Posts Tagged 'Scandale'

L’hostie d’Harper

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L'hostie d'Harper

Màj :

Je viens de publier mon dernier billet en remplacement de Cécile Gladel et c’est à propos de cette histoire!

Vincent Lacroix à l’air libre

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lacroix1.jpgNous commencions tout juste à oublier Vincent Lacroix dans son « cachot » qu’il revient se montrer la binette. Un certain Bernard Madoff doit fantasmer grave sur le Québec en ce moment… Ce qui est certain, c’est que cette histoire est comme du lubrifiant pour l’indignation!

(Pour lire la suite, ça se passe chez BV!)

L’autre St-Jean

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On enlève de la programmation d’un spectacle de la St-Jean deux groupes anglophones et ça crée un scandale. Les uns disent qu’il faut faire preuve d’ouverture, les autres disent que la St-Jean, ça se passe en français, la Société St-Jean-Baptiste pas loin derrière.

J’ai pas mal lu tous les commentaires à la suite du billet « L’Autre Saint-Jean : Bye Bye les anglophones… », paru sur Bang Bang. Le débat se passe surtout entre ceux qui voient de l’anglophobie dans la position adverse et ceux qui voient de la menace culturelle dans le fait de présenter des groupes de langue anglaise.

Je crois que le problème tient dans la prémisse. Qu’est-ce que la St-Jean devrait représenter? La fête du territoire québécois? La fête de la nation québécoise? Le fait français? Sa culture? Tant que nous ne le saurons pas clairement, il y aura ambiguïté, tout le monde voudra tirer la couverture de son bord.

Pour ma part, et c’est bien personnel — malgré le fait que je préférerais une fête de la St-Jean méritée pour avoir eu le courage de se doter d’un pays —, je crois que cette fête devrait souligner le fait français, qui est tangiblement le condensé de notre singularité en Amérique. Et le pire, si Québec était le nom d’un pays et non d’une simple province, j’aurais un tout autre avis. Là, je pencherais plus du côté territorial de la chose.

Mais en même temps, le spectacle en question s’appelle « L’autre St-Jean », ce n’est quand même pas le spectacle principal. Ça met pas mal d’eau dans mon vin. Et du vin dilué, c’est bon pour les uns, pas pour les autres…

(Photo : Melete)

Màj:

Les deux groupes anglophones seront du spectacle, finalement.

En regardant la liste des invités à ce spectacle (Malajube, Vincent Vallières, Les Dales Hawerchuk, Marie-Pierre Arthur, Lake of Stew et Bloodshot Bill), je remarque que seuls les deux groupes anglos me sont totalement inconnus (et avec mon travail, j’en connais en masse des groupes, pas le choix).

Ça me semble assez bizarre… Est-ce que quelqu’un sait s’ils sont connus du côté anglo?

Pourtant, il ne manque pas de groupes anglophones connus au Québec!

Pour en finir avec Le Voyou du Bayou

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(Désolé pour ceux qui sont tannés d’entendre parler des histoires de blogosphère, revenez plus tard : comme toujours, ça va bien finir par passer…)

Patate essaye de relativiser la vacherie du Voyou du Bayou à l’égard de Noisette Sociale en la comparant aux blagues méchantes envers les personnalités publiques, et il termine en pointant l’humour méchant de Rock et Belles Oreilles, entre autres. Je ne trouve pas que ce sont de bonnes comparaisons. Je lui ai écrit :

Si t’avais mis des vacheries que les adolescents se disent dans les cours d’école, ça se tiendrait. Mais ça n’aurait pas vraiment servi ton propos.

Ensuite, j’ai poursuivi en expliquant plus amplement la différence entre Noisette Sociale et les personnalités publiques, différence qui tient beaucoup dans le 2.0, l’interaction :

Admettons que quand la majorité des Québécois te connaît au moins de nom, les divers dividendes sont quand même souvent là pour amortir le coup, et la distance, et l’égo gonflé de gloire rendent les méchancetés pas mal moins acides… Qu’est-ce qu’elle gagnait Noisette à bloguer? Une vie sociale enrichie, un exutoire, une audience et du respect. Pas trop les moyens de s’en foutre quand la gratification tient du rapport aux autres, et pas filtré par la scène, la télé, la radio, etc.

