Posts Tagged 'Canadien'

Victoire de 5 à 1 au 100e du CH : trop beau pour être vrai?

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Je ne suis pas le hockey, mais il m’est arrivé souvent de le regarder cette saison, parce que mon travail de DJ me met souvent le nez devant l’écran géant, je ne peux pas le manquer. J’ai pu constater, même malgré ma piètre connaissance du sport, que le jeu du Canadien de Montréal est pour le moins sautillant…

De défaite en défaite, parsemé, en majorité, de quelques demi-victoires, je ne donnais pas cher de la peau des glorieux en cette soirée du centenaire. Et quand je suis arrivé au bar, vers 21h45, 5 à 0 pour les fêtés, ma mâchoire a failli se disloquer, et c’est presque pas une blague. Laissez-moi vous dire que ça ne m’a pas pris trop de temps pour élaborer la théorie que les dirigeants du CH ont dû payer un pot-de-vin aux dirigeants de l’équipe de Boston, question que les festivités ne se terminent pas en queue de poisson.

J’arrive chez moi et je vérifie le classement : Boston en 5e, Montréal en 12e position. Ayant un petit doute sur l’adversaire, je vérifie sur le site officiel du Canadiens et je vois ça :

Les Canadiens se sont payés (sic) un beau cadeau en l’emportant 5 à 1.

Ha ha ha!

(Je classe ce billet dans la catégorie « humour », mais, quand même, faut avouer que ce n’est pas impossible!)

Ajout :

Comment ne pas me conforter dans mon idée quand je lis ça :


2. Le CH qui passer (sic) au travers un 5 contre 3 pas rapport et va scorer de l’autre bord. Les fantômes étaient en forme pour le match du centenaire!

L’ADQ et l’anglais

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Loin de moi le désir de me mêler des affaires de l’ADQ, mais, quand même, ce court billet de David Chrétien qui pointe un groupe Facebook se nommant « De l’anglais lors des débats à la chefferie de l’ADQ! » m’a fait un peu cligner de l’oeil.

Il s’agit de vanter l’idée de faire un 15 à 20 minutes d’échanges en anglais lors du débat de la course à la chefferie le 18 octobre 2009. C’est du clientélisme parfaitement assumé, soit. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir quelque chose de symbolique.

Pour ce qui est de la tranche d’électeurs anglophones, d’après ce qu’on entend, ils sont censés comprendre le français — à part quelques trop nombreuses exceptions —, alors leur donner un petit bonbon sera possiblement payant, je n’ai rien à redire. Mais c’est plutôt cette partie du texte d’explication du groupe FB qui me chicote :

En outre, il ne faut pas oublier les gens issus de l’immigration qui ont, pour certains, encore du mal à comprendre le français, mais qui souvent se débrouillent en anglais.

Le problème que je vois avec ça, c’est que, à petite échelle, cela ajoutera au message global déjà bien installé que les nouveaux arrivants n’ont pas besoin d’apprendre la langue d’usage des gens qui habitent cette province, puisque tout le monde, enfin presque, les accommodera dans la langue du fédérateur canadien, dans la langue de la mondialisation.

On sait que l’ADQ est un parti qui regroupe des gens qui penchent soit plus vers le souverainisme-nationalisme, soit plus vers le fédéralisme, même s’ils se targuent d’être autonomistes. Ce n’est pas bien difficile de comprendre de quel côté cette idée provient.

Insupportons nos troupes

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Depuis quelque temps, en me promenant en voiture, et même à pied dans mon voisinage, je remarque beaucoup de rubans « Supportons nos troupes » sur le cul des voitures… Pourtant, d’après un article récent du journal Le Devoir, « 54 % des Canadiens s’opposent à la mission, contre 34 % qui l’appuient. Environ 12 % sont ambivalents. » Et, sans « surprise, c’est au Québec que l’appui à la mission en Afghanistan est le plus faible (15 %), alors que 73 % des répondants s’y opposent. »

C’est une drôle de coïncidence, quand même. Il faut dire qu’il n’existe pas de rubans contre la mission, enfin, pas des autocollants prêts à l’emploi, si je ne m’abuse. S’il en existait un, je ne l’achèterais pas. Je préfère net-tement exposer mon opinion ici. C’est un univers « intellectuel » : voir un ruban « Supportons nos troupes » sur un blogue me titille le cerveau, le voir sur un char me donne envie au minimum de l’arracher…

Entre autres, sur les blogues, ce ruban, je le vois sur celui de quelqu’un qui se targue d’être libertarien (donc extrêmement contre l’État : est-ce qu’il y a quelque chose de plus étatique que l’armée?) et sur celui d’un minarchiste (une variante du libertarianisme : une « théorie politique appelant de ses vœux un […] État minimal […], réduit dans de strictes limites de légitimité »). Dans le cas du deuxième, son appui minimal à l’idée d’État réussit à légitimer sa position, mais pour le premier c’est pour le moins mystérieux.

Je sais que pour les tenants de cette mission, tout tient dans la lutte contre le terrorisme, mais il faut pour cela accepter que cette lutte passe par l’agression et c’est ce avec quoi je ne suis pas d’accord. J’ai beau avoir peur de l’islamofascisme en particulier et de la religion comme désir d’imposition d’un dogme social en général, je pense que les États ciblés par ces cinglés devraient privilégier la défense (dans son vrai sens, pas comme dans défense = attaque…). Aussi, je n’ai surtout rien contre l’espionnage, même qu’il me semble qu’une approche plus axée sur l’infiltration et les actions ciblées donnerait de meilleurs résultats. Cette guerre n’est pas une guerre ouverte, alors elle devrait être pensée dans ce sens.

