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Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Les fatiguants (et les langues brunes)

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Je ne sais pas si c’est l’été tardif ou si c’est parce que ma petite Charlie et ma Douce font battre mon coeur la chamade, pour ne nommer que les belles choses, mais tout m’éloigne de mon écran d’ordinateur. Les gens qui commentent ici ont beau être généralement agréables, il n’en reste pas moins que je n’ai plus de patience pour ceux qui le sont moins, à différents niveaux. Et cela devient lourd.

Quand je publie quelque chose ici, il faut que je m’attende à ce qu’on réagisse, c’est la dynamique que j’ai installée en répondant majoritairement à tout le monde qui se donne la peine de commenter. Mais est-ce qu’il faut pour autant que je me censure quand quelque chose me dérange pour ne pas heurter la liberté d’expression de la personne qui l’a écrit? La liberté d’une personne s’arrête là où celle d’une autre commence et le débat se situe sur cette ligne de démarcation. Si quelqu’un prend la liberté ici d’écrire quelque chose, il doit prendre en considération que j’ai la liberté de placer une balise qui fera reculer la sienne.

J’ai banni beaucoup de personnes depuis quelque temps pour cette raison. Et je sais que certains se disent que je fais un « trip » d’égo, mais ils sont vraiment loin du compte. A contrario de ceux qui sont stoïques devant l’adversité, ou même ceux qui sont seulement je-m’en-foutistes, le dialogue qui se passe ici me tient beaucoup à coeur. C’est pourquoi je veux me concentrer sur le dialogue qui vaut la peine. Exit l’enfantillage langagier, l’hystérie réactionnelle, les débordements dus à la frustration, les tentatives de démonstrations de supériorité en tout genre! Si votre commentaire ne passe pas la rampe du respect, je réagis de même : allez vous faire voir ailleurs! Le bannissement sert beaucoup dans le cas où il y a un déficit de comprenure…

Et pour ceux qui ne comprennent pas encore le lien entre l’image plus haut et ce billet, c’est que j’ai l’impression parfois qu’on pense que je bannis des gens parce qu’ils ne me flattent pas dans le sens du poil : foutaise! À un compliment, même si c’est agréable, je vais préférer amplement un commentaire critique, bien sûr s’il est écrit avec respect et qu’il me fait avancer, même si c’est pour me conforter encore plus dans ma position en fin de compte.

Il y a déjà assez de langues brunes, je ne vais surtout pas les encourager!

(Image trouvée via Packaging | UQAM)

GM, Harper, Démocratie 2.0 et privatisation de Radio-Canada

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le dernier billet de mon blogue, qui était à la base seulement un montage graphique transformant « GM » en « GouverneMaman » commenté minimalement de ma part, a été, par la discussion qui a suivi, le laboratoire de celui qui va suivre. Et je me réjouis de l’interaction entre les citoyens que permettent les blogues, et je remercie ceux qui, chez moi, ici ou ailleurs, participent à cette aventure.

Au départ, je crois depuis longtemps à l’avènement d’une Démocratie 2.0, et l’histoire autour de GM, même seulement au Canada, est un bon exemple pour illustrer son non-avènement. On a entendu du côté des conservateurs que l’idée derrière tout ça est de conserver des emplois, mais on se rend compte, même si le calcul est difficile à faire, que la note par emploi conservé est très salée, s’approchant du million de dollars. Alors, j’en viens à penser qu’on aide plus un symbole à perdurer que des gens à garder leurs emplois.

Le monde change et GM est dans cette situation parce qu’elle n’a pas su se mettre au devant. Sérieusement, je doute fort que les citoyens canadiens aient donné l’aval à Stephen Harper pour ce sauvetage, puisque justement ce sont eux qui dictent, par l’évolution des mentalités, ces changements. Je qualifiais de « grosse balourde » la compagnie GM et je fais donc de même pour le système politique actuel. Tant d’argent public ne devrait pas se jouer aussi facilement, surtout quand les conséquences sont si importantes. Il serait donc temps qu’un vrai dialogue s’amorce entre les citoyens et les décideurs. Le seul suffrage électoral plus ou moins aux quatre ans est devenu insuffisant dans un monde où la rapidité et l’efficacité sont si présentes.

