Posts Tagged 'Consommation'

Sur la liberté de surconsommer et la culture qui la soutient

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Sans un changement culturel radical qui ferait de la surconsommation un interdit, voire un tabou, les politiques écologiques et les changements technologiques en cours mènent l’humanité tout droit à un cul-de-sac écologique et économique, estime le Worldwatch Institute de Washington, dans son «état du monde» pour 2010.

Ce qui précède est un extrait d’un excellent article de Louis-Gilles Francoeur paru au journal Le Devoir, à lire en entier, bien sûr. Genre d’article qui donnera de l’urticaire à quelques-uns qui se reconnaîtront, je n’en doute point…

Je pointe cet extrait parce qu’il débute avec l’expression « changement culturel ». C’est important. Parce qu’ici le concept de culture me semble en contradiction avec celui de liberté. Qu’on me dise que les gens sont libres de consommer comme bon leur semble, je rétorquerai que ce désir de consommation est culturel et qu’il peut donc être modifié. C’est la logique même.

Alors, où se retrouve ta liberté si tu es conditionné depuis ton plus jeune âge à répondre sans trop y penser aux offres des publicitaires et celui encore plus insidieux des médias qui modèlent la culture (dans son sens le plus large — s’il faut le spécifier)?

Ainsi, si le système fonctionne comme sur des roulettes, c’est que la liberté est un luxe que peu de gens possèdent. Ce qui relègue les sous-catégories, soit la liberté économique et celle qui se place en faux contre l’État, à un niveau de l’ordre du domestique.

Pensez-y, philosophiquement, y a-t-il plus centré sur l’humain que la culture?

(Image : Nano)

L’hostie d’Harper

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L'hostie d'Harper

Màj :

Je viens de publier mon dernier billet en remplacement de Cécile Gladel et c’est à propos de cette histoire!

Le film « Home », gratuitement le 5 juin

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HomeVous avez sûrement entendu parler du film « Home », du photographe Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson. Sinon, voilà, c’est fait! La particularité, c’est qu’il sera distribué gratuitement sur le web. L’entrepreneur François-Henri Pinault de PPR (propriétaire de Gucci, Yves St-Laurent, Stella McCartney, Puma, entre autres — et lui-même mari de Salma Hayek), a mis 10 millions d’euros dans le projet. Ça sort officiellement le 5 juin.

Synopsis : « En quelques décennies l’homme a rompu un équilibre de près de 4 milliards d’années d’évolution de la Terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pes-simiste : il reste à peine dix ans à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre et changer son mode de consommation.

En nous offrant les images inédites de plus de 50 pays vus du ciel, en nous faisant partager son émerveille-ment autant que son inquiétude, Yann Arthus-Bertrand pose, avec ce film, une pierre à l’édifice que nous devons, tous ensemble, reconstruire. »

Bande-annonce

Évidemment, ce genre de projet fait ressortir le débat entre les écolos et les autres. Je n’ai pas trop le goût d’entrer là-dedans, puisque c’est tellement complexe, et il n’y a vraiment rien de certain pour l’avenir. C’est comme s’obstiner sur la météo… Mais bon, entre se croiser les bras et rire de ceux qui s’inquiètent ou tenter de faire bouger les choses et les mentalités, je préfère nettement le dernier choix.

Màj :

Le film sera sur les ondes de RDI le 5 juin prochain à 19 h 30.

Pour voir le film sur Youtube : Home

Mes impressions.

Sale est l’amende à avaler… à Laval!

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C’est une histoire qui peut sembler banale, mais à bien y penser — surtout après avoir pondu un billet pour L’événement sur le web — elle est assez représentative. Parfois, les lois sont trop là pour titiller la fibre des zélés…

Le policier qui a arrêté la femme de 38 ans parce qu’elle ne tenait pas la rampe de l’escalier roulant n’était visiblement pas dans le même monde qu’elle, que nous. En fait, il l’a arrêté parce qu’il s’est senti lésé dans son rôle de pouvoir, puisqu’elle lui démontrait par son attitude le trop-plein d’absurdité de la situation.

