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Le pire des Patriotes

En cette journée des Patriotes, je suis tout questionnement… envers mon moi de manifestant beaucoup plus festif que maniaque… J’ai le moi patraque, mais pas autant que d’autres… car je m’accroche encore à l’écoute des petites voix en dehors des murs de carton. Il y a de la vérité en dehors de sa propre couche corporelle, voilà une pensée à répéter aujourd’hui, et encore plus demain, et ainsi de suite!

Il n’y a rien à faire, « patriote » sonne quand même plus blessant pour le dialogue que « fleur ». Et je ne suis même pas à bout de métaphores, c’est la qualité qui prévaut sur la quantité. La stupidité d’un Louis ou d’un autre y verra de la mollesse : grand bien leur fasse, et surtout lui fasse, ce patriote absolutiste, ce mauvais exemple : je le laisse s’empêtrer dans sa mélasse de grande noirceur, avec l’aide de son hoquet idéologique! Non, « idéologique » c’est trop, car il n’a pas les idéaux logiques, seulement l’idiome idiot. Je daignerai peut-être l’aider quand il en aura si proche du nez que sa respiration causera de minuscules vagues…

Justement, quand le terme « patriote » a toutes les lettres d’une maladie mentale, je m’éloigne de la souche infectieuse, comme les autres copainscopains qui ont fait de même, à différents niveaux et à leur manière… En cette journée de fierté, je suis donc fier de ne pas endosser le patriotisme à la sauce uhecéenne du repli sur soi, de l’échafaudage puéril d’ennemis, de l’exclusivité de pensée, de la terreur née du détail, du courage qui ne se résume qu’à la rage, de la haine offerte en partage à tous les vents.

Je ne suis pas ça. La négative est plus évidente, c’est certain. Si je suis patriote, mon arme est le pont, pas la barrière qu’il s’est forgé du fer de ses lubies. Si je ne le suis pas, c’est qu’il me font, me fait trop peur, ou plutôt trop pitié, avec son petit air fantomatique.

Et il n’a surtout pas compris qu’un contrat se discute au jour le jour, en ayant le front vers l’avant, l’avenir, car le passé est toujours extrémiste en raison de son caractère statique. C’est un siège confortable, mais trop engloutissant. Le pire, c’est que je me suis bien démené pour le lui dire, en toute amitié

*

Avant de terminer, j’aimerais tomber dans l’anecdotique. Il y a un détail que j’ai gardé pour moi jusqu’à aujourd’hui et je vais m’en servir pour terminer en beauté cette histoire de séparation. Cela concerne l’élément qui m’a fait comprendre qu’UHEC ne pouvait plus être ma niche politique, puisque cela était la preuve que son élément central, Louis, a pour moteur un égocentrisme crasse malgré une façade qui s’acharne à démontrer l’inverse.

Bon, voilà, peu de temps avant qu’il publie son billet contre le blogue Angry French Guy, un ami — avec lequel je faisais du covoiturage, et qui est un très grand ami de ce blogueur — me dit :

— Eh! Tu t’es fait déclasser par AFG sur TLMEB y parait!

Je réponds :

– Ah! ouin… je n’ai pas remarqué, il me semble que mon rang n’a pas bougé depuis un bout…

En arrivant chez moi, j’ai vérifié et j’avais raison, ma position dans la section « Opinion » n’avait pas bougée, mais en même temps il était aussi vrai qu’AFG avait déclassé UHEC dans la section « Politique », et j’étais encore un collaborateur de ce blogue donc…

Alors, quand j’ai lu ledit billet après-coup, je me suis dit qu’il était évident que Louis avait écrit ce texte plus par frustration de s’être fait dépasser sur TLMEB que pour toutes les autres raisons évoquées… Et je savais pertinemment comment pour lui tout ce qui tournait autour des statistiques était important, même que de juste écrire « important » n’est pas assez fort! Je me souviens qu’il avait pondu un billet contre antagoniste.net à la suite d’un dépassement du genre…

Autre preuve, après m’être assez fait insulté par ses soins, j’ai rétorqué en action en inscrivant mon blogue dans la section « Politique » sur TLMEB pour rabaisser sa position — et ainsi lui rabaisser le caquet —, puis, une vingtaine de minutes plus tard, je recevais de sa part un courriel m’expliquant, pour des raisons vagues, que nous étions, à ses yeux, maintenant ennemis…

Y’a-t-il encore quelqu’un qui le prend au sérieux maintenant?

(Vous remarquerez que je n’ai pas ajouté d’hyperlien le pointant directement, mais je sais qu’il va quand même se manifester ici ou ailleurs, j’ai presque le goût de démarrer un « pool »…)

Ajout :

Wow! c’est du rapide! Même pas trois heures plus tard, Louis s’est commis sur son blogue par rapport à ce billet. Je le sais parce que j’ai reçu un trackback, que j’ai immédiatement effacé… Et je n’inclus pas ici l’hyperlien vers son billet pour la simple et bonne raison que je ne le sais pas, je n’ai aucun goût ni intérêt à lire les élucubrations de ce petit despote de pacotille sans autre saveur que celle âcre de l’extrémisme. Surtout, ça ne me tente pas de fouiller dans les poubelles…

Un autre ajout :

Il y a une fin heureuse à cette histoire, cliquez ici.

(Photo : allthekingsmentoysoldiers.com)

Mon premier Yulblog (avec très court compte-rendu…)

Tiens, pour la première fois ce soir, je vais me pointer à la Quincaillerie pour le Yulblog du mois. Malgré mes demandes répétées, je n’ai pas encore été admis dans ce club sélect (sur le site, on s’entend!) : peut-être que ça prend juste une présence a l’événement, on verra!

Et je peux vous avouer que ça me fait toujours un peu drôle d’entrer là étant donné que j’ai déjà travaillé à cet endroit comme DJ, dans le temps du 980…

Alors, je sais que je m’y prends à la dernière minute, mais si ça vous tente de venir me jaser ça en vrai, un petit commentaire ici et je vous réponds sur l’adresse de courriel (invisible) que vous inscrivez : on se donnera les détails en privé.

J’espère que je pourrai en convaincre quelques un(e)s! 😉

Ajout :

Y-man et CaroG me demandaient un compte rendu, voilà! Mais désolé pour Folly, il n’y aura pas de photos…

En gros, je me suis bien amusé en compagnie de Le Détracteur Constructif, Manx et Noisette Sociale, mes comparses principaux pour la soirée! Diversement, sont venus se greffer à nous Patrick Dion, Pierre-Léon, Panique en Stilletto, Miss Klektik et deux autres dont je ne me souviens plus les noms, tous très très gentils! Aussi, j’ai un peu jasé avec le sympathique Carl Charest au sujet de quelque chose dont je vous parlerai samedi, eu le temps de me faire présenter à Daniel Rondeau et le Prof Malgré Tout juste avant mon départ. Ce fut un premier petit pas, mais je compte bien y retourner, je crois qu’il y a possibilité de beaucoup d’atomes crochus… Avis aux intéressés!

Ce que je retiens, c’est que ça m’a rendu la blogosphère encore plus humaine. Qu’est-ce que je pourrais écrire de plus?

Il fallait être là!

