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Le pauvre est riche

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Sur son blogue, Chantal Hébert souligne que le Québec est l’« enfant pauvre du plan d’action économique conservateur » :

seulement 7% des fonds de stimulation économique prévus dans le plan d’acton (sic) du gouvernement ont été attribués au Québec

Aussi :

57% des projets d’envergure (un million de dollars et plus) sont allés à des circonscriptions conservatrices alors que le parti ne détient que 46% des sièges aux Communes.

Pourtant, selon toute vraisemblance, le Québec « se tire mieux d’affaire en temps de récession que ses voisins. »

Je sais qu’il y a aussi un programme de stimulation économique au Québec, mais je n’ai pas l’impression qu’il explique à lui tout seul la performance de notre belle province.

Donc, est-ce que cela donnerait raison aux gens qui sont contre l’intervention de l’État dans l’économie en temps de récession (toujours, en fait…)?

Pour en finir avec le lipdub, entre autres…

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Un certain David Descôteaux (affilié à l’IEDM : un organisme de charité, soit dit en passant!), est venu me spécifier voilà quelque temps (à la suite d’un vieux billet, « La peur d’Anne Dorval ») qu’il a signé une chronique dans le journal Métro et que ça devrait m’intéresser. Si vous vous souvenez, le billet, c’était au sujet des subventions aux arts, à l’époque où Stephen Harper coupait dans le gras du bide des méchants zartissses. Vous vous douterez que sa chronique ne vante pas les mérites des subventions étatiques…

Donc, voilà, là où le bât blesse, c’est qu’en guise de point de départ pour prouver que les artistes n’ont pas besoin d’argent public il choisit l’exemple du très populaire lipdub de l’UQAM qui utilise, comme trame musicale de fond, la chanson « I Gotta Feeling » des Black Eyed Peas.

Premièrement, il n’y a rien d’artistique (ou si peu) dans le lipdub, et la toune de BEP, j’aime mieux ne pas trop en parler — de toute façon, elle est secondaire en tant que telle. Le plus important, c’est qu’elle a été choisie parce qu’elle est consensuelle, et dans une optique de pub virale, c’est plus payant que de choisir une toune obscure de quelqu’un ou d’un groupe qui est plus artistique qu’entertainer, justement. (Personnellement, je trouve que cette chanson est une comptine pour adulte…)

Si le lipdub est l’avenir de l’art, il y a beaucoup de gens, dont moi, qui ont complètement perdu leur temps pour parfaire leurs techniques et leurs démarches artistiques au cégep et à l’université. Je ne veux pas dénigrer les petites filles, mais la seule différence qu’il y a entre un spectacle de danse de petites filles à l’école primaire et le lipdub, c’est qu’il y a plus de moyens et d’organisation pour ce dernier. Même que je dirais que les petites filles sont souvent plus originales, ce qui pour moi est encore quelque chose d’important en art.

On reprend un concept maintes fois repris sur le web, on prend une des chansons les plus populaires de l’heure, tout ça me semble être à l’antithèse de l’originalité. C’est certain, le but de tout ça était de faire de la publicité, pas de faire un chef d’oeuvre qui sera encensé par le milieu artistique.

Alors, ce que je peux dire, c’est que David Descôteaux induit en erreur les lecteurs du journal Métro en utilisant cet exemple. Mais bon, il se reprend plus loin en pointant quelques artistes qui réussissent à tirer leur épingle du jeu sans subventions. Par contre, personnellement, je ne connais que Denis Villeneuve dans le lot (et en plus, il pointe son court métrage « Next Floor», qui n’est pas le plus connu, à ce que je sache — « Un 32 août sur Terre », « Maelström » et « Polytechnique » ont tous bénéficié de subventions).

Je ne dis pas non plus, point de salut sans subventions, mais je suis loin d’être convaincu que les subventions sont complètement inutiles, encore plus quand il s’agit de long métrage. Par exemple, pour un musicien, il est beaucoup plus facile de faire sans, idem pour les courts métrages.

Et puis un artiste qui doit travailler des heures et des heures pour payer son ordinaire ne passe pas ce temps à travailler sur son art. Il y a même des prestations d’aide sociale qui ont bien contribué à notre paysage culturel, il ne faut surtout pas l’oublier.

Il n’y a que l’idéologie pour rejeter tout ça du revers de la main sans broncher.

(Photo : impossivel)

Ajout :

Un message Twitter de mon cru :

LIPDUB : Leurre Insignifiant Pour Dépeindre Une Banalité

TLMEP : Jacques Demers, un bon bougre…

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Je me suis tapé en différé TLMEP. Ça m’a un peu réconcilié avec Jacques Demers, car, visiblement, il ne prend pas tout ça à la légère. Je ne dis pas non plus que la formule Jacques Demers égale sénateur cesse pour autant d’être fautive, mais tout n’est pas aussi catégorique que peut l’être la mathématique.

Le problème, c’est qu’il déborde tellement de coeur que c’est écrit en grosses lettres qu’il va y avoir du gaspillage puisque le reste ne pourra pas suivre. C’en est triste. En espérant quand même que ce sera enrichissant… pour lui!

Comme vous voyez, quand même, c’est le côté humain qui m’a intéressé, c’est l’optimisme qui a chaussé mes yeux et réchauffé mes oreilles. Preuve que son travail de relation publique a fonctionné. Comme on disait autrefois : donner le bon Dieu sans confession. Enfin presque.

Mais, sur Twitter, tantôt, je suis tombé sur cette question que j’aurais dû formuler :

@webpresse est-ce que Guy A Lepage aurait dû mentionner à Jacques Demers que les lois ne s’appliquent pas différemment d’une personne à l’autre?

Et en fouinant dans mon agrégateur, je suis tombé sur un billet du TViste, « Jacques Demers: notre honte nationale au sénat. », qui me force à annuler ma petite lune de miel… Un extrait :

Êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

À cette question, la maladresse et le manque de connaissances de Jacques Demers sont à faire rire ou à faire pleurer, c’est vous qui choisissez. Le Québec et le Canada ont choisi d’abolir la peine de mort. C’est une question réglée et même si il n’est pas interdit de ramener le débat, c’est complètement ridicule comme sénateur de dire : Ah oui moi ce qui me touche, ce sont les abuseurs d’enfants et dans ces cas-là je ramènerais la peine de mort. Vive le moyen-âge, moi ce qui me touche ce sont les meurtriers en série, est-ce que je peux les tuer ? Ah moi je préfère les fraudeurs financiers, je peux les tuer ? Non moi je trouve que ce sont les gens accusés de sorcellerie qu’on devrait tuer. La peine de mort à la carte, votez pour votre préféré. 1$ par appel.