Quand je dis 2.0, c’est pas pour rien. Il y a une proximité qui rend tout ça plus réel, plus tangible. On se parle en pensant qu’on est loin, comme si on avait besoin de mégaphones, mais on se chuchote dans le creux de l’oreille. Je pense aussi à l’expression : les murs ont des oreilles… Cependant, il y a justement le choix de prêter oreille ou non, la curiosité qui entre en ligne de compte. Alors, quand on appuie sur « publier », il faut s’attendre à faire face à la musique parce qu’hypothétiquement le message se rend.

Et là je n’ai pas le choix d’inscrire la vacherie en propre, ici, avec hyperlien à l’appui, pour faire ça dans les règles de l’art :

Mettons que Noisette Sociale m’aimait et que je l’aimais aussi (peut-être dans une autre vie?) et qu’un jour j’écrivais que je ne comprends pas comment cette fille peut recevoir de l’attention et de l’intérêt de tant de gens après avoir écrit sur son blog qu’elle était obèse, bipolaire, bisexuelle, gothique, qu’elle avait les dents croches comme le criss, qu’elle était, jusqu’à récemment, dopée à tous les jours, etc. J’aurais jamais pensé qu’un être humain pouvait incarner toutes ces caractéristiques. Encore moins que quelqu’un pourrait avoir le goût d’énumérer ses tares à ce point là.

Cela servant d’introduction à la suite de mon commentaire :

Si on décortique le commentaire coupable de la crise, c’est évident qu’il y a eu soit une recherche, soit un intérêt (marqué? maladif?) pour la vie de Noisette. Pour faire mouche à ce point en une phrase aussi assassine, qui en plus fait une énumération chirurgicale des points moins reluisants de sa vie (ses « tares », comme il l’écrit), il faut connaître son dossier… Même moi qui l’ait rencontré à plusieurs reprises et qui la lisait toujours, je n’aurais pas pu faire mieux. Quand on dit que c’est l’intention qui compte… écrit ici ça donne un tout autre sens!

Comment savoir, mais j’ai l’impression que le Voyou est un personnage ou lui-même seulement quand ça lui sert. Par contre, ce que je suis certain, c’est qu’il ne fait pas partie d’un groupe humoristique.

Comment faire passer des pommes pour des oranges…

Le pire dans tout ça, c’est que je n’essaye nullement de démoniser le Voyou. Il s’explique assez bien dans son billet intitulé « Autopsie d’un scandale » que j’ai lu voilà un moment et je le crois sincère. Par contre, je ne crois pas qu’il soit si dupe de l’influence qu’il a, donc de l’impact qu’il a lorsqu’il appuie sur « publier », personnage ou pas. C’est parce que je le sais intelligent que je ne peux pas gober ce déni de responsabilité.

Celui-là, je l’ai en grippe depuis longtemps parce que les seuls échos que j’en avais concernaient sa haine envers mes écrits. Je ne l’ai jamais lu pour cette raison. (Je suis comme ça, contrairement à Noisette qui prenait un malin plaisir à le suivre malgré son antipathie à son endroit. J’ai pris mes distances, pas elle, et je lui ai fait remarquer. Ça me sert bien puisque je n’ai pas accès à toutes les niaiseries sur mon compte : quand je vois qu’on pointe vers chez moi et que c’est un ennemi, je ne vais tout simplement pas lire. Idem pour le cas où on rapporte. C’est utile pour l’équilibre mental. Je sais déjà que je ne fais pas l’unanimité. Pas de problème.) Et voilà quelque temps, j’ai pris la peine d’aller lire une dizaine de ses derniers billets.

J’ai été assez surpris de voir que je n’étais pas si souvent que ça en désaccord avec lui (mais bon, peut-être qu’il était seulement dans une bonne passe…). J’ai trouvé ça intéressant, assez bien écrit, même que je me suis dit que c’était dommage que nos rapports, à la base, ne se soient pas bâtis au moins au neutre. Comme avec Patate, j’aurais bien pu y trouver quelque chose de digne d’intérêt malgré tout. C’est la vie.

Désolé pour la longueur du billet, mais je tenais à partager ça.

*

Parlant du Voyou, y’a un nouveau, La Chèvre qui bitch, qui s’est donné comme projet de faire comme celui qui notait les blogues, dans le temps. Devinez qui est sa première victime?

Les taches de Karlheinz Schreiber V.2

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Les taches de Karlheinz Schreiber

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Patch contre l’électrosmog

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C’est un sujet dont on ne parle pas vraiment dans les médias, la pollution électromagnétique. Pourtant, une entreprise française vient de lancer au Canada, sous le nom de D’Faz, « un patch protecteur à coller au dos de son téléphone portable. » Ce bidule « neutralise en déphasant les ondes à haute fréquence qui nous agressent ».