En conséquence, devant ce fait, il est tout à fait normal que certains pensent que ce déploiement est entre autres une belle raison de dilapider les fonds publics dans l’industrie de l’armement.

Màj :

David Gagnon, du blogue L’antagoniste, que je pointe dans ce billet n’est pas un libertarien, mais bien un minarchiste, comme il est venu me le spécifier.

Màj :

J’ai induit tout le monde en erreur en écrivant « Supportons nos troupes » alors que le verbe « supporter » dans le sens d’encourager est un anglicisme. Et en plus, sur le ruban, c’est bien écrit « Appuyons nos troupes ». Mea culpa. Merci au commentateur dénommé Darwin de m’avoir pointé la faute.

Jim Flaherty et la ronde des déficits

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Jim Flaherty tournant.jpgTelle la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf, le déficit canadien gonfle, passant d’une estimation trop conservatrice… de 33,7 milliards à une estimation plus réaliste de 50,2 milliards. Ça n’augure pas bien pour l’automne électoral. Enfin, pour certains.

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de BRANCHEZ-VOUS! Et si vous voulez absolument laisser un commentaire ici à ce sujet, prenez la peine d’aller lire le billet au complet… une redite est si vite arrivée! 😉 )

Les taches de Karlheinz Schreiber V.2

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Les taches de Karlheinz Schreiber

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Le cloisonnement

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Les 7 du Québec ayant un problème d’effectifs présentement, je vais reprendre du service encore quelque temps. Donc, comme toujours, si vous voulez réagir à ce billet ou lire les commentaires, vous devrez cliquer sur l’hyperlien plus haut.

stephen-harper-100-progress-proof

C’est via Steve Proulx que j’ai découvert ce nouveau blogue au nom très drôle : La terre va trembler, qui est une citation de la pétaradante Michèle Richard. Mais je suis resté accroché — et c’est le cas de le dire! — à un billet nommé : Le Portugal plane.

On y fait le parallèle entre le fait que le Portugal a décriminalisé la drogue en 2001 (avec « des effets bénéfiques à tous les niveaux » selon une étude empirique) et que le Canada a été seulement proche (à l’époque de Paul Martin) de « décriminaliser la possession de petites substances » de marijuana, même si une majorité de la population est favorable…

Ce qui me vient premièrement à l’esprit, c’est qu’il semble donc que la mondialisation ne se passe tellement pas au niveau législatif et social, a contrario du niveau économique et financier — qui, comme on le voit, entraînent tout le monde avec le « noyé » (multiple). Une chose entraînant une autre, j’aimerais pointer vers le conservatisme qui nous représente au gouvernement canadien. Même si personnellement je me tiens loin de toutes les drogues, je ne peux pas m’empêcher de trouver dommage que le parti en place n’a que le mot « répression » en tête, comme le soulignait récemment un article du journal Le Devoir.

ll s’avère que nous sommes loin du pragmatisme quand il s’agit d’idéologie conservatrice et c’est là où le bât blesse. Et en plus, tant qu’à y être, pourquoi empêcher légalement quelqu’un de prendre de la drogue si ça lui chante! Tant que cette personne ne m’en inocule pas contre mon gré, c’est son affaire!

Nous avons à la tête de ce pays un cerveau bien étanche…

Grosses têtes

michael-ignatieff-tete-enflee

Selon une étude sociologique de l’UdeM, nous sommes généreux à Noël « pour assurer la cohésion sociale. » Aussi, un sondage montre que les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. « Cependant, les champions du temps passé en famille pendant cette période de l’année, ce sont les Québécois! »

C’est très intéressant de voir comment notre « nation » est « distincte »… Plus de rencontres pour moins de matériel! Les éconopathes d’ici vont pleurer à se vomir les tripes!

Ça me fait penser à un billet récent du Prof Solitaire (un compte rendu d’un texte de Joseph Facal) qui nous donne un beau portrait de Michael Ignatieff, celui-là même que je ne trouvais pas si antipathique pour un fédéraliste… Je déchante maintenant.

Ce qu’il pense du nationalisme :

Et comme de raison, le nationalisme est une «sorte de narcissisme», doublé d’une «fiction qui exige la suspension volontaire du jugement». Sauf le nationalisme canadien, évidemment.

La dernière phrase étant une présomption de Facal, que je partage, évidemment. Nul doute qu’Ignatieff est un nationaliste canadien…

Le reste du billet est aussi accablant pour le nouveau chef du PLC, surtout sur sa vision des Québécois :

casquette de baseball sur la tête, installés dans leur Cherokee ou Winnebago, avec en sourdine de la musique country

C’est drôle, mais c’est pas aussi le cliché éculé qui représenterait les Canadiens du ROC?

Je crois que de plus en plus il devra répondre de ses ignareries.

Bonne année Michael!

Justin doit jongler intérieurement…

Selon le National Post, trouvé via Goudaille, Justin « fait caca » Trudeau serait le choix canadien numéro 1 à la chefferie du PLC.