Un point pas si simple dans un ciel bleu

Je ne pensais jamais un jour écrire ce qui va suivre.

Hier en fin d’après-midi je me rendais vers le travail de Douce et, en regardant le ciel, sans aucun nuage, quelque chose a attiré mon attention. Juste à la croisée du dégradé qui va du bleu au blanc de l’horizon, une petite tache s’en détachait.

Je me suis dit que c’était un avion, mais non, pas vraiment. En tout cas pas le genre d’avion que je remarque dans le ciel… Une étoile, une planète? Pas plus, car ça bougeait, mais très lentement.

J’ai remarqué qu’il y avait deux ou trois points minuscules un peu plus clairs que le ton du ciel, mais surtout, une espèce de halo verdâtre autour. J’ai cligné de l’oeil et essayé de détailler la chose encore mieux, mais c’est disparu, me laissant avec les petites taches informes qui semblent nager comme des micro-organismes dans mon liquide lacrymal. Vous savez!

Le pire, c’est qu’après avoir remarqué ces taches, qui étaient au premier plan de ma vision, je me suis demandé si je n’avais pas pris cette chose pour cela, mais impossible, elles bougent trop en tous sens et la chose se déplaçait très lentement, comme si j’étais derrière et qu’elle se dirigeait presque tout droit avec un léger décalage vers la droite.

Alors, ces deux ou trois points minuscules, est-ce que ça pouvait être des genres de réacteurs? Est-ce qu’il y a des avions à trois réacteurs arrières? Sûrement. Mais alors qu’est-ce que c’était que cette aura verte? Et surtout, pourquoi cette disparition si subite?

(Photo : Orrin)

Quelques vérités sur le processus de sélection des maisons d’édition

Samedi dernier, un compagnon de travail, portier, m’a présenté une amie à lui, écrivaine, qui a déjà publié deux romans. Je ne la nommerai pas, n’ayant pas les moyens de lui demander rapidement la permission. (Mais bon, il me disait à un moment donné dans la soirée qu’il essayait de lui « vendre » mon blogue, alors peut-être qu’elle viendra elle-même ici se nommer…) Et je sais bien que cela pourra intéresser quelques membres de la blogosphère (et aussi quelques lecteurs intéressés par la pratique littéraire), puisque je sais pertinemment que nous avons tous ce rêve de nous faire remarquer par une maison d’édition établie et reconnue.

J’ai eu quelques minutes pour discuter avec elle du monde de l’édition et de l’écriture, elle m’a donné de bons conseils, et surtout, expliqué une vérité que je vais vous exposer ici. Elle me racontait une anecdote, dont je ne me souviens plus exactement les tenants et aboutissants, mais qui a eu pour résultat de lui faire savoir qu’un refus d’une maison d’édition ne veut pas nécessairement dire que l’oeuvre soumise a été lue (du moins dans sa totalité)…

Alors, ce que j’ai compris, c’est que certaines maisons d’éditions (peut-être même toutes), vu la quantité phénoménale de manuscrits qu’ils reçoivent, font une première sélection en se basant seulement sur le titre de l’oeuvre — c’est le conseil qu’elle m’a donné (en la paraphrasant) : « Donne un titre qui fesse, tu pourras de toute façon le changer au besoin après coup, si tu es publié. » — et qu’il est donc possible qu’un refus se base seulement sur cette donnée.

Mais là l’anecdote me revient : le roman de l’écrivaine en question avait été accepté pour publication et elle était allée chercher une copie de son manuscrit dans une autre maison d’édition (sûrement pour avoir une copie de travail). Après quelques recherches, on lui a remis son manuscrit qui se trouvait dans la liste des non lus. Le préposé lui a spécifié qu’on s’apprêtait justement à lui envoyer une lettre de refus.

Je parlais de ça à Douce et elle m’a rétorqué du tac au tac qu’elle a entendu quelque part, il y a longtemps de cela, qu’il y a une pratique des maisons édition qui consiste à ne lire seulement que quelques pages au début, quelques pages au milieu et quelques pages à la fin. C’est légitime, mais avouez qu’il y a quelque chose d’assez injuste là-dedans, surtout quand les auteurs refusés croient qu’un couperet subjectif est tombé sur leurs oeuvres en bonne et due forme alors que le manuscrit n’a même pas été ouvert, ou si peu, dans ce dernier cas.

Ça me fait penser au passage de Raphaële Germain à Tout Le Monde En Parle, alors qu’elle parlait de sa chance d’avoir une bonne partie de la communauté artistique dans sa famille versus le nombre de manuscrits d’écrivains de talent qui se perdent dans les méandres de la malchance éditoriale. Cela soulève une super question : objectivement, aurions-nous un paysage artistique hautement hasardeux et mené en majorité par le bal des relations privilégiées?

Je ne connais pas cette auteure, mis à part pour l’avoir vu quelques fois à la télé. Je n’ai jamais lu un de ses romans, ni rien lu d’elle, mais je me demande quand même (assez gratuitement) si la place qu’elle prend dans l’espace médiatique n’empêche pas quelqu’un ou quelqu’une de nous éblouir encore plus qu’elle peu le faire, sans vouloir lui enlever son talent, si talent il y a (restons suspicieux). Et c’est certain que je me le demande tout autant pour les autres qui ont eu leur chemin tracé d’une manière royale, comme elle. Admettons qu’il y a pour ceux-là plus de droits à l’erreur, et parfois même, plus d’acharnement à les faire parader malgré le fait que ça ne lève pas…

Bon, je déroge un peu, mais au moins je n’ai pas nommé personne : ça se serait éternisé encore plus. Concision, quand tu nous glisses entre les doigts…

J’aimerais conclure en vous faisant remarquer la perte de temps, d’argent et le gaspillage de papier dans le processus de sélection des manuscrits chez les maisons d’édition. Selon la quantité de pages, ça coûte pratiquement aussi cher qu’un roman sur les tablettes des librairies pour l’impression d’un manuscrit, il faut se déplacer pour l’imprimer, retourner chercher la copie dans le cas d’un refus, et tout le gaspillage qui compte puisque ces copies se retrouveront aux poubelles, et dans le meilleur des cas au recyclage. Heureusement, quelques maisons d’édition acceptent les copies digitales : à mon souvenir, Les Intouchables est une de celle-là.

J’espère par ce texte vous avoir insufflé un peu d’espoir, et surtout de confiance en soi. Pour ma part, ça fonctionne, même si je ne crois pas recommencer tout le processus. Qui vivra verra.

(Photo : mentzel63)

Un peu de météo

Avant hier soir en m’en allant vers le travail j’ai vécu une aventure météorologique assez traumatisante…

Je marchais sur la Mont-Royal et la température douce me caressait à un point agréable que j’avais presque envie de défermeturéclairiser mon manteau. Soudain, d’un coup, l’air a changé de consistance vers le bas de quelques degrés, mes dents ont claqué, le vent s’est levé, la neige a neigé, et mon cou s’est contracté.

De mémoire d’homme, je ne me souviens pas avoir vécu ça, du moins aussi intensément. Je me suis senti au milieu d’une bagarre gagnée par l’hiver contre le printemps avec l’aide de son souffle fulguro-vent!

