Posts Tagged 'Démocratie'

En fric et vrac

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En vrac, quelques trucs intéressants.

Ça ne fera pas plaisir à nos amis éconocentrophiles, mais un sondage mondial soulève qu’une minorité de gens sont d’accord avec ce choix de réponse :

Le capitalisme fonctionne bien et toute augmentation de la réglementation va le rendre beaucoup moins efficace

Le plus grand pointage pour cette réponse provient des États-Uniens avec 25%. Pas surprenant et en même temps oui, vu qu’on aurait pensé à un chiffre beaucoup plus gros.

*

Michel Monette nous donne une claque en pleine face en dévoilant ce qui va suivre :

Chaque personne itinérante gruge entre 30 000$ et 40 000$ en services de toutes sortes et on en compte 30 000. Faites le calcul.

Ça coûte cher le laisser-faire…

*

Jimmy St-Gelais propose sur Politicoblogue un texte lumineux nommé : « Pour une démocratie plus participative ». Et je ne peux pas m’empêcher de faire un lien avec une nouvelle que j’ai pêchée sur le blogue imtl.com, comme quoi il y a un « nouveau mouvement politique au Québec » se nommant : Les Nouveaux Démocrates du Québec (NDQC).

Bien probant le texte qui se retrouve dans la section « Engagements » de leur site :

Les Nouveaux démocrates du Québec voient les choses du même bout de la lorgnette que les citoyens.

Ce serait dommage de mettre sur pied une autre organisation qui dessert les puissants lobbys d’intérêts privés […].

Nos engagements reflètent notre volonté d’amener la politique à tous nos concitoyens, quitte à la simplifier au point où elle finit par avoir du sens pour tout le monde.

La poussière n’est vraiment pas retombée à la suite des élections municipales…

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Au sujet des dernières élections municipales, ce qui me scie le plus en deux, c’est que l’aura de corruptibilité qui s’est tissée autour de Gérald Tremblay n’a pas été un moteur assez fort pour faire se lever la quasi-totalité des électeurs de Montréal, encore moins pour gruger plus radicalement dans ses appuis du côté de ceux qui se sont levés debout.

Et quand je constate que dans mon coin la controversée mairesse de Boisbriand ne s’est pas fait battre à plate couture, je me dis que nous sommes très loin du cynisme tant relaté ou, au contraire, dans un point de non-retour : les gens semblent s’être fait greffer des bouchons antipolitiques. Ou encore pire, visiblement, une grande partie des gens qui ont coché sur des bulletins de vote étaient atteints d’Alzheimer (au propre et au figuré).

Toutes ces histoires ont été relatées aux heures de grande écoute à la télé, pas seulement sur d’obscurs blogues comme le mien. Et le monde entier se rit de nous avec des comparaisons comme celle de Palerme. Qu’est-ce que ça va prendre pour que le monde se réveille?

Est-ce que le problème de la démocratie va seulement se régler quand la technologie réussira à nous faire voter directement par la pensée?

(Image : elecnix)

Ajout :

Josée Legault : L’art de voter contre ses propres intérêts

Voiture obèse morbide

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Erwin Wurm "Fat Car"

Je suis tombé là-dessus dernièrement. C’est une oeuvre, nommée « Fat Car », de l’artiste autrichien Erwin Wurn.

Il va sans dire qu’il est un artiste engagé :

Malgré une apparence de démocratie, déclare l’artiste, nous vivons sous une forme de dictature économique de plus en plus forte. Les inégalités se creusent et nous vivons les uns les autres dans des réalités de plus en plus éloignées. Mon travail est très lié à ce constat. J’ai été élevé dans les années 1960-1970 et le monde d’aujourd’hui est de plus en plus dominé par l’argent, que ce soit le monde du travail, celui de la mode ou même de l’art… J’en fais partie et par conséquent je pose des questions.

L’éducation comme arme contre le capitalisme sauvage

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Sur le blogue de David Gendron, je suis tombé sur le terme « PARECON », via un commentaire de François Tremblay. J’ai cherché un peu et j’ai trouvé un texte sur Zombie qui en explique les grandes lignes. En gros, c’est un système économique basé sur des principes anarchistes (pas libertariens); « y sont bannis le marché (capitalisme), la planification centrale (social-démocratie, communisme centralisé, etc.), toute hiérarchie du travail (patron vs employé) et le profit. » C’est « un système décentralisé, démocratique, participatif et égalitaire. » Et c’est en fait une réponse aux critiques de la pensée anarchiste (du côté libertaire), question de donner du concret, de la chair autour de l’os.

À la suite de ce billet, il y a quelques commentaires. Un de ceux-là m’a beaucoup parlé :

Je trouve louable l’initiative PARECON, née d’une recherche d’équité dans un esprit anarchiste. Je n’y adhère pas pour 2 raisons : 1) cette construction idéologique va à l’encontre de la tendance naturelle humaine à systématiquement se laisser guider par ses instincts, lesquels nous poussent vers la facilité et l’individualisme. 2) L’individualisme débridé que nous connaissons aujourd’hui détruira peut-être le monde qui l’a vu naître, mais il ne sera jamais remplacé par un système intellectualisé trop complexe. Le résultat de la destruction du système actuel résulterait plutôt d’une copie neuve et identique de lui-même, condamné à se répéter tant qu’il n’aura pas appris à se transformer de l’intérieur. Le capitalisme n’est pas une création de l’intellect, mais bien une « herbe sauvage » qui ne veut que croître sans cesse, tel l’ogre affamé dont l’estomac à été remplacé par une pompe au mouvement perpétuel. Le capitalisme ne demande pas l’éradication, mais seulement d’être bridé et contre-balancé (sic) par une force d’opposition. La solution ? Instaurons un système d’éducation publique qui donnera la chance à chacun de développer son plein potentiel sans limite (sic) aucune, qui développera l’indépendance d’esprit et la critique constructive, et qui permettra à tous de devenir ce qu’ils veulent vraiment, à l’intérieur d’un cocon protecteur, à l’abris (sic) des interventions extérieures de la société jusqu’à, disons, 25 ans. N’essayons pas d’imposer nos vues sur la jeunesse, laissons-là (sic) plutôt contrôler sont destin seule. Faites ça, et je vous garantis un monde meilleur en 2 générations. Ceux qui d’entre-nous (sic) valorisons l’appât du gain et l’amas de capitaux comme seuls moteurs de la vie quotidienne sont déjà trop atteints pour changer d’eux-mêmes. Et comme la nature s’opposera, et triomphera TOUJOURS des solutions forcées et compliquées, PARECON restera une autre belle idéologie condamnée à mort le jour même de sa naissance, et qui si elle se développe, le fera tel le cancer sur l’organisme qu’est la société, comme le communisme pur et dur avant elle.

