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L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

Je ne voudrais pas être dans les culottes de Stephen…

À propos de Stephen Harper, Nicolas pense qu’il est porté par Machiavel et Sun Tsu.

Je pense que ce serait lui donner trop de génie. Notre bon père de famille national pensait plutôt que la « presque » raclée de sa dernière victoire s’était chargée d’étouffer l’opposition, surtout que cette opposition avait clairement refusé de se rapprocher. Mais changer d’idée en politique est une seconde nature… Et ça, il semble que le grand stratège l’a oublié!

Bryan rappelle aux admirateurs de Stephen qu’il a signé en 2004 un document avec le NPD et le Bloc pour éviter des élections, qu’il ne faut pas s’offusquer du soutien des « séparatistes » puisque deux budgets ont passés grâce à eux, et surtout, que le Premier Ministre « est la personne qui a la confiance de la chambre, pas la personne qui termine première dans les intentions de votes (sic). Harper ne peut blâmer que lui-même pour cette perte de confiance. »

Rien à rajouter.

Steve Proulx pense que ce « putsch » est « peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la démocratie. »

Tout à fait d’accord. Et pour ceux qui pleurent comme des madeleines devant ce possible revirement, je me questionne quant à savoir si votre vision de ce qu’est un gouvernement ne se voile pas trop de partisanerie. Pourquoi les forces de l’opposition ne pourraient-elles pas appuyer fort à ce point, si c’est dans la possibilité qu’offre le système parlementaire?

En lien avec la position de Pauline Marois qui accepterait de voir Stéphane Dion à la tête de la fédération, Robert Dutrisac compare la situation au film Proposition Indécente, où un millionnaire offre à un jeune couple amoureux un million de dollars pour coucher avec la dame.

La comparaison est plus esthétique que logique. Au niveau individuel, pour les électeurs péquistes, que Gilles Duceppe « couche » avec Stéphane Dion pendant quelques mois, ça ne devrait pas bouleverser grand-chose… Et puis encore, pourquoi être souverainiste devrait-il signifier être tout le temps un gros grain de sable dans la machine fédérale? Être souverainiste c’est entre autres ne pas se contenter, et de ne pas se contenter est un bon point de départ pour faire bouger les choses.

Pcmarty, contre l’argument de l’opposition qui brandit le trop-plein d’idéologie de droite dans l’énoncé économique du PC, répond que la gauche est tout aussi idéologique, que la politique EST idéologie.

Je lui donne raison sur le fond. Par contre, je ne gagerais pas que la totalité, ni même une majorité des électeurs qui ont voté pour le PC soutiennent sans fléchir la partie économique de leur idéologie. D’autant plus qu’exhaustivement, la majorité des votes n’a pas été pour le gouvernement. Alors, la modération aurait eu bien meilleur goût, et nous n’en serions pas là!

Bref, dans le contexte économique actuel, je crois que de dilapider des fonds dans une autre élection fédérale serait le pire scénario. La GG doit jongler comme jamais. Il doit y avoir des accidents d’influx nerveux dans ses neurones…

(Photo trouvée chez P45)

Michelle et Pauline

Bonne émission de TLMEP ce soir, surtout grâce à la présence de Michelle Blanc. J’en parle plus amplement sur Blogosphère, mais j’aimerais répondre ici à un questionnement de Vincent, atélévisuel, qui se demande si elle a parlé des blogues (ou si plutôt l’entrevue était au sujet des blogues?). Pas vraiment, beaucoup sur sa condition de transsexuelle (et la condition en général, et comment ça se passe pour ces gens ici au Québec), un peu sur la présence médiocre des partis politiques québécois sur le web (par ricochet, l’absence de dialogue, donc de blogue). Mais le fait qu’elle est blogueuse est hyper important, à la base. Ça nous met un peu sur la carte, quand même!

