Posts Tagged 'cynisme'

La poussière n’est vraiment pas retombée à la suite des élections municipales…

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Au sujet des dernières élections municipales, ce qui me scie le plus en deux, c’est que l’aura de corruptibilité qui s’est tissée autour de Gérald Tremblay n’a pas été un moteur assez fort pour faire se lever la quasi-totalité des électeurs de Montréal, encore moins pour gruger plus radicalement dans ses appuis du côté de ceux qui se sont levés debout.

Et quand je constate que dans mon coin la controversée mairesse de Boisbriand ne s’est pas fait battre à plate couture, je me dis que nous sommes très loin du cynisme tant relaté ou, au contraire, dans un point de non-retour : les gens semblent s’être fait greffer des bouchons antipolitiques. Ou encore pire, visiblement, une grande partie des gens qui ont coché sur des bulletins de vote étaient atteints d’Alzheimer (au propre et au figuré).

Toutes ces histoires ont été relatées aux heures de grande écoute à la télé, pas seulement sur d’obscurs blogues comme le mien. Et le monde entier se rit de nous avec des comparaisons comme celle de Palerme. Qu’est-ce que ça va prendre pour que le monde se réveille?

Est-ce que le problème de la démocratie va seulement se régler quand la technologie réussira à nous faire voter directement par la pensée?

(Image : elecnix)

Ajout :

Josée Legault : L’art de voter contre ses propres intérêts

1 sous à la fois!

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Je viens de m’inscrire comme ambassadeurs pour l’édition 2009-2010 du projet « 1¢ à la fois! », qui consiste à ramasser de la petite monnaie pour le donner cette fois à l’organisme « Le Club des petits déjeuners du Québec ». C’est la quatrième édition.

Je suis bien content de pouvoir contribuer ici à faire connaître cet événement, avec mon humble trafic (et bien sûr, aussi d’y contribuer de mes fonds de poches!). Alors, pour ceux qui ont des blogues, si vous pouviez propager la nouvelle, ça donnerait un bon coup de main!

Sinon, pour dire vrai, ça me décourage un peu de voir qu’on en est encore réduit à mettre de l’énergie pour améliorer le sort de nos enfants à coups d’une cenne dans un pays riche (même en récession…). Et puis, si c’est à coup d’aussi petites coupures, c’est que les grosses sont visiblement trop balourdes pour se rendre…

Encore, ça me fait penser à la position de mon ami L’équilibriste (position qui a peut-être changé?) qui consistait en un dénigrement assez logique du Club des petits déjeuners justement. Vite comme ça : plus des organismes vont se charger d’aider les gens en difficulté, plus le gouvernement va se désister. Je ne trouvais pas ça fou du tout, mais seulement en théorie : il y a tous les matins des enfants qui arrivent à l’école le ventre vide et notre système politique n’encourage que le cynisme, pas l’action.

Le cynisme, ça ne fait pas des enfants forts.

Chatouiller l’oeil, entre autres…

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J’ai vu ça hier soir et j’avais simplement le goût de le partager avec vous, qui que vous soyez, amateurs ou non d’art, juste pour savoir si ça vous chatouillait l’oeil autant qu’à moi. Je voulais arrêter le commentaire simplement là, mais jusqu’à ce que je me décide à écrire/éditer/publier, le hamster s’est dégourdi un peu dans la roue.

Je pense à la récupération dans toute sa splendeur, cependant, pas la plus positive. Regardez bien le concept de cette oeuvre, vous pouvez être certain qu’elle sera récupérée quelque part ailleurs que dans le monde de l’art contemporain prochainement. Que l’artiste soit même cité est facultatif. Alors, on ne parle même pas d’argent!

Ça me fait penser à un commentaire lu chez Nicolas Racine, d’un spécimen qui venait polluer ici jusqu’à ce que je lui ferme le clapet pour de bon. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas partager avec vous une de ses dernières « oeuvres » :

Je n’ai qu’une réponse si quelqu’un fait du fric avec vos oeuvres publiés sur internet, le fric lui revient. Sinon c’était à vous de [vous]démerder pour faire du fric avec vous (sic) oeuvres.

