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La question de l’eau

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Pierre Cayouette soulève bien justement dans un billet qu’« un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde ». Il le termine en spécifiant que ce problème « est aussi intimement lié au problème de l’eau ».

Le dernier billet du copain Enkidu pointe le fait que notre « clown de l’espace a refusé de s’associer à l’organisme Eau Secours, qui prône la préservation du caractère public de l’Eau ». Mon nez rouge en tombe de sa chaise…

À lire, et profitez-en pour suivre le lien qui se rend jusqu’à l’article d’André Bouthillier d’Eau-Secours! paru le 17 juin 2009, pas très longtemps après la fameuse émission de TLMEPHervé Kempf et Micheline Lanctôt étaient parmi les invités.

Cependant, mis à part le fait que je trouve important que tous aient accès à ce qui compose environ 70% de notre être, je la trouve interrogative LA question de l’hachedeuzeau. Si le bleu de la Terre trouvait un moyen de s’enfuir massivement dans l’espace comme celui qui s’en enrobe à toutes les sauces, je dis pas. On aura beau la boire, elle va ressortir souillée, mais elle va ressortir quand même du corps. On aura beau avoir l’air stupide et laver d’eau trop propre son asphalte, elle ne va pas disparaître pour autant, seulement l’argent de nos taxes…

Le volume d’eau sur Terre est seulement inégalement disponible. Il existe des manières de dessaler l’eau de mer, même si elles sont encore trop coûteuses pour être rentable. Mais si on enlève l’idée de rentabilité là-dedans et qu’on pense juste aux gens qui ont soif, pourquoi les dons de charité n’iraient pas justement à la recherche et au développement de solutions dans ce sens-là? Même qu’au bout du compte, ça serait profitable, dans tous les sens.

Et la pluie elle, personne n’a pensé à la pluie?

(Photo : heldes)

Un anglo dans le peau d’un franco à MTL

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Via le fil RSS de Science Presse, je suis tombé sur un article surprenant paru dans le magazine Courrier International, édition du 2 juillet 2009. Il s’agit de la traduction d’un article de Don MacPherson, (« It’s easy to understand why francophones think there’s too much English », paru dans le journal The Gazette), qui « s’est fait passer pour un francophone le temps d’un reportage à Montréal. Et il a découvert avec surprise qu’il n’était pas facile d’y parler la langue de Gilles Vigneault. » Son titre : “Sorry, I don’t speak French”.

Force est d’admettre que le fait que ce soit un anglophone qui expose ces faits et ces impressions y donne pas mal de poids. Une tonne de brique! Un francophone qui soulève ce même genre d’anecdote est souvent regardé de travers. Comment est-ce possible que ce soit devenu suspect à ce point de simplement pointer la réalité?

Pour avoir habité à Montréal pendant presque 20 ans, tout ce qui est relaté dans l’article ne m’est pas étranger. J’ai raconté ici quelques anecdotes (si quelqu’un a du temps à perdre pour les retrouver, go for it!), mais je n’aurais jamais osé comme lui signaler que « Même lorsqu’on le sert en parlant français – la majorité du temps, y compris dans le centre-ville –, il entend le personnel et les autres clients discuter en anglais autour de lui et ne se sent pas à sa place. » Ça, c’est le plan numéro un pour se retrouver dans le clan des stigmatisés…

Autre chose, parlant de la situation montréalaise, et ça fait longtemps que ça me brûle, alors allons-y allons-Ô! Je ne suis pas le seul à le voir, mais le Plateau Mont-Royal est en train de devenir une franchise du ghetto McGill. Vous ne trouvez pas? (Enfin pour ceux qui comme moi côtoient ce coin assez régulièrement — et régulièrement dans le sens de plusieurs fois par semaine, par mois; pas deux fois en deux ans…) Ce quartier qui est un symbole fort de la québécitude francophone. Ainsi va la vie, mais je ne peux pas m’empêcher d’être mélancolique en pensant à ça.