Aussi, j’ai été très surpris par la présence de Pauline Marois. Je crois qu’elle a gagné des points… sur tous les points! Elle essayait de faire transparaître une image d’elle plus accessible et ça n’avait pas l’air joué, si ce l’était! Ses arguments contre Charest ont frappé fort, quand elle a mis en perspective historiquement les politiques des libéraux et des péquistes, par exemple, au niveau de la santé. Je ne dis pas, comme Patate, que je vais nécessairement voter pour sa formation, mais je vais sourire un peu plus quand je vais la voir aux nouvelles…

Quelques craintes et baumes souverainistes

(Le billet qui va suivre est une première collaboration, à paraitre, sur le site Amériquébec.)

drapeaufrance-quebec.jpg

Dans son dernier billet, le blogueur et journaliste Michel Hébert fait une prédiction et je lui en suis reconnaissant puisqu’il prend sur lui toute responsabilité en cas de fausseté… Cela concerne la visite prochaine de Nicolas Sarkozy en terre de Québec dans le cadre du Sommet de la francophonie.

En fait, Michel Hébert prévoit que cette visite sera une catastrophe pour le mouvement souverainiste puisque le président français, « très proche du financier Paul Desmarais » (Power Corporation, Gesca, etc., et la convergence médiatique contractuelle avec Radio-Canada), devrait actualiser le discours du « ni l’un ni l’autre » pour celui du statu quo : d’un « Canada tel qu’il est, intouché d’un océan à l’autre. Il dira non à l’indépendance du Québec. Ce sera enrobé, évidemment, mais ce sera clair. Paris sera enfin soulagé. »

Les uns tremblent tandis que les autres jubilent.

Du côté des sondages, quebecpolitique.com publie quelques résultats du dernier sondage CROP/La Presse qui indique, depuis le dernier sondage en février, une perte de 2 % d’intention de vote pour le PQ (perte de 1 % pour le PLQ), un gain de 1 % pour l’ADQ, QS et pour les autres (le Parti Vert demeurant stable). Donc, sur papier, le principal parti souverainiste est le grand perdant.

Aussi, pour ce qui est de la souveraineté à proprement parler, 35 % pour, 65 % contre, le résultat est assez apeurant pour un convaincu comme moi. Mais avant de tomber dans la déprime, j’ai fait quelques recherches et, depuis 1995, selon une étude de François Yale (du département de sociologie de l’Université de Montréal) les résultats de l’appui à l’option sécessionniste fluctuent grandement (entre environ 27 % et 58 %), selon les trois termes (ou concepts) employés dans les sondages : souveraineté, indépendance et séparation. Après un pic d’environ 58 % en 1995, il y en a quand même eu un de 56 % en 2006, ce qui est assez positif, selon le cliché largement répandu que l’option serait moribonde depuis le dernier référendum. (Voir le tableau à la page 96 de l’étude.)

Cela illustre bien le caractère non statique de la question constitutionnelle auprès des électeurs. Malgré le manque à gagner des souverainistes en général, puisqu’il faudrait bien sûr que l’appui fluctue majoritairement au-dessus de 50 % pour asseoir l’option, il ne semble pas y avoir signe de sa disparition à court terme, ni à moyen terme d’ailleurs.

Et encore plus, ces soubresauts prouvent bien que cette question en est une de coeur, comme ses battements en nos corps suivent la vie, trépidante.

En espérant que cette dynamique tendra toujours vers un projet de plus en plus positif, tant au niveau des résultats que de sa perception générale. Vivement un pays pour s’y inscrire tous, et pleinement, au-delà des différends.

Défaire le mythe de la mise à la retraite des travailleurs de la santé

Selon l’Institut Canadien d’information sur la Santé, si on regarde les statistiques pour 2003, « Il y a plus d’omnipraticiens et de médecins de famille au Québec, 104, qu’en Ontario, 85. Il y a plus de spécialistes au Québec, 102, qu’en Ontario, 92. Il y a plus d’infirmières autorisées au Québec, 832, qu’en Ontario, 693. Le nombre moyen des professionnels de la santé par 100,000 habitants est de 207 au Québec, de 177 en Ontario, tandis que la moyenne Canadienne est de 187 ! » (Informations entre guillemets compilées par le blogueur Antipollution.)

