Posts Tagged 'Mario Dumont'

Blague politico-laitière

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À l’attention des wannabe-chefs de l’ADQ, Éric Caire et Christian Lévesque, qui se sont présentés au canal V pour croiser le fer avec Gilles Taillon (qui lui en a profité pour tirer les pis de l’animateur et ancien chef Mario Dumont), l’indignée Jeanne Émard écrivait ceci :

j’en ai marre d’entendre l’expression vaches sacrées.  Si vous prétendez vous adresser au “monde ordinaire”, prenez donc le temps de donner des exemples concrets.  Sinon, bien des gens auront peur de manquer de lait.


(Photo : brookeshaden)


Ajout :

Une autre variante : Les Belges manifestent dans la violence

Mario Dumont et ses larmes de crocodile

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extraitcrocodiliensfossiles.jpgJ’ai versé une larme à la lecture d’un article du Journal de MontréalMario Dumont se vide le coeur… C’est tellement poignant que j’ai eu besoin d’aller me faire un deuxième café pour pouvoir terminer ma lecture!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de Christian Vanasse que je remplace pour une dernière fois avant son retour.)

Les yeux lourds de sens…

yeux

Je viens de terminer mon billet pour L’Événement sur le web au sujet du départ de Mario Dumont. Je n’y opinionne pas tellement et j’aurais voulu avoir assez d’énergie pour le faire ici, mais bon, ç’a l’air que mon cerveau a plus besoin du gaz des bras de Morphée que de s’épancher…

Il faudrait bien qu’on invente une pilule afin de remplacer le sommeil pour les passionnés des yeux ouverts!

(Mais j’ai quand même pris le temps de griffonner un petit dessin pour coiffer mon billet…)

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

VLB au parlement

vlb-pipe-mario-dumont

J’aimerais revenir un peu sur le passage de VLB à TLMEP. Je pourrais presque écrire que le polémiste avait mis ses gants blancs pour l’occasion. Aussi, qu’il devait se sentir comme quelqu’un marchant sur des oeufs. En tout cas, il avait toute ma sympathie puisqu’on l’attendait avec une brique et un fanal (même s’ils se sont avérés être en styromousse…).

Par contre, je ne crois encore pas une seconde qu’il n’a pas fait le calcul en gravant « reine-nègre » dans son pamphlet. Être à sa place, je me serais aussi gardé de le dévoiler… Pourquoi révéler avoir un as de caché dans sa manche?

Autre sujet, j’espère qu’il va planter Mario Dumont dans Rivière-du-Loup, même s’il n’a rien d’un politicien, ni le style vestimentaire, ni le glabre obligatoire (comme le voudrait le lutteur), et surtout ni l’habilité à s’écraser devant les impératifs de la partisanerie. VLB est vraiment l’antithèse du politicien et s’il gagne, je me demande même ce qu’il aurait à faire confiné sur un siège parmi ses dissemblables…

Et je l’en félicite d’autant plus, puisque, contrairement à d’autres, il n’a rien à y gagner personnellement (mis à part un remplissage d’égo grâce aux effluves de la victoire). Je ne crois pas qu’une députation fait vendre des livres, et puis à la question de se faire connaître, il n’en a plus vraiment besoin : le sigle VLB fait bien partie de notre imaginaire collectif.

Contrairement à ce que je pensais, le polémiste n’a pas polémiqué. Paul et Mickey.  Ah! je divague. Dix vagues. Je suis encore un peu enrhumé. Désolé.

Débat des chefs : nul!

Bien cacophonique ce débat. Jean Charest m’a réellement tapé sur le petit nerf, il me semblait que son visage se déployait en plusieurs tons de rouge tout au long des deux heures. Peut-être que la population trouve Pauline Marois snob, mais Jean est fendant comme pas possible. À choisir entre quelqu’un de snob et quelqu’un de fendant, je choisi le snobisme, ça me semble plus doux à l’oreille et à l’oeil.

Justement, Pauline m’a bien fait rire avec ses commentaires aux paroles de Jean, malgré le fait qu’elle poussait la note réactive parfois un peu trop fort. Ses réactions étaient bien humaines pour une dame que l’on accuse de se placer sur un piédestal… En tant que spectateur, c’est bien à elle que je m’identifiais.

Mario Dumont m’a aussi bien impressionné par son sérieux. Moins pour ses idées, ça, c’est sûr! Dommage pour lui et ses partisans que son bilan comme chef de l’opposition soit si catastrophique, sa performance au débat l’aurait grandement aidé.

En réaction au titre d’un article de La Presse, « Match nul », Steve Proulx trouve que « c’était nul ». Je ne suis pas d’accord, parce que si je me suis amusé en le regardant, je ne peux pas trouver ça nul… Et puis, donner comme pronostic « match nul », c’est un peu trop faire gagner le chef du Parti Libéral à mon goût!

(Photo : Jérôme Mercier)

Pot particulièrement pourri électoral

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

pot-pourri-des-chefs

Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

Mario, à Dieu!

Je viens de visionner le clip de Mario Dumont à Dieu Merci!

Je ne sais pas pour vous, mais, comparé à TLMEP, je crois que les retombés de cette apparition télé seront plus payantes pour TVA que pour Mario…

Je trouve que sa performance est correcte, sans plus. Il a un bon sens de la répartie, fidèle à ce qui devrait prévaloir chez un politicien, surtout chef de parti.

Pour ce qui est de faire monter la sympathie chez le public, ça ne marche pas pour moi, mais je ne pourrais dire pour les autres, évidemment.

Chez Amériquébec (où j’ai trouvé le lien), les mots sont loin d’être tendres, mais pas trop durs, si on considère qu’un politicien devrait se garder une petite gêne. Mais moi, ça ne me dérange pas trop, tant qu’à faire dans la politique spectacle…

Crédibilité entachée n’est de toute façon jamais indélébile.

(Photo trouvée chez Steve)

Recadrer

mario-dumont-crop

Ça, c’est un simple recadrage d’une photo de Mario Dumont qui se promène depuis peu sur les blogues.

C’est tout.

Inquiétude morne

morne

La campagne électorale? Je n’ai pas encore le luxe de la suivre comme je le voudrais, plutôt comme je le pourrais, puisque je priorise la construction de mon nid. Le peu que je peux happer au passage ressort comme étant pathétique. Je sens que je vais voter pour encourager monétairement un parti et surtout pour ne pas le donner à Jaunisse, Pot-Line ou Marre-rio. Parmi les trois, seul le PQ pourrait hériter de mon x, si la stratégie le demande.

Mais vous ne perdez rien pour attendre…

Sinon, dans mes pérégrinations, je constate. Notre visite hier au Carrefour Laval pour du magasinage m’a confirmé ce que je pensais. Depuis que j’ai une voiture, j’ai dû me rendre dans cette ville, que j’ai fréquenté davantage voilà plus de vingt ans, et le changement est drastique. Nous avons fait un petit arrêt dans le coin bouffe en arrivant dans le centre d’achat et, en écoutant les gens parler autour de moi, j’avais l’impression de me trouver dans le West Island ou en Ontario, tandis que dans mon souvenir Laval était une ville grandement francophone, pour ne pas écrire « seulement ».

On a maintenant le choix de s’en foutre, de s’en inquiéter, ou même de s’en réjouir.

Mario perd le nord

Vous me direz que je frappe sur quelqu’un qui est déjà par terre, mais je ne me gênerai pas pour écorcher au moins un peu notre Mario National qui nous fait des théories bancales sur les causes des problèmes avec les jeunes à Montréal-Nord. Je vais essayer de ne pas trop reprendre les points de mon collègue Jimmy St-Gelais, qui a pondu un billet assez coup de poing à mon goût!

Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas totalement contre ce que le chef de l’opposition raconte. Qui pourrait être contre plus d’« équipes sportives et [de] troupes de théâtre, pour raccrocher ceux qui connaissent plus de difficultés sur le plan académique. » Non, le problème c’est qu’il se sert de l’os bien grugé de la crise nord-montréalaise pour y raccrocher sa viande bien autoritaire : l’encadrement, la discipline et la police, il manque juste l’armée pour avoir le tableau complet… Mais elle est là au détour, avec la députée adéquiste de La Prairie, Monique Roy-Verville, qui toute fière se vante d’élever sa fille comme on élève un chien renifleur :

C’est une enfant élevée dans une famille militaire. Elle a été habituée à la discipline.

C’est absolument hors de mon contrôle, ça me donne froid dans le dos. Mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’en plus son avis personnel sur la différence entre les écoles publiques et les écoles privées semble beaucoup compter. Je ne voudrais pas une Commission là-dessus, mais quand même… Et la question des différences entre les clientèles du privé et du public, basé sur la situation économique des parents, elle y a pensé?

Oui à l’éducation, et je le clame partout, mais pas dans une optique aussi ancestrale. Nous ne sommes pas loin d’entendre les coups de règles sur les doigts… Et la détresse de la pauvreté dans Montréal-Nord, ils ne l’ont pas entendu? Les feux ont brûlé dans les rues et tout ce qu’ils trouvent à nous dire c’est que c’est la faute de l’école, pour le long terme, et d’un manque de coercition policière, pour le court terme! Pour moi, c’est comme si chacune de leurs idées était défendable, mais que le tout sonnait faux, et surtout, insuffisamment global. L’hémorragie ne s’arrêtera pas à coups de matraque et de règles…

Dans le fond, Mario et sa bande ne font que faire ce qu’ils font de mieux : surfer sur l’actualité et essayer d’y faire cadrer leurs politiques. Je pense encore au sketch de Et Dieu créa… Laflaque où on voit Mario avec le kit gros-nez-lunette-moustache à la Groucho Marx s’installer dans un resto-poutine et noter les discussions de la clientèle pour avoir des idées. Et la séquence se termine sur le punch où on voit Stephen Harper, pas très loin, qui fait de même, aussi bien attriqué!

(Photo : Pascal Rouen)

MAXime le MINus

Vous connaissez sûrement dans votre entourage un homme, un gars, complètement en mode chasse aux femmes, obnubilé par la construction d’une personnalité attractive, voire par l’argent, le pouvoir, etc.? Eh! bien, par une source tout à fait sûre, via une discussion voilà environ une semaine, j’ai su par une amie, venant du même coin que Maxime Bernier, la Beauce, que c’est le genre de réputation qu’il a là-bas, enfin, pour une bonne partie de la population. Même que son apparition dans la sphère publique, en politique canadienne, leur semblait tout à fait absurde, même plus, invraisemblable, ce qui par contre ne l’a pas empêché de gagner ses élections en 2006…

Avec le recul, il semble bien que ce monsieur, libertarien par-dessus le marché! aurait dû passer plus de temps à peaufiner son jugement et aiguiser son flair politique, au lieu d’ambitionner… Comme l’écrit bien mon ami Lutopium :

lorsque quelqu’un décide de se présenter en politique pour élargir son réseau de contacts ou accéder à la vie des riches et des célèbres, il est presque certain que les vraies ambitions seront dévoilées un jour ou l’autre. Les véritables raisons qui vous ont amenées à vous lancer en politique risquent d’être dévoilées au grand jour car les journalistes veillent au grain.

Espérons que cela donnera une grande leçon aux futurs politiciens. Maxime Bernier s’est improvisé politicien et a presque réussi à se rendre au sommet, lui que l’on voyait à la barre du Parti Conservateur, que l’on surnommait « Flipper — Le Dauphin », alors qu’il semble seulement mûr pour à peine un poste de gérant de Caisse Populaire… Et le pire, c’est que je soupçonne que sa popularité est due au fait qu’il a une gueule d’acteur! Prends des notes mon Maxime…

Justement, il est trop facile ici de faire un lien avec l’ADQ et ses gérants de dépanneur… et je le fais!

Comme Mario Dumont, Stephen Harper semble avoir de la difficulté à s’attirer auprès de lui des gens de très grande qualité, serait-ce parce qu’il a peur de se retrouver avec des individus qui voudraient devenir calife à la place du calife?

(Photo : telefilm.canada)

Un couteau, un gala, une boussole et l’homophobie

Cette photo, chipée sur le blogue Kaotique, me semble vraiment intéressante, et sujette à diverses interprétations. Elle me fait entre autres penser à l’image en deux temps où premièrement on voit de face deux personnes souriantes, côte à côte, partiellement enlacés, mais qui, quand on les voit d’en arrière, s’enfoncent des couteaux dans le dos…

Aussi, j’ai orné de cette photo mon dernier billet sur Branchez-vous!, en remplacement de Pascal Henrard, billet qui discute de la sortie prochaine d’un livre d’Alain Dubuc qui a pour titre : « À mes amis souverainistes »…

Et je vous invite bien sûr à venir le lire et le commenter!

Autre sujet, il ne vous reste que jusqu’à demain pour voter pour vos blogues favoris dans le cadre du prochain Gala Blogu’Or, gracieuseté de La Fêlée et de l’Ex-Ivrogne, qui sont déjà pour moi les grands gagnants ex aequo!

Et puis tient, avant de fermer la shop, une citation de Décembre, commentateur ou commentatrice de la blogosphère, à la suite d’un billet du blogue Politique d’ici et d’ailleurs, en lien avec Mario Dumont :

une girouette qui a tenté de nous faire accroire qu’il était une boussole

Hé hé hé!

Ajout:

Il ne vous reste que deux jours pour participer à la journée Internationale contre l’homophobie, le 17 mai prochain. Plus d’infos ici.

Billet sexiste

Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas intolérant. Mais ce billet parlera bien sûr d’intolérance en général, et plus amplement de sexisme. (Ajout : donc un billet entre autres au sujet du sexisme) J’irai même du côté de la politique, c’est pas peu dire…

Mon petit tour de la blogosphère a fait ressortir ce matin quelques billets où je crois qu’il y a disproportion et/ou analyse défaillante. Le premier, un billet de Christian Vanasse, avec lequel je suis majoritairement d’accord, pointe premièrement le sexisme anti-masculin dans la pub avec, entre autres, l’exemple suprême de la pub de Jeep, où :

Un petit couple se fait proposer par un vendeur de chars des rabais en argent ou en matériel à l’achat d’un véhicule neuf. Le vendeur propose d’abord 1000$ d’accessoires de camping d’une marque connue. La femme du couple s’imagine aussitôt en vacances dans un décor bucolique faisant une ronde avec ses enfants avec en fond sonore une petite musique téteuse. Notez en passant que l’homme est absent du décor. Le vendeur parle ensuite de 1000$ d’essence gratuite. Aussitôt, l’homme du couple s’imagine au volant de son 4X4 spinnant dans la bouette et riant comme un malade sur fond de musique rock and roll. Yeah. Évidemment, le gars est tout seul à se faire du fun en brûlant 1000 piasses de gaz.