Il faut bien avoir un cerveau trop mou pour étayer autant de bêtises en deux phrases aussi mal foutues. Être artiste et ne pas avoir la bosse des affaires serait une assez bonne raison pour se faire voler maintenant! Selles de boeufs!

Et je repense aussi à une discussion assez enflammée que j’ai eue avec Yan Barcelo, un des collaborateurs des 7 du Québec, à la suite d’un de ses billets en plusieurs parties, qu’il intitule : « SIDA de civilisation ». Et je citerai la quatrième partie, même si j’ai commenté la troisième :

En renversant simplement tous les termes-clés qui définissaient les arts traditionnels, on obtient l’essentiel de l’esthétique de l’art contemporain. Ainsi, aux termes de beauté, d’harmonie, de joie, de courage, d’allégresse, il suffit de substituer les termes d’illusion de la beauté, de dissonance, de désespoir, de cynisme.

L’oeuvre de Jerzy Goliszewski qui chapeaute ce billet est bien pour moi la preuve que le travail de généralisation de mon confrère est voué à l’échec. Et parce que les goûts sont dans la nature, et parce que l’appréciation de l’art est beaucoup une question de subjectivité. Cette oeuvre est bien une oeuvre d’art contemporain et pourtant je sais pertinemment que beaucoup de gens, dont moi, la trouvent et la trouveront belle, harmonieuse, joyeuse, courageuse, remplie « d’allégresse ». Il est même possible que cet artiste ait produit ou produise plus tard une oeuvre qui joue sur l’« illusion de la beauté », la « dissonance », le « désespoir », le « cynisme » : est-ce que cette oeuvre sera alors moins appréciable?

Je soupçonne les plus virulents contradicteurs de l’art contemporain d’ériger leurs goûts traditionalistes en dogme quasi religieux et de se complaire dans une idéalisation de l’art qui évacue l’originalité totale, l’imagination qui ne se laisse pas enfermer dans aucun cadre. Aussi, il y a une similarité idéologique avec le conservatisme politique qui ne me plaît guère.

Et je terminerai avec une citation d’un de mes commentaires dans cette « discussion assez enflammée » qui est, je crois, une belle image à l’attention des gens peu à l’aise avec l’art contemporain, soit la majorité de la population :

Pour aimer l’art contemporain, il faut commencer par comprendre que l’artiste est un obsédé qui ne veut que matérialiser ses fantasmes. Il faut donc plus être voyeur que spectateur.

(Photos : Jerzy Goliszewski – Kai, via Whitezine.)

Vincent Lacroix à l’air libre

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lacroix1.jpgNous commencions tout juste à oublier Vincent Lacroix dans son « cachot » qu’il revient se montrer la binette. Un certain Bernard Madoff doit fantasmer grave sur le Québec en ce moment… Ce qui est certain, c’est que cette histoire est comme du lubrifiant pour l’indignation!

(Pour lire la suite, ça se passe chez BV!)

La tête dans le c…

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J’ai toujours voulu prendre les choses du bon côté, malgré tout, mais là je sens que je dérape vers le cynisme. Pourtant, je suis personnellement très heureux. Hier, j’ai passé beaucoup de temps avec mon petit bébé fille et je me suis réjoui de constater notre connexion dans le jeu. Hors du langage verbal, nous nous comprenons bien plus que je peux comprendre mes contemporains qui me semblent parfois bien trop « premier degré », ou le contraire, se perdant trop dans les dédales de la conjecture.

J’en viens même aussi à douter de mon propre esprit d’analyse, de le trouver trop impulsif, de me perdre aussi profondément que ceux qui me font sortir de mes gonds, de niveler vers le bas. Tellement, que je n’ai même pas peur de baisser ma garde, de m’étourdir en éventant mon trouble. C’est bien là toute mon humanité, au choix : sympathisez ou profitez-en pour cogner sur le clou fiché sur mon sternum. Mais je suis tellement dans un état virtuel second que je ne sentirai rien.