Le deuxième paragraphe du communiqué de CNW est assez éloquent :

À l’heure où les grandes villes du monde envisagent de devenir wi-fi, de plus en plus de scientifiques sonnent l’alarme sur les risques sanitaires à long terme de l’électrosmog : troubles du sommeil, céphalées, pertes de mémoire mais aussi leucémie infantile et différents types de cancer… Le diagnostic fait froid dans le dos. « Les ondes électromagnétiques émises par les technologies sans fil pourraient devenir le scandale du tabac du 21e siècle », pouvait-on même lire dans l’International Herald Tribune en septembre 2007.

J’irais dans le même sens que mon billet nommé « 243 entorses à la liberté » :

Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement [changer ici pour « électromagnétiquement »] hostile[…]?

Le problème, c’est que cette perte de contrôle est inscrite dans les fondements de nos sociétés basées sur les progrès. Ces progrès ayant été promus dans un emballage ultra positif, laissant les après-coups aux seules mains de la médecine qui se trouve à y trouver aussi un moteur assez performant pour la suite des choses. Cela n’est rien de moins qu’un cercle vicieux.

Personnellement, j’aime bien les progrès technologiques. Mais j’ai un problème éthique à devoir payer pour me protéger de quelque chose qui m’est offert à prix fort, puisqu’il n’est pas que matériel, mais bien plus culturel.

La moindre des choses serait que ces nouveaux produits incorporent à leur frais ce genre de technologie de protection. En cette époque de crise économique, ça livrerait un beau message pour redonner confiance aux consommateurs…

Est-ce que j’ai besoin de spécifier que je ne propose même pas une loi?

L’épouvantail de viande

Jana Sterbak, Vanitas, robe de chair pour albinos anorexique, 1987, robe en viande de boeuf.

Jana Sterbak, Vanitas, robe de chair pour albinos anorexique, 1987, robe en viande de boeuf.

À la suite d’un billet paru sur 10putes, au sujet de la position anti-artiste de Christian Rioux et de tous les puritains culturels de ce monde, un petit débat à couteaux qui volent bas a fait rage. Quand le rigolo droitiste (qui se réclame du centre, rien de moins!) a sorti de sa manche l’histoire de la robe de viande de l’artiste Jana Sterbak pour appuyer son dénigrement, je me suis replongé dans cette saga qui avait fait les manchettes en 1991.

Topo (via les archives de Radio-Canada) :

L’exposition Corps à corps de l’artiste contemporaine montréalaise Jana Sterbak n’a pas plu à tout le monde. Une des pièces présentées au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa était une robe faite de plusieurs kilos de viande se décomposant au fil des jours. Cette unique pièce, baptisée Vanitas, fit parler plus d’elle que l’exposition dans son ensemble.

Plusieurs, dont le député conservateur Fernand Jourdenais, ont été offusqués et l’ont fait savoir. Leur principal argument étant que le financement de l’œuvre sortait des poches des contribuables.

Ce n’est pas la première fois que l’on invoque l’argent des contribuables pour tenter de faire interdire une œuvre ou une exposition. En 1989, ce même Musée des beaux-arts du Canada acquiert un tableau de l’artiste Barnett Newman. Dans ce cas, ce n’est pas tant l’œuvre elle-même que ses détracteurs contestent, mais les 1,8 millions de dollars que dépense le musée pour l’acquérir.

C’est quand même drôle comment l’histoire semble se répéter. Le conservatisme aime bien se faire la main sur les artistes quand il en a l’occasion. Leitmotiv redondant. Quand il n’a pas de scandale sous la main, il le crée de toutes pièces.

Ce que ça démontre le plus, c’est la triste incapacité de voguer au-delà du premier degré. Quand un scandale peut se matérialiser dans ce premier degré, ce dénominateur commun, ce sel consensuel, le jugement binaire peut se mettre en branle. Et les perpétuels entartistes sans tarte ni crème qui remettent en question le réel deviennent des punchin’  bags, et les yeux du bon peuple s’éclairent de rouge, la poussière et la crasse se colle par la moiteur à leur peau, des piques et des fourches en guise d’argument.

L’argent des contribuables ne peut pas servir à financer les rebelles, seulement les guerriers…

Enfin, une autre photo de Julie Couillard!