Mais bon, il semble tellement être un bon bougre, comment lui en vouloir? S’il a réussi à m’amadouer, gageons qu’il a réussi avec beaucoup de gens. Et gageons que Stephen Harper a bien fait le tour de la question avant de le choisir.

(Photo : Le Soleil, Patrice Laroche)

Monsieur l’articide,

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À la suite de mon billet précédent, on m’a pointé un texte d’un auteur qu’un certain Pierre Côté considère comme étant « Le plus grand auteur québécois de sa génération » (découvert via @patdion), soit Carl Bergeron. Chacun a droit à son opinion, mais de mon côté, je n’ai pas hésité naguère à qualifier son discours d’obscurantisme, à écrire qu’il vantait l’intolérance, et j’en passe. Je n’ai donc pas pu le lire avec le plus d’objectivité possible.

Le topo, c’est qu’il réagit fortement à la chronique de Nathalie Petrowski, nommée : « Les verrues dans l’île ». Elle défend l’oeuvre « Milieu humide » du consortium Atelier In Situ, oeuvre qui sera désassemblée de son environnement de l’Île-des-Soeurs « sous prétexte qu’elle heurte le bon goût de certains. »

Pour ma part, j’ai trouvé le projet en .pdf et ça m’a semblé très intéressant et même très beau (je ne dis pas non plus que c’est génial…), en tout cas rien pour me faire penser à des popsicles verts, comme les plus néanderthaliens de nos citoyens sont capables de le métaphoriser, rien pour ennuyer (dans son sens commun à la platitude), comme l’introduit « Le plus grand auteur québécois de sa génération »… Et, parenthèse, ça me fait penser aussi à l’autre sens du verbe « ennuyer », synonyme de « gêner », puisque dans son texte Nathalie Petrowski soulève une des « raisons » de la démolition, soit la sécurité publique :

La nuit, la phosphorescence des tiges, qui réfléchissent la lumière des phares des autos, aurait aveuglé certains automobilistes.

Est-ce que j’ai besoin de rappeler que la nuit, il ne manque jamais d’occasion d’être aveuglé en milieu urbain? C’est assez secondaire, mais je me devais de le pointer. Fin de la parenthèse, donc, revenons au plus sacrant au « plus grand »….

Le problème que j’ai avec lui, c’est qu’il ne se cache vraiment pas d’abhorrer les artistes contemporains, comme il l’écrit :

attribuer la faculté d’enlaidir aux artistes contemporains, c’est déjà leur faire un compliment de trop.

Alors, à la base, visiblement, nous avons affaire à un être dogmatique qui ne se laisserait pas enivrer par une oeuvre du mauvais bord, par simple esprit de contradiction. Et son texte précédent, se conclut de bien belle manière, une sorte de pornographie que notre bienheureux Premier Ministre Conservateur apprécierait, j’en suis sûr :

L’art contemporain est l’art pompier de notre époque. Le ”réalisme socialiste” par lequel une certaine élite impose ses normes et terrorise les sentiments naturels. On ne peut que féliciter les citoyens de l’Île-des-Soeurs d’avoir pris les choses en main et d’avoir ramené leurs dirigeants à la raison.

Je n’en reviens pas : « terrorise les sentiments naturels ». C’est une blague? En tout cas, elle est de mauvais goût… J’ai l’impression d’entendre quelqu’un me dire que Celine Dion, c’est du Grand Art parce qu’elle vend des albums à la tonne, ou pire, que McDonalds est un restaurant gastronomique! Comme si mon goût pour les oeuvres de Jean-Pierre Raynaud, par exemple, était surnaturel!

Mais j’ai l’impression de tomber dans son piège, qui est en fait leur piège, puisqu’il n’est vraiment pas le seul avec ce genre de bébittes… Le sentiment esthétique est bien personnel et je n’accepte pas qu’on généralise comme lui sur la laideur de l’art contemporain, puisque c’est faux : on ne peut que juger de l’art subjectivement. Je ne crois pas que les amateurs d’art contemporain ne comprennent pas ce que c’est que la beauté. Je dirais plutôt qu’ils la trouvent là où les autres ne peuvent la voir, ou ne veulent pas la voir, parce qu’ils ont peur de constater leur propre laideur. Le contentement et l’immobilisme étant des choses très laides.

Un peu comme les conservateurs ont la mauvaise habitude se s’arroger « la famille » — comme s’il n’y avait que leur manière de la considérer qui est bonne —, cette appropriation de « la beauté » est un tour de passe-passe qu’il faut dénoncer. Et en plus, c’est totalement nier la possibilité que les goûts peuvent évoluer, comme le reste.

Sinon, l’art n’a pas à être qu’esthétique, et encore moins enfermé dans une esthétique passéiste qui voudrait arrêter l’Histoire de l’Art au début du XXe siècle — et je suis généreux! Alors que traditionnellement l’esthétisme se référait le plus à la virtuosité quant à la reproductibilité et la mise en scène, il était le contenant, la bulle qui permettait le propos. Aujourd’hui, l’esthétique participe du propos, fais partie prenante du langage. Mais bien sûr, il faut commencer par l’accepter!

Mais comment témoigner de la complexité de notre monde en se contraignant dans une pratique artistique d’un autre siècle? L’art a toujours été influencé par la société et par l’évolution technologique, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas!

L’art est synonyme de possibilité, et je crois bien franchement qu’ils veulent les tuer.

(Photo : Leonzerider, plus connu comme étant Léon, le blogueur de Un taxi la nuit. J’ai trouvé la photo après la rédaction du billet, alors je n’en reviens pas de constater comment on peut faire une aussi belle photo avec un sujet aussi laid…)

Jacques Demers (et) le Sénat à terre…

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jacquesdemers_199959.jpgC’est pas mêlant, pratiquement tout le monde s’entend pour dire (un consensus!) que la nomination de Jacques Demers comme sénateur est so so… Dans mes résultats de recherche à ce sujet, il n’y avait que Le blogue de l’édito sur Cyberpresse pour y aller d’optimisme… En tout cas, ça c’est sûr, avec un salaire de plus dans ses poches qui avoisine les 120 000$ par année, l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal doit être très content!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

L’hostie d’Harper

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L'hostie d'Harper

Màj :

Je viens de publier mon dernier billet en remplacement de Cécile Gladel et c’est à propos de cette histoire!