Tout revient à ça, encore et toujours : l’éducation. Et qui dit éducation, dit évolution. Si on regarde en gros l’histoire, on remarque une lente évolution des systèmes qui régissent la société. La démocratie qui semble aujourd’hui prendre toujours de plus en plus d’ampleur était considérée par beaucoup de philosophes d’antan comme étant un des pires systèmes. Notre époque est propice à la démocratie, même si cet idéal est loin d’être atteint. Et pour ce qui est de l’anarchie, c’est du futurisme, ce vers quoi nous devons tendre.

Pour faire une comparaison simple avec la vie d’un humain, je crois que l’humanité est dans son adolescence. Elle est excitée par les gadgets, a encore besoin de se faire dire quoi faire par ses parents, et surtout, il lui manque encore un peu d’éducation pour s’affranchir. Donc, qui se demande encore quel devrait être le programme numéro un des anarchistes de toutes les tendances? Malheureusement, ce n’est pas demain la veille que l’État lâchera prise sur l’éducation.

Il faudra faire avec.

Le spectacle iranien tire à sa fin

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

De prime abord, il faut que je vous avoue que je n’ai pas du tout été happé par ce qui se passe en Iran et je n’arrive pas encore à m’expliquer pourquoi, exactement. Enfin, pas avant la fin de semaine dernière. C’est que j’ai parlé avec un ami qui m’a fait part de sa vision des choses, vision qui ne cadre pas du tout avec ce qu’on entend par les temps qui courent. Surtout pas en phase avec la pratique qui consiste à afficher sa photo en vert sur Twitter pour appuyer les partisans de Mir-Hossein Mousavi. Et la lecture d’un billet de mon confrère Pierre JC Allard, « Twitter et démocratie », a fini de me convaincre d’aller voir de ce côté.

Premièrement, la CIA. Ils ont fait le coup une fois en 1953 de fomenter un soulèvement populaire afin de renverser un gouvernement démocratiquement élu. C’est assez logique de se poser la question aujourd’hui si ce n’est pas seulement une répétition de l’histoire, avec les moyens technologiques actuels, mais ça ne viendra pas de nos médias « mainstream ». Alors, on va du côté alternatif, mais pointer ça c’est réellement suspect… Parce qu’on ne peut pas réellement rien faire d’autre que soulever la question, étant donné que les seuls échos proviennent de ce qu’on peut appeler le « journalisme citoyen », même si l’expression est galvaudée, via Twitter, YouTube, Facebook, etc.

Parlant Facebook, justement, saviez-vous que « la CIA est un des principaux investisseurs »? « En effet, la vénérable institution n’a pas hésité à y placer 40 millions $ à travers ses sociétés de capital de risque. » Qui me répondra sans rire que le but de ça est seulement pécuniaire? Parlant contrôle, concernant le web plus général, saviez-vous que l’« Iran possède un système à ce point sophistiqué de pistage des paquets Internets qui circulent sur son réseau, et non seulement l’état détient-il un monopole sur tout ce qui se nomme communication, mais il peut aussi prendre le contrôle de ce qu’il veut bien »? En sachant cela, il est tout à fait plausible de douter fortement de ce qui réussit à passer jusqu’à nous, d’un côté comme de l’autre. Entre un agent de la CIA et un simple citoyen iranien, qui a plus de chance de réussite?

Tout le monde sait que l’Iran est depuis longtemps une épine dans le pied des États-Unis. Et la seule manière d’arriver à mater Mahmoud Ahmadinejad, ça serait par la voie arrière, puisque par devant c’est bloqué diplomatiquement. Sommes-nous certain que ce spectacle de Twitter-réalité ne soit pas seulement un spectacle, du moins en partie, pour préparer une quelconque légitimité guerrière?

Je ne dis surtout pas que j’ai raison, mais ces questions se posent. Et là tout « semble revenir à la normale dans les rues de Téhéran, et aucune manifestation n’est prévue » après que le porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution ait annoncé sur une chaîne officielle : « Heureusement, lors de la récente élection présidentielle, nous n’avons constaté aucune fraude ni infraction majeure. Par conséquent, il n’y a pas de possibilité d’une annulation du scrutin. »

Quelqu’un est surpris?

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

Croco-Harper

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croco-harper

Pourquoi se priver du privé?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

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Lors du Téléjournal, en début de semaine, en lien avec la situation des éducatrices sans statut, une de celles-là disait qu’elle songeait à faire le saut du côté du privé tellement la situation lui semblait hasardeuse. Je me suis dit : est-ce que justement c’est si hasardeux?

Avec la situation de la Santé au Québec qui dérape et qui donne l’impression de vouloir donner le beau jeu au privé pour apparaître en sauveur héroïque, il n’est pas trop tiré par les cheveux de croire que le chemin vers la privatisation des services à la population se dessine en parallèle de la démocratie.