S’il devient un jour PM of Canada, bonjour la souveraineté du Québec!

(Montage-photo : Neil Obstat)

Du Viagra pour notre démocratie?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

Voter stratégique

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Je regarde mes statistiques et je constate que beaucoup de gens arrivent ici parce qu’ils cherchent à voter stratégiquement. Je viens d’ajouter le lien qui chapeaute ce billet à mes deux billets sur le vote stratégique, parus ici et sur « Les 7 du Québec », question de les aider. Ce billet est bien sûr une autre tentative dans ce sens.

Espérons que le mouvement pour le vote stratégique fera en sorte d’au moins rabaisser le caquet de Stephen Harper au niveau minoritaire, puisque la majorité des Canadiens ne veulent pas de lui, ce qui semble être encore plus le cas au Québec.

Croisons-nous les doigts…

Ça r’commence!

(Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand.)

Ceci est une oeuvre du Prof Solitaire. Il y a une partie de moi qui est tout à fait d’accord avec ce regard envers les fans du tricolore, et qui trouve ça jouissif. Mais il ne faut pas, bien sûr, car la généralisation, c’est mal…

*

Et puis, tiens, je vais aussi en profiter pour ploguer mon billet chez Fabien.

Oh! le beau cadre!

Du côté des conservadéquistes (ou, plus imagé, les adéquistes en conserves), devant l’éruption du volcan artistique, il y avait une carte à sortir de leur manche et je vous la donne en mille : les mesdames qui font des tableaux en macaroni! Mais oui, j’exagère. Regarder le tableau qui orne ce billet, c’est évidemment plus de ce côté que vont les « artistes » à contre-courant qui soutiennent le Parti Conservateur, plus précisément le candidat Luc Harvey, celui-là qui a parrainé le symposium Plaines Couleurs.

Et cette carte repose bien sûr sur la tenue de cet événement supposément sans subventions. À voir sur le site, soit les bannières du site touristique du gouvernement du Québec, de Patrimoine Canadien, du Gouvernement du CanadaCommission des champs de bataille nationaux — et du candidat conservateur Luc Harvey, c’est assez difficile à croire que « Le symposium […] n’a bénéficié d’aucune subvention, assure Mme Beaudoin, ni des gouvernements, ni d’un budget discrétionnaire de député. » Au moins, on voit que la dame connaît l’expression « budget discrétionnaire de député »…

Mais en même temps, ce n’est pas si important, puisque les peintres qui font dans le classique (paysages, portraits, scènes de village, etc. — et même de plus en plus les tableaux abstraits décoratifs) n’en ont pas besoin, pour la plupart, de subventions, car il y a un marché, ça vend, c’est du travail presque à la chaîne, il n’y a pas de recherche et développement à faire (pour les premiers, ça été fait aux alentours de la fin du 19ième siècle avec l’avènement des impressionnistes, les derniers, pendant tout le 20ième siècle…). Donc, si on parle des artistes actuels qui font de l’exploration et qui ont donc besoin d’un peu d’aide, ils travaillent pour le futur, si vous me suivez.

Par conséquent, dans ce débat, la question à savoir si cette aide se fera par le mécénat ou les subventions participe à la confusion. Et c’est voulu comme ça. Dans cette vague du « tout de suite dans ma poche », c’est certain que le slogan « pas avec mes taxes! » soulève les passions et surtout, réduit la pensée. Je n’ose imaginer la place du Canada dans des symposiums d’art contemporain avec des petits tableaux manichéens qui montrent des églises… C’est bien sûr une blague puisque ça n’arrivera pas. Il se trouvera toujours quelqu’un d’assez courageux pour se sacrifier à son art contre vents et marées (j’ai pensé en être, plus jeune), même sans subvention ou mécène. À moins que Stephen Harper fasse lui-même le choix des artistes pour représenter le Canada…

Sur ce, je ne vois pas de différence entre les sportifs olympiques et les artistes en art contemporain, mis à part le fait que la population s’intéresse beaucoup plus aux sports. Ce qu’ils ont en commun : le dépassement et le progrès. Pour les sportifs, c’est un progrès plus technique, pour les artistes c’est un progrès qui se classerait plus du côté de l’originalité. Ce genre d’originalité qui jurerait trop pour la majorité, dans son salon.

(Peinture : Yvon Lemieux – P.S. Même si ça n’est pas trop dans mes goûts, je suis capable de voir la qualité de ce genre d’oeuvre, là n’est pas du tout mon point. Et j’ai bien hâte de voir si on va m’enlever l’autorisation d’afficher cette photo de peinture ici, comme ça m’est déjà arrivé…)

Ajout :

Sujet connexe, j’ai publié aujourd’hui sur BRANCHEZ-VOUS! (en remplacement de Fabien Major) un billet en lien avec le retrait par Stephen Harper de « la disposition du décrié projet de loi C-10 qui proposait un contrôle moral sur l’admissibilité au crédit d’impôt pour les films et les vidéos. »

Ajout (bis) :

Une photo d’une oeuvre d’art contemporain que je viens de trouver via CreaNova, comme ça, en passant :

Québec : un vote stratégique contre Harper

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Le billet qui suit est paru sur le blogue « Les 7 du Québec ». Pour lire les commentaires ou en laisser, veuillez suivre le lien. Les commentaires ici seront fermés.