GM, Harper, Démocratie 2.0 et privatisation de Radio-Canada

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le dernier billet de mon blogue, qui était à la base seulement un montage graphique transformant « GM » en « GouverneMaman » commenté minimalement de ma part, a été, par la discussion qui a suivi, le laboratoire de celui qui va suivre. Et je me réjouis de l’interaction entre les citoyens que permettent les blogues, et je remercie ceux qui, chez moi, ici ou ailleurs, participent à cette aventure.

Au départ, je crois depuis longtemps à l’avènement d’une Démocratie 2.0, et l’histoire autour de GM, même seulement au Canada, est un bon exemple pour illustrer son non-avènement. On a entendu du côté des conservateurs que l’idée derrière tout ça est de conserver des emplois, mais on se rend compte, même si le calcul est difficile à faire, que la note par emploi conservé est très salée, s’approchant du million de dollars. Alors, j’en viens à penser qu’on aide plus un symbole à perdurer que des gens à garder leurs emplois.

Le monde change et GM est dans cette situation parce qu’elle n’a pas su se mettre au devant. Sérieusement, je doute fort que les citoyens canadiens aient donné l’aval à Stephen Harper pour ce sauvetage, puisque justement ce sont eux qui dictent, par l’évolution des mentalités, ces changements. Je qualifiais de « grosse balourde » la compagnie GM et je fais donc de même pour le système politique actuel. Tant d’argent public ne devrait pas se jouer aussi facilement, surtout quand les conséquences sont si importantes. Il serait donc temps qu’un vrai dialogue s’amorce entre les citoyens et les décideurs. Le seul suffrage électoral plus ou moins aux quatre ans est devenu insuffisant dans un monde où la rapidité et l’efficacité sont si présentes.

Mais pour pointer les agissements du gouvernement actuel, il y a une absurdité à constater qu’un d’un côté on met tant d’argent pour sauver GM et de l’autre on veut vendre des sociétés d’État comme Radio-Canada. Est-ce qu’après avoir fâché la droite économique les conservateurs tentent de se racheter en jouant le jeu idéologique de la privatisation? Ça en a tout l’air. Est-ce que le symbole de GM, lié à l’économique, est plus important que celui de Radio-Canada, lié à la culture?

Bon, il semble que Radio-Canada ne soit pas vraiment en danger, mais, quand même, trouvez l’erreur : « le diffuseur public faisait face à un manque à gagner de 171 millions de dollars » tandis que « Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont confirmé lundi le versement d’une aide de 10,6 milliards de dollars (9,5 milliards de dollars américains) à General Motors afin de procéder à sa restructuration. » (« Le gouvernement fédéral débourse 7,1 milliards de dollars et le gouvernement ontarien 3,5 milliards. »)

Qui peut croire que le gouvernement actuel est pragmatique?

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Croco-Harper

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croco-harper

Harper dans la Grosse Pomme

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stephen-harper-en-visite-a-new-york

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là?

Voilà, c’est fait!

(Source : Photo Ivanoh Demers. La Presse)

Harper attend Obama

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harper-salon-bronzage

Loin du silence…

sursaut

Après tant d’émotion, retour au travail ce matin (j’ai pas chômé non plus en fin de semaine avec mon emploi de DJ…) avec une autre semaine de remplacement chez BRANCHEZ-VOUS! Le sujet du jour : l’aide de 4 milliards du gouvernement Harper pour l’industrie automobile, où je plogue les billets de Patrick Dion et de Alain B., billets avec lesquels je suis assez d’accords.

Pourquoi le dessin qui chapeaute ces mots? C’est celui qui accompagne mon billet sur Blogosphère. C’est le genre de sursaut que j’ai fait quand j’ai su que Le Satellite Voyageur s’est fait bannir son blogue sur WordPress. J’aimerais avoir des nouvelles de toi Alex!

Sinon, mon sommeil de la nuit dernière a été entrecoupé de beaucoup de pleurs. Ce n’est pas comme de la musique, mais ça marque le changement de ton que prend notre vie. Le petit grincement dans sa voix me fait sourire alors… Et puis nous avons de l’aide des parents de Douce. C’est bien d’adon.

Parlant musique, autre sursaut, un billet récent de Normand Baillargeon sur le sujet de la CIA qui utilise de la musique pour torturer :

« Vous leur faites jouer de la musique pendant 24 heures : le cerveau et le corps deviennent alors dysfonctionnels, la pensée ralentit, la volonté se brise. C’est à ce moment là qu’on arrive et qu’on leur parle ».

Quel manque de respect! Sauf que les musiciens utilisés ne réagissent pas tous de la même manière…

Je ne voudrais pas être dans les culottes de Stephen…

À propos de Stephen Harper, Nicolas pense qu’il est porté par Machiavel et Sun Tsu.

Je pense que ce serait lui donner trop de génie. Notre bon père de famille national pensait plutôt que la « presque » raclée de sa dernière victoire s’était chargée d’étouffer l’opposition, surtout que cette opposition avait clairement refusé de se rapprocher. Mais changer d’idée en politique est une seconde nature… Et ça, il semble que le grand stratège l’a oublié!

Bryan rappelle aux admirateurs de Stephen qu’il a signé en 2004 un document avec le NPD et le Bloc pour éviter des élections, qu’il ne faut pas s’offusquer du soutien des « séparatistes » puisque deux budgets ont passés grâce à eux, et surtout, que le Premier Ministre « est la personne qui a la confiance de la chambre, pas la personne qui termine première dans les intentions de votes (sic). Harper ne peut blâmer que lui-même pour cette perte de confiance. »

Rien à rajouter.

Steve Proulx pense que ce « putsch » est « peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la démocratie. »

Tout à fait d’accord. Et pour ceux qui pleurent comme des madeleines devant ce possible revirement, je me questionne quant à savoir si votre vision de ce qu’est un gouvernement ne se voile pas trop de partisanerie. Pourquoi les forces de l’opposition ne pourraient-elles pas appuyer fort à ce point, si c’est dans la possibilité qu’offre le système parlementaire?

En lien avec la position de Pauline Marois qui accepterait de voir Stéphane Dion à la tête de la fédération, Robert Dutrisac compare la situation au film Proposition Indécente, où un millionnaire offre à un jeune couple amoureux un million de dollars pour coucher avec la dame.