Après l’avoir écrit, ça va déjà mieux.

(Photo : Sylvain Landry)

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

Jean charrie!

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

jean-charest-escargotweb

J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

Potins graves

politique-spectacle

Non mais, qu’elle est vaudevillesque la situation politique fédérale! Je suis ça du côté de la potineuse politique Chantal Hébert et c’est presque excitant!

C’est bien en blague que j’écris « potineuse » pour désigner Chantal Hébert, mais en y regardant de plus près, et en enlevant le fait que le jeu politique a bien plus de poids sur nos vies que les insipidités des lofteurs torrides et des occupants troubles, il n’y a pas tant de différence entre l’« analyse » politique et le potinage.

Peut-être qu’il y a là une clé pour expliquer le cynisme face au politique. Et je pars du fait que l’on désigne de plus en plus ce jeu comme étant de la politique-spectacle. À choisir entre deux spectacles (quand on veut se faire éblouir par autre chose que de l’art), celui des jeunes pitous et pitounes part avec une longueur d’avance au niveau du divertissement…

Quand le snobisme d’une politicienne est un enjeu important, nous ne baignons pas vraiment dans l’intellectualisme.

Tout ça pour ça?

Quand je regarde les résultats des élections, il y a une chose qui me frappe en premier comme un gros poing gras garni de bagues : l’organisation citoyenne pour battre le démon Harper versus le taux de votation famélique. C’est comme si la grenouille qui se voyait enfin plus grosse que le boeuf avait explosé toute seule quand la réalité l’a rattrapé. Ich…

Il me semblait qu’il y avait une effervescence, j’étais certain que le taux de participation s’emballerait, mais le virus du cynisme semble bien installé mes amis. Que dire de plus?

Sinon, j’aimerais féliciter l’équipe du Bloc Québécois pour sa victoire au Québec. Par contre, le reste de mon propos à ce sujet ne sera que bémol, puisqu’à la base le portrait reste le même, et mon analyse ne s’embarrassera pas des lunettes roses qu’impose la partisanerie. En passant, j’ai bien aimé hier le discours de Monsieur Duceppe, parsemé des nombreux « le Québec, un pays! », en guise de mantra revanche pour l’idée de souveraineté, qui a été cachée pendant les élections comme Cendrillon aux yeux du prince…

Autre lieu, autre chose, il y a des paroles qui me reviennent en boucle, des paroles bien sensées d’un compagnon de travail, souverainiste, et qui ressemblent à ça : les Québécois sont contradictoires, ils élisent un parti fédéraliste aux élections provinciales et un parti souverainiste aux élections fédérales. Vu de même, c’est assez absurde en effet. Pour ma part, j’ai bien peur que pour les fédérales ça soit la dernière fois, enfin, à ce point. La conjoncture a bien fait les choses pour Gilles Duceppe et je ne gagerais pas ma chemise sur une répétition, ou mieux une embellie, pour les prochaines élections. Pour vous dire franchement, je croyais que le Bloc serait victime de la débandade du vote souverainiste, mais un grand battement de coeur des artistes est venu le sauver, si je puis l’analyser ainsi.

Je sais que c’est utopique ce que je vais écrire, mais je crois que le Bloc Québécois devrait se saborder à l’annonce des prochaines élections fédérales pour aller grossir les rangs des souverainistes au niveau provincial, qui en ont bien besoin. Comme un artiste vieillissant, il faudrait que le Bloc tire sa révérence pendant qu’il est encore capable d’éblouir. Une lente perte de vitesse de ce parti ne sera qu’une preuve indélébile pour les fédéralistes de la faiblesse des souverainistes, ce qui se chargera de salir l’appui populaire, et de faire pencher de l’autre bord le clan des indécis déjà désillusionné. C’est la dernière chose que je voudrais. Par contre, il faut croire à l’immense importance du message pour le voir comme ça. Un coup d’éclat du genre serait comme un coup de fouet!

