Sur la liberté de surconsommer et la culture qui la soutient

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Sans un changement culturel radical qui ferait de la surconsommation un interdit, voire un tabou, les politiques écologiques et les changements technologiques en cours mènent l’humanité tout droit à un cul-de-sac écologique et économique, estime le Worldwatch Institute de Washington, dans son «état du monde» pour 2010.

Ce qui précède est un extrait d’un excellent article de Louis-Gilles Francoeur paru au journal Le Devoir, à lire en entier, bien sûr. Genre d’article qui donnera de l’urticaire à quelques-uns qui se reconnaîtront, je n’en doute point…

Je pointe cet extrait parce qu’il débute avec l’expression « changement culturel ». C’est important. Parce qu’ici le concept de culture me semble en contradiction avec celui de liberté. Qu’on me dise que les gens sont libres de consommer comme bon leur semble, je rétorquerai que ce désir de consommation est culturel et qu’il peut donc être modifié. C’est la logique même.

Alors, où se retrouve ta liberté si tu es conditionné depuis ton plus jeune âge à répondre sans trop y penser aux offres des publicitaires et celui encore plus insidieux des médias qui modèlent la culture (dans son sens le plus large — s’il faut le spécifier)?

Ainsi, si le système fonctionne comme sur des roulettes, c’est que la liberté est un luxe que peu de gens possèdent. Ce qui relègue les sous-catégories, soit la liberté économique et celle qui se place en faux contre l’État, à un niveau de l’ordre du domestique.

Pensez-y, philosophiquement, y a-t-il plus centré sur l’humain que la culture?

(Image : Nano)

38 Réponses to “Sur la liberté de surconsommer et la culture qui la soutient”


  1. 1 lutopium janvier 5, 2010 à 7:37

    Excellent papier de M. Francoeur. Merci pour le lien, je n’avais pas porté attention à cet article hier.

    Nos amis libertariens, minarchistes, drouettistes et conspirationnistes de tout accabit crieront au scandale et à la désinformation scientifique. Vive la croissance économique et l’accès à la richesse pour tous. Du moins, pour les plus forts et les plus égoistes de notre pauvre race.

    Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la grosse machine capitaliste fait de bonnes affaires. Épaulés par les publicistes et les experts du marketing, ils utilisent l’instrument de « brainwashing » par excellence pour convaincre l’homo sapiens de se procurer l’essentiel et l’inutile: la télévision.

    Et voilà que les états, interventionnistes plus que jamais, appellent le peuple à consommer toujours plus. Problème culturel? Bien sûr. Reste à définir qui « contrôle » cette culture… Comment peut-on s’y retrouver lorsqu’un Rachid Badouri s’en mèle? http://www.tagtele.com/videos/voir/2014/1/

    Pauvre race.

  2. 2 minarchiste janvier 5, 2010 à 8:37

    « Qu’on me dise que les gens sont libres de consommer comme bon leur semble, je rétorquerai que ce désir de consommation est culturel et qu’il peut donc être modifié. C’est la logique même. »

    Alors tu proposes de faire quoi pour modifier ce désir? (la réponse me fait peur).

    Néanmoins, je pense que le désir de consommer est plus que culturel, il est inné, voire naturel.

    Pourquoi les hommes veulent-ils avoir des voitures de luxe, des grosses maisons, et les femmes de dispendieuses garde-robes et des seins refaits? Pourquoi cette obsession pour les marques?

    Réponse: pensez aux plummes du paon. La consommation est une façon pour l’humain de démontrer son statut social, avec tous les avantages que cela peut lui amener, notamment les meilleures perspectives de reproduction.

    Il y a un excellent chapitre là-dessus dans « The Selfish Gene » de Richard Dawkins.

    Pour ce qui est du côté économique, il faut rappeler qu’une bonne partie de la consommation des dernières décennies a été faite à crédit, l’endettement étant facilité par la création de monnaie du système bancaire et les politiques keynesiennes. C’est plus d’un demi-siècle de keynesiannisme qui nous a amenés dans cette situation. Voir ce billet à cet égard:

    Dossier John Maynard Keynes – Partie 2: l’épargne.

    Quant aux potentielles pénuries de ressources, dans un libre-marché, lorsqu’une ressource se fait plus rare, son prix augmente et sa consommation diminue. N’est-ce pas ce que vous souhaitez? Alors vous êtes un ami du libre-marché puisque ce mécanisme est excellent pour rationner les ressources. Le problème est qu’il en existe très peu sur terre en ce moment (de libre-marchés); l’État veut que nous consommions et doit donc intervenir pour que nous le fassions.

    @Lutopium

    Ton commentaire infantilise la race humaine outre mesure. Tu semble supposer que l’humain soit trop imbécile pour voir à travers le marketing et consommer selon ses « réels » désirs et besoins.

    Autrement dit, tu supposes que les humains ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent, mais que toi ou l’État savez ce qui est bon pour nous mieux que quiconque.

    La prochaine étape de cette démarche est d’utiler un mécanisme coercitif (l’État) pour imposer cette révélation à tous. Et nous voilà rendu dans un régime totalitaire…

  3. 3 lutopium janvier 5, 2010 à 10:45

    @minarchiste… tu dis que « le désir de consommer est plus que culturel, il est inné, voire naturel. » Consommer l’essentiel je veux bien. Mais on parle ici de surconsommation. Je ne vois pas comment ça pourrait être naturel.

    Tu reliras Dawkins et tu verras que l’égoisme génétique est spécifique à certains individus. D’autres sont altruistes, ce qui assure un certain équilibre. Je crois connaître quel chapeau te fait.

    Tu rejoue la même cassette… et voilà qu’il faut blâmer Keynes et les politiques monétaires pour tous les problèmes du monde.