Il y a un débat qui fait rage chez moi et qui concerne surtout le vote stratégique. J’aimerais le poursuivre ici. Si on regarde les derniers sondages parus dans les médias, il est clair qu’au Québec, si on veut voter contre les Conservateurs, cela passe globalement par un vote pour le Bloc québécois.

Pourtant, certaines voix argumentent dans le sens de séparer le débat en gauche-droite et d’évacuer au Québec le Bloc comme choix principal de cette lutte anti-Harper. Il ne faut pas se cacher que les sondages ont un pouvoir d’influence (puis qu’ils représentent aussi la tendance) et il serait bien de les prendre en considération pour un exercice stratégique de la sorte.

Je comprends que le NPD soit un choix idéologique logique pour la gauche, mais dans le contexte actuel, je ne gagerais pas seulement sur ce choix pour contrer les Conservateurs. D’autant plus que dans le nombre des électeurs qui vont voter pour le Bloc, il y a des gens de droite qui ne pourraient voter pour le NPD, simplement par contrariété de conviction. Aussi, il ne faut pas oublier qu’il est surtout question de rassembler le plus possible de votes pour un même parti. Et ça reste quand même du cas par cas, dans certains comtés.

Par exemple, si on regarde le comté d’Outremont, où siège déjà la vedette néodémocrate Thomas Mulcair — qui obtient déjà 38% selon le dernier sondage UniMarketing —, le Bloc est loin derrière, mais quand même plus haut que le Parti Conservateur. Cependant, c’est loin d’être un comté représentatif de ce qui se passe au Québec.

Pour revenir à une de ces voix discordantes, Stéphane Laporte peut bien rapporter les propos de Daniel Lessard et écrire que « La droite est unie, la gauche ne l’est pas. La droite vote pour le parti conservateur. La gauche vote pour trois partis. Elle vote pour les Libéraux, le NPD ou le Bloc. », mais ça ne nous donne en rien de solutions au problème, puisque ces partis sont tous dans la course et qu’on ne pourrait les faire disparaître par un claquement de doigts.

Il reste le vote stratégique, comté par comté, pragmatique, loin de ce cynisme et de ce pleurnichage éhontés.

Et pour ceux qui sont tout bonnement contre l’idée d’un vote stratégique pour eux-mêmes, je crois que la manière (stratégique) dont Stephen Harper a poussé les Canadiens en élection, sans oublier qu’il est allé à l’encontre de sa propre loi pour des élections à date fixe, demande des citoyens qui sont contre lui et sa bande une cohésion que seule la stratégie peut conjuguer.

Piquer le PLQ

Le billet qui suit est ma première contribution au blogue « Les 7 du Québec ». Pour laisser un commentaire ou suivre la discussion, vous devrez vous rendre là-bas, puisque je ferme les commentaires ici.

Concernant le refus du Ministre de la Santé Yves Bolduc de permettre l’ouverture de piqueries supervisées, il est clair que c’est du calcul politique, électoraliste. Il ne faut pas se laisser berner, l’« ambiance » conservatrice dans laquelle baigne le Québec depuis quelque temps, au su et au vu des derniers sondages qui placent Stephen Harper et sa bande de réactionnaires dans une position assez confortable, n’en est pas étranger. Pas du tout.

C’est un bon indicateur de la position de l’électorat, et la preuve que le populisme est une manière comme une autre de mener les affaires gouvernementales. Même s’il est manifeste que l’instauration de ces centres serait un plus pour les toxicomanes, et la société, il semble d’autant plus payant de courtiser la fibre puritaine d’une partie de l’électorat pour investir dans le futur. Et ce futur ne concerne, s’il faut le répéter, que le Parti Libéral du Québec.

Serait-ce de la mimésis, étant donné que les conservateurs se battent pour faire fermer le seul centre canadien du genre, qui se trouve présentement à Vancouver? (Justement, mon collègue Pierre R. Chantelois discute de cette dérive conservatrice dans son billet d’hier.)

Alors, le PLQ est parfois, et surtout dans ce cas-ci, très loin de ce que son « L » présuppose, soit bien sûr l’adjectif « libéral », synonyme de tolérance, d’ouverture, et encore moins de la libéralité : « Acte par lequel une personne procure un avantage à une autre sans aucune contrepartie. » Les toxicomanes ne pourraient être comptés pour un groupe assez important d’électeurs…

Donc, ce qui est dit, entre les lignes, c’est que la seule place pour les toxicomanes est la prison, ou encore, s’ils peuvent croupir l’écume aux lèvres loin des regards dans un appartement crade à cet effet, et que la société n’a pas à se tremper dans cette lie, puisque s’ils sont dans cette détresse, c’est bien leur très grande faute, ils n’avaient qu’à ne pas faire ce choix.

Le problème, c’est que le choix n’existe pas dans leur cas, il n’y a que des circonstances, de la grande tristesse, des tendances et beaucoup d’inconsciences. Et pour la société, il n’y a que le choix entre la répression, au nom de principes éculés, et le soutien, avec toutes les possibilités que cela provoque. Mais quel est le démarreur de la rébellion déjà?

Entre celui d’un propriétaire d’une piquerie illégale, d’un gardien de prison ou d’un intervenant bienveillant, quel regard risque le plus d’allumer une étincelle positive dans les yeux du toxicomane?