J’ai donc fait le tour de quelques avis à ce sujet, et je termine ici avec ma conclusion :

Pour mettre mon grain de sel, si c’était seulement un avertissement visible pour tous et non une loi en bonne et due forme, est-ce que ça ne servirait pas mieux tout le monde? Même que l’avertissement serait plus pour protéger la STM contre les poursuites, comme les avertissements absurdes sur les produits de consommation, du genre : « Ne pas utiliser si vous ne voyez pas suffisamment pour lire les informations de cette notice. ». Il me semble que c’est logique qu’un escalier roulant n’est pas construit en styromousse et qu’il est en mouvement…

Màj :

Ça même l’air que cette histoire a tourné sur Boing Boing (un site anglo) en chicane opposant francophones et anti-francophones… pfff!

Màj (bis) :

Gradlon décortique bien la chose :

Enchaînement d’erreurs

Au sujet d’Yves Bolduc

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Je suis du côté de Fabien Major encore aujourd’hui. Court billet en réaction à la sortie du Ministre de la Santé Yves Bolduc qui se réjouit de voir que le Québec est champion ès ingurgitation de pilules…

Questions d’habitudes

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Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Hier, ma conjointe m’a posée une question et il s’en est suivi une bonne discussion à laquelle je me réfère pour écrire ce billet. À la base, cela est en lien avec une dame de l’âge d’or que l’on connaît bien, et qui a de gros problèmes de santé. Elle souffre de maux en rapport avec ses poumons et elle est branchée continuellement sur une machine à oxygène. Son médecin lui a sommé d’arrêter de fumer, elle a tenu le coup pendant un certain temps, a recommencée, mais hier elle est repartie à l’hôpital pour une deuxième fois depuis qu’elle a recommencée…

Alors, la question c’est de savoir si on devrait commencer à faire payer les gens pour les soins de santé, dans le cas où ce sont de mauvaises habitudes qui les rendent malades. Subjectivement, nous avons arrêté de fumer et changeons nos habitudes alimentaires, entre autres, pour améliorer nos chances d’être en santé le plus longtemps possible, et pour minimiser les chances d’être un poids pour la société, etc., mais objectivement, on ne peut pas le regarder de cette manière.

Ce que j’ai toujours pensé, c’est que le tabagisme est un problème culturel, point. Alors, comment pointer du doigt quelqu’un qui est pris par une addiction physique et psychologique, même si aujourd’hui les campagnes de dénigrement de cette culture vont bon train? Il n’y a que la bonne volonté comme moteur de changement, et ce n’est pas donné à tout le monde de voir le changement d’habitude comme un défi positif. Et encore moins de voir d’un bon oeil l’hypothétique, l’incertitude, dans cette quête de l’amélioration de sa santé.

Ça me fait penser à un reportage au Téléjournal. On y présentait une étude scientifique qui démontre un « lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité. » Au début, on voit un homme, bien joufflu, répondre à une vox populi :

— La viande rouge c’est bon en maudit. Je pense que ça fait partie de notre quotidien. Je changerai pas à cause des études… c’est plein d’études anyway astheure!

C’est écrit dans le ciel que cette personne avec cette attitude — et possiblement fumeur, se gavant sûrement de sel et de sucre — va nous coûter la peau des fesses collectivement pour ses soins de santé à la brunante de sa vie — et peut-être même bien avant. Et c’est à la vue de ce genre d’individu que me vient le désir de le voir payer de sa poche, de nous voir donner complètement le système public de santé aux dents du loup privé!

Mais non, on ne peut pas se baser là-dessus pour faire cette réflexion, parce que, tout comme le tabagisme, ces habitudes sont très culturelles, surtout ici, en Amérique, dans le cas de la viande rouge. Si on extrapole, est-ce que c’est trop fort de penser que toutes ces habitudes, qui nous paraissent aujourd’hui majoritairement mauvaises, viennent du fait de la conservation des aliments qui, anciennement, passait par le sel, le sucre et le gras? Sans oublier les traditionnels repas hyper caloriques qui servaient bien nos ancêtres ruraux. Donc, des habitudes qui étaient bonnes et qui sont devenues mauvaises avec le temps. Et même, encore plus que la donnée culturelle, que ces goûts sont inscrits en nous génétiquement? Surtout quand on remarque les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et les preuves que les gènes sont modifiées en cours de vie par les interactions avec l’environnement, tant du côté physique que psychologique.

