Posts Tagged 'parti conservateur'

Le pauvre est riche

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Sur son blogue, Chantal Hébert souligne que le Québec est l’« enfant pauvre du plan d’action économique conservateur » :

seulement 7% des fonds de stimulation économique prévus dans le plan d’acton (sic) du gouvernement ont été attribués au Québec

Aussi :

57% des projets d’envergure (un million de dollars et plus) sont allés à des circonscriptions conservatrices alors que le parti ne détient que 46% des sièges aux Communes.

Pourtant, selon toute vraisemblance, le Québec « se tire mieux d’affaire en temps de récession que ses voisins. »

Je sais qu’il y a aussi un programme de stimulation économique au Québec, mais je n’ai pas l’impression qu’il explique à lui tout seul la performance de notre belle province.

Donc, est-ce que cela donnerait raison aux gens qui sont contre l’intervention de l’État dans l’économie en temps de récession (toujours, en fait…)?

Des tests d’urine pour recevoir son chèque de B.S.?

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

J’ai reçu ce « témoignage » par courriel la semaine dernière :

LETTRE D’UN TRAVAILLEUR

Cette lettre a été écrite par un travailleur de la construction à Fort MacMurray.

Très bon sujet.

Je travaille, je suis payé.

Je paie mes impôts et le gouvernement distribue mes impôts comme il se doit.

Afin de gagner mon chèque de paie, je travaille sur une plateforme flottante pour le projet de Fort MacMurray Construction.

Je suis tenu de passer un test d’urine, sans avertissement soit au hasard, avec lequel je n’ai aucun problème.

La chose avec laquelle j’ai un problème est la distribution de mes impôts aux gens qui n’ont pas à passer de test d’urine.

Ces gens ne devraient-ils pas avoir à passer un test d’urine pour avoir leur chèque de bien-être parce que moi je dois en passer un pour le gagner pour eux.

Veuillez comprendre que je n’ai aucun problème à aider les gens qui sont dans le besoin à se prendre en main.

Par contre, j’ai un problème à aider quelqu’un assis sur son cul – buvant de la bière et fumant de la dope.

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

S’il vous plaît, faites circuler ce courriel si vous êtes d’accord ou supprimez-le si vous n’êtes pas d’accord.

J’espère que vous le ferez circuler, parce que les choses doivent changer dans ce pays et ça presse !!!!

Un travailleur tanné de travailler pour faire vivre les autres qui ne font rien !!!

Ça me fait beaucoup penser à une petite réflexion que j’ai élaborée dans un court billet, nommé : « Être à la remorque de sa vie ». Qui va comme suit :

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

Ce travailleur croit avoir trouvé par son exemple du test d’urine un argument solide, mais il ne fait qu’éclabousser son propre mal-être. S’il était heureux dans son travail et dans sa vie, il ne sentirait pas le besoin de jalouser le peu de bonheur que sont capables de se payer les « B.S. » avec sa mince contribution à l’impôt, parce qu’en fait le pourcentage de son impôt qui sert à ça, c’est tellement pas grand chose! (Pour s’étourdir, il devrait plutôt calculer le pourcentage qui va à l’armée et considérer combien sont d’accord avec ça!) Et en plus, si ça se trouve, c’est seulement une mince minorité des « B.S. » qui boivent et se droguent. Et même si c’était la majorité! Si j’en suis réduit un jour à attendre un chèque du gouvernement pour survivre, je n’ai même pas de doute que l’alcool et la drogue seront un baume sur ma peine… Toute autre réaction serait héroïque, et les héros ne vivent pas de l’aide sociale!

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

C’est drôle, mais moi je m’imagine plus le nombre de personnes de plus à la rue et l’augmentation de la criminalité qui irait avec. Puisque ce n’est pas parce qu’un « génie » a trouvé une manière de faire économiser « les Provinces » que ces gens-là vont arrêter du jour au lendemain de faire tout en leur pouvoir pour survivre! Et quand tu es en mode « survie », dans la rue ou sur le « B.S. », c’est bien difficile de penser plus loin que son nez! C’est bien beau le concept de « se prendre en main », mais c’est tellement facile de se prendre pour un génie de l’analyse sociale quand tu vis dans le luxe, bien que tu travailles fort fort fort pour te le payer! Et ce génie-là sera le premier à chialer — après que son idée se soit retrouvée récupérée par le Parti Conservateur ou un autre avec une vue tout aussi basse — qu’il y a trop de quêteux dans les rues quand il sera en vacances de sa plateforme…

Et il reste les autres, ceux qui n’ont pas le choix, pour plusieurs raisons : est-ce qu’eux aussi passeraient le test d’urine? Une autre question : combien ça coûterait faire ces tests?