Aussi, selon ce tableau (trouvé via Charity Bernhard), en 2004, le Québec était la province avec le plus de médecins par 100000 personnes. Alors qu’en est-il du scandale de la mise à la retraite massive des professionnels de la santé sous le gouvernement péquiste? Et je ne veux surtout pas par ce billet prendre la défense du Parti Québécois, mais cela reste un fait. Parce qu’il est clair que depuis longtemps c’est le symbole de nos problèmes et ce qui même semble abondamment justifier la fécondation de l’ovule Santé par le spermatozoïde Privé!

Si le problème n’est pas le nombre de médecins, pourquoi le temps d’attente semble toujours augmenter? Est-ce que les Québécois seraient plus friands de soins de santé que les habitants des autres provinces?

Le pétard mouillé de Mario Dumont

La longue mèche de la motion mariodumontesque s’est consumée assez longtemps pour catapulter sous le feu des projecteurs médiatiques son désir de débureaucratisation par raccourci, mais ne restera qu’un pétard mouillé pour la démocratie.

Il était clair que ce coup était pipé et qu’un appui du côté péquiste était un fantasme malavisé, de la manigance à peine voilée. Mais la grande question : comment les fervents mariodumontistes peuvent-ils se regarder dans le miroir aujourd’hui alors que leur Grand Manitou handicape ainsi l’Assemblée Nationale pour démontrer sa position divergente?

Pourtant, tout le monde la connaissait déjà sa position : il n’en veut plus des commissions scolaires, mais encore! N’importe quel citoyen peut ne plus en vouloir, comme lui, mais il faudrait bien qu’il aille plus loin que la simple position d’un citoyen. Ce citoyen qui peut, s’il le désire, puisqu’il n’a pas été élu pour travailler dans notre intérêt à tous, choisir entre le noir ou le blanc. Peut-être qu’un projet de loi aurait été plus constructif? Par contre, on voit bien où ça peut mener…

Pour un homme ouvertement populiste qui prétend vouloir brasser du concret, il encourage ici la politicaillerie, bien assis dans son carré de sable personnel, en lançant cette flèche avec son arc-jouet, ce qui est très éloigné de l’action. Alors, avec « action » et « démocratique » dans sa dénomination, il serait aisé d’accuser ce parti mégalomaniaque d’avoir perverti ces termes hautement positifs dans un but de mise en marché. Bon, j’admets que ce choix date de plusieurs années et qu’il peut difficilement être mis à jour…

Voilà bien le problème : on accapare la démocratie, qui devrait être bien avisée, pour la réduire à un rapport unilatéral entre un roi et ses ouailles. On se targue de l’action, qui devrait faire avancer les choses, mais on fait de plus en plus souvent le « moonwalk »!

Pourquoi pas alors « L’Option Autocratique du Québec », ça serait un peu plus clair!

Sans blague et sans sarcasme, ne serait-il pas temps de débarrasser l’Assemblée Nationale de la partisanerie? Donc d’enlever le plus possible le petit côté stratégique des travaux de nos élus? En tant que néophyte de la mécanique parlementaire, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de rejeter à la base ce genre de tactique qui est clairement improductive.

Le seul moyen que je verrais serait d’ajouter un jugement direct, externe et impartial à ce qui se passe à l’Assemblée : un genre de comité moral qui veillerait à proscrire des démarches de la sorte. Car, à la base, je ne suis pas contre l’idée de pouvoir faire une motion de confiance, mais c’est la préparation qui manquait, et surtout un appui assez solide pour justifier cette démarche. Mais tant que nos élus défendront autant, sinon plus, leur parti que les électeurs, la joute politique paraîtra truquée pour la majeure partie de la population. Ce n’est donc pas si surprenant de voir la population se rabattre alors sur le culte de la personnalité.

(La photo provient d’ici.)

Une découverte et un abandon

Je viens de lire le dernier texte du blogue « Les trois travaux du Parti québécois » et même si je ne suis pas péquiste, j’ai fortement apprécié ce que j’y ai lu et espère que cela ne sera pas qu’un coup d’épée dans l’eau… Il représente très bien comment je vois le discours souverainiste, dans une optique plus pragmatique. Ce texte apporte de très bonnes solutions à la crise des accommodements, et les commissaires en poste devraient s’en inspirer. Je voulais écrire un mémoire pour la commission, mais j’abandonne, car je ne ferais que répéter à peu près ce qu’il y est écrit.