Mais pour pointer les agissements du gouvernement actuel, il y a une absurdité à constater qu’un d’un côté on met tant d’argent pour sauver GM et de l’autre on veut vendre des sociétés d’État comme Radio-Canada. Est-ce qu’après avoir fâché la droite économique les conservateurs tentent de se racheter en jouant le jeu idéologique de la privatisation? Ça en a tout l’air. Est-ce que le symbole de GM, lié à l’économique, est plus important que celui de Radio-Canada, lié à la culture?

Bon, il semble que Radio-Canada ne soit pas vraiment en danger, mais, quand même, trouvez l’erreur : « le diffuseur public faisait face à un manque à gagner de 171 millions de dollars » tandis que « Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont confirmé lundi le versement d’une aide de 10,6 milliards de dollars (9,5 milliards de dollars américains) à General Motors afin de procéder à sa restructuration. » (« Le gouvernement fédéral débourse 7,1 milliards de dollars et le gouvernement ontarien 3,5 milliards. »)

Qui peut croire que le gouvernement actuel est pragmatique?

La réciprocité

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Dans le merveilleux monde des médias sociaux, la mécanique, la technique influencent beaucoup la perception, voire même la philosophie sous-jacente à l’utilisation de ces outils. Je le savais, mais depuis que je me suis inscrit sur Twitter et que je l’ai utilisé, ça devient encore plus clair, surtout du côté de la réciprocité. En notant que ma perception est collée avec mon utilisation sociale du blogue, de Facebook et de Twitter.

Pour les blogues, la réciprocité est floue. Elle se construit librement et lentement et, à la limite, elle n’est pas essentielle : ultimement, on peut seulement publier du contenu sans se commettre ailleurs, sans adhérer à des communautés, sans ajouter de blogoliste à son blogue et être lu, au minimum par le hasard des résultats de moteur de recherche. Au niveau de l’utilisation sociale, je dirais que mon blogue est une oeuvre ouverte…

Pour Facebook, c’est le contraire. Sans réciprocité il ne se passe pas grand-chose puisque le site est construit ainsi. J’ai accès à tous les comptes de tous les gens qui ont accès au mien. Pas d’équivoque. On a un portrait global de sa communauté. Bien sûr, il y a bien des gens qui ont un compte public — comme il existe des blogues privés —, mais ça ne semble pas la norme. Et, pour ma part, ma communauté Facebook rassemble des amitiés et des connaissances qui ne sont pas en lien avec le web, mis à part quelques blogueurs.

C’est avec Twitter que ça se complique. La réciprocité est à la base de la possibilité de dialogue, mais elle n’est pas enchâssée comme elle l’est pour Facebook. Mais surtout, l’absence de réciprocité est plus facile à cerner que sur les blogues. Quand j’appuie sur le bouton pour suivre quelqu’un, j’indique que je suis intéressé par cette personne, alors s’il n’y a pas de retour, on peut se perdre facilement en conjectures… enfin, pour certaines personnes, surtout si elles ne nous sont pas étrangères. Ce fut donc pour moi un choc. (Je sais qu’on peut ne pas vouloir recevoir de courriel nous indiquant que quelqu’un nous suit, mais je doute fort que beaucoup de gens ne soient pas intéressés à le recevoir…)

Je suis bien capable de prendre tout cela à la légère, enfin presque, mais il y a un cas parmi d’autres qui m’a fait réfléchir. Ça me chicotait depuis longtemps, et c’est le fait de vaquer à Twitter qui m’a éclairé sur ce cas, que je pourrais appeler, d’intérêt unidirectionnel. Donc, voilà, je trouvais un blogueur intéressant. Je le citais souvent dans mes billets, il était dans ma blogoliste, je laissais des commentaires chez lui et tout et tout. Mais il n’y a eu aucun retour, enfin seulement une fois un message indirect et ambigu. Alors, en suivant cette personne sur Twitter et en constatant son inintérêt de me suivre en retour, j’ai compris. C’est correct, je ne peux pas plaire à tout le monde. (Dans la réalitosphère, c’est moins compliqué : un regard, et le tour est souvent joué! À ce niveau, je trouve qu’on est pas mal dans le flou dans la virtualité, il y a un déficit de langage corporel…)

Au moins là, je suis fixé. Et ça m’aide aussi pour d’autres.

Je fais un peu de ménage dans ma blogoliste.

