourci que provoque cette course folle à l’efficacité, comme l’écrit très bien le blogueur de Regard Urbain : « Je pense que le problème de la piètre qualité de langue repose d’abord et avant tout sur une culture de l’instantanéité, de la réflexion rapide, de l’oralité. En France et aux USA, on se plaint des mêmes problèmes avec l’orthographe des jeunes. »

Force est d’admettre que nous ne sommes pas dans la bonne voie. Pourtant, l’efficacité des nouveaux outils technologiques, des avancées de la science, devrait pouvoir nous aider à évoluer dans le bon sens, mais non, c’est le raccourci vers l’idéal écono-centriste qui devient le moteur des cellules familiales, car le discours vide de la politique mécaniste continue de décolorer les valeurs humaines.

Et sans les valeurs humaines, nous devenons malheureusement de plus en plus robotique, des humanoïdes utilitaires.

(Photographie via Flickr.)

Hope & Fear Series by Phillip Toledano

J’ai découvert le photographe Phillip Toledano via le copain iamwormbuffet aujourd’hui, ou plutôt hier, vu qu’il est passé minuit. J’ai pas mal fait le tour des photos sur le site et c’est celle-là qui m’a semblé la plus proche de notre actualité…

La gauche efficace de Jean-François Lisée

Je viens de lire l’excellent article de Jean-François Lisée, Un Québec généreux… et riche!, paru dans le magazine L’Actualité. Il dresse le portrait de différents enjeux québécois sous l’oeil de la droite, de la gauche classique et finalement de sa propre vision, la gauche efficace. Beaucoup y passe : l’aide sociale, Hydro-Québec, les droits de scolarité, les éoliennes, et il amène de très très bonnes idées. C’est presque dommage qu’il ne se lance pas en politique (bien qu’il soit occasionnellement conseiller pour le Parti Québécois et le Bloc Québécois : ils devraient donc ouvrir encore grandes leurs oreilles!)

Les seuls hics, c’est que ses plans sont un peu trop axés sur la richesse, bien qu’une bonne partie de sa définition du terme soit assez large : entre autres, son appel à l’alphabétisation est émouvant. Car, étant moi-même davantage un adepte de la décroissance conviviale que de la croissance, même minimale, il y a une partie de moi qui est alors impatient… Aussi, il est remarquable comment M. Lisée est un amant assez langoureux de l’État, et c’est à mon avis une arme à double tranchant, car les mauvaises habitudes à l’infantilisme citoyen ont la vie dure et la responsabilisation continuera d’être encore et encore au dernier rang… Mais cette critique est plus idéologique que pragmatique, car il est clair que d’appliquer ses idées serait un plus dans la bonne direction.

Et alors là chapeau! En me rendant sur le site de L’Actualité, je me rends compte que le texte est déjà inclus et qu’il y a même un petit bonus, en trois partie : Et la question nationale? Le magazine n’a diffusé seulement que la première partie et ça se continue comme suit :

Richesse
L’objectif de la gauche efficace n’est pas la création de richesse, mais la qualité de vie, dont la prospérité est une variable essentielle. Donc, oui : créons et distribuons, simultanément, la richesse. Mais le gain social doit être tangible et immédiat. Fini les « lendemains qui chantent », soit le futur grand soir socialiste ou les illusoires retombées économiques positives pour les pauvres d’une augmentation des revenus des millionnaires.

Bien sûr, j’adhère à ça comme un seul homme! J’ai même fait le test pour savoir si je suis de droite, de gauche classique ou de gauche efficace. Alors que -55 représente la droite, 0 la gauche classique et +55 la gauche efficace, j’ai obtenu un total de +41!

