Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/
Sur son blogue, Chantal Hébert souligne que le Québec est l’« enfant pauvre du plan d’action économique conservateur » :
seulement 7% des fonds de stimulation économique prévus dans le plan d’acton (sic) du gouvernement ont été attribués au Québec
Aussi :
57% des projets d’envergure (un million de dollars et plus) sont allés à des circonscriptions conservatrices alors que le parti ne détient que 46% des sièges aux Communes.
Pourtant, selon toute vraisemblance, le Québec « se tire mieux d’affaire en temps de récession que ses voisins. »
Je sais qu’il y a aussi un programme de stimulation économique au Québec, mais je n’ai pas l’impression qu’il explique à lui tout seul la performance de notre belle province.
Donc, est-ce que cela donnerait raison aux gens qui sont contre l’intervention de l’État dans l’économie en temps de récession (toujours, en fait…)?
Ça n’a pas rapport pantoute avec le sujet… Quoi que si je prends les tags « enfant », « envergure » et « pauvre », ça finit par fiter…
mais une perle de même, on partage ça!
@Renart
Pas vraiment.
L’économie québécoise fait mieux parce que:
1) Faible exposition à l’industrie automobile (Ontario).
2) Faible exposition à l’industrie du gaz naturel (vs Alberta et BC).
3) Notre marché immobilier n’était pas gonflé aux stéroides (vs Alberta), il s’est d’ailleurs bien maintenu.
4) Nous sommes en train de refaire nos routes et nos ponts parce que les maffieux ont « botché » la job pour pouvoir la refaire quelques années plus tard. Ça aide l’emploi dans la construction. Il y a aussi plusieurs nouveaux projets d’infrastructures comme le pont de la 25.
En bref, l’expression qui décrit bien l’économie du Québec est « no boom, no bust ».
Ne nous réjouissons pas trop vite cependant. Les finances publiques sont en piteux état; c’est pourquoi le gouvernement cherche des moyens d’augmenter ses revenus en haussant certains tarifs.
D’ailleurs, même dans les autres provinces, l’impact du plan de relance a été plutôt discret. La plupart des entreprises à qui je parle m’ont dit que ça n’a eu aucun impact.
L’une des plus grosses portions du plan de relance a été l’argent ($125 milliards) injecté dans le programme de titrisation de la SCHL, qui a permis à nos chères banques canadiennes de faire des tonnes de profits sur notre dos au cours des 2 derniers trimestres.
L’article de Radio-Canada reprend essentiellement ce que je disais plus tôt.
Ils ajoutent que le poids de l’État est plus important au Québec (plus grosse fonction publique et filet social plus généreux) ce qui aide durant une récession, mais nuit à la croissance économique subséquente.
Ça va dans le sens de ce que je disais: no boom, no bust.
@ Minarchiste
Pincez-moi, je suis presque d’accord avec vous ! À vos quatre points je rajouterais :
– plus grande diversification économique;
– les secteurs les plus vulnérables (bois, forêt, meuble, vêtement, etc.) avaient déjà subi de lourds dégats avant la récession;
– davantage de stabilisateurs automatiques (c’est lié à la plus grande présence de l’État).
Par contre, je suis moins d’accord sur votre affirmation que le poids de l’État «nuit à la croissance économique subséquente». Gérald Filion mentionne ce fait (croissance moins forte) sans y accoler de motif.
La principale raison de la plus faible croissance au Québec est que la population augmente moins vite que dans le reste du Canada (essentiellement, moins d’immigration et solde migratoire interprovincial presque toujours négatif).
L’écart du PIB par tête entre le reste du Canada et le Québec se maintient (il s’approcherait si on ne tenait pas compte du pétrole albertain) et l’écart du taux d’emploi et du taux de chômage était en 2007 et 2008 à son minimum historique. Cet écart devrait être encore moins élevé en 2009, puisque le Québec est moins touché par la récession.