Avec la fluide image d’un premier avril voilà environ trente ans où je me promenais en culotte courte, il est clairement facile pour moi de rager contre l’hiver en ce moment,  même si le zéro absolu n’est pas bien loin et le soleil présent. Ce n’est jamais assez! Mais le comble de la rage, je le laisse à mon ami Sylvain Marcoux (celui qui a influencé ce présent billet).

Si j’avais à relier les caprices actuels de Dame Nature avec notre présence sur cette Terre, je me dis qu’elle est hystérique la Dame! Et ça fait pas mal d’années que nous payons pour nous être laissé trainer comme des ados en mal de liberté… (En passant, l’ami Lutopium a changé de niche, allez lui dire un petit bonjour!)

Bah! De toute façon, la chaleur finira bien par nous taper sur les nerfs comme à chaque année, tout caractériel que nous sommes!

Les yeux collés

Je suis presque tout à fait de retour. Je retrouverai bien mes aises comme on retrouve son talent pour skier après des années.

Il se dresse encore devant mes yeux comme de la vaseline sur une lentille. Même le temps me paraît surréaliste : voilà dix minutes il neigeait des balles de golf et là je me retourne, plus rien n’y parait à part l’asphalte bleu-gris maintenant réflexive. Les voitures sur la rue laissent des traînées sensorielles.

J’ai pris deux fois plus de temps pour écrire ces quelques mots malgré mon expresso bien sucré. C’est normal, j’ai les neurones et les jointures rouillées.

Tout autour de moi, même ultra familier, est une bonne raison à la distractivité, à la contemplation inutile : sur un cordon qui pend devant mon haut-parleur droit, aux yeux de la tête d’Elmo porte-crayon qui regarde dans le vide à ma gauche, vers le mur vert devant moi, percé d’une ancienne feuille de note encadrée de blanc (bien mystérieuse même pour moi qui l’ai griffonné jadis), tachée de café, de signes délavés, de calculs mathématiques, dont un texte écris au verso point sans être le moindrement lisible.

Après cette trop longue phrase j’arrête, essoufflé, j’ai encore trop la conscience molle… nous méritons mieux.

(Photo : Limbo Poet)

Être un valentin extensible

(Photo : t.ducornetz)

Bon, après avoir parcouru mon agrégateur ce matin, je ne peux pas faire abstraction du fait que c’est la St-Valentin. Eh! oui, cette fête que je fête, que nous fêtons à l’année, moi et Douce, pour mieux s’en foutre aujourd’hui.

Avec nos horaires, on va se voir à peu près une demi-heure en ce jour, et c’est pas bien grave. Le temps de se donner quelques bizous, comme d’habitude, mais je dois ajouter que ce n’est pas encore devenu une habitude… pour vrai!

Je vous laisse ici un poème que j’ai écrit à Douce voilà presque trois ans. Nous en étions à nos premières armes en tant que couple et elle me parlait bien sûr de ses anciennes relations, dont un poète, qu’elle me décrivait excellent, et qui lui avait envoyé quelques poèmes d’amour, même après notre rencontre. Ça m’a un peu piqué bien sûr et j’ai décidé de me battre avec la même arme.

Je l’ai beaucoup travaillé ce poème. Et il faut que je rajoute que Douce est bachelière en littérature et qu’elle est une poète accomplie, acceptée par ses pairs puisqu’elle a publié dans diverses revues de poésie reconnue. Elle vise maintenant un premier recueil, mais c’est difficile.

Alors, laissez-moi vous dire que j’étais nerveux quand je lui ai donné. Je ne veux pas trop vous influencer, mais elle a pleuré quand elle l’a lu, et elle m’a fait le plus beau compliment, que je cite de mémoire : « Mon amour, tu t’es éloigné des pièges, des clichés… »

Tout ce qui va suivre est vrai, seul le nom a été changé.

*

Haute fidélité

le mot amour maintenant ressemble à toi
(dans un livre pour enfant ton image est le nouveau symbole associé)
âme ou rein ou tête ou cœur comme réceptacle ne change rien ni n’importe

je t’ai rêvé au-delà de mes rêves j’ai cru souvent que je ne quitterais jamais le sol

et je ne peux qu’aujourd’hui chérir mon état amplifié

à l’unisson
je suis sûr que tu y goûtes tout autant
ce certain se dresse en pavillon

chacune de nos petites notes se complète
même la nostalgie devient coulante on se baigne l’un dans l’autre
on est multiplié

et ça prend beaucoup d’ampleur

pas besoin de se mordre pour ça

juste la douce furie
qui s’élance en crescendo
pour ensuite reprendre la mer calme

un miroir où on se mire
pour mieux se réapprendre au jeu du bonheur

*

je n’ai que quelques mots incertains pour te dire des certitudes
je n’ai que de la petite maladresse à t’offrir car je ne m’enrobe pas d’un mélange

de miel et de fiel

tu sais déjà où je me trouve où tu te trouves

et où on se trouve

je te sers de manteau contre les vents australs
pour que tu puisses encore et encore gravir
les iles que tu soulèves
tu me sers d’ancre et de porte-voix alors que mes cris devaient se perdre
au creux d’un oreiller salin
traître et confortable

tu ne sauras vraiment jamais combien tes baisers me font oublier les autres univers
dans l’heureuse noirceur de ton abysse

ma souveraineté t’appartient

*

(le rivage a glissé jusque sous mes pieds)

j’ai vu en écho ton visage d’innocence et tes cheveux changeants
par addition tes souvenirs sont venus nourrir l’album que je tiens

j’ai vu bien plus que des images
j’ai entendu bien plus que ton histoire

des harmonies se sont soulevées autant de fois que le silence
meublant ma conscience et mon inconscience
mes nuits mes jours

nouvelle mythologie

je m’imprégnais de toi dans l’ailleurs

dans l’odeur du feu qui se mêlait de tes murmures

coquins

le bois craquant comme tes chevilles le lit défait semblait nous dire plus haut

tes ailes déployées
moi déplumé

dans les nuages le gris se teintait d’orange et de rouge parfois de vin
nous y étions tellement

centrifuges animaux toujours ta main pour inonder la mienne

les yeux fermés je ne me reposais pas de toi
je me fuyais pour mieux ensuite te déguster l’eau à la bouche

*

jamais je n’ai connu ces sentiers où tu m’entraînes
je te suivrais les yeux bandés car je connais par cœur ceux-là où j’ai eu mal

l’itinéraire est au complet une incartade un dessin en cavalcade

aussi j’aime bien sentir ton épaule
et ton sourire lorsque la braise me chatouille sous le pied

le monde se défait – à nous de le refaire

*

et moi
lorsque je me repose dans ta cabane dans les arbres sur une branche
plus léger qu’un pinson je n’ai plus peur
ma toute Douce

jamais je ne pourrai suffisamment te remercier de m’avoir si longtemps attendu

Anecdote lavalloise

Ce soir, en arrivant au travail, une serveuse me raconte une anecdote assez, comment dirais-je, déstabilisante! Elle me dit qu’elle est sortie dans un bar à Laval, samedi dernier. Elle buvait une bière et elle s’est rendu compte qu’elle était réellement la seule fille à boire de la bière.