En faisant mes recherches pour ce billet, je suis tombé sur le fait que ce journaliste est francophile. C’est très important, et pour deux raisons. La première est du domaine pratique : il faut minimalement aimer une langue pour y consacrer du temps et l’apprendre; encore plus pour le français, puisque même son statut de langue officielle n’a pas réussi à empêcher cette situation que même un anglophone est capable de constater (il a beau être francophile, son premier choix est coulé dans le béton!).

L’autre raison c’est que la « philie » a son contraire, la phobie. Le dernier terme est peut-être trop fort, mais il fait ressortir les rivalités qui empêchent les rapprochements linguistiques. Et ces rivalités trouvent leurs sources dans le débat lié à la souveraineté du Québec, qui pour les uns signifie entre autres de calmer la crainte de perdre, qui pour les autres signifie essentiellement la crainte d’une perte — alors que je crois au contraire qu’ils gagneraient beaucoup à s’inscrire pleinement dans la démarche d’affirmation du fait français : la gratitude donnant de meilleurs fruits que la confrontation. Et je ne parlerai pas des « satisfaits », même s’ils sont, et le problème, et la solution…

Pour terminer en beauté, je termine avec un passage qui ne se retrouve que dans la version originale anglaise :

(Yes, I know English-speaking people are also treated rudely sometimes in Quebec, and don’t always get the service in their language that they should. But today’s column is about the perceptions of francophones.)

Le mouvement de Marois

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Dans le confort du statu quo, quelle graine de changement peut bien germer? C’est ce que je me demande à la suite de la sortie de Jacques Parizeau, qui dit :

C’est bien embêtant. Il y a des crises qui apparaissent de temps à autre, mais ce n’est pas toujours au bon moment pour nous. En fait, il faudrait susciter la crise.

(Source : Le Devoir)

Bien qu’on veuille retourner la question dans tous les sens, à la base, le mouvement souverainiste trouve sa raison d’être dans l’insatisfaction. Les fédéralistes auront beau le pointer comme étant une tare, c’est la dynamique : on veut ou on ne veut pas bouger.

Aussi, ce plan Marois a au moins la qualité de placer l’électorat, déjà, devant un choix un peu plus clair pour le futur, contrairement aux dernières élections — et je ne pointe pas seulement 2007 — où le PQ semblait seulement l’alternative au PLQ, avec en façade les couleurs du mouvement souverainiste, sans la fougue qui devrait venir avec. À mon humble avis…

Après l’écriture de ce dernier paragraphe, je suis tombé via Patrick Lagacé sur le dernier commentaire de Joseph Facal à ce sujet. Morceaux choisis :

la stratégie de madame Marois est que le Québec s’affirme au maximum dans le cadre politique actuel. […] Au moins, les souverainistes sortent de leur longue négation du réel et recommencent à bouger. […] Évidemment, les fédéralistes québécois, eux, ont leur solution toute trouvée: faire croire qu’il n’y a pas de vrai problème, et laisser le Québec devenir rapidement une grosse Acadie.

Peut-être que le mouvement souverainiste ne fera que ralentir le mouvement, mais au moins il y aura eu un peu d’action. Et encore plus, le Québec sera comme l’hospice où parquer majoritairement ce qu’il reste de l’esprit francophone en Amérique, jusqu’à ce que tout ça meurt d’avoir trop mal vieillit.

(Image trouvée via La Terre va trembler – Le plan Marois selon The Gazette)

Laliberté de donner

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guy-laliberte-argent

À Tout Le Monde En Parle, dimanche dernier, on a su que Guy Laliberté donnait 100 millions sur 25 ans pour sa fondation One Drop. Super! C’est tout à son honneur, mais je me suis quand même demandé ce que ça représentait, si on comparait ça avec une « fortune », disons, plus modeste.

