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En direct de quelques petites tempêtes

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C’est directement de la tempête qui se poursuit dans ma tête que je vous écris. Je viens de tomber sur la magnifique histoire d’un enseignant qui a concocté une drôle de question dans un cahier servant au cours Éthique et culture religieuse pour des jeunes de 12-13 ans :

Indiques [sic] tes caractéristiques, tes goûts et tes intérêts : 1) Je suis un garçon:_________, Une fille: __________ Je ne sais pas encore ________

Mario Asselin semble se ranger du côté de l’enseignant Daniel Gougeon, tandis que Le Tviste va jusqu’à dire qu’on devrait arrêter de donner ce cours. Pour ma part, presque à froid… je trouve simplement qu’il y a trop de libertés pour les rédacteurs de ces cahiers, puisque le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport n’a « rien à voir avec [le] contenu ». Mais vous verrez plus tard que si ça pouvait être aussi simple…

C’est parce que si on regarde la question au premier degré, ça n’a pas de sens, enfin, ce n’est pas clair. On en vient à penser aux rares cas d’ambiguïtés sexuelles, dont l’hermaphrodisme, tant la question est… ambiguë! On mélange un fait biologique à des considérations d’identité sexuelle qui, quand on repense à la clientèle cible, semblent inappropriées. Discuter de ce sujet est bien trop important pour l’introduire de cette manière, à mon avis.

Et là, en cherchant le contexte de ladite entrée de formulaire sur le blogue Mario tout de go, soit le document complet, sans le trouver, je me suis laissé entraîné dans la section commentaire où Daniel Gougeon s’exprime par rapport aux critiques :

Ce passage un peu saugrenu ne fait effectivement pas partie du programme d’ÉCR. Il n’a pas non plus pour objet d’amorcer une situation d’apprentissage. Il est là pour rendre moins banale la fameuse question posée partout dans tous les questionnaires et formulaires administratifs sur l’identité de quelqu’un. C’est là pour surprendre, peut-être pour faire sourire, mais en faire la psychanalyse constitue un dérapage.

OK, je comprends, c’est seulement une coquetterie… Tout ça est finalement une tempête dans un verre d’eau ultra design!

Et je regarde dehors, la neige qui recouvre la rue, le vent qui se lève, parfait pour déraper…

(Photo : gmayster01)

Le greffon anglais

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Depuis la parution de mon billet nommé « Elvis « Masbourian » Gratton », j’accumule des billets que j’ai lu portant sur le sujet de la situation du français.

Coyote Inquiet (portant très bien son pseudonyme) qui remarque en se promenant dans le quartier Plateau-Mont-Royal que 80% des gens dans la rue se parlent anglais. Phénomène que je remarque aussi parce que j’y travaille. Au-delà de l’irritation (et d’une certaine incompréhension) que je partage avec lui, j’ai trouvé quelque chose comme une réponse dans la section Opinion de Cyberpresse.

C’est un texte de Patrick Poisson, un « professeur de français langue seconde auprès des immigrants et étudiant à la maîtrise en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke » titré : « Les francophones laissent Montréal s’angliciser ». Il pointe les « lois linguistiques déclarées inconstitutionnelles, la culture américaine en super concentré, la mollesse du Canada à défendre sa minorité linguistique, la migration des francophones vers les banlieues, etc. »

Parlons-en du pouvoir, et encore plus du législatif, de la Cour Suprême du Canada : les Santa Claus qui ont fait arriver Chrismas un peu trop en avance cette année. On voit bien combien est vraie la formule : si tu ne t’occupes pas de politique, c’est la politique qui va s’occuper de toi… Mais là, c’est encore pire, puisque même une forte majorité de québécois en désaccord avec eux n’aurait pas pu influer sur cette mise à mort de la loi 104. Il y a bien du laisser-faire et de la peur qui nous ont menés jusqu’à aujourd’hui, encore des sujets de Sa Majesté, même si elle est bien le contraire de l’omniprésence dans nos vies.

Je n’arrive pas à comprendre cette traditionnelle guérilla en règle contre la loi 101, et encore plus aujourd’hui, puisque l’anglais est tout simplement un greffon à toutes les langues : qui n’a pas remarqué que le réflexe de traduction semble de moins en moins nécessaire quand il s’agit de la « langue des affaires ». Je pense à un détail dans ma lecture du moment, un roman fort intéressant de Jean-Simon DesRochers : La canicule des pauvres, aux éditions Les Herbes rouges.

L’auteur, qui se réclame du réelisme, dépeint quelques personnages anglophones et se sert donc de l’anglais dans les dialogues et dans la transcription de leurs pensées. Où j’en suis rendu dans ma lecture, il fait la même chose avec des personnages qui s’expriment en espagnol, mais dans ce dernier cas, on a droit à une traduction en fin de page.