C’est comme si notre culture, nos moeurs n’étaient pas en phase avec la réalité, qui est aussi le résultat d’un amalgame d’évolution culturelle. En regard de tout ça, toute la propagande en matière de santé me semble plus acceptable malgré le fait qu’elle est irritante, autant pour ceux qui l’acceptent positivement que négativement : quand tu fais déjà des efforts, ça devient lassant de te le faire répéter, et encore plus quand tu t’en contrefous… Sinon, comment s’y prendre personnellement, comme avec l’homme cité plus haut, pour influer sur l’attitude? Pour le cas de la dame dont je parle en début de billet, nous n’y sommes jamais résolus… En espérant que l’espoir de moins de souffrances lui donnera le coup de pouce pour suivre les conseils de son médecin. S’il n’est pas déjà trop tard.

(Image : David Asch)

243 entorses à la liberté

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Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Trouvé via l’Agence Science Presse, publié sur le site de l’Université Montréal, l’article nommé « Docteur, j’ai 243 produits chimiques dans mon sang… » pointe le sujet important de la toxicologie humaine. « Phtalates présents dans les jouets, solvants causant l’infertilité chez l’homme, bactéries dans l’eau potable, exposition des enfants de garderie aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, lien entre organochlorés et cancer du sein… Les problèmes associés aux produits toxiques font la manchette et l’objet de diverses publications. »

Je suis seulement en partie d’accord avec la dernière phrase, puisque je trouve que ce sujet n’est pas assez abordé dans les médias. Voilà aussi pourquoi je l’ai choisi : une brique de plus au bâtiment ne fera pas de tort… Et le sujet n’étant pas assez abordé dans les médias, l’outrance de la population s’en trouve au minimum. Pourtant, il y a là tous les ingrédients pour nous atteindre fondamentalement : biologiquement et philosophiquement.

Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement hostile, nous inoculant de multiples et hypothétiques bombes à retardement?

Le problème, c’est que cette perte de contrôle est inscrite dans les fondements de nos sociétés basées sur les progrès. Ces progrès ayant été promus dans un emballage ultra positif, laissant les après-coups aux seules mains de la médecine qui se trouve à y trouver aussi un moteur assez performant pour la suite des choses. Cela n’est rien de moins qu’un cercle vicieux.

Nous en sommes venus à considérer ce monde contaminé comme étant seulement une fatalité que le confort « à l’occidentale » vient apaiser, mais c’est toute notre liberté qui est remise en cause. Comment se prémunir contre cette agression tout en conservant sa liberté de mouvement? Car oui, il serait possible de se terrer chez soi et de contrôler au maximum son environnement, de sortir de la maison avec un masque à gaz…

Pour illustrer plus amplement ma pensée, j’aimerais utiliser l’exemple de la cigarette. On a beau dire que les jeunes (et même les adultes) ont le choix (donc la liberté) de fumer ou non, mais il va sans dire qu’il y a une pression énorme, publicitaire et culturelle, pour qu’ils « essayent », avec les conséquences qui s’en suivent. Alors, il est bien évident qu’il n’y a pas que l’individu pour choisir de s’embarquer dans cette mésaventure, qui peut paraître comme une belle aventure pour certains, j’en conviens, mais là n’est pas le point. Un fumeur a la liberté de s’enivrer de son activité, mais ce que je dis, c’est qu’il a perdu une autre liberté a priori, puisque le phénomène du tabac est hautement circonstanciel. Si l’accident de l’inhalation de la fumée de la feuille de tabac et sa mise en marché n’avait pas eu lieu dans l’histoire, gageons que le même individu aujourd’hui fumeur heureux vomirait toutes ses tripes après avoir fait cette découverte…

Donc, c’est notre addiction à la société de consommation qui nous fait prendre à la légère ces entorses à la liberté. Comme des fumeurs heureux, nous considérons l’air toxique autour de nous comme de la fumée aromatique. L’effet calmant de l’achat compulsif est comme la première bouffée après l’attente.

Je ne pense pas qu’il faille tout freiner, mais bien de réparer les dommages en fournissant un succédané, une sorte de méthadone, pour nourrir notre dépendance au bonheur matériel — notre auguromanie — en éliminant de la chaîne les éléments pathogènes.

À l’écriture de ce billet, c’est bien l’égoïsme qui me meut, néanmoins je ne me sens pas du tout coupable…

Une crise économique digne d’un suspense

Le billet qui va suivre est une collaboration au blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires ici seront fermés. Pour suivre la discussion et/ou laisser un commentaire, c’est par là-bas que ça se passe.