C’est bien ça qui m’énerve avec ce raisonnement : ça semble se tenir au premier abord (et je suis généreux!), mais ça s’écroule aussitôt qu’on en fait le tour. Parlez-moi de créativité pour aider ces gens à se sortir de ce cercle vicieux, parlez-moi de tout sauf de profiteurs, parce que pour trouver des profiteurs, c’est beaucoup plus facile en pointant n’importe où ailleurs! Parlez-moi d’améliorer la société pour amoindrir la possibilité que des gens préfèrent se laisser mourir plutôt que de participer. Parlez-moi intelligemment, et de grâce, débarrassez-vous de vos frustrations avant de vouloir refaire le monde!

(Photo : Monyart)

L’hostie d’Harper

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L'hostie d'Harper

Màj :

Je viens de publier mon dernier billet en remplacement de Cécile Gladel et c’est à propos de cette histoire!

Les taches de Karlheinz Schreiber V.2

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Les taches de Karlheinz Schreiber

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Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Appui d’Ignatieff : bonne ou mauvaise chose?

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Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

En y regardant bien, c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. Ce budget que renie la droite économique et qui obtient un accueil mitigé du côté opposé. Si on regarde tout ça en calculant, ça ressemble à un budget assez au centre, quand même. Bon bon, OK, beaucoup à gauche pour ceux qui croient que l’interventionnisme rime obligatoirement avec la gauche…

Parlant de droite économique, justement, Martin Masse de Le Blogue du Québécois Libre titre un de ses billets « Le Parti conservateur n’a plus de raison d’être » et commence ainsi :

Bon, c’est maintenant officiel: il n’y a plus que des partis socialistes, corporatistes, dirigistes (utilisez votre terme favori) au Canada, c’est-à-dire des partis qui considèrent que l’État doit planifier le développement économique et contrôler les décisions économiques des individus et des entreprises.

Je suis d’accord, mais d’un autre côté « conservateur » ne veut pas dire non plus « libertarien »… Si l’idéologie politique conservatrice penche beaucoup, comme je ne suis pas le seul à le croire, vers l’interventionnisme moral, le pas vers une attitude semblable du côté économique n’est pas si surprenant. Donc, l’appui des libertarien pour le PC ne s’appuyait que sur du pur fantasme… L’image de Stephen Harper le bon papa omniprésent cadre très bien avec le budget qu’a présenté son gouvernement, somme toute. Passons là-dessus.

Mais dans un monde idéal, je n’aurais pas commencé mon billet en écrivant que c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. C’est que je constate aussi surtout que c’est l’argent qui a mené le plus la danse dans cette prise de décision. Explication par des questions imagées : imaginez un système électoral qui demande peu de frais? Imaginez une vie politique et partisane qui ne s’appuie pas sur des fonds laissés à l’aléatoire des donations?

Si l’économie canadienne roulait sur l’or, si des élections ne venaient pas faire des trous dans le trésor et si le PLC avait ses coffres pleins, nous serions pour sûr en préparation pour aller aux urnes.

Qui a dit que l’argent ne mène pas le monde?

Je ne voudrais pas être dans les culottes de Stephen…

À propos de Stephen Harper, Nicolas pense qu’il est porté par Machiavel et Sun Tsu.

Je pense que ce serait lui donner trop de génie. Notre bon père de famille national pensait plutôt que la « presque » raclée de sa dernière victoire s’était chargée d’étouffer l’opposition, surtout que cette opposition avait clairement refusé de se rapprocher. Mais changer d’idée en politique est une seconde nature… Et ça, il semble que le grand stratège l’a oublié!

Bryan rappelle aux admirateurs de Stephen qu’il a signé en 2004 un document avec le NPD et le Bloc pour éviter des élections, qu’il ne faut pas s’offusquer du soutien des « séparatistes » puisque deux budgets ont passés grâce à eux, et surtout, que le Premier Ministre « est la personne qui a la confiance de la chambre, pas la personne qui termine première dans les intentions de votes (sic). Harper ne peut blâmer que lui-même pour cette perte de confiance. »

Rien à rajouter.

Steve Proulx pense que ce « putsch » est « peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la démocratie. »

Tout à fait d’accord. Et pour ceux qui pleurent comme des madeleines devant ce possible revirement, je me questionne quant à savoir si votre vision de ce qu’est un gouvernement ne se voile pas trop de partisanerie. Pourquoi les forces de l’opposition ne pourraient-elles pas appuyer fort à ce point, si c’est dans la possibilité qu’offre le système parlementaire?