Et encore, je ne veux pas dire par là que le Bloc est inutile en ce moment à Ottawa, comme certains tentent de le faire transparaître. Nous les avons élus cette fois-ci et je suis bien confiant du travail qu’ils vont accomplir. Et ça me fait penser, quand on parle de se remplir les poches avec des salaires et des pensions à vie, tous les politiciens élus sont dans le foutu même bateau. Qu’un de ceux-là soit du Bloc ne le rend pas plus opportuniste que les autres, et surtout pas la totalité. Selles de boeuf!

Autre espérance, j’espère que la majorité canadienne se souviendra que Stephen Harper a violé sa propre loi, dans l’espoir de ravir un gouvernement majoritaire, pour nous conduire aux urnes, avec tout le gaspillage de fonds publics que cela a occasionné, pour en venir finalement pratiquement au même. Pour ce qui est de la majorité québécoise, j’espère qu’elle comprendra un jour qu’elle n’a aucune prise sur ce qui se passe politiquement de l’autre côté de ses frontières. Une majorité conservatrice est très possible, même avec la totalité des comtés québécois au Bloc. Ça nous ferait une belle jambe!

(Photo : ozoni11)

Québec : un vote stratégique contre Harper

Site pour voter stratégique :

http://www.voterpourlenvironnement.org

Le billet qui suit est paru sur le blogue « Les 7 du Québec ». Pour lire les commentaires ou en laisser, veuillez suivre le lien. Les commentaires ici seront fermés.

Il y a un débat qui fait rage chez moi et qui concerne surtout le vote stratégique. J’aimerais le poursuivre ici. Si on regarde les derniers sondages parus dans les médias, il est clair qu’au Québec, si on veut voter contre les Conservateurs, cela passe globalement par un vote pour le Bloc québécois.

Pourtant, certaines voix argumentent dans le sens de séparer le débat en gauche-droite et d’évacuer au Québec le Bloc comme choix principal de cette lutte anti-Harper. Il ne faut pas se cacher que les sondages ont un pouvoir d’influence (puis qu’ils représentent aussi la tendance) et il serait bien de les prendre en considération pour un exercice stratégique de la sorte.

Je comprends que le NPD soit un choix idéologique logique pour la gauche, mais dans le contexte actuel, je ne gagerais pas seulement sur ce choix pour contrer les Conservateurs. D’autant plus que dans le nombre des électeurs qui vont voter pour le Bloc, il y a des gens de droite qui ne pourraient voter pour le NPD, simplement par contrariété de conviction. Aussi, il ne faut pas oublier qu’il est surtout question de rassembler le plus possible de votes pour un même parti. Et ça reste quand même du cas par cas, dans certains comtés.

Par exemple, si on regarde le comté d’Outremont, où siège déjà la vedette néodémocrate Thomas Mulcair — qui obtient déjà 38% selon le dernier sondage UniMarketing —, le Bloc est loin derrière, mais quand même plus haut que le Parti Conservateur. Cependant, c’est loin d’être un comté représentatif de ce qui se passe au Québec.

Pour revenir à une de ces voix discordantes, Stéphane Laporte peut bien rapporter les propos de Daniel Lessard et écrire que « La droite est unie, la gauche ne l’est pas. La droite vote pour le parti conservateur. La gauche vote pour trois partis. Elle vote pour les Libéraux, le NPD ou le Bloc. », mais ça ne nous donne en rien de solutions au problème, puisque ces partis sont tous dans la course et qu’on ne pourrait les faire disparaître par un claquement de doigts.

Il reste le vote stratégique, comté par comté, pragmatique, loin de ce cynisme et de ce pleurnichage éhontés.