Si j’étais un parfait unilingue francophone, une partie de l’oeuvre m’aurait été inaccessible. C’est un fait, pas une critique, enfin, pas personnelle, puisque je n’ai pas été brimé dans ma compréhension. Et je ne crois pas que ce choix éditorial est politique. S’il l’est, ça me surprendrait beaucoup. C’est un choix pratique. Pourquoi considérer une oeuvre francophone dans un contexte de lecture seulement francophone quand c’est (pratiquement) inutile d’aller au bout de la logique?

Alors, pour revenir à nos zélateurs anglophones, je le répète : pourquoi agir comme si l’anglais était en voie de disparition alors que cette langue est maintenant le greffon de toutes les autres? Les francophones n’ont pas besoin de s’ouvrir à l’anglais, car le forceps est bien ouvert et surtout, greffé. Qu’on soit d’accord ou pas n’est même pas secondaire tellement c’est hiérarchiquement bas. C’est comme ça.

Pour le reste, il y a notre espace linguistique à renforcer comme du béton armé. Ce qui donne pour certains, comme Caroline Moreno, le goût de suggérer des choses comme « Revenir aux graffitis (101) », « Bloquer un pont et réclamer le départ d’Ottawa du Québec » et « Prendre d’assaut l’Assemblée nationale du Québec et déclarer l’indépendance du Québec ».

Ce ne sont que des suggestions, mais une chose est sûre, c’est que le je-m’en-foutisme des uns encourage certainement l’extrémisme des autres.

*

Lire aussi :

Gérald Larose : La disparition sociopolitique du français en terre d’Amérique fait partie de l’ADN du Canada

Josée Legault : La lâcheté érigée en système

Ajout :

Le français avant l’anglais pour les immigrants

Mourir dans un accident de voiture, dans sa chambre à coucher…

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Le 19 août dernier, je publiais sur Les 7 du Québec un billet prônant « Le permis de conduire à 21 ans! ». Il a généré pas moins de 152 commentaires, et vous vous douterez qu’ils n’allaient pas tous dans mon sens…

Ce que j’ai concédé, à la suite des échanges, c’est que de hausser l’âge minimal de l’obtention du permis de conduire à 21 ans serait peut-être un peu exagéré, donc que 18 ans, ça serait un bon compromis. Cependant, pour dire vrai, en apprenant hier l’accident impliquant un jeune de 17 ans, qui a percuté un immeuble d’habitation pour cause de grande vitesse, tuant un couple qui dormait dans sa chambre à coucher, je me suis mis en mode « à reculons ».

À la suite de mon billet, l’ami J-F l’internaute avait exposé sur son blogue une recherche statistique qui démontrait clairement que le risque diminue avec l’âge. Alors, je crois qu’il faudrait urgemment monter ça à 18 ans, voir si cela améliorera globalement la situation, et aviser par la suite s’il y a lieu.

J’ai bien confiance qu’un redressement de la sorte enverrait un message clair, et aux jeunes, et aux parents qui devront, pour certains, se taper deux années de plus en guise de taxi… Et puis, bon, on peut même espérer que cela fera boule de neige et encouragera un meilleur système de transport en commun partout au Québec.

Pour ce qui est de ce jeune-là en particulier, qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête? S’était-il tapé « Rapides et dangereux » juste avant d’appuyer sur l’accélérateur? Et en pointant ce film glorifiant la vitesse et le risque, je ne veux surtout pas lancer des pierres à cette « oeuvre », étant donné que la maturité vient habituellement avec la capacité de ne pas laisser la fiction envahir sa réalité… Comme le jeune amateur de jeu de tir subjectif qui laisse son pistolet à la maison avec sa console de jeu, pourquoi en est-il autrement avec la vitesse?

On parle beaucoup de se protéger, parfois trop et parfois même à tort, mais si une petite fille comme Bianca Leduc ne peut plus jouer en sécurité dans sa cour et un couple ne peut plus dormir en sûreté dans sa propre chambre à coucher, il faudra bien plus que de l’optimisme (se complaisant dans le statu quo) pour améliorer la situation.

(Photo : lazyousuf)

*

(Question de terminer sur une note plus joyeuse,) en cherchant « Rapides et dangereux », je suis tombé sur cette vidéo :

GM, Harper, Démocratie 2.0 et privatisation de Radio-Canada

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le dernier billet de mon blogue, qui était à la base seulement un montage graphique transformant « GM » en « GouverneMaman » commenté minimalement de ma part, a été, par la discussion qui a suivi, le laboratoire de celui qui va suivre. Et je me réjouis de l’interaction entre les citoyens que permettent les blogues, et je remercie ceux qui, chez moi, ici ou ailleurs, participent à cette aventure.

Au départ, je crois depuis longtemps à l’avènement d’une Démocratie 2.0, et l’histoire autour de GM, même seulement au Canada, est un bon exemple pour illustrer son non-avènement. On a entendu du côté des conservateurs que l’idée derrière tout ça est de conserver des emplois, mais on se rend compte, même si le calcul est difficile à faire, que la note par emploi conservé est très salée, s’approchant du million de dollars. Alors, j’en viens à penser qu’on aide plus un symbole à perdurer que des gens à garder leurs emplois.

