Posts Tagged 'Beauté'

Je suis trop grosse

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Cette pub qui soulève la problématique de l’anorexie et de la boulimie vise trop juste.

Monsieur l’articide,

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

À la suite de mon billet précédent, on m’a pointé un texte d’un auteur qu’un certain Pierre Côté considère comme étant « Le plus grand auteur québécois de sa génération » (découvert via @patdion), soit Carl Bergeron. Chacun a droit à son opinion, mais de mon côté, je n’ai pas hésité naguère à qualifier son discours d’obscurantisme, à écrire qu’il vantait l’intolérance, et j’en passe. Je n’ai donc pas pu le lire avec le plus d’objectivité possible.

Le topo, c’est qu’il réagit fortement à la chronique de Nathalie Petrowski, nommée : « Les verrues dans l’île ». Elle défend l’oeuvre « Milieu humide » du consortium Atelier In Situ, oeuvre qui sera désassemblée de son environnement de l’Île-des-Soeurs « sous prétexte qu’elle heurte le bon goût de certains. »

Pour ma part, j’ai trouvé le projet en .pdf et ça m’a semblé très intéressant et même très beau (je ne dis pas non plus que c’est génial…), en tout cas rien pour me faire penser à des popsicles verts, comme les plus néanderthaliens de nos citoyens sont capables de le métaphoriser, rien pour ennuyer (dans son sens commun à la platitude), comme l’introduit « Le plus grand auteur québécois de sa génération »… Et, parenthèse, ça me fait penser aussi à l’autre sens du verbe « ennuyer », synonyme de « gêner », puisque dans son texte Nathalie Petrowski soulève une des « raisons » de la démolition, soit la sécurité publique :

La nuit, la phosphorescence des tiges, qui réfléchissent la lumière des phares des autos, aurait aveuglé certains automobilistes.

Est-ce que j’ai besoin de rappeler que la nuit, il ne manque jamais d’occasion d’être aveuglé en milieu urbain? C’est assez secondaire, mais je me devais de le pointer. Fin de la parenthèse, donc, revenons au plus sacrant au « plus grand »….

Le problème que j’ai avec lui, c’est qu’il ne se cache vraiment pas d’abhorrer les artistes contemporains, comme il l’écrit :

attribuer la faculté d’enlaidir aux artistes contemporains, c’est déjà leur faire un compliment de trop.

Alors, à la base, visiblement, nous avons affaire à un être dogmatique qui ne se laisserait pas enivrer par une oeuvre du mauvais bord, par simple esprit de contradiction. Et son texte précédent, se conclut de bien belle manière, une sorte de pornographie que notre bienheureux Premier Ministre Conservateur apprécierait, j’en suis sûr :

L’art contemporain est l’art pompier de notre époque. Le ”réalisme socialiste” par lequel une certaine élite impose ses normes et terrorise les sentiments naturels. On ne peut que féliciter les citoyens de l’Île-des-Soeurs d’avoir pris les choses en main et d’avoir ramené leurs dirigeants à la raison.

Je n’en reviens pas : « terrorise les sentiments naturels ». C’est une blague? En tout cas, elle est de mauvais goût… J’ai l’impression d’entendre quelqu’un me dire que Celine Dion, c’est du Grand Art parce qu’elle vend des albums à la tonne, ou pire, que McDonalds est un restaurant gastronomique! Comme si mon goût pour les oeuvres de Jean-Pierre Raynaud, par exemple, était surnaturel!

Mais j’ai l’impression de tomber dans son piège, qui est en fait leur piège, puisqu’il n’est vraiment pas le seul avec ce genre de bébittes… Le sentiment esthétique est bien personnel et je n’accepte pas qu’on généralise comme lui sur la laideur de l’art contemporain, puisque c’est faux : on ne peut que juger de l’art subjectivement. Je ne crois pas que les amateurs d’art contemporain ne comprennent pas ce que c’est que la beauté. Je dirais plutôt qu’ils la trouvent là où les autres ne peuvent la voir, ou ne veulent pas la voir, parce qu’ils ont peur de constater leur propre laideur. Le contentement et l’immobilisme étant des choses très laides.

Un peu comme les conservateurs ont la mauvaise habitude se s’arroger « la famille » — comme s’il n’y avait que leur manière de la considérer qui est bonne —, cette appropriation de « la beauté » est un tour de passe-passe qu’il faut dénoncer. Et en plus, c’est totalement nier la possibilité que les goûts peuvent évoluer, comme le reste.

Sinon, l’art n’a pas à être qu’esthétique, et encore moins enfermé dans une esthétique passéiste qui voudrait arrêter l’Histoire de l’Art au début du XXe siècle — et je suis généreux! Alors que traditionnellement l’esthétisme se référait le plus à la virtuosité quant à la reproductibilité et la mise en scène, il était le contenant, la bulle qui permettait le propos. Aujourd’hui, l’esthétique participe du propos, fais partie prenante du langage. Mais bien sûr, il faut commencer par l’accepter!

Mais comment témoigner de la complexité de notre monde en se contraignant dans une pratique artistique d’un autre siècle? L’art a toujours été influencé par la société et par l’évolution technologique, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas!

L’art est synonyme de possibilité, et je crois bien franchement qu’ils veulent les tuer.