Et pour ceux qui sont tout bonnement contre l’idée d’un vote stratégique pour eux-mêmes, je crois que la manière (stratégique) dont Stephen Harper a poussé les Canadiens en élection, sans oublier qu’il est allé à l’encontre de sa propre loi pour des élections à date fixe, demande des citoyens qui sont contre lui et sa bande une cohésion que seule la stratégie peut conjuguer.

François Legault, et la précaution

Tandis que le député péquiste François Legault tente de mettre sous cryogénisation le mouvement souverainiste en pointant le cynisme ambiant, je spécule sur le fait que l’argument de précaution — qui dit qu’un Québec souverain sera le socle pour maintenir la langue française et la culture québécoise dans la pérennité — est dans de sales draps…

Suivez-moi bien : si on argue que le français est en perte de vitesse pour toutes les raisons maintes fois évoquées, on répond de l’autre côté qu’il n’y a pas de problème, ou que le problème n’est pas assez urgent, et donc que la souveraineté n’est pas nécessaire : et l’adverbe « encore » est en option… Alors, logiquement, ces gens devraient changer d’avis et appuyer un projet de Québec souverain dans le cas où ils auraient assez à coeur la préservation des acquis culturels et du caractère distinct de notre société, quand la situation leur semblera assez critique. Mais je conviens que nous sommes dans la subjectivité par-dessus la tête!

Je pense beaucoup ici à nos concitoyens anglophones qui devraient bien voir cette richesse locale, la nôtre, qui les inclus bien sûr, s’ils ne sont pas trop pris dans la mondialisation qui leur donne un sentiment de puissance inégalé : encore plus que d’être des Canadiens anglophones, l’occident leur est culturellement donné et anglophile, et l’orient n’est pas très loin de l’être. Qui d’entre nos concitoyens québécois anglophones se proclament francophiles?

Est-ce que nous devrons attendre de voir le caractère francophone du Québec au bord du gouffre anglophone pour vérifier si nous comptons amplement pour nous-mêmes — je pense ici à nos concitoyens francophones allergiques à toute idée de souveraineté — et pour notre communauté anglophone en nous dotant collectivement d’un pays en guise de sécurité culturelle? Gageons que devant l’hécatombe future — à court ou à long terme — les premiers se changeront en autruches et les deuxièmes seront bien contents de pouvoir enfin donner le coup de grâce à ce qui restera de la loi 101, derniers vestiges d’une fierté quelconque… Alors, devant ce constat, il ne sera donc jamais question de précaution, mais toujours de combat, et c’est bien dommage.

Je vous semblerai catastrophique, mais cela n’est que la démonstration simple d’une scission plus profonde qu’on ne le croit. Quand on en vient, comme le fait François Legault, à jeter sciemment de l’eau publiquement sur la flamme, le signal est clair : c’est un renoncement de nous-mêmes comme entité possible dans l’urgence, ce qui était la dernière carte que nous avions pour faire grandir la sympathie à notre cause, même si c’est une carte très accessoire, on le voit bien.

Et baisser les bras, ça ne veut pas dire autre chose que de baisser les bras, jusqu’à ce qu’on les relève. Pendant le temps qu’ils seront baissés, pour les indécis cela sera un moins dans le calcul que nos adversaires verront comme un plus.

(Photo : hergophoto)

Philippe Couillard et kétaine dans un même texte!

Il y a de ces dialogues fortuits dans la blogosphère qui ne demandent qu’à s’affranchir du non-lieu, du non-lien. Je survole mon agrégateur et je fais des ponts, des liens, des questions se posent et des réponses se donnent, tout pour ne pas s’abandonner au cynisme.

