Le Détracteur m’a allumé sur une campagne de pub gouvernementale du côté anglo qui a pour but de promouvoir la langue française dans les conversations. Le slogan est « Bonjour is the best beginning » et cette campagne a coûté 1.5 million. J’ai trouvé un article sur le site de la CBC qui en parle. Il semble que ça fait saigner les oreilles des anglos…
Un de ceux-là, un dénommé Ted Duskes, patron d’une entreprise d’équipement technologique, argumente en disant que les Montréalais ne veulent pas entendre ça, spécialement quand la province a de gros problèmes sur les bras. Il en rajoute en disant qu’on ne devrait pas dépenser tout cet argent quand on n’en a pas, que des gens attendent dans les couloirs des hôpitaux, qu’il n’y a pas d’infirmières et que c’est frustrant. Bla, bla et rebla que j’imagine, et qui n’ont pas été cités dans l’article…
Je ne dis pas non plus, comme mon ami blogueur, que c’est la meilleure manière de dépenser l’argent des contribuables et de promouvoir le fait français, mais j’ai le goût de jouer à l’avocat du diable. Par exemple, ce 1.5 million ne s’est pas évaporé, il a été injecté dans l’économie tout de même… Mais bon, gageons que ce Ted trouverait bien d’autres raisons sans lien avec le débat linguistique pour se mettre la tête dans le sable si la situation était rose… Mais il y a toujours des problèmes, certains plus urgents que d’autres pour certaines personnes. Est-ce que cette problématique importante pour une bonne partie de la population devrait toujours être à la remorque des diverses problématiques comme David Suzuki considère que le mouvement souverainiste devrait se mettre en veilleuse pour le bien de la question environnementale?
D’un côté, on refuse de se faire dire qu’on devrait « peut-être » faire un pas vers les francophones, et de l’autre, nous nous faisons traiter par le ROC « de racistes, d’idiots et de maudits profiteurs » via leurs deux plus grands journaux parce que nous n’avons pas voulu voter pour Stephen Harper.
C’est encourageant encore!
J’ai l’impression que c’est une invitation à donner des coups d’épée dans l’eau. Je préfère de loin la proposition du Bloc de convaincre les entreprises sous juridiction fédérale à utiliser le français comme langue de travail. Je peux t’en dire quelque chose… ces réunions qui se déroulent en anglais parce qu’il y a UN participant sur 20 qui est anglophone. Et que dire de tous ces québécois qui se comportent comme des colonisés et qui acceptent cette situation sans broncher… Une des entreprises québécoises qui s’est le plus anglicisé, c’est CGI. Qu’on arrête de lui donner des contrats et des subventions…
Je vais arrêter car je vais me transformer en Falardeau! Que j’aime bien en passant, contrairement à d’autres qui l’ont crucifié dans ton billet de lundi…
David Suzuki est à côté de la voie ferrée (héhé), si tu veux mon avis. Le Québec et le Canada, côté environnement, et comme dans n’importe quoi d’autre, c’est comme l’eau et le feu.
Un Québec indépendant serait un leader dans la question écologique. Le Canada nous tire vers le fond. D’après moi, ce sont deux batailles qu’on doit mener en parallèle. Mais un écolo de l’ouest, « japanouille ou pas », ne peut comprendre ces choses…
Oh et pour le reste (faudrait quand même bien que je commente le sujet héhéhé!) je ne suis pas grandement surpris que les anglos grichent des dents. Ils ont juste à aller habiter ailleurs.
J’imagine, moi, des anglos capoter parce qu’on s’adresse à eux en Suédois quand ils vivent en Suède!
C’est tellement classique tout ça. Ça fait 40 ans que les nationalistes québécois se font traiter de racistes à la moindre occasion… par les éditorialistes, faut-il préciser. Et la plupart du temps ceux qui font ces allégations ignorent leurs propres préjugés envers les frogs. Comme on dit, il voient la paille dans l’oeil de leur voisin, mais pas la poutre dans le leur. Qu’on décalisse de ce pays qui n’est pas le nôtre, le Canada.