L’extrait qui suit est assez démonstratif de ma vision de l’utilité de l’immigration :

Il faut abandonner un vision utilitaire qui voit l’immigration comme une solution aux défis démographiques et économiques. En effet, aucune étude sérieuse ne démontre qu’elle peut contrer le vieillissement de la population ou encore régler les problèmes économiques. Cette conception bancale stipulerait également qu’un pays doit fermer ses frontières dès lors qu’il n’a pas de problèmes démographiques ou économiques.

Par ailleurs, les pays qui ont fondé leurs politiques migratoires uniquement sur l’asile politique et le regroupement familial ont tous connu de sévères problèmes d’intégration, notamment la montée de l’intégrisme au sein des communautés migrantes et du racisme au sein de la population d’accueil.

En fait, plutôt que de tenter de lui trouver des vertus surnaturelles et caricaturales, il est temps de considérer l’immigration comme un phénomène naturel. Les sociétés d’aujourd’hui sont toutes les fruits de métissages lointains ou récents. Or, le succès du métissage a toujours été de trouver un maximum de raisons communes qui pouvaient souder les nouveaux arrivants et les habitants locaux.

Ainsi, si le Québec doit rejeter toute forme de racisme ou de discrimination afin de permettre aux immigrants et aux membres des minorités de se fondre dans le reste de la nation, il ne doit absolument pas hésiter à établir clairement les conditions minimales d’intégration en matière de langue, de valeurs sociales et d’insertion socio-économique.

Suis-je en train de devenir péquiste? Nooooon, aaaargh… piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…

Un éditorial pour clouer le bec

Le dernier éditorial, « Le camp du Nous », de M. Pratte est encore une belle tentative de museler le nationalisme, de prôner la culpabilité pour tous encore et encore. Comme si toute critique de la situation québécoise en regard à la langue commune et à l’immigration était suspecte, toute pensée analytique était un blasphème. Oui peut-être, mais seulement en regard du multiculturalisme, qui ne fait pas du tout l’unanimité, il faudrait bien que ce monsieur s’en rende compte.

Le pire, c’est que ce « nous » qu’il met en confrontation négative avec le « eux » est logique. Mais dans une logique où il les fait sembler irréconciliables dans un Québec qui se prendrait en main de la pire manière, comme si la seule solution plausible se trouvait seulement dans l’immobilisme ou dans les compromis alambiqués que nous sommes habitués de recevoir des sphères fédéralistes. Pour le dire autrement, ça commence à tourner pas mal en rond.

Si je comprends bien, puisqu’« eux » sont dissemblables et que « nous » sommes une entité, un bloc majoritaire, « nous » devrions taire nos peurs, surtout si pour certains analystes cette peur est absurde. Comme on dit : les petites bébittes ne mangent pas les grosses… Sauf que ça dépend toujours de quel côté (ou plutôt de quelle hauteur) on se place! Si la langue commune mondiale était l’espagnol, le problème serait tout autre, j’accepterais plus facilement de me faire dire que j’en beurre épais!

Encore, je me demande bien où ce monsieur a pris ses informations comme quoi « le nombre d’anglo-Québécois est en chute libre et que les immigrants sont de plus en plus nombreux à parler français ». Moi je vis à Montréal, et je me promène quand même un peu, et ce n’est pas l’impression que j’ai. J’ai plutôt l’impression de vivre dans une ville majoritairement anglophone, et mes oreilles ne me mentent pas! Malheureusement, je me sens coupable de l’écrire en ce moment, mais c’est ma thérapie pour aller au bout de mes désirs et de mes idées. Aussi, je crois qu’il faut collectivement s’exprimer, au risque de casser des pots, un ressentiment est si vite imprimé dans l’inconscient collectif…