La comparaison est plus esthétique que logique. Au niveau individuel, pour les électeurs péquistes, que Gilles Duceppe « couche » avec Stéphane Dion pendant quelques mois, ça ne devrait pas bouleverser grand-chose… Et puis encore, pourquoi être souverainiste devrait-il signifier être tout le temps un gros grain de sable dans la machine fédérale? Être souverainiste c’est entre autres ne pas se contenter, et de ne pas se contenter est un bon point de départ pour faire bouger les choses.

Pcmarty, contre l’argument de l’opposition qui brandit le trop-plein d’idéologie de droite dans l’énoncé économique du PC, répond que la gauche est tout aussi idéologique, que la politique EST idéologie.

Je lui donne raison sur le fond. Par contre, je ne gagerais pas que la totalité, ni même une majorité des électeurs qui ont voté pour le PC soutiennent sans fléchir la partie économique de leur idéologie. D’autant plus qu’exhaustivement, la majorité des votes n’a pas été pour le gouvernement. Alors, la modération aurait eu bien meilleur goût, et nous n’en serions pas là!

Bref, dans le contexte économique actuel, je crois que de dilapider des fonds dans une autre élection fédérale serait le pire scénario. La GG doit jongler comme jamais. Il doit y avoir des accidents d’influx nerveux dans ses neurones…

(Photo trouvée chez P45)

Yoyolande James

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

C’est par un billet de la blogueuse Nicole que j’ai appris que Yolande James, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, a présenté la nouvelle stratégie de son gouvernement (synthétisée ici par Louise Leduc de La Presse):

Dès 2009, avant d’arriver au Québec, les immigrants devront avoir signé une déclaration démontrant qu’ils comprennent les valeurs du Québec, une société libre et démocratique où les hommes et les femmes ont les mêmes droits et où le français est la langue officielle.

Pourtant, le 22 octobre dernier, Madame James annonçait en grande pompe qu’il n’était « pas question que le gouvernement oblige tous les candidats à l’immigration à connaître le français avant de débarquer au Québec ». Il semble y avoir volte-face, mais la réponse se trouve à la fin du premier article cité :

En cas de bris de contrat (sic), l’immigrant ne pourra cependant pas être renvoyé dans son pays d’origine puisque (sic) aucune coercition ne sera exercée.

Visiblement, c’est une tentative de réunir l’opinion publique autour d’un double message. C’est le même désir d’en donner beaucoup pour calmer la crainte des francophones de voir le français reculer avec l’arrivée massive d’immigrants et de satisfaire à la fois les autres qui n’en ont rien à faire. C’est du symbolisme, autant que celui de la nation Québécoise dont nous a servi Stephen Harper et qui leur sert d’argumentaire. En espérant quand même qu’il sera porteur pour les nouveaux arrivants et qu’ils ne se seront pas fait dire le truc en catimini… Avec Immigration Canada dans les parages, j’en doute fortement.

Nicole se demandait : « est-ce que ça aurait un quelconque rapport avec la tenue possible d’élections en décembre? » Je dirais que oui simplement parce qu’il n’y a qu’une semaine entre les deux annonces. Le parti libéral a travaillé très fort pour se donner une aura consensuelle sur la question de l’immigration. Sans oublier la question linguistique.

Encore, une phrase de l’article de Louise Leduc me questionne beaucoup :

Au surplus, les immigrants devront commencer l’apprentissage du français avant de quitter leur pays d’origine.

Désolé, mais concrètement, je ne vois pas comment cela pourrait être contrôlé. Ce « contrat » ne semble pas être un test en bonne et due forme, alors tout repose seulement sur la bonne foi des candidats. Espérons que cela les influencera dans le sens voulu, en apparence.

Nourrir le feu

Le Détracteur m’a allumé sur une campagne de pub gouvernementale du côté anglo qui a pour but de promouvoir la langue française dans les conversations. Le slogan est « Bonjour is the best beginning » et cette campagne a coûté 1.5 million. J’ai trouvé un article sur le site de la CBC qui en parle. Il semble que ça fait saigner les oreilles des anglos…

Un de ceux-là, un dénommé Ted Duskes, patron d’une entreprise d’équipement technologique, argumente en disant que les Montréalais ne veulent pas entendre ça, spécialement quand la province a de gros problèmes sur les bras. Il en rajoute en disant qu’on ne devrait pas dépenser tout cet argent quand on n’en a pas, que des gens attendent dans les couloirs des hôpitaux, qu’il n’y a pas d’infirmières et que c’est frustrant. Bla, bla et rebla que j’imagine, et qui n’ont pas été cités dans l’article…

Je ne dis pas non plus, comme mon ami blogueur, que c’est la meilleure manière de dépenser l’argent des contribuables et de promouvoir le fait français, mais j’ai le goût de jouer à l’avocat du diable. Par exemple, ce 1.5 million ne s’est pas évaporé, il a été injecté dans l’économie tout de même… Mais bon, gageons que ce Ted trouverait bien d’autres raisons sans lien avec le débat linguistique pour se mettre la tête dans le sable si la situation était rose… Mais il y a toujours des problèmes, certains plus urgents que d’autres pour certaines personnes. Est-ce que cette problématique importante pour une bonne partie de la population devrait toujours être à la remorque des diverses problématiques comme David Suzuki considère que le mouvement souverainiste devrait se mettre en veilleuse pour le bien de la question environnementale?

D’un côté, on refuse de se faire dire qu’on devrait « peut-être » faire un pas vers les francophones, et de l’autre, nous nous faisons traiter par le ROC « de racistes, d’idiots et de maudits profiteurs » via leurs deux plus grands journaux parce que nous n’avons pas voulu voter pour Stephen Harper.

C’est encourageant encore!

Du Viagra pour notre démocratie?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

Tout ça pour ça?

Quand je regarde les résultats des élections, il y a une chose qui me frappe en premier comme un gros poing gras garni de bagues : l’organisation citoyenne pour battre le démon Harper versus le taux de votation famélique. C’est comme si la grenouille qui se voyait enfin plus grosse que le boeuf avait explosé toute seule quand la réalité l’a rattrapé. Ich…

Il me semblait qu’il y avait une effervescence, j’étais certain que le taux de participation s’emballerait, mais le virus du cynisme semble bien installé mes amis. Que dire de plus?

