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Je me suis tapé en différé TLMEP. Ça m’a un peu réconcilié avec Jacques Demers, car, visiblement, il ne prend pas tout ça à la légère. Je ne dis pas non plus que la formule Jacques Demers égale sénateur cesse pour autant d’être fautive, mais tout n’est pas aussi catégorique que peut l’être la mathématique.
Le problème, c’est qu’il déborde tellement de coeur que c’est écrit en grosses lettres qu’il va y avoir du gaspillage puisque le reste ne pourra pas suivre. C’en est triste. En espérant quand même que ce sera enrichissant… pour lui!
Comme vous voyez, quand même, c’est le côté humain qui m’a intéressé, c’est l’optimisme qui a chaussé mes yeux et réchauffé mes oreilles. Preuve que son travail de relation publique a fonctionné. Comme on disait autrefois : donner le bon Dieu sans confession. Enfin presque.
Mais, sur Twitter, tantôt, je suis tombé sur cette question que j’aurais dû formuler :
@webpresse est-ce que Guy A Lepage aurait dû mentionner à Jacques Demers que les lois ne s’appliquent pas différemment d’une personne à l’autre?
Et en fouinant dans mon agrégateur, je suis tombé sur un billet du TViste, « Jacques Demers: notre honte nationale au sénat. », qui me force à annuler ma petite lune de miel… Un extrait :
Êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?
À cette question, la maladresse et le manque de connaissances de Jacques Demers sont à faire rire ou à faire pleurer, c’est vous qui choisissez. Le Québec et le Canada ont choisi d’abolir la peine de mort. C’est une question réglée et même si il n’est pas interdit de ramener le débat, c’est complètement ridicule comme sénateur de dire : Ah oui moi ce qui me touche, ce sont les abuseurs d’enfants et dans ces cas-là je ramènerais la peine de mort. Vive le moyen-âge, moi ce qui me touche ce sont les meurtriers en série, est-ce que je peux les tuer ? Ah moi je préfère les fraudeurs financiers, je peux les tuer ? Non moi je trouve que ce sont les gens accusés de sorcellerie qu’on devrait tuer. La peine de mort à la carte, votez pour votre préféré. 1$ par appel.
Mais bon, il semble tellement être un bon bougre, comment lui en vouloir? S’il a réussi à m’amadouer, gageons qu’il a réussi avec beaucoup de gens. Et gageons que Stephen Harper a bien fait le tour de la question avant de le choisir.
(Photo : Le Soleil, Patrice Laroche)
13 mai 1239: Robert le Bougre fait brûler 183 personnes en Champagne suite à une rafle à Provins : c’est le bûcher du Mont-Aimé. Cathare repentit et désormais inquisiteur, Robert le Bougre est souvent désigné comme le symbole de la violence parfois arbitraire de l’Inquisition. Ses excès sont tels qu’il sera relevé de ses fonctions par le pape et condamné à la prison à perpétuité.
BOUGRE, ESSE, subst.
A.− Vx. Sodomite :
1. Il [Ravaillac] entendit en pleine chaire les prêtres et les moines traiter ce Roi [Henri IV] de bâtard et de bougre qui traînait derrière lui des bandes de larrons incestueux, de faussaires et d’athées…
J. et J. Tharaud, La Tragédie de Ravaillac, 1913, p. 18.
C’est drôle hein?
Y a Roman Polanski qui d’après plusieurs personnes (je ne te vise pas, Renart) est un bon bougre aussi, malgré le fait qu’il ait violé une ado de 13 ans…
Juste pour faire le parallèle avec l’attendrissement public des lois face à certaines personnnes.
Malheureusement Renart, Je savais bien qu’il aurait gagné beaucoup de québécois lors de cette entrevue. Il a été bien coaché. Même toi, tu as baissé tes gardes et tu as perdu ta perspicacité habituelle au profit d’une évaluation émotive de la question, comme si le fait qu’il soit cute et bien intentionné justifiait sa présence au sénat. J’espère que tu te remettras de cette grippe de crédulité qui affecte des gens partout au Québec 😛
Je ne comprends pas vraiment votre propos et en quoi les propos de Demers sont si scandalisant.
Jacques Demers est un homme au grand coeur, peut-être trop grand. Je doute fort que ce soit une bonne place pour lui qui va vivre de grands tiraillements à l’intérieur quand certains décisions seront à voter.
J’ai peur au fond qu’il devienne le « bouffon du roi (de la reine?) »
Le texte de TVisite, se sont les propos de J. Demers???
@jfinternaute
L’ensemble du texte est de moi. Je ne fais qu’extrapoler à partir de la citation initiale de Jacques Demers qui nous dit qu’il pense ramener la peine de mort pour les abuseurs d’enfants.