Ce n’est pas que je considère que le débat pour ou contre le privé ne devrait pas avoir lieu, mais plutôt qu’il devrait avoir lieu officiellement, et d’une manière plus générale. Rappelons-nous que cette question n’a pas été un enjeu lors de la dernière campagne électorale provincinciale (du moins en surface) et que la loi 33, cette épée de Damoclès pavant la voie au privé en Santé, a été suspendue jusqu’au 30 septembre par le ministre Bolduc.

Comme Bernard Drainville, je crois que « Si le ministre veut effectivement attendre neuf mois avant d’appliquer le règlement, bien, pourquoi est-ce qu’il ne l’élimine pas tout simplement afin qu’on puisse avoir un débat sur la place du privé dans le domaine de la santé? Profitons de ces neuf mois pour discuter justement de l’encadrement qui devrait être mis en place pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dérapage en ce qui a trait au rôle du privé dans le domaine de la santé. Profitons des neuf mois à venir pour discuter du cadre, pour discuter des balises qui vont nous permettre de faire en sorte que le privé, dans le domaine de la santé, ait un rôle qui soit limité et bien contenu. »

Et quand on sait que l’ancien ministre de la Santé Philippe Couillard fera l’objet d’une enquête par le commissaire au lobbyisme, il n’est pas exagéré de croire que le dossier du privé se joue plus en coulisse qu’au grand jour sous le gouvernement libéral.

Sur ce, je vous laisse avec une caricature de mon cru.

philippe-couillard-lobby-sante

Je ne voudrais pas être dans les culottes de Stephen…

À propos de Stephen Harper, Nicolas pense qu’il est porté par Machiavel et Sun Tsu.

Je pense que ce serait lui donner trop de génie. Notre bon père de famille national pensait plutôt que la « presque » raclée de sa dernière victoire s’était chargée d’étouffer l’opposition, surtout que cette opposition avait clairement refusé de se rapprocher. Mais changer d’idée en politique est une seconde nature… Et ça, il semble que le grand stratège l’a oublié!

Bryan rappelle aux admirateurs de Stephen qu’il a signé en 2004 un document avec le NPD et le Bloc pour éviter des élections, qu’il ne faut pas s’offusquer du soutien des « séparatistes » puisque deux budgets ont passés grâce à eux, et surtout, que le Premier Ministre « est la personne qui a la confiance de la chambre, pas la personne qui termine première dans les intentions de votes (sic). Harper ne peut blâmer que lui-même pour cette perte de confiance. »

Rien à rajouter.

Steve Proulx pense que ce « putsch » est « peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la démocratie. »

Tout à fait d’accord. Et pour ceux qui pleurent comme des madeleines devant ce possible revirement, je me questionne quant à savoir si votre vision de ce qu’est un gouvernement ne se voile pas trop de partisanerie. Pourquoi les forces de l’opposition ne pourraient-elles pas appuyer fort à ce point, si c’est dans la possibilité qu’offre le système parlementaire?

En lien avec la position de Pauline Marois qui accepterait de voir Stéphane Dion à la tête de la fédération, Robert Dutrisac compare la situation au film Proposition Indécente, où un millionnaire offre à un jeune couple amoureux un million de dollars pour coucher avec la dame.

La comparaison est plus esthétique que logique. Au niveau individuel, pour les électeurs péquistes, que Gilles Duceppe « couche » avec Stéphane Dion pendant quelques mois, ça ne devrait pas bouleverser grand-chose… Et puis encore, pourquoi être souverainiste devrait-il signifier être tout le temps un gros grain de sable dans la machine fédérale? Être souverainiste c’est entre autres ne pas se contenter, et de ne pas se contenter est un bon point de départ pour faire bouger les choses.

Pcmarty, contre l’argument de l’opposition qui brandit le trop-plein d’idéologie de droite dans l’énoncé économique du PC, répond que la gauche est tout aussi idéologique, que la politique EST idéologie.

Je lui donne raison sur le fond. Par contre, je ne gagerais pas que la totalité, ni même une majorité des électeurs qui ont voté pour le PC soutiennent sans fléchir la partie économique de leur idéologie. D’autant plus qu’exhaustivement, la majorité des votes n’a pas été pour le gouvernement. Alors, la modération aurait eu bien meilleur goût, et nous n’en serions pas là!

Bref, dans le contexte économique actuel, je crois que de dilapider des fonds dans une autre élection fédérale serait le pire scénario. La GG doit jongler comme jamais. Il doit y avoir des accidents d’influx nerveux dans ses neurones…

(Photo trouvée chez P45)

Du Viagra pour notre démocratie?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

TQS par là, dumoncratie par ci!

Je n’ai pas trop d’opinion tranchée au sujet de TQS et des possibles coupes dans l’information, bien que ce soit un sujet chaud. Je vais donc vous laisser aux bons soins de mon ami l’Équilibriste qui a torché un billet bien juteux et bien odorant comme il en a le secret! (Pour les amateurs de scoops politiques, portez une attention particulière au post-scriptum, ça vaut le détour!)

Par contre, au sujet de l’ADQ-ÉMD, il a été assez minimal, comme vous pourrez le voir ici, alors c’est moi qui vais en remettre.

Je suis tombé ce matin sur un billet de Bryan Breguet où il utilise la belle expression : dumoncratie! Je la voyais pour la première fois et j’ai fait quelques petites recherches. Il semble que c’est le caricaturiste Y-Greck qui a été le premier à l’avoir utilisé sur le web, s’il n’en est pas lui-même le paternel…

Ce que j’ai trouvé assez étrange, c’est qu’il a utilisé ce terme dans un contexte de célébration du bond spectaculaire de Mario Dumont aux dernières élections provinciales. Pourtant, le suffixe « cratie», en rapport avec le pouvoir, est la plupart du temps négatif, comme le terme « autocratie » est synonyme de « tyrannie », ce qui est assez contraire à « démocratie », quand même…

Pour revenir à Bryan Breguet, blogueur droitiste, son billet pointe la dernière « superbe » publicité adéquiste rappelant étrangement l’extrême-droite européenne et sa propre désaffiliation :

Et dire que j’ai déjà milité pour ce parti, c’est ridicule. Je suis rendu anti-ADQ. De toutes manières l’ADQ n’est plus un parti de droite économique, mais de droite nationaliste, interventionniste et xénophobes. Quand LE problème devient l’immigrant en soit, alors là on frôle carrément l’extrême-droite.