Premièrement, Guy. Une fortune d’environ 1 milliard 700 millions. Donc, pour lui, 100 millions, ça représente environ 5,9% de sa fortune. Et si on répartit ça sur 25 ans, ça donne environ 0,2%, soit 4 millions par année.

Si on fait une comparaison avec une fortune de 100 000 $, ça donne un don de 5900 $ qui, réparti sur 25 ans, donne un total de 236$ par année…

J’en parle parce que sur l’écran de télé, ça donnait l’impression d’être de l’héroïsme de sa part. Et c’est l’ordre de grandeur qui donne cette impression, mais il n’en est rien, comme vous pouvez le constater. Pour le dire crûment, Guy Laliberté s’est seulement ramassé du capital de sympathie sur le plateau de TLMEP à peu de frais (selon un barème de milliardaire) à mon avis. Et tout cela, sans vouloir dénigrer le travail qu’il fait avec One Drop, ni dénigrer la cause de l’eau. (Et ça ne serait pas bien bien gentil de ma part de ne pas ajouter qu’il donne 1% de sa fortune aux oeuvres du Cirque du Soleil : donc, à notre niveau de 100 000$, un total de 1236 $ par année.)

Ce qui me revient en tête le plus avec tout ça, c’est qu’on essaye du côté de la droite de nous faire croire que la charité et la philanthropie débarrassées des griffes fiscales étatiques sont la solution ultime pour sauver le monde. À ce compte, plus il y aura d’hyper-riches, moins il y aura de fonds injectés pour régler les divers problèmes puisque d’infimes pourcentages de fortunes immenses réussissent à émouvoir le public. Cela dit tout à fait gratuitement, sans avoir fait au préalable de recherche sur leur générosité (y’a un journaliste dans la salle pour faire cette recherche?). Mais mon petit doigt me dit que ça doit ressembler pas mal à ce que le créateur du Cirque du Soleil donne, exception faite de Bill Gates et sa fondation (quoique, en lisant sa fiche sur Wikipédia, j’ai vu qu’on fait ressortir une forte critique de la direction financière de sa fondation…).

Allez Guy, t’es capable de donner au moins un quart de ta fortune en 25 ans, il te restera encore plus d’un milliard!

Des sociétés en symbioses

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Ce qui va suivre est une bien humble réflexion, qui trouve ses racines dans le questionnement qui suit : comment pourrait-on collectivement amoindrir un système où certains talents sont plus payants que d’autres? Bien sûr, cette question est en lien avec le fait qu’actuellement le travail de certaines personnes réussit à peine à les maintenir à flot et que pour d’autres, on parle d’une vie très luxueuse. Il y a une grande différence entre le pauvre qui se « tue » à l’ouvrage et, par exemple, le milliardaire aventurier Steve Fossett qui est mort dans un accident d’avion. Et, on ne peut pas parler d’un côté comme de l’autre d’un travail surhumain. Mais il est certain qu’il y a un côté plus agréable à un qu’à l’autre, en dehors de l’impondérable. Aussi, je ne voudrais pas aborder le débat concernant les salaires mirobolants (pour ne pas écrire indécents) des dirigeants d’entreprises. À part les principaux intéressés, je me risquerais à dire qu’une bonne majorité est d’accord.

Sans vouloir tomber dans le socialisme ou le communisme, je me dis seulement que si les entreprises ne veulent pas, soit d’une coercition étatique intense qui leur enlèverait une part de leurs profits pour le redistribuer, soit des syndicats qui les obligent à payer un salaire tel et des conditions telles, il faudrait alors que ces entreprises soient elles-mêmes la réponse au problème. Je m’explique. Imaginez un système où chaque entreprise calculerait sa masse salariale en conséquence de ses profits. Un peu comme si chaque employé était actionnaire et profitait à la hausse ou à la baisse du fruit de son travail concerté. Y’aurait-il besoin de syndicat, de lutte pour des augmentations de salaire, de conditions, etc., si toutes les entreprises fonctionnaient de la sorte? En tout cas, entre autres, cela permettrait sûrement de hausser la performance générale. Se battre pour son propre salaire est plus encourageant que de se battre pour ne pas se faire mettre à la porte par son patron…