En fin de compte, il transparaît dans ce texte une crainte de revoir le nationalisme remonter en flèche malgré l’abandon référendaire du PQ, ce qui propulserait à nouveau la solution séparatiste en avant-plan si les solutions autonomistes et les compromis fédéralistes (en n’oubliant pas la nouvelle position diluée des péquistes) ne fonctionnent pas. Je me demande même si je ne devrais pas déjà me réjouir…

Le sang bleu

C’est quand même incroyable! Le PQ était mort, tombait dans la désuétude, plus personne ne croyait à la souveraineté, les militants tombaient dans la dépression… Et là le prévisible arriva, le Grand Coupable fut débusqué par la foule armée de fourches et de bâtons. Cette même foule qui l’avait nommé Grand Sauveur même si tout portait à croire qu’il ne serait qu’un pétard mouillé.

Et quand tout indique qu’il faut une transfusion de sang neuf, et profiter de la manne qu’est le championnat perpétuel de potinage québécois qui ramène encore le PQ sur la sellette, ce sont les deux qui sont le plus de sang bleu, enfin les plus rigides, qui briguent le poste de Grand Inquisiteur. Et je qualifie le poste de chef de cette manière, car il est fort probable, avec ces deux candidatures, que le changement tant désiré par les militants ne se produise pas, du moins pas en surface. Et je crois que les électeurs veulent voir le changement.

Alors, j’espère que le nombre de coureurs augmentera. Je serais vraiment embêté de choisir entre ces deux-là…

______________________________

Et si j’avais à choisir absolument entre ces deux-là, ce serait Duceppe, par dépit. Car avant la dernière course à la chefferie, je n’avais pas en tête le problème que pourrait occasionner le fait qu’un homosexuel ou une femme soit chef du parti québécois. Maintenant c’est différent, le conservatisme est palpable dans la population. Les preuves ne manquent pas, admettons-le. Le foutu homme blanc hétérosexuel a toujours la cote… Il faut composer avec ça. Malheureusement.

Ajout (15h) :

Avec Pauline Marois, « le PQ remporterait facilement le pouvoir sur l’Action démocratique, selon un sondage CROP réalisé pour La Presse. »

Quelqu’un est capable d’avoir des certitudes dans la vie?

Hé hé!

Ajout (18h) :

Duceppe se retire.

Hé hé (bis)!

Ajout (lundi 14 mai) :

Et je m’incline devant ce plus que possible couronnement. J’espère qu’il y aura un fort ralliement derrière elle, simplement pour que la discorde s’amenuise.

Changer Boisclair contre Curzi?


André Boisclair se retire, le trône est vide et chambranlant. Je verrais bien Pierre Curzi le solidifier en y apposant son postérieur, sans offense pour le père d’un ami que j’ai perdu de vue, en fait un de mes anciens batteurs! (Que, malheureusement, je n’ai jamais rencontré…)

Ce choix est aussi bon qu’un autre, selon les qualités que l’on recherche pour un possible chef dans la conjoncture qui nous concerne. Je pense à Pierre Curzi en premier lieu parce qu’il est très connu du « public » et, malgré sa quasi-inexpérience en politique provinciale, il a quand même une bonne expérience de chef avec l’UDA.

Pour moi, ça serait un choix stratégique plus que raisonné (même si je le trouve raisonnable) : il n’est pas trop jeune ni trop vieux, beaucoup (beaucoup) plus de gens pourraient se reconnaître en lui que dans son prédécesseur, et c’est bien lui le plus « charismatique » de tous les autres possibles candidats, à mon humble avis. L’importance de l’image. Et ça n’enlève surtout rien à cet homme : je le crois sincère et posé, prêt à écouter et à synthétiser les aspirations des Québécois vers un plus grand consensus.

Le marketing et le spectaculaire sont roi aujourd’hui en politique et partout ailleurs, alors un ancien acteur pourrait bien faire avancer la cause souverainiste jusqu’à son accomplissement ultime!

(Et en plus, il a la même date de fête que moi! Hé hé!)

