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Pourquoi les gens sont gaga de la Lady?

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À la fin de son billet « Le filon pop et les archétypes de certitude », Jean-Simon DesRochers pose une question qui attire une réponse de ma part :

Et puisque je m’interroge sur la pop; quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi Lady Gaga fait un tel tabac? N’étant pas totalement idiot, j’ai ma petite idée sur le sujet, mais j’aimerais bien vous lire sur le sujet.

Bien sûr, c’est le DJ avec une vingtaine d’années d’expérience qui te répond, avec tout ce qui vient avec : connaissance générale de la musique, surtout pop (pour être plus juste : « dancefloor »), aussi, une ouverture d’esprit appréciable pour des trucs qui sortent des sentiers battus (Mr. Bungle, si tu connais, est dans mon top 5 à vie), et bien sûr une accumulation quasi anthropologique d’observations de la faune des bars.

Alors, pourquoi la Gaga? Parce qu’elle joue avec l’équilibre, sans trop sembler calculer, ce qui lui donne quelque chose comme de l’authenticité. Bon, je sais, avec son apparence trafiquée, ça fait drôle à lire… Mais je m’explique. En parlant musique, seulement.

Oui, sa musique, et sa voix, et ses paroles sont immensément pop, par contre, ce n’est pas que ça. On y sent une bonne dose d’éléments qu’on retrouve plutôt dans les courants que j’appellerai, pour la cause, « alternatifs ». Qui ne sera pas d’accord avec moi que ce n’est pas de la pop bonbon pure? Il y a un monde entre elle et l’icône pop par excellence au niveau du maniérisme et du calcul : Celine Dion. Pour comparer encore plus, pensons aux Spice Girls… Dans la musique de Lady Gaga, on retrouve la grosse tendance « musique à clavier au goût du jour, sortie directement des années 80 », un petit côté sombre, juste assez nostalgique, et bien sûr des mélodies accrocheuses, à la limite du gnangnan : c’est beaucoup ça qui fait le succès de la dame. (Et, peut-être que je me trompe, mais je ne crois pas qu’elle utilise une recette, enfin, si peu. Nous sommes loin de la construction marketing qu’était, par exemple, le groupe The Backstreet Boys…)

Elle rejoint beaucoup de monde par cet équilibre. Avec elle, on se sent en terrain connu, mais c’est enrobé d’une singularité certaine (un peu comme Madonna, quand on entend du Lady Gaga, c’est clair que c’est elle). Elle apparaît donc au moins acceptable pour la plupart des amateurs de pop (dans son sens le plus large), ce qui, avec les probabilités, lui donne un avantage énorme du côté de la popularité, donc des ventes. Et, le plus important, c’est qu’elle ne doit pas tomber beaucoup, pour quiconque, dans la catégorie « plaisir coupable »…

Le seul problème, c’est qu’avec la répétition, plus avec certaines chansons que d’autres, le pire défaut de la pop ressort : celui de taper sur les nerfs! (Pour comparer, personnellement, n’importe quelle chanson de Celine Dion me tape sur les nerfs à la première écoute… Avec Lady Gaga, ça peut être long. Tout cela dit dans l’optique où la musique pop fait partie de mon matériel de travail. Je n’écoute pas Lady Gaga chez moi pour le plaisir, s’il faut que je le spécifie.)

(Image : Daniel Suarez)

Une Douce rencontre

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Peluche orange

Le sujet des sites de rencontre est venu sur la table quelques fois récemment, et par ma très grande faute. J’ai aussi constaté que beaucoup de gens ont des préjugés gros comme ça (pensez à quelque chose de très gros…).

C’est dans la même veine que la croyance selon laquelle les relations virtuelles sont des sous-relations parce qu’elles naissent et se passent sur le web. Ces relations ne sont pas a priori moins ou plus intéressantes que celles se passant dans la réalitosphère : elles sont et le jugement est laissé à la discrétion des personnes qui les vivent. Il en va de même pour les rencontres sur les sites comme Réseau Contact.

Il n’y a pas que les regards qui se croisent au hasard de la déambulation pour faire naître l’amour. Je sais que ce que j’écris est un truisme, mais il reste que bien des gens pensent que le coup de foudre est le summum pour bâtir quelque chose de grand…

J’aimerais donc vous raconter ma rencontre avec Douce, mon amour, la mère de ma fille. J’étais inscrit sur quelques sites de rencontre et je suis tombé sur un site qui s’appelle Net Club. Un de plus, pourquoi pas! On n’est jamais à court de chances… Je m’inscris et une semaine plus tard je reçois un message d’elle. Sa fiche est très humoristique, donc elle ressort du lot, mais elle n’a pas de photo (le meilleur plan pour les filles – ainsi, elles magasinent, elles chassent!). Je lui en demande une, elle m’en envoie deux, je la trouve très jolie et nous commençons à nous écrire.

Tout comme moi elle adore écrire (elle est bachelière en littérature française et quelques-unes de ses poésies se sont retrouvés publiés dans quelques revues), alors nous nous écrivions tous les jours de longs courriels. J’apprends qu’elle n’aime pas vraiment sortir dans les bars, alors que moi je gagne ma croûte depuis l’âge de la majorité dans ces établissements (il va sans dire que les chances de nous rencontrer ailleurs que sur le web étaient quasi nulles…). En gros, ça semble être le genre de fille que j’aurais tellement aimé rencontrer avant, une artiste, mais qui ne semblait pas compliquée pour deux cennes… (Ce qui s’est avéré exact : elle est la femme la plus facile à vivre que j’ai connu.)

Après quelque temps (une semaine, deux semaines?), nous étions mûrs pour un premier coup de téléphone. Fébriles avec nos combinés à la main, nous avions l’impression de déjà nous connaître, mais nos voix et nos oreilles étaient étrangères. Drôle d’impression. Nous avons réitéré quelques fois, apprivoisant ce nouveau mode de communication, et convenu d’un premier rendez-vous à son retour (elle était alors chez ses parents en Abitibi pour les fêtes).