À un moment donné, un gars est même venu la voir pour le lui faire remarquer. Il lui a demandé d’où elle vient, et elle a répondu Montréal. Il a dit qu’il s’en doutait…

Laval, c’est quand même la ville l’autre bord du pont!

C’est quand même incroyable, je ne sais pas pour vous, mais ça dénote de la force des stéréotypes. Il ne faut pas que les filles boivent de la bière, peut-être inconsciemment, quoique… parce que ça fait trop gars! Pourtant, la serveuse en question est très féminine, toute menue, blondinette, pas du style à porter des chemises de chasseur.

Eh! bien, moi si je vais un jour dans un bar à Laval, je vais me sentir comme ma collègue, parce que je ne suis pas un fan de bière, alors je serai le seul gars à ne pas boire de bière, moi c’est souvent Jack Daniels et Coke!

Mais je ne pense pas aller dans un bar à Laval, j’ai de la misère à aller dans un bar à Montréal…

(Photo : Constantelevitation)

Le plus petit des tatouages

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

tattoo-point-bleu.jpg

Au sujet des tatouages, je peux dire avec franchise que j’ai un seul tatouage, et le plus petit au monde, je vous le jure. Je devais avoir douze ans, moi et mon demi-frère (par alliance) on voulait faire nos toffes en se tatouant.

On a pris une aiguille, après l’avoir brûlé (on avait imité ma mère qui faisait ça pour stériliser l’aiguille avant d’enlever une écharde), on a ouvert le capuchon à l’extrémité d’un stylo et on l’a trempé dans l’encre. Je me suis installé (j’étais le premier, pourquoi? je ne sais plus…) et il m’a piqué une seule fois d’un coup sec, en enfonçant l’aiguille jusqu’à la moitié, au milieu de mon épaule droite dans le haut de mon biceps droit. J’ai eu très mal et je ne voulais pas qu’il continue. Ça l’a découragé aussi.

Il m’arrive parfois de repenser à ça et de le montrer à des amis. J’ai toujours un peu de difficulté à le retrouver : c’est seulement un minuscule point bleuâtre!

Mon histoire de tempête (enfin, post…)

Tantôt, en revenant de l’épicerie, nous étions en taxi moi et Douce, à un feu rouge, quand elle remarque une dame sur le coin d’une rue, cachée à moitié par un banc de neige et qui crie à l’aide. Tout de go elle se lance hors du taxi en disant qu’elle va aller lui donner un coup de main.

Bien que Douce tente de la tirer de là en tirant, la dame tombe sur le dos et je sors du taxi pour leur prêter main forte, suivi par le chauffeur. La dame panique, car elle a les jambes prises dans la neige et je lui prends l’autre bras, et on réussit à la soustraire de son piège glacé. La pauvre grogne un peu contre la ville qui n’a pas déblayé cette partie de trottoir et on la laisse partir après s’être assuré qu’elle allait bien, malgré sa respiration en saccade et la rougeur de son visage. Le trottoir était dégagé vers où elle s’en allait. Une chance.

On rembarque dans le taxi et le chauffeur nous raconte qu’une jeune fille est morte sur le trottoir, prise comme la dame qu’on venait de secourir. Je ne sais pas si j’ai mal compris et qu’il parlait de la petite fille de Saint-Jean-Chrysostome. J’ai fait quelques recherches, mais je n’ai rien trouvé d’autre.

Je reste quand même avec l’impression qu’on lui a peut-être sauvé la vie, à la dame.

(La photo provient d’ici)

Marathon dans le métro!

Avec les histoires récentes de tricherie sportive, dont celle hypermédiatisée de Genevieve Janson, qui font ressortir un côté peu reluisant de l’humain, il reste qu’il y a de ces histoires qui sont tordantes. En voilà une, piquée ici :

En 1980, Rosie Ruiz a remporté le marathon de Boston en 2 heures, 31 minutes et 56 secondes, soit à l’époque, le 3e meilleur chrono de l’histoire. Seul problème, elle arrive sur la ligne d’arrivée sans se souvenir du parcours et sans même avoir transpiré ! Sur les vidéos, elle n’apparaît nulle part et aucun concurrent ne se souvient l’avoir vue. Par ailleurs, son temps est de 25 minutes meilleur que celui qu’elle a réalisé au marathon de New York l’année passée. En fait, Rosie Ruiz n’aurait couru que le dernier kilomètre du marathon de Boston, alors qu’à New York, elle aurait tout simplement utilisé le métro pendant le parcours… Et c’est pourquoi, malgré ses dénégations – aujourd’hui encore -, près de 30 ans après les faits, sa victoire lui fût « logiquement » retirée !

La pub va-t-elle trop loin?


En fin de semaine dernière, je me dirigeais vers le bar où je travaille et, quelques mètres avant d’arriver, je remarque quelques photographes, environ quatre, qui mitraillent de flashs un couple d’inconnu, stationné à côté de la porte d’entrée. Je me disais que c’était peut-être des vedettes d’une télé-réalité, donc que c’était normal que je ne les reconnaisse pas…

Un peu plus tard, alors que j’exécutais en me dodelinant un tour rapide pour vérifier la force du son dans le bar, je remarque le couple et les photographes, ainsi qu’un groupe de personne, presque une dizaine, installé à peu près au centre, pas très loin de mon aire de travail.

Environ quinze minutes plus tard, le groupe se lève et se met à applaudir et à crier, les photographes illuminent la place par à-coups répétés de blanc et je me retourne, regarde vers l’avant, reconnais de loin le personnage, l’homme-lion, aux gros cheveux blonds, la vedette d’une pub de voiture qui vient d’apparaître dernièrement à la télé, entres autres. Celle-là qui repose sur le concept absurde de la découverte d’un homme sauvage qui, après avoir aperçu l’automobile annoncée et s’être enfui à ses commandes, fait une remarquable avancé sociale en capturant, grâce à son bolide, pitons et pitounes. Il va sans dire que mon humeur a baissé d’un cran.

J’apprends aussitôt de mes patrons, loin d’être des fiers-à-bras, dans tous les sens du terme, qu’ils n’ont pas donné leur assentiment à cette démonstration et qu’ils sont même un peu fâchés de ce qui se passe. Ce groupe publicitaire avait tenté de les approcher pour faire leur truc dans l’autre bar qu’ils possèdent, mais ils avaient refusé. Alors, ils ont appelé au bar où je travaille pour seulement réserver une table sans annoncer leurs couleurs. Et, quand un de mes patrons s’est rendu compte de la mise en scène devant le bar, avec les photographes et le couple, l’organisatrice et lui avaient convenu que ça se passerait dehors et pas plus. Mais visiblement, elle n’a pas tenu promesse.

J’étais outré de les voir ainsi chahuter pour se faire remarquer, et encore plus quand je me suis rendu compte qu’une jeune fille distribuait des sous-verres à l’effigie de la campagne publicitaire sur les bars et les tables. Je suis allé en chercher un pour le montrer à un de mes patrons et là, ç’a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pendant un bon quinze minutes, mon autre patron s’est entretenu avec l’organisatrice et elle ne semblait pas aimer ce qu’il lui disait. À la fin de l’entrevue, elle est partie voir le groupe et elle est revenue pour lui annoncer qu’ils se calmeraient. Et, effectivement, ils se sont calmés, du moins un peu.