(Photo : dmswart)

Dialogues

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De prime abord, je vous préviens, ça semble contradictoire. Tandis que Seth Godin « conseille de ne pas tenir compte de l’avis des critiques, […] en ce qui concerne l’écriture de votre blogue », il conseille aussi « d’ignorer les commentaires des fans, car ils vous aiment pour ce que vous êtes ou ce que vous faites, et sont donc opposés à tout changement. » (source : InfoPresse)

Ça donne l’impression de prôner un enfermement sur soi, mais non, c’est plutôt d’en sortir qu’il s’agit, de sortir du regard des autres pour mieux évoluer.

Je crois que sa réflexion vient du fait de la multiplication du dialogue qu’apporte l’interaction accrue de la blogosphère. Par exemple, auparavant, un écrivain était en contact avec un minime retour critique et admiratif, parce que la communication était beaucoup moins élaborée qu’elle l’est aujourd’hui. Donc, c’est bien de l’équilibre mental du créateur dont il est question (et non, le terme « créateur » n’est pas trop fort! : extérioriser, c’est créer).

Il est tellement facile de se perdre de vue dans l’expectative et de créer un pantin nommé « lectorat » qui tient plus de la fabulation que de la réalité — s’il est possible de bien identifier cette réalité.

*

En parlant de dialogue, je vous invite à lire un article concocté par  l’ami Satellite Voyageur (qui va fêter sa première année dans la blogosphère), paru sur le S@ns P@pier, le « journal de toute la communauté universitaire ». C’est une discussion entre quelques blogueurs sur des thèmes chers à la pratique bloguale.

Aussi, c’est au tour de Noisette Sociale de se faire interviewer par Celui qui blogue.

Scotché de force au 2.0?

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Trouvez l’erreur (mis à part l’« e » manquant à « commentaire » et le « t » en majuscule sur « terre »…) :

Si je me fie à tous les commentairs que j’ai reçus en regard de mon dernier blogue sur la chasse aux phoques, je crois que l’espèce qui doit disparaître de la surface de la terre, c’est l’espèce humaine.

C’est pour ça que je demande par mon titre si ce journaliste, Julien Cabana, participe à la blogosphère corporative du Journal de Québec de son plein gré. Il me semble que si tu t’intéresses un minimum au phénomène, puisque tu y participes, tu prends au moins le temps de lire la définition du terme « blogue » sur Wikipédia ou ailleurs pour comprendre que le blogue c’est le récipient global, le site, la page, et non un synonyme d’« article » qu’on utilise du côté web…

J’ai sauté là-dessus après avoir seulement lu la première phrase, mais la lecture du reste du billet (c’est ça le bon terme Julien!) est une belle démonstration du comment on comprend le style « blogue » du côté des journalistes; sûrement pas tous, mais plusieurs. Un style à la va-vite, plat, comme griffonné sur le coin d’une table, une argumentation vague — et vaguement accrocheuse —, surtout, un ton qui se veut près de la confidence — mais qu’on sent trop obligé dans le cas qui nous concerne. En fait, c’est carrément le squelette, le canevas d’un article étoffé qui pourrait être intéressant, mais présenté comme ça, c’est comme un coït interrompu.

J’entends presque un dialogue :

— Tu vas participer au blogue du journal mon Julien!
— Ah! bon…
— Ben oui, c’est ben simple, t’as juste à écrire ce qui te passe par la tête sans trop te forcer. Même pas besoin de te relire, tes fautes, ça va faire authentique!
— OK… ça prend combien de mots un blogue?

Salut Jimmy!

Encore une autre affirmation de départ…

Un frère d’armes, Jimmy St-Gelais, qui m’accompagne depuis le début de mon aventure du côté de la politique (entre autres sur UHEC), annonce son retrait de la blogosphère active. Mais il ne ferme pas tout à fait la porte.

C’est un gros morceau qui part.

Comme je lui expliquais plus tôt à la suite de son billet, ça me peine de moins en moins ces départs, puisque ça n’en est pas vraiment. Je n’y vois pas une cassure, mais bien plus une métamorphose. Le dialogue prendra une autre forme, ce n’est pas le silence de mort.

En lui souhaitant tout le bonheur qu’il mérite!