    Et je n’ai jamais dit que l’être humain était un imbécile (quoique certains d’entre nous ont un petit penchant). Je dis seulement que le marketing et la publicité sont utilisés comme des outils de propagande. Je te suggère de lire Propaganda du « père » des relations publiques, Edward Bernays. Tu verras comment on s’y prend pour créer de l’illusion et amener les gens à désirer et à consommer inutilement ou pour les mauvaises raisons.

    Dernière chose: je te souhaite de changer de cassette en 2010. Arrêtes de m’associer continuellement à l’État et aux régimes totalitaires. C’est un syllogisme de bas étage et je suis certain que tu peux faire mieux.

  4. 4 minarchiste janvier 5, 2010 à 11:00

    @Lutopium

    « Arrêtes de m’associer continuellement à l’État et aux régimes totalitaires. »

    C’est pas toi qui disait qu’il fallait choisir son camp?
    Or, je considère que ton camp est celui de l’étatisme. Tu n’es pas à l’extrême de cette échelle (le totalitarisme), mais tu es passé le centre.

    Comme je viens de mentionner sur les 7 du Québec:

    « L’État n’a rien; tout ce qu’il a doit être confisqué par la force. Chaque augmentation du pouvoir de l’État vient avec une baisse correspondante du pouvoir du peuple, de la liberté individuelle.

    On peut donc placer un système sur une échelle allant du totalitarisme en bas (l’État est tout et partout, aucune liberté individuelle) à l’anarchisme en haut (aucun État, liberté inviduelle maximale).

    Ce que l’on observe cependant est que cette échelle est sujette à la gravité. C’est à dire que lorsque l’État commence à prendre de l’ampleur, il tend à poursuivre son chemin vers le bas de l’échelle; c’est ce que Hayek a nommé la “route de la servitude”, et cette route mène inévitablement au totalitarisme. »

    Pourquoi je vous associe à l’État? Parce que vous avez clairement démontré que vous souhaitez que l’État grossisse au Québec et cela nous placerait sur la route de la servitude encore plus que nous le sommes déjà.

    Pourquoi je vous associe à Castro et Chavez? Parce que Cuba et le Vénézuela sont plus avancés que nous sur la route de la servitude et que c’est vers cela qu’on se dirige si on continue de grossir l’État.

    En passant, Dawkins démontre que même l’altruisme a des fondements égoïstes, à ton tour de relire The Selfish Gene.

    D’autre part, qui es tu pour prétendre savoir ce qui est de la surconsommation? Qui es tu pour déterminer ce qu’est « l’essentiel »? Qui es tu pour vouloir imposer cette vision à tous?

    À cet égard, un excellent article ce matin sur le Mises Institute, qui illustre très bien l’incohérence de ce genre de propos:

    http://mises.org/daily/3997

  5. 5 Darwin janvier 5, 2010 à 11:08

    @ Minarchiste

    «pensez aux plumes du paon.»

    Excellent exemple. Les évolutionnistes l’utilisent d’alleurs pour bien montrer la différence entre l’erreur que font bien des gens dans leur vision de la théorie de l’évolution par sélection naturelle. Cette théorie n’entraîne pas nécessairement une espèce à s’améliorer ni à s’adapter, mais aux individus à améliorer leurs possibilités de se reproduire. Comme les femelles préfèrent les mâles à grosses queues (je parle bien sur des paons 😉 ), graduellement les paons ont perdu leur aptitudes à voler et ont maintenant peu de défense contre les prédateurs. Sans les mesures de préservation de cette espèce, elle aurait probablement disparu ou le ferait à moyen terme, comme il est arrivé à plus de 90 % des espèces qui ont existé.

    Donc, l’analogie est intéressante. Si l’humain continue à laisser sans contrainte sa propension à consommer pour étaler son statut social, comme vous le dites, il risque aussi de disparaître. Et il n’y a pas d’autre espèce qui le protégera…

    «lorsqu’une ressource se fait plus rare, son prix augmente et sa consommation diminue»
    «ce mécanisme est excellent pour rationner les ressources»

    Le mécanisme du marché pour faire varier les prix en fonction de la rareté fonctionne à court terme et ne tient pas compte des stocks de long terme (le capital qu’est la terre). Il est toujours étrange de constater que le capitalisme pur fonctionne uniquement sur la base du court terme et ne tient pas compte de l’évolution du capital…

    Et l’offre n’est qu’un facteur, l’autre étant la demande. Le jeu de yoyo dans les prix du pétrole et des métaux le montre très bien. Les réserves de pétrole n’était pas plus élevées entre 2007 et 2008 et les prix ont plongé parce que l’offre à court terme était était au même niveau qu’auparavant, tandis que la demande de court terme avait diminué. Les prix ont donc plongé même si les réserves à long terme diminuaient toujours. Le mécanisme de marché est donc inutile pour «rationner les ressources» à long terme et éviter l’épuisement complet des stocks. Quand il réagira, il sera trop tard.

    Il faut donc compenser cette lacune des mécanismes de marché par des mesures qui tiennent compte de l’évolution des réserves (offre de long terme), par exemple par l’imposition de taxes sur le carbone. Ainsi, le marché résultant tiendrait compte de la diminution des réserves, soit l’offre de long terme.

    Mais, cela n’est pas suffisant. Comme le disent Renart et Lutopium, on peut (et doit !) agir aussi du côté de la demande. La pub vise justement à rehausser la demande de court terme et menace, dans plusieurs domaines, la préservation des stocks. La culture dont parle Renart, est aussi un élément qui laisse la demande croître sans contrainte.

    Étant, je l’espère, plus prévoyant que le paon, l’humain doit sensibiliser ses semblables à l’importance pour la survie de son espèce de contrôler ses pulsions de consommation en les contrôlant, par la contrainte, s’il le faut.