Après ça, j’ai discuté avec lui. Il me disait qu’ils se faisaient tout le temps importuner par des compagnies pour de la pub de toute sorte, mais qu’eux ne voulaient pratiquement jamais. Et c’est bien vrai, la seule chose qu’il y a de temps en temps, c’est de la promotion de produit, surtout de bière en bouteille, mais assez subtilement, pas de grosses affiches, ni rien du genre, juste des spéciaux que les gens au service promeuvent. Parfois, des compagnies envoient des personnes offrir à la clientèle de nouveaux produits pour les faire goûter, c’est tout. La philosophie de mes patrons est très axée sur le long terme, alors ils ne veulent pas embarquer dans le cirque commercial, et ça marche : le bar est encore très populaire après plus de cinq ans! J’ai dit sincèrement à mon patron, qui est aussi un ami de longue date, que j’étais fier de travailler pour eux. Et c’est bien vrai!

Mais, dégoûté, je regardais cette bande de faux-amis qui gagnaient leur pitance en se jouant d’eux-mêmes et des autres, et je me demandais s’ils avaient ou pas un peu honte. Ça m’a même rendu un peu triste, et ils sont partis, pour sûrement tenter leur malchance ailleurs…

Non, mais sérieusement, ne trouvez-vous pas que c’est un peu exagéré comme manière de s’insérer dans la vie sociale pour vendre un produit, surtout quand c’est forcé de la sorte? Aujourd’hui, la publicité est pratiquement partout et elle tente même maintenant de s’immiscer dans la vie de tous les jours! J’ai donc décidé d’écrire ce texte pour justement tenter de mettre un holà à ce phénomène qui nous polluera la vie si nous n’y prenons pas garde. Je ne sais pas comment les gens autour ont pris la chose, mais moi j’ai adopté une attitude négative, et j’espère qu’ils l’ont senti. Je sais que ce n’est pas bien d’être méchant, mais pour une fois que j’avais l’occasion de faire sentir mon désaccord à la publicité, je ne me suis pas gêné!

Et j’espère que si vous en rencontrez un jour, vous vous ne gênerez pas non plus pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas la bienvenue.

(La photo provient d’ici.)

Dans vos prisons mobiles…


Dimanche après-midi, je reviens d’aller me promener au parc Angrignon avec Douce où on a trouvé cette immense feuille. C’était un peu froid, mais beau, bon compromis.

Justement, sur le chemin vers le parc, on a à passer sur le boulevard de la Vérendry, et il y a une traverse de piéton pour se faire. Et nous sommes là, comme deux piquets, sur le bord de la route à regarder les zombies passer dans leur prison mobile (désolé pour l’image, mais elle concerne plus un état de repli sur soi généralisé que la voiture en tant que telle, puisque je trouve aussi que certaines personnes semblent être prises dans la prison de leur tête, surtout depuis quelque temps…).

Il y a de quoi être effectivement fâché. Personne n’a même ralenti, même regardé vers nous. Pourtant, il y a des lignes jaunes fraîchement peintes, et il y a des panneaux de signalisation qui l’indiquent en toute symbolique : un petit bonhomme qui marche avec une flèche qui pointe vers le bas c’est compréhensible même pour quelqu’un qui n’a pas son permis de conduire, même un enfant peut comprendre ça!

Il faudrait un feu rouge activé par les piétons. Tant qu’à faire, il faudrait aussi qu’en général les contraventions coûtent plus cher…

Money talks!

Caliméro la gaffe!


Tantôt, nous sommes couché sur le lit, moi et Douce, après avoir écouté Les Francs-Tireurs, pas de cigarette au bec parce qu’on ne fume plus, et on entend un gros boum! à côté du lit.

Mais avant, il faut que je vous parle de Caliméro, celui sur la photo. C’est la version chat de Forrest Gump, en moins sociable et moins intelligent, et surtout, moins habile sur ses pattes…

Alors, le boum!, que je croyais être un objet tombé du meuble à étage à côté de notre lit, était en fait Caliméro, qui a essayé de sauter du meuble au lit — ce qui doit bien faire une distance juste un plus large que lui, en largeur, pas en longueur — et qui a raté son coup. Et en plus, il n’est pas capable de retomber sur ses pattes comme tout bon chat normal. Mais bon, c’est un coussin ambulant, il n’a pas dû se faire trop de mal (il a déjà déboulé un étage dans un escalier en fer forgé et puis tombé sur une dalle de béton sans trop de dommages alors…).

Douce, de sa voix douce et apaisante, de sa poigne maternelle a rattrapé le « fêlin » et l’a posé sur le lit. Dans ces cas-là, il s’écrase comme une crêpe. Et nous de rire de bon coeur devant tant de splendeur animale!

Tout de go, j’ai lancé :

— C’est un objet con descendant!

Le pire, c’est qu’il est amplement capable de sauter sur le lit même si ça lui demande un gros effort. Et il vient à l’instant de sauter encore sur le même meuble pour aller rejoindre Douce, même s’il y a un rideau qui sépare la chambre de l’endroit qui nous sert de salon et de cabinet de travail. Je l’ai entendu grimper et je me suis retourné pour voir : il me regardait de son air vide.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me lever et de lui donner mon aide en le prenant et le déposant sur le lit. J’ai tellement bon coeur!

Ma plogue du jour


Inkognitho sort de sa cachette et vient nous donner un petit cadeau : une histoire de chasse, un fait vécu (Eh! non, pas vécu, il m’a bien eu… hé hé!). Je vous conseille fortement cette lecture, moi, j’en ai eu des frissons!

Ma plogue du jour


Prof et mère à temps plein, Folle à lier a beaucoup délaissé la blogosphère depuis quelque temps (snif!), mais hier soir, inattendu, un billet de sa part est venu éclairer ma fin de soirée, et je me suis couché avec le sourire.

Je ne sais pas si c’est à cause de ça, mais Douce m’a raconté ce matin que nous avons discuté cette nuit dans nos sommeils respectifs… Ça ne m’était jamais arrivé ce genre de chose, et vous?

La blogosphère me donne du chien!

Sur la rue vers 5h30, je marchais vers mon travail quand je vois de loin un quêteux cinquantenaire, avec le traditionnel verre en carton, qui s’obstinait avec une religieuse noire, lui sur le trottoir, elle sur le haut des marches d’une Église. Alors que j’arrive tout près, j’entends l’homme qui dit tout haut :

— …c’est mon pays ici, c’est pas à toi! bla-bla-bla…

Quand je l’ai croisé, je lui ai donné une petite tape sur l’épaule et, quand il m’a regardé, je lui ai fait un signe plat de la main, une invitation à la détente… Et j’ai rajouté, d’un ton excédé et bien baveux :

— Tu devrais te calmer!

Alors que je continuais mon chemin, il a baragouiné assez fort quelque chose d’inintelligible et je me suis retourné, lui lançant aussi fort :

— Tu devrais penser avec ta tête!

Il a presque crié :

— …je suis intelligent… je suis intelligent… intelligent…

J’étais bien fier de moi.

Pourquoi pensez-vous?

Eh! bien, parce que je commence à m’affirmer maintenant dans la réalité physique, chose que j’avais tendance à ne pas faire, laissant les événements me glisser dessus. Sans blague.