Par contre, il ajoute dans le lot la pub de nourriture pour chat Whiskas, où le chat de la maison est représenté par un homme, ce qui je trouve est pas mal tiré par les cheveux. Je lui ai fait savoir en commentaire :

Michel Brûlé a déjà pointé cette pub sur le site « Les dents du Québec » dans la vidéo nommée « Les hommes québécois sont de parfaits imbéciles! », où il fait étalage des pubs misandres… (et où dans sa conclusion il dit que l’« ennemi » n’est pas l’homme, mais l’Anglais!). J’ai bien de la misère à voir dans cette pub du sexisme envers les hommes puisqu’il est clair que la psychologie féline est bien loin de celle du mâle humain… Je crois donc que c’était plus une question de « casting » : qui entre les hommes et les femmes aiment plus les chats en général?

Il aurait été alors assez bizarre de mettre en scène une maîtresse et une chatte, donc pas d’hommes dans la pub, oups! et encore plus un maître et une chatte : quel publicitaire stupide aurait choisi cette dernière solution?

Alors, je crois que la solution de la maîtresse et du chat représenté par un homme est la meilleure solution, celle qui risquait de froisser le moins de monde par rapport à ce concept de pub. (Pour la valeur du concept, c’est une autre question!)

Je n’aime pas les pubs qui utilisent le sexisme, mais je trouve que de classer cette pub là-dedans est un peu parano…

Un autre billet m’a fait réagir aujourd’hui, et c’est celui de Mandoline qui a pour sujet l’histoire sordide d’un père autrichien qui a séquestré sa fille pendant 24 ans et qui lui a fait 7 enfants… Elle débute son texte en lionne, et je cite :

y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer un homme de mes propres mains…

Ma réaction :

En lisant ce bout de phrase, je me dis que les hommes normaux ont la couenne dure…

Imagine une histoire sordide mettant en scène une femme et que tu lisais, à la suite de ça, un texte de ma plume qui contiendrait cette phrase : y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer une femme de mes propres mains…

Bobo dans les tripes hein?

T’inquiètes, je ne suis pas fâché, j’essaye juste de relativiser…

Cette histoire est le comble de la méchanceté et de la folie, j’en conviens, mais ce n’est pas un homme qui l’a perpétré, mais bien un monstre! Et pour moi un monstre est asexué… même si sa faute est sexuelle.

Donc, voilà pour moi quelques petites dérives possibles quand il s’agit de réagir au sexisme. Dans le premier cas, c’est d’utiliser la mauvaise grille d’analyse et dans le deuxième cas c’est de réduire un problème particulier à une généralité, ce qui n’aide pas du tout à amoindrir l’impression de « guerre des sexes » perpétuelle…

Du côté de la politique, la dérive sexiste se transforme en intolérance et en analyse partisane. L’exemple que je donne à Christian Vanasse avec Michel Brûlé et sa proposition de détournement de la haine des hommes vers la haine des « Anglais » est probant. Comme si la misandrie devenait acceptable quand il s’agissait d’un homme anglophone…

Un autre exemple de mauvaise grille d’analyse revient à David Chrétien et son dernier billet au sujet de la position de l’ADQ et du PQ par rapport à la question du français. Il utilise la proposition du PQ, pour un renforcement de la loi 101, pour critiquer la position de Maka Kotto au sujet des dernières affiches de l’ADQ. Il faudrait que ce jeune homme se réveille, puisqu’il manque un élément clé dans son analyse : le PQ n’inclut pas la question de l’immigration dans son projet tandis que l’ADQ l’a inclus dans son affiche. C’est bien ce lien implicite entre un recul du français et une augmentation de l’immigration qui était fortement discutable, et non seulement la question du français. Alors, de pointer le PQ comme étant contradictoire (ou plutôt proche idéologiquement de l’ADQ) est d’un simplisme enfantin : le lecteur moyen est capable de comprendre la différence entre un parti qui propose une loi et un autre qui alimente la peur. Voilà où mène la partisanerie : on occulte des données pour faire transparaître un argumentaire qui a un semblant de logique, ce qui n’est pas le cas après un examen approfondi. Au moins, il est clair que cela sourira seulement aux plus stupides des mariodumontistes… enfin, j’espère!

En somme, je vois dans tout cela un manque de perspectives externe à soi. Qui se dresse contre une tendance lourde pointe souvent tout ce qui peut y ressembler, même de loin. Qui se dresse violemment contre une situation particulière en vient à faire des liens inutiles pour appuyer ses dires. Qui dénonce en profite pour user d’opportunisme et relancer la balle dans un autre sens. Qui se sent attaqué cherche par tous les moyens à fabriquer des liens pour se sortir de l’impasse.

Serait-ce par hasard si difficile de se mettre dans la peau des autres, et surtout dans la tête des autres?

(Photo : granty)

TQS par là, dumoncratie par ci!

Je n’ai pas trop d’opinion tranchée au sujet de TQS et des possibles coupes dans l’information, bien que ce soit un sujet chaud. Je vais donc vous laisser aux bons soins de mon ami l’Équilibriste qui a torché un billet bien juteux et bien odorant comme il en a le secret! (Pour les amateurs de scoops politiques, portez une attention particulière au post-scriptum, ça vaut le détour!)

Par contre, au sujet de l’ADQ-ÉMD, il a été assez minimal, comme vous pourrez le voir ici, alors c’est moi qui vais en remettre.

Je suis tombé ce matin sur un billet de Bryan Breguet où il utilise la belle expression : dumoncratie! Je la voyais pour la première fois et j’ai fait quelques petites recherches. Il semble que c’est le caricaturiste Y-Greck qui a été le premier à l’avoir utilisé sur le web, s’il n’en est pas lui-même le paternel…

Ce que j’ai trouvé assez étrange, c’est qu’il a utilisé ce terme dans un contexte de célébration du bond spectaculaire de Mario Dumont aux dernières élections provinciales. Pourtant, le suffixe « cratie», en rapport avec le pouvoir, est la plupart du temps négatif, comme le terme « autocratie » est synonyme de « tyrannie », ce qui est assez contraire à « démocratie », quand même…

Pour revenir à Bryan Breguet, blogueur droitiste, son billet pointe la dernière « superbe » publicité adéquiste rappelant étrangement l’extrême-droite européenne et sa propre désaffiliation :

Et dire que j’ai déjà milité pour ce parti, c’est ridicule. Je suis rendu anti-ADQ. De toutes manières l’ADQ n’est plus un parti de droite économique, mais de droite nationaliste, interventionniste et xénophobes. Quand LE problème devient l’immigrant en soit, alors là on frôle carrément l’extrême-droite.

Quand les alliés naturels quittent le navire, qu’est-ce qu’il peut bien rester? Environ un maigre 18%, d’après les derniers sondages, ce qui n’inclut pas encore les répercussions de l’onde de choc qui se fera assurément sentir dans le futur. Tout est question de perception et cette affiche ambiguë est bien la preuve que l’amateurisme en politique et en marketing (aussi en graphisme…) ne pardonne pas.

Ajout :

le point de vue de V sur la situation actuelle de l’ADQ me plaît beaucoup, je vous conseille fortement la lecture de son dernier billet.

Autre ajout :

au sujet de TQS, très bon billet à lire, de Lutopium.

Vers Le Bleu

Victor Lévis-BeaulieuLa nouvelle volte-face de VLB, qui se range du côté du Parti Indépendantiste, en se lançant dans la roue à hamster de la politique dans le comté de Wolf-River, n’est pas sans me réjouir, moi qui avait trouvé très ordinaire son idée de se servir de ses livres comme combustible pour soi-disant rallumer le feu de la souveraineté à la sauce référendaire. Mon oeil… Il faut bien se comprendre, au-delà du but, il ressortait de cela qu’il considère que son corpus littéraire est d’une importance à servir d’otage symbolique. Il y en a qui sont contents d’être contents!

