Posts Tagged 'Adéquiste'

L’ADQ a un nouveau chef!

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Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

L’ADQ et l’anglais

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Loin de moi le désir de me mêler des affaires de l’ADQ, mais, quand même, ce court billet de David Chrétien qui pointe un groupe Facebook se nommant « De l’anglais lors des débats à la chefferie de l’ADQ! » m’a fait un peu cligner de l’oeil.

Il s’agit de vanter l’idée de faire un 15 à 20 minutes d’échanges en anglais lors du débat de la course à la chefferie le 18 octobre 2009. C’est du clientélisme parfaitement assumé, soit. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir quelque chose de symbolique.

Pour ce qui est de la tranche d’électeurs anglophones, d’après ce qu’on entend, ils sont censés comprendre le français — à part quelques trop nombreuses exceptions —, alors leur donner un petit bonbon sera possiblement payant, je n’ai rien à redire. Mais c’est plutôt cette partie du texte d’explication du groupe FB qui me chicote :

En outre, il ne faut pas oublier les gens issus de l’immigration qui ont, pour certains, encore du mal à comprendre le français, mais qui souvent se débrouillent en anglais.

Le problème que je vois avec ça, c’est que, à petite échelle, cela ajoutera au message global déjà bien installé que les nouveaux arrivants n’ont pas besoin d’apprendre la langue d’usage des gens qui habitent cette province, puisque tout le monde, enfin presque, les accommodera dans la langue du fédérateur canadien, dans la langue de la mondialisation.

On sait que l’ADQ est un parti qui regroupe des gens qui penchent soit plus vers le souverainisme-nationalisme, soit plus vers le fédéralisme, même s’ils se targuent d’être autonomistes. Ce n’est pas bien difficile de comprendre de quel côté cette idée provient.

L’ADQ manque de mordant!

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Dans le dossier constitutionnel, savez-vous c’est quoi le problème avec l’ADQ? C’est qu’ils n’ont pas le pantin nommé « souveraineté » pour faire peur et obtenir des gains pour le Québec. Si le PQ utilise des idées adéquistes, ils ont alors plus de poids, juste pour cette raison. Pourquoi Ottawa donnerait-il quoi que ce soit aux autonomistes quand c’est clair qu’ils veulent rester à tout prix dans le Canada?

Alors, Gilles Taillon devrait vraiment lâcher le morceau s’il veut prouver que le Québec lui tient plus à coeur que l’ADQ. J’en doute fortement, puisque la partisanerie est une infection transmissible politiquement, et que la totalité de la classe politique semble en être atteinte…

(Photo : Diyann)

Paf!

jean-francois-plante-en-baloune

Hier, j’ai écouté l’émission spéciale des meilleurs moments de La Joute, dont je n’ai pas assez écouté les épisodes à mon goût. Parmi les débatteurs, il y avait Jean-François Plante, animateur-poubelle et ancien candidat adéquiste, qui a dû démissionner pour ses propos controversés. Ce dessin est le résultat de ce qu’il m’inspire.

Mario, à Dieu!

Je viens de visionner le clip de Mario Dumont à Dieu Merci!

Je ne sais pas pour vous, mais, comparé à TLMEP, je crois que les retombés de cette apparition télé seront plus payantes pour TVA que pour Mario…

Je trouve que sa performance est correcte, sans plus. Il a un bon sens de la répartie, fidèle à ce qui devrait prévaloir chez un politicien, surtout chef de parti.

Pour ce qui est de faire monter la sympathie chez le public, ça ne marche pas pour moi, mais je ne pourrais dire pour les autres, évidemment.

Chez Amériquébec (où j’ai trouvé le lien), les mots sont loin d’être tendres, mais pas trop durs, si on considère qu’un politicien devrait se garder une petite gêne. Mais moi, ça ne me dérange pas trop, tant qu’à faire dans la politique spectacle…

Crédibilité entachée n’est de toute façon jamais indélébile.

(Photo trouvée chez Steve)

Pierre Morin au centre de la cible

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Selon le journaliste de La Presse Tristan Péloquin, il semblerait que l’adéquiste Pierre Morin, directeur de cabinet du vice-président de l’Assemblée nationale, serait le blogueur derrière Bleu Québec. La preuve incriminante, c’est qu’il a, « une semaine avant le lancement du blogue «Bleu Québec» à l’adresse bleuquebec.blogspot.com, » « officiellement acquis les noms de domaine apparentés Bleuquebec.com,bleuquebec.net, bleuquebec.org, bleuquebe.info. La transaction a été faite par M. Morin et celui-ci a donné son adresse de courriel officielle de l’ADQ, pmorin@adq.qc.ca. »

Il s’en défend bien, mais qui d’autre que la personne ayant le projet de créer ce blogue ferait ce genre d’acquisition? On ne parle pas non plus d’un nom de domaine très couru comme « Barack Obama »…

Donc, il semble que le blogueur Louis (celui-là même qui dénigre à répétition Les 7 du Québec) avait raison.

Ça sera ma petite contribution du jour ici.

(Photo : Dantelespagnol)

Oh! le beau cadre!