Je lis un billet de Nicolas Langelier sur le sujet de l’expression « Bouche bée » où il démontre son abasourdissement devant la nouvelle affiche du Festival du film du monde de Montréal — qui arbore comme marketing un chat bête portant le chapeau melon à la Chaplin, la lunette 3D et le noeud papillon bleu —, la traitant de kétaine. Et je venais de lire quelques minutes plus tôt un billet de Sylvain Allard qui m’est apparu comme sa réponse, enfin, une explication connexe :

Parmi les nombreuses hypothèses des origines du mot «kétaine» [..] celle qui m’a toujours parut la plus crédible est celle de mot kitten (petit chaton) mal prononcé.

Et ce billet « Bouche bée » commence par sa stupéfaction face à l’entrée de l’ancien Ministre de la Santé Philippe Couillard dans l’arène turgescente du privé, grâce à ses bons soins… Pour ma part, c’est le rire qui a fait brasser ma cage thoracique quand j’ai entendu la nouvelle au Téléjournal, puisque j’écrivais le 20 juin dernier à son propos (en plus de lui avoir toujours trouvé un air hypocrite, mais ça, c’est en extra, cette gratuité due au fait de faire parti du peuple…) :

Quand on sait « qu’il obtiendra immédiatement un nouvel emploi dans une organisation internationale ou dans le secteur privé », quand on regarde en arrière avec son ouverture d’esprit au privé en santé, et l’évolution positive de ce dossier pendant son règne, il est tellement facile de faire le lien et de biffer « dans une organisation internationale ou »…

Est-ce que ça compte pour une prédiction Alain B.?

(Photo : Bernard & Theresa)

Sourire mou ou moue sous rire?

Ah! ce Garnotte! J’étais un de ses grands admirateurs dans ma jeunesse (dans le temps de Croc) où je rêvais de devenir caricaturiste-bédéiste et aujourd’hui mes rêves ont beaucoup changé, moi de même, mais il m’impressionne toujours!

Je ne sais pas si vous me suivrez, mais je trouve un parallèle assez évident entre cette caricature et le texte qui va suivre :

Fascisme de renard, fascisme de lion

Le XXIe siècle s’ouvre sur la lutte sans merci. D’un côté un Occident judéo-chrétien libéral, au sens économique du terme, brutalement capitaliste, sauvagement marchand, cyniquement consumériste, producteur de faux biens, ignorant toute vertu, viscéralement nihiliste, sans foi ni loi, fort avec les faibles, faible avec les forts, rusé et machiavélique avec tous, fasciné par l’argent, les profits, à genoux devant l’or pourvoyeur de tous les pouvoirs, générateur de toutes les dominations — corps et âmes confondus. Selon cet ordre, c’est liberté théorique pour tous, en fait, liberté seulement pour une poignée, très peu, pendant que les autres, la plupart, croupissent dans la misère, la pauvreté, l’humiliation.

De l’autre, un monde musulman pieux, zélé, brutal, intolérant, violent, impérieux et conquérant. Fascisme de renard contre fascisme de lion, l’un faisant ses victimes en post-moderne avec des armes inédites, l’autre recourant à un hyper-terrorisme de cutters, d’avions détournés et de ceintures d’explosifs artisanales. Dieu revendiqué par les deux camps, chacun souscrivant à l’ordalie des primitifs. Axe du bien contre axe du mal, à fronts perpétuellement renversés…

Cette guerre se mène entre religions monothéistes. D’un côté, juifs et chrétiens, nouveaux croisés; de l’autre, les musulmans, sarrasins post-modernes. Faut-il choisir son camp? Opter pour le cynisme des uns sous prétexte de combattre la barbarie des autres? Doit-on vraiment s’engager ici ou là quand on tient ces deux versions du monde pour deux impasses?