En contrepartie, voilà un bon et beau geste que d’offrir ses oeuvres à son nouveau parti pour aider aux levées de fonds! Il remonte et remonte dans mon estime le bougre! même si je ne donne pas cher de son parti, et de ses chances de battre supermario dans son fief…

Et je dis, ou plutôt j’écris, puisque les paroles s’envolent et les écrits restent, que je ne donne pas cher de ce parti, c’est par pur défaitisme, ou réalisme, c’est selon. Si le grand parti souverainiste se colle à droite et change son fusil d’épaule pour ramper un peu plus vers le pouvoir, c’est que la conjoncture, ou mieux la grande tendance (selon bien sûr les vieux routiers de la politique), n’est plus aux coups d’éclat et aux bras dans les airs à la mode des années soixante-dix… J’aurais tendance à les croire, enfin un peu. Peut-être qu’il manque de conviction au PQ, mais il manque de (est-ce que j’ai le droit de l’écrire?) lucidité du côté des purs et durs comme VLB.

Pourtant, malgré mon grand manque d’affinité avec cet homme, puisque je n’ai aucunement intérêt à poser mon regard sur sa prose, j’aimerais franchement qu’il gagne son pari, juste pour rabaisser le caquet à supermario, qui va bien finir par perdre son super un jour…

257 717$ seulement pour Jean Charest…

Au sujet de la prime de 75 000$ que reçoit Jean Charest de la part de son parti, le PLQ, un article de la Presse Canadienne, paru entre autres sur le site de l’hebdo Le Messager Lachine Dorval (!!!), conclut comme suit :

Appelé à commenter, le président sortant du PLQ, Marc-André Blanchard, a pour sa part argué que le versement de tels montants constituent la meilleure façon de protéger le chef et de le mettre à l’abri de toute pression ou tentative de corruption.

182 717$ (salaire de base de Premier ministre) plus 75 000$ ça donne quand même 257 717$. Alors, c’est dans ces eaux-là que la morale commencerait à prendre le dessus sur l’appât du gain! C’est bon à savoir.

J’espère que ce seuil ne concernera jamais l’entièreté de la population parce qu’avec un salaire moyen qui tourne au alentour de 35 000$ par année (7 fois moins que le PM), la tentation d’outrepasser la loi pour faire plus d’argent sera toujours justifiée…

Mais on oublie qu’au-dessus du salaire des politiciens, surtout des chefs de parti (Mario Dumont n’est surtout pas dans la rue avec ses 208 095$… et on ne parle même pas de Pauline Marois!), il y a entre autres les joueurs de hockey et les hommes (et les femmes) d’affaires qui les font se sentir pauvres, car c’est toujours plus facile de regarder en haut! Désir en haut, dédain en bas.

Je me souviens justement d’un sketch de Jacques Chevalier Longueuil, des Bleus Poudres, qui personnifiait un sondeur à perruque, et qui interviewait Jean Charest au sujet des salaires des joueurs de hockey : la jalousie lui sortait de chacune des pores de la peau!

En tout cas, l’expression « deux poids deux mesures » ne m’a jamais paru aussi claire. Mais elle me semble encore incomplète, je vais donc en composer une absolument en phase avec notre époque égoïste : à chacun ses perspectives.

(Photo : Maxime Rousseau)

Ajout :

À lire absolument, là-dessus, le billet de l’ami Antipollution.

Encore un ajout :

Pour un regard plus « explicite » de cette histoire, il y a un billet de l’ami L’équilibriste.

Votez pour ce texte sur Cent Papiers! 

Des montées de lait en poudre aux yeux

J’aimerais revenir sur le débat entre Allen Nutik, le supermâle des anglos, chef du jeune parti Affiliation Québec, et Gilles Proulx, le contradictoire défenseur du fait français, qui se tenait aux Francs-Tireurs hier. Premièrement, s’il y a une manière de nous faire avoir l’air fou, il faut Gilles Proulx dans l’kodak, comme dirait Patrick Lagacé (l’expression « dans l’kodak », on s’entend), le modérateur de ces deux bêtes assoiffées de sang… (Question saignement, j’ai été un peu déçu, hé hé!)

Au départ, on y parlait du fait de se mettre à genoux et de parler anglais lorsqu’on se retrouve devant un anglophone ou un allophone qui parle français avec un accent et Gilles Proulx nous en fait la démonstration tout au long du débat en parlant anglais à qui mieux mieux, alors qu’il sait très bien que l’émission passe à Télé-Québec, poste francophone. Même Allen Nutik lui a fait valoir qu’il comprenait très bien le français, et rien n’y a fait, le grisonnant personnage se la jouait anglo de manière intermittente pour on ne sait qu’elle raison… L’âge équivaudrait automatiquement à la sagesse? On repassera!

Et oui, du côté d’Allen Nuttik, le fait que l’homme parle très bien français lui donne beaucoup de points à mes yeux. Il l’écrit assez bien aussi (sauf sur son site…), et je le sais, pour avoir reçu un commentaire de sa part ici. Par contre, c’est quand il parle de nettoyage ethnique qu’il perd tous ses points. Y’a vraiment des anglophones pour prendre cet argumentaire au sérieux? Come on!

On parle de se rallier autour d’une langue commune dans le territoire québécois qui se base sur la majorité linguistique de ce territoire, pas d’exaction envers les droits des minorités. Est-ce que j’ai besoin de rajouter, comme Proulx, que du nettoyage ethnique ne pourrait s’accompagner d’un réseau scolaire, d’universités, d’hôpitaux? Détourner le sens d’une expression chargée comme celle-là, ça s’appelle faire de la dramatisation, de l’hypertrophie, de la manipulation, donc, de la grosse démagogie à cinq cents. Ça part mal pour un chef de parti… Allen, Mario Dumont n’est pas une bonne influence.

Et pour revenir à Gilles Proulx, je me demande sur quelle planète il vit celui-là! Il a affirmé tout haut que les palmarès de musique francophone n’existaient plus, et que maintenant il n’y en a que pour l’anglais dans la musique chantée. Un minimum d’ouverture sur le monde lui aurait fourni une indication claire qu’il y a encore des palmarès francophones et donc qu’il y a encore de la musique francophone qui se compose, et un regard historique sur ce monde lui aurait fait remarquer que l’omniprésence de l’anglais dans la musique populaire est un phénomène qui dure depuis son apparition, un peu avant qu’Elvis Presley fasse peur aux biens pensants de l’époque. N’importe quoi! On appelle ça se tirer dans le pied.

Pour terminer, via Le Devoir, « Christine St-Pierre, ne voit aucun problème déontologique ou autre à la nomination à titre de membre du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) de Sylvia Martin-Laforge, directrice générale et membre du conseil d’administration d’un groupe de pression de la communauté anglophone, le Quebec Community Group Network (QCGN). »

Mais qu’est-ce que c’est que ça?