Il est donc clair pour moi que d’ajouter l’efficacité à la gauche n’est pas de l’édulcorer. Au contraire, je dirais plus : de l’équilibrer. Avec toute l’énergie que la droite a déployée et déploie encore pour écraser le plus possible la gauche en l’accusant d’être obsolète, il fallait bien un coup de pouce du genre. En espérant que nos politiciens en prendront note! au-delà de la foutue partisanerie…

Tout Le Monde En Parle : quelques évidences…

Je viens de me taper en différé l’émission Tout Le Monde En Parle (et de pouvoir zapper les publicités est un plus… hé hé!). Dès le départ, la présentation d’Yvon Deschamps m’a tapé royalement sur le rognon : tout le monde l’aime, bla bla bla… Oui, je veux bien, sûrement que tout le monde respecte Yvon Deschamps, c’est un monument de l’humour québécois, mais, ce genre de généralité manque autrement d’originalité, surtout quand je me souviens que Monsieur Lepage avait fait, entre autres, une présentation semblable (et même encore plus pompeuse) voilà deux ans à ce que je me souvienne, mais en parlant de la chanteuse André Waters, que je n’apprécie pas du tout, et dont, je ne doute pas, son public cible n’écoute sûrement pas TLMEP…

Mis à part le fait que j’aime bien cette émission, car elle est celle qui vole le plus haut à mon avis dans le style variété à Radio-Canada, qu’elle est collée sur l’actualité, et donc participe beaucoup à la culture québécoise en général par sa popularité, il y a ce petit côté lécheux de botte qui devrait tendre vers un petit peu plus d’objectivité, pour respecter l’intelligence des téléspectateurs. Nous ne sommes pas tous pâmés devant les invités qui sont choisis comme tel, c’est évident, et le choix de toujours avoir des humoristes comme invité est aussi assez évident… À mon avis c’est un mal pour un bien, ça fait passer mieux la pilule pour les invités moins connus.

Justement, ça me fait penser à l’invité Philippe Tisseyre : mis à part le questionnement que sa présence a apporté sur le plateau par rapport aux apparences sexuelles et la confusion des genres, qu’est-ce qui justifiait le fait de l’inviter? Son lien familial avec des gens de Radio-Canada? La transcendance de sa musique?Je vous avouerai que cette partie d’entrevue m’a un peu dégouté, pas parce que l’homme s’habille partiellement en femme, au contraire, je le trouve courageux, mais parce que c’était la démonstration la plus évidente (encore ce terme…) du copinage. À la limite, s’il avait été invité expressément pour raconter sa vie, en disant en passant qu’il était pianiste et qu’il faisait prochainement des spectacles, cela aurait passé beaucoup mieux, en tout cas pour moi. Mais j’avoue que de le présenter comme énergumène au lieu de pianiste aurait moins bien passé…

J’ai quand même passé un bon moment, même si Danny Turcotte a été très moyen, et que l’émission n’a pas été dans mes préférées. Ils ont en masse le temps de se reprendre, je leur fais confiance!

Le BlogDay pour de vrai…

Blog Day 2007Bon, j’y suis! Blog Day 2007 Pour lire ma sélection de blogues c’est ! Blog Day 2007BONNE FÊTE À NOUS ET À VOUS QUI EN PROFITEZ, MAUDIT CHANCEUX!!!Ajout (10h) :Faut pas que j’oublie de vous diriger vers un texte de Pierre JC Allard qui explique bien le nouveau pouvoir des blogues à tendance politique et d’actualité, un must! Pour les blogues plus personnels, je ne peux qu’avouer que c’est vraiment une manière intéressante de socialiser, hein!

Je suis un homme en colère

Depuis hier, je suis un homme en colère. Louis, un excellent blogueur, m’a invité chaleureusement à participer à son blogue « Un homme en colère », lieu intéressant où se discutent les sujets d’actualité au jour le jour. Les trois collaborateurs adoptent un point de vue humaniste et progressiste, mais tout le monde est la bienvenue pour commenter, la politesse est de mise quand même. Alors je copie-colle pour vous mon premier texte, humoristique et même un peu baveux, je le confesse :

La Drouate

Voici voilà, une petite chronique légère pour égayer l’ordinaire, question de marquer au fer rouge cette première collaboration de ma part!