Le fait de se voir se mouvoir a donné la même étrange impression qu’au téléphone la première fois. Mais la soirée, souper dans un resto japonais et bière dans un pub, a tôt fait de balayer l’étrangeté, pour la conclusion que je suis resté trois jours chez elle. Vous dire comment le fait de ne pas s’être rencontré de la même façon que nos parents était le cadet de nos soucis…

Et je terminerai en racontant la plus belle anecdote concernant notre couple. Après quelques mois de fréquentation, Douce me raconta une soirée, trois ans plus tôt, où elle se trouva, avec une amie, dans un bar où j’ai déjà travaillé. Toutes deux s’étaient retrouvées célibataires en même temps et elles avaient décidé d’aller reluquer les gars. Quelques consommations et quelques tours de radar plus tard, l’amie demanda à Douce lequel des spécimens dans la place lui plaisait. Elle pointa le DJ. Et vous vous douterez bien que c’était moi. Elle se souvenait que c’était un vendredi soir et je travaillais effectivement dans ce bar les vendredis. Et ce lien, elle l’a fait peu de temps avant de me le raconter.

La naissance de l’émotion

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Moue Renart bébé

Sûrement comme la majorité des parents, Douce et moi chantons pour bébé Charlie. Des ritournelles simplettes trop joyeuses pour être réalistes. Il faut ce qu’il faut! Des comptines traditionnelles et des chansonnettes tirées des quelques jouets à batterie du côté de Douce, et pour ma part je baragouine de la comptine aussi, et improvise quelques airs rythmés. Charlie aime bien la nouveauté, son rire et ses cris en sont la preuve. Il y a pratiquement toujours de la musique autour d’elle. Le matin c’est de la pop de toutes sortes, la nuit, elle dort en écoutant de la musique classique.

Hier après-midi, Douce m’avait laissé avec Charlie dans la voiture pour aller faire remplir notre bouteille de savon à couche. La petite, qui a eu 6 mois voilà trois jours, s’est mise à chigner un peu derrière, alors j’ai décidé d’aller lui tenir compagnie. Le dernier album de Radiohead jouait, In Rainbows, la chanson House Of Cards, si je me souviens bien All I Need. J’ai fredonné l’air nostalgique du refrain en regardant ma fille dans les yeux, la voix chargée d’émotion. Elle fit aussitôt la moue comme je ne l’ai jamais vu faire, la lèvre du bas bien ressorti, le regard se chargeant de larmes. Le visage le plus triste que j’ai vu. Je n’ai pas pu faire autrement qu’elle, derrière mes verres fumés. Alors que je continuais la mélodie, elle se mit à pleurer.

J’ai aussitôt tout fait pour lui changer les idées, ce qui a très bien fonctionné. Et je lui tenais la main, et je lui parlais, essuyant mes larmes, me disant que je vivais quelque chose de singulier, dans ma jeune vie de père. Pas longtemps après, quand le même mouvement de la chanson est revenu, je n’ai pas pu m’empêcher de chanter encore, par automatisme; et après la première note, je me suis demandé si sa réaction n’était pas due qu’au hasard, continuant du même souffle pour en avoir ainsi le coeur net… Aussitôt, ses yeux s’emplirent de larmes, sa lèvre du bas s’avança et elle pleura encore. Moi aussi. Même manège pour lui changer les idées.

Douce revint quelques secondes plus tard, et je lui ai raconté tout ça. Elle n’en revenait pas. Comme moi, ça lui remuait l’intérieur, mais elle me demanda de chanter encore, ce que je fis. C’était la même chanson qui jouait. La moue revint automatiquement, même si sa mère était là, étonnamment. Elle ne se rendit pas jusqu’aux pleurs, la démonstration avait été assez éloquente : Douce me coupa le clapet et fit bifurquer l’attention de Charlie.

Tel père, telle fille. En plus de la ressemblance physique, les photos de moi bébé à l’appui, la ressemblance émotionnelle. Ma mère, qui a une voix superbe, s’il faut le préciser, me faisait exactement le même coup. La photo qui orne ce billet en est la preuve.

Il n’y a que le temps, le moment, qui fait en sorte de lier cette anecdote avec la Fête des Pères, mais je vais le prendre quand même ce beau cadeau. J’ai décidé de l’écrire pour être certain de ne jamais l’oublier. En le partageant avec vous, je me dis que c’est un cadeau encore plus grand.

*

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je travaille comme DJ depuis environ 20 ans et j’ai commencé à chanter dans mon premier groupe la même année que j’ai commencé à être DJ. Avec l’avant-dernier groupe auquel j’ai collaboré, nous avons même sorti un album, ce qui nous a conduits à un spectacle au Spectrum dans le cadre des Francofolies de Montréal. Alors non, ce n’est pas parce que je chante comme une crécelle, une casserole, etc., qu’elle a réagi de la sorte! 😉

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là!

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Le blogueur Éric de Scotch et sloche pose une foutue bonne question par rapport à cette photo-là : Info ou vidange? Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est Rihanna qui venait tout juste de se faire battre par son amoureux Chris Brown. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une chanteuse pop, originaire de la Barbade, qui trône plus souvent qu’à son tour depuis quelques années au sommet des palmarès mondiaux. (Voir sa page sur Wikipédia et/ou une recherche d’image sur Google pour voir la différence.)

Donc, à la question de savoir si c’est de l’info ou de la vidange, je ne vais pas m’enfarger dans les fleurs du tapis en écrivant que tout ce qui touche à la musique commerciale, au star system états-unien, c’est tout simplement de la marde, conséquemment ce qui en ressort aussi. Nan… Même si c’est sûrement profitable pour le magazine qui a sorti la photo, elle ne nous parle pas moins. J’irais même jusqu’à dire que pour une fois ce champ de pourriture qui avilit notre belle société pourrait servir à quelque chose de constructif, au lieu de simplement nous gaver de sucre, de calories vides!

Mais c’est certain que mon regard là-dessus est complètement biaisé, vu que j’ai la violence conjugale de tatouée dans ma fibre depuis tout petit. Et il l’est encore plus puisque je gagne ma vie à faire se trémousser les demoiselles, qui par définition préfèrent majoritairement au sang les bonbons… Je leur donne ce qu’elles veulent, et ça fait longtemps que j’ai arrêté de croire que la plus grosse partie de mon travail c’est d’éduquer musicalement une meute en chaleur. Ça me fait même beaucoup plaisir de le faire ce travail. Sauf que j’ai quand même mes limites, justement, je n’ai jamais voulu jouer des chansons de ce Chris Brown : là, ça commence à trop sentir cheap! Un peu comme Celine. Bon, je divague.