(Photo : Leonzerider, plus connu comme étant Léon, le blogueur de Un taxi la nuit. J’ai trouvé la photo après la rédaction du billet, alors je n’en reviens pas de constater comment on peut faire une aussi belle photo avec un sujet aussi laid…)

Chatouiller l’oeil, entre autres…

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

J’ai vu ça hier soir et j’avais simplement le goût de le partager avec vous, qui que vous soyez, amateurs ou non d’art, juste pour savoir si ça vous chatouillait l’oeil autant qu’à moi. Je voulais arrêter le commentaire simplement là, mais jusqu’à ce que je me décide à écrire/éditer/publier, le hamster s’est dégourdi un peu dans la roue.

Je pense à la récupération dans toute sa splendeur, cependant, pas la plus positive. Regardez bien le concept de cette oeuvre, vous pouvez être certain qu’elle sera récupérée quelque part ailleurs que dans le monde de l’art contemporain prochainement. Que l’artiste soit même cité est facultatif. Alors, on ne parle même pas d’argent!

Ça me fait penser à un commentaire lu chez Nicolas Racine, d’un spécimen qui venait polluer ici jusqu’à ce que je lui ferme le clapet pour de bon. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas partager avec vous une de ses dernières « oeuvres » :

Je n’ai qu’une réponse si quelqu’un fait du fric avec vos oeuvres publiés sur internet, le fric lui revient. Sinon c’était à vous de [vous]démerder pour faire du fric avec vous (sic) oeuvres.

Il faut bien avoir un cerveau trop mou pour étayer autant de bêtises en deux phrases aussi mal foutues. Être artiste et ne pas avoir la bosse des affaires serait une assez bonne raison pour se faire voler maintenant! Selles de boeufs!

Et je repense aussi à une discussion assez enflammée que j’ai eue avec Yan Barcelo, un des collaborateurs des 7 du Québec, à la suite d’un de ses billets en plusieurs parties, qu’il intitule : « SIDA de civilisation ». Et je citerai la quatrième partie, même si j’ai commenté la troisième :

En renversant simplement tous les termes-clés qui définissaient les arts traditionnels, on obtient l’essentiel de l’esthétique de l’art contemporain. Ainsi, aux termes de beauté, d’harmonie, de joie, de courage, d’allégresse, il suffit de substituer les termes d’illusion de la beauté, de dissonance, de désespoir, de cynisme.

L’oeuvre de Jerzy Goliszewski qui chapeaute ce billet est bien pour moi la preuve que le travail de généralisation de mon confrère est voué à l’échec. Et parce que les goûts sont dans la nature, et parce que l’appréciation de l’art est beaucoup une question de subjectivité. Cette oeuvre est bien une oeuvre d’art contemporain et pourtant je sais pertinemment que beaucoup de gens, dont moi, la trouvent et la trouveront belle, harmonieuse, joyeuse, courageuse, remplie « d’allégresse ». Il est même possible que cet artiste ait produit ou produise plus tard une oeuvre qui joue sur l’« illusion de la beauté », la « dissonance », le « désespoir », le « cynisme » : est-ce que cette oeuvre sera alors moins appréciable?

Je soupçonne les plus virulents contradicteurs de l’art contemporain d’ériger leurs goûts traditionalistes en dogme quasi religieux et de se complaire dans une idéalisation de l’art qui évacue l’originalité totale, l’imagination qui ne se laisse pas enfermer dans aucun cadre. Aussi, il y a une similarité idéologique avec le conservatisme politique qui ne me plaît guère.

Et je terminerai avec une citation d’un de mes commentaires dans cette « discussion assez enflammée » qui est, je crois, une belle image à l’attention des gens peu à l’aise avec l’art contemporain, soit la majorité de la population :

Pour aimer l’art contemporain, il faut commencer par comprendre que l’artiste est un obsédé qui ne veut que matérialiser ses fantasmes. Il faut donc plus être voyeur que spectateur.

(Photos : Jerzy Goliszewski – Kai, via Whitezine.)

Ce n’est pas la nature qu’il faut sauver, c’est nous!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

les-maladies-de-bebe-2817575kjdgz_1350.jpgAprès tout ce bleu, étourdissant pour certains, sombre pour d’autres, en attendant le rouge noyé sous la pizza et la bière des déménagements, il serait bon de retourner à la réalité. Une de celles-là, c’est que les contaminants qui nous entourent diminuent « l’écart de poids à la naissance entre les garçons et les filles. »

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de Pascal Henrard, que je remplace.)

DovAxe

Sur le web vient de faire apparaître un lien assez effrayant entre les campagnes de publicité de Dove — qui vante la beauté naturelle et est « présenté comme un programme d’estime de soi pour aider les femmes à se libérer des stéréotypes et des images d’hypersexualisation de la femme » — et celles des produits Axe qui, sans conteste, sont assurément très sexistes.

Bref, les publicités de Dove et d’Axe sont aux antipodes quant aux messages qu’ils envoient. Or, ils sont en fait deux produits vendus par la même compagnie: Unilever.

N’est-ce pas là un bel exemple de manipulation où chaque produit agit en contrepoids de l’autre étant donné la (trop) grande influence de la publicité sur la population et surtout sur les enfants?Un autre bon exemple d’éthique élastique que pratique le monde des affaires.Vous pouvez aller ici envoyer un message à Patrick Cescau, président d’Unilever, afin de lui faire savoir votre désaccord.


Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 381 hits