Quand les alliés naturels quittent le navire, qu’est-ce qu’il peut bien rester? Environ un maigre 18%, d’après les derniers sondages, ce qui n’inclut pas encore les répercussions de l’onde de choc qui se fera assurément sentir dans le futur. Tout est question de perception et cette affiche ambiguë est bien la preuve que l’amateurisme en politique et en marketing (aussi en graphisme…) ne pardonne pas.

Ajout :

le point de vue de V sur la situation actuelle de l’ADQ me plaît beaucoup, je vous conseille fortement la lecture de son dernier billet.

Autre ajout :

au sujet de TQS, très bon billet à lire, de Lutopium.

Question linguistique : la troisième voie

Après les preuves objectives de l’hécatombe possible dans laquelle l’utilisation du français au Québec se dirige, que certains pourront travestir en subjectivité selon leurs valeurs et le point de vue de leurs analyses, il reste qu’au niveau intellectuel il y a une nouvelle preuve que, bizarrement, j’avais pressenti en composant la finale d’un de mes textes sur l’incessante crise linguistique :

Sinon, aussi bien passer à un autre niveau et accélérer l’assimilation en intégrant la totalité des nouveaux immigrants par l’anglais et en offrant des cours d’anglais gratuits pour la population francophone.

Ainsi, Le Devoir a fait paraître un texte d’opinion (trouvé via le blogue d’Olivier Niquet) qui va encore plus loin : Roberto Campeón et Emanuel Dion-Goudreau, deux citoyens de Montréal, exposent, face au débat entre la radicalisation de la Charte de la langue française et le bilinguisme totalitaire, « une troisième voie, celle d’une anglicisation portée par un réseau scolaire anglophone unique accueillant tous les jeunes Québécois. »

La logique de ce texte donne vraiment froid dans le dos, l’argumentaire est coupé au couteau, il est vraiment rare de lire quelque chose d’aussi pragmatique. Cela a au moins le mérite de ne pas être complaisant, dans ce monde du statu quo.

En gros, il y est dit qu’il faut reconnaître la défaite du projet souverainiste, que le Québec régional est coupé de Montréal, et qu’un changement linguistique vers l’anglais pourrait nous donner un nouveau grand projet collectif, absolument positif, ce que nous n’arrivons plus à avoir depuis belle lurette.

Il serait très facile de prendre cette idée au premier degré et de se la monter en neige pour en faire la meringue d’une tarte à entartiste. Je vais laisser cela à d’autres. Pour ma part, j’examine la question et elle me plaît au point où je suis tenté de la proposer franchement comme choix ultime. Fonçons tête baissée!

Nous sommes en démocratie et j’accepterais que cette proposition passe la rampe si le peuple en décidait ainsi. Je serais encore capable de discuter et de vivre un minimum en français jusqu’à la fin de ma vie, au moins, il n’y aurait plus d’angoisse sur le point de nos descendants. Est-ce que les amants de la clarté référendaire seraient contre une question de la sorte?

En fait, il n’est pas fortuit que Le Devoir ait publié ce texte. C’est dans l’intérêt des indépendantistes que des idées aussi claires surgissent. C’est une question que tous devront se poser. Certains semblent penser que c’est de l’ironie, mais c’est au-delà de l’ironie à mon sens. Entre la lente agonie et ce couperet, je choisis ce dernier, mais ce ne sera pas moi qui vais voter pour!

(Photo : falcifer)

Le mystère René-Daniel Dubois

Le passage de René-Daniel Dubois à Tout Le Monde En Parle a été pour moi et pour plusieurs comme un peu de lumière dans la pénombre. Ça me parle beaucoup quand il dit que plus de 200 personnes de talent, des hypothétiques artistes de la trempe de Tremblay et Lepage, ont été scrapés par notre foutue société d’incultes. Et le mot « inculte », je le lui mets en bouche pour synthétiser, car ce terme représente bien sa charge contre l’inexistence culturelle, où la culture est désincarnée par le vedettariat, incluant ou non l’art (là, j’outrepasse sa pensée, je remplis les trois petits points…). Différents points de vue, même combat.

Mais j’ai titré mon billet en incluant le mystère pour une bonne raison, je ne comprends pas, ou mal, sa position antisouverainiste. Il a passé un bon moment dans l’entrevue à parler du Québec et de notre place dans le monde avec son image de la cour d’école, alors que nous serions le seul étudiant sur 1000, ce qui je crois est en complète contradiction avec l’idée de notre place dans le statu quo canadien et qui, lorsque quelque chose de nous brille dans le firmament mondial, fait briller le Canada et non le Québec, mis à part peut-être pour les pays francophones, enfin certains. Nous souffrons alors d’une extinction de voix!

Aussi, dans la même veine, son texte qui est paru dernièrement sur le nationalisme me laisse encore pensif : jusqu’où peut-on gonfler la définition de ce terme? Quand il écrit que « Le nationalisme, c’est le contraire de la démocratie », il l’instrumentalise et le place dans la bouche de ses ennemis, et encore mieux, il l’instrumentalise d’autant plus pour sa propre analyse. Pour ma part, j’ai essayé, peut-être maladroitement, de le réduire à un pragmatisme que je voulais au mieux relaxant, en insistant sur la langue commune, le français, mais je vais oser le réduire à une chose encore plus simple : le nationalisme, c’est la reconnaissance, c’est se reconnaître, dans son sens le plus large et le plus humaniste, ça pourrait se référer par exemple au seul fait d’avoir une adresse; aujourd’hui, surtout, c’est pouvoir élargir cette reconnaissance et arriver à y inclure de plus en plus de diversité. Au-delà de ça, c’est l’Histoire qui devient le moteur de l’acharnement contre les singularités, comme nous l’avons bien (ou mal) vu avec le cirque Bouchard-Taylor.