(Photo : nikoumouke)

François Legault, et la précaution

Tandis que le député péquiste François Legault tente de mettre sous cryogénisation le mouvement souverainiste en pointant le cynisme ambiant, je spécule sur le fait que l’argument de précaution — qui dit qu’un Québec souverain sera le socle pour maintenir la langue française et la culture québécoise dans la pérennité — est dans de sales draps…

Suivez-moi bien : si on argue que le français est en perte de vitesse pour toutes les raisons maintes fois évoquées, on répond de l’autre côté qu’il n’y a pas de problème, ou que le problème n’est pas assez urgent, et donc que la souveraineté n’est pas nécessaire : et l’adverbe « encore » est en option… Alors, logiquement, ces gens devraient changer d’avis et appuyer un projet de Québec souverain dans le cas où ils auraient assez à coeur la préservation des acquis culturels et du caractère distinct de notre société, quand la situation leur semblera assez critique. Mais je conviens que nous sommes dans la subjectivité par-dessus la tête!

Je pense beaucoup ici à nos concitoyens anglophones qui devraient bien voir cette richesse locale, la nôtre, qui les inclus bien sûr, s’ils ne sont pas trop pris dans la mondialisation qui leur donne un sentiment de puissance inégalé : encore plus que d’être des Canadiens anglophones, l’occident leur est culturellement donné et anglophile, et l’orient n’est pas très loin de l’être. Qui d’entre nos concitoyens québécois anglophones se proclament francophiles?

Est-ce que nous devrons attendre de voir le caractère francophone du Québec au bord du gouffre anglophone pour vérifier si nous comptons amplement pour nous-mêmes — je pense ici à nos concitoyens francophones allergiques à toute idée de souveraineté — et pour notre communauté anglophone en nous dotant collectivement d’un pays en guise de sécurité culturelle? Gageons que devant l’hécatombe future — à court ou à long terme — les premiers se changeront en autruches et les deuxièmes seront bien contents de pouvoir enfin donner le coup de grâce à ce qui restera de la loi 101, derniers vestiges d’une fierté quelconque… Alors, devant ce constat, il ne sera donc jamais question de précaution, mais toujours de combat, et c’est bien dommage.

Je vous semblerai catastrophique, mais cela n’est que la démonstration simple d’une scission plus profonde qu’on ne le croit. Quand on en vient, comme le fait François Legault, à jeter sciemment de l’eau publiquement sur la flamme, le signal est clair : c’est un renoncement de nous-mêmes comme entité possible dans l’urgence, ce qui était la dernière carte que nous avions pour faire grandir la sympathie à notre cause, même si c’est une carte très accessoire, on le voit bien.

Et baisser les bras, ça ne veut pas dire autre chose que de baisser les bras, jusqu’à ce qu’on les relève. Pendant le temps qu’ils seront baissés, pour les indécis cela sera un moins dans le calcul que nos adversaires verront comme un plus.

(Photo : hergophoto)

53$ pour une gageure perdue (bis)

Voilà, j’ai publié mon premier texte d’opinion sur Branchez-Vous! C’est par là!

(Photo : Mr. Mark)

Oui Maître!

Bon, pour avoir entendu Guy Lafleur à TVA commenter la série du Canadien pour une deuxième fois, désolé, mais je le nomme Maître ès Truisme

(Photo : kevincrumbs)

Nous, les suiveux…

Le Devoir nous apprend que l’Europe s’engage réellement dans l’aventure automobile électrique. Ce n’est guère surprenant. Tandis que l’Amérique d’Al Gore surfe sur une mer de dollars pour tenter de changer les mentalités de sa population de pétrolomane, nous, amères loques gauloises, avons la fierté environnementale à des lieux au-dessus de nos moyens (et des faits) avec nos insuffisants bacs verts remplis par la force de notre insuffisante volonté, et, là-bas, il y a des initiatives concrètes qui donneront des résultats pratico-pratiques, et une influence sûrement culturelle.

Il est bien évident que les débats d’idées et l’urgence du réchauffement climatique ne se sont pas arrêtés comme ici à savoir si oui ou non nous serions responsables. C’est stérile au possible et la simple logique est de couper court au plus vite, point à la ligne : si des gens tuent des chatons en les enfermant dans une boîte au bout d’un tuyau d’échappement, il serait complètement stupide de faire abstraction du fait que la Terre est la grande boîte dans laquelle nous sommes enfermés, encore pour longtemps.

Et on revient encore au débat à savoir comment arriveront les changements de société : par la coercition étatique ou par les pressions de la population? Par exemple, il semble que ce mouvement européen a eu comme point de départ un appel d’offres de Poste de France (entreprise d’État), qui veut changer sa flotte de véhicules, ce « qui pourraient (sic) ouvrir la voie à un éventuel réseau de recharges routières », et qui permettrait alors l’utilisation citoyenne, et surtout la commercialisation, des voitures électriques, puisqu’à ce point-là, tout un chacun aurait l’assurance de pouvoir se procurer de l’énergie au besoin pour circuler sur les routes. Doutons fort que cette initiative ait pu venir d’une entreprise privée…

Et au niveau québécois, encore de l’immobilisme. Pourtant, nous avons de l’expertise et une technologie à point : le moteur de la CLEANOVA®, voiture électrique présentée aux Français, a été développé par TM4 (actuel membre d’Hydro-Québec, et qui, auparavant, « a permis à Hydro-Québec de développer le moteur-roue du chercheur Pierre Couture »). Et de l’électricité, nous en avons aussi beaucoup, il ne faut pas l’oublier. Alors, pourquoi le Québec n’est-il pas déjà en voie de se convertir totalement à la voiture électrique? Le titre de ce billet illustre bien mon avis sur cette question.