Du côté des conservadéquistes (ou, plus imagé, les adéquistes en conserves), devant l’éruption du volcan artistique, il y avait une carte à sortir de leur manche et je vous la donne en mille : les mesdames qui font des tableaux en macaroni! Mais oui, j’exagère. Regarder le tableau qui orne ce billet, c’est évidemment plus de ce côté que vont les « artistes » à contre-courant qui soutiennent le Parti Conservateur, plus précisément le candidat Luc Harvey, celui-là qui a parrainé le symposium Plaines Couleurs.

Et cette carte repose bien sûr sur la tenue de cet événement supposément sans subventions. À voir sur le site, soit les bannières du site touristique du gouvernement du Québec, de Patrimoine Canadien, du Gouvernement du CanadaCommission des champs de bataille nationaux — et du candidat conservateur Luc Harvey, c’est assez difficile à croire que « Le symposium […] n’a bénéficié d’aucune subvention, assure Mme Beaudoin, ni des gouvernements, ni d’un budget discrétionnaire de député. » Au moins, on voit que la dame connaît l’expression « budget discrétionnaire de député »…

Mais en même temps, ce n’est pas si important, puisque les peintres qui font dans le classique (paysages, portraits, scènes de village, etc. — et même de plus en plus les tableaux abstraits décoratifs) n’en ont pas besoin, pour la plupart, de subventions, car il y a un marché, ça vend, c’est du travail presque à la chaîne, il n’y a pas de recherche et développement à faire (pour les premiers, ça été fait aux alentours de la fin du 19ième siècle avec l’avènement des impressionnistes, les derniers, pendant tout le 20ième siècle…). Donc, si on parle des artistes actuels qui font de l’exploration et qui ont donc besoin d’un peu d’aide, ils travaillent pour le futur, si vous me suivez.

Par conséquent, dans ce débat, la question à savoir si cette aide se fera par le mécénat ou les subventions participe à la confusion. Et c’est voulu comme ça. Dans cette vague du « tout de suite dans ma poche », c’est certain que le slogan « pas avec mes taxes! » soulève les passions et surtout, réduit la pensée. Je n’ose imaginer la place du Canada dans des symposiums d’art contemporain avec des petits tableaux manichéens qui montrent des églises… C’est bien sûr une blague puisque ça n’arrivera pas. Il se trouvera toujours quelqu’un d’assez courageux pour se sacrifier à son art contre vents et marées (j’ai pensé en être, plus jeune), même sans subvention ou mécène. À moins que Stephen Harper fasse lui-même le choix des artistes pour représenter le Canada…

Sur ce, je ne vois pas de différence entre les sportifs olympiques et les artistes en art contemporain, mis à part le fait que la population s’intéresse beaucoup plus aux sports. Ce qu’ils ont en commun : le dépassement et le progrès. Pour les sportifs, c’est un progrès plus technique, pour les artistes c’est un progrès qui se classerait plus du côté de l’originalité. Ce genre d’originalité qui jurerait trop pour la majorité, dans son salon.

(Peinture : Yvon Lemieux – P.S. Même si ça n’est pas trop dans mes goûts, je suis capable de voir la qualité de ce genre d’oeuvre, là n’est pas du tout mon point. Et j’ai bien hâte de voir si on va m’enlever l’autorisation d’afficher cette photo de peinture ici, comme ça m’est déjà arrivé…)

Ajout :

Sujet connexe, j’ai publié aujourd’hui sur BRANCHEZ-VOUS! (en remplacement de Fabien Major) un billet en lien avec le retrait par Stephen Harper de « la disposition du décrié projet de loi C-10 qui proposait un contrôle moral sur l’admissibilité au crédit d’impôt pour les films et les vidéos. »

Ajout (bis) :

Une photo d’une oeuvre d’art contemporain que je viens de trouver via CreaNova, comme ça, en passant :

Ce qui suit ne concerne pas vraiment Jean Charest…

Cette déformation de Jean Charest, que j’ai exécutée en environ une minute, représente bien pour moi une certaine facilité que l’on retrouve un peu partout, particulièrement dans la blogosphère.

C’est facile enlaidir n’importe quoi. Quand j’ai vu cette photo sur le blogue de Sir Sébastien, tout de suite j’ai augmenté en pensée le double menton à la Jabba le Hutt

Pour vous mettre en contexte, à la base, je crois que j’aurais toutes les raisons d’être un gars très à droite, anti-BS, adéquiste primaire, etc., car je l’ai eu assez dure dans la vie : je viens d’un milieu très très modeste, ma vie familiale était loin d’être harmonieuse; après que je sois parti de la maison, j’ai déjà été contraint de jouer du tam-tam dans la rue pour manger, à un moment j’ai dû chercher de la bouffe chez Sun-Youth, j’ai fait des boulots plus poches les uns que les autres. Est-ce que vous me suivez?

Je n’ai pourtant jamais eu recours à l’assistance sociale, je m’en suis sorti sans aide de personne, ni même mes parents, et aujourd’hui je me trouve très bien, dans un sens j’ai réussi où d’autres échouent, encore et encore. J’aurais donc toutes les raisons du monde de me foutre de la gueule de ceux qui s’acclimatent dans la dèche parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire mieux, en me basant sur ma propre expérience. Je pourrais tellement me péter les bretelles! Non, non et non! Pourtant, beaucoup de monde pense comme ça…

Imaginez ceux qui l’ont eue facile…

Aussi, de la même manière, dans la blogosphère, il est tellement plus facile de s’asseoir sur du négatif par rapport à ce que les autres nous donnent. Parlez-en à Noisette chez qui un commentateur a profité d’une de ses propres confidences sur son poids pour revirer ça d’une manière ambigüe en insulte. Parlez-moi plutôt de La Fêlée qui prône une blogosphère toute en respect, là où le positif n’est pas non plus synonyme de consensus mou.