Au-delà de ce bémol, en fin de compte, pour ne pas trop m’éterniser, ce que je comprends de cet homme, en réécoutant son entrevue à répétition, c’est qu’il désire nous brasser en se plaçant lui-même contre nous tous, de quelque côté que nous soyons. Je l’applaudis ici à ma manière.

Le pétard mouillé de Mario Dumont

La longue mèche de la motion mariodumontesque s’est consumée assez longtemps pour catapulter sous le feu des projecteurs médiatiques son désir de débureaucratisation par raccourci, mais ne restera qu’un pétard mouillé pour la démocratie.

Il était clair que ce coup était pipé et qu’un appui du côté péquiste était un fantasme malavisé, de la manigance à peine voilée. Mais la grande question : comment les fervents mariodumontistes peuvent-ils se regarder dans le miroir aujourd’hui alors que leur Grand Manitou handicape ainsi l’Assemblée Nationale pour démontrer sa position divergente?

Pourtant, tout le monde la connaissait déjà sa position : il n’en veut plus des commissions scolaires, mais encore! N’importe quel citoyen peut ne plus en vouloir, comme lui, mais il faudrait bien qu’il aille plus loin que la simple position d’un citoyen. Ce citoyen qui peut, s’il le désire, puisqu’il n’a pas été élu pour travailler dans notre intérêt à tous, choisir entre le noir ou le blanc. Peut-être qu’un projet de loi aurait été plus constructif? Par contre, on voit bien où ça peut mener…

Pour un homme ouvertement populiste qui prétend vouloir brasser du concret, il encourage ici la politicaillerie, bien assis dans son carré de sable personnel, en lançant cette flèche avec son arc-jouet, ce qui est très éloigné de l’action. Alors, avec « action » et « démocratique » dans sa dénomination, il serait aisé d’accuser ce parti mégalomaniaque d’avoir perverti ces termes hautement positifs dans un but de mise en marché. Bon, j’admets que ce choix date de plusieurs années et qu’il peut difficilement être mis à jour…

Voilà bien le problème : on accapare la démocratie, qui devrait être bien avisée, pour la réduire à un rapport unilatéral entre un roi et ses ouailles. On se targue de l’action, qui devrait faire avancer les choses, mais on fait de plus en plus souvent le « moonwalk »!

Pourquoi pas alors « L’Option Autocratique du Québec », ça serait un peu plus clair!

Sans blague et sans sarcasme, ne serait-il pas temps de débarrasser l’Assemblée Nationale de la partisanerie? Donc d’enlever le plus possible le petit côté stratégique des travaux de nos élus? En tant que néophyte de la mécanique parlementaire, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de rejeter à la base ce genre de tactique qui est clairement improductive.

Le seul moyen que je verrais serait d’ajouter un jugement direct, externe et impartial à ce qui se passe à l’Assemblée : un genre de comité moral qui veillerait à proscrire des démarches de la sorte. Car, à la base, je ne suis pas contre l’idée de pouvoir faire une motion de confiance, mais c’est la préparation qui manquait, et surtout un appui assez solide pour justifier cette démarche. Mais tant que nos élus défendront autant, sinon plus, leur parti que les électeurs, la joute politique paraîtra truquée pour la majeure partie de la population. Ce n’est donc pas si surprenant de voir la population se rabattre alors sur le culte de la personnalité.

(La photo provient d’ici.)

Dépêchez-vous!

Si vous ne l’avez pas encore fait, vous devriez vraiment aller signer la Pétition pour un nouveau mode de scrutin!

Pourquoi?

« Parce qu’il produit souvent des écarts importants entre le vote de la population et la composition de l’Assemblée nationale » (comme en fait foi les distorsions entre le pourcentage des votes et la constitution d’un gouvernement : « Lors des élections de 1998 par exemple, le Parti libéral a obtenu 43,5% des votes et le Parti québécois 42,9%. Pourtant, c’est le Parti québécois qui a été porté au pouvoir parce qu’il a fait élire plus de députés »)

« Parce qu’il permet à un parti de gouverner sans avoir obtenu la majorité des votes » : aux dernières élections, le « PLQ a pris le pouvoir… même minoritaire avec seulement 33% des voix. C’est donc dire que 67% de l’électorat n’a pas choisi ce parti. »

« Parce qu’il ne respecte pas le principe démocratique de l’égalité des votes »

Et parce que « Notre mode de scrutin est en voie de disparition partout à travers le monde »!

Il faut évoluer!

Encore Pierre contre les pierres

Après Eric Bondo qui répond à Pierre Légaré, voilà que Michel Monette se met de la partie avec son texte « Altermondialisation 101: un cours en accéléré pour l’élève Pierre Légaré ». J’espère que M. Légaré, que je trouvais excellent comme humoriste-philosophe (avant qu’il devienne publiciste-moche pour les cons à table… — oui, je sais, elle est facile, et c’est tellement voulu!), va se rendre jusque-là. Le but de cette plogue est d’y participer.

Vous remarquerez mon acharnement, mais la lecture des commentaires — sur le blogue de Patrick Lagacé — qui en beurrent épais par rapport au texte d’opinion de Pierre Légaré sur cyberpresse me font penser qu’il faudrait bien qu’ils aient, l’humoriste, le blogueur et une bonne partie de ses lecteurs, des avis contraires pour pouvoir faire un examen plus éclairé par rapport à toute cette question du pouvoir des individus (de la démocratie et du militantisme), versus celui des gouvernements et des corporations. Je sais que je suis comme David devant Goliath, et pas du tout sûr de gagner — même pas du tout — mais il faut tenter le coup!