Déjà, le taux de chômage ontarien est supérieur au taux québécois, une première historique, mais leur taux d’emploi est toujours plus élevé, principalement en raison d’un vieillissement moins élevé (proportion moins importante de 65 ans et plus) et d’un taux d’emploi beaucoup plus élevé chez les 55 ans et plus (le taux québécois est à peu près égal chez les 15-55).
Lorsqu’il ne se contente pas de cogner sur le clou de la « main libre du marché », les analyses de Minarchiste sont quand même bien informées.
J’ajouterais toutefois que pour les routes, les gouvernements des 20 dernières années ont en général coupé dans l’inspection et l’entretien du réseau routier, et que depuis qu’il y a eu des morts, ils se sont décidé à réinjecter – à crédit – de l’argent dans celui-ci.
J’espère seulement que ce coup-ci, les firmes d’ingénieurs et les entreprises de construction feront mieux leur travail…
Mais disons que je ne parierai pas d’argent là-dessus.
Jean Vitchier,
ça m’a fait tout drôle d’être d’accord pour une fois avec le Doc Mailloux quand il parle de respect au début…
Vraiment, merci de répondre aussi bien aux questions que je pose.
Mais au rayon de la souffrance humaine, je serais tenté de croire que notre beau système fortement étatique fait de beaux scores en privilégiant une stabilité économique au lieu des montagnes russes.
@Renart
Ça m’a inspiré un billet ce matin:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/22/le-plan-de-relance-une-jarre-a-biscuits-pour-les-politiciens/
Je ne suis pas d’accord quand tu dis:
» notre beau système fortement étatique fait de beaux scores en privilégiant une stabilité économique au lieu des montagnes russes. »
Notre système ne fait pas de beaux scores, notre niveau de vie recule constamment par rapport aux reste du Canada et du monde. Notre économie manque définitivement de dynamisme.
D’ailleurs, les « montagnes russes » sont davantage le résultat de l’inflation des banques centrales que du dynamisme économique.
Notre beau système évite les montagne russes en rendant la croissance anémique et en nous appauvrissant systématiquement.
Pour ce qui est de la souffrance, demande au patient qui est sur une liste d’attente pendant 2-3ans pour remplacer un genoux ou une hanche quelle qualité de vie ils ont.
La seule raison d’être des plans de relance, c’est de permettre aux politiciens d’acheter des votes avec notre argent.
minarchiste et Philippe David,
quand j’écrivais « au rayon de la souffrance humaine », je pensais beaucoup aux pertes d’emplois qui viennent avec les récessions. C’est question de point de vue, mais il y a au moins ça de positif (même si vous êtes incapable de voir quelque chose de positif dans notre société étatisée…). Surtout quand on sait comment ça peut être difficile de perdre son emploi.
Je suis bien prêt à vous croire sur parole au niveau de notre problème économique, mais je ne suis pas près non plus à laisser les rênes de la société aux affairistes, enfin pas pour l’instant, car il manquerait un contrepoids assez pesant.
Comme tu dois déjà le savoir David, je crois en un monde débarrassé de l’État comme on le connaît aujourd’hui, mais il faudra à mon sens une longue évolution pour y arriver. C’est là où je bloque.
@ Renart
La plupart des problèmes économiques sont causées directement par l’état ou pas son copinage avec le big business et les groupes d’intérêts. au détriment de tous les autres. Abolit tout contrôle du gouvernement sur l’économie et aucun groupe ne pourrait utiliser la coercition du gouvernement à son avantage.
Un exemple flagrant de ça, ce sont les bailouts aux E-U ou la Réserve Fédérale s’est littéralement servi de son statut de monopole d’état pour enrichir ses copains de Wall Street (comme Goldman Sachs) aux dépens des contribuables. Mais on pourrait étendre ça à tous les BS corporatifs. C’est très littéralement un abus de pouvoir. Et puisqu’ils s’en sont sauvés, ils vont très certainement recommencer.
Si on voulait vraiment arrêter les montagnes russes économiques, il faudrait dans un premier temps eduquer les masses et leur donner un minimum de compréhension de l’économie et dans un deuxième temps, abolir les banques centrales.