C’est dommage, mais les histoires de femmes battues anonymes ne réussiront jamais à faire autant réagir et réfléchir que celle-là et je crois qu’il faut en profiter (même si ça s’avérait au pire une farce de très mauvais goût…). Et les hommes battus ne sont surtout pas en reste dans le calcul. Qu’une ou un trou de cul se permette de violenter la personne qui par définition devrait lui faire le plus confiance, ça ne me rentrera jamais dans la tête comme quelque chose de sujet à débat, sur le fond. Et pis fuck l’alcool et tout le reste comme bémol aux actes! La violence conjugale, c’est la pire des trahisons après l’abus sexuel.

Oui cette histoire pue, mais rien en comparaison de la puanteur des violents de l’amour.

Une politesse sur les blogues

piste-de-danse

En lien avec une petite prise de bec récente, je me permets de citer, pour commencer, un ancien billet de Patrick Lagacé :

ici, c’est mon blogue. Je fais comme je veux. Si je décide d’écrire des billets en sanskrit, c’est mon affaire. Si je décide pendant une semaine de ne publier que des recettes de soupe aux légumes, idem. Ce blogue n’est pas service public, je revendique le droit de le nourrir comme je veux. Je faisais la même chose à Canoë et je ne vais pas changer ici. Si vous n’aimez pas ça, la meilleure façon de protester, c’est de ne plus venir. Si vous avez de la chance, le nombre de clics sur mon blogue va sombrer et Cyberpresse va finir par me virer. There you go.

Pour le dire autrement, je vais refaire une analogie avec mon travail de DJ au bar (parce que je n’arrive pas à retrouver le billet…). Quand quelqu’un vient chialer sur ma musique alors que le bar est plein, comme la piste de danse, dans le pire des cas je demande à un portier d’accompagner cette personne en dehors de l’établissement…

Je suis content de vous lire, même quand vous n’êtes pas d’accord avec moi, mais remettre en question ouvertement mon choix éditorial, mes sujets, ça c’est de l’impolitesse qui me fait grimper aux rideaux! Et j’ai écrit « ouvertement » parce que vous avez bien le droit de le penser, moi j’ai le droit de penser que de prendre la peine de me le dire est complètement inutile. Je ne vais pas effacer un billet parce qu’un smatte une personne vient m’écrire : il y a d’autres sujets bien plus intéressants!

Je ne suis pas un grand amateur de blogue perso, même si j’en lis quelques-uns, mais je n’irais pas écrire en commentaire sur un de ceux que je ne suis pas, simplement : ta vie ne m’intéresse pas! Ne serait-ce pas le comble de la méchanceté au niveau blogual? Alors, quand quelqu’un me fait le coup, mon degré de patience tombe en flèche encore plus vite qu’au travail, puisqu’ici vous n’êtes pas des clients et je suis mon propre « patron » (même si je ne fais pas une cenne avec ça…).

C’est pas mal dans le top des choses qui me font suer. Ça devrait être une règle non écrite.

La #1.

142.213.19.254

J’ai reçu à 2h53 un beau commentaire d’un anonyme très original qui se surnomme (donc m’appelle) « Renart l’endormi ». Ce qui est le plus drôle, c’est que je me souviens clairement qu’on me niaisait en m’appelant « Pascal l’endormi » en première année…

Parce que je traitais Le Prodige des pauvres de pleutre (et pour cause : il n’a pas osé inscrire son lien vers son blogue à la suite d’un commentaire assez insultant concernant la photo de ma bannière — « C’est tu toi la photo du gars a moitié fou qui rit à s’en décrocher les molaires ?? Parce que… »), ce génie est venu écrire :

Pleutre pleutre pleutre… Que de belles insultes d’un beau gros prétentieux qui aime se sentir intéressant avec son blog plein de prétention.

Sauf que depuis quelque temps, toutes les fois que je reçois des commentaires qui me mettent la puce à l’oreille (insultes, nouveau commentateur, ambiguïté quelconque, etc.), je fais une recherche d’adresse IP dans mon tableau de bord.

Or, premièrement, il s’avère que ce commentaire provient d’une adresse du Gouvernement du Québec (RAMQ) et que je me souvenais en avoir déjà vu une ici. Était-ce la même? J’allais le savoir assez rapidement…

Donc, je tape l’adresse 142.213.19.254 et le programme fait le reste.

Un dénommé Kilo, supposément un DJ, avec qui j’ai entre autres discuté musique, qui me disait qu’il aimait bien mon blogue. Agréable en général.

Un autre qui signait « Pffff….. », qui avait été un peu loin dans un commentaire, mais qui s’était rétracté.

Et, le comble de la surprise, Le Voyou du Bayou, le gars dont je suis l’ennemi (peut-être) numéro un (ça sera à lui à me donner le haut du pavé, je ne suis pas prétentieux à ce point…)!

Alors, des questions : est-ce que cette adresse IP est utilisée par plusieurs utilisateurs? Dans le cas où la réponse est non, pourquoi ce gars-là n’est pas capable de s’assumer avec un seul pseudonyme, étant donné qu’il est capable d’une plus grande palette d’émotion que seulement de la hargne envers moi, visiblement, avec ses diverses personnalités?

La balle est dans son camp. Surtout que j’ai décidé d’écrire ce billet au lieu d’envoyer une plainte à la RAMQ. Je ne suis pas certain qu’ils aimeraient savoir qu’un (ou plusieurs) de leurs employés écrit des insultes sur les blogues à partir des ordinateurs du bureau (et pendant les heures de travail?)…

(Dessin : adrienportugal)

Dans « Tous les sens »

J’en suis à ma deuxième écoute du dernier Ariane Moffatt : « Tous les sens ». Un ami à moi, grand popomane, me l’a chaudement conseillé encore hier, alors je me suis précipité pour l’acheter aujourd’hui. Cet album porte absolument bien son nom, ça se lance à 360° et la poésie d’Arianne s’alimente abondamment au goût, au toucher, à la vue, à l’odorat et bien sûr à l’ouïe!