Les autres qui se chaussent de piédestaux? Restez dans le flou de vos nuages!

Billet sexiste

Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas intolérant. Mais ce billet parlera bien sûr d’intolérance en général, et plus amplement de sexisme. (Ajout : donc un billet entre autres au sujet du sexisme) J’irai même du côté de la politique, c’est pas peu dire…

Mon petit tour de la blogosphère a fait ressortir ce matin quelques billets où je crois qu’il y a disproportion et/ou analyse défaillante. Le premier, un billet de Christian Vanasse, avec lequel je suis majoritairement d’accord, pointe premièrement le sexisme anti-masculin dans la pub avec, entre autres, l’exemple suprême de la pub de Jeep, où :

Un petit couple se fait proposer par un vendeur de chars des rabais en argent ou en matériel à l’achat d’un véhicule neuf. Le vendeur propose d’abord 1000$ d’accessoires de camping d’une marque connue. La femme du couple s’imagine aussitôt en vacances dans un décor bucolique faisant une ronde avec ses enfants avec en fond sonore une petite musique téteuse. Notez en passant que l’homme est absent du décor. Le vendeur parle ensuite de 1000$ d’essence gratuite. Aussitôt, l’homme du couple s’imagine au volant de son 4X4 spinnant dans la bouette et riant comme un malade sur fond de musique rock and roll. Yeah. Évidemment, le gars est tout seul à se faire du fun en brûlant 1000 piasses de gaz.

Par contre, il ajoute dans le lot la pub de nourriture pour chat Whiskas, où le chat de la maison est représenté par un homme, ce qui je trouve est pas mal tiré par les cheveux. Je lui ai fait savoir en commentaire :

Michel Brûlé a déjà pointé cette pub sur le site « Les dents du Québec » dans la vidéo nommée « Les hommes québécois sont de parfaits imbéciles! », où il fait étalage des pubs misandres… (et où dans sa conclusion il dit que l’« ennemi » n’est pas l’homme, mais l’Anglais!). J’ai bien de la misère à voir dans cette pub du sexisme envers les hommes puisqu’il est clair que la psychologie féline est bien loin de celle du mâle humain… Je crois donc que c’était plus une question de « casting » : qui entre les hommes et les femmes aiment plus les chats en général?

Il aurait été alors assez bizarre de mettre en scène une maîtresse et une chatte, donc pas d’hommes dans la pub, oups! et encore plus un maître et une chatte : quel publicitaire stupide aurait choisi cette dernière solution?

Alors, je crois que la solution de la maîtresse et du chat représenté par un homme est la meilleure solution, celle qui risquait de froisser le moins de monde par rapport à ce concept de pub. (Pour la valeur du concept, c’est une autre question!)

Je n’aime pas les pubs qui utilisent le sexisme, mais je trouve que de classer cette pub là-dedans est un peu parano…

Un autre billet m’a fait réagir aujourd’hui, et c’est celui de Mandoline qui a pour sujet l’histoire sordide d’un père autrichien qui a séquestré sa fille pendant 24 ans et qui lui a fait 7 enfants… Elle débute son texte en lionne, et je cite :

y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer un homme de mes propres mains…

Ma réaction :

En lisant ce bout de phrase, je me dis que les hommes normaux ont la couenne dure…

Imagine une histoire sordide mettant en scène une femme et que tu lisais, à la suite de ça, un texte de ma plume qui contiendrait cette phrase : y’ a des soirs comme celui-ci où il me plairait de broyer une femme de mes propres mains…

Bobo dans les tripes hein?

T’inquiètes, je ne suis pas fâché, j’essaye juste de relativiser…

Cette histoire est le comble de la méchanceté et de la folie, j’en conviens, mais ce n’est pas un homme qui l’a perpétré, mais bien un monstre! Et pour moi un monstre est asexué… même si sa faute est sexuelle.

Donc, voilà pour moi quelques petites dérives possibles quand il s’agit de réagir au sexisme. Dans le premier cas, c’est d’utiliser la mauvaise grille d’analyse et dans le deuxième cas c’est de réduire un problème particulier à une généralité, ce qui n’aide pas du tout à amoindrir l’impression de « guerre des sexes » perpétuelle…

Du côté de la politique, la dérive sexiste se transforme en intolérance et en analyse partisane. L’exemple que je donne à Christian Vanasse avec Michel Brûlé et sa proposition de détournement de la haine des hommes vers la haine des « Anglais » est probant. Comme si la misandrie devenait acceptable quand il s’agissait d’un homme anglophone…

Un autre exemple de mauvaise grille d’analyse revient à David Chrétien et son dernier billet au sujet de la position de l’ADQ et du PQ par rapport à la question du français. Il utilise la proposition du PQ, pour un renforcement de la loi 101, pour critiquer la position de Maka Kotto au sujet des dernières affiches de l’ADQ. Il faudrait que ce jeune homme se réveille, puisqu’il manque un élément clé dans son analyse : le PQ n’inclut pas la question de l’immigration dans son projet tandis que l’ADQ l’a inclus dans son affiche. C’est bien ce lien implicite entre un recul du français et une augmentation de l’immigration qui était fortement discutable, et non seulement la question du français. Alors, de pointer le PQ comme étant contradictoire (ou plutôt proche idéologiquement de l’ADQ) est d’un simplisme enfantin : le lecteur moyen est capable de comprendre la différence entre un parti qui propose une loi et un autre qui alimente la peur. Voilà où mène la partisanerie : on occulte des données pour faire transparaître un argumentaire qui a un semblant de logique, ce qui n’est pas le cas après un examen approfondi. Au moins, il est clair que cela sourira seulement aux plus stupides des mariodumontistes… enfin, j’espère!