@Renart
Les pertes d’emploi sont terribles en effet. L’impact qu’elles ont sur la fierté de l’individu et sur sa qualité de vie est fort malheureux. C’est terrible de passer par là.
Une chose qu’il faut comprendre est que les pertes d’emploi causées par les récessions (et non celles causées par des changements structurels dans l’économie) sont directement proportionnelles au niveau de flexibilité du marché du travail.
Par exemple, plusieurs entreprises s’en sont très bien sortis (avec peu de mises à pied) durant la récession en réduisant les salaires et le nombre d’heures travaillées de leurs employés. Ce n’est pas agréable, mais c’est mieux que de perdre son emploi. C’est d’ailleurs une excellente démonstration de solidarité: on en prend tous un peu moins pour que tout le monde puisse garder son emploi. L’entreprise elle peut maintenir ses flux monétaires positifs et éviter la faillite ou l’insolvabilité.
De toute façon, une telle baisse de revenus n’est pas si grave dans une récession puisque les prix baissent généralement durant les récession (déflation).
Mais ce genre de solution est difficile à implanter lorsque les employés sont intraitables; c’est plus facile de renvoyer les gens.
La source principale d’inflexibilité sur le marché du travail: les syndicats. Je ne porte pas ici un jugement par rapport à la légitimité de leur existence. Je dis juste qu’ils sont une source de chômage durant les récessions.
Par ailleurs, quand vous dîtes:
« je ne suis pas près non plus à laisser les rênes de la société aux affairistes »
Ne vous rendez-vous pas compte que plus l’État est gros, plus le corporatisme s’étend dans la société et prend le contrôle?
Délaisser l’État ne signifie pas donner le contrôle de la société aux affairistes, mais plutôt le leur enlever pour le redonner au peuple!
C’est ça le libre-marché! Aucun mécanisme de coercion qui permet de favoriser les corporations aux dépends de la société. Chacun s’exprime avec son argent plutôt qu’avec son influence sur les politiciens. Et le peuple dans son ensemble a plus d’argent à dépenser que les corporations, il a donc plus de poids dans la balance.
Mais avec un État qui est présent partout dans nos vies, les corporations peuvent tout contrôler et tirer la couverture de leur bord par l’entremise de leurs lobbys, par des contributions électorales, par des pots-de-vins, par du copinage, etc.
Tu sais, c’est plus difficile de ne pas trop descendre quand tu n’es pas monté trop haut!
Philippe David et Minarchiste,
merci, vous me faites cheminer. Pas vers une adhésion à votre philosophie, mais plutôt pour nourrir ma vision générale.
Le grand bémol qui me rend suspicieux, c’est que je ne crois pas que la majorité du pouvoir devrait aller à ceux qui ont de la facilité avec toutes les questions qui tournent autour de l’argent.
@ Renart
Définis «pouvoir»…
Le seul organe qui peut utiliser la coercition légalement ou la déléguer est le gouvernement. Si les pouvoirs du gouvernement sont limités à la protection contre les agressions et la fraude, qui pourrait obtenir un avantage indu sur le plan économique? Ça prend plus que juste de l’argent pour avoir du pouvoir et la seule raison que les riches en ont actuellement, c’est qu’ils sont capables «d’acheter» les politiciens…
Sans intervention du gouvernement dans le marché, il ne reste que la compétition et le consommateur est roi.
Effectivement, le capitalisme serait partiquement inoffensif en l’absence d’État, même en conservant un droit de propriété (ce que je n’approuve pas, mais…). Le véritable libre-marché rendrait obsolète la corruption.
En éliminant la principale hiérarchie de pouvoir, i.e. l’État, le vrai pouvoir aurait moins tendance à être corrompu par les bourgeois.
Je suis pas mal d’accord avec Philippe là-dessus au fond, malgré certaines divergences autres.
« Si les pouvoirs du gouvernement sont limités à la protection contre les agressions et la fraude, qui pourrait obtenir un avantage indu sur le plan économique? »
En fait, vous n’allez pas assez loin, mais bon, je suis d’accord avec le reste. Et la question est bien posée.