Devant la crise économique états-unienne qui nous tient en haleine, et en plus en crescendo, il y a bien sûr deux solutions diamétralement opposées, soit plus de réglementation pour encadrer le monde de la finance, soit un abandon total de la mainmise étatique sur l’économie. Je peux vous avouer ici que le dilemme est pour moi puissant. Deux lectures récentes m’ont influencé dernièrement sans que je puisse vraiment pencher d’un côté ou de l’autre. Il s’agit du billet « La fin d’un modèle », du Hou-Hou Blog, et de « Le château de cartes financier s’effondre » de Martin Masse pour le Blogue du Québécois Libre. J’espère pouvoir trancher à la fin de ce billet, mais je ne suis pas très optimiste.

Le premier, Houssein, prend pour preuve la restructuration des banques d’investissements indépendantes Morgan Stanley et Goldman Sach en société financière de portefeuille (Bank Holding Company — beaucoup plus sujette aux réglementations étatiques) pour affirmer que le « système financier hors de tout contrôle » est en faillite, et que c’est « un aveu des géants de la finance, un aveu d’échec : nous avons gaffé, nous n’y arriverons pas tous seuls, nous avons besoin de l’aide de l’État, et de garde-fous qui nous empêcheraient de faire des conneries dans le futur. »

Le deuxième, le libertarien, explique que le gros du problème concerne directement l’intervention de l’État, et pas seulement la réglementation : « on se prépare déjà à d’autres faillites en chaîne, le système financier étant construit sur une gigantesque fraude pyramidale, dont la base est constituée par la monnaie papier ne valant rien que nos banques centrales impriment en quantité industrielle depuis des années, et dont elles inondent les marchés par des politiques de taux d’intérêt maintenus artificiellement bas et d’autres techniques d’intervention encore plus directes. »

Voilà pour la mise en situation. Nous sommes en face de deux réalismes bien distincts qui prennent chacun le pouls de la situation selon leurs paradigmes bien impossibles à concilier, au premier abord. Tandis que le premier culpabilise les financiers quasi à outrance, le deuxième refuse totalement d’admettre leurs torts. Mais Martin Masse a beau écrire que la « cause première n’est pas la “cupidité des marchés” », il faut bien admettre que les requins de la finance nagent dans l’eau du système en place et qu’ils se sont servis où ils pouvaient se servir. Un changement vers « moins de réglementation et plus de liberté dans les marchés financiers » ne les rendra pas moins voraces et plus soucieux des répercussions sociales et environnementales de leurs activités. Ça, je n’y crois pas. L’hommerie ne disparaîtra pas par magie en coupant les tentacules de la bête nommée État.

Tant que le système économique n’aura pas été remanié en profondeur, j’aurai tendance à me ranger du côté d’Houssein, tout en prônant un retour à une économie basée sur autre chose que de l’air… ce qui sied très bien à la pensée de Martin Masse. En espérant que cela ressemblera à faire de la haute voltige sans filet de sécurité.

J’aimerais terminer avec un commentaire trouvé sur le carnet de Gérald Filllion, qui cite les mots, éclairants, du professeur d’économie Bernard Élie, de l’UQAM, ce qui me semble faire le pont entre les deux :

Toute crise économique est toujours due à un surinvestissement, qui a pour but d’atteindre une croissance de plus en plus élevée. La crise qu’on connaît aujourd’hui a été provoquée par cette recherche d’avoir toujours des rendements maximums en ce qui a à trait aux bénéfices des sociétés financières, peu importe les conséquences. La spéculation et toutes ces aventures de crédit sont complètement déconnectées de la réalité « vraie ». Actuellement, une des principales caractéristiques de notre capitalisme, c’est l’hyperconsommation et l’endettement au détriment de l’épargne. C’est, en quelque sorte, une fuite en avant en faveur de la consommation. La maximisation des rendements et des profits, toutes les crises économiques commencent comme ça…

Un Renart exemplaire

Suite aux réactions de ma morosité nationaliste, je crois que je vais me forcer pour être plus positif. Je vais essayer de me remémorer le plus possible le billet compilation de Patrick Lagacé qui accumulait les mots d’amour envers le Québec. Je vais m’exciter d’avance en répétant à tue-tête, vive la consommation!, pour décorer à Noël, à l’Halloween, enfin à toutes les fêtes, sans oublier bien sûr de me déguiser aussi à la St-Jean-Baptiste, en travaillant beaucoup plus pour payer tout ça et m’acheter une plus grande maison afin de tout entreposer.