En somme, je vois dans tout cela un manque de perspectives externe à soi. Qui se dresse contre une tendance lourde pointe souvent tout ce qui peut y ressembler, même de loin. Qui se dresse violemment contre une situation particulière en vient à faire des liens inutiles pour appuyer ses dires. Qui dénonce en profite pour user d’opportunisme et relancer la balle dans un autre sens. Qui se sent attaqué cherche par tous les moyens à fabriquer des liens pour se sortir de l’impasse.

Serait-ce par hasard si difficile de se mettre dans la peau des autres, et surtout dans la tête des autres?

(Photo : granty)

TQS par là, dumoncratie par ci!

Je n’ai pas trop d’opinion tranchée au sujet de TQS et des possibles coupes dans l’information, bien que ce soit un sujet chaud. Je vais donc vous laisser aux bons soins de mon ami l’Équilibriste qui a torché un billet bien juteux et bien odorant comme il en a le secret! (Pour les amateurs de scoops politiques, portez une attention particulière au post-scriptum, ça vaut le détour!)

Par contre, au sujet de l’ADQ-ÉMD, il a été assez minimal, comme vous pourrez le voir ici, alors c’est moi qui vais en remettre.

Je suis tombé ce matin sur un billet de Bryan Breguet où il utilise la belle expression : dumoncratie! Je la voyais pour la première fois et j’ai fait quelques petites recherches. Il semble que c’est le caricaturiste Y-Greck qui a été le premier à l’avoir utilisé sur le web, s’il n’en est pas lui-même le paternel…

Ce que j’ai trouvé assez étrange, c’est qu’il a utilisé ce terme dans un contexte de célébration du bond spectaculaire de Mario Dumont aux dernières élections provinciales. Pourtant, le suffixe « cratie», en rapport avec le pouvoir, est la plupart du temps négatif, comme le terme « autocratie » est synonyme de « tyrannie », ce qui est assez contraire à « démocratie », quand même…

Pour revenir à Bryan Breguet, blogueur droitiste, son billet pointe la dernière « superbe » publicité adéquiste rappelant étrangement l’extrême-droite européenne et sa propre désaffiliation :

Et dire que j’ai déjà milité pour ce parti, c’est ridicule. Je suis rendu anti-ADQ. De toutes manières l’ADQ n’est plus un parti de droite économique, mais de droite nationaliste, interventionniste et xénophobes. Quand LE problème devient l’immigrant en soit, alors là on frôle carrément l’extrême-droite.

Quand les alliés naturels quittent le navire, qu’est-ce qu’il peut bien rester? Environ un maigre 18%, d’après les derniers sondages, ce qui n’inclut pas encore les répercussions de l’onde de choc qui se fera assurément sentir dans le futur. Tout est question de perception et cette affiche ambiguë est bien la preuve que l’amateurisme en politique et en marketing (aussi en graphisme…) ne pardonne pas.

Ajout :

le point de vue de V sur la situation actuelle de l’ADQ me plaît beaucoup, je vous conseille fortement la lecture de son dernier billet.

Autre ajout :

au sujet de TQS, très bon billet à lire, de Lutopium.

Ma plogue du jour

La blague du jour du Télé-Marcoux avec Sylvain Journal au sujet de Robert Deschamps, le député adéquiste, donne le goût de s’abonner, vous verrez!

Le pétard mouillé de Mario Dumont

La longue mèche de la motion mariodumontesque s’est consumée assez longtemps pour catapulter sous le feu des projecteurs médiatiques son désir de débureaucratisation par raccourci, mais ne restera qu’un pétard mouillé pour la démocratie.

Il était clair que ce coup était pipé et qu’un appui du côté péquiste était un fantasme malavisé, de la manigance à peine voilée. Mais la grande question : comment les fervents mariodumontistes peuvent-ils se regarder dans le miroir aujourd’hui alors que leur Grand Manitou handicape ainsi l’Assemblée Nationale pour démontrer sa position divergente?

Pourtant, tout le monde la connaissait déjà sa position : il n’en veut plus des commissions scolaires, mais encore! N’importe quel citoyen peut ne plus en vouloir, comme lui, mais il faudrait bien qu’il aille plus loin que la simple position d’un citoyen. Ce citoyen qui peut, s’il le désire, puisqu’il n’a pas été élu pour travailler dans notre intérêt à tous, choisir entre le noir ou le blanc. Peut-être qu’un projet de loi aurait été plus constructif? Par contre, on voit bien où ça peut mener…

Pour un homme ouvertement populiste qui prétend vouloir brasser du concret, il encourage ici la politicaillerie, bien assis dans son carré de sable personnel, en lançant cette flèche avec son arc-jouet, ce qui est très éloigné de l’action. Alors, avec « action » et « démocratique » dans sa dénomination, il serait aisé d’accuser ce parti mégalomaniaque d’avoir perverti ces termes hautement positifs dans un but de mise en marché. Bon, j’admets que ce choix date de plusieurs années et qu’il peut difficilement être mis à jour…

Voilà bien le problème : on accapare la démocratie, qui devrait être bien avisée, pour la réduire à un rapport unilatéral entre un roi et ses ouailles. On se targue de l’action, qui devrait faire avancer les choses, mais on fait de plus en plus souvent le « moonwalk »!