Sinon, j’aimerais féliciter l’équipe du Bloc Québécois pour sa victoire au Québec. Par contre, le reste de mon propos à ce sujet ne sera que bémol, puisqu’à la base le portrait reste le même, et mon analyse ne s’embarrassera pas des lunettes roses qu’impose la partisanerie. En passant, j’ai bien aimé hier le discours de Monsieur Duceppe, parsemé des nombreux « le Québec, un pays! », en guise de mantra revanche pour l’idée de souveraineté, qui a été cachée pendant les élections comme Cendrillon aux yeux du prince…

Autre lieu, autre chose, il y a des paroles qui me reviennent en boucle, des paroles bien sensées d’un compagnon de travail, souverainiste, et qui ressemblent à ça : les Québécois sont contradictoires, ils élisent un parti fédéraliste aux élections provinciales et un parti souverainiste aux élections fédérales. Vu de même, c’est assez absurde en effet. Pour ma part, j’ai bien peur que pour les fédérales ça soit la dernière fois, enfin, à ce point. La conjoncture a bien fait les choses pour Gilles Duceppe et je ne gagerais pas ma chemise sur une répétition, ou mieux une embellie, pour les prochaines élections. Pour vous dire franchement, je croyais que le Bloc serait victime de la débandade du vote souverainiste, mais un grand battement de coeur des artistes est venu le sauver, si je puis l’analyser ainsi.

Je sais que c’est utopique ce que je vais écrire, mais je crois que le Bloc Québécois devrait se saborder à l’annonce des prochaines élections fédérales pour aller grossir les rangs des souverainistes au niveau provincial, qui en ont bien besoin. Comme un artiste vieillissant, il faudrait que le Bloc tire sa révérence pendant qu’il est encore capable d’éblouir. Une lente perte de vitesse de ce parti ne sera qu’une preuve indélébile pour les fédéralistes de la faiblesse des souverainistes, ce qui se chargera de salir l’appui populaire, et de faire pencher de l’autre bord le clan des indécis déjà désillusionné. C’est la dernière chose que je voudrais. Par contre, il faut croire à l’immense importance du message pour le voir comme ça. Un coup d’éclat du genre serait comme un coup de fouet!

Et encore, je ne veux pas dire par là que le Bloc est inutile en ce moment à Ottawa, comme certains tentent de le faire transparaître. Nous les avons élus cette fois-ci et je suis bien confiant du travail qu’ils vont accomplir. Et ça me fait penser, quand on parle de se remplir les poches avec des salaires et des pensions à vie, tous les politiciens élus sont dans le foutu même bateau. Qu’un de ceux-là soit du Bloc ne le rend pas plus opportuniste que les autres, et surtout pas la totalité. Selles de boeuf!

Autre espérance, j’espère que la majorité canadienne se souviendra que Stephen Harper a violé sa propre loi, dans l’espoir de ravir un gouvernement majoritaire, pour nous conduire aux urnes, avec tout le gaspillage de fonds publics que cela a occasionné, pour en venir finalement pratiquement au même. Pour ce qui est de la majorité québécoise, j’espère qu’elle comprendra un jour qu’elle n’a aucune prise sur ce qui se passe politiquement de l’autre côté de ses frontières. Une majorité conservatrice est très possible, même avec la totalité des comtés québécois au Bloc. Ça nous ferait une belle jambe!

(Photo : ozoni11)

Voter stratégique

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Je regarde mes statistiques et je constate que beaucoup de gens arrivent ici parce qu’ils cherchent à voter stratégiquement. Je viens d’ajouter le lien qui chapeaute ce billet à mes deux billets sur le vote stratégique, parus ici et sur « Les 7 du Québec », question de les aider. Ce billet est bien sûr une autre tentative dans ce sens.

Espérons que le mouvement pour le vote stratégique fera en sorte d’au moins rabaisser le caquet de Stephen Harper au niveau minoritaire, puisque la majorité des Canadiens ne veulent pas de lui, ce qui semble être encore plus le cas au Québec.

Croisons-nous les doigts…

Coups de théâtre pour le PLC

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Avec la gaffe monumentale de Stephen Harper qui disait « que la chute des bourses était l’occasion pour les investisseurs de faire de bons achats », une autre nouvelle est venue donner à Stéphane Dion des munitions et, de ce fait, l’aura tant espéré d’hypothétique futur Prime Minister. Il s’agit d’« une lettre ouverte qui doit être dévoilée mardi » prochain, signée par « quelque 230 économistes [qui] exigent l’imposition d’une taxe sur le carbone », car ils pensent qu’on ne peut « soutenir une économie saine sans un environnement sain ».

Ce groupe se réclame de ne pas faire dans la partisanerie, un peu comme les artistes… mais il est clair que ces voix vont de pair avec le programme libéral, d’autant plus que ces « économistes proposent de redistribuer les sommes engrangées par la taxe en baisse d’impôt ».

Le vent de cette campagne, qui pourtant pointait une défaite majeure des Libéraux, semble depuis quelque temps se retourner. Même avec l’entrée en scène de Jean Chrétien, Chantal Hébert donne cet avertissement :

Mais ne sautez pas à la conclusion que c’est un signe indéniable de ce que les libéraux sont en voie de renverser la vapeur et de gagner les élections.

L’avenir se chargera de nous le dire.

Oh! le beau cadre!

Du côté des conservadéquistes (ou, plus imagé, les adéquistes en conserves), devant l’éruption du volcan artistique, il y avait une carte à sortir de leur manche et je vous la donne en mille : les mesdames qui font des tableaux en macaroni! Mais oui, j’exagère. Regarder le tableau qui orne ce billet, c’est évidemment plus de ce côté que vont les « artistes » à contre-courant qui soutiennent le Parti Conservateur, plus précisément le candidat Luc Harvey, celui-là qui a parrainé le symposium Plaines Couleurs.