Ce PSP me fait penser justement, avec cette rencontre où sont conviés quelques grands chefs d’entreprises, au souper que Patrick Lagacé a eu avec Mario Dumont : dans le sens où le pouvoir attire le pouvoir. Au moins, ce souper a permis de nous montrer un document et ainsi de nous questionner à nouveau sur le sujet de l’immigration, quoi qu’on en pense. Par contre, le PSP est beaucoup moins transparent. Qui n’a pas peur des huis clos?

Ajout (12h30) :

Pour rester dans le ton, je vous invite à aller lire cet article sur le PSP, paru sur le site du journal Le Devoir.

Aussi, j’ajoute cette excellente caricature d’Inkognitho :

Si vous l’appréciez autant que moi, vous pouvez aller le féliciter ici.

Zeitgeist

On vient de me diriger vers un documentaire très intéressant. J’en suis encore qu’au début, la première partie explique que la religion chrétienne n’est qu’une répétition de la religion égyptienne, comme pratiquement toutes les religions.

Par exemple :

Les histoires de Jésus et d’Horus sont très semblables, le mythe d’Horus ayant contribué de surcroît à la désignation de Jésus comme le Christ. Les légendes autour d’Horus sont vieilles de plusieurs milliers d’années, et il partage les traits suivants avec Jésus : Horus naquit d’une vierge un 25 décembre. Il eut 12 compagnons ou disciples. Il fut mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné comme la voie, la vérité, la lumière, le Messie, le fils oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la trinité divine (Osiris-Isis-Horus). Il faisait des miracles, et éleva un homme, El-Azar-us, d’entre les morts. L’épithète personnelle d’Horus était « Iusa », « le fils jamais procréé » de « Ptah, » le « père » – Churchward, op. cit., p. 365. Cf. aussi le livre Votre Église ne veut pas que vous lisiez, pp. 15-16.-. Horus était encore désigné comme « le KRST, » ou « Oint, » longtemps avant que les chrétiens n’en aient reproduit l’appellation – Churchward, ibid., p. 397. Cf. également : Le Livre égyptien des morts, par Massey, pp. 13 et 64. . Matériellement, à Rome dans les catacombes on peut encore contempler des images d’Horus-enfant porté par Isis, sa mère vierge, la « Madonne et l’enfant » originels – Churchward, ibid., p. 366. –

Étant athée, ça me conforte encore plus dans ma non-adhésion à un culte religieux. Je retourne à mon visionnement!

Ajout (18h14) :

J’allais oublier, l’intro est très longue, y’a que des images et du son, avancez à environ 4 minutes et des poussières…

Ajout (18h34) :

…the Christian religion is a parody on the worship of the Sun, in which they put a man whom they call Christ, in the place of the Sun, and pay him the same adoration which was originally paid to the Sun…

Thomas Paine (1737-1809)

Cela fait référence au fait que c’est la nature qui a influencé l’humanité à créer le culte, dont le premier a été obligatoirement le soleil, moteur de toute la vie sur la Terre.

Ajout (vendredi 6h03) :

Je viens de terminer le visionnement de la deuxième partie, en rapport aux événements du 9/11. Cela n’a fait que confirmer ma croyance en un complot interne. L’emploi du terme « croyance » est bien choisi puisque cela n’est que suspicion : les faits dirigent la raison vers une conclusion ou une autre selon les préjugés favorables ou défavorables vis-à-vis l’administration Bush.

Personnellement, je les crois capables de monter une telle mascarade. Le problème, c’est que cela soit vrai ou faux ne changera pas la donne pour ce qui est de la réalité de la guerre et de la lutte au terrorisme. L’industrie de l’armement aura fait ses choux gras quand même…

Donc, le temps est l’ennemi de la société, car la mémoire est sélective et l’histoire n’est plus exemplaire; elle n’est que divertissante, comme le reste.

Tout ce qu’ils peuvent cacher pour que le temps passe est une absurdité. Une société sans la transparence instantanée n’est pas une démocratie : il en manque les plus importants outils.

Ajout (vendredi 15h30) :

« I believe that banking institutions are more dangerous than standing armies… if the american people ever allow private banks to control the issue of currency… the banks and corporations that will grow up around them will deprive the people of their property until their children wake up homeless on the continent their fathers conquered. »

Thomas Jefferson
(1743-1826)

Là, j’en suis au début de la troisième partie, qui discute du système bancaire privé. Le sujet est tellement important que je me dois d’en faire un billet subséquemment. C’est bien la preuve qu’encore, au sujet de cette citation, l’histoire de sert plus à rien pour la majorité… Déplorable.

Ajout (vendredi 16h25) :

Ouf!

Simplement croire à la moitié de ce qui est dit dans ce documentaire revient à accepter que la réalité est loin de ce que nous présente partout.

La révolution est commencée depuis longtemps. Il n’en tient qu’à vous de tenter d’ouvrir les yeux des gens autour de vous, de prôner le désintéressement, de tenir mordicus à votre individualité et non à votre égoïsme. Penser est le premier pas.

Des cahiers à colorier…

Après avoir lu ce texte, sur la Tribu du Verbe, et surtout les nombreux commentaires, j’en suis venu à cette conclusion sur le système de votation (ce qui me fait retaper encore sur le même clou):

Ce système de votation est tellement désuet… Faire un X, dépasser ou ne pas dépasser, noircir, on se croirait à la maternelle!

Je continue encore dans mon idée de promouvoir le vote en ligne, même si ça déjà été un fiasco auparavant…

Et alors là, tant qu’à avoir un bon système (sécurisé) déjà installé, ça ouvrirait la porte à plus de consultation, et ça donnera l’occasion aux gens de s’intéresser à la politique.

Pour ceux qui pensent que le peuple ne pourrait pas faire de choix éclairés, on voit bien en ce moment où on en est: c’est bien difficile de savoir ce que les gens pensent vraiment avec cette élection.