En plus, je vais être fier de notre fermeture sur le monde, de faire partie d’« une société médiatiquement distincte » parce que toutes les raisons sont bonnes de fêter notre différence, même s’il s’agit de notre stupidité. Surtout, je vais faire confiance aux vieux de la vieille et leurs méthodes éprouvées pour me donner un beau pays tout neuf, enfin, en appelant obligatoirement ça faire du neuf avec du vieux… Pour conclure sur une belle note, je vais me mettre en mode veille, écrire sur le temps qui passe et je vais tenter, après de longues souffrances masochistes que je transformerai finalement en élévation spirituelle, de me bercer, la larme à l’oeil, sur du Kaïn.

Happy Canada Day!

(Photo : knitchick2/smallbi rd)

Son téléphone dans le bac à compost

Je ne sais pas si je l’ai déjà écrit quelque part, mais je pense depuis longtemps qu’il serait temps pour les fabricants de produits technologiques d’arrêter d’utiliser le plastique, qui se dégrade trop lentement, pour utiliser de nouveaux produits écologiques, comme le plastique fait à partir de maïs. Voilà c’est fait, Samsung lance deux téléphones mobiles faits à partir de ce plastique. Outre cela, la liste des progrès dans le choix des matériaux « verts » est impressionnante.

Impressionnant, le prix doit l’être aussi… ce qui fera encore en sorte, comme tout le reste, de réserver les comportements de consommations responsables à ceux qui ont la bourse remplie en conséquence. C’est bien dommage, au nombre de produits désuets qui sont jetés toutes les secondes, tout le monde devrait pouvoir jeter, au moins, une bonne partie de son vieux cellulaire dans le bac à compost…

Pourquoi pas des télés alors? Tant qu’à y être! Et encore plus facile, le foutu emballage des aliments, s’il y a quelque chose qui ne sert pas longtemps, c’est bien ça! Pour quand une loi interdisant les emballages non recyclables ou non biodégradables? Étant donné que j’ai peur de me faire taper sur les doigts, j’ai vérifié, rapidement, mais j’ai vérifié, c’est le désert légal… Rien. Même si c’est une absurdité. Et le pire c’est que ça va venir, mais dans une lenteur frigorifiée par la crainte économique.

Ils ont peur pour leurs petites poches, les pauvres! Ceci pensé et écrit avec toute l’ironie qu’il faut! J’ai le goût de sacrer, mais ça ne finirait pas bien mon billet, ce n’est pas mon style… même si j’ai bien le style qui me tente au moment où ça me tente… Ta…

Une vérité qu’on arrange (version française de A convenient truth)

Parce que je crois que la problématique se situe ailleurs, je fuis comme la peste le débat entourant le réchauffement climatique. On nous vend cela comme une vérité intouchable, et je l’accepte à moitié ce message, car a priori il me semble un incitatif énorme pour la conscientisation environnementale planétaire : cela fonctionne, nous le constatons, c’est dans l’air du temps… Justement, tout cela n’est qu’une question du temps qu’il fait et qu’il fera : sujet hautement rassembleur, s’il en est!

C’est grâce à l’amitié si je me suis penché sur la question des arguments contre la théorie amenée en grandes pompes par Al Gore. Le visionnement de la première partie du documentaire « The great global warming swindle » (La grande supercherie du réchauffement climatique — traduction libre) a terminé de m’ouvrir les yeux. Mais je dois me confesser, auparavant, j’ai fermé les yeux parce que ceux qui me proposaient cet autre côté de la médaille étaient aussi du côté droit… je me débarrasse de mes automatismes néfastes doucement…

Ce qu’il en ressort, en gros, c’est une propagande culpabilisante au possible pour freiner le développement des pays émergents, comme la Chine et l’Inde, et les pays encore plus pauvres, comme ceux d’Afrique, et le seul moyen fort pour se faire est d’accuser le virus humain. Je sens à ce point vos gros yeux et je m’explique : avouer ici un gros gros doute sur l’influence des humains sur le climat n’est pas du tout en contradiction avec l’écologie, l’environnement, au contraire, cela revient à souhaiter la redirection des énergies vers la réduction de la pollution globale, chimique, et la mise au point de technologies propres. (Et cela remet bien sûr en perspective toute l’idée de la décroissance conviviale, de la simplicité volontaire, qui prend maintenant à mes yeux une tangente d’autant plus philosophique qu’elle me semblait majoritairement utilitaire.)