  6. 6 minarchiste janvier 5, 2010 à 11:46

    @Darwin

    Le problème avec votre analogie du pétrole est que vous vous attardez aux réserves alors que ce qui fait bouger le prix est la production. Le prix a plongé en 2008 parce que la demande plongeait alors que la production augmentait. La réponse du marché a été d’annuler plein de nouveaux projets, ce qui a eu pour effet de limiter la production. Le marché est ensuite revenu en équilibre entre $60 et $80.

    À long terme, n’oubliez pas que plus les réserves diminueront, plus la croissance de la production sera freinée parce que le coût de production des réserves restantes est beaucoup plus élevé que pour Ghawar ou Cantarell par exemples. Le prix augmentera en conséquence, suivant le coût marginal de production, comme il l’a fait ces 10 dernières années.

    Le marché jouera donc son rôle de rationnalisation de la demande à long terme; nous ne manquerons jamais de pétrole sur la terre, ni d’aucune autre ressource…à moins que cette ressource ne soit contrôlée par un monopole d’État.

    À cet égard, n’oubliez pas qu’une grosse majorité des réserves de pétrole de la terre sont nationalisées, donc nous sommes loin de parler d’un libre-marché en ce qui a trait au pétrole.

    Dossier pic pétrolier: partie 3 de 4, La Production.

    Quant au marketing, c’est sûr qu’il joue sur nos cordes sensibles pour nous créer des besoins. Ces cordes sensibles sont selon moi le fruit de notre évolution.

    Mais les humains ne sont pas tous des paons! Il y en a même qui ont du jugement et qui savent qu’il n’ont pas besoin d’un slap-chop ou d’un cham-wow. Pour ce qui est des autres, amusez-vous bien avec vos bébélles!

  7. 7 gillac janvier 5, 2010 à 11:59

    Il est évident que le modèle d’activité économique et de consommation qui le sous-tend a atteint sa limite. Comme l’histoire démontre que la bêtise humaine est illimitée, ce n’est pas le politique qui va y mettre de l’ordre. Or comment faire ce changement culturel autrement que par la peur engendrée par les catastrophes à venir? Comment passer d’une économie centrée sur la consommation individuelle à une économie fondée sur le développement de biens sociaux et la protection de l’environnement? Heureusement l’histoire du monde renferme plusieurs exemples de résilience…En passant, quel pourcentage de l’humanité rêve de vivre un jour dans une tour comme celle inaugurée à Dubai?

  8. 8 Darwin janvier 5, 2010 à 12:19

    @ Minarchiste

    «Le problème avec votre analogie du pétrole est que vous vous attardez aux réserves alors que ce qui fait bouger le prix est la production.»

    C’est exactement ce que j’ai écrit (en ajoutant la demande à la production comme facteur de changement des prix, mais vous en parlez plus loin) ! Et c’est cela le problème ! Je répète : le marché ne tient pas compte du capital (ou des réserves) et vous le confirmez. Comme nous sommes d’accord sur ce point (alleluia !), je ne vois pas comment vous pouvez continuer à maintenir que le marché est un bon outil de rationnement à long terme.

    Le marché ne pourra rationner qu’au moment où les réserves seront tellement basses que la production devra diminuer, même si la demande continuait à augmenter. Il serait beaucoup plus sage de commencer le rationnement dès maintenant, ce qui contribuerait dès maintenant à la recherche et au développement de sources d’énergie moins polluantes.

    Et le pétrole n’est qu’un exemple. Il en est de même de toutes les ressources naturelles, comme les métaux.

    «nous ne manquerons jamais de pétrole sur la terre, ni d’aucune autre ressource»

    Pensée magique… Manquons-nous de kryptonite ? On ne peut en manquer, car on n’en a pas. Dans ce sens, on ne pourra pas manquer de pétrole (et de métaux) quand il n’y en aura plus… Mais, il n’en demeure pas moins que, quand il n’y en aura plus (ou si peu que le mode de vie actuel en sera tout autant chamboulé), il n’en aura plus, que cela soit dans 100 ou 200 ans.

    Je pourrais aussi développer que ce n’est pas le marché qui permettra l’allocation des derniers restes, mais bien les conflits qui éclateront pour s’en approprier. Même si cela est d’un tout autre ordre d’idées, un début de rationnement dès aujourd’hui permettrait d’éloigner cette échéance et donnerait plus de temps à une adaptation moins abrupte.

  9. 9 Simon Dor janvier 5, 2010 à 13:48

    @ Renart

    Il me semble que le problème fondamental, c’est qu’on ne peut pas obliger les gens à être libres. Dire que le désir de liberté est culturel, ce serait un oxymore.

    Je ne comprends pas, d’ailleurs, ta question :

    « Pensez-y, philosophiquement, y a-t-il plus centré sur l’humain que la culture? »

  10. 10 minarchiste janvier 5, 2010 à 13:50

    @Darwin

    Comment pouvez-vous prétendre que le marché n’arrive pas à rationner la consommation de pétrole alors qu’il le fait sous vos yeux?

    Le prix était d’à peine $12 il y a quelques années, il se trouve maintenant à $81.50 (+600%) alors que nous sommes en période de marasme économique.

    Résultat: les investissements dans le transport en commun explosent, les constructeurs automobiles construisent des autos plus efficientes, on développe de nouveaux carburants, les gens réduisent leurs déplacements, on roule en Bixie, etc…

    La consommation de pétrole des pays industrialisés est en baisse depuis plusieurs années. Si ce n’est pas du rationnement de demande par le marché, c’est quoi?? Et ce rationnement n’est pas qu’à court terme, il est là pour rester, tant que le prix indiquera que l’offre et la demande sont serrées.