En lien avec la position de Pauline Marois qui accepterait de voir Stéphane Dion à la tête de la fédération, Robert Dutrisac compare la situation au film Proposition Indécente, où un millionnaire offre à un jeune couple amoureux un million de dollars pour coucher avec la dame.

La comparaison est plus esthétique que logique. Au niveau individuel, pour les électeurs péquistes, que Gilles Duceppe « couche » avec Stéphane Dion pendant quelques mois, ça ne devrait pas bouleverser grand-chose… Et puis encore, pourquoi être souverainiste devrait-il signifier être tout le temps un gros grain de sable dans la machine fédérale? Être souverainiste c’est entre autres ne pas se contenter, et de ne pas se contenter est un bon point de départ pour faire bouger les choses.

Pcmarty, contre l’argument de l’opposition qui brandit le trop-plein d’idéologie de droite dans l’énoncé économique du PC, répond que la gauche est tout aussi idéologique, que la politique EST idéologie.

Je lui donne raison sur le fond. Par contre, je ne gagerais pas que la totalité, ni même une majorité des électeurs qui ont voté pour le PC soutiennent sans fléchir la partie économique de leur idéologie. D’autant plus qu’exhaustivement, la majorité des votes n’a pas été pour le gouvernement. Alors, la modération aurait eu bien meilleur goût, et nous n’en serions pas là!

Bref, dans le contexte économique actuel, je crois que de dilapider des fonds dans une autre élection fédérale serait le pire scénario. La GG doit jongler comme jamais. Il doit y avoir des accidents d’influx nerveux dans ses neurones…

(Photo trouvée chez P45)

Julie Couillard en détails

C’est tellement drôle tout ce qui tourne autour de Julie Couillard. La sortie prochaine de son autobiographie rend et rendra l’actualité encore plus rigolarde, je le sens.

Je viens de lire chez Patrick Lagacé un extrait de la chose et ça ne vole pas vraiment plus haut que tous les magazines à potins, enfin, ce qui en ressort pour l’instant. J’aime bien ce bout-là :

Maxime Bernier, […] n’arrêtait pas de parler contre son chef. […] il était gros, il avait une bedaine, il n’était pas en forme, il passait son temps à boire du Pepsi» […] «dans tous ses meetings il est toujours là avec ses grosses bouteilles de Pepsi. Il mange mal, il n’est même pas foutu de prendre soin de lui. Il pourrait au moins boire de l’eau»

En tout cas, au moins on sait qui a gagné de ce côté-là dans la guerre Coke-Pepsi

P.S. Pour les chercheurs de photo (nue) de Julie, désolé…

Deux solitudes, deux campagnes

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

En regard de la campagne électorale qui approche de la fin, et de la différence notable entre comment ça se passe au Québec et comment ça se passe dans le ROC, permettez-moi de soulever un peu le tapis décoré de l’unifolié et de scruter la souveraineté qui y a été balayée, bien mystérieusement. Pourtant, il est clair à mon avis que, et l’allure, et les résultats de cet exercice démocratique creusent encore plus le fossé entre les deux solitudes.

De un, le parti conservateur avait deux plans distincts, de deux, là où la question de la culture a faire bouillir le débat ici — et le fait bouillir encore, au grand dam de plusieurs —, ça été très secondaire ailleurs. Mais, le plus important, si on regarde les sondages (donc un peu l’avenir au travers d’une boule de cristal), le ROC aura beaucoup plus un gouvernement qui le représente que le Québec. Donc, si les résultats reflètent les pronostics, faire partie de ce pays représentera pour les Québécois un déficit démocratique quasi complet.

Voilà, c’est court comme réflexion, mais ça veut tout dire.

Quand est-ce qu’on va sortir de notre statut de sous carpette?

Le contraire de vert se nomme Harper

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Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

Petit test partisan

Avec la campagne électorale qui débute, d’entrée de jeu, je vais vous étaler ma bien mince logique partisane, et cela sera en même temps un test à l’attention dÉlections Canada, question de voir jusqu’où ma liberté d’expression peut aller. À ce dernier sujet, lire l’excellent article de Bruno Guglielminetti sur le site du journal Le Devoir qui se titre : Internet comme outil de campagne.