Ce qui est aussi classique, c’est de se servir des « arguments économiques » pour dénoncer quelque mesure gouvernementale qui nous déplait. À entendre certaines gens, tout irait aux hôpitaux, point!
Une affaire de plus pour me fâcher… Après le logo du Grand Montréal à 700000$
1 million et demi… oyoye sti!
Lutopium,
bah… il a la couenne dure ce Falardeau, les clous ne rentrent pas… 😉
Le Détracteur,
« J’imagine, moi, des anglos capoter parce qu’on s’adresse à eux en Suédois quand ils vivent en Suède! »
pour être le plus démagogue possible, est-ce que ce serait un trait commun à tous les anglophones de la planète?
Martin,
et c’est bien drôle que le journaliste de la CBC ait choisi cet argumentaire…
Drew,
des fois, j’aimerais bien qu’on m’explique les coûts si élevés du marketing…
@Renart: Va savoir. Je demanderai à ma correspondante suédoise 🙂
L’État ne devrait pas s’immiscer dans la langue de travail des entreprises privées (des améliorations doivent être apportés dans le secteur public, j’en conviens), ce n’est pas de ses affaires!
La meilleure façon d’améliorer le sort du français est de réaliser la séparation du Québec, pas en votant des lois stupides et liberticides!
À part le terme « raciste » (le ROC est plus raciste que le Québec), les commentateurs du ROC ont raison en général!
Mais alors, qu’attendent-ils pour nous crisser dewors?
Précision: les entreprises privées qui jouissent des contrats gouvernementaux en territoire québécois, comme CGI, devraient assurer la place du français sur les lieux de travail. Un bémol à mon commentaire précédent.
Toutes les entreprises privées qui oeuvrent sur le territoire québécois et qui embauchent du personnel francophone devraient assurer la place du français dans leur milieu de travail. Ce n’est pas normal d’être encore obligé de travailler en anglais aujourd’hui au Québec.
Anarcho,
« Précision: les entreprises privées qui jouissent des contrats gouvernementaux en territoire québécois, comme CGI, devraient assurer la place du français sur les lieux de travail. »
donc, la place du français est « garantie » par le fait qu’il y a une « gouvernemaman »! Ça ne donne pas le goût de militer pour l’anarchisme…
Internationaliste,
sans coercition ni incitatif financier, ils ne feront jamais rien, c’est tout.
D’un autre coté, Chantal Hébert disait à tout le monde en parle que beaucoup de gens dans le ROC étaient reconnaissants envers le Québec pour avoir empêché un gouv. Harper Majoritaire.
Seulement 22% (36% des 60% votants) des Canadiens on mis un X sur la case conservateur.
Les journaux sont virulents par contre!
Je doute très fort que le Québec soit un exemple d’économie verte. Il me semble d’ailleurs avoir lu des chiffres à l’effet que l’économie québécoise est plus polluante que celle de l’Alberta.
En fait, le champion de la pollution canadienne selon cette même étude était le Nouveau-Brunswick.
Et ne me faites même pas « décoller » sur notre honteuse consommation d’eau par foyer: 400 litres, sur une moyenne mondiale de 137!
Je vous laisse avec ceci: Photo d’un dépanneur à Copenhague.
Je suis d’accord avec toi Renart. Comme je travaille dans le domaine de la finance, ou l’anglais est omniprésent, je peux te dire que sans la loi 101 on travaillait seulement en anglais de nos jours dans ce secteur d’activité.
Renart, je reconnais d’emblée qui si nous restons dans le Canada et qu’il n’y avait pas de loi 101, l’anglais prendrait toute la place au Québec. C’est t’ivident!
Par contre, la situation serait meilleure dans un Québec séparé sans loi 101. Les entreprises seraient obligés de s’ajuster, car sinon ce ne serait pas bon pour leurs affaires. De plus, les institutions anglophones d’enseignement ne seraient plus financés par le gouvernement dans un Québec séparé.