Non, je n’ai pas de photos de Julie Couillard, enfin pas celle en grande demande! Si les internautes cherchent des photos de celle-là en particulier, ça ne semble pas disponible, mais j’en ai trouvé une autre de rechange en tapant « Julie Couillard », simplement, dans Google Images, elle meuble ce billet!

Depuis 2 jours, beaucoup de recherches en lien avec elle arrivent ici (bon, ça doit représenter 0.07% environ des clics…). Mais ça change des termes « earth » et « suicide » qui trônent toujours habituellement aux premières marches du podium…

Alors non, si vous n’avez pas encore compris, je n’en ai pas, et, en plus, je me contrefous totalement de cette histoire… Maxime Bernier pourrait bien faire des orgies avec un groupe d’ex-blondes de motards si c’est ça qui l’allume! (Même si le fait qu’il est membre du Parti Conservateur en particulier rend tout cela assez cocasse!)

Et puis tiens, pour le plaisir, j’en ajoute même une deuxième!

Ajout :

Si vous êtes arrivé jusqu’ici, je peux bien vous aider, un ami hautement opportuniste (hé hé!) en a ajouté deux sur son blogue, cliquez ici. Vous avez peur, hein? Ha ha ha!

Un autre ajout :

J’ai une question pour vous!

De la ressemblance et de la différence

Les États-Nations devraient premièrement se baser sur la ressemblance pour pouvoir ensuite mieux s’accorder de la différence, étant donné que le concept d’État-Nation repose essentiellement sur une somme d’individus dissemblables qui tendent naturellement vers une certaine conformité.

J’ai eu cette pensée en écoutant Les Francs-Tireurs. J’ai appuyé sur « pause », noté rapidement une phrase courte et insuffisante à bien décrire ce à quoi je voulais faire allusion. J’ai peaufiné ça et voilà le travail!

L’émission de cette semaine était au complet dédié à la Belgique et à sa situation linguistique bicéphale (si on ne compte pas l’allemand), et surtout, à Bye Bye Belgium, docu-fiction diffusé en décembre 2006 pendant le bulletin de nouvelles à la télévision publique belge francophone. Cela a causé une crise majeure du côté francophone, surtout une prise de conscience d’une fin probable de la Belgique, du moins, comme on la connaît aujourd’hui, tandis que du côté flamand cela a été pris à la blague, voire même sarcastiquement. D’une manière plus anecdotique, la majorité des Flamands ont été au courant après coup, puisqu’il y avait un match de foot en même temps à la station en langue néerlandaise…

En regardant la situation belge, j’ai bien compris que le dialogue, ou plutôt le sentiment de communauté, entre deux entités linguistiques dans un même pays sont problématiques, à la base. Et c’est ce qui crée, ce que nous appelons ici, les « deux solitudes ». Je n’ai pas besoin d’expliquer que les populations se regroupent plus amplement selon la langue, puisque la communication est la clé des rapports sociaux, le ciment culturel. On aura beau croire que tout le monde il est beau et que tout le monde il est fin, comme plusieurs le pensent avec raison, selon leur propre expérience, mais le point d’ancrage est tout autre pour la majorité et promeut de lui-même un mouvement pour officialiser la ressemblance en une entité étatique qui s’inscrira dans un territoire, c’est-à-dire l’indépendantisme, ou mieux, le séparatisme. Voilà pour la ressemblance.

Pour la différence, prise aussi dans son sens le plus large possible, c’est simple, elle est malléable et conditionnelle à la ressemblance. Si la notion de ressemblance n’est pas claire et chambranlante, comme c’est le cas du Québec, qui se démène inlassablement de crises linguistiques en crises identitaires, et j’en passe, la différence sera perçue négativement. A contrario, la clarté de la ressemblance aura tendance à désamorcer la paranoïa envers la différence, par le jeu de l’affirmation et de la confiance inhérente. Donc, séparer officiellement les entités nations selon la subjectivité territoriale serait utile pour atteindre un équilibre qui a été perdu dans l’Histoire, et surtout, reprendre le dialogue entre voisins, qui est, malheureusement, encore trop sourd.

"L’art pipi-caca-yark" ?

Photo d’Orlan, artiste qui travaille son corps-canevas par la chirurgie esthétique.