Phillipe David,
« Définis «pouvoir»… »
j’ai bien de la difficulté à croire dans notre monde d’aujourd’hui (et même depuis toujours) que l’argent n’est pas l’ultime pouvoir. On le voit bien avec tout ce qui se passe en ce moment, il transcende le politique.
« Si les pouvoirs du gouvernement sont limités à la protection contre les agressions et la fraude, qui pourrait obtenir un avantage indu sur le plan économique? »
Ma peur n’est pas de voir une augmentation de l’illégalité, mais bien un accroissement de la misère, puisque le désir d’accroître sa richesse pour certain est illimité : si quelques-uns prennent trop, je ne vois pas pourquoi d’autres ne perdraient pas trop aussi.
« Sans intervention du gouvernement dans le marché, il ne reste que la compétition et le consommateur est roi. »
Pour ça, il faudrait un monde extrêmement responsable, ce qui n’est pas près d’arriver.
@Renart
Tu dis:
« Ma peur n’est pas de voir une augmentation de l’illégalité, mais bien un accroissement de la misère, puisque le désir d’accroître sa richesse pour certain est illimité »
Regarde le niveau de vie des pays où l’État est omni-présent et compare-le à ceux où il est moins présent. Regarde aussi l’évolution du niveau de vie dans les pays qui ont libéralisés leur économie.
Tu verras que tu n’a rien à craindre du libre-marché. Ce que tu devrais craindre, c’est l’État. Il faudrait que tu réalises que l’État est le moyen le plus facile pour « l’élite » pour s’enrichir.
C’est sûr que dans un système capitalisme, certains s’enrichissent plus que d’autres; c’est justement la recherche de cette richesse qui les motive à créer de la valeur pour la société. Mais tout le monde bénéficie de la croissance économique générée par le capitalisme, même les plus pauvres.
Comme le dit David: « Il est préférable de vivre inéquitablement dans la richesse que de vivre équitablement dans la pauvreté. »
Regarde ça :
http://www.antagoniste.net/2009/10/13/le-chemin-de-la-liberte-ii/
http://www.antagoniste.net/2009/10/14/le-chemin-de-la-liberte-iii/
Antagoniste, là je décroche… 😉
@ Renart,
Je sais que tu n’apprécies pas beaucoup David Gagnon, mais sur ce point il a raison. La recherche du profit dans le capitalisme est ce qui fait que les ressources ne sont pas gaspillées dans des projets inutiles et crée de la richesse pour tous.
En principe, un entrepreneur ne peut pas s’enrichir sans enrichir les autres en premier. S’il arrive à genérer un profit en fournissant un produit ou service que les consommateurs désirent à moindre prix, il a enrichi toute sa communauté en augmentant leur pouvoir d’achat. Combien de choses sont maintenant dans toutes les maisons qui n’étaient disponibles qu’au riches avant? Les entrepreneurs s’enrichissent, c’est vrai, mais ils contribuent à hausser le niveau de vie de tout le monde en le faisant.
On n’a qu’à regarder les systèmes égalitaristes pour se rendre compte qu’ils freinent l’innovation et détruisent la richesse, appauvrissant tous leurs citoyens.
Il est effectivement préférable de vivre dans l’inégalité, car pour la plupart nous sommes plus riches que ceux qui vivent dans les régimes égalitaires.
Au contraire, le seul pouvoir coercitif vient de l’état. C’est le seul organe qui peut légalement te contraindre à faire quoique ce soit contre ta volonté. Malgré tout son argent, un entrepreneur n’a aucun pouvoir légal de contraindre quelqu’un à faire quelque chose contre sa volonté. Il ne peut fonctionner que sur une base volontaire. La seule façon qu’un bourgeois puisse obtenir le pouvoir, c’est en passant une enveloppe brune pour faire passer telle ou telle loi qui lui donne un avantage. Élimine les lobbies, et tu élimines toute la corruption qui existe présentement.