Depuis mon entrée récente dans le merveilleux monde de la blogosphère, j’ai remarqué l’arrogance, qui est devenue pour moi instantanément traditionnelle, et les excès langagiers de la droite vis-à-vis sa petite soeur pauvre : la drôlement nommée gogauche. Alors, pour faire contrepoids, et surtout pour le plaisir, je me suis creusé la tête pour trouver une manière de déformer le terme « droite », un peu de la même manière. Dernièrement, peut-être que quelques-uns ont pu le lire ici, j’ai trouvé celui-ci : dadedidodudroite. Il est bien drôle par sa référence enfantine, mais peut-être trop ardu à écrire…

Hier, j’ai eu un flash, et après avoir reçu l’invitation de Louis à participer à ce blogue, cherchant un premier sujet, je me suis dit que je pourrais inaugurer ici ma nouvelle déformation langagière par le fait même, et faire une pierre deux coups. Comme vous avez pu le deviner, elle se retrouve déjà dans mon titre : La Drouate. Je pense que je n’ai pas trop besoin de vous expliquer qu’il s’agit de la rimette « La droite dans la ouate » en association symbiotique, hé hé!

Et, je trouve que l’image fonctionne très bien au niveau de ce que je pense de cette idéologie, surtout lorsqu’elle se campe à l’extrême (comme je le dis toujours, je me considère assez au centre, quand même un peu à gauche, je l’avoue, pour ajouter une minime contribution avec mon poids), et surtout au niveau du comportement argumentaire de certains de ses sbires : ils me donnent l’impression de vivre sur de la ouate en n’écoutant pas et en n’entendant pas ce qu’on a à dire parce qu’ils ont de la ouate dans les oreilles. Et il répond très bien au côté condescendant du terme « gogauche », qui n’attendait, à mon avis, que son vis-à-vis.

Allez! utilisez-le à toutes les sauces quand c’est nécessaire, mais jamais gratuitement… Déjà que la drouate utilise gogauche tout bonnement, même dans les grands médias, supposément sérieux et objectif. C’est un cadeau, je vous le donne! Propagez-le à bon escient.

Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique

Comme on le voit avec le phénomène des blogues (surtout ceux où se discute l’actualité), la participation politisée des citoyens en phase avec les nouvelles technologies est magnifiée au point où l’exercice traditionnel de la démocratie par le droit de vote semble aujourd’hui insuffisant. Dans un monde idéal, le pouvoir de décision appartiendrait réellement au peuple et l’utilisation du réseau Internet à cette fin serait la solution. L’accélération exponentielle de l’évolution des activités humaines et la plus grande complexité de notre rapport à la société commande une aussi grande évolution de la part de l’appareil gouvernemental pour donner une plus grande place à la vigilance des citoyens. Alors, pourquoi se priver d’une possibilité aussi évidente? Le Québec, en se lançant dans la modification de son système au diapason de la technologie, pourrait faire figure de proue au niveau mondial et donner le ton pour le futur.

À la lumière du scandale des commandites, devant le risque de plus en plus grand de dérapage des politiciens face à notre démocratie qui se déguise alors parfois en demi-dictature, le phénomène des blogues, comme métaphore des forces vives d’une société énergique et concernée, m’apparaît assez représentatif du changement à opérer dans le rapport entre le citoyen et les élus. J’admets que ce changement ne pourrait qu’advenir graduellement, en suivant l’évolution des mentalités et de l’augmentation de l’utilisation (sécuritaire) de la technologie, mais il ne tient qu’à nous de pousser dans ce sens. Imaginez-vous chaque message sur un forum ou un blogue comme une personne dans une manifestation tenant une pancarte avec un message assez élaboré, lisible par quiconque, et vous comprendrez pourquoi je milite par ce texte pour une décentralisation du pouvoir politique avec l’aide de la technologie.