Je prends du poil de la bête. Le fait de m’affirmer dans la virtualité a déteint sur ma personnalité physique. Le tapis que j’étais commence à voler.

Et avouez aussi que c’est une belle allégorie de la crise des accommodements!

Questions libres sur le civisme des migrants

Je sais que ce texte pourra sembler blasphématoire pour certains et je préfère vous en avertir…

Je parlais hier avec ma compagne d’un sujet chaud : les immigrants et le civisme dans les transports en commun. Pour vous mettre au parfum, depuis un certain temps, elle me parle souvent de ses mésaventures avec des immigrants (je peux avouer en avoir vécu moi aussi quelques-unes, mais j’essaye le plus possible de ne pas généraliser…). Et donc hier, après m’avoir raconté quelques anecdotes où elle s’était sentie agressée du regard ou même ignorée (en grande majorité par des femmes — et remarquez que ma compagne est une féministe assumée), où elle avait aussi remarqué des gens qui se tassaient pour quelqu’un de la même couleur qu’eux et non pas après pour elle (donc, qu’elle a senti du racisme envers sa personne), elle m’a dit qu’elle craignait d’être maintenant raciste parce qu’elle réagissait très fortement à tout ça et que ça la mettait en rage. Je l’ai rarement vu dans cet état. Alors, qu’est-ce que je pouvais dire d’autre qu’il ne faut pas trop faire de liens inutiles et de tenter d’aller plus loin que son premier réflexe? Facile à dire…

Un peu plus tard, je me suis dirigé au travail en métro. J’approchais de la station Lionel-Groulx et un homme obèse s’est levé de son siège et s’est dirigé vers la porte la plus proche, à droite. Je me suis levé aussi et me suis installé à côté de lui, à sa gauche. (J’aimerais vous faire remarquer qu’il n’y avait plus vraiment de place pour une troisième personne…) Quand nous sommes arrivés à la station, j’ai remarqué, de l’autre côté de la vitre, une minuscule dame voilée, avec un ou deux enfants autour d’elle. Quand les portes se sont ouvertes, au lieu de se tasser pour nous laisser sortir, elle a foncé en direction de mon voisin, le regard au ras du sol (sérieusement, je me suis même demandé si elle voulait lui passer entre les jambes…). Étant donné que je crois que c’est une règle de civisme non écrite (mais tellement logique) de laisser sortir les gens d’un wagon avant d’entrer, je ne me suis pas gêné pour m’engager à l’extérieur rapidement vers elle, en coupant un peu l’homme (que je savais moins rapide du fait de son poids), car j’avais à me rendre à droite. Elle n’a pas eu le choix de se tasser… sinon elle aurait reçu mon bras en pleine face!

N’importe qui serait confronté à des comportements comme ça plusieurs fois par jour en viendrait à remettre en question sa propre moralité, puisqu’il est difficile parfois d’analyser la situation en dehors de ses sentiments. Il faut dire que ma copine travaille dans un quartier énormément ethnique, donc, qu’elle a plus de chance de croiser des gens irrespectueux issus de ces communautés sur son chemin. Et je comprends aussi qu’être confronté à ce qui peut sembler être du racisme envers elle, alors qu’elle est à la base contre toute forme de racisme, a de quoi secouer ses propres valeurs au point de réagir de la sorte… Mais je remarque souvent ce manque de sens civique, et pas seulement chez les immigrants : je ne peux donc que soulever le problème du civisme en général, même si je me permets ici de le centrer sur les nouveaux arrivants, pour battre le fer pendant qu’il est chaud!

Étant donné le contexte des discussions sur les accommodements raisonnables (qui sont devenues des discussions sur l’immigration en général, par la force des choses) qui ne peuvent que déborder sur tous les aspects de notre vie sociale, j’essaye de comprendre le problème sous un angle empathique, en ce qui a trait à leur hypothétique méconnaissance du civisme de base. Alors, je me demande si ces gens ont été mis au courant de cet aspect quand ils sont arrivés ici, quand ils se préparaient à venir ici. J’ai l’impression que la préparation auprès des immigrants est bâclée en général et qu’il est conséquemment normal qu’une personne non francophone, venant d’un pays du tiers-monde, vivant précédemment en campagne, soit un peu perdue dans le métro de la métropole du seul endroit majoritairement francophone en Amérique… Il reste que c’est quand même nous qui sommes pris avec le problème!

Si le multiculturalisme occulte l’assimilation, il faudrait bien qu’il n’occulte pas en même temps l’intégration. C’est dans la vie de tous les jours, et non dans les théories, que les citoyens sont en contact entre eux : il faudrait bien alors que les gouvernements, avec l’élite intellectuelle, s’organisent pour amoindrir le plus possible le choc des cultures, puisqu’il semble plus sérieux qu’il n’y paraissait. Au-delà des buts de résoudre le problème économique et démographique québécois par l’immigration, il faudrait bien être plus pragmatique et prioriser l’harmonisation du social, transformer la réaction en action, pour que nous puissions demeurer toujours une société ouverte et tolérante. En espérant que ça ne soit pas déjà une illusion…

Ajout (vendredi 7 septembre) :

Si vous croyez que l’auteur de ce texte est raciste et xénophone, je vous prierais de vous diriger ici, ce texte devrait vous convaincre du contraire.

Le mystère de La Grande Époque

Je me suis retrouvé au début de l’été avec une copie d’un journal gratuit : La Grande Époque. Je ne me souviens plus si quelqu’un me l’a donné ou si je l’ai pris dans un présentoir, mais cela m’avait marqué, j’ai eu un réflexe de suspicion à cause du nom du journal, car il me semblait, comment dire, propagandiste?

Je l’ai lu en presque totalité, ça ressemblait pas mal aux journaux gratuits dans le métro, mais avec un côté plus sérieux, moins magazine. Et j’ai remarqué un petit texte critique contre le communisme : c’est tout ce qui sortait de l’ordinaire. Sans penser à aller sur mon Mac pour faire un peu d’investigation sur le web, j’ai tenté de trouver une piste dans le journal lui-même, mais sans succès… J’y repense et je me demande bien pourquoi j’ai mis le journal dans le bac de recyclage et n’y ai plus pensé. Sherlock Holmes peut bien rester habillé…

Alors que je cherchais à lire des infos pour me documenter sur les dernières frasques d’exportation de l’industrie chinoise, je suis tombé sur un article du site www.lagrandeepoque.com. Ni une ni deux je me retrouve sur Wikipédia afin de lire l’article sur ce journal.

Ce journal est effectivement en partie propagandiste et « a été fondé en 2000 par un petit groupe d’étudiants chinois issus de la diaspora et vivant dans le New Jersey. Ils affirment avoir souhaité fournir à leurs compatriotes chinois des informations non contrôlées par les autorités de leur pays d’origine. En 2004 la version anglaise a été lancée à New York suivie en 2005 des versions françaises, allemandes et espagnoles. »

Aussi, La Grande Époque a publié un pamphlet critique sous le titre : Neufs commentaires sur le Parti communiste chinois. Ce texte a provoqué l’ire des autorités chinoises et, selon La Fédération internationale des journalistes, elles font grande pression sur le journal depuis : « Des agressions physiques et des destructions de matériels sont également mentionnées. » Encore mieux, le journal insiste sur le fait que cette publication des « Commentaires » a entrainé la désertion de plus de 18 millions de membres du Parti communiste chinois. « De nombreux témoignages publiés par le journal viennent corroborer ces affirmations, reprise également par des médias chinois indépendants. » Par contre, les médias de l’occident font la sourde oreille…

Ceci est seulement un petit encas, je retourne à l’écriture de mon texte principal.