J’aurais du tout condenser en un commentaire… Mais un dernier point:
C’est une croyance populaire que la nature est supposée pourvoir abondamment à tout le monde et que tous on droit à une part équitable. C’est un mythe. La nature est chiche et nous devons travailler pour créer de la richesse. Ceux qui travaillent plus et mieux produisent plus de richesse que ceux qui travaillent moins ou moins efficacement. Mais ce n’est pas un jeu à somme nulle. Que quelqu’un s’enrichit plus vite que d’autres ne veut pas dire qu’il vole aux autres.
@Renart
Tu peux considérer mon lien vers Antagoniste comme un lien indirect vers l’Institut Fraser 🙂
Je sais qu’un système égalitariste est une utopie. Mais je crois en un filet social à la mesure de la misère : jeter du monde à la rue pour des principes idéologiques ne me plaît guère…
« C’est le seul organe qui peut légalement te contraindre à faire quoique ce soit contre ta volonté. »
Désolé, mais quelqu’un en mode survie a une volonté amoindrie devant quelqu’un qui veut payer, même chichement.
« Élimine les lobbies, et tu élimines toute la corruption qui existe présentement. »
J’ai toujours été d’accord avec l’élimination des lobbies. Est-ce que l’élimination du problème ne pourrait pas passer par la loi?
« C’est une croyance populaire que la nature est supposée pourvoir abondamment à tout le monde et que tous on droit à une part équitable. »
Ce sont les extrêmes qui me dérangent. Un a des millions et a l’opportunité d’en gagner plus facilement et un autre travaille 12 heures par jour et peine à se payer un appartement minable. J’ai entendu parler d’un gars comme le premier justement hier et j’ai entendu l’histoire du deuxième (il se confiait au chauffeur d’autobus et je l’entendais d’où j’étais) voilà quelques années.
Je ne vois pas comment ça pourrait changer, le premier (qui est peut-être l’employeur du deuxième) va toujours vouloir faire le plus d’argent possible et le deuxième va toujours accepter d’être sous-payé parce qu’il n’a pas le luxe de perdre un sou.
« Que quelqu’un s’enrichit plus vite que d’autres ne veut pas dire qu’il vole aux autres. »
Au sens strict du terme, non, bien sûr, mais il y a parfois des manières de le voir comme ça.
Minarchiste,
😉
@ Renart
Une absence d’intervention gouvernementale ne veut pas dire qu’on va jeter les gens à la rue, plus qu’on le fait présentement. Je n’ai rien contre avoir un filet social, mais je préfère travailler pour qu’il soit de moins en moins nécessaire d’en avoir un.
Je ne veux pas entrer dans une longue explication ici, mais dans le système capitaliste on est payé selon ce que notre travail vaut. Le travail d’un ingénieur, par exemple, vaut plus que celui d’un menuisier. C’est le jeu de l’offre et la demande qui décide du salaire de chacun. Que tu le crois ou non, un employeur est en compétition avec tous les autres employeurs pour obtenir de la main d’oeuvre qualifiée et comme l’argent, elle ne pousse pas sur les arbres. Tout ça pour dire que si tu es dans une situation où tu dois bosser pendant 12 heures par jour (dans deux emplois, je présume) pour arriver à joindre les deux bouts, c’est que tu n’as pas de qualifications qui sont en demande. Tu as le choix soit de te contenter de ce que tu as, ou d’essayer de te serrer la ceinture pendant un certains temps et d’obtenir d’autres qualifications qui sont plus en demande.
Actuellement, beaucoup trop de gens se fient à la société pour les aider à ce soutenir dans des emplois qui ne sont peut-être plus nécessaires plutôt que de faire le choix de se sortir du bourbier parce qu’ils ne veulent pas en faire l’effort.
Petite anecdote: J’ai travaillé pour un certain employeur pendant 12 ans. Lorsque j’ai eu la piqure de quitter cet emploi, je me suis servi de certaines des connaissances que j’avais acquises informellement dans mon emploi pour obtenir une certification A+ comme technicien d’ordinateur. Sans cette certification, je n’aurais pas pu décrocher mon emploi actuel. J’ai dû quand même étudier pendant quelques mois et payer pour l’examen de certification, mais ça m’a permis d’augmenter mon taux horaire de $8.00 de l’heure. Je n’ai pas attendu qu’on m’aide, et j’ai pris les moyens pour ne pas juste changer d’employeur mais changer de carrière. Les bas salaires de certains emplois sont supposés être un incitatif à chercher le changement.