De toute manière, je crois qu’il faut déjà s’attendre à voir de plus en plus les citoyens s’impliquer dans ce sens, étant donné la facilité avec laquelle tout un chacun peut participer à la démocratie (donc à la liberté d’expression) dans le confort de son foyer. Voilà bien la preuve que l’impopularité grandissante de la politique est due à un sentiment d’impuissance, situation qui semble un peu se redresser aujourd’hui grâce à la popularité et à l’influence de quelques blogueurs – dont Patrick Lagacé – et à l’enthousiasme des gens, dont je fais partie, qui participent au brassage et au choc des idées dans ce média évolutif (j’ai retrouvé récemment l’intérêt pour la politique grâce aux blogues).

Donc, à l’instar de tout bon phénomène de société, toujours embryonnaire de quelque chose de nouveau, je me permets de croire que cela contribuera à faire naître un système démocratique participatif et anti-bureaucratique, relayant notre système parlementaire britannique, archaïque et balourd, à quelques chapitres des livres d’histoire.

Selon ma vision, le rôle des politiciens devra changer pour devenir celui d’accompagnateur et de mentor dans un système décisionnaire décentralisé où le citoyen aurait la majorité du pouvoir. Alors serait-ce une utopie, une erreur de croire que la politique se portera mieux à mesure qu’elle serait envahie par une démocratie vraiment participative, ouverte et inclusive, portée par la facilité d’action intrinsèque à la technologie, même si par cela la politique, dans sa forme actuelle, serait portée à disparaître? Je suis convaincu du contraire. La preuve: on voit bien en ce moment que le paysage politique change grâce à la (sur)utilisation des sondages et à la montée en force d’un discours populiste représenté politiquement par l’ADQ, symptomatique d’un ras-le-bol ambiant face à la surdité légendaire des politiciens. Par contre, je suis très loin de dire que l’utilisation des sondages est parfaite et que le populisme est la solution à tous nos problèmes. Sur ce, je ne me gênerai pas pour dire que l’interprétation des sondages par les partis – et leurs supporteurs – n’a pour but que de manipuler stratégiquement l’information afin de leur permettre de se positionner le plus près possible de la prise du pouvoir, et, du seul côté de ces médias intéressés, pour mettre de l’avant des idéologies sous le couvert convainquant de l’objectivité journalistique. Le sondage – mit en très grande évidence pendant un bon bout de temps dans la section « Élection » du site « Cyberpresse »- sur les intentions de vote au Saguenay-Lac-St-Jean en est pour moi un bon exemple: La Presse montrait fièrement la possible défaite du PQ dans son propre bastion souverainiste en guise d’appui au fédéralisme, donc au PLQ. Et, du côté strictement médiatique, nous avons bien vu, avec toute l’histoire des sondages sur le racisme publiés par Le Journal de Montréal, que les sondages ont souvent pour but de mousser la vente de leurs publications et de grossir globalement la redevance publicitaire de leurs émissions en créant de toutes pièces avec cet instrument de l’événement, du sensationnalisme.

Quant au populisme de l’ADQ, je trouve que Mario Dumont va encore plus loin dans cette quête démagogique. Par contre, ça serait redondant de ma part de répéter qu’il a improvisé son programme selon toutes les dernières informations disponibles, selon toutes les tendances à la mode, je me garderai donc d’élaborer encore plus longuement sur ce sujet… Mais devant ce concert de manigances, dont le PQ n’est surtout pas en reste (la liste de leurs faux pas n’est pas secrète), j’ai la nette impression que les trois principaux partis s’éloignent de plus en plus de l’idéal démocratique qui nous tient tellement à cœur; en regardant autour de moi j’en doute parfois, encore plus quand je vois Jean Charest… Quant aux deux autres partis (presque) visibles, QS et le PV, leur manque de moyens et leur discours alternatif les rendent pratiquement intouchables, quoique l’avenir nous le dira.

Mis à part le jugement assassin que j’en ai fais, je voulais simplement utiliser ces exemples pour faire ressortir qu’il est déjà possible d’intervenir au jour le jour dans les aboutissants de la politique par des consultations citoyennes qui tâtent le pouls de la population, et que l’on pourrait se débarrasser de la partisanerie qui mine le populisme et les sondages pour créer un nouveau besoin populaire de s’impliquer dans les décisions communes.