Et on pourrait même se demander si les succès actuels de l’industrie pétrolière canadienne ne nous mettront pas (ou ne nous mettent pas déjà) de bâtons dans les moteurs-roues…

John Baird et son plan du fond du coeur

Tantôt, au Téléjournal, j’ai presque été pris en convulsion devant un reportage où on voyait John Baird tout fier de son plan pour contrer les GES, avec des cibles de réductions à trop trop trop long terme, du maquillage quoi! Je l’imaginais avec une face de clown…

Après quelques reportages, environ quinze minutes, j’ai éteint la télé par manque d’intérêt, j’imagine assez bien avec quelle rapidité ça se serait passé si au lieu de Radio-Canada j’avais écouté les nouvelles TVA ou pire, (le futur dépotoir) TQS (je sais, je sais, c’est facile)… Pour ceux qui écoutent notre télévision dans tous ses États, ne trouvez-vous pas comme moi que Bernard Derome commence sérieusement à en arracher? Faute d’élision par-ci, trou de mémoire par là, déconcentration, humour douteux, mâchouillage de mots, et je pourrais continuer longtemps comme ça! Mais je m’éloigne. (Et je me sens comme un pigeon chiant sur un monument…)

Donc, voilà, je cherche sur le web quelque chose sur la sortie de John Baird, mais rien, nada, niet! Juste comme je pense abandonner et me rabattre à continuer d’errer dans ce billet au gré des flots de ma cervelle sans sujet d’attache précis, un courriel atterrit dans mon « Mail » et me cligne de l’oeil de son signal rouge : le webmestre du journal Le Devoir m’annonce l’arrivée de la nouvelle édition en ligne auquel j’ai droit en entier puisque je suis abonné! Je m’y rends nerveusement dans l’expectative et je ne suis pas déçu. Ah! ce Dev, toujours là quand on a besoin de lui!

Il n’y a pas à dire, visiblement, ce plan sert surtout à faire croire aux Canadiens que le gouvernement de Stephen Harper s’inquiète de la qualité de l’air que leurs enfants et petits-enfants vont respirer, ce qui, dans un contexte retardataire, est doublement (payant ou enrageant?) :

« Le gouvernement Harper résumait hier ainsi ses objectifs: le Canada réduira, d’ici 2020, de 20 % ses émissions par rapport à leur niveau de 2006. Les émissions actuelles du Canada dépassent de 25 % celles de 1990 et de 32 % l’objectif de Kyoto. Si rien n’est fait, précisait John Baird hier, les émissions du Canada pourraient atteindre 940 Mt en 2020, ce qui dépasserait de 58 % le niveau de 1990. »

Ce qui est le plus surprenant, c’est que le « Canada s’achemine vers une pénalité minimale de 35 milliards pour non-respect du protocole de Kyoto ». Il doit être pas mal payant de polluer, polluons en coeur alors!

(Photo : Mosaiq)

La leçon des Lavigueur

Au-delà de la qualité indéniable de la série « Les Lavigueur / La vraie histoire » et de tout le gonflement médiatique qui l’a accompagné et l’accompagne encore, je ne peux pas m’empêcher de faire un lien entre cette histoire pathétique et notre propre histoire économique, celle qui nous fait entrer de plain-pied dans l’application aveugle des néo-doctrines mondialisantes. Ne vous détrompez pas, mon parallèle ne sera pas tant anecdotique, mais plutôt symbolique.

On a d’un côté une famille tricotée serrée qui, après avoir gagné le gros lot, se défait peu à peu. Et de l’autre, on a une société solidaire qui, assez rapidement, gagne en individualisme égoïste, en liberté éconocentrique, et qui se défait aussi peu à peu, surtout l’environnement sur lequel elle repose. Comme les Lavigueur n’étaient pas aptes à gérer leur pouvoir monétaire, nous ne sommes pas aptes collectivement à recevoir ce cadeau empoisonné de l’IEDM. Et pourquoi me direz-vous, parce que ce cadeau n’est pas désintéressé et ne s’accompagne pas d’un souci éducatif. Pas besoin de dire que l’éducation n’était pas trop la tasse de thé de cette famille…

Loin de moi l’idée de les dénigrer. Mais il reste que je vois le piège néolibéral comme ont été les millions de Loto-Québec pour eux : un raccourci, un leurre, qui a bien prouvé que la recherche du bonheur, lire l’organisation de notre société, se trouve ailleurs. Ils se sont brûlé les doigts avec cet argent et le monde se les brûlera aussi, s’il n’y a pas un retour du balancier économique.

Justement, un regroupement de 68 économistes, l’organisation « Économie Autrement », propose de « revivifier le pluralisme dans le discours économique en redonnant droit de cité aux conceptions alternatives au courant dominant. » Est-ce que nous allons alors les écouter pour comparer ou sauter encore de plus en plus dans le bateau?