@Sombre Déréliction
Je ne sais pas si tu t’adresses à moi ou Renart, mais en ce qui me concerne le dernier article sur mon blogue présente chacun des points qui m’ont dérangé dans son entrevue, des maladresses sur l’avortement et la peine de mort jusqu’à la publicité du sénateur-vendeur de camions.
Mistral,
une chance que la définition actuelle de ce terme est plus neutre…
Hispong,
je ne trouve pas que Roman Polansky est un bon bougre, mais pas du tout!
Le TViste,
« J’espère que tu te remettras de cette grippe de crédulité »
oui, merci doc! 😉
Sombre Déréliction,
c’est normal, c’est un poème que j’ai écrit…
JF,
« lui qui va vivre de grands tiraillements à l’intérieur »
j’ai l’impression que les tiraillements seront aussi extérieurs…
Comme la définition de sénateur, en somme.
Mistral,
je ne sais pas pour l’ancienne, mais sur Antidote y’a celles-là :
Définitions de sénateur, nom
◆
Membre du sénat.
◆
[Familier] Personne qu’on peut difficilement déloger de son poste dans une entreprise.
Hé hé!
LYES!!!
Remember MON NOM EST PERSONNE, le western-spaghetti de Sergio Leone avec Clint Eastwood, the man with no name, y en a eu trois en fait: ça remonte à Ulysse/Odysseus, ce rusé qui b(r)ave les dieux; quand il énuclée Polyphème le cyclope, cet ogre épais réagit comme tous les ogres épais battus, en appelant ses frères à son secours, puis en gémissant quand ils arrivent trop tard, et en réclamant vengeance de leur part enfin quand il se voit (avec l’oeil du coeur va sans dire) réduit à l’épaisseur ordinaire désogrée, or Ulysse a pris soin de répondre, quand ce gros tas hurlant pissant le sang par l’orbite lui demandait son nom, «Mon nom est Personne», et quand les frères de Polyphème lui demandèrent qui l’avait ainsi décrissé, il gueulait «C’est Personne! C’est Personne!» sans respirer ni dévier, à la fin ses frères n’ont rien pu faire, nous dit Homère…
Personne qu’on peut difficilement déloger de son poste dans une entreprise, eh eh. Est bonne.
Ayoye, quelle histoire! Hé hé!
@ Tviste.
Fautes de guillemets je n’avais manifestement pas compris quels étaient réellement les propos du Coach! Tout cela est peut-être dû au fait que je digère mal la poésie cependant…
J’aurais aimé mettre des guillemets, malheureusement une copie de l’émission n’a toujours pas été uploadée sur YouTube, résultat je ne pouvais obtenir les mots exacts. Dès que ça sera fait, j’ajouterai les guillements et je mettrai les mots exacts 🙂
Demers, l’homme qui transpire d’humanisme, un peu naif et un peu niais qui mise sur la qualité de la relation et le respect. Une proie facile.
C’est mal le connaitre. Ce n’est que façade. Confrontez le un peu et vous verrez bien que comme toute personne qui a été victime d’un bourreau, il peut devenir à son tour assez méchant. Qu’il soit pour la peine de mort pour les abuseurs d’enfants ne m’étonne pas du tout.
On le décrit comme un être capable de beaucoup d’empathie. Ce n’est pas nécessairement le cas. Je parlerais davantage de sympathie envers les victimes. Ses positions seront émotives avec bien peu de logique et ça sera sur un fond de colère qu’il pleurera les victimes et sanctionnera les bourreaux. Il fera avec eux, ce qu’il n’a pas eux la force de faire avec son père, puisque Demers était trop petit à l’époque. Il vient régler les comptes avec son père.
Et c’est plutôt ça qui m’inquiète.
On se plaint lorsque des décisions politiques et administratives sont prises par des êtres froids et mathématiques on on s’efforce de dénigrer le manque de connaissances et les sentiments explicites d’un homme anodin lorsqu’il se hisse à une position de pouvoir. Je ne suis aucunement versé dans la politique, la loi et autres sciences relatives au domaine public, mais je perçois, de mon lointain perchoir, la présence d’un homme qui n’a peut-être pas sa place au sein d’une telle organisation et dont la légitimité de la promotion est douteuse mais dont l’esprit humble et terre-à-terre devrait faire sourire au lieu d’attirer les cailloux. Tout individu a des convictions, des émotions et a potentiellement une image publique qui diffère de son fort intérieur mais tous n’ont pas la possibilité d’obtenir une tribune décente. Qu’on laisse à l’homme la chance de se prouver avant de le crucifier sur la place publique.