Un testament chigneux

Pour ceux qui me suivent depuis le début, vous vous souvenez sûrement du blogueur, ennemi parmi mes ennemis, surnommé, bien faussement à mon avis, Le Bum Intello. À part le fait d’être un fier droitiste et de me trouver tellement trop gauchiste à son goût, son principal cheval de bataille contre moi était le fait que je me cachais sous le pseudonyme de Renart L’éveillé et que je ne voulais pas me dévoiler, et j’y tenais encore plus à cet anonymat parce qu’il me demandait de m’en débarasser en criant (c’est une image bien sûr – et en passant, ça fait maintenant un an : c’est le 1 octobre 2007 que j’ai dévoilé mon vrai nom!)…

Pour être le plus bref possible, il a annoncé en grande pompe son départ de la blogosphère et, comme je le soupçonnais, il est reparu plus tard (je l’ai même ajouté à mon agrégateur voilà quelques mois). Par contre, je n’ai jamais relu un de ses commentaires sur aucun des blogues que je fréquente, et sur son blogue il fermait les commentaires à la suite de ses billets.

Donc, voilà, je faisais de la recherche pour mon billet d’hier sur BRANCHEZ-VOUS! en lien avec le nouveau site Unissons nos voix, cherchant justement des voix discordantes et son blogue s’avère être le plus critique, et un des seuls, avec Le Wannabe. J’en parle en essayant d’être le plus factuel possible. Assez difficile, imaginez…

J’ai reçu tantôt un message de sa part m’annonçant (entre autres) qu’il vient de supprimer ses blogues. Et je ne me gênerai même pas pour le reproduire ici à votre attention, sans aucune censure. Pourquoi? Parce que ça peut servir et que je crois que quelqu’un qui n’a aucun respect pour moi ne mérite pas le mien en retour, et encore moins ma confidentialité. Donc, suivez le guide et gâtez-vous! (Il en avait gros sur le coeur, alors le message est assez long, je préfère vous en avertir…)

Ce qui m’attriste le plus là-dedans, c’est que ce gars-là est seulement la pointe de l’iceberg. Et j’ose espérer qu’il ne représente pas la totalité des gens qui se disent de droite. Parce que sa, cette vision dichotomique et réactionnaire est comme un pète-sauce, il n’y a rien d’autre à en tirer que de la honte, elle est contre-productive, contraire au dialogue. Vous avez lu comme moi, ce gars-là refuse le dialogue, refuse la dissidence idéologique, refuse toute pensée hors de ses préceptes, comme un enfant qui s’en va dans son coin et qui dit : moi, j’joue pu!

Pourtant, je sais qu’il y a manière de discuter entre adultes calmement. J’ai de bonnes discussions avec des gens plus à droite et plus à gauche, plus étatistes et plus anarchistes. Encore et toujours : en tentant le plus possible d’établir des relations respectueuses. Sinon, rien n’avance.

Et le pire dans tout ça, c’est que je ne suis même pas totalement en désaccord avec ce qu’il raconte, mais sa prose y va tellement de portes fermées en portes cadenassées que tout semble déjà vain. Mais je ne me commettrai pas trop ici sur la substance du message. Si ça intéresse quelqu’un, je m’avancerai plus amplement de ce côté dans la section commentaire.

Pour conclure au plus vite, on va espérer que de plus en plus de personnes comme ce gars-là vont se retirer dans leurs coins, et que de plus en plus de gens capables d’échanger viendront se joindre à la grande discussion blogosphérique.

Snob, jaloux ou les deux?

Dans un billet récent, le blogueur et journaliste Michel Hébert se demande si la blogosphère citoyenne, donc, certains d’entre vous et moi, ferions preuve de snobisme envers les blogueurs corporatifs de Cyberpresse et Canoë, comme Patrick Lagacé et Richard Martineau, voire même que nous serions en fin de compte seulement jaloux de leur trafic, puisqu’il a constaté qu’un « débat plutôt étonnant sur la catégorisation des blogeurs (sic) a cours depuis quelque temps. Ceux oeuvrant pour les grands réseaux comme Cyberpresse ou Canoë ne seraient pas de vrais blogeurs (sic)… Ce n’est pas dit aussi clairement mais c’est bien ce que ça veut dire. »

Ma réponse :

Michel,

pour avoir participé plus qu’à mon tour à cette chasse aux sorcières, et depuis le début de mon aventure bloguale, j’aimerais clarifier ici mon point. Il n’y a pour ma part aucune sorte de jalousie envers les blogueurs corporatifs (dans la recherche d’un nouveau nom pour eux, avec l’aide de Steve Proulx entre autres, j’en suis arrivé au terme « journalogueurs »), mais bien seulement un test de comparaison avec les blogues citoyens. Quand du côté citoyen il y a discussion, dialogue, du côté corporatif ce ne sont que des chroniques commentées par le lectorat. C’est un fait.