Vous me direz que cela revient pratiquement au même : pourquoi troquer la peur du climat contre la réalité du trop-plein de produits chimiques si cela élimine par la même occasion le sentiment d’urgence, ce qui aurait peut-être pour effet de nous réinstaller confortablement dans un statu quo encore plus difficile à faire bouger? Oui, j’en conviens, et cela est en partie terrifiant. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux se taire et espérer que cette zizanie donne des résultats positifs, même si c’est mensonger (mais en publiant ce texte, je penche assurément du côté de la vérité, enfin celle à laquelle je crois maintenant…). Parce que quand on sait que seulement 0.054% de l’atmosphère est composé de CO2, et que l’apport qui provient de l’activité humaine est encore plus petit, on se demande comment des gens, des scientifiques, ont pu bâtir une théorie aussi apocalyptique. Mais nous ne sommes que des jarres à remplir, au gré des agendas politiques, puisqu’il semble que le fond de cette crise est bien politique.

Il faut donc remettre les pendules à l’heure, et rapidement. Sans pour autant sacrifier les efforts de réduction de la pollution, puisqu’il serait bien temps de redonner un peu d’éclat à cette planète, pour qu’elle reste la planète bleue, et qu’on ne l’appelle jamais la planète brune…

(Photo : a guy with a camera)

Votez pour ce texte sur Cent Papiers!

Au sujet de la poste, d’un train et des vaches

J’écoutais l’émission La Facture voilà quelques jours et un reportage, « Achat par Internet aux États-Unis: attention aux frais cachés! », m’a semblé tout à fait représentatif du mensonge qui dit que les lois du marché, donc le tout privé, sont toujours à l’avantage des consommateurs. Il est démontré dans le cas du service de la poste que Poste Canada (et le système de poste public états-unien) est meilleur marché que ce qu’offre les entreprises privées. Tandis que le système de poste public s’occupe de donner un bon service à un prix honnête, les entreprises jouent sur la crédulité des gens en ajoutant des frais après-coup, pour augmenter leurs profits, que la majorité ne conteste pas.

Ça m’est arrivé assez souvent de me faire avoir de la sorte (pas avec la poste privé), car je me disais que j’aimais mieux payer pour avoir la paix… Je n’étais pas prêt à perdre du temps et de l’énergie pour contester des montants dans le fond pas si importants. Mais plein de petits montants, ça en fait des gros avec le temps, et pour nous, et surtout pour ces entreprises.

Pour aller du côté des idéologies, on repassera avec le dogme du tout privé et de l’abolition totale de l’État, ça serait se tirer dans le pied, pour l’instant. Le train du marketing et des petites crosses en tout genre avance à une vitesse folle et nous sommes encore trop seulement des vaches qui le regardent passer, prêt à gober sans rechigner l’herbe qu’il participe à faire pousser.

(Photo : BigFrank)

Votez pour ce texte sur Cent Papiers! 

La Bourse ou la vie

La crise financière mondiale actuelle qui se dessine est une belle allégorie de la répartition des pouvoirs dans notre société. J’admets que l’utilisation du terme « allégorie » est un choix plus esthétique que pragmatique, puisqu’il s’agit plus amplement de la réalité… Alors, une question : pour ce qui est du phénomène de panique humaine qui occasionne les soubresauts économiques à court terme, qui en détient les leviers? Pas vous ni moi, sauf si vous travaillez dans un domaine qui touche à la spéculation.

Donc, notre seul levier est notre pouvoir d’achat — et minimalement nos votes (quelle bonne blague!) —, et il semble que seule la confiance au système permet de nous rendre, nous les consommateurs, plus chauds ou plus froids à la consommation. Au total, c’est la peur qui guide les gens de la Bourse, c’est la peur qui guide le peuple. Pour faire un constat analytique simple, c’est terrorisant. Le capitalisme, tel qu’il se pratique aujourd’hui, est effroyable.

Mais, il suffit de laver la pollution avec des statistiques de croissance économique bien ficelées pour que cela ne le soit plus… Après le blanchiment d’argent, l’économie est javellisante!