Pourquoi pas alors « L’Option Autocratique du Québec », ça serait un peu plus clair!

Sans blague et sans sarcasme, ne serait-il pas temps de débarrasser l’Assemblée Nationale de la partisanerie? Donc d’enlever le plus possible le petit côté stratégique des travaux de nos élus? En tant que néophyte de la mécanique parlementaire, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de rejeter à la base ce genre de tactique qui est clairement improductive.

Le seul moyen que je verrais serait d’ajouter un jugement direct, externe et impartial à ce qui se passe à l’Assemblée : un genre de comité moral qui veillerait à proscrire des démarches de la sorte. Car, à la base, je ne suis pas contre l’idée de pouvoir faire une motion de confiance, mais c’est la préparation qui manquait, et surtout un appui assez solide pour justifier cette démarche. Mais tant que nos élus défendront autant, sinon plus, leur parti que les électeurs, la joute politique paraîtra truquée pour la majeure partie de la population. Ce n’est donc pas si surprenant de voir la population se rabattre alors sur le culte de la personnalité.

(La photo provient d’ici.)

Brève

Petite brève en ce dimanche gris qui sera constitué pour la majorité par des plogues. Pour ma part, je me réserve du jus pour mon texte sur l’environnement demain, jour du Blog Action Day. J’ai hâte de lire les vôtres.

Justement, si on peut étendre le concept d’environnement aussi à la faune, allez jeter un coup d’oeil ici, c’est le site d’un photographe (Gregory Colbert) qui travaille sous le thème des relations entre les animaux et les humains. Trouvé via mon ami L’équilibriste.

Tant qu’à parler de lui, je ne peux que vous inviter à aller lire ses textes sur la pauvreté, ici et ici. Ayant été intervenant auprès des assistés sociaux, c’est un sujet qu’il connaît comme le fond de sa poche, adéquistes s’abstenir…

Du côté de la blogosphère, mes amis Radicarl et La plume souverainiste décortiquent les implications citoyennes autour de la question de l’usurpation d’identité, des liens entre le journalisme classique et les blogues politiques, de la vigilance, de la crédibilité, de la diffamation, dans la lignée des réflexions qu’ont apportés les événements autour du blogue d’Élodie.

Et pour terminer, mon ami Reblochon m’a donné une bonne idée concernant mon nouveau blogue « Le Québec en blogues ». Il s’agirait d’ouvrir et d’étendre la publication de textes sur l’actualité pour les auteurs qui n’ont pas de blogues eux-mêmes.

Alors à vos claviers!

La nouvelle Élodie (?)

N’étant pas un lecteur d’Élodie mais bien de RW, je ne peux que propager un billet de leur part à propos d’elle. Comme vous le verrez, c’est assez incroyable comme propos, et même si Mario Dumont était d’accord en silence, politiquement, il fait bien de se dissocier de ce blogue et des propos de cette hystérique :

Fini le niaisage: il faut dire non aux gauchistes et aux péquistes qui veulent dilapider les ressources étatiques pour remplir les poches des plus pauvres, ceux qui ne foutent rien et qui, dans les faits, sont une nuisance pour la société.

À défaut de pouvoir éliminer physiquement les pauvres, la moindre des choses serait de ne pas encourager leur existence. Bottons-leur les fesses un peu, et au travail, jeunes comme vieux! Vite un gouvernement adéquiste pour leur botter les fesses!

Non, mais, qui, sérieusement, pourrait écrire des conneries de la sorte en n’étant pas couvert du manteau pleutre de l’anonymat? Jeff Fillion (plus maintenant ça l’air, il a des enfants à faire vivre)? Doc Mailloux (même si ça me fait mal de le dire, je crois qu’il est plus intelligent que ça)? Mais qui donc?

Et comme vous le verrez dans les commentaires, Ivellios croit en un complot gauchiste :

Je crois plutôt qu’une personne a voler son mot de passe, a fait fermer son blog et en a rouvert un autre en se faisant passer pour Élodie. Quelqu’un de la gauche à mon avis. J’espère que si c’est la vérité, vous n’aurez pas peur de dénoncer cette personne comme vous avez dénoncer Piere Morin…

Ça serait quand même plausible, c’est ça le pire. Même si je ne souhaite pas qu’il dise vrai, car une tricherie de la sorte serait assez honteuse pour toute la gauche. Et là, après avoir été vérifier le classement de ce blogue sur TLMEB, je crois encore plus à cette théorie, puisque son rang en 16e position prouve qu’il n’y a maintenant plus de connivence, ni surtout d’intérêt de la droite adéquiste, comme c’était le cas auparavant (selon ma théorie). Il y a vraisemblablement anguille sous roche!