Donc, mon reproche va du côté des patrons de ces corporations, qui ont fait le pas dans la blogosphère tout en ne respectant pas son essence. Un vrai blogueur s’occupe d’écrire, de modérer, de répondre aux commentaires, donc d’animer son blogue, selon le trafic (souvent minime) que celui-ci génère. Alors pourquoi le patron d’un blogue corporatif, si celui-ci génère un trafic monstre, n’engage pas une équipe importante pour modérer — efficacement et logiquement — et s’occuper de la technique, laissant ainsi le blogueur discuter avec son lectorat (ce qui serait dans sa liste de tâche obligée — et payée : dans 100 commentaires, il doit bien y avoir assez de jus pour qu’un blogueur, même s’il est aussi un grand journaliste reconnu, se mouille dans le débat qu’il provoque…)? Et je ne parlerai même pas du fait que ces derniers, la plupart du temps, ne participent pas aux autres blogues, ce qui serait vraiment trop demander…

Alors pour moi ce débat en est seulement un de définition. Laisser seulement le fait de pouvoir laisser des commentaires à la suite d’un texte publié sur le web déterminer si un site est un blogue ou non est bien trop mince. Cyberpresse donne de plus en plus cette possibilité à la fin de ses articles, est-ce que par cela il se transforme en blogue? Non, il ne fait qu’« être à la mode »…

(Photo : richardbaybutt)

Ajout :

Michel Hébert m’a posé deux questions sur son blogue :

Une question naïve: à ton avis, qu’est-ce qui fait qu’un blog devienne populaire? C’est-à-dire, pourquoi celui-ci ou celui-là alors qu’au premier abord, rien ne les distingue vraiment?


Et une dernière plus perso: y a-t-il une différence pour toi entre ton blog et celui de Branchez-vous!?

Ma réponse :

Michel,

cela ressemble beaucoup à des questions pièges, mais je vais généreusement y répondre…

Pour ce qui est de la popularité d’un blogue, et ça me semble assez complexe comme question, je crois qu’on peut parler du contenu (selon la qualité et la quantité des billets, les sujets abordés, le talent pour surfer sur les buzz), de la personnalité du blogueur ou de la blogueuse (visible surtout par le style d’écriture, et dans le temps, la réputation qui se forge), de la qualité et de la quantité des interactions à l’interne (son propre blogue) et à l’externe (la blogosphère — pour être le plus vague possible), et, dans le cas de certaines personnes, de la valeur ajoutée d’être une personne plus ou moins connue par le public.

Une autre valeur ajoutée concerne la plateforme de blogue, qui permet d’être plus ou moins visible dans les recherches de fureteur (il est prouvé que la programmation des blogues sous wordpress donne une longueur d’avance sur les autres plateformes — et je ne sais pas pourquoi exactement!). Et quand on parle de blogues hébergés sur des sites comme Cyberpresse et Canoë, c’est une tout autre histoire, vu la quantité d’internautes que ces sites attirent, aucune comparaison à faire avec les autres…

Pour ce qui est de la différence entre mon blogue et celui de Branchez-vous!, je pourrais presque seulement dire que le mien ne contient pas de pub… Quand j’ai remplacé Pascal Henrard, on m’a seulement demandé de donner mon opinion sur des sujets d’actualité, ce que je fais aussi sur mon blogue. C’est certain que j’ai écrit dans l’optique où j’écrivais pour un site avec un lectorat différent du mien, et en faisant tout mon possible pour ne pas m’attirer de gros problèmes en publiant des textes répréhensibles… Mais il me semble que je fais de même chez moi.

Et bien sûr, du côté de mon remplacement de Patrick Dion et de son blogue « Blogosphère », il fallait simplement que je parle de ce qui se passe dans la blogosphère, sous l’angle que je désirais. Alors, si on compare Branchez-vous! avec Cyberpresse et Canoë, il est clair qu’au niveau de la ligne éditoriale Cyberpresse semble gagner la médaille d’or avec son fédéralisme, et son adhésion aux conclusions économiques de l’IEDM, clairement affichés, Canoë la médaille d’argent avec son souverainisme timide (et même peut-être surévalué!) et avec à son emploi la chroniqueuse économique Nathalie Elgrably, et finalement la médaille de bronze, même pas méritée, pour Branchez-vous!, puisque la ligne éditoriale est quasi inexistante, nonobstant le choix de leurs chroniqueurs-blogueurs qui semblent pencher un peu plus à gauche pour la plupart.


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