J’avais beaucoup d’attente et je ne suis pas déçu. Mais je peux vous avouer qu’au début, jusqu’à l’excellente cinquième chanson, « L’équilibre », même si j’ai bien tapé du pied à l’écoute de « Je veux tout », j’avais peur que ça reste majoritairement dans des eaux intimistes… C’est que mon ami m’avait parlé de rythmes et de sonorités électros, alors j’en étais déjà affamé…

Au milieu de l’album, la pièce « Réverbère » m’a complètement charmé avec son ambiance très « sixties », je lui prévois même une belle place dans mon répertoire au bar! Aussi, la pièce titre, « Tous les sens » et « Jeudi 17 mai » s’y joindront pour sûr.

Ça tombe bien, je commençais à être en manque de bonne musique québécoise francophone… enfin, du genre à emporter au travail!

Musique franco pendant le hockey : très mauvaise cible mon cher Brûlé…

Tiens, Michel Brûlé, notre troubadour opportuniste préféré… a lancé une belle pétition pour tenter de forcer la main du Centre Bell à diffuser plus de musiques francophones. Et cette main, et surtout cette tête, c’est Vincent Aubry, DJ, un bon ami à moi. Je lui ai parlé justement hier matin en lien avec cette histoire, car je suis tombé sur un billet de Lusciousloba qui la relatait.

Donc, au-delà de l’avis de Vincent reprit assez minimalement à la fin de l’article de La Presse paru mercredi, il y a une réalité musicale qui transcende ses seuls choix et ceux du Centre Bell, une réalité que je constate chaque fin de semaine dans mon travail de DJ : la musique francophone n’a pas trop la cote auprès du public et s’il y a quelque part vers où pointer, ce n’est certainement pas du côté du hockey!

Une pétition de 200 noms, bien que ramassés en seulement 2 heures (mais à l’ère du web, tout le monde est possiblement capable de le faire…), ne viendra pas changer le fait que les gros succès francophones (avec en plus un rythme entraînant) arrivent au compte-gouttes tandis que du côté anglo-saxon c’est la manne! Et puis je crois que Vincent doit varier sa musique, passer du vieux, du neuf, et beaucoup de tounes instrumentales, et en plus c’est un contexte familial… Encore plus, il y a les chansons imposées (commanditée) qui viennent gruger beaucoup de temps de glace!

Alors, je suis bien content de savoir que le gouvernement n’entend pas légiférer là-dessus parce que le problème se trouve du côté des radios commerciales et de l’industrie musicale québécoise qui mise majoritairement sur de la musique francophone qui ne se prête pas au dynamisme que demande l’ambiance d’une partie de hockey, entre autres. (Pour moi qui travaille dans un bar, la tâche est encore plus énorme… à mon grand malheur, je dois passer à peu près un gros maximum de 5 chansons francophones dans une soirée où j’en passe en moyenne environ 75 en tout…)

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de chansons francophones qui font l’affaire, mais question de vouloir varier, la discographie utilisable est trop mince pour que ça ne tombe pas vite dans la redondance. Et nous sommes assujettis bien plus au goût du public qu’à nos propres goûts, voilà une des premières règles du DJ. Et qui influence les goûts du public généralement?

Il est clair que maintenant les artistes d’ici sont en compétition avec le monde entier. Est-ce que c’est une bonne chose? Je le crois, parce que cela fait en sorte de promouvoir l’originalité. Qui s’intéresserait à un artiste québécois qui ne serait qu’une pâle copie d’un artiste reconnu internationalement? Nous ne sommes plus à l’époque où Johnny Farrago, l’émule canadien-français d’Elvis Presley, faisait tomber les jeunesses comme des mouches…

Et comme je disais à Lusciousloba :

Qu’est-ce qu’Isabelle Boulay, par exemple, et tout le corpus musical de Rythme FM, pour ne nommer que cette station-là, viendrait faire dans l’antre du hockey? Et lui comme moi trouvons que les sorties de disques francophones sont « so so » depuis trois ans, mis à part quelques exceptions…

Je crois que c’est seulement la pointe de l’iceberg qui est insuffisante à faire paraître le tout reluisant. Il y a un travail énorme à faire du côté des artistes connus, moins connus et inconnus, ceux qui ne font pas de la musique générique, pour les vendre auprès du public, pour que par ricochet ça paraisse dans les bars, les restos, etc., et bien sûr pendant les parties de hockey! Ça prendrait malheureusement du courage…

(Photo : kevincrumbs)

Mon premier Yulblog (avec très court compte-rendu…)

Tiens, pour la première fois ce soir, je vais me pointer à la Quincaillerie pour le Yulblog du mois. Malgré mes demandes répétées, je n’ai pas encore été admis dans ce club sélect (sur le site, on s’entend!) : peut-être que ça prend juste une présence a l’événement, on verra!

Et je peux vous avouer que ça me fait toujours un peu drôle d’entrer là étant donné que j’ai déjà travaillé à cet endroit comme DJ, dans le temps du 980…

Alors, je sais que je m’y prends à la dernière minute, mais si ça vous tente de venir me jaser ça en vrai, un petit commentaire ici et je vous réponds sur l’adresse de courriel (invisible) que vous inscrivez : on se donnera les détails en privé.

J’espère que je pourrai en convaincre quelques un(e)s! 😉

Ajout :

Y-man et CaroG me demandaient un compte rendu, voilà! Mais désolé pour Folly, il n’y aura pas de photos…

En gros, je me suis bien amusé en compagnie de Le Détracteur Constructif, Manx et Noisette Sociale, mes comparses principaux pour la soirée! Diversement, sont venus se greffer à nous Patrick Dion, Pierre-Léon, Panique en Stilletto, Miss Klektik et deux autres dont je ne me souviens plus les noms, tous très très gentils! Aussi, j’ai un peu jasé avec le sympathique Carl Charest au sujet de quelque chose dont je vous parlerai samedi, eu le temps de me faire présenter à Daniel Rondeau et le Prof Malgré Tout juste avant mon départ. Ce fut un premier petit pas, mais je compte bien y retourner, je crois qu’il y a possibilité de beaucoup d’atomes crochus… Avis aux intéressés!

Ce que je retiens, c’est que ça m’a rendu la blogosphère encore plus humaine. Qu’est-ce que je pourrais écrire de plus?

Il fallait être là!