Alors pour tout le monde, le mieux serait d’ignorer le plus possible ce blogue, ce que je ne fais pas en ce moment (quoique je n’inscris pas l’hyperlien)…

Mario Dumont contre la blogosphère

D’après Antoine Robitaille du journal Le Devoir, Mario Dumont « n’aime pas tellement les blogues. Le chef adéquiste y voit « une façon idéale pour quelqu’un d’aller gaspiller beaucoup de son temps » et croit qu’il est préférable de travailler sur le terrain que dans le cyberespace. »

Quelle belle assertion! Bien qu’elle soit possiblement maquillée car cet homme, lors des dernières élections, d’une manière directe ou non, a assurément fait avancer ses pions dans l’échiquier de la blogosphère. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que chaque petite victoire est importante. Par contre, c’est clair qu’aux yeux des médias, il doit avoir l’air de l’homme qui veut sentir les vraies gens, se farcir de phéromones, toucher le rugueux, tout ce qui est (facilement) manipulable, et tout le tralala! Selles de boeuf

Mais, pour sortir de l’hypothèse, j’aimerais analyser la politique sur le terrain versus la politique sur le web, dans l’optique où Mario Dumont pense vraiment ce qu’il dit. Et, tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, je vais être sérieux et analyser ses propos comme étant de l’argent sonnant!

Comme premier élément, je crois qu’il faut voir que la communication sur le terrain passe plus par le langage corporel et la rapidité des interventions, comme dans une séance de « speed dating », ce qui ne permet pas l’élaboration d’un dialogue d’égal à égal, étant donné qu’il ne s’agit pas justement de la poursuite d’une relation amoureuse. C’est essentiellement une entreprise de charme qui repose sur la déstabilisation du citoyen par la poignée de main, le sourire racoleur, et bien sûr les « pick up lines » issu du « brainstorming » psychosociologique…

Et quand il y a discours d’un politicien-vedette, je me pose la question à savoir si dans l’assistance il y a des gens qui sont là expressément pour se faire une opinion. J’ai un gros doute. Donc ici, sur ce quoi on mise, c’est sur le royaume de la partisanerie, de la manipulation et du vedettariat à la limite du cliché : ça ne peut plus voler bien haut, étant donné que la population en général ne sort plus de chez elle pour la politique; à peine pour voter aux élections.

Par contre, sur le web, il y a un effort des deux côtés puisque l’écriture et la lecture sont libres dans le temps, alors la réflexion est de mise : elle encourage l’analyse, donc l’intelligence du citoyen. S’il y a manipulation de l’information, tous les outils et même de l’aide sont disponibles pour le faire ressortir. Si le propos est illogique, les internautes et les blogueurs pourront le démontrer. Il y a un net désir de responsabilisation citoyenne et nous en sommes seulement qu’aux premiers balbutiements.

En résumé, il y a plus de possibilités de brassage d’idée sur le web, de plus en plus participatif, même si je crois que la place de la politique dans le cyberespace est encore trop concentrée dans les médias corporatifs, d’où le mépris de Mario Dumont envers la blogosphère libre, à tendance politique (et il faut se rappeler sa réponse positive et très rapide à l’invitation à souper du très médiatisé blogueur Patrick Lagacé pour s’en convaincre). Mais, il changera bien son fusil d’épaule quand les habitudes des gens changeront, ce qui devrait se faire assez rapidement à mon avis.

En fin de compte, la supposée nouvelle façon adéquiste de faire de la politique est plutôt archaïque, comme je le disais dans mon dernier texte sur la bévue de Simon-Pierre Diamond. Pour utiliser un terme en contradiction avec la transparence, l’opacité des tactiques adéquistes relève de l’anti-démocratie. Le fait de privilégier la forme au dépend du fond est assez démonstratif d’une démarche qui vise à faire ressortir le côté réactionnaire des gens, tant dans la réaction à un contact de proximité (sur le terrain), qu’à une réaction envers des positions lacunaires, qui encouragent la paresse intellectuelle et donc la sympathie envers leur cause. La haine des intellectuels, ainsi que des politiciens qui s’assument en tant que tels, est un bon filon pour eux.

La blogosphère politique propose une prise en charge de sa propre opinion, et fait la promotion de la liberté de penser de chacun. Qu’un politicien comme Mario Dumont le dénigre est très représentatif du peu d’estime qu’il semble avoir pour la liberté de ses concitoyens, en dehors de la complaisance partisane. Je me demande bien comment les blogueurs adéquistes ont pris le coup…

(La photographie provient du site du photojournaliste Francis Vachon)

Post scriptum :

Mario Asselin cite ce texte sur son excellent blogue Mario tout de go. Il fait un parallèle avec le silence des blogueurs adéquistes depuis quelque temps et même le fait « qu’André Arthur se soit planté avec son blogue. » À lire!

Ma plogue du jour (et un peu d’inutilité)

Tiens, mon ami Eric Bondo, très loin d’être anonyme, fait un survol de l’actualité politique des derniers jours. Ça vole très haut comparativement à ceux qu’il critique. Le titre est assez explicite : Any Dumb Quebecer. Et il ne tire pas que sur ces derniers…

Allez hop! un petit extrait, pour vous donner le goût de poursuivre vers chez lui :

En tout cas, comme manque de jugeotte (ou aveuglement, ou capacité de prendre les citoyens pour des crétins), c’est inquiétant. À croire que le pouvoir ne corrompt pas, mais qu’il vous dévore le cortex. Votre tête devient alors toute prête pour y mettre de l’eau, ou du lait.