Et surtout, la plus grande question : pourquoi une entreprise qui ne permet pas à ses employés de bien vivre du fruit de ses labeurs pourrait-elle survivre et faire des profits? Oui, je sais que la notion du « bien vivre » est discutable et hautement subjective. Elle est aussi beaucoup comparative, dans le sens où un pauvre du Québec ne se compare pas avec un pauvre d’Afrique, mais bien avec un riche ou quelqu’un de la classe moyenne du Québec. L’impératif d’une société n’est-il pas le bonheur de la totalité de ses individus selon l’étalon de sa culture? Si la culture fait en sorte de maintenir de la pauvreté dans sa société, il est là le problème.

Et par culture, on s’entend que la culture d’entreprise en fait hautement parti. Dans mon idée, le pouvoir de ces entreprises est la solution, et elles devraient voir leur participation à la société comme un beau défi, et non seulement considérer la main d’oeuvre comme un dommage collatéral à la recherche de profit.

(Photo : Bēn on holiday 😉 )

Québec : un vote stratégique contre Harper

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Le billet qui suit est paru sur le blogue « Les 7 du Québec ». Pour lire les commentaires ou en laisser, veuillez suivre le lien. Les commentaires ici seront fermés.

Il y a un débat qui fait rage chez moi et qui concerne surtout le vote stratégique. J’aimerais le poursuivre ici. Si on regarde les derniers sondages parus dans les médias, il est clair qu’au Québec, si on veut voter contre les Conservateurs, cela passe globalement par un vote pour le Bloc québécois.

Pourtant, certaines voix argumentent dans le sens de séparer le débat en gauche-droite et d’évacuer au Québec le Bloc comme choix principal de cette lutte anti-Harper. Il ne faut pas se cacher que les sondages ont un pouvoir d’influence (puis qu’ils représentent aussi la tendance) et il serait bien de les prendre en considération pour un exercice stratégique de la sorte.

Je comprends que le NPD soit un choix idéologique logique pour la gauche, mais dans le contexte actuel, je ne gagerais pas seulement sur ce choix pour contrer les Conservateurs. D’autant plus que dans le nombre des électeurs qui vont voter pour le Bloc, il y a des gens de droite qui ne pourraient voter pour le NPD, simplement par contrariété de conviction. Aussi, il ne faut pas oublier qu’il est surtout question de rassembler le plus possible de votes pour un même parti. Et ça reste quand même du cas par cas, dans certains comtés.

Par exemple, si on regarde le comté d’Outremont, où siège déjà la vedette néodémocrate Thomas Mulcair — qui obtient déjà 38% selon le dernier sondage UniMarketing —, le Bloc est loin derrière, mais quand même plus haut que le Parti Conservateur. Cependant, c’est loin d’être un comté représentatif de ce qui se passe au Québec.

Pour revenir à une de ces voix discordantes, Stéphane Laporte peut bien rapporter les propos de Daniel Lessard et écrire que « La droite est unie, la gauche ne l’est pas. La droite vote pour le parti conservateur. La gauche vote pour trois partis. Elle vote pour les Libéraux, le NPD ou le Bloc. », mais ça ne nous donne en rien de solutions au problème, puisque ces partis sont tous dans la course et qu’on ne pourrait les faire disparaître par un claquement de doigts.

Il reste le vote stratégique, comté par comté, pragmatique, loin de ce cynisme et de ce pleurnichage éhontés.

Et pour ceux qui sont tout bonnement contre l’idée d’un vote stratégique pour eux-mêmes, je crois que la manière (stratégique) dont Stephen Harper a poussé les Canadiens en élection, sans oublier qu’il est allé à l’encontre de sa propre loi pour des élections à date fixe, demande des citoyens qui sont contre lui et sa bande une cohésion que seule la stratégie peut conjuguer.


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