Multiplillet

À l’instar de mon amie CaroG, avec ses Multi-Posts, je vais vous composer un billet à multiple sujet, étant donné que j’ai accumulé pas mal d’onglets qui pourraient me servir de point de départ pour des billets, mais le temps me manque pour m’étendre comme je le voudrais…

Premier sujet :

Martin Beaudin-Lecours a travaillé sur l’adaptation française d’un document flash très intéressant pour le compte de La Vitrine Technologie-Éducation et voilà le travail :

Deuxième sujet :

Je n’ai pas l’habitude de ploguer Richard Martineau, mais là je vais le faire, puisque ce billet paru dans le magazine Elle Québec, me semble bien important, pour remettre la majorité des québécois les pieds sur Terre. Il a écouté une ancienne sans-abri qui trouve que les gens sont superficiels, avec leurs sujets de conversations majoritairement basés sur les séries télé (souvent états-uniennes, de surcroît…) et il passe le mot!

Troisième sujet :

Encore les États-Unis! Un sondage mené auprès des étudiants universitaires révèle qu’ils se considèrent majoritairement à gauche! Plus de détails ici.

Quatrième sujet :

Selon une étude britannique, les colorants alimentaires pourraient être la cause de l’hyperactivité des enfants. Bel effet boule de neige pour les vendeux de pilules!!! Et avec l’histoire autour du bisphénol A, ça commence à faire beaucoup de problèmes chimiques…

Cinquième sujet :

Sujet chaud pour moi… « Des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) préparent un dispositif qui, depuis la console du DJ, se connecterait aux appareils sans fils des gens présents sur la piste de danse, en extraierait la liste des préférences musicales et jouerait ensuite les pièces les plus populaires! »

En tout cas, avec ça, faudrait s’organiser pour sortir dans un bar où les gens ont bon goût! Mais, en tant que DJ, je ne crois pas que cela pourrait donner de bons gros party comme je suis capable d’en donner, en faisant monter la sauce, en incluant au bon moment des nouveautés, en choisissant les bonnes suites de chansons, et tutti quanti!

Je crois qu’être DJ c’est être beaucoup artiste, donc sensible, et un système comme celui-là donnerait seulement un résultat assez froid. Mais bon, il est clair que je prêche pour ma paroisse! 😉

Ajouts :

Pour appuyer et signer la pétition demandant le .qc pour les adresses de domaine du Québec, c’est par !

L’ami Tétoine passe le mot pour une recherche sur la blogosphère politique québécoise, blogueurs demandés!!!

Voilà une image traficotée par un ami, Michel, du blogueur François de Blog Story :

Hin hin hin hin hin hin hin!

Le cas Marcia Baila

Le copain Y-Man a blogué récemment sur la mort de Fred Chichin, du duo Rita Mitsouko, et je n’ai pas pu m’empêcher, malgré le fait que j’aime beaucoup de chansons de ce groupe et que je devrais donc conserver une petite gêne due au deuil, de dévoiler que j’ai un problème, en tant que DJ, avec la chanson Marcia Baila. Comme on dit : pu capable! (Mais le pire, ça va me faire plaisir de la mettre ce soir, étant donné la situation : et je suis immunisé contre l’écoeurement vis-à-vis les classiques, ce sont de bonnes cartes dans mon jeu!)

Il m’a demandé pourquoi, je lui ai répondu rapidement, mais ça m’a donné le gout d’élaborer un peu plus ici.

Il y a plein de classiques que je joue depuis 18 ans, mais celui-là est dans une classe à part. Comme je l’expliquais sur ledit blogue, cette demande spéciale vient très souvent de filles qui, en plus de scraper le titre de la chanson, viennent en même temps se plaindre qu’elles n’aiment pas la musique que je joue, parce que c’est de la musique récente, qu’elles ne connaissent donc pas puisqu’elles sortent une fois par année, sinon moins… En plus, même si je vois au même moment derrière leur dos que les gens sur la piste de danse sont en feu, les bras dans les airs, et que ça crie presque au meurtre. Non, pour elles, tant que je n’ai pas mis Marcia Baila, la soirée est merdique. Quand ça m’arrive, je me dis qu’elles ont un grave déficit cognitif ou mieux, aucun sens de la relativisation… En passant, il y a des gars comme ça aussi.

Il faut regarder la situation froidement. Dans une soirée, je joue environ 60 chansons de danse, réparties sur environ 4 heures. Est-ce qu’une chanson dans le lot fait tant de différence? Ça me rappelle un temps où j’étais pratiquement obligé de la jouer à chaque soir pour calmer la quantité de filles qui se pressaient à ma porte pour que je la joue. Je leur faisais plaisir, mais en même temps les employés voulaient me trucider à chaque fois et les clients réguliers de même… C’est ce qu’on appelle se retrouver entre deux feux!

Et en plus, c’est que cette chanson-là est considérée par les néophytes comme étant une toune alternative… Le pire, simplement parce que c’est Français, étant donné que la musique pop est majoritairement anglo-saxonne! Bon sang! écoutez! c’est de la grosse pop eighties fortement garnie en sucre! malgré les paroles morbides et le contraste chaud-froid qui l’anime! Alors oui j’en ai eu des taouins qui venaient me la demander en relevant le menton, pour me signifier leur supériorité gustative. Bravo!

Objectivement, j’avoue que c’est une chanson foutrement bien montée, je la chante toutes les fois que je la mets, elle est entraînante et tout et tout. Mais à chaque fois que quelqu’un vient me la demander, même si la personne est gentille comme tout, j’ai un petit haut-le-coeur…

La pub va-t-elle trop loin?


En fin de semaine dernière, je me dirigeais vers le bar où je travaille et, quelques mètres avant d’arriver, je remarque quelques photographes, environ quatre, qui mitraillent de flashs un couple d’inconnu, stationné à côté de la porte d’entrée. Je me disais que c’était peut-être des vedettes d’une télé-réalité, donc que c’était normal que je ne les reconnaisse pas…

Un peu plus tard, alors que j’exécutais en me dodelinant un tour rapide pour vérifier la force du son dans le bar, je remarque le couple et les photographes, ainsi qu’un groupe de personne, presque une dizaine, installé à peu près au centre, pas très loin de mon aire de travail.