  11. 11 Darwin janvier 5, 2010 à 14:48

    @ Minarchiste

    «Comment pouvez-vous prétendre que le marché n’arrive pas à rationner la consommation de pétrole alors qu’il le fait sous vos yeux? »

    Combien de fois devrais-je le répéter : le marché peut rationner la production courante, mais pas les stocks. Et encore, il n’y a rien d’aussi automatique que ne le prétend la théorie économique… Il faut aussi tenir compte de l’élasticité de la demande. Or, la demande de pétrole semble bien inélastique.

    Par exemple, la forte augmentation des prix de l’essence en 2007 aurait dû faire diminuer considérablement sa consommation selon votre théorie du rationnement. Or, ce ne fut pas le cas (hausse de volume net de 2,5 % au Québec entre 2006 et 2007, voir http://www40.statcan.gc.ca/l02/cst01/trade37b-fra.htm ). Et la consommation aurait dû augmenter en 2008, quand les prix ont baissé, mais le volume net a plutôt baissé de 2,0 %, cette fois en raison de la récession.

    Cela dit, je nie surtout pas qu’une hausse des prix finirait à moyen terme par faire diminuer la consommation, mais je le répète, ces prix ne sont absolument pas influencés par l’évolution des stocks.

    «les investissements dans le transport en commun explosent, les constructeurs automobiles construisent des autos plus efficientes »

    Nous ne vivons pas sur le même territoire ! Le pont de la 25, l’augmentation supérieure à l’inflation des billets de transport en commun, vous appelez cela une explosion des investissements dans le transport en commun ! La plupart de ces investissements touchent le remplacement des véhicules et peu l’augmentation des services.

    Quant au remplacement des véhicules par des plus petits, les tendances actuelles sont bien timides et peuvent aussi bien être attribuées à la récession qu’aux prix de l’essence. Voir http://www.statcan.gc.ca/pub/63-007-x/2009010/t015-fra.htm (les VUS sont inclus dans les camions).

    «La consommation de pétrole des pays industrialisés est en baisse depuis plusieurs années »

    J’aimerais bien voir la source de cette affirmation.

    Et tout cela ne touche absolument pas le rôle de la baisse des stocks dans la fixation du prix du pétrole, base de mon argumentation.

    Bon, je vous laisse…

  12. 12 minarchiste janvier 5, 2010 à 15:21

    @Darwin

    Pour la consommation de pétrole des pays industrialisés, voici deux sources, mais c’est plutôt facile à trouver.
    La baisse des dernières années (depuis environ 2005) est très claire et c’est évidemment une réponse au prix.

    Et il y a une chose que beaucoup de gens ignorent lorsqu’ils observent les réserves de pétrole. Plus le prix monte, plus la quantité de réserves exploitables augmente aussi. À $60, la quantité de réserves est beaucoup plus élevée qu’à $30 parce qu’un paquet de projets deviennent soudainement exploitables. Il faut donc faire très attention lorsque vous observez la relation entre le prix et les réserves de pétrole.

    Je pense qu’à la place des réserves, il faudrait observer les découvertes de nouveaux gisements. À cet égard, je vous suggère fortement de regarder le second graphique de ce billet:

    Dossier pic pétrolier: partie 2 de 4, Les Réserves.

    De plus, n’oubliez pas qu’au Québec le prix de l’essence a moins bougé qu’aux États-Unis grâce à l’appréciation du dollar canadien.

    L’augmentation des tarifs du transport en commun servira justement à payer pour les investissements. Les nouveaux trains à deux étages sur la ligne Deux-Montagne doubleront la capacité. Le métro se rend maintenant à Laval et de nouvelles stations sont en cours de développement.

    J’ai habité tout près du pont de la 25 entre 2003 et 2007. Le pont de la 25 ne signifie pas une augmentation de la consommation de l’essence, peut-être même une baisse. Il servira à désengorger Pie IX. Un trajet d’une heure prendra 30 minutes, ce qui économisera beaucoup d’essence par trajet.

  13. 13 renartleveille janvier 5, 2010 à 15:38

    Lutopium,

    je suis pas mal d’accord avec ce que tu écris, sauf que je ne dis pas que la publicité est un mal en soi et surtout qu’on devrait l’interdire. C’est juste que je trouve qu’elle a trop d’importance socialement.

    Minarchiste,

    Alors tu proposes de faire quoi pour modifier ce désir? (la réponse me fait peur).

    surtout pas des lois, t’inquiètes. Soulever le problème me semble déjà un bon début. Mais bon, de ton côté, tu n’en vois pas…

    Quand de plus en plus de gens se rendront compte que notre propension à consommer à outrance est dangereuse, cela influencera de plus en plus d’autres gens à modifier leurs habitudes et surtout leurs désirs.

    Néanmoins, je pense que le désir de consommer est plus que culturel, il est inné, voire naturel.

    Je pense que la société est l’amalgame de l’individualité et de la collectivité. Aussi, le désir de consommer est lié en partie au « naturel » (individuel) et en partie à la « culture » (collectivité). En ce moment, je pense que le premier influe trop sur le deuxième, l’équilibre est brisé.

    Pourquoi les hommes veulent-ils avoir des voitures de luxe, des grosses maisons, et les femmes de dispendieuses garde-robes et des seins refaits? Pourquoi cette obsession pour les marques?

    Tu généralises beaucoup. Il y a bien des gens qui ne sont pas intéressés par tout ça. Ils semblent très minoritaires, mais je me plais à penser qu’ils pourraient être majoritaires, et la société s’en porterait mieux, je crois.