Le texte de Steve Proulx aujourd’hui sur le blogue Opinions du site Branchez-vous m’a fait beaucoup réagir. J’ai écrit un long commentaire et je voulais le partager avec vous ici :

Si ce n’était de cette phrase, « Parce que la masse ne s’intéresse plus aux arts visuels, les artistes doivent faire dans le scato, le dégueu, le scandalisant pour espérer attirer l’attention. », je croirais votre analyse simpliste. Par contre, ce constat me fait penser à ceux qui chialent contre le BS en général parce qu’il y en a qui reçoivent des chèques même s’ils n’en ont pas besoin. Pour avoir fait mes études en arts visuels justement, je peux dire que la diversité des démarches est aussi importante que dans n’importe quel art : le fait de ne pointer que les démarches extrémistes ne fait que mettre de l’huile sur le feu de l’incompréhension générale par rapport à l’art visuel. C’est comme si les gens n’entendaient parler de musique que lorsque des artistes comme Marilyn Manson sortaient des albums… Ou Boredoms (groupe noise japonais)…

En tant qu’étudiant dans ce domaine, je me suis vu confronté au dilemme de faire des démarches dans le sens d’en vivre, avec l’aide des bourses, et j’ai plutôt choisi de mettre cette partie de moi en plan et de l’analyser par l’écriture. Ç’a donné un roman qui expose, entre autres, la démarche tellement extrémiste d’un artiste (qui veut installer une oeuvre dans une propriété privée après y être entré par effraction) que la fiction romanesque était la seule manière possible de le présenter (pour ceux que ça intéresse, j’en publie une partie chaque semaine; le lien est sur mon blogue et le titre est : Auréole instantanée). Et il va sans dire que ce roman n’a pas été retenu par les maisons d’édition où je l’ai envoyé, et je ne veux par démarrer un débat sur sa qualité, les commentaires que j’ai eu de ceux qui l’ont lus sont assez éloquents pour me permettre de croire qu’il est au moins bon, passable au pire (et combien de roman passable selon vous il y a sur les tablettes des librairies?)…

Alors, c’est certain que votre texte m’interpelle beaucoup puisqu’en grande partie, ma réflexion vient du fait que le grand public ne s’intéresse à l’art que dans les moments où il y a scandale, ou lorsque les moyens et les projets sont tellement gros que les médias ne peuvent passer à côté. En passant, pour ce qui est de l’exposition « Le monde du corps 2 », on ne peut pas la catégoriser dans l’art visuel, le côté scientifique est trop présent, et sans ça, c’est éthiquement indéfendable : ce n’est pas pour rien que c’est diffusé au Centre des Sciences… Et en plus, il n’y a, en dehors de la technique et d’un certain talent d’arrangement, qui se rapproche plus de l’étalagisme à mon sens, pas grand-chose d’artistique là-dedans…

Mais je pense juste qu’il y a un problème d’éducation et de diffusion. Et j’en ai eu la preuve hier. J’ai repeinturé ma cuisine dernièrement et ma copine avait invité ma voisine (une septuagénaire, veuve à la retraite, sans trop d’éducation) à venir voir le résultat. J’étais plus loin et je les entendais parler d’une de mes oeuvres, installées dans la cuisine. C’est un (faux) mur de gypse recouvert de tapisserie où trône, accroché à un crochet, une poêle enfoncée (comme si on avait frappé quelqu’un avec) recouverte de petits coeurs découpés dans la même tapisserie. C’est comme si la partie de mur avait été arrachée parce que la découpe est irrégulière, brisée. Ma copine m’a confirmé après coup que ma voisine a vraiment aimé ça même si je n’y croyais pas du tout. En fait, ça m’a beaucoup surpris parce que cette oeuvre a été chez un ami pendant quelques années (il pensait peut-être l’acheter) et il me l’a redonné parce qu’il s’obstinait trop souvent à son goût avec des visiteurs, parce qu’ils la trouvaient trop bizarre…

Alors, la grosse question à mille piastres : est-ce que ce sont les artistes qui vont trop loin ou c’est la majorité du grand public qui n’est pas capable de suivre, de s’ouvrir à autre chose que de l’illustration ou de l’abstrait décoratif? Je considère les arts visuels comme étant le résultat de recherches aussi importantes que la science, c’est simplement que les gens n’ont pas de respect pour ça étant donné que ce n’est pas utile à court terme. Pourtant, culturellement, tous les arts et surtout la pub, donc le graphisme, sont influencés par les oeuvres avant-gardistes, tant décriés par le passé. Je ne donnerai pas d’exemple, il y en a trop, mais il m’arrive souvent de voir des influences de la sorte dans la pub. Ça me fâche même des fois, car je me dis que l’artiste a eu une vie difficile et que le graphiste qui le cite (ou l’imite) est grassement payé pour le faire…


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