Oh! what a day!

J’ai passé une vraie belle journée aujourd’hui, et surtout bien dormi hier… Ma douce ne filait pas doux cette dernière nuit : elle se tordait, gémissait, frappait sur le lit comme un lutteur en douleur! Son bedon ne filait pas bien bien. Après une matinée à avoir peur à répétition, à midi, notre choix s’est porté sur l’hôpital, étant donné ses heures d’ouverture infinies, au cas.

Nous avons entre autres, pendant 10 heures et demie, réinventé le système de santé, remis les priorités à la bonne place, fait un peu de social, un peu beaucoup diffamé sur Charest et Couillard avec leur foutu parti qui proclamait ce refrain comme une mouche très agaçante : « Notre priorité, c’est la santé! » Avec notre nouvelle amie qui avait attendu presque deux jours pour obtenir des papiers et des résultats, nous avons fait le tour de nos bobos personnels, et même de quelques bobos collectifs pour passer le temps.

Après que notre amie ait finalement passé devant le doc et que nous nous soyons fait quelques adieux, une autre dame est arrivée pour venir rejoindre sa mère qui s’était blessée à l’épaule. Nous avons échangé quelques mots sympathiques, ri ensemble après qu’une adolescente ait monté sur ses grands chevaux, sûrement parce qu’il y avait trop d’attente à son goût… Ensuite, le mari de la dame est arrivé avec ses deux enfants. Ils s’appelaient Michael et Ryan! Ma douce s’est approché de moi pour me le faire remarquer dans l’oreille, j’avais déjà remarqué : on trouve ça bien drôle les Québécois francophones qui choisissent des noms anglophones pour leurs enfants… si j’étais méchant, j’irais jusqu’à qualifier ça de pathétique… Détrompez-vous, ça ne les a pas rendus plus méchant, ni nous non plus : après notre passage devant la toute jeune doc (qui ne nous a pas appris grand-chose de plus que ce que les tests sanguins vont nous fournir s’il y a quelque chose de suspect), nous nous sommes salués respectueusement et souhaité bonne chance pour l’avenir. J’espère que ces prénoms anglophones apporteront plein de succès à ces enfants, donc une retraite dorée aux parents!

Dehors, en attendant notre taxi pour le retour, il y avait des policiers qui semblaient avoir été avertis par un gardien de sécurité de l’hôpital quant à un vagabond, un gars au début de la trentaine que nous avions remarqué et qui discutait en anglais avec un autre, le père ou le chum de la mère d’une patiente (et le mot est faible…). Les policiers se dirigent vers le gars en question et s’adressent à lui en français et il répond, d’un ton très condescendant :

I don’t speak french.

Le policier lui demande quel est son nom et il répond :

Ray…

Le policier répète sa question pour qu’il lui donne au complet et l’autre ajoute :

Raymond. Raymond Robichaud.

Je me suis retenu pour ne pas éclater de rire! Pendant que je ricanais dans ma barbe et que je tournais le dos pour ne pas que le gars me voit la face contorsionnée, j’écoutais la conversation et il expliquait qu’il venait de Toronto et qu’il était en voyage à Montréal. Le taxi est arrivé et, après avoir refermé la porte, je me suis permis de rire un bon coup.

Raymond Robichaud!

SuperÉnergex

Pour répondre à P’tit Rien, du blogue « 1000 & 1 petits riens« , qui me demande des détails sur ma mésaventure avec SuperÉnergex (ou Énergex, je ne me rappelle plus…), je lui réponds ici.

Cette anecdote s’est passée à la fin des années 90. J’avais eu un contrat de DJ dans un rave et j’étais très très nerveux. Alors, la veille, et je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette idée, j’ai pris quelques capsules d’Énergex, afin d’avoir de l’énergie le lendemain (j’allais mixer vers 6 heures du matin). Le problème, c’est qu’en avalant la dernière capsule, elle est restée prise dans mon oesophage…

J’ai passé une bonne partie de la nuit à essayer de la faire sortir en forçant mon estomac comme si je voulais vomir. Pour ce faire, j’avais mis une chaudière sur le bord de mon lit. Et je n’ai pas beaucoup dormi…

Il faut que je dise aussi que cette année-là, a été ma dernière de fumeux de pot, je commençais à être vraiment paranoïaque. Alors le soir, quand je me suis retrouvé avec un groupe d’ami avant de se rendre au rave en question, après avoir fumé un peu de pot, j’ai commencé à me sentir très mal, je me suis rendu à la salle de bain, j’ai essayé de vomir, mais sans succès. J’avais tellement mal au coeur que je me suis rendu à l’hôpital.

Là-bas, ils m’ont branché par intraveineuse à du Gravol. J’étais censé dormir, mais j’étais tellement énervé par mon contrat de DJ que le sommeil ne venait pas… Vers 5 heures, je suis parti pour aller mixer. Arrivé là-bas, l’organisateur m’a dit que je ne mixerais pas, car il ne restait pas assez de gens, et qu’il voulait fermer la salle techno. Vous comprendrez qu’après avoir été si nerveux pour ce contrat, j’ai insisté pour au moins mixer un peu. Le DJ avant moi, Yaz, a été assez gentil pour me laisser mixer la dernière demi-heure. Je me suis bien défoulé malgré le peu de gens présent.

Pour clore la boucle, je peux vous dire que ma consommation de marijuana me donnait toujours mal au coeur et qu’il a fallu que je prenne des médicaments parce que j’en ai fait des ulcères d’estomac. Parmi les effets secondaires, il pouvait se produire de l’arythmie cardiaque, ce que j’ai subi quelques fois, surtout à des moments où j’étais drogué. J’ai arrêté ma carrière de fumeux de pot quelques mois plus tard et je n’y ai jamais retouché depuis.

Le festival des refus

Ce matin, j’ai reçu une lettre de refus de la maison d’édition Triptyque. Malheureusement, ce n’est vraiment pas la première fois que je reçois un refus depuis que j’ai commencé à envoyer mes manuscrits aux maisons d’édition, je suis même habitué, ça me passe presque dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Même Les intouchables, la maison d’édition dans laquelle je croyais et espérais le plus m’a refusé voilà quelques semaines et ça ne m’a pas trop déprimé. J’en étais même surpris tellement je n’ai pas réagi à la nouvelle.

C’est que je suis assez réaliste sur les chances que quelqu’un édite mon premier roman : il est assez à l’image des propos que je tiens ici, pas très complaisant par rapport à notre monde et où il semble vouloir aller. Donc, engagé, sans être ennuyant (enfin, je crois, et la majorité de mes lecteurs-correcteurs aussi, semble-t-il), mais peut-être pas assez axé sur le divertissement par rapport à ce qui se fait aujourd’hui. Je dirais même qu’il a un certain charme, si je puis me le permettre. En fait, je crois qu’il a assez de qualités pour avoir sa chance, et surtout, le message est on ne peut plus actuel dans la conjoncture mondiale.