Il reste que le coût de notre confort est plus élevé qu’on le croit : La Presse canadienne fait état d’une étude qui « met en lumière les dommages écologiques que les pays pauvres supportent pour permettre indirectement aux pays prospères de maintenir leur niveau de vie ». Alors, la mondialisation ne serait pas que positive, puisqu’il y a un écart causal évident entre les pays riches et les pays pauvres qui, bien qu’ils « n’aient contribué qu’à raison de 1,3 pour cent aux gaz destructeurs de la couche d’ozone, […] payeront 15 pour cent de la facture en termes d’impact sur la santé. »

En gros, il y a de l’iniquité, de la pollution partout, qui aura assurément des répercussions globales et on devrait se fermer les yeux, laisser la science spéculative faire son travail, et foncer tout droit en scandant la croissance et le progrès à tout prix. Voilà le plan.

Les systèmes boursiers et leurs laquais sont comme un pistolet sur la tempe de l’humanité. Il faudra que le pouvoir d’achat se transforme en pouvoir d’acheter responsable, cette sangsue boursière mourra alors de sa belle mort, laissant la place à un système plus respectueux de la vie.

(Photo : dhammza)

Entrevue avec Hervé Kempf

Maxi est mini

Je viens de voir un reportage à l’émission La Facture et son sujet est le même, enfin une partie, que j’ai abordé dans mon texte « L’éthique élastique » : les entreprises qui exigent d’avoir un pourcentage des recettes des collectes des emballeurs bénévoles pour leurs propres fondations caritatives. Dans ce reportage, c’est la chaîne Maxi qui est visée.

Est-ce qu’il est justifié qu’une compagnie multimilliardaire pige dans les poches des jeunes (qui ont travaillé fort pour leur propre cause) afin amasser des fonds pour leur propre fondation caritative, surtout quand cette pratique n’est indiquée nulle part et donc que les consommateurs qui font des dons n’en sont pas au courant?

L’accord tacite #6

Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.

J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,

(Ça fait un petit bout de temps que je ne me suis pas penché sur ce projet de décortiquer à ma manière cette liste…)

Ce point est assez vaste et implique, comme je pourrais l’appeler, le rejet du bon sens de la prévention, pour des raisons économiques à court terme, bien sûr. Il est clair que la taxation des cigarettes et sa légalité sont traditionnelles : c’est un droit acquis qui va tomber prochainement à mon avis, surtout avec la fin du paiement du stade olympique depuis 2006 et le pourcentage de fumeurs qui diminue à une vitesse folle. Et c’est quand même un drôle d’adon pour 2006 : la même année, le gouvernement va-de-l’avant et interdit de fumer dans les bars, les restaurants et dans pratiquement tous les endroits publics du Québec.

Je suis un ex-fumeur depuis environ huit mois et l’interdiction de fumer dans les bars a été le coup de pied au cul qui a été fatal pour cette fâcheuse habitude. Mais la grande question que je me pose maintenant est celle-ci : est-ce que c’est un hasard si la propagande antitabac a pris de l’ampleur à ce point l’an passé ou c’est une planification par rapport à la fin de la dette olympique? Si c’est planifié, je peux donc considérer que l’État, plus que les fabricants de cigarettes, est coupable d’avoir sali mes poumons tout ce temps! Car il est clair que la société, quand j’ai commencé à fumer à l’âge de 15 ans, encourageait cette habitude pour payer ce foutu bâtiment à l’honneur du sport : quel beau contraste! Et qui, à part les fumeurs — et qui ne voulaient surtout pas le savoir, encore aujourd’hui… — , ne savait pas que le tabac est dommageable et fortement addictif? L’État? Non, au contraire.

Sans rire, je suis vraiment en train de me rendre compte que je me suis fait avoir physiquement, psychologiquement et monétairement. Et je ne parle pas du reste : les produits chimiques qui se retrouvent partout dans les produits de consommation, les émanations des voitures à essence, la pollution aérienne et aquatique des entreprises, etc. En fait, tout ce qui est autorisé même si on sait qu’il y a un risque énorme pour la santé publique. Et c’est encore drôle, car justement un des gros questionnements actuels est le prix de la santé… Voyez-vous où je veux en venir?

(Poursuivre la lecture avec L’accord tacite #7, c’est ici.)


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