Et pour ceux qui suivent l’extraordinaire aventure de la blogueuse caméléonesque très très susceptible, mon billet sur cette histoire est garni d’ajouts tous plus intéressants les uns que les autres. Comme je lui ai écrit, l’histoire autour est pas mal plus intéressante que le sujet en lui-même…

C’est comme une espèce d’Occupation Double bloguesque pour adéquistes et drouatistes réactionnaires. Donc, nous sommes très loin de l’analyse…

Désolé pour mes lecteurs qui aiment aussi ces divertissements, qu’ils soient télévisuels ou de la blogosphère, mais je ne suis pas ici pour me censurer, hein?

Un des archaïsmes de la politique

V, vient de m’allumer sur un article du journaliste Gilbert Lavoie du journal Le Soleil, paru sur cyberpresse. Il s’agit du stratagème du jeune député adéquiste, Simon-Pierre Diamond, qui, lors du Conseil général de Victoriaville, « dirigeait le trafic vers les microphones afin de bloquer les résolutions. […] Résultat de l’opération : toutes les résolutions environnementales préparées par les régions ont été rejetées ou édulcorées. Le même stratagème avait été utilisé la veille. » Ce qui s’ajoute à la position ambiguë de Mario Dumont qui croit que l’« environnement ne doit pas être un frein aux grands projets », il faut le rappeler.

Mis à part le fait qu’il semble que seul le teint du chef de ce parti soit vert, je crois que le processus de prise de décision en réunion « en personne » est archaïque à souhait. Il faudrait bien faire évoluer le jeu de la politique aussi. Ces petits tours de passe-passe perpétrés par ce rusé jeune homme et son attachée politique sont une bonne preuve que la plateforme web serait meilleure pour permettre des échanges, des débats et des prises de décision. Je crois que d’étudier la dynamique des blogues serait un bon point de départ.

Si vous allez voir chez V, vous remarquerez le commentaire d’un certain Alex Forest, qui contredit le journaliste sur tous les points. Qui croire? Désolé, mais j’ai plus tendance à croire le journaliste… Ça serait un autre billet à écrire et un autre débat à faire!

Ajout (16h10) :

Je viens de rire un bon coup! Latachepol à écrit un très bon commentaire sur le blogue de V, je ne peux pas m’empêcher de l’inscrire ici :

Si c’était un journaliste qui a l’habitude de souffler des ballounes comme, par exemple, Denis Lessard de La Presse, je pourrais croire la version d’Alex Forest. Mais là c’est Gilbert Lavoie qui a sorti ca. Un gars drabe, pogné, et téteux comme ça, ca se fait pu. Un gars dont le dernier scoop remonte à la fin du 20ième siècle. Le mec est tellement pas dedans qu’il a obtenu son scoop par hasard en écoutant des petits culs de l’ADQ se féliciter de leur bon coup en mangeant leurs alpha bits et leurs toasts au cheezwhiz coupés en triangle. Le fonctionnaire-journaliste Lavoie n’est vraiment pas du genre à pousser des histoires un peu tout croche. Moi je le crois.

David et Goliath

Certains trouveront que je m’acharne, mais j’ai encore écrit un commentaire en rapport au dernier texte du blogue de M. Auger, sous le titre « Au PQ : fuite en avant et déni » :

« Pour ce qui est de la défaite du PQ, je ne crois pas comme M. Landry que c’est à cause d « une montée de la grogne et de la colère, tout simplement ». Cependant, ce serait surestimer le programme de l’ADQ et le charisme de Mario Dumont que de croire que 100 % de leur victoire est attribuable à la soudaine popularité de l’autonomisme, donc du déclin de la souveraineté, comme si c’était une option désuète.
Mais je suis quand même curieux de voir comment l’ADQ pourra démontrer son idéologie constitutionnelle, qui pour moi est un joyeux mélange de nationalisme et de crainte devant la grosse machine canadienne : comme si David, un peu nerveux, se demandait comment utiliser sa fronde; se demandant aussi si Goliath, qui vient vers lui à toute vitesse, ne veut que lui faire un beau câlin…
Et, je trouve la position de M. Bernard, qui va encore plus dans le sens du référendum à tout prix, trop extrémiste pour un électorat si décousu : pourquoi demander le pain au complet alors que les Québécois sont encore capables de se contenter de quelques miettes! Au plaisir de plusieurs, M. Bernard, en mauvais stratège, met de l’avant un pan radical des souverainistes qui risque de participer à la marginalisation du PQ.
Malgré un certain déclin des intentions de vote pour la souveraineté, que je crois dû en grande partie à cause du messager, je crois qu’il ne faut pas crier victoire trop rapidement du côté des fédéralistes : ce serait « oublier que la démocratie implique le droit de changer d’idée », comme vous le dites si bien. Et il faut aussi se souvenir que l’ADQ, tout comme QS, a déjà été un tiers parti. Je crois même que QS est déjà plus organisé que l’ADQ l’était. Juste pour ça, je ne commencerai pas tout de suite à vivre mon deuil. »

Reste à voir si mon opinion pourra se faire une place dans son blogue…

Ajout du 4 avril:

Encore censuré, ça devient une manie! Hé hé!

J’vais commencer à croire que j’suis vraiment un pas fin…

Vote idéologique ou colérique?