Environ quinze minutes plus tard, le groupe se lève et se met à applaudir et à crier, les photographes illuminent la place par à-coups répétés de blanc et je me retourne, regarde vers l’avant, reconnais de loin le personnage, l’homme-lion, aux gros cheveux blonds, la vedette d’une pub de voiture qui vient d’apparaître dernièrement à la télé, entres autres. Celle-là qui repose sur le concept absurde de la découverte d’un homme sauvage qui, après avoir aperçu l’automobile annoncée et s’être enfui à ses commandes, fait une remarquable avancé sociale en capturant, grâce à son bolide, pitons et pitounes. Il va sans dire que mon humeur a baissé d’un cran.

J’apprends aussitôt de mes patrons, loin d’être des fiers-à-bras, dans tous les sens du terme, qu’ils n’ont pas donné leur assentiment à cette démonstration et qu’ils sont même un peu fâchés de ce qui se passe. Ce groupe publicitaire avait tenté de les approcher pour faire leur truc dans l’autre bar qu’ils possèdent, mais ils avaient refusé. Alors, ils ont appelé au bar où je travaille pour seulement réserver une table sans annoncer leurs couleurs. Et, quand un de mes patrons s’est rendu compte de la mise en scène devant le bar, avec les photographes et le couple, l’organisatrice et lui avaient convenu que ça se passerait dehors et pas plus. Mais visiblement, elle n’a pas tenu promesse.

J’étais outré de les voir ainsi chahuter pour se faire remarquer, et encore plus quand je me suis rendu compte qu’une jeune fille distribuait des sous-verres à l’effigie de la campagne publicitaire sur les bars et les tables. Je suis allé en chercher un pour le montrer à un de mes patrons et là, ç’a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pendant un bon quinze minutes, mon autre patron s’est entretenu avec l’organisatrice et elle ne semblait pas aimer ce qu’il lui disait. À la fin de l’entrevue, elle est partie voir le groupe et elle est revenue pour lui annoncer qu’ils se calmeraient. Et, effectivement, ils se sont calmés, du moins un peu.

Après ça, j’ai discuté avec lui. Il me disait qu’ils se faisaient tout le temps importuner par des compagnies pour de la pub de toute sorte, mais qu’eux ne voulaient pratiquement jamais. Et c’est bien vrai, la seule chose qu’il y a de temps en temps, c’est de la promotion de produit, surtout de bière en bouteille, mais assez subtilement, pas de grosses affiches, ni rien du genre, juste des spéciaux que les gens au service promeuvent. Parfois, des compagnies envoient des personnes offrir à la clientèle de nouveaux produits pour les faire goûter, c’est tout. La philosophie de mes patrons est très axée sur le long terme, alors ils ne veulent pas embarquer dans le cirque commercial, et ça marche : le bar est encore très populaire après plus de cinq ans! J’ai dit sincèrement à mon patron, qui est aussi un ami de longue date, que j’étais fier de travailler pour eux. Et c’est bien vrai!

Mais, dégoûté, je regardais cette bande de faux-amis qui gagnaient leur pitance en se jouant d’eux-mêmes et des autres, et je me demandais s’ils avaient ou pas un peu honte. Ça m’a même rendu un peu triste, et ils sont partis, pour sûrement tenter leur malchance ailleurs…

Non, mais sérieusement, ne trouvez-vous pas que c’est un peu exagéré comme manière de s’insérer dans la vie sociale pour vendre un produit, surtout quand c’est forcé de la sorte? Aujourd’hui, la publicité est pratiquement partout et elle tente même maintenant de s’immiscer dans la vie de tous les jours! J’ai donc décidé d’écrire ce texte pour justement tenter de mettre un holà à ce phénomène qui nous polluera la vie si nous n’y prenons pas garde. Je ne sais pas comment les gens autour ont pris la chose, mais moi j’ai adopté une attitude négative, et j’espère qu’ils l’ont senti. Je sais que ce n’est pas bien d’être méchant, mais pour une fois que j’avais l’occasion de faire sentir mon désaccord à la publicité, je ne me suis pas gêné!

Et j’espère que si vous en rencontrez un jour, vous vous ne gênerez pas non plus pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas la bienvenue.

(La photo provient d’ici.)

Moi et l’ADISQ

Ce soir, moi et Douce regardions le dernier film de Roberto Benigni, Le Tigre et la neige, et le DVD s’est avéré défectueux, nous empêchant de terminer notre visionnement. Presque par dépit, nous avons dû nous rabattre sur le gala de l’ADISQ.

J’avoue que ça fait quand même drôle qu’un gars qui vit de la musique comme moi, depuis environ 18 ans, par son travail de dj, et qui chante et en fait sporadiquement aussi, depuis autant de temps, utilise le terme « dépit » pour décrire l’opportunité d’assister à la grand-messe de la musique pop québécoise…

À la base, de par mes goûts musicaux, l’ADISQ n’est pas très excitant pour moi en général. Et encore plus pour ce qui est de mon travail, même si je bosse dans un bar où je joue de la musique de danse, dans ce qu’il y a de plus populaire : un mélange de « classics » et de nouveautés. Et en plus, c’est un bar dans un quartier de Montréal très francophone. Pourtant, la plupart du temps, je passe rarement des chansons québécoises, encore moins des chansons québécoises et francophones. Et non pas parce que je ne peux pas…

Le problème c’est que sur papier, les artistes québécois ont une aura de succès, mais dans les faits, là où les gens vont sortir et s’amuser, il n’y a pas beaucoup de demande pour leurs chansons. Et même quand j’essaye d’en mettre, ça ne marche pas très bien (quoique du côté de la musique québécoise d’expression anglaise un peu plus). Il y a peu de rythme dansant dans le corpus radiophonique francophone québécois, et c’est dommage, puisque oui, il ne faut pas s’en cacher, la radio commerciale contribue beaucoup aux rayonnements des chansons. Et même quand ça arrive qu’une chanson québécoise un peu dansante pogne à la radio, ça ne semble pas aider tellement dans les bars.

Par exemple, je me souviens dans la période où Pierre Lapointe venait de sortir, et très fort, je passais « Deux par deux rassemblés », qui groove très bien à mon avis sur une piste de danse, mais ça faisait majoritairement un flop. Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas plus aujourd’hui. Pour vous dire, à la base, pour être le plus simple possible, il n’y a eu pratiquement que Jean Leloup (pas Jean Leclerc) pour bien faire groover une piste de danse. Bon, je sais, il ne faut pas que j’oublie quelques chansons de Stephie Shock, Muzion, Loco Locass, L’Assemblée, dernièrement Numéro#, Omnikrom, et quelques autres, mais c’est une denrée rare.