Et cette carte repose bien sûr sur la tenue de cet événement supposément sans subventions. À voir sur le site, soit les bannières du site touristique du gouvernement du Québec, de Patrimoine Canadien, du Gouvernement du CanadaCommission des champs de bataille nationaux — et du candidat conservateur Luc Harvey, c’est assez difficile à croire que « Le symposium […] n’a bénéficié d’aucune subvention, assure Mme Beaudoin, ni des gouvernements, ni d’un budget discrétionnaire de député. » Au moins, on voit que la dame connaît l’expression « budget discrétionnaire de député »…

Mais en même temps, ce n’est pas si important, puisque les peintres qui font dans le classique (paysages, portraits, scènes de village, etc. — et même de plus en plus les tableaux abstraits décoratifs) n’en ont pas besoin, pour la plupart, de subventions, car il y a un marché, ça vend, c’est du travail presque à la chaîne, il n’y a pas de recherche et développement à faire (pour les premiers, ça été fait aux alentours de la fin du 19ième siècle avec l’avènement des impressionnistes, les derniers, pendant tout le 20ième siècle…). Donc, si on parle des artistes actuels qui font de l’exploration et qui ont donc besoin d’un peu d’aide, ils travaillent pour le futur, si vous me suivez.

Par conséquent, dans ce débat, la question à savoir si cette aide se fera par le mécénat ou les subventions participe à la confusion. Et c’est voulu comme ça. Dans cette vague du « tout de suite dans ma poche », c’est certain que le slogan « pas avec mes taxes! » soulève les passions et surtout, réduit la pensée. Je n’ose imaginer la place du Canada dans des symposiums d’art contemporain avec des petits tableaux manichéens qui montrent des églises… C’est bien sûr une blague puisque ça n’arrivera pas. Il se trouvera toujours quelqu’un d’assez courageux pour se sacrifier à son art contre vents et marées (j’ai pensé en être, plus jeune), même sans subvention ou mécène. À moins que Stephen Harper fasse lui-même le choix des artistes pour représenter le Canada…

Sur ce, je ne vois pas de différence entre les sportifs olympiques et les artistes en art contemporain, mis à part le fait que la population s’intéresse beaucoup plus aux sports. Ce qu’ils ont en commun : le dépassement et le progrès. Pour les sportifs, c’est un progrès plus technique, pour les artistes c’est un progrès qui se classerait plus du côté de l’originalité. Ce genre d’originalité qui jurerait trop pour la majorité, dans son salon.

(Peinture : Yvon Lemieux – P.S. Même si ça n’est pas trop dans mes goûts, je suis capable de voir la qualité de ce genre d’oeuvre, là n’est pas du tout mon point. Et j’ai bien hâte de voir si on va m’enlever l’autorisation d’afficher cette photo de peinture ici, comme ça m’est déjà arrivé…)

Ajout :

Sujet connexe, j’ai publié aujourd’hui sur BRANCHEZ-VOUS! (en remplacement de Fabien Major) un billet en lien avec le retrait par Stephen Harper de « la disposition du décrié projet de loi C-10 qui proposait un contrôle moral sur l’admissibilité au crédit d’impôt pour les films et les vidéos. »

Ajout (bis) :

Une photo d’une oeuvre d’art contemporain que je viens de trouver via CreaNova, comme ça, en passant :

Julie Couillard en détails

C’est tellement drôle tout ce qui tourne autour de Julie Couillard. La sortie prochaine de son autobiographie rend et rendra l’actualité encore plus rigolarde, je le sens.

Je viens de lire chez Patrick Lagacé un extrait de la chose et ça ne vole pas vraiment plus haut que tous les magazines à potins, enfin, ce qui en ressort pour l’instant. J’aime bien ce bout-là :

Maxime Bernier, […] n’arrêtait pas de parler contre son chef. […] il était gros, il avait une bedaine, il n’était pas en forme, il passait son temps à boire du Pepsi» […] «dans tous ses meetings il est toujours là avec ses grosses bouteilles de Pepsi. Il mange mal, il n’est même pas foutu de prendre soin de lui. Il pourrait au moins boire de l’eau»

En tout cas, au moins on sait qui a gagné de ce côté-là dans la guerre Coke-Pepsi

P.S. Pour les chercheurs de photo (nue) de Julie, désolé…

Deux solitudes, deux campagnes

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

En regard de la campagne électorale qui approche de la fin, et de la différence notable entre comment ça se passe au Québec et comment ça se passe dans le ROC, permettez-moi de soulever un peu le tapis décoré de l’unifolié et de scruter la souveraineté qui y a été balayée, bien mystérieusement. Pourtant, il est clair à mon avis que, et l’allure, et les résultats de cet exercice démocratique creusent encore plus le fossé entre les deux solitudes.

De un, le parti conservateur avait deux plans distincts, de deux, là où la question de la culture a faire bouillir le débat ici — et le fait bouillir encore, au grand dam de plusieurs —, ça été très secondaire ailleurs. Mais, le plus important, si on regarde les sondages (donc un peu l’avenir au travers d’une boule de cristal), le ROC aura beaucoup plus un gouvernement qui le représente que le Québec. Donc, si les résultats reflètent les pronostics, faire partie de ce pays représentera pour les Québécois un déficit démocratique quasi complet.

Voilà, c’est court comme réflexion, mais ça veut tout dire.

Quand est-ce qu’on va sortir de notre statut de sous carpette?

Noyer les jeunes délinquants

Chez Richard3, à la suite de son billet où il décortique assez négativement la lettre ouverte de Richard Desjardins, nous avons une bonne discussion sur le sujet de la responsabilisation (bien sûr en lien avec la promesse de Stephen Harper de serrer la vis aux jeunes délinquants) et j’aimerais exposer ici mon dernier commentaire, puisqu’il représente bien mon avis sur ce genre de politique (la première citation est de l’autre blogueur) :

« la responsabilité personnelle de l’individu face à sa situation demeure une valeur à prioriser, dans notre société. »

Je suis d’accord, mais pas au point de laisser tomber ceux qui n’en sont tout simplement pas capables…

Je pense aux gens qui sont sur le BS parce qu’ils ne sont pas capables de fonctionner sur le marché du travail et qui se font pointer du doigt comme étant seulement des paresseux. (Je suis certain que les réels paresseux et les fraudeurs sont seulement une infime minorité.) Pourtant, il y en a d’autres qui sont « officiellement » inaptes au travail pour des causes physiques ou mentales et tout le monde lève le pouce… La différence entre les deux? La perception que la société en a.

Aussi, quand je pense à l’importance du déterminisme, du contexte, de l’environnement dans lequel chaque individu évolue, la notion du libre arbitre (notion héritée de la religion) me semble noyée dans un fouillis inextricable. Alors, vouloir juger un jeune de 14 ans de la même manière qu’un adulte en regard de son libre arbitre (en grand déficit) me semble seulement une manière de contenter le désir de vengeance des victimes directes et indirectes.