En étant optimiste, j’espère que la venue en force de l’ADQ dans le paysage politique fera bouger le gouvernement sans nous ramener en arrière. Par contre, si on regarde les trois préoccupations importantes de l’électorat (si je ne me trompe pas), la santé, l’éducation et l’environnement, on ne peut que se demander si l’idéologie de l’ADQ a contribué à son élection étant donné son importante préoccupation familiale qui venait après dans la liste (et qu’il devrait, si je puis me permettre, jumeler avec une préoccupation environnementale extrémiste car ça serait illogique de ne pas souhaiter pour ses enfants un futur plus rose que ce qui s’annonce…). Et encore, aucun désavouera que l’ADQ est plus à droite que tous les autres partis, donc, qu’il endosse le néolibéralisme: est-ce que, mis à part l’intelligentsia adéquiste, la majorité des électeurs sont au courant de cette donnée importante? Et j’ose croire que le Québec des régions n’est pas si individualiste, à l’argent, xénophobe et conservateur, selon toute vraisemblance. Un vote idéologique ou colérique? Je crois qu’il était majoritairement colérique.

Pour revenir à l’environnement, est-ce que les gens ne sont pas capables de faire le lien entre le néolibéralisme et la pollution? Je me pratique à dire des évidences, quoique importantes : la recherche du profit à tout prix pour combler les besoins des actionnaires, et donc au système capitaliste de la bourse, est très loin des préoccupations urgentes comme l’environnement et la santé. Alors comment l’ADQ va-t-il réussir à concilier ces valeurs qui se contrarient à la source: la famille en opposition avec un capitalisme encore plus libre, une déresponsabilisation de l’état contre une promesse de meilleurs soins de santé (et qui risquent de s’améliorer seulement pour ceux qui vont pouvoir payer, il faut l’avouer), une timide volonté verte (du moins durant la campagne) et encore le beau jeu pour les pollueurs, etc.

Et ce n’est pas tant sur le marché de l’emploi que je m’interroge, il faut bien gagner sa croûte, mais plus sur les vues à court terme des employeurs pollueurs qui, en ne se plaçant pas en position de contribuer à la prospérité écologique, foncent rapidement dans un mur en nous ayant, au préalable, bien attaché à eux…

Le temps de la quête (titre du texte à lequel je réfère)

Voici un commentaire que j’ai laissé sur le site gogauchewatch. Étant donné que je ne suis pas vraiment certain que l’ auteur du blogue laissera passer mon commentaire, je le laisse ici, question de ne pas avoir écrit dans le vide:

Bonjour, on vient tout juste de me faire de la publicité pour votre site. En général, la vision que vous proposez sur les sujets m’attriste.

En fait, c’est normal car je suis un artiste (c’est-à-dire quelqu’un qui n’a pas le droit d’avoir sa propre vision, peut-être un peu déformée par l’utopie je l’avoue, mais la vôtre l’est tout autant par le matérialisme). Et je ne vous dis même pas que je suis à gauche, j’y penche pour contrebalancer à ma manière, car je suis assez centriste, je prône un équilibre qui demande parfois des solutions aux antipodes.

Donc je ne cracherai pas ici sur vous car vous me semblez assez intelligent pour faire des analyses, quoique d’une manière trop manichéenne à mon goût.

Quant au sujet du texte sur le déséquilibre fiscal, vous semblez a priori croire que la date de tombée du budget fédéral relèverait d’une quelconque tombola, qui ne vient en rien faire de la propagande fédéraliste au moment même des élections pour graisser la patte des électeurs indécis et mous (peut-être que je me trompe sur votre opinion là-dessus…).

Mais j’aimerais comprendre ce que vous prônez, que le Québec tombe vraiment dans la dèche, mais pour prouver quoi? Que les péquistes, donc les gogauchistes (il ne faut pas oublier qu’il y a une faction très à droite dans le PQ), depuis le début du projet souverainiste, ont scrapés les finances du Québec? Ça serait oublier les libéraux… et ce sont aujourd’hui les adéquistes qui vont régler tous les problèmes, laissez-moi rire! (En plus d’être centriste, je ne me reconnais pas vraiment entièrement dans aucun parti… Pour comprendre mon point de vue, vous pouvez lire le texte plus bas, sur mon blogue, « Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique ».)

Je ne suis pas très fort en économie ni en histoire mais je sais par contre que le fédéral a fait du ménage à Montréal et transféré ses pénates à Toronto depuis que l’option indépendantiste a pris de l’ampleur. Je suis encore canadien, donc je m’attends (en tant que québécois) à obtenir réparation quand je sens qu’on m’a mis des bâtons dans les roues… Et quand je vois du favoritisme économique évident du côté de l’aéronautique (domaine pourtant prétendument concentré au Québec), j’en tire des conclusions… C’est comme si le fédéral imposait des retombées directes pour le Québec sur le pétrole des Albertains (ce qui revient presque au même, selon votre lecture)! Alors, il faudrait se décider: ou nous formons une grande nation canadienne, ou nous devenons des états unis du Canada!

Enfin, je pense qu’il y a moyen d’avoir une économie florissante sans mettre les pauvres à la rue. Qu’il y a manière de faire payer un peu plus les riches sans pour cela leur faire faire faillite. Je pleure pour les pauvres mais pas pour eux…


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