Les lobbies existent parce que le gouvernement a le pouvoir de faire pencher le terrain en leur faveur, comment légiférer contre ça sinon en limitant les pouvoirs qui en sont à l’origine?
Je terminerai en écrivant que je préférerais, à la place de son abolition (totale ou en partie), que le gouvernement soit l’ultime lobby des citoyens, ce qu’il n’est pas, on en convient.
Ce serait justement son seul rôle légitime. Celui de protéger la personne, la propriété et les droits de ses citoyens.
@ REnart
«Je terminerai en écrivant que je préférerais, à la place de son abolition (totale ou en partie), que le gouvernement soit l’ultime lobby des citoyens, ce qu’il n’est pas, on en convient.»
Quand les citoyens sont politisés et qu’ils se mobilisent, ils peuvent se transformer en un lobby hyper efficace. Pensons par exemple au Suroît, au mont Orford et au recul du gouvernement sur la transformation de bourses en prêts il n’y a pas si longtemps.
Il n’en tient qu’à eux d’exercer ce pouvoir !
Philippe David,
c’est rendu au niveau des droits qu’on ne s’entendrait plus, je crois.
Darwin,
par notre vote, je crois qu’il serait assez légitime que le gouvernement soit notre lobby sans qu’on ait à se bouger les fesses…
@ Renart
Pour moi, ça prend les deux, voter et se bouger les fesses. Les partis qui prennent le pouvoir obtiennent rerement la majorité. Même dans ce cas, les gens votent pour un parti pour de multiples raisons : contre les fusions, fédéralistes, beau député, compressions budgétaires dans un domaine précis, loi sociale, etc. Les électeurs appuient donc une partie du programme, mais pas tout. Si j’attendais un parti avec lequel je suis 100 % d’accord, j’annulerais tout le temps !
Cela prend donc une place pour que les citoyens puissent s’exprimer entre deux élections sur le parties de programme qu’ils n’appuient pas et sur les sujets qui ne font pas partie des programmes. C’était d’ailleurs le cas des exemples que j’ai mentionnés dans mon commentaire précédent (Suroît, mont Orford, prêts et bourses).
La démocratie n’est pas une corvée qui revient au 4 ans.
Darwin a raison, les tea partie aux États-Unis sont un autre bon exemple.
@ Renart
Le droit à la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, c’est tout ce dont j’ai besoin.
Darwin,
« Cela prend donc une place pour que les citoyens puissent s’exprimer entre deux élections sur le parties de programme qu’ils n’appuient pas et sur les sujets qui ne font pas partie des programmes. »
je crois que cette place est tout à fait désignée par le web, et même qu’elle devrait être améliorée dans un sens politico-démocratique.
Philippe,
« Le droit à la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, c’est tout ce dont j’ai besoin. »
arrivera-t-on jamais à un système où cela pourra se faire respecter pour tous? C’est mon gros doute.
@ Philippe
«Le droit à la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, c’est tout ce dont j’ai besoin.»
Écrite comme cela, c’est dur de s’opposer à cette phrase. J’étais surpris de ne pas lire dans vos besoins minimaux le droit à la propriété. Mais, pour vous, j’imagine qu’il fait partie du droit à la liberté (ou de celui du bonheur ?).
Le problème n’est donc pas de déterminer quels sont les droits dont nous avons besoin, mais les concepts et les valeurs qui sont derrière, la façon dont ces droits se concrétisent. Et, bien sûr, ces concepts et ces valeurs ne sont pas les mêmes pour tous. Malgré tout, j’ajouterais un autre droit à ceux-ci, autre droit qui, lui aussi, a un sens différent selon nos valeurs et le concept qu’on lui accorde, soit la justice.