Je rajouterais même qu’il s’agit seulement de certaines victimes qui sont incapables, au-delà de la rage-peine-deuil initiale, de se détacher et de globaliser.

C’est à eux (et sûrement aussi beaucoup à lui-même) que Stephen Harper pense en proposant cette aberration.

Tout sauf Harper.

(Photo : Rémi Vannier)

Version longue

Je viens de me taper la version longue de « Culture en péril », aussi hilarante que la courte, que j’ai trouvé via Amériquébec. Voilà pour vous aussi.

J’en connais une qui ne sera pas contente… 😉

Culture en péril

Ajout :

Michelle Blanc se dresse contre cette initiative artistique citoyenne. J’y reviendrai.

Ajout (bis) :

Mon billet du jour, « Le buzz autour de « Culture en péril »« , chez Branchez-vous!

Le contraire de vert se nomme Harper

Le billet qui suit a été publié sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires ici sont fermés, alors si vous désirez les lire ou en laisser un, c’est par là-bas.

Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

Enquête, belle-mèropathie et Narcisse

Toujours au le sujet du vote stratégique, il faut que j’ajoute que le groupe Anti-Harper, trouvé via Steve Proulx, fait vraisemblablement l’objet d’une enquête par Élections Canada :

Le directeur général […], Marc Mayrand, a affirmé que l’initiative ne pourrait être qu’une «planification organisée de votes stratégiques». Mais elle pourrait aussi être contraire à la loi électorale, qui interdit aux électeurs de vendre leur vote ou d’accepter une gratification quelconque en échange de leur vote.

En espérant que le couperet légal ne tombera pas sur ce groupe, j’ai encore plus peur des répercussions de la sortie des « anciens » députés du Bloc. Coudon, la belle-mèropathie de Landry fait des siennes! Il y a trop de serrage de mains dans la politique… attention, les maladies, ça s’attrape!

Et pour terminer, en plus de vous inviter à poursuivre la discussion politique à la suite de ce billet, je vais répondre ici à une nouvelle commentatrice, Bb (bienvenue ici! et aussi à Médidoc et à Joe Blogue!), commentatrice qui m’accuse de narcissisme parce que je ne suis pas d’accord avec son choix (pour le Parti Conservateur) et ses arguments. Je citerai donc quelques extraits pour plus de clarté :

Évidemment, lorsqu’une analyse vous semble simpliste, elle est nécessairement religieuse, non? Il n’est pas question de religion, ici. Il est question de foi. C’est sur cette “valeur”, un autre mot qui n’est plus politiquement correct pour les gauchistes de votre genre, c’est sur cette valeur, et uniquement sur celle-ci que l’on peut “croire” en un pays, que l’on peut bâtir un pays.

S’il faut que je clarifie ma position, et je ne vais surtout pas répondre à cette attaque gratuite sur mon supposé manque de « valeur » en tant que « gauchiste » (même si j’essaye de me montrer de plus en plus centriste), je « crois » immensément en ce possible pays, mais pas en des termes nationalistes, et surtout pas réactionnaires…

Je prône un nationalisme pratique, extérieur à la passion, pour qu’elle en fleurisse plus aisément, en fin de compte, au travers du tissu serré de nos nouvelles interactions interculturelles et interraciales. Parce qu’on le voit bien, la passion qui s’appuie sur la tradition, a priori, est la plupart du temps réactionnaire, destructive, négative. Un nationalisme qui ne s’appuierait que sur le consensus linguistique serait comme une remise à zéro, un moment charnière, d’où pourrait ressortir quelque chose d’important, de concluant. (Ce dernier paragraphe est une partielle réécriture, et tiré de : Sur la question linguistique : pour un nationalisme pratique)

Qu’est-ce que notre cher État québécois nous a légué depuis trente ans à part la décadence? Dites-le moi! Pour résumer ma réponse, je vous répondrai: L’âge des ténèbres… Pour moi, et pour la majorité silencieuse, le Québec, c’est devenu le Québec de L’âge des ténèbres.

Parlons-en de L’âge des ténèbres… et de la décadence… Le pire c’est que je suis en partie d’accord avec les critiques contre l’État québécois, mais elles ne m’apparaissent de votre côté que comme caustique et destructives, sans trop de prise sur la réalité, puisque du mien je vois aussi beaucoup de décadence du côté, comment dire, privé!? Nous sommes si peu dans un système socialiste, et beaucoup dans un système capitaliste, qui sert très bien la classe riche, et encore passablement bien la classe moyenne. Et ça me surprendrait grandement que vous soyez dans la classe pauvre…

Ne voyez-vous pas autour de vous que le nationalisme n’existe plus? Ne voyez-vous pas que le seul moyen de sauver le Québec, c’est-à-dire de le rendre aux Québécois, c’est de faire sauter les nationalistes d’État? Si vous ne le voyez pas, c’est que vous faites partie de cette Élite montréalaise prostrée dans sa tour d’ivoire, tout comme ceux qui, aux lendemains (sic) des élections provinciales de 2006 n’arrivaient pas à percer le “mystère de Québec” et du ROQ, qui avait voté massivement pour l’ADQ.

Je ne veux pas de ce nationalisme-là, il me pue au nez, parce qu’il se contente de peu, parce qu’il se contente d’analyser par à-coups d’intérêts que je qualifierais, simplement, de domestique (ou plus crument : proche de sa poche…). C’est le culte du « moi » qui s’accumule en un « nous » intolérant à la dimension éthique, qui ne tient pas en compte l’autre qui n’est pas son semblable, qui n’est pas de sa fratrie idéologique.

Les gens conservateurs (et leurs frères politiques adéquistes) n’ont pas le monopole de la famille, ni de l’espoir en un monde meilleur, ni de la pérennité de la culture et de la langue (pour la culture, en fait, ils croient faussement qu’il y en a de la bonne et de la mauvaise…).

Cette manie que vous avez de vous déconnecter du réel pour mieux regarder le Narcisse en vous. Continuez, Narcisse.. Continuez…

Il semble bien que vous fassiez de la projection et je sois simplement un miroir dans lequel vous aimez vous mirer…

(Photo : Ana Laranjeira)

Vote blanc ou vote utile?

J’aimerais continuer ici la discussion sur l’abstention et le vote stratégique.