(Je réprime un sacre moi là…)

Stéphane Gendron contre les sacs de plastique

Jasons plastique. Je viens de savoir via Nada sur le net! qu’Huntingdon, la célèbre ville du maire Stéphane Gendron (le colon intelligent, comme vient de me le spécifier gentiment Douce), « a pris la résolution de ne plus rien emballer avec ce matériau et demande à tous ses commerces de faire la même chose.» On indique dans l’article paru chez Corus que La Presse, contrairement au Journal de Montréal, « ne s’est pas encore plié à la nouvelle réglementation »…

C’est le monde à l’envers! Je croyais qu’il pensait que les gens qui s’inquiètent de l’environnement étaient des… des… non, vraiment, je ne peux qu’applaudir! Comme on dit, donnons à Gendron ce qui appartient à Gendron…

Et là, je me demande bien qui montera aux barricades contre ce mouvement, qui fera assurément jurisprudence. Les anti-étatistes chroniques congénitaux? Les éconophiles qui pleureront comme des madeleines sur le sort des pauvres fabricants de sacs de plastique qui vont perdre de plus en plus de ventes?

Mais est-ce que les mariodumontistes vont y comprendre quelque chose? J’ai bien peur qu’ils vont freezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzer…

La fin de ma rétrospective et le début des tempêtes

Le début du mois de novembre a été marqué par la tragédie de la mort de la petite Bianca Leduc, le 31 octobre. Cet événement a sonné le glas d’un large débat par rapport à la conduite automobile et aux règles l’entourant. Et les restaurateurs ont eu peur.

Du côté de la politique internationale, on a appris premièrement que Yahoo! a contribué par ses informations à faire arrêter un journaliste chinois dissident. Aussi, que les États-Unis se sont basés sur un faux témoignage d’un imposteur pour justifier la guerre en Irak, et que Nicolas Sarkozy a été formé par son département d’État.

Plus près de nous, Super Duper Mario a tenté de sabrer les commissions scolaires, la piètre qualité du français a encore refait surface, la baloune a été pétée et Mia Farrow a traité de porcs nos diri-géants sur le plateau de TLMEP.

Aussi, les OVNIS se sont affranchis un peu plus de la fiction, je me suis fait attaqué par la pub à mon travail, le cardinal Marc Ouellet s’est excusé à la place de l’Église, Fred Chichin est mort, Christian Mistral a craché du bon et beau venin sur Richard Martineau et le journalisme professionnel a rejeté avec grand fracas le journalisme citoyen.

En décembre, le film de Denys Arcand a fait quelques remous, dont une instrumentalisation conservatrice, l’hypermédiatisation du personnage Schreiber nous a tapé un peu sur les nerfs, l’histoire autour de Ladygripette aussi, les produits chimiques nous ont sautés dans la figure et Mario a sauté à pieds joints sur le cours d’éthique et de culture religieuse.

Pour terminer en beauté, l’inutile Just-Inn St-Clair-Trudeau a fait parler de lui, s’est rétracté, je me suis amusé à faire un lien entre Celine Dion, Richard Martineau et Stéphane Gendron, et j’ai commencé cette longue rétrospective, ouf!

Voilà c’est fait!Je suis presque prêt à commencer la nouvelle année, mais je vais vous la souhaiter bonne en bonne et due forme demain avec une petite surprise…

(La photo provient d’ici)

Trifouiller dans les archives : mars

Je ne peux pas passer à côté d’une rétrospective de l’année, mais, étant donné que j’ai commencé ce blogue au mois de mars, je commencerai par le début. Mais je vais me contenter de replonger dans mes archives, en espérant faire ressortir, au passage, quelques sujets rares.

Donc, oui, le premier événement politique que j’ai transcrit ici a été le débat des chefs, avant les dernières élections provinciales, providentielles pour les mariodumontistes : les maladroits ambassadeurs de la droite.

Parallèlement, ce mois-là, une statistique concernant le marché de l’emploi a retenu mon attention : « un diplômé universitaire de 25 ans gagne aujourd’hui 1000 $ de moins par mois qu’en 1985 » Aussi, il y a eu le doc Mailloux pour venir intoxiquer l’actualité du moment avec ses coups de gueule et son raisonnement scatologique. Et, pour rester dans le royaume des fèces, j’ai parlé des quelques débordements des racistes qui ont sautés sur le sujet du vote voilé afin d’évacuer leur trop-plein de haine. Donc, un mois de mars sous le signe du brun.

Embarque dans le dogme, mon Mario!

C’est presque par dépit que je saute dans le vide de la dernière lubie de Mario Dumont au sujet du cours d’éthique et de culture religieuse. J’emprunterai un angle personnel pour illustrer mon propos, car je vais revenir sur ma petite enfance.

J’ai eu une éducation religieuse, modérée, mais quand même. J’avais des cours de religion à l’école et je crois, si je ne me trompe pas, que les cours de morale sont apparus dans mon temps. J’ai même déjà été servant de messe, en plus.

Un jour, au début de mes études secondaires, j’ai été confronté au choix de suivre le cours de morale ou de religion et j’ai choisi celui de morale. Je me souviens aussi que les cours de religion m’emmerdaient royalement, alors je remercie le ciel (hé hé!) d’avoir eu une mère assez ouverte d’esprit pour me laisser faire ce que je voulais.

Pourtant, j’ai bien essayé de croire en Dieu quand j’étais petit, je priais tous les jours comme on me disait de le faire, j’allais à l’Église tous les dimanches, enfin presque… (La désertion des églises commençait partout, aussi chez nous.) Mais bon, peut-être que c’est parce que je suis un original, mais ça n’a pas marché, je n’y crois pas du tout. Mes frères et soeurs non plus.

En conséquence, je ne peux pas m’empêcher de penser que la foi se transmet majoritairement par la manière forte. Laissez le libre arbitre à un enfant et il fera son petit bonhomme de chemin en délaissant tout ce qui est endoctrinant : il choisira la liberté. Et ceux au bout du compte qui choisiront la religion en seront encore plus heureux, car il s’agira d’une vraie illumination! pas d’un concours de chien savant… (Oui oui, je sais que la manière forte a aussi donné de bons catholiques!)

Ainsi, notre vert-de-gris Mario, maître ès opposition, a choisi, vraiment sur le tard, de prendre le parti de l’endoctrinement au dépend d’une ouverture sur le monde, un enseignement plus global, que j’aurais bien choisis, quand j’étais petit. Il m’accuse moi, et tous ceux qui pensons que la liberté de penser et de connaître est plus importante que la place de la religion catholique au Québec, de vouloir regarder vers l’avant et d’espérer que nos jeunes feront de même, car le passé est garant de l’avenir, et il faut pouvoir analyser ce passé pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

Mais je ne dis pas non plus qu’il faut mettre à la poubelle la religion catholique. Historiquement, elle nous a forgés, et nos sacres en sont une drôle de preuve! Il y a en elle plein de belles et bonnes valeurs, qui sont partagées par beaucoup d’autres religions et philosophies, et que partage aussi la majorité des incroyants, dont je suis. Et c’est bien là où je veux en venir : la religion semble être seulement le contenant d’un contenu plus grand qu’elle. Il me semble donc plus logique de privilégier un regard objectif sur ces contenants sous un angle historique, plutôt qu’un retour en arrière dogmatique.

Les dogmes sont pour moi comme des petites maisons bien basses et bien sombres, et les gens ont bien le droit de les entretenir si ça les enchante; mais justement, qu’ils le fassent à la maison! Et l’école servira à bien les éventer…

*

Voilà quelques liens vers d’autres textes intéressants sur la même question :

Mario sur la montagne de Lutopium (qui fait un rapprochement avec le temps des fêtes)

Mario Dumont enfourche le cheval de l’enseignement religieux à l’école sur Voix de faits

Démenti : les racines protestantes de la Nouvelle-France de
Dumont consolide son électorat

Ajout (avant dodo) :

Martin Petit se commet aussi… et joyeusement! : http://blogue.martinpetit.com/2007/12/16/guerre-de-cours-de-religion/

Un vaccin contre la Ladygripette?