À partir du moment où c’est évident que nous nous lançons déjà (et assez maladroitement) dans cette voie, une utilisation judicieuse de la technologie dans le processus démocratique pourrait faire la différence dans l’avenir. Entre la prise de pouvoir théâtralisée que l’on nous sert maintenant, opportuniste, mené par un marketing de façade et, au contraire, l’idée d’un futur système transparent, où le meilleur de chacun pourrait se manifester volontairement, où le pouvoir de décider serait réparti de plus en plus à tous et chacun, vers où allons-nous choisir d’aller? À mon avis, il n’y aurait qu’une minorité de gens pour choisir de rester dans l’enlisement du pouvoir que nous subissons, dans ce statu quo malsain: ceux-là ont déjà assez profité de la situation, nous n’attendons que le retour du balancier.

Au-delà du rêve, du projet positif, il est clair qu’il faut dès maintenant être vigilant face à l’hypothétique évolution d’une démocratie technologique car là où il y a une multitude de chemins à prendre, il y aura toujours un risque exponentiel de dérapages et de feux à éteindre. En parlant de feu, je sens déjà que cette idée risque de provoquer les hautes classes politiques, économiques et intellectuelles qui y verront naturellement une possible perte de leur pouvoir sur les masses, qui sont devenues, pour leur plus grand plaisir, encore plus facilement malléables depuis les dernières vagues revendicatrices des années 70 (il me semble que la montée en catimini du néo-libéralisme en est bien la preuve). Mais ce que je prône, à défaut d’être encore très étoffé, est au moins humaniste. Et, surtout, cela pourrait changer la dynamique de la société au point où nous ne pourrions que nous blâmer nous-mêmes face aux problèmes, ce qui nous responsabiliserait d’emblée. Du moins, je l’espère.

C’est malheureux mais aujourd’hui, admettons-le, nous sommes dans une dynamique de chasse aux sorcières car la politique nous est présentée comme un concours d’opinions manipulées à coup de promesses inlassablement non tenues et de pirouettes des politiciens qui, dans une logique d’accumulation des intentions de vote, sont pris en otage par la langue de bois. Certains espèrent nous hypnotiser en nous lançant du vide, d’autres nous endorment par la répétition, et d’autres encore s’habillent en miroir pour tenter de nous refléter le plus possible, tous bien sûr prêts à repartir à neuf et dans une autre direction au lendemain des élections.

C’est que j’aimerais bien pouvoir voter facilement sur n’importe quel sujet, qu’il y ait des référendums hebdomadaires, mensuels, sur des questions d’actualité. Pouvoir m’impliquer intellectuellement dans un dossier chaud, un projet de loi, sans avoir à me déplacer, à m’investir totalement jusqu’à devenir politicien pour faire avancer une cause sociale qui me tient à coeur, et ainsi continuer à avoir une vie, des passions.

Encore, j’aimerais bien pouvoir décider, du moins en partie, où mes impôts iront; donc, j’aimerais bien qu’on cesse de me dire: « Paye et tais-toi ». Mais j’aimerais surtout que cela contribue à éliminer la hargne ambiante que provoquent pendant quatre ans nos choix de votation flous et individualistes, qui ne donnent jamais les résultats escomptés. Nous pourrions ainsi nous diriger vers un peu plus de transparence, de justice, d’éducation, faire de nous des citoyens éveillés et conscients, des citoyens impliqués et heureux de faire partie prenante de la société.

Finalement, pour ajouter un dernier clou de fantaisie à ma construction, je propose que cette projection visionnaire soit en totale contradiction avec les scénarios futuristes cauchemardesques d’un monde à la merci de la technologie qui ont meublé les imaginations depuis George Orwell avec son « 1984 » jusqu’aux frères Wachowski avec la trilogie « Matrix ». Simplement pour l’implanter, par une superstition métaphorique, dans un terreau fertile et optimiste.


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