Eh! l’illustre inconnu que je suis n’a pas de poids dans la balance du pouvoir médiatique et culturel pour que ça passe facilement. Je me creuse la tête depuis des années pour trouver un moyen de faire scandale et d’avoir ma face sur toutes les pages couvertures des journaux, à potin inclus, mais je n’ai pas encore trouvé…

Bon, pour revenir à nos moutons, cet après-midi, en sortant de la maison, tout en marchant, j’ouvre une lettre envoyée par Triptyque qui va comme suit, après les formules protocolaires et l’annonce du dit refus :

Nous recevons plusieurs centaines de manuscrits chaque année et sommes dans l’obligation de procéder à une sélection des oeuvres qui correspondent le plus à nos attentes éditoriales.

Jusque-là, ça va, ça ressemble pas mal aux autres lettres que j’ai reçues. Mais après la lecture des deux phrases suivantes, mon bouchon a sauté, la pression sanguine m’a fait rougir de colère :

Celles-ci privilégiant l’originalité du travail d’écriture, la maîtrise de la langue, la modernité du propos ou l’intérêt historique de l’oeuvre. Nous avons dû favoriser d’autres titres.

Ah! oui! C’est ça!

Pour moi, même si je me sens beaucoup plus calme, ça a encore du sens de trouver que cette partie est comme un coup de couteau dans le dos. Le refus que je venais d’apprendre ne demandait pas tant de précision chirurgicale. La lettre que j’ai écrite à la directrice (dont je vais taire le nom) du comité de sélection est plus concise quant à ce que j’en pense :

Mme,

j’ai reçu plus tôt par la poste votre avis de refus pour mon manuscrit qui portait le titre de : « Auréole instantanée ».

Sur ce sujet, j’aimerais simplement vous faire part d’une suggestion quant au message standard que vous envoyez aux auteurs refusés (et j’espère que c’est bien d’un message standard qu’il s’agit…). Vous devriez vraiment y enlever la phrase qui suit : « Celles-ci privilégiant l’originalité du travail, la maîtrise de la langue, la modernité du propos ou l’intérêt de l’oeuvre. » Car il est évident que tout auteur vous envoie son manuscrit parce qu’il croit profondément que celui-ci est original, bien écrit, moderne et intéressant, sinon, il ne vous l’aurait pas envoyé…

Et je ne vous écris surtout pas pour me plaindre d’avoir été refusé, mais bien parce que je crois qu’il n’y a rien d’anodin dans la vie.

Donc, je ne crois pas que vous avez besoin d’exposer ainsi vos critères de sélection dans votre correspondance, car ils sont implicites par le résultat : vous avez refusé l’oeuvre. Le message serait le même, mais simplement plus respectueux du « deuil » de l’auteur.

Pour ma part, peut-être que je suis trop fragile (quel artiste ne l’est pas?), mais, de tous les refus que j’ai reçus, le vôtre a été le plus difficile pour cette raison. Ce que je trouve le plus insidieux dans cette phrase, c’est qu’elle m’a semblé impliquer une officialité objective quand je l’ai lue pour la première fois et qui, vous serez bien d’accord avec moi, est très subjective en vérité : quel jugement ne l’est pas? En conséquence de quoi, je me suis permis de vous en faire part pour peut-être aider ceux, qui, à l’avenir, recevront un refus de votre maison d’édition en amoindrissant le choc par l’omission que je vous propose.

C’est que choisir de s’impliquer à fond dans toute oeuvre d’art est déjà assez courageux et difficile — surtout pour la confiance en soi de quiconque rêve à l’assentiment des autres. Alors, je crois qu’il faut essayer au moins de le respecter le plus possible, malgré l’impitoyable conjoncture dans laquelle le milieu de la culture, et surtout celui de la littérature, se retrouve.

Je viens de faire lire à ma conjointe (qui est aussi auteur) la lettre et elle m’a dit penser que cette phrase est là pour décourager les auteurs de vous demander des explications pour le refus. Possiblement. Mais si c’est le cas, il faudrait peut-être bien changer la tournure de la phrase pour ne pas qu’elle soit mal interprétée, ou bien donner vos critères de sélection comme explication à ceux qui vous le demanderont : même si je ne pense pas qu’ils différent beaucoup d’une maison d’édition à l’autre…

J’espère ne pas vous avoir trop importuné avec mes idées.

Veuillez agréer mes salutations les plus sincères, ainsi que beaucoup de succès dans l’avenir pour votre entreprise.

Renart L’éveillé

Parallèles

Quelle drôle d’histoire que celle de Keith Richard qui a sniffé « les cendres de son propre père« ! Je l’ai lu dans divers journaux, mais il y a un déclic qui vient de se faire en moi à l’instant. C’est que j’utilise dans mon premier roman « Auréole instantané » (pas encore édité) une image de la sorte.

Voici un extrait d’un dialogue :

-T’es pas mieux que mort, crapule, lança Kevin, en mimant de le tuer avec une arme invisible. Si je ne le fais pas tout de suite, c’est Big Brother qui va t’écrabouiller, te réduire en une matière si fine qu’il va la mélanger à sa coke lors des soirées mondaines pour faire durer le plaisir. Si j’étais toi, j’partirais loin pour pouvoir profiter des années qu’il me reste…

C’est quand même drôle, non? J’ai eu cette idée et écris ça voilà bien cinq ans (un peu différemment, j’en étais à mon premier jet) et ça arrive aujourd’hui de cette manière. Non, non, je ne suis pas en train de dire que c’est moi qui l’ai inspiré… mais le parallèle est quand même intéressant.

Je ne ferai pas une énumération ici, mais ce n’est pas la première fois que je remarque ce genre de chose, qui relève pour moi d’une espèce d’inconscient collectif, d’alignement des préoccupations qui ressortent d’une manière ou d’une autre, d’un endroit à un autre.

Juste dans les thèmes de mon roman, j’ai déjà relevé plusieurs de ces parallèles depuis. Pour n’en nommer qu’un, le thème du pouvoir qui dérape, que je démontre d’une manière assez extrémiste avec mon personnage de patron, Bernard Langlais — le Big Brother en question (je n’en dis pas plus, ceux qui sont intéressés pourront le savoir si un jour un éditeur prend le risque de le publier…). Et ce thème se retrouve mis de l’avant par l’image omniprésente du patron ridiculisé et hait dans certaines oeuvres récentes (comme dans la série « The Office » ou dans le film « Guide de la petite vengeance« ).

Donc, je ne peux qu’y voir un symptôme positif d’une certaine unification des préoccupations des créateurs. Bon, ma contribution pour l’instant est virtuelle, mais j’ose espérer qu’elle ne restera pas seulement dans les méandres de ma mémoire organique et informatique.

Je vous avoue que c’est bien en bonne partie à cause de la déception, en rapport aux quelques refus des éditeurs que j’ai à mon actif, que j’écris sur ce sujet; comme pour conjurer le sort qui me bâillonne, jusqu’à maintenant : mais je ne désespère pas.

Étant ici mon propre éditeur, je peux bien publier au moins ça!


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