Pour une transparence d’un côté comme de l’autre!

De plus, je viens de consulter le dernier document en date sur une partie du site du gouvernement du Québec qui se penche sur cette question et nous semblons faire piètre figure: l’Estonie est le premier pays à instaurer le vote en ligne à grande échelle lors du scrutin général pour le renouvellement des conseils locaux, l’équivalent des élections municipales au Québec…

La démocratie voilée

Réaction de ma part à une nouvelle du JdM rapportée par Patrick Lagacé voulant que « le Directeur général des élections autorise les musulmanes voilées (niqab ou burqa) à voter sans retirer leur voile pour fins de vérification d’identité. »:

Quand tu vas chez le médecin, tu te mets à nu, au besoin: pour ta santé physique, tu te dois de passer par-dessus ta pudeur. Alors quand tu vas voter, tu te mets aussi à nu: pour la santé de la démocratie, tu te dois de passer par-dessus la pudeur de ta religion.

Va pour le commentaire laissé sur son blogue. Je pourrais continuer en me posant des questions sur la brigade des moeurs raciales et religieuses que constitue de plus en plus le Journal de Montréal. Pour répéter ce que j’ai déjà lu quelque part en d’autres termes, est-ce que Quebecor participe implicitement dans la campagne de l’ADQ?

La liberté d’expression, quand elle se chausse de considération monétaire, titube au point où on se demande si elle n’a pas besoin d’un peu de repos.

Sans titre

devenir un cybercitoyen
s’amuser avec un certain sérieux
agacer l’adversité sans trop rire jaune

la démocratie est comme une marque de commerce
elle peut tomber si personne n’y croit
si elle se prend pour l’immuabilité incarnée
la paresse est passible de la peine de malheur

je prends la peine de voguer au travers du réseau
pronétariat debout pour la globalité
j’ai la vessie bien pleine pour les amants de la pensée horizontale

ta tête éclate pour le bien de l’humanité

Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique

Comme on le voit avec le phénomène des blogues (surtout ceux où se discute l’actualité), la participation politisée des citoyens en phase avec les nouvelles technologies est magnifiée au point où l’exercice traditionnel de la démocratie par le droit de vote semble aujourd’hui insuffisant. Dans un monde idéal, le pouvoir de décision appartiendrait réellement au peuple et l’utilisation du réseau Internet à cette fin serait la solution. L’accélération exponentielle de l’évolution des activités humaines et la plus grande complexité de notre rapport à la société commande une aussi grande évolution de la part de l’appareil gouvernemental pour donner une plus grande place à la vigilance des citoyens. Alors, pourquoi se priver d’une possibilité aussi évidente? Le Québec, en se lançant dans la modification de son système au diapason de la technologie, pourrait faire figure de proue au niveau mondial et donner le ton pour le futur.

À la lumière du scandale des commandites, devant le risque de plus en plus grand de dérapage des politiciens face à notre démocratie qui se déguise alors parfois en demi-dictature, le phénomène des blogues, comme métaphore des forces vives d’une société énergique et concernée, m’apparaît assez représentatif du changement à opérer dans le rapport entre le citoyen et les élus. J’admets que ce changement ne pourrait qu’advenir graduellement, en suivant l’évolution des mentalités et de l’augmentation de l’utilisation (sécuritaire) de la technologie, mais il ne tient qu’à nous de pousser dans ce sens. Imaginez-vous chaque message sur un forum ou un blogue comme une personne dans une manifestation tenant une pancarte avec un message assez élaboré, lisible par quiconque, et vous comprendrez pourquoi je milite par ce texte pour une décentralisation du pouvoir politique avec l’aide de la technologie.

De toute manière, je crois qu’il faut déjà s’attendre à voir de plus en plus les citoyens s’impliquer dans ce sens, étant donné la facilité avec laquelle tout un chacun peut participer à la démocratie (donc à la liberté d’expression) dans le confort de son foyer. Voilà bien la preuve que l’impopularité grandissante de la politique est due à un sentiment d’impuissance, situation qui semble un peu se redresser aujourd’hui grâce à la popularité et à l’influence de quelques blogueurs – dont Patrick Lagacé – et à l’enthousiasme des gens, dont je fais partie, qui participent au brassage et au choc des idées dans ce média évolutif (j’ai retrouvé récemment l’intérêt pour la politique grâce aux blogues).

Donc, à l’instar de tout bon phénomène de société, toujours embryonnaire de quelque chose de nouveau, je me permets de croire que cela contribuera à faire naître un système démocratique participatif et anti-bureaucratique, relayant notre système parlementaire britannique, archaïque et balourd, à quelques chapitres des livres d’histoire.

Selon ma vision, le rôle des politiciens devra changer pour devenir celui d’accompagnateur et de mentor dans un système décisionnaire décentralisé où le citoyen aurait la majorité du pouvoir. Alors serait-ce une utopie, une erreur de croire que la politique se portera mieux à mesure qu’elle serait envahie par une démocratie vraiment participative, ouverte et inclusive, portée par la facilité d’action intrinsèque à la technologie, même si par cela la politique, dans sa forme actuelle, serait portée à disparaître? Je suis convaincu du contraire. La preuve: on voit bien en ce moment que le paysage politique change grâce à la (sur)utilisation des sondages et à la montée en force d’un discours populiste représenté politiquement par l’ADQ, symptomatique d’un ras-le-bol ambiant face à la surdité légendaire des politiciens. Par contre, je suis très loin de dire que l’utilisation des sondages est parfaite et que le populisme est la solution à tous nos problèmes. Sur ce, je ne me gênerai pas pour dire que l’interprétation des sondages par les partis – et leurs supporteurs – n’a pour but que de manipuler stratégiquement l’information afin de leur permettre de se positionner le plus près possible de la prise du pouvoir, et, du seul côté de ces médias intéressés, pour mettre de l’avant des idéologies sous le couvert convainquant de l’objectivité journalistique. Le sondage – mit en très grande évidence pendant un bon bout de temps dans la section « Élection » du site « Cyberpresse »- sur les intentions de vote au Saguenay-Lac-St-Jean en est pour moi un bon exemple: La Presse montrait fièrement la possible défaite du PQ dans son propre bastion souverainiste en guise d’appui au fédéralisme, donc au PLQ. Et, du côté strictement médiatique, nous avons bien vu, avec toute l’histoire des sondages sur le racisme publiés par Le Journal de Montréal, que les sondages ont souvent pour but de mousser la vente de leurs publications et de grossir globalement la redevance publicitaire de leurs émissions en créant de toutes pièces avec cet instrument de l’événement, du sensationnalisme.