    Je pense aussi aux sociétés (anciennes et actuelles) où une belle femme est grosse, voire obèse, versus la nôtre où ça tire du côté de l’anorexie… Quelle belle preuve que la culture est une construction, surtout pas immuable? Et quand on parle construction, il y a aussi pas loin la destruction.

    Et c’est drôle que tu ramènes à Lutopium l’État alors qu’il écrit dans son premier commentaire :

    Et voilà que les états, interventionnistes plus que jamais, appellent le peuple à consommer toujours plus.

    C’est drôle.

    Gillac,

    premièrement, bienvenue ici!

    Or comment faire ce changement culturel autrement que par la peur engendrée par les catastrophes à venir?

    Très bonne question, et qui est plus un constat qu’une question à mon avis. Ce qui nous amène au principe de précaution.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_pr%C3%A9caution

    Darwin,

    quand vous parlez (toi et Minarchiste) de pétrole, vous semblez oublier que cette ressource pollue en plus de disparaître. Ce qui accroît les coûts sociaux et environnementaux de son utilisation.

    Simon,

    Il me semble que le problème fondamental, c’est qu’on ne peut pas obliger les gens à être libres.

    je ne vois pas où tu as pu lire dans mon billet que je voudrais, d’une manière ou d’une autre, « obliger les gens à être libres »…

    Je dis plutôt que le désir de surconsommation n’est pas une preuve de liberté, au contraire.

    Dire que le désir de liberté est culturel, ce serait un oxymore.

    En effet, puisque je ne le dis nulle part!

    Au sujet de ma question : « Pensez-y, philosophiquement, y a-t-il plus centré sur l’humain que la culture? »

    Comme réponse, quelques définitions du terme « culture » :

    Développement des facultés intellectuelles.

    Ensemble des connaissances acquises dans un ou plusieurs domaines par un individu.

    Ensemble des structures sociales et des manifestations intellectuelles, artistiques, religieuses qui définissent une civilisation, une société par rapport à une autre.

    Ensemble des formes acquises de comportement de l’être humain.

    Mais bon, je réponds peut-être mal à ton questionnement. Faudra alors me pointer ça un peu plus fort! 😉

  14. 14 lutopium janvier 5, 2010 à 15:40

    minarchiste, tu écris « Or, je considère que ton camp est celui de l’étatisme. Tu n’es pas à l’extrême de cette échelle (le totalitarisme), mais tu es passé le centre.
     »

    Mon camp est celui de la démocratie. Mon camp est celui de la république. Je n’hésite pas une seconde à me rallier à la communauté et à rechercher le bien commun. Jamais je n’ai exigé et jamais je n’exigerai de « grossir » la taille de l’état sauf si c’est pour nationaliser un service qui fait du sens et qui respecte l’essence d’une économie hybride (publique-privée). La proposition de Pharma-Québec est un bon exemple. Mais je suis hors-sujet.

    Pour terminer, voici une de mes résolutions pour 2010: tant et aussi longtemps que vous, minarchistes et libertariens, continuerez de m’associer directement ou indirectement à Chavez ou Castro, je prendrai la liberté de vous associer à Mussolini et à Franco. Ça te va comme ça?

    En passant, je ne veux pas utiliser un ton trop agressif et je m’excuse Renart si j’ai haussé le ton. Mais je commence à en avoir marre de ces dérapages. À l’avenir, je ferai attention ou je me la fermerai…

  15. 15 Darwin janvier 5, 2010 à 15:46

    Consommation de pétrole

    C’est plus clair avec la page 12 (ou 14 de 48) de
    http://publication.e24.fr/multimedia/archive/00012/Rapport_annuel_sur_l_12741a.pdf, car c’est un document de l’OCDE.

    On remarquera que la baisse fut très légère entre 2005 et 2007 (1,6 % en deux ans) alors que les prix ont augmenté fortement, et plus forte en 2008 (3,2 % en un an), quand les prix ont baissé… La récession a beaucup plus d’impact à court terme que les prix.

    C’est vrai qu’avec la hausse des prix, ceratains gisements deviennent rentables. Cela ne fait que reculer l’échéance, qui surviendra inévitablement, car la Terre a des dimensions limitées. Je réitère qu’il serait préférable de rationner dès maintenant la consommation plutôt que d’attendre que le marché ne le fasse.

  16. 16 Darwin janvier 5, 2010 à 15:57

    @ Renart

    «quand vous parlez (toi et Minarchiste) de pétrole, vous semblez oublier que cette ressource pollue en plus de disparaître. »

    Dans mon premier commentaire, je parle de la possibilité de l’extinction de l’espèce humaine… («Si l’humain continue à laisser sans contrainte sa propension à consommer pour étaler son statut social, comme vous le dites, il risque aussi de disparaître. ») et de l’importance d’agir sur la culture (comme Luto et toi le disiez).
    Dans le deuxième, je parle de l’importance de « la recherche et du développement de sources d’énergie moins polluantes.»

    Mais, tu as raison, je réagis trop à ses arguments en avançant pas assez mes préoccupations.

  17. 17 Simon Dor janvier 5, 2010 à 16:00

    @ Renart

    Je ne faisais pas non plus une critique de ton billet. Voilà pourquoi je disais « serait un oxymore ».

    J’ajoutais un commentaire vis-à-vis de cette phrase : « Qu’on me dise que les gens sont libres de consommer comme bon leur semble, je rétorquerai que ce désir de consommation est culturel et qu’il peut donc être modifié ». Si le désir de consommation est culturel et qu’il peut être modifié, je voulais juste pointer que, comme tu disais que la culture était à l’opposé de la liberté, ce ne serait pas faire l’éloge de la liberté que de chercher à modifier la culture. Je ne dis par contre pas que je me range nécessairement d’un côté ou de l’autre (culture/liberté).