Michel Onfray, Traité d’athéologie (page 274-275)

Sam Pic

Je sais qu’il y a bien des gens qui trouvent que je perds mon temps à remuer l’actualité, la politique, les sujets de société ici, et qui me lisent peut-être juste, distraitement, de temps en temps, parce que j’ai un peu de talent pour musicaliser quelques phrases. Il y a des moments où d’autres, les cyniques, les pèle-patates qui dégrossissent l’espoir en profitant du côté de l’égo et parfois même du bide, me trouvent trop sérieux et même trop prétentieux, du haut de mon désir de changer le monde (il n’y a peut-être que Noisette qui va comprendre de quel genre de personne je parle, mais c’est pas grave, je sais qu’il en existe beaucoup des comme ceux-là, tout le monde en connaît : la vie est moins belle grâce à eux). Qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça, ce n’est même pas pour me donner un genre, mais toutes les tournures autour du terme « changement » me parlent.

À des moments de ma vie, j’ai écrit des chansons comme des mantras à ma propre édification spirituelle (et surtout sociale). À d’autres, ce sont des démons que j’ai tenté de faire sortir avec ma plume. Et qui dit démon sorti signifie belle place à remplir. Comment être plus positif? Prenez des notes les empêcheurs de provoquer quelque chose!

Mais, et je parle absolument et seulement pour moi, si j’ai à choisir entre faire quelque chose qui à un infime risque de changer quelque chose et faire seulement quelque chose pour ma seule satisfaction immédiate, je choisis le premier même si je me tire dans le pied dans un sens : dans mon cas, tout est assez long, c’est comme ça depuis que je suis né, ou plutôt depuis que mes parents ont eu un accident de voiture alors que j’avais trois-quatre ans et que j’ai dû réapprendre à parler et à marcher. Je ne veux pas faire mon fanfaron, ni mon courageux, c’est juste que je sais pertinemment que je vais arriver à quelque chose quand même. Tiens, un mantra!

Certains trouveront que je me replie sur moi-même depuis quelque temps, mais c’est simple : si ça me pique le nombril, je me gratte. (Me faire toucher le nombril par quelqu’un d’autre que moi est une de mes phobies, en passant : est-ce qu’il y a un psychologue ou un psychanalyste dans la salle?)

(Photo : L_&_S)

Pauvres de nous, pauvre Tout sur moi…

Au sujet du mouvement de sympathie pour sauver la sympathique émission Tout sur moi, du site web et de la page Facebook, Sur le web nous informe que « Le groupe compte déjà 1350 membres, et certains ont même évoqué des manifestations. »

Devant le manque d’intérêt de la population au sujet de la politique et des problèmes de société, et du cynisme ambiant envers le militantisme, si j’entends parler d’une réelle manifestation dans ce sens, j’en organise une de mon côté pour aller les traiter de stupide pour aller les accuser d’avoir les priorités à la mauvaise place…

On peut lire sur la page Facebook ce commentaire fort instructif d’un sympathisant :

Est-ce que les Bougons qui ont duré 3 ans on servi à amener quelque chose de neuf à la société à part un certain malaise…. L’émission TOUT SUR MOI était une émission de divertissement total, sans que notre cerveau se remette en question constamment. Est-ce que Radio-Canada est contre le divertissement québécois ?

J’adore cette émission, je trouve aussi très dommage que Radio-Canada la retire, mais soyons sérieux un minimum, le fait que ce soit Tout sur moi est anecdotique et les réactions extrêmes de la sorte ne servent qu’à rendre le mouvement complètement absurde.

Un lobby Une page Facebook pour le droit légitime de se rendre à un état végétatif maintenant?

Ajout (mardi 11 mars) :

Changement de décision à Radio-Canada, Tout sur moi revient l’année prochaine, serait-ce à cause de Facebook (ou le risque de manifestation…)? En tout cas, le pauvre Steve Proulx en a perdu son sujet de billet et tout le travail qu’il avait déjà mis dessus…

Ajout (11 mars 12h35) : 

Lu sur cyberpresse (article de Richard Thérien) :

Dans les faits, Radio-Canada a fléchi devant l’importante mobilisation des fans sur internet, exigeant le retour de leur série préférée. Le service à l’auditoire du diffuseur a reçu environ 200 appels de plaintes.

La grosse question à mille piastre que je me pose : est-ce possible de changer le monde avec Facebook? 


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