Vous avez sûrement, comme beaucoup de gens, entendu parler de Ladygripette, la dame qui expose sa nullité vocale, ainsi que celle de sa famille, sur You Tube. Le pire, c’est que je ne l’ai même pas écouté une seule fois… (J’ai seulement écouté son fils jouer au lutteur-(ou-boxeur)-qui-annonce-qu’il-va-y-avoir-du-sang!)

Et vous me direz que je parle « à travers mon chapeau », mais non, justement, si c’est si populaire, c’est qu’elle ne doit pas être très bonne! Et je suis un popomane trop sensible pour me faire écorcher les oreilles! Je laisse ça à d’autres

Je me demande bien pourquoi le monde s’intéresse à ça. Pour se remonter le moral? Parce qu’il n’y a pas assez d’humoristes au Québec? Parce qu’ils ne sont pas assez drôles? Parce qu’elle habite dans la même ville que Mario Dumont? Parce que la politique, c’est plate?

Je vais m’acheter une caméra prochainement et, après avoir fait un examen de conscience pour trouver la chose avec laquelle j’ai moins de facilité dans la vie, je vais me filmer en train de pocher dans ce domaine et inonder ensuite You Tube du résultat! Peut-être, et je dis peut-être, qu’il y aura une infime minorité qui s’intéressera alors à ce que je crois être capable de faire assez bien…

Alors que j’ai trouvé la photo de la « Chanteuse Country-Retro » (tel que vu sur son profil You Tube), et qui orne ce billet hautement intellectuel, hé hé!, j’ai regardé rapidement les nombreux commentaires laissés là-bas et il est clair, avec la qualité du français qu’on y retrouve, qu’il s’agit de « drop out » (une expression anglaise c’est toujours « winner » pour se faire comprendre!) du système d’éducation québécois (enfin, j’espère…).

Je m’apprête à appuyer sur « publier » et je tremble, mais pourquoi donc?

Hé hé!

Ma plogue du jour

Je viens d’ajouter à ma blogoliste ce nouveau blogue de haute voltige littéraire ainsi nommé : Extravagances Épistolaires.

Ce carnet, qui se déploie pour l’instant sous la forme de lettres ouvertes à deux politiciens, Pauline Marois et Mario Dumont, ne manque pas de les écorcher de la plus élégante manière. Un plaisir sophistiqué qui a des dents, assurément, et de l’esprit!

Le pétard mouillé de Mario Dumont

La longue mèche de la motion mariodumontesque s’est consumée assez longtemps pour catapulter sous le feu des projecteurs médiatiques son désir de débureaucratisation par raccourci, mais ne restera qu’un pétard mouillé pour la démocratie.

Il était clair que ce coup était pipé et qu’un appui du côté péquiste était un fantasme malavisé, de la manigance à peine voilée. Mais la grande question : comment les fervents mariodumontistes peuvent-ils se regarder dans le miroir aujourd’hui alors que leur Grand Manitou handicape ainsi l’Assemblée Nationale pour démontrer sa position divergente?

Pourtant, tout le monde la connaissait déjà sa position : il n’en veut plus des commissions scolaires, mais encore! N’importe quel citoyen peut ne plus en vouloir, comme lui, mais il faudrait bien qu’il aille plus loin que la simple position d’un citoyen. Ce citoyen qui peut, s’il le désire, puisqu’il n’a pas été élu pour travailler dans notre intérêt à tous, choisir entre le noir ou le blanc. Peut-être qu’un projet de loi aurait été plus constructif? Par contre, on voit bien où ça peut mener…

Pour un homme ouvertement populiste qui prétend vouloir brasser du concret, il encourage ici la politicaillerie, bien assis dans son carré de sable personnel, en lançant cette flèche avec son arc-jouet, ce qui est très éloigné de l’action. Alors, avec « action » et « démocratique » dans sa dénomination, il serait aisé d’accuser ce parti mégalomaniaque d’avoir perverti ces termes hautement positifs dans un but de mise en marché. Bon, j’admets que ce choix date de plusieurs années et qu’il peut difficilement être mis à jour…

Voilà bien le problème : on accapare la démocratie, qui devrait être bien avisée, pour la réduire à un rapport unilatéral entre un roi et ses ouailles. On se targue de l’action, qui devrait faire avancer les choses, mais on fait de plus en plus souvent le « moonwalk »!

Pourquoi pas alors « L’Option Autocratique du Québec », ça serait un peu plus clair!

Sans blague et sans sarcasme, ne serait-il pas temps de débarrasser l’Assemblée Nationale de la partisanerie? Donc d’enlever le plus possible le petit côté stratégique des travaux de nos élus? En tant que néophyte de la mécanique parlementaire, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de rejeter à la base ce genre de tactique qui est clairement improductive.

Le seul moyen que je verrais serait d’ajouter un jugement direct, externe et impartial à ce qui se passe à l’Assemblée : un genre de comité moral qui veillerait à proscrire des démarches de la sorte. Car, à la base, je ne suis pas contre l’idée de pouvoir faire une motion de confiance, mais c’est la préparation qui manquait, et surtout un appui assez solide pour justifier cette démarche. Mais tant que nos élus défendront autant, sinon plus, leur parti que les électeurs, la joute politique paraîtra truquée pour la majeure partie de la population. Ce n’est donc pas si surprenant de voir la population se rabattre alors sur le culte de la personnalité.

(La photo provient d’ici.)

C’est spécial l’ADQ-ÉMD…

Si vous n’avez pas écouté les Francs-Tireurs ce soir, je vous conseille fortement de vous reprendre soit le jeudi 14 h ou le samedi 19 h (non, non, Patrick Lagacé ne me paye pas pour lui faire de la pub, hé hé! il n’en a pas vraiment de besoin). C’était un spécial ADQ, ou comme j’aime à l’appeler, mariodumontesque!

Le pire, c’est que j’ai bien aimé l’entrevue avec le chef, même si je n’aime pas trop ses idées, mais au moins il est un peu plus cohérent que ses mini-sbires, comme Simon-Pierre Diamond, lequel a réussi à glisser « antéchrist » dans une phrase où il parlait, si je me souviens bien, de différence entre deux choses. Peut-être voulait-il dire « antithèse »? Où mieux, s’agissait-il d’une gageure? Il venait en plus de dire à Patrick qu’il n’aimait pas trop la poésie…

Bla, bla, bla, la parole vraie, les vraies affaires, ça reste que ça vole pas haut, tout comme le profil de leurs électeurs, comme on a pu le voir dans la deuxième partie de l’émission, avec en prime l’analyse très sérieuse d’un chercheur qui en a dressé le portrait type : des sourires assurés, et même peut-être des rires, pas trop jaunes j’espère…

Plogue du jour

Mario Dumont ne présentera pas (pas plus que son parti – si on peut les séparer…) de mémoire à la Commission Bouchard-Taylor… L’avis et l’analyse de mon ami du blogue Regard Urbain est probant, à mon sens.

Quelques enfantillages gouvernementaux sur Wikipédia

Sur le Web diffuse les informations trouvées dans le reportage de Jean-Hugues Roy et ça fait très mal à nos gouvernements… Il s’agit de la mise en lumière de certaines modifications apportées à l’encyclopédie Wikipédia à partir d’ordinateurs du Parlement du Québec, d’Ottawa et des bureaux gouvernementaux. Voici quelques exemples :

Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour sévir sur 3 pages en le soir du 29 mars 2007. Il remplacé tout le contenu des articles sur Lucien Bouchard, du parti Québécois et du mouvement souverainiste par «Vive la nation québécoise au sein d’un Canada uni!».

Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour retirer le nom de Denis Coderre dans la liste des personnes impliquées dans le scandale des commandites.

Quelqu’un a utilisé un ordinateur du Gouvernement du Québec pour corriger une modification à l’article sur Jean Charest en enlevant un paragraphe où on parlait de la baisse de popularité du gouvernement.

Alors, il semble que certains de nos élus et leurs collaborateurs trouvent que l’information sur le web est assez importante pour y consacrer du temps de travail et donc de l’argent de nos impôts en salaire. Pourtant, la sortie récente de Mario Dumont en défaveur des blogues allait dans l’autre sens et semblait banaliser l’importance d’au moins une bonne partie du contenu web. Mais, il est évident que le web est un jeu d’interaction où l’accumulation tient lieu de pouvoir d’influence. Oui, Wikipédia est un des plus gros joueurs et la partisanerie peut bien y faire ses choux gras, le temps que d’autres internautes, soucieux de l’objectivité encyclopédique, réparent les tricheries.

Il est presque désolant que cette enquête n’ait pu donner des noms et seulement des lieux. Cela est comme un avertissement et il portera fruit : du moins, les fauteurs de trouble feront leurs basses besognes dans leur temps de loisir et sur leurs propres ordinateurs.

Est-ce qu’à la suite de ce reportage les instances gouvernementales vont bloquer certains sites sur leurs ordinateurs comme les parents le font pour leurs enfants?

Mario Dumont contre la blogosphère

D’après Antoine Robitaille du journal Le Devoir, Mario Dumont « n’aime pas tellement les blogues. Le chef adéquiste y voit « une façon idéale pour quelqu’un d’aller gaspiller beaucoup de son temps » et croit qu’il est préférable de travailler sur le terrain que dans le cyberespace. »

Quelle belle assertion! Bien qu’elle soit possiblement maquillée car cet homme, lors des dernières élections, d’une manière directe ou non, a assurément fait avancer ses pions dans l’échiquier de la blogosphère. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que chaque petite victoire est importante. Par contre, c’est clair qu’aux yeux des médias, il doit avoir l’air de l’homme qui veut sentir les vraies gens, se farcir de phéromones, toucher le rugueux, tout ce qui est (facilement) manipulable, et tout le tralala! Selles de boeuf

Mais, pour sortir de l’hypothèse, j’aimerais analyser la politique sur le terrain versus la politique sur le web, dans l’optique où Mario Dumont pense vraiment ce qu’il dit. Et, tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, je vais être sérieux et analyser ses propos comme étant de l’argent sonnant!

Comme premier élément, je crois qu’il faut voir que la communication sur le terrain passe plus par le langage corporel et la rapidité des interventions, comme dans une séance de « speed dating », ce qui ne permet pas l’élaboration d’un dialogue d’égal à égal, étant donné qu’il ne s’agit pas justement de la poursuite d’une relation amoureuse. C’est essentiellement une entreprise de charme qui repose sur la déstabilisation du citoyen par la poignée de main, le sourire racoleur, et bien sûr les « pick up lines » issu du « brainstorming » psychosociologique…

Et quand il y a discours d’un politicien-vedette, je me pose la question à savoir si dans l’assistance il y a des gens qui sont là expressément pour se faire une opinion. J’ai un gros doute. Donc ici, sur ce quoi on mise, c’est sur le royaume de la partisanerie, de la manipulation et du vedettariat à la limite du cliché : ça ne peut plus voler bien haut, étant donné que la population en général ne sort plus de chez elle pour la politique; à peine pour voter aux élections.

Par contre, sur le web, il y a un effort des deux côtés puisque l’écriture et la lecture sont libres dans le temps, alors la réflexion est de mise : elle encourage l’analyse, donc l’intelligence du citoyen. S’il y a manipulation de l’information, tous les outils et même de l’aide sont disponibles pour le faire ressortir. Si le propos est illogique, les internautes et les blogueurs pourront le démontrer. Il y a un net désir de responsabilisation citoyenne et nous en sommes seulement qu’aux premiers balbutiements.

En résumé, il y a plus de possibilités de brassage d’idée sur le web, de plus en plus participatif, même si je crois que la place de la politique dans le cyberespace est encore trop concentrée dans les médias corporatifs, d’où le mépris de Mario Dumont envers la blogosphère libre, à tendance politique (et il faut se rappeler sa réponse positive et très rapide à l’invitation à souper du très médiatisé blogueur Patrick Lagacé pour s’en convaincre). Mais, il changera bien son fusil d’épaule quand les habitudes des gens changeront, ce qui devrait se faire assez rapidement à mon avis.

En fin de compte, la supposée nouvelle façon adéquiste de faire de la politique est plutôt archaïque, comme je le disais dans mon dernier texte sur la bévue de Simon-Pierre Diamond. Pour utiliser un terme en contradiction avec la transparence, l’opacité des tactiques adéquistes relève de l’anti-démocratie. Le fait de privilégier la forme au dépend du fond est assez démonstratif d’une démarche qui vise à faire ressortir le côté réactionnaire des gens, tant dans la réaction à un contact de proximité (sur le terrain), qu’à une réaction envers des positions lacunaires, qui encouragent la paresse intellectuelle et donc la sympathie envers leur cause. La haine des intellectuels, ainsi que des politiciens qui s’assument en tant que tels, est un bon filon pour eux.

La blogosphère politique propose une prise en charge de sa propre opinion, et fait la promotion de la liberté de penser de chacun. Qu’un politicien comme Mario Dumont le dénigre est très représentatif du peu d’estime qu’il semble avoir pour la liberté de ses concitoyens, en dehors de la complaisance partisane. Je me demande bien comment les blogueurs adéquistes ont pris le coup…

(La photographie provient du site du photojournaliste Francis Vachon)

Post scriptum :

Mario Asselin cite ce texte sur son excellent blogue Mario tout de go. Il fait un parallèle avec le silence des blogueurs adéquistes depuis quelque temps et même le fait « qu’André Arthur se soit planté avec son blogue. » À lire!

Un des archaïsmes de la politique

V, vient de m’allumer sur un article du journaliste Gilbert Lavoie du journal Le Soleil, paru sur cyberpresse. Il s’agit du stratagème du jeune député adéquiste, Simon-Pierre Diamond, qui, lors du Conseil général de Victoriaville, « dirigeait le trafic vers les microphones afin de bloquer les résolutions. […] Résultat de l’opération : toutes les résolutions environnementales préparées par les régions ont été rejetées ou édulcorées. Le même stratagème avait été utilisé la veille. » Ce qui s’ajoute à la position ambiguë de Mario Dumont qui croit que l’« environnement ne doit pas être un frein aux grands projets », il faut le rappeler.

Mis à part le fait qu’il semble que seul le teint du chef de ce parti soit vert, je crois que le processus de prise de décision en réunion « en personne » est archaïque à souhait. Il faudrait bien faire évoluer le jeu de la politique aussi. Ces petits tours de passe-passe perpétrés par ce rusé jeune homme et son attachée politique sont une bonne preuve que la plateforme web serait meilleure pour permettre des échanges, des débats et des prises de décision. Je crois que d’étudier la dynamique des blogues serait un bon point de départ.

Si vous allez voir chez V, vous remarquerez le commentaire d’un certain Alex Forest, qui contredit le journaliste sur tous les points. Qui croire? Désolé, mais j’ai plus tendance à croire le journaliste… Ça serait un autre billet à écrire et un autre débat à faire!