    Je comprends bien ta définition de culture. Ta question me laisse quand même perplexe. Où veux-tu en venir? Que l’humain n’est pas fait pour être libre?

  18. 18 minarchiste janvier 5, 2010 à 16:42

    @Renart

    Je pense qu’une première étape simple et qui ne brime pas les libertés individuelles serait d’instaurer un système bancaire sain (à réserves entières) et d’abolir la banque centrale.

    Cela aurait pour effet de limiter le crédit facile (c’est-à-dire que l’émission de dette serait soutenue par de l’épargne plutôt que par des l’argent créé à partir de rien) et de contrer cette culture de l’endettement qui est derrière l’explosion de consommation que nous avons connue ces dernières décennies.

    Le second graphique au bas du billet suivant montre que l’endettement total (gouvernement, ménages et corporations) a presque atteint 400% du PIB. Combien de temps ça peut continuer avant que le système d’argent fiduciaire n’implose? À quel pourcentage du PIB?

    Comment la Fed a gonflé la bulle…

    La culture de consommation existerait peut-être encore, mais au moins elle se ferait avec de l’épargne, et non avec de la dette crée à partir de rien.

    Et lorsque l’argent cesse de perdre son pouvoir d’achat et que les taux d’intérêt sont à un niveau plus représentartif du marché de l’épargne et du crédit, les gens se mette à considérer l’épargne. Ils se bâtissent un coussin financier qui permet de passer à travers les coups durs plutôt que de se tourner vers le gouvernement.

    L’épargne finance l’investissement, l’investissement crée des emplois et de l’innovation, l’innovation engendre une meilleure productivité et la meilleure productivité permet de créer de la richesse.

    Tout ce que j’essaie de démontrer ici est que la culture de consommation que tu dénonces dans ton billet est encouragée par notre système bancaire / monétaire.

  19. 19 Vincent Sremed janvier 5, 2010 à 18:46

    Que l’on commence par me définir la « surconsommation ».

    Prenons des exemples fictifs :

    J’ai un très gros salaire, disons cinq ou six fois le vôtre. Je n’ai pas d’auto ni de télévision, et très peu de biens matériels. Je n’achète rien qui provient de la pub, sauf un Mac et un iPod Touch parce que ça fait 15 ans que j’aime la supériorité des Macs. Je n’écoute pas la radio et ne lis pas de magazines. Je pirate toute la musique que j’écoute et la plupart des films. Je m’habille pour peu cher sans regarder les marques et jamais je n’affiche les marques de ce que je porte. Je ne vote pas. Par contre, je voyage beaucoup dans les pays en développement ou en Occident, j’aime faire la fête avec tout ce que cela comporte et j’aime me payer de l’art culinaire sans compter, ainsi que beaucoup de livres. Je dépense énormément pour cela et j’ai peu d’économies. Je possède un condo parmi les mieux situés en ville et je m’entraîne à la maison avec une paire de gants de boxe et un vieux matelas. Est-ce de la surconsommation ? Non, c’est mon goût et ma philosophie de vie basée sur le plaisir et l’ici-maintenant.

    Mon grand frère a un salaire « normal ». Il possède la grosse cabane en banlieue, la piscine creusée, deux voitures, la télé HD plasma, ses enfants ont tous les jouets du monde et des vêtements griffés bien affichés et font tous les sports. Il possède des REERS, des placements et pense à sa retraite. Il va dans le sud-tout-inclus chaque année et au gym trois fois par semaine. Il collectionne des figurines dispendieuses et vote conservateur et ADQ. Est-ce de la surconsommation ? Non, c’est son goût à lui basé sur ses rêves d’enfance et sur ses désirs. Je dirais peut-être qu’il manque de maturité.

    Une amie qui a un salaire « normal » et que j’aime bien est de type « grano », végétarienne, simpliste volontaire, vote pour QS, achète du linge usagé dans les friperies, prend toujours le transport en commun quitte à se nuire en perdant beaucoup de temps, ne boit ni alcool ni café, ne sort pas pour s’amuser, ne prend pas de drogue, ne se rase pas les jambes, ne se maquille pas, ne s’arrange pas les cheveux. Elle est fière d’habiter dans un appartement plutôt délabré. Elle ne voyage que dans les pays en développement. Est-ce son goût à elle ? Non, c’est de l’influence culturelle extrême. Cela s’apparente à de la religiosité et à un manque de lucidité.

    Personnellement, je préfère faire ce que je veux de ma très courte vie que de me priver à la manière des néo-platoniciens ou des stoïciens modernes amateurs de néant.

    Je suis et serai toujours contre toute forme de religiosité et préfèrerai quelqu’un qui achète ce dont il n’a pas besoin pour se faire plaisir que quelqu’un qui n’achète que ce dont il a besoin en refoulant ses désirs.

  20. 20 Jean-Luc Proulx janvier 5, 2010 à 19:43

    Intéressant!

    En 1865, le charbon était le principal moteur de l’activité industrielle. À cette époque, des gens, comme l’intellectuel anglais William Stanley Jevons, disaient qu’il fallait freiner l’activité économique, parce que la ressource était sur le point d’être épuisée. Les années ont passé et 144 ans plus tard, il y a toujours du charbon sur notre planète. L’ingéniosité humaine a permis une extraction toujours plus efficace, une utilisation toujours plus productive, mais, surtout, d’autres formes d’énergie ont remplacé ce combustible fossile.