Si je croyais que l’abstention était le meilleur moyen de contrer Harper et tout le système en place, je militerais absolument dans ce sens. Mais c’est encore trop un avis élitiste qui ne prend pas en considération la réalité électorale populaire actuelle. Alors, ce n’est surtout pas de ma part un désaveu des idéaux expliqués plus tôt par les commentateurs à la suite des billets précédents, mais bien une tentative d’en décortiquer l’inutilité, dans son sens le plus neutre. Surtout pas d’insulte ici.

Donc, si je puis m’exprimer ainsi, je considère qu’un refus de voter, ou stratégiquement, selon ses valeurs (en ne considérant pas ceux qui veulent de Harper) est individualiste. Je sais que cela choquera sûrement les gens plus socialistes, collectivistes dans l’âme, et que cela ravira peut-être les autres (c’est moi que cela choquera), mais il est naïf de penser qu’une majorité de gens vont donner un signal clair le 14 octobre prochain en ne votant pour aucun candidat.

Et voter selon ses convictions? Dans le contexte actuel, c’est aussi individualiste, puisque voter pour un autre parti que le compétiteur le plus apte à battre Harper est un vote perdu.

Certains penseront, comme les gens du Parti Vert, que chaque vote leur permet d’exister plus amplement. Je suis d’accord. C’est un dilemme avec lequel je ne voudrais pas découdre… Mais je me dis que si les Conservateurs passent majoritaire, qu’est-ce qui arrivera avec le dossier environnemental? Et il ne semble pas — enfin, je crois — que le Parti Vert puisse être en mesure de faire élire un député actuellement.

Je comprends tout à fait qu’il serait absurde de voir un parti politique militer pour un autre qui est dans la course, alors il ne reste qu’aux citoyens à s’organiser pour voter dans le sens qu’il faut pour minimiser les gains conservateurs.

Et je vous avertis, je risque d’être redondant dans le mois qui va suivre… Sur ce, je retourne à la rédaction de l’article à ce sujet que j’aimerais bien voir publié dans les journaux.

(Montage : Inkognitho – Allez lui rendre une petite visite, le titre de son montage vaut vraiment le détour!)

Ajout : Un bon texte à lire, connexe à cette réflexion, du Blogue de la République. Je vous le conseille fortement.

« ne pas voter, c’est donner son vote à Harper »

Même si je suis pas mal catégorisé comme blogueur politique, plus largement comme blogueur d’opinion, et que je fréquente beaucoup ce milieu, je zieute pas mal aussi du côté des blogues perso et je ne m’en cache pas : ça joint souvent l’utile à l’agréable. Une preuve, mon titre, comme un bandit des grands chemins, je l’ai piqué à la sympathique blogueuse Miss Klektik, habituée du Yulblog, qui a pondu un billet politique en cette éruption électorale et qui a conclu avec ça, elle qui habituellement prose poétique (avouer que c’est pas mal quand même ce néologisme verbal : « proser »!).

Or donc, c’est d’une limpidité proverbiale que cette formule que je propose comme slogan pour une campagne contre l’abstention. Je sais que je ne ferai pas plaisir à un certain anonyme, mais je pense qu’il faut parfois penser plus loin que son propre cerveau, bien scellé et imperméable aux autres. On a beau jongler comme les libertariens et les autres sur le geste d’annuler son vote (ou plus paresseusement, de ne pas se lever pour aller user de son droit), la Miss en question a bien raison, il n’y a dans la situation actuelle que deux options : aider ou nuire aux conservateurs.

Avec stratégie, il faut faire lever le vote en défaveur des conservateurs!

(Photo : eyeye)

Ajout : Pour à peu près le même résultat, mais par un chemin très différent, lire l’avis d’Anarcho-pragmatiste sur cette question.

Ajout (bis) : Il y a un groupe Facebook « Ne votez pas Conservateur en 2008« 

Québec : un vote stratégique contre Harper

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Le billet qui suit est paru sur le blogue « Les 7 du Québec ». Pour lire les commentaires ou en laisser, veuillez suivre le lien. Les commentaires ici seront fermés.

Il y a un débat qui fait rage chez moi et qui concerne surtout le vote stratégique. J’aimerais le poursuivre ici. Si on regarde les derniers sondages parus dans les médias, il est clair qu’au Québec, si on veut voter contre les Conservateurs, cela passe globalement par un vote pour le Bloc québécois.

Pourtant, certaines voix argumentent dans le sens de séparer le débat en gauche-droite et d’évacuer au Québec le Bloc comme choix principal de cette lutte anti-Harper. Il ne faut pas se cacher que les sondages ont un pouvoir d’influence (puis qu’ils représentent aussi la tendance) et il serait bien de les prendre en considération pour un exercice stratégique de la sorte.

Je comprends que le NPD soit un choix idéologique logique pour la gauche, mais dans le contexte actuel, je ne gagerais pas seulement sur ce choix pour contrer les Conservateurs. D’autant plus que dans le nombre des électeurs qui vont voter pour le Bloc, il y a des gens de droite qui ne pourraient voter pour le NPD, simplement par contrariété de conviction. Aussi, il ne faut pas oublier qu’il est surtout question de rassembler le plus possible de votes pour un même parti. Et ça reste quand même du cas par cas, dans certains comtés.

Par exemple, si on regarde le comté d’Outremont, où siège déjà la vedette néodémocrate Thomas Mulcair — qui obtient déjà 38% selon le dernier sondage UniMarketing —, le Bloc est loin derrière, mais quand même plus haut que le Parti Conservateur. Cependant, c’est loin d’être un comté représentatif de ce qui se passe au Québec.

Pour revenir à une de ces voix discordantes, Stéphane Laporte peut bien rapporter les propos de Daniel Lessard et écrire que « La droite est unie, la gauche ne l’est pas. La droite vote pour le parti conservateur. La gauche vote pour trois partis. Elle vote pour les Libéraux, le NPD ou le Bloc. », mais ça ne nous donne en rien de solutions au problème, puisque ces partis sont tous dans la course et qu’on ne pourrait les faire disparaître par un claquement de doigts.

Il reste le vote stratégique, comté par comté, pragmatique, loin de ce cynisme et de ce pleurnichage éhontés.

Et pour ceux qui sont tout bonnement contre l’idée d’un vote stratégique pour eux-mêmes, je crois que la manière (stratégique) dont Stephen Harper a poussé les Canadiens en élection, sans oublier qu’il est allé à l’encontre de sa propre loi pour des élections à date fixe, demande des citoyens qui sont contre lui et sa bande une cohésion que seule la stratégie peut conjuguer.


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