Je suis d’accord avec lui qu’internet est sous-estimé et sous-utilisé en campagne. Ce n’est pas cette année qu’on engagera des blogueurs pour animer les débats qu’elle suscite… Pourtant, il y a déjà la blogueuse du PQ qui officine depuis un bout dans la sphère (bien que le dernier billet date du 14 juin sur son blogue…), cela aurait déjà dû donner de bonnes idées aux autres partis. Enfin. (Ajout : Je dois me rétracter un peu ici puisque le Bloc a son blogue, que signe Gilles Duceppe, et je l’ai découvert puisque j’ai reçu des visites d’eux : ils m’ont inclus dans leur blogoliste. Merci! Alors, tant qu’à être dans la partisannerie, je ne me gêne pas pour en parler! Reste à voir comment cette expérience se poursuivra, et je leur souhaites bien sûr le plus grand succès!)

Pour revenir à la partie partisane, je déclare que mon désir le plus cher est de voir au pire se répéter le dernier résultat : un gouvernement minoritaire conserve-à-terre. Et je répète, au pire du pire. Aussi, sans que cela m’influence outre mesure, j’ai quand même bien aimé l’avis de l’acolyte Mistral qui libelle :

À tout prendre, je préférerais pas de gouvernement du tout, mais s’il en faut un absolument, aussi bien qu’il soit minoritaire Conservateur et impuissant avec un Césarion en proue que majoritaire Libéral avec un impuissant au top et une légion de crosseurs revanchards derrière.

C’est un avis qui se défend, foi de précautionneux, mais je figure qu’une minoritaire tiendrait bien aussi par les couilles notre ami Stéphane (et ses congénères) pour le faire chanter en fausset, s’il y avait lieu. Mais quand même, qui voudrait à la tête d’un pays d’un homme qui n’est même pas capable d’aplomb alors qu’il a les bras en l’air pour démontrer son enthousiasme à la suite d’un discours?

Je vous le disais que je serai simplet, alors la petite case que je noircirai sera celle du député bloquiste de mon comté, pour que mon vote soit une épine dans le pied du Canada. Rien de trop compliqué.

(Photo : sashamd)

Les conservateurs toujours en mode reculons

Les conservateurs (autant le parti que les idéologues, mais ce sera amplement le parti qui sera visé ici) sont de drôles de spécimens. Tandis qu’ils sont fortement soupçonnés d’avoir triché aux dernières élections, ils essayent en catimini de criminaliser à nouveau l’avortement par le dépôt d’une loi ambiguë et censurent un livre hautement factuel sur les drogues. Voilà bien une démonstration limpide du relativisme de la vertu, qu’ils veulent monopoliser pour le bien de tous…

Si on regarde la question de l’avortement, qu’on soit pour ou contre il est clair que le meilleur compromis réside dans le libre-choix, en s’imaginant les gens responsables au possible, donc avec l’apport de la prévention et de l’éducation. La question a savoir si la mort provoquée d’un foetus est un meurtre ou non est tellement difficile à répondre qu’elle me semble assujettie au contexte précis de la génitrice, dans le giron du système de santé, en phase avec une éthique bien construite, pas dans le regard réprobateur d’un dieu et/ou d’un groupe qui se proclame de la vérité et de la moralité. Et des génitrices irresponsables, il y en a encore beaucoup aujourd’hui, il faut en convenir, mais à qui la faute?

Cela me fait penser à la position du parti conservateur sur le livre « Savoir plus et risquer moins ». On pense de leur côté que le public n’est pas digne de recevoir des informations complètes et objectives sur les drogues. On pense que hors des règles édifiées les choix des humains seront obligatoirement déficitaires, qu’en dehors du contrôle étatique traditionnel la perdition guette les brebis égarées… On punit au lieu de comprendre, on répare au lieu de prévenir.

Je ne veux pas trop prendre parti… mais il me semble préférable de prôner l’éducation, la connaissance, le sens critique pour tous, au lieu d’une moralité toute faite pour contrer ces problèmes de société que sont les drogues et l’avortement. La pauvreté monétaire et intellectuelle est bien plus responsable que toute autre chose des choix embrouillés des gens, ces choix qui mènent vers le désespoir la plupart du temps. Connaissez-vous beaucoup de drogués et d’alcooliques pleinement équilibrés, de jeunes filles et de femmes qui utilisent l’avortement comme principal moyen de contraception qui sont allumées, tout à fait responsables, combien d’adolescents et d’hommes qui refusent le condom (et qui ne se renseignent surtout pas à savoir si la dame utilise un moyen de contraception) qui sont aptes à penser plus loin que leur désir du moment?

Et, alors, condamner après-coup ou regarder la situation en face, sans préjugés? Combattre la globalité du problème en examinant le contexte ou culpabiliser?

Répondre à ces questions sans se baser sur son propre dégoût face à ces problématiques est déjà un bon début.

(Photo : Venessa Nina Dot Com)


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