    La plus grande ressource naturelle qui est disponible sur Terre, c’est la créativité humaine et elle est inépuisable! Voilà pourquoi, malgré 40 ans de «surexploitation des ressources naturelles», nous n’avons jamais manqué de rien et voilà pourquoi le concept d’empreinte écologique est risible, voire même fasciste, car ses partisans ne croient pas au génie de l’Homme. Voilà, également, pourquoi que, depuis plus de 30 ans, les écologistes qui ont annoncé la pénurie des ressources naturelles ont tous perdu la face, et ce, sans exception!

    http://lequebecdedemain.blogspot.com/2009/12/les-prophetes-de-malheur.html

  21. 21 Jean-Luc Proulx janvier 5, 2010 à 19:51

    Tu sais, Renart, si ta barbe était plus longue et plus blanche, je suis sûr que l’on pourrais te confondre avec ce type: http://peresiffleur.blog.24heures.ch/media/02/02/363263739.jpg

    😀

  22. 22 renartleveille janvier 6, 2010 à 1:49

    Lutopium,

    En passant, je ne veux pas utiliser un ton trop agressif et je m’excuse Renart si j’ai haussé le ton. Mais je commence à en avoir marre de ces dérapages. À l’avenir, je ferai attention ou je me la fermerai…

    je ne trouve pas que tu as dépassé les bornes, loin de là…

    Darwin,

    je ne te tapais même pas sur les doigts! 😉

    Simon,

    Je ne faisais pas non plus une critique de ton billet.

    ça ne me dérangerait pas! 😉

    comme tu disais que la culture était à l’opposé de la liberté,

    Je ne vois pas ces deux concepts comme étant antagonistes, même si ça donne un peu cette impression, j’avoue. Étant donné que la culture n’est pas statique, elle pourrait se transformer pour être un terreau fertile à la liberté. Aujourd’hui, il faut faire un effort pour y être libre. Même si on peut penser que la liberté est beaucoup synonyme de « facilité », c’est plutôt le contraire…

    Minarchiste,

    pas besoin de me convaincre pour ce qui est des problèmes avec le système bancaire, je suis tout à fait d’accord!

    Vincent Sremed,

    Surconsommation (facile 😉 – définition tirée de Wikipédia) :

    La surconsommation désigne un niveau de consommation situé au-dessus de celui des besoins normaux ou d’une consommation moyenne.

    Etc.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Surconsommation

    Sinon, malgré toute ta générosité verbale que j’apprécie, je trouve que ton propos est du relativisme bien pratique pour occulter la question de l’accumulation des choix de chacun qui finissent par faire une grosse problématique. Bien sûr que chaque histoire regardée séparément n’est pas la fin du monde. La mienne me semble encore moins la fin du monde que toutes les autres. Pourtant, je me garde le doute dans le regard. Ce billet est un des résultats possibles.

    Mais bon, la surconsommation me dérange seulement parce qu’elle provoque de la pollution. La surconsommation de services me semblerait une bonne alternative culturelle s’il faut absolument combler ses désirs. Quand la technologie et la science réussiront à réduire presque à néant l’empreinte écologique des humains, la surconsommation ne sera plus un problème.

    Jean-Luc Proulx,

    bon, bon, bon… hé hé!

  23. 23 minarchiste janvier 6, 2010 à 9:07

    @Renart

    « la surconsommation me dérange seulement parce qu’elle provoque de la pollution. »

    Le problème est qu’on peut « free-rider » sur nos vidanges; c’est-à-dire que peut importe le nombre de sacs que je mets au chemin, ça ne me coûte pas plus cher. Le principe de pollueur-payeur ne fonctionne pas à ce niveau.

    Il faudrait un mécanisme qui fasse en sorte que le coût de disposition de l’emballage d’un produit et du produit lui-même soit inclu dans son prix ou d’une autre façon.

    Au niveau du pétrole, nous payons déjà 46% en taxes sur l’essence. C’est quand même un bon dédommagement pour la pollution générée.

  24. 24 Mouton Marron janvier 6, 2010 à 14:59

    Entre l’État de Lutopium et le Patronat de Minarchiste (« la main magique du marché sait ce qui est bon pour vous »), franchement, j’hésite.

  25. 25 minarchiste janvier 6, 2010 à 15:06

    @Lutopium

    « tant et aussi longtemps que vous, minarchistes et libertariens, continuerez de m’associer directement ou indirectement à Chavez ou Castro (…) »

    J’ai beaucoup réfléchi à cela et je crois que tu as raison, ce n’est pas « fair ».

    La raison pour laquelle nous faisons souvent cela est que Castro est passé par la gauche pour amener Cuba vers une dictature-militaire-socialiste-totalitaire et que Chavez est en train de faire la même chose avec le Vénézuela.

    Ceci étant dit, il est tout à fait possible d’arriver à une dictature-militaire-totalitaire en passant par l’extrême-droite (Franco).

    Dans tous les cas et par construction, cette transition se fait en grossissant l’État et je comprend que ce ne soit pas ton intention.

    C’est pourquoi je préfère me réfugier dans le centre-haut du diagramme de Nolan (i.e. le libertariannisme) où l’État est très petit, le plus loin possible du totalitarisme.

    J’ai écrit un billet détaillé sur ce sujet que je publierai ce lundi et qui remettra beaucoup de pendules à l’heure.

  26. 26 minarchiste janvier 6, 2010 à 15:10

    @Mouton-Marron

    Je pense que tu fais erreur en me désignant comme le défenseur du patronat.

    Les libertariens ne défendent pas nécessairement les entreprises privées, mais plutôt le droit à la libre-entreprise privée; c’est différent.

    Par exemple, vous me verrez parfois prendre la défense d’entreprises privées persécutées par le pouvoir coercitif de l’État, mais vous me verrez aussi condamner les entreprises qui violent les lois et qui utilisent le pouvoir coercitif de l’État avec l’aide de leurs lobbys ou en profitant de la corruption des fonctionnaires de l’État pour obtenir des avantages (subventions, protectionnisme, plans de relance, bailouts, brevets, etc) au détriment des autres.