Et le privé, qui tente de vampiriser la santé, est-ce qu’on va le laisser aller sans mot dire même si des études très sérieuses démontrent qu’ailleurs dans le monde ça ne semble pas très gagnant? Pour preuve, un article du journal Le Devoir concluait comme suit :

« Une méta-analyse de Vaillancourt-Roseneau et Linder décortiquant 149 études permet de vérifier ces données sur une longue période de temps et dans divers pays, avance l’IRIS. En tout, 59 % des études analysées ont conclu à une plus grande qualité de services publics contre 12 % seulement au privé. L’écart est encore plus grand du côté des coûts, alors que 77 % des études concluent à des coûts moins élevés ou équivalents dans le public. »

Et la baisse de la valeur du travail, est-ce qu’on en tient compte? Mon collègue blogueur Manx a répertorié quelques vérités à ce sujet :

« Des études montrent que les entreprises canadiennes font plus de profits qu’auparavant, grâce au travail des employés, qui font plus d’heures qu’auparavant. Selon Statistiques Canada, […] de 1986 à 2006, les employés auraient en moyenne passé 30 minutes de plus, chaque jour, dans leur milieu de travail. Ce facteur serait la principale raison qui indiquerait que les parents passent moins de temps avec leurs enfants, d’ailleurs. »

Plus loin, il cite Le Devoir :

« Après avoir graduellement augmenté, en passant d’environ 50% au début des années 60 à plus de 56% au milieu des années 70, le poids relatif des salaires et autres avantages sociaux de l’ensemble des travailleurs dans le produit intérieur brut (PIB) canadien s’est graduellement mis à fléchir au fil des cycles économiques, au point de passer, en 2005, sous la barre des 50%. »

Alors oui, il est permis de remettre en question la doctrine qui prône la création de richesse à tout prix. Oui, le nouvel ajustement de nos valeurs à la seule loi économique nous poussera vers un débalancement sociétal et environnemental. Oui, l’histoire des Lavigueur est un bon exemple de ce qui nous attend si nous nous livrons corps et âme à l’hôtel du gros lot égocentrique. De la désolation, des liens brisés.

Oui, ce texte est bien à l’image de cette triste série. J’en suis presque désolé…

Air, fumée et nuages

Renart L’éveillé / Air, fumée et nuages

Jouer à la cache-cache


Il y a quelque chose de bien drôle depuis quelque temps avec Patrick Lagacé. Et là ça me revient après avoir lu son billet de ce matin.

Je me souviens que dans la dernière émission des Francs-Tireurs, il m’avait fait sourire alors qu’il concluait à la fin de son entrevue, avec les « vedettes » Patrick Masbourian (que j’abhorre un tout petit peu moins depuis cette entrevue) et Benoit Quelque-chose (que je n’avais jamais vu de ma sainte vie avant, me prouvant encore une fois que je ne manque absolument rien alors que je n’écoute jamais TVA…), en empruntant l’expression « canadienne-française » en parlant de la télévision québécoise.

Avec le débat récent entourant la bonne façon de nommer les gens du Québec, et tous les « nous » et les « eux » qu’a apporté la Commission des accommodements, je pensais que cela avait un lien, mais cette partie de son billet m’a fait déchanter, enfin sur mon analyse :

M. Gilles Duceppe, chef du parti souverainiste Bloc Québécois, au Québec (Canada), songe à se retirer de la vie politique. Après avoir arraché au gouvernement central la reconnaissance du Québec (province de l’est) et de son groupe majoritaire, les Québécois (et Québécoises), comme « nation », M. Duceppe songerait à prendre du bon temps, passer à autre chose, s’éclater un peu. Mais pas trop, quand même.


C’est quand même très amusant! Mais il se fout de la gueule de qui?

Ensuite, dans le paragraphe suivant, nous sommes un peuple en bonne et due forme :

En Grande-Bretagne, il semble que la cigarette sera interdite au volant. Les Britanniques prennent ça au sérieux, la sécurité routière, contrairement à d’autres peuples (comme les Québécois – et les Québécoises). Mais certains Brits rechignent, revendiquant le droit de pogner le cancer du poumon même au volant. Shocking (Lorsqu’on évoque la Grande-Bretagne, il est de bon ton d’y aller d’un « Shocking » bien senti) !

Je ne spéculerai pas sur sa vraie position, c’est soit qu’il est vraiment entre deux chaises, ou qu’il a une position et qu’il s’amuse à disperser des pistes un peu partout, sûrement qu’il trouve le discours nationaliste trop sérieux depuis le début de la crise. Il a un peu raison, il faut prendre ça avec un grain de sel, mais je crois que cet exercice est aussi sérieux. Il faut juste que ça ne dérape pas trop!

Comme j’expliquais à mon ami Eric Bondo dernièrement, même si je suis un souverainiste, mon nationalisme est plus utilitaire que tout autre chose. Je ne me sens pas très patriotique, je ne possède pas de drapeau du Québec, la St-Jean me tape même un peu sur les nerfs. Culturellement, pour parler de l’art le plus populaire, la musique, je trouve que la majorité de ce qui se fait ici est assez moyen : je trouve Celine endurable seulement quand elle chante en français, je n’ai jamais vu aucun spectacle du Cirque du Soleil parce que leur esthétique et leur musique me donnent des boutons, je suis tanné d’entendre des bonnes tounes de Richard Desjardins scrapées par des Star Académiciens et Éric Lapointe (lui, c’est quand même moins pire); la majorité de ce qui sort au Québec est soit du copier-coller mièvre et inintéressant du pop-r&b américain, soit du pop-alterno-folk à tendance humoristique ou profond, ou un mélange des deux (cet été, je me sentais violent quand j’entendais quelque part la toune « T’é laite »; une chance qu’il y a quelques artistes comme Pierre Lapointe et Malajube pour racheter le tout! En plus, le trop-plein d’humoriste partout (et leurs produits dérivés) commence à ressembler à une fuite en avant…