Le monde change et GM est dans cette situation parce qu’elle n’a pas su se mettre au devant. Sérieusement, je doute fort que les citoyens canadiens aient donné l’aval à Stephen Harper pour ce sauvetage, puisque justement ce sont eux qui dictent, par l’évolution des mentalités, ces changements. Je qualifiais de « grosse balourde » la compagnie GM et je fais donc de même pour le système politique actuel. Tant d’argent public ne devrait pas se jouer aussi facilement, surtout quand les conséquences sont si importantes. Il serait donc temps qu’un vrai dialogue s’amorce entre les citoyens et les décideurs. Le seul suffrage électoral plus ou moins aux quatre ans est devenu insuffisant dans un monde où la rapidité et l’efficacité sont si présentes.

Mais pour pointer les agissements du gouvernement actuel, il y a une absurdité à constater qu’un d’un côté on met tant d’argent pour sauver GM et de l’autre on veut vendre des sociétés d’État comme Radio-Canada. Est-ce qu’après avoir fâché la droite économique les conservateurs tentent de se racheter en jouant le jeu idéologique de la privatisation? Ça en a tout l’air. Est-ce que le symbole de GM, lié à l’économique, est plus important que celui de Radio-Canada, lié à la culture?

Bon, il semble que Radio-Canada ne soit pas vraiment en danger, mais, quand même, trouvez l’erreur : « le diffuseur public faisait face à un manque à gagner de 171 millions de dollars » tandis que « Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont confirmé lundi le versement d’une aide de 10,6 milliards de dollars (9,5 milliards de dollars américains) à General Motors afin de procéder à sa restructuration. » (« Le gouvernement fédéral débourse 7,1 milliards de dollars et le gouvernement ontarien 3,5 milliards. »)

Qui peut croire que le gouvernement actuel est pragmatique?

Israël = État voyou? Sionisme = racisme?

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Mon billet de la semaine dernière, au sujet de la loi « Hate Crimes Prevention Act of 2009 », a provoqué beaucoup de débats, et de mon côté un intérêt encore plus marqué pour toutes les questions qui touchent à la situation palestino-israélienne.

En fin de semaine dernière, j’ai discuté avec un de mes meilleurs amis, qui est aussi professeur d’histoire, et qui s’intéresse beaucoup à l’actualité internationale, décortiquant les nouvelles, autant du côté des médias « officiels » que des médias alternatifs. Je lui ai parlé de la discussion qui se passait ici, et il m’a pointé un texte trouvé sur alterinfo.net, qui « serait » une allocution de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, censurée par la presse. Un avertissement sur le site annonce que la source « est un document PDF qui ne garantie nullement sa véracité », ajoutant aussi : « À lire avec les précautions d’usage »… Néanmoins, ce passage est très intéressant :

Peu de gens savent qu’Israël est le seul État dont l’admission [à l’ONU] était conditionnelle. En vertu de la Résolution 273 de l’Assemblée Générale, Israël a été admis à condition d’accorder à tous les Palestiniens le droit de retour dans leur foyer, et une compensation pour les biens perdus ou endommagés, selon la Résolution 194 de l’Assemblée Générale, paragraphe 11. Il suffit de dire qu’Israël n’a jamais respecté ces clauses, et n’en a jamais eu l’intention.

Depuis 60 ans, Israël viole ses conditions d’admission, et depuis 60 ans l’ONU ne fait rien. Elle a observé qu’Israël accumule souffrance sur souffrance en Palestine, et viole le droit international en toute impunité.

Pour l’allocution, que ce soit vrai ou faux, le contenu est totalement vérifiable, et je n’ai pas trop pris de temps pour le découvrir. Outre Wikipédia, un excellent article paru au journal Le Devoir relate tout cela.

Dans mes recherches, je suis aussi tombé sur un autre truc intéressant. Le 22 mars 1975, la résolution 3379 de l’ONU « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Elle fut révoquée en 1991 (résolution 46/86). Israël a mis la révocation de cette résolution comme condition de sa participation à la Conférence de Madrid, et la pression exercée par l’administration du Président états-unien Georges H.W. Bush a fait le reste…

Je n’ai pas encore écrit comment je perçois tout cela et déjà je sens que ça parle. Est-ce que ça vous parle?

On m’a dit que je n’avais pas bien fait mes devoirs. Là je pense avoir une bonne note…

Demain, la femme…

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Demain, c’est la Journée internationale de la femme, insérée entre les 364 quelques (environ) journées de l’homme…

Je parle de l’initiative d’un blogueur dans ma chronique d’hier chez BV! et je voulais être certain que vous ne la manquiez pas!

Joignez-vous à moi et à tous les autres qui allons souligner cette journée importante.

Ajout :

Mon billet : Douces.

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