Quant au populisme de l’ADQ, je trouve que Mario Dumont va encore plus loin dans cette quête démagogique. Par contre, ça serait redondant de ma part de répéter qu’il a improvisé son programme selon toutes les dernières informations disponibles, selon toutes les tendances à la mode, je me garderai donc d’élaborer encore plus longuement sur ce sujet… Mais devant ce concert de manigances, dont le PQ n’est surtout pas en reste (la liste de leurs faux pas n’est pas secrète), j’ai la nette impression que les trois principaux partis s’éloignent de plus en plus de l’idéal démocratique qui nous tient tellement à cœur; en regardant autour de moi j’en doute parfois, encore plus quand je vois Jean Charest… Quant aux deux autres partis (presque) visibles, QS et le PV, leur manque de moyens et leur discours alternatif les rendent pratiquement intouchables, quoique l’avenir nous le dira.

Mis à part le jugement assassin que j’en ai fais, je voulais simplement utiliser ces exemples pour faire ressortir qu’il est déjà possible d’intervenir au jour le jour dans les aboutissants de la politique par des consultations citoyennes qui tâtent le pouls de la population, et que l’on pourrait se débarrasser de la partisanerie qui mine le populisme et les sondages pour créer un nouveau besoin populaire de s’impliquer dans les décisions communes.

À partir du moment où c’est évident que nous nous lançons déjà (et assez maladroitement) dans cette voie, une utilisation judicieuse de la technologie dans le processus démocratique pourrait faire la différence dans l’avenir. Entre la prise de pouvoir théâtralisée que l’on nous sert maintenant, opportuniste, mené par un marketing de façade et, au contraire, l’idée d’un futur système transparent, où le meilleur de chacun pourrait se manifester volontairement, où le pouvoir de décider serait réparti de plus en plus à tous et chacun, vers où allons-nous choisir d’aller? À mon avis, il n’y aurait qu’une minorité de gens pour choisir de rester dans l’enlisement du pouvoir que nous subissons, dans ce statu quo malsain: ceux-là ont déjà assez profité de la situation, nous n’attendons que le retour du balancier.

Au-delà du rêve, du projet positif, il est clair qu’il faut dès maintenant être vigilant face à l’hypothétique évolution d’une démocratie technologique car là où il y a une multitude de chemins à prendre, il y aura toujours un risque exponentiel de dérapages et de feux à éteindre. En parlant de feu, je sens déjà que cette idée risque de provoquer les hautes classes politiques, économiques et intellectuelles qui y verront naturellement une possible perte de leur pouvoir sur les masses, qui sont devenues, pour leur plus grand plaisir, encore plus facilement malléables depuis les dernières vagues revendicatrices des années 70 (il me semble que la montée en catimini du néo-libéralisme en est bien la preuve). Mais ce que je prône, à défaut d’être encore très étoffé, est au moins humaniste. Et, surtout, cela pourrait changer la dynamique de la société au point où nous ne pourrions que nous blâmer nous-mêmes face aux problèmes, ce qui nous responsabiliserait d’emblée. Du moins, je l’espère.

C’est malheureux mais aujourd’hui, admettons-le, nous sommes dans une dynamique de chasse aux sorcières car la politique nous est présentée comme un concours d’opinions manipulées à coup de promesses inlassablement non tenues et de pirouettes des politiciens qui, dans une logique d’accumulation des intentions de vote, sont pris en otage par la langue de bois. Certains espèrent nous hypnotiser en nous lançant du vide, d’autres nous endorment par la répétition, et d’autres encore s’habillent en miroir pour tenter de nous refléter le plus possible, tous bien sûr prêts à repartir à neuf et dans une autre direction au lendemain des élections.

C’est que j’aimerais bien pouvoir voter facilement sur n’importe quel sujet, qu’il y ait des référendums hebdomadaires, mensuels, sur des questions d’actualité. Pouvoir m’impliquer intellectuellement dans un dossier chaud, un projet de loi, sans avoir à me déplacer, à m’investir totalement jusqu’à devenir politicien pour faire avancer une cause sociale qui me tient à coeur, et ainsi continuer à avoir une vie, des passions.

Encore, j’aimerais bien pouvoir décider, du moins en partie, où mes impôts iront; donc, j’aimerais bien qu’on cesse de me dire: « Paye et tais-toi ». Mais j’aimerais surtout que cela contribue à éliminer la hargne ambiante que provoquent pendant quatre ans nos choix de votation flous et individualistes, qui ne donnent jamais les résultats escomptés. Nous pourrions ainsi nous diriger vers un peu plus de transparence, de justice, d’éducation, faire de nous des citoyens éveillés et conscients, des citoyens impliqués et heureux de faire partie prenante de la société.

Finalement, pour ajouter un dernier clou de fantaisie à ma construction, je propose que cette projection visionnaire soit en totale contradiction avec les scénarios futuristes cauchemardesques d’un monde à la merci de la technologie qui ont meublé les imaginations depuis George Orwell avec son « 1984 » jusqu’aux frères Wachowski avec la trilogie « Matrix ». Simplement pour l’implanter, par une superstition métaphorique, dans un terreau fertile et optimiste.


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