    Encore une fois, il ne faut pas confondre capitalisme et corporatisme.

  27. 27 Jean-Luc Proulx janvier 6, 2010 à 16:13

    @ lutopium.

    «Arrêtes de m’associer continuellement à l’État et aux régimes totalitaires.»

    Si tu veux éviter ceci, à l’avenir, je te suggère de rendre public ton Political Compass. Ce serait la preuve que, bien que tu sois de gauche, tu n’es pas totalitaire.

    Je vais même prêcher par l’exemple en rendant public le mien: http://www.politicalcompass.org/printablegraph?ec=5.75&soc=-0.36

  28. 28 Félix janvier 6, 2010 à 16:46

    @Jean-Luc Proulx,

    Je vois pas en quoi le fait de divulguer le compas politique de Lutopium changerais quoi que ce soit. Lutopium est humain et à des goûts et des opinions qui se modifie selon la situation. Je doute qu’un test aussi simple pourrais servir à autre chose que le catégoriser de façon erroné.

  29. 29 minarchiste janvier 6, 2010 à 16:57

    @JLP

    J’apparais plus à droite que je ne le suis vraiment, parce que certaines questions sont plutôt ambigües…

    http://www.politicalcompass.org/printablegraph?ec=6.62&soc=-5.23

  30. 30 Jean-Luc Proulx janvier 7, 2010 à 0:19

    @ Félix.

    Lutopium se fait accusé d’être dans la gauche autoritaire. Il dit que ce n’est pas le cas, donc, pour le prouver et clouer le bec à ces adversaires sur cette attaque, il n’a qu’à dévoiler son Political Compass et dire: «Voilà, tu te trompes à mon sujet, je suis de la gauche libertarienne, je suis de gauche, mais en bas!»!

    En plus, ça ne coûte pas cher d’agir ainsi. C’est gratis! 😀

    @ minarchiste.

    Pour ce que ce test vaut, je remarque que nous ne sommes pas très loin du point de vue économique, mais vous êtes encore plus libertarien que moi. 🙂 C’est peut-être parce que j’ai grandie dans un milieu où les figures d’autorité devaient être respectées.

    Mais, si vous me dites que vous êtes un peu moins à droite dans la vraie vie à cause des questions dont certaines sont, il est vrai, plutôt ambiguës, ça peut peut-être expliquer mon score sur l’axe autoritarisme-libertarianisme, car, avant de passer le test, je me voyais plus libertarien que ça.

  31. 31 Mouton Marron janvier 7, 2010 à 9:55

    Minarchiste: je pense que les corporations qui respectent les lois ne sont pas nécessairement meilleures. C’est entre les paragraphes des chartes que se regroupent les pires crosseurs.

    Je remarque aussi que vous parlez des entreprises respectant ou non les lois, quêtant ou non des subventions, s’appropriant ou non des idées, mais pas des entreprises respectant ou non le droit des travailleurs/euses. Je conçois que vous ayiez pu faire une simple omission, étant donné qu’ici ce n’est qu’une section commentaires, et pas un espace pour écrire des dissertations.

    Mais comme je connais bien les théories libertariennes et/ou minarchistes, je sais que vous avez un point de vue plus nuancé que Stephen Harper ou Glenn Beck sur ce genre de questions.

    Cela dit, je pense qu’une société basée sur la tyrannie des contrats et de la propriété privée est condamnée… à ressembler à la nôtre.

  32. 32 minarchiste janvier 7, 2010 à 10:12

    @Mouton Marron

    Voilà ce que je pense de la « tyrannie des contrats »:

    Le capitalisme et l’exploitation.

  33. 33 Mouton Marron janvier 7, 2010 à 19:03

    C’est pas mal ce que je pensais.

  34. 34 Vincent Sremed janvier 9, 2010 à 13:50

    Renart, la définition que tu cites de Wiki est très ambiguë et plus relative encore que mes propos…

    « Une consommation moyenne »… C’est quoi une consommation moyenne ? De quoi parle-t-on ?

    « un niveau de consommation situé au-dessus de celui des besoins normaux »

    Quels sont les besoins normaux ? Tout le monde alors vit au-dessus de ses besoins normaux ! Donc tout le monde surconsomme, donc la moyenne est une surconsommation ? Et on tourne en rond.

    Dans les pays arriérés ou avancés (dans une perspective progressiste), les gens les plus pauvres font des choix de consommation qui dépassent leurs besoins normaux (par exemple fumer ou acheter un bien non nécessaire).

    La « juste » consommation est un problème utopique. Et la justice aussi, d’ailleurs. Et on retourne au problème platonicien de la justice…

  35. 35 renartleveille janvier 9, 2010 à 15:24

    Vincent,

    rendu là, il ne reste que la position que chacun prend. Nous sommes tellement loin l’un de l’autre que je ne suis pas certain que nous pouvons même nous voir.

    C’est des choses qui arrivent. 😉

  36. 36 Vincent Sremed janvier 9, 2010 à 17:47

    @Renart :

    Voilà que tu as raison.

    Tout dépend finalement du principe de base que chacun priorise.

    L’un peut prioriser l’écologie, l’autre la liberté, l’autre le bien du grand nombre au détriment de la liberté, etc. Et chacun est convaincu qu’il a raison du point de vue de sa lunette de valeurs.

    Toute éthique est finalement personnelle (et variable avec le temps…)

  37. 37 Darwin janvier 9, 2010 à 19:41

    @ Vincent Sremed

    «L’un peut prioriser l’écologie, l’autre la liberté»

    En fait, il s’agit de la liberté à court terme qui hypothèque la liberté à long terme…

    Cela dit, je suis d’accord que cela dépend de nos valeurs.


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