Ajout (16h10) :

Je viens de rire un bon coup! Latachepol à écrit un très bon commentaire sur le blogue de V, je ne peux pas m’empêcher de l’inscrire ici :

Si c’était un journaliste qui a l’habitude de souffler des ballounes comme, par exemple, Denis Lessard de La Presse, je pourrais croire la version d’Alex Forest. Mais là c’est Gilbert Lavoie qui a sorti ca. Un gars drabe, pogné, et téteux comme ça, ca se fait pu. Un gars dont le dernier scoop remonte à la fin du 20ième siècle. Le mec est tellement pas dedans qu’il a obtenu son scoop par hasard en écoutant des petits culs de l’ADQ se féliciter de leur bon coup en mangeant leurs alpha bits et leurs toasts au cheezwhiz coupés en triangle. Le fonctionnaire-journaliste Lavoie n’est vraiment pas du genre à pousser des histoires un peu tout croche. Moi je le crois.

Élodie Gagnon-Martin : un blogue « clé en main »?

Ça fait tellement longtemps qu’on en parle en privé que là je suis bien content que ça sorte enfin! Toute l’histoire en lien avec le mystérieux blogue « Les dessous de la politique — Les réflexions d’une fille de droite », dont mes collègues des blogues souverains, et en majorité Fannie Drolet — la blogueuse derrière La Plume souverainiste — à propos duquel ils ont fait enquête, vient de sortir sur le site du journal Le Devoir. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, la voici en bref.

Pas très longtemps après la disparition du blogue très controversé de Mister P (Pierre Morin, aujourd’hui employé de l’ADQ-ÉMD travaillant au parlement comme chef de cabinet du troisième vice-président de l’Assemblée nationale) qui a été le meneur adéquiste de la guerre des blogues aux dernières élections provinciales, un nouveau blogue, signé Élodie Gagnon-Martin fait son apparition. Fannie « souligne des ressemblances avec celui de MisterP. Dans une entrée intitulée « Mister P version féminine? », elle écrit ceci: « Même grille graphique, […], même blogoliste… Ajoutons à cela la publication des bricolages signés de Mister P. » » Et c’est à partir de là que plusieurs blogueurs membres des blogues souverains s’interrogent sur cette question. Tous pensent que c’est en premier un nom de plume, qui pourrait, je dis bien pourrait, cacher Pierre Morin et certains pensent même qu’il servirait à une coalition de plusieurs membres et sympathisants de l’ADQ-ÉMD pour diffuser des messages pro-adéquistes et surtout anti-péquistes. Bien sûr, l’ADQ nie toutes ces allégations. Ah, que c’est surprenant…

Pour ma part, je crois que l’ADQ aurait tout à gagner en laissant, dans le plus grand des secrets, une ou plusieurs personnes travailler sur un blogue de la sorte. Pour le lecteur moyen, lire un blogueur-journaliste ou un blogueur-politicien a des répercussions différentes que de lire les opinions d’un simple citoyen : ce dernier semble plus crédible parce que la discussion se passe d’égal à égal, il y a une crédibilité accrue avec l’opinion citoyenne, qu’un salarié ne peut avoir, du moins pas dans la démonstration d’un effort de structuration de la pensée englobée sous l’aura du bénévolat. La partisanerie et l’opportunisme semblent moins marquer ces derniers et leurs messages passent donc beaucoup mieux. Alors si ces accusations sont vraies et que ce blogue n’est qu’un organe adéquiste officiel comme un autre, il faudrait le faire ressortir, car c’est carrément de la tricherie.

Pour avoir moi-même beaucoup de temps à y consacrer et avoir commencé à bloguer vers la fin du règne de Mister P et avoir vu le départ fulgurant de cette dernière, je ne peux que croire à une espèce de conspiration adéquiste. En vraiment peu de temps, cette Élodie a repris la place de Pierre Morin dans les palmarès blogues, comme Tout Le Monde en Blogue, alors qu’il y a plein d’autres blogueurs adéquistes qui avaient de l’expérience et de forts liens sociaux déjà bien établis. Pour avoir expérimenté à force de travail au jour le jour sur plusieurs plates-formes et ainsi remarquer mon lectorat, ma place dans les palmarès et mon nombre de clics augmenter tranquillement, mais sûrement, il a fallu plusieurs plogues, dont celle du très populaire Patrick Lagacé, pour que mon lectorat fasse un petit bond. Pour elle, son bond a été hors du commun, du jamais vu : et le seul moyen d’arriver à ça rapidement serait de démarrer un nouveau blogue et d’avoir les termes « Québec » et « blogue » dans son titre, étant donné la popularité de ces termes dans les moteurs de recherche, et ce n’est pas du tout son cas… En conséquence de quoi, je crois qu’il y a eu assurément une concertation derrière ce blogue, même si la qualité de son écriture et de ses propos pour le lectorat acquis à sa cause était le plus grand « boute du boute »! Pour l’avoir lu quelquefois (et même, m’être fait censurer quand mes commentaires étaient trop contraires à ses idées), je ne décèle objectivement aucune qualité transcendante, mais les goûts sont dans la nature…

Alors, je crois que oui, ils ont ou elle a eu un blogue « clé en main ».

Ajout :

Mon ami Louis a pondu un excellent texte sur la question, c’est ici, et Sur le Web sur le site de Radio-Canada en fait aussi écho. Après une recherche rapide sur Google, je viens de voir qu’Olivier Niquet, un des individus derrière l’excellent site Cent Papiers, relate la chose sur son blogue Goudaille.

Ajout (15h30) :

Je viens de laisser ce commentaire sur le blogue en question, j’ai hâte de voir s’il va passer la modération :

Pour la question du pseudonyme, il convient que si Élodie Gagnon-Martin en est un, il est clair qu’il a été choisi pour son côté réaliste, plausible, qui porte fortement à confusion, il faut l’admettre.

Pour le reste, c’est beaucoup de la spéculation, moi-même j’ai spéculé et analysé ce matin la montée fulgurante de ce blogue très récent dans un « post » sur le mien. Et je pense que c’est beaucoup ça qui a mis la puce à l’oreille à tout le monde, nous sommes tous blogueurs et savons quand même un peu comment ça fonctionne, il ne faut pas non plus nous prendre pour plus stupide que nous sommes…

Ajout (16h) :

Mon commentaire n’a pas encore été publié et voici un commentaire du journaliste Antoine Robitaille, celui qui a écrit l’article dans Le Devoir, à la suite de son propre article :

Que les lecteurs soient informés que j’ai tenté de publier un commentaire sur le site de Mme Gagnon-Martin ce matin vers 7h30, commentaire par lequel je lui offrais de me rencontrer pour faire une vraie interview. J’ai aussi envoyé 10 courriels dans lesquels je réitérais cette offre. À 14h39, non seulement elle n’a pas répondu à mes courriels, mais elle a publié six commentaires au bas de sa réplique de ce matin. Mais pas le mien. Voilà où nous en sommes.

Ajout (18h45) :

Mon commentaire n’est toujours pas apparu sur le site de la belle virtuelle… et deux nouveaux billets en lien avec ça sont apparus dans la blogosphère : sur V et sur Radicarl.net.

Ajout (19h50) :

Et un autre texte de Mario tout de go (qui me cite, merci!). Et là je viens d’aller actualiser la page du blogue d’Élodie pour vérifier si elle avait affiché mon commentaire, j’ai eu ce message :

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Je me suis inscrit mais, impossible de voir le blogue…


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