Le dilemme Bernard


En réponse à un texte d’Averlok, sur la position de Louis Bernard, j’ai écrit:

« L’idée de M. Bernard commence à faire son chemin pour moi, mais j’ai encore quelques réticences. Malgré toutes les critiques sur la gouvernance des péquistes, il reste qu’ils sont le plus à gauche (mis à part Québec Solidaire). Alors, tant que les Québécois ne voudront pas de la souveraineté, nous n’aurons le choix qu’entre deux partis qui penchent à droite : bonjour les dégâts!

En même temps, je comprends tout à fait cette stratégie qui va à l’encontre de la manière de faire traditionnelle et qui se rapprocherait alors de celle du Bloc : parasiter le Canada jusqu’à ce que la souveraineté se fasse. Donc, le PQ deviendra une sorte de chien de garde qui, au moment où les deux autres partis auront terminé de nous faire couler dans l’injustice sociale, viendra sortir le Québec de son marasme institutionnalisé avec l’assentiment de tous.

Sauf que je vois bien où ça nous mène. Ça nous mène loin. Il pourrait y avoir une division des votes encore plus forte qu’aujourd’hui. Les votes pour le PQ iront aux souverainistes extrémistes et convaincus, alors que les souverainistes modérés et à gauche iront chez QS (ce qui fera augmenter leur pourcentage de vote). Il va sans dire que les fédéralistes purs et durs et les anglophones resteront dans le ghetto libéral. Aussi, les autonomistes convaincus, souverainistes et fédéralistes déçus, les indécis et les tenants de la droite se rangeront du côté de l’ADQ. Et, finalement, dans cette conjoncture, le PV augmentera son pourcentage en accueillant ceux, de toutes tendances, qui croient que l’environnement est la priorité.

Reste à voir où ça pourrait nous mener. »

David et Goliath

Certains trouveront que je m’acharne, mais j’ai encore écrit un commentaire en rapport au dernier texte du blogue de M. Auger, sous le titre « Au PQ : fuite en avant et déni » :

« Pour ce qui est de la défaite du PQ, je ne crois pas comme M. Landry que c’est à cause d « une montée de la grogne et de la colère, tout simplement ». Cependant, ce serait surestimer le programme de l’ADQ et le charisme de Mario Dumont que de croire que 100 % de leur victoire est attribuable à la soudaine popularité de l’autonomisme, donc du déclin de la souveraineté, comme si c’était une option désuète.
Mais je suis quand même curieux de voir comment l’ADQ pourra démontrer son idéologie constitutionnelle, qui pour moi est un joyeux mélange de nationalisme et de crainte devant la grosse machine canadienne : comme si David, un peu nerveux, se demandait comment utiliser sa fronde; se demandant aussi si Goliath, qui vient vers lui à toute vitesse, ne veut que lui faire un beau câlin…
Et, je trouve la position de M. Bernard, qui va encore plus dans le sens du référendum à tout prix, trop extrémiste pour un électorat si décousu : pourquoi demander le pain au complet alors que les Québécois sont encore capables de se contenter de quelques miettes! Au plaisir de plusieurs, M. Bernard, en mauvais stratège, met de l’avant un pan radical des souverainistes qui risque de participer à la marginalisation du PQ.
Malgré un certain déclin des intentions de vote pour la souveraineté, que je crois dû en grande partie à cause du messager, je crois qu’il ne faut pas crier victoire trop rapidement du côté des fédéralistes : ce serait « oublier que la démocratie implique le droit de changer d’idée », comme vous le dites si bien. Et il faut aussi se souvenir que l’ADQ, tout comme QS, a déjà été un tiers parti. Je crois même que QS est déjà plus organisé que l’ADQ l’était. Juste pour ça, je ne commencerai pas tout de suite à vivre mon deuil. »

Reste à voir si mon opinion pourra se faire une place dans son blogue…

Ajout du 4 avril:

Encore censuré, ça devient une manie! Hé hé!

J’vais commencer à croire que j’suis vraiment un pas fin…

Ça sent la soupe chaude!

Sur son blogue, André Pratte expose dans son dernier texte sa fascination pour un scénario où Charest pourrait rester au commande, advenant un gouvernement minoritaire péquiste.

Je sens déjà la grogne…


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