Je me suis remis à la peinture (virtuelle) et, comble de malheur, d’après Gilles Brown, propriétaire-fondateur de la galerie Clarence-Gagnon à Outremont, vice-président de l’Association des galeries d’art professionnelles du Québec : «Un peintre vivant qui peint des carrioles ne vaut rien»
Pauvre de moi… et surtout pauvre Jocelyn Bolduc, j’espère qu’il ne tombera pas sur cet article… Quoiqu’il doit bien vendre plus que les artistes représentés par cette galerie-là.
Non, mais sans blague, la situation des artistes est assez problématique au Québec. La preuve, je préfère bloguer que de peindre, même si je me suis endetté pour l’apprendre (mais surtout pour aller plus loin que la peinture). Je trouve les artistes qui s’acharnent très courageux : tout est plus payant qu’être artiste en art visuel… Et dire qu’une partie de la droite prône à tour de bras de couper toutes les subventions, autant ceux qui ne font que survivre (les B.S.), que ceux qui se battent pour faire avancer la culture avec un grand C.
Il faudrait que les amants du « gros bon sens » primaire se rendent compte que tout ce que les artistes créent se retrouvera plus tard sous une forme ou une autre dans des oeuvres commerciales ou pire, de la pub, et tout le monde criera au génie. Souvent, les vrais génies ont des petites jobines…
Bonjour ! Mon commentaire n’a pas forcément rapport avec le post auquel il est attaché, mais… je vous ai lu chez Maiken, puis j’ai écouté la chanson « J’m’en fous »… que j’aime beaucoup !
Je reviendrai, bonne journée !
C’est effectivement très triste de voir qu’une infime partie des créateurs arrivent à vivre de leur art. Et pourtant on en a besoin de leur art!
Tu es trop lucide ça va te perdre, non je blague…Oui tu as raison encore une fois et c’est dommage car on pourrait faire tellement de belles choses tous ensemble. Mais en art visuel ici au Québec ça fait dur! Les gouvernements sans moquent tellement…et les Québécois n’ont pas encore développé un sens très critique et ouvert pour les art visuel. On ne connait pas grand chose en dehors des réseaux d’art des villes. Les gens achètent en général une toile pour « matcher » avec leur sofa!!…Alors y’a du chemin à faire…
Caroline.g,
au contraire, ton commentaire a « très » rapport. Dans le sens où je suis chanceux de pouvoir m’exprimer artistiquement de plusieurs manières, dont la musique : une expérience assez facile à communiquer globalement sur le net, comparativement aux arts visuels; moi j’aimais beaucoup ce qui tournait autour de l’installation, art qui a besoin de beaucoup d’espace et de moyens…
Merci d’être passé et merci pour le bon commentaire, j’irai te visiter prochainement! 😉
Iamwormbuffet,
c’est ce qu’il manque dans notre société : des créateurs! On avancerait beaucoup plus vite, dans le bon sens du terme.
RL,
le gros problème c’est que les gens ne se connaissent pas en partant. Avoir besoin de faire « matcher » un tableau avec un sofa, c’est convenu. Il faut avoir de la personnalité et l’assumer pour se créer un décor à son image. C’est sûr que si tu penses que tu as une personnalité monochrome…
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Désolé, mais je vais encore parler de mon roman, car j’ai essayé justement de faire connaitre l’art visuel par un récit qui met en scène une démarche artistique, bon, ce n’est pas très vendeur d’après ce que je vois…
J’ai aussi un premier roman dans mon tiroir de chiffonier, refusé par 8 éditeurs (dont un qui a publié un plagiat, récemment), et je trouve que c’est une bonne idée de publier en format blogue… je vais lire, et je t’en reparle ! :o)
On peut faire le parallèle avec les auteurs-compositeurs-interprètes. Les meilleurs sont souvent de la relève qui refusent de se faire avoir par l’industrie et qui refuse aussi de se «prostituer» afin de faire plus populaires et radios commerciales.
Les vrais artistes ne sont pas toujours connus par le grand public.
Caroline G.,
j’ai été refusé aussi par celui qui a publié un plagiat. Par contre, ç’a été mon meilleur refus, j’ai reçu une lettre personnelle du grand patron qui parlait de l’originalité de mon roman, ça mit un peu de baume sur mon coeur d’auteur…
Si ça te tentes, va lire Le festival des refus (ainsi que les commentaires de la personne anonyme) et Lettre ouverte à anonyme, je pense qu’en tant qu’auteur, ça va t’intéresser!
Folliculaire,
ce qui est bien quand même, c’est qu’il y a plusieurs réseaux alternatifs, comme sur le web, qui permettent à ces artistes de se faire connaître.
Exact. Myspace est excellent et mon pot s’est bouqué des shows grâce à cela, il a fait de la pub. Il a joué au Verre Bouteille le 4 juin dernier…