En fait, mon point de vue repose seulement et simplement sur la langue commune — avec quand même une petite pudeur laïque — puisque si ça ne correspondait à rien, nous serions tous assimilés et nous ne jouerions plus à la cache-cache depuis longtemps. Et la question se pose toujours aujourd’hui. Il faudrait un jour y répondre pour de bon, avant de ne plus pouvoir se la poser.

La photo est de Michaël SERFATY.

Mea culpa : oui, je m’intéresse beaucoup à la commission Bouchard-Taylor et toutes les questions qu’elle suscite

J’écris beaucoup sur toutes les questions que soulèvent les AR et j’aimerais faire une mise au point, parce que je ressens un peu de culpabilité due au fait je sais pertinemment que certaines personnes feront des liens, peut-être pas trop à mon avantage, et c’est déjà arrivé… C’est que j’ai écrit sur Kevin Parent et son point de vue sur les AR et là je viens de publier un texte sur la commission à St-Jérôme sur le blogue UHEC (que je ferai paraître ici demain).

Je trouve ce sujet très important parce qu’il s’avère être un moment charnière et historique, et je le regarde donc d’un oeil très critique : il est normal pour moi de relever au jour le jour des éléments à discuter. Mon but dans tout ça est de faire ressortir l’importance de cette commission, à tous les niveaux. Eh oui, le regard de tous est porté sur les immigrants, mais il faut bien que cela en soi ainsi, au risque que la majorité de la population, dont moi, en devienne suspecte.

Ça me fait penser à l’interview qu’à fait Patrick Lagacé la semaine dernière avec le journaliste Martin Patriquin à l’émission Les Francs-Tireurs, correspondant à Montréal du magazine Maclean’s. Ce dernier expliquait qu’il manquait le contexte aux Canadiens des autres provinces pour bien comprendre les enjeux de cet exercice et que nous avions l’air assez suspect, justement.

Malgré cela, je vais continuer de décortiquer le plus possible cette commission et ce qui en ressort dans les médias. Sauf si ça devient parfait bien sûr…

Un ruban qui dit non

Comme vous pouvez le voir, je suis contre la guerre à laquelle je participe malgré moi, parce que je suis légalement un Canadien, parce qu’il y a un peu de ma sueur qui a contribué à payer ces dépenses militaires.

J’affiche ce ruban parce que je n’ai pas honte de ma honte d’être mené par Stephen Harper, parce qu’une minorité de citoyens qui ont des valeurs contraires aux miennes ont voté pour lui; et j’espère qu’il payera cher pour cette trop grande latitude qu’il s’est permis de prendre sur notre dos, sur mon dos. Et je n’aurai jamais le dos assez large pour accepter la barbarie érigée en système économique.

Pour cela, le peu de fierté canadienne qu’il me restait est tombé comme tomberont prochainement les feuilles des érables, comme tomberont certains hommes qui n’ont fait que suivre des ordres en délaissant leur liberté au nom de la liberté.

Ma définition de la liberté est toute autre.

En arborant ce slogan simple et sans équivoque, je veux m’assurer de communiquer que je crois en un humanisme qui tend vers la totale non-violence, vers la collaboration qui, au contraire de l’agression, irrigue et nourri au lieu d’allumer des feux.

Parce que ce non est positif.

Un gros merci et bravo à Inkognitho pour le beau ruban! À partir d’une demande de Louis.

Le Plan Kaki des conservateurs

J’ai eu une discussion voilà quelques jours avec ma copine sur le Plan Vert des conservateurs (c’est elle qui a eu l’idée du Plan Kaki).

Quand on parle de ça, c’est certain que ça monte en épingle (vers un consensus), car on est d’accord pour dire que les conservateurs basent leur politique diplomatique sur un rôle de petit caniche en laisse et à la merci des désirs de l’oncle Sam. Et la question qui en ressort est : pourquoi l’argent des Canadiens est si difficile à dépenser quand il s’agit d’environnement alors que ça devient presque un bar ouvert quand il s’agit de dépenses militaires?

C’est drôle hein! C’est comme s’il y a et avait toujours de l’argent qui peut servir comme par magie pour des dépenses idéologiques (donc partisane). Il me semble que l’ancien rôle canadien, traditionnellement neutre, nous allait bien (et ça serait bien une autre bonne raison pour moi de vouloir qu’on revienne à ce rôle pacifiste avec un Québec souverain, mais, ça, c’est une autre histoire… je ne voudrais pas être taxé d’opportuniste, hé hé!).

Imaginez si tout cet argent consacré à la guerre était mis dans la recherche pour l’efficacité énergétique et la mise en place de nouvelles technologies moins polluantes, toute cette énergie employée dans la mise en place de législations encourageant les citoyens et les entreprises vertes! Entre régler le problème environnemental et faire la guerre, qu’est-ce qui est le plus urgent pour la survie de l’humanité?

Haro sur le Plan Kaki!


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