Donc, si vous me comprenez bien, la frilosité du milieu québécois de la musique populaire, représenté par l’ADISQ, me déçoit énormément. Ça pourra paraître gratuit, mais je crois que le milieu pousse dans un sens, peut-être parce qu’il est mué par la peur économique, mais ce sens et son sens sont foutrement mal aiguisés. Les gagnants de la chanson de l’année, Mes Aïeux, avec « Dégénération », composée en 2003, enregistrée en 2004, et ayant été refusée pendant toutes ces années à la radio, jusqu’à la fin de 2006, en est un foutu bon exemple, puisque cette chanson sort de l’ordinaire radiophonique; Pierre Lapointe en était un très bon aussi, quand il a fait sa sortie voilà deux ans contre l’étroitesse d’esprit des radios commerciales. Mis à part de s’ouvrir encore plus à la nouveauté, je n’ai pas d’autres idées…

Mais le pire, c’est que d’un autre côté par exemple Isabelle Boulay marche à fond, alors, il est clair que de gager sur un produit de la sorte est un bon investissement pour un producteur. Et quand je dis « produit », ce n’est pas une figure de style, c’est la vérité. Je me suis fait dire voilà pas si longtemps par une connaissance (je ne me souviens plus qui, alors, prenez ça pour ce que c’est) qu’Isabelle Boulay s’est pratiquement fait imposer par sa gérance un album country, parce que c’était supposément une bonne idée marketing, que ça allait pogner… En connaissance de cause, il semble que toute l’histoire autour de ses racines country serait peut-être un peu trafiquée, ou du moins exagérée. Conséquemment, quand je l’ai vu chanter sa toune avec Michel Rivard, ça ne m’a pas trop transporté. Admettons.

J’ai même trouvé Louis-José Houde très professionnel de ne pas s’être endormi à l’écoute de cette performance… hé hé!

Ça l’air que c’est là qu’on est rendu!

Ajout (2h10) :

Mon ami Cinoche78 a pondu une analyse à (saveur politique) de la chanson « Dégénération » de Mes Aïeux. En tout cas, ça porte à réfléchir…

Le feu!

Non, mais quelle fin de semaine! Je ne sais pas si quelqu’un d’entre vous est sorti dans un bar, mais de mon côté, c’était le feu! L’ambiance était fébrile à souhait, mais j’ai eu une petite matante fatigante jeudi, mais toute une! Genre de femme qui chiale sur la musique en disant que le monde ne danse pas alors que la piste de danse est pleine à craquer et que tout le monde a les bras dans les airs! J’avais le goût de lui dire : réveille! arrête de penser que t’es tout seule sur cette planète! Ça devrait être interdit de sortie ce genre de femme-là, hiiiiinnn, on flush!

En revenant ce soir à vélo j’ai remarqué une lune presque pleine, peut-être que c’est à cause de ça?…

Et vous, comment a été votre fin de semaine?

SuperÉnergex

Pour répondre à P’tit Rien, du blogue « 1000 & 1 petits riens« , qui me demande des détails sur ma mésaventure avec SuperÉnergex (ou Énergex, je ne me rappelle plus…), je lui réponds ici.

Cette anecdote s’est passée à la fin des années 90. J’avais eu un contrat de DJ dans un rave et j’étais très très nerveux. Alors, la veille, et je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette idée, j’ai pris quelques capsules d’Énergex, afin d’avoir de l’énergie le lendemain (j’allais mixer vers 6 heures du matin). Le problème, c’est qu’en avalant la dernière capsule, elle est restée prise dans mon oesophage…

J’ai passé une bonne partie de la nuit à essayer de la faire sortir en forçant mon estomac comme si je voulais vomir. Pour ce faire, j’avais mis une chaudière sur le bord de mon lit. Et je n’ai pas beaucoup dormi…

Il faut que je dise aussi que cette année-là, a été ma dernière de fumeux de pot, je commençais à être vraiment paranoïaque. Alors le soir, quand je me suis retrouvé avec un groupe d’ami avant de se rendre au rave en question, après avoir fumé un peu de pot, j’ai commencé à me sentir très mal, je me suis rendu à la salle de bain, j’ai essayé de vomir, mais sans succès. J’avais tellement mal au coeur que je me suis rendu à l’hôpital.

Là-bas, ils m’ont branché par intraveineuse à du Gravol. J’étais censé dormir, mais j’étais tellement énervé par mon contrat de DJ que le sommeil ne venait pas… Vers 5 heures, je suis parti pour aller mixer. Arrivé là-bas, l’organisateur m’a dit que je ne mixerais pas, car il ne restait pas assez de gens, et qu’il voulait fermer la salle techno. Vous comprendrez qu’après avoir été si nerveux pour ce contrat, j’ai insisté pour au moins mixer un peu. Le DJ avant moi, Yaz, a été assez gentil pour me laisser mixer la dernière demi-heure. Je me suis bien défoulé malgré le peu de gens présent.

Pour clore la boucle, je peux vous dire que ma consommation de marijuana me donnait toujours mal au coeur et qu’il a fallu que je prenne des médicaments parce que j’en ai fait des ulcères d’estomac. Parmi les effets secondaires, il pouvait se produire de l’arythmie cardiaque, ce que j’ai subi quelques fois, surtout à des moments où j’étais drogué. J’ai arrêté ma carrière de fumeux de pot quelques mois plus tard et je n’y ai jamais retouché depuis.

Pour que tout ne goûte pas PKP

Avec cette histoire de lock-out au Journal de Québec, j’avoue qu’il est facile de critiquer PKP et c’est vrai que les critiques contre cet homme peuvent paraître simplistes parfois. C’est comme si c’était obligatoire de chialer contre lui parce qu’il est riche et puissant. Je dirais à ceux-là d’étayer un peu plus leurs arguments, car oui, il est possible de critiquer cet homme pour d’autres raisons qu’une haine viscérale et quasi génétique, même si je la ressens parfois (comme certains d’entre vous la ressentent sûrement pour moi…) pour ceux qui n’ont qu’une philosophie centrée sur leur profit à court terme. Par exemple, son père, ayant étudié en philosophie, justement, me paraissait plus humain.

Et ce n’est pas tant la haine des patrons. Moi, par exemple, les miens sont vraiment humains et respectueux envers les employés — ce sont en plus des amis que j’ai rencontré pendant mes études : la preuve que je ne suis pas extrémiste comme certains peuvent le penser. Surtout, le plus important, ils n’ont pas un quasi-monopole et le moyen de faire de la convergence comme Quebecor. Ils font parti des PME. Et j’y repense, le pire, c’est qu’ils pourraient commencer à en faire un peu de convergence, car ils possèdent quelques bars et viennent de lancer un label de disque et de sortir un album avec un artiste. Ils pourraient très bien me faire de la pression, mais je n’ai même pas reçu de leur part de disque de cet artiste alors que je suis DJ pour eux… Et moi-même, je ne suis même pas capable de profiter du fait que je suis DJ pour faire de la promotion pour mes propres chansons quand je travaille. Bien des gens me disent que je devrais, mais je ne me sentirais pas à l’aise de le faire si je n’ai pas fait un petit bout de chemin de mon côté, comme avec les nouveaux artistes qui parviennent à mes oreilles, d’une manière ou d’une autre. Et, je ne suis pas très opportuniste, car je me tire dans le pied en partant, étant artiste, en critiquant le média le plus puissant de la sorte, mais je m’en fous : en plus, ça me surprendrait beaucoup que Quebecor m’approche un jour, je ne cadre pas trop avec leur philosophie, au départ…

Pour revenir au sujet principal, un autre exemple emblématique de la doctrine de PKP : je me suis retrouvé par hasard sur le blogue de Dominic Arpin (employé de cette oligarchie médiatique) dernièrement et, à un de ses sujets, j’ai voulu écrire un petit mot pour diriger les gens intéressés vers mon blogue, où j’ai écrit un commentaire sur le même sujet (J’ai un secret pour vous). Quand j’ai appuyé sur « Envoyer », j’ai vu un petit message du genre apparaitre : « Erreur. Vous ne pouvez pas insérer d’adresse ou de code HTML ». Un peu déçu et outré par cette interdiction qui dénature à mon avis le concept même du blogue, j’ai envoyé un message directement au blogueur pour lui expliquer mon point : que je trouvais assez bizarre que son blogue ne permette pas ça comme pratiquement tous les autres blogues, surtout qu’il discute lui-même du web et des découvertes qu’il y fait dans le sien.

Quelques minutes plus tard, je recevais une réponse de sa part. Il me donnait tout à fait raison : il faisait de la pression auprès des instances supérieures pour que ça change. Ça m’a surpris, étant donné que personnellement, je l’avoue, j’ai un préjugé défavorable envers tout le monde qui gravite autour de Quebecor. C’est que je ne vois pas la culture comme eux, je trouve qu’ils la travestissent la plupart du temps vers du divertissement complaisant, consensuel, fade et sans goût distinct. Oui, je sais, les goûts ne sont pas à discuter…

Je peux me mettre dans la peau de cet homme et je suis certain que son désir le plus cher est que toute la culture au Québec, et ensuite le monde, passe entre ses mains pour que tout goûte un peu le PKP. Ça va pas mal à l’encontre de l’idée derrière la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Pour la totalité des travailleurs de l’industrie culturelle, n’y a’-il pas une différence entre travailler pour Quebecor et travailler pour pleins de petites compagnies? La différence réside dans les produits culturels qui en résultent, étant donné le nombre plus ou moins élevé des décideurs, c’est-à-dire sur quels poulains tout l’argent disponible des Québécois ira et qui influencera les achats.

Je crois que n’importe qui a trop de pouvoir est susceptible de se comporter en dictateur : c’est la nature humaine paraitrait-il! De le défendre en clamant qu’il fait travailler des gens est simpliste : les gens travailleraient quand même si le pouvoir était séparé en plus de mains.

Je suis un mal nécessaire, comme tous ceux qui rejettent cet état de fait. C’est sain pour une société d’avoir des éléments discordants. Et le pire, je peux très bien chialer, car je paye chaque mois mon tribut au roi Peladeau, deuxième du nom.

Les Ipod Battles

Sans n’y avoir jamais été, je hais déjà cet événement. C’est certain qu’une carrière de DJ (à jouer tous les genres de musique pop et alternatif) depuis 18 ans ne m’aide pas trop à paraître jeune et hip, à comprendre l’intérêt derrière tout ça. Quand je tombe sur un article relatant un Ipod Battle, je le lis obligatoirement pour prendre le pouls, j’essaye de m’éloigner du préjugé mais ça ne passe pas.

Il faut me comprendre, je gagne ma croûte à puiser dans le répertoire pop passé et présent pour faire réagir les gens, les faire danser, j’ai travaillé ma technique de dj et je mixe tout ça ensemble pour que ça coule, et j’ai l’impression que les gens pensent que je fais un peu n’importe quoi (que je choisi des tounes presque au hasard avec un Ipod…), qu’ils peuvent venir me déranger (parfois de manière presque violente) pendant que je suis concentré pour me dire qu’ils n’aiment pas la toune qui joue (souvent une demande spéciale de quelqu’un d’autre) ou pour avoir une petite toune anecdotique personnelle (que je pourrais ou non mettre, c’est selon ce que je perçois de l’ambiance dans le bar), qui pourrait bien jouer justement dans un Ipod Battle… Ouf!

En même temps, je comprends le trip, une autre variation du concept de la LNI, qu’on voit partout à toutes les sauces. Avec mes connaissances musicales, je crois que je pourrais même être un bon joueur mais je n’embarque pas dans un concept artistique dilué et consensuel comme ça: sous des prétentions de culture alternative ça reste assez bas de gamme, du genre que les spectateurs réagissent aux mêmes foutues chansons, il ne semble pas y avoir beaucoup de découverte à y faire (mis à part le noyau d’artistes qui ont démarré les événements et leurs alliés – qui ont une démarche musicale intéressante à mon avis), peut-être que je me trompe…

Bah… ça ne fait de mal à personne. Je suis sûrement trop vieux pour comprendre… Héhé!

Ajout (Mercredi 30 mai) :

Je viens de lire un bon article sur les Ipod Battles qui ne me contredit pas du tout!

Allez-y :
Chronique 152 – Ma 1ère i-pod battle


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