Archive for the 'Canada' Category

« Ça fait drôle d’entendre parler de souveraineté en 2009! »*

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Jean-François Lisée et Chantal Hébert discutaient de la question linguistique pour ce qui est de l’enseignement collégial au Québec. M. Lisée réagissait à la position du PQ (qui veut faire gonfler la loi 101 jusqu’aux cégeps) en proposant une fusion des deux réseaux (anglophones et francophones) où « tous les cégépiens [recevraient] les trois-quarts de leurs formation (sic) en français et le quart, en anglais. »

Comme argument, il s’appuie entre autres sur des sondages : 76% des francophones y seraient favorables; du côté des non-francophones : 61%, ce qui est énorme. Et du point de vue constitutionnel, il pense que « rien n’interdit cette réforme. »

Pourtant, Chantal Hébert écrivait à sa suite :

Pour mémoire, l’article 23 de la Charte des droits et libertés, qui garantit aux anglo-québécois le droit de faire éduquer leurs enfants en anglais au Québec, permet également aux communautés francophones du reste du Canada de profiter des mêmes avantages.  Ce droit à l’éducation inclut le droit de gestion des établissements scolaires, obtenu de haute lutte par les minorités francophones devant les tribunaux.

Et, en terminant de clouer le cercueil :

instaurer un régime linguistique à prédominance francophone dans l’ensemble du réseau collégial québécois et prétendre malgré tout satisfaire à l’article 23 […] a autant de chances de tenir la route dans le cadre constitutionnel actuel que le fantasme de bon nombre d’intellectuels canadiens de voir Ottawa se doter d’un ministère pour prendre l’éducation “nationale” en main.

Pour le dire crûment, nous sommes couillonnés…

Qu’on soit d’accord ou non avec l’idée de Jean-François Lisée, la seule manière de la voir un jour discutée sérieusement — comme une option valide — réside dans le démembrement du statu quo constitutionnel qui nous caractérise. Je sais bien que tout ce qui touche à la question de la souveraineté ne semble pas exciter beaucoup de gens, mais au-delà de l’effet de mode — que c’est soi-disant démodé —, il reste que pragmatiquement la créativité en prend pour son rhume (il faudrait bien maintenant changer l’expression pour « sa grippe », hé hé!)…

S’il y a même des fédéralistes qui salivent devant cette idée, ils auront bien assez vite la bouche pâteuse comme un lendemain de brosse. Gracieuseté du Canada.

*Le titre de ce billet est une citation tirée d’un billet de La Clique du Plateau, un commentaire en lien avec l’apparition de Jacques Parizeau à TLMEP.

(Photo : [kren])

Le greffon anglais

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Depuis la parution de mon billet nommé « Elvis « Masbourian » Gratton », j’accumule des billets que j’ai lu portant sur le sujet de la situation du français.

Coyote Inquiet (portant très bien son pseudonyme) qui remarque en se promenant dans le quartier Plateau-Mont-Royal que 80% des gens dans la rue se parlent anglais. Phénomène que je remarque aussi parce que j’y travaille. Au-delà de l’irritation (et d’une certaine incompréhension) que je partage avec lui, j’ai trouvé quelque chose comme une réponse dans la section Opinion de Cyberpresse.

C’est un texte de Patrick Poisson, un « professeur de français langue seconde auprès des immigrants et étudiant à la maîtrise en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke » titré : « Les francophones laissent Montréal s’angliciser ». Il pointe les « lois linguistiques déclarées inconstitutionnelles, la culture américaine en super concentré, la mollesse du Canada à défendre sa minorité linguistique, la migration des francophones vers les banlieues, etc. »

Parlons-en du pouvoir, et encore plus du législatif, de la Cour Suprême du Canada : les Santa Claus qui ont fait arriver Chrismas un peu trop en avance cette année. On voit bien combien est vraie la formule : si tu ne t’occupes pas de politique, c’est la politique qui va s’occuper de toi… Mais là, c’est encore pire, puisque même une forte majorité de québécois en désaccord avec eux n’aurait pas pu influer sur cette mise à mort de la loi 104. Il y a bien du laisser-faire et de la peur qui nous ont menés jusqu’à aujourd’hui, encore des sujets de Sa Majesté, même si elle est bien le contraire de l’omniprésence dans nos vies.

Je n’arrive pas à comprendre cette traditionnelle guérilla en règle contre la loi 101, et encore plus aujourd’hui, puisque l’anglais est tout simplement un greffon à toutes les langues : qui n’a pas remarqué que le réflexe de traduction semble de moins en moins nécessaire quand il s’agit de la « langue des affaires ». Je pense à un détail dans ma lecture du moment, un roman fort intéressant de Jean-Simon DesRochers : La canicule des pauvres, aux éditions Les Herbes rouges.

L’auteur, qui se réclame du réelisme, dépeint quelques personnages anglophones et se sert donc de l’anglais dans les dialogues et dans la transcription de leurs pensées. Où j’en suis rendu dans ma lecture, il fait la même chose avec des personnages qui s’expriment en espagnol, mais dans ce dernier cas, on a droit à une traduction en fin de page.

Si j’étais un parfait unilingue francophone, une partie de l’oeuvre m’aurait été inaccessible. C’est un fait, pas une critique, enfin, pas personnelle, puisque je n’ai pas été brimé dans ma compréhension. Et je ne crois pas que ce choix éditorial est politique. S’il l’est, ça me surprendrait beaucoup. C’est un choix pratique. Pourquoi considérer une oeuvre francophone dans un contexte de lecture seulement francophone quand c’est (pratiquement) inutile d’aller au bout de la logique?

Alors, pour revenir à nos zélateurs anglophones, je le répète : pourquoi agir comme si l’anglais était en voie de disparition alors que cette langue est maintenant le greffon de toutes les autres? Les francophones n’ont pas besoin de s’ouvrir à l’anglais, car le forceps est bien ouvert et surtout, greffé. Qu’on soit d’accord ou pas n’est même pas secondaire tellement c’est hiérarchiquement bas. C’est comme ça.

Pour le reste, il y a notre espace linguistique à renforcer comme du béton armé. Ce qui donne pour certains, comme Caroline Moreno, le goût de suggérer des choses comme « Revenir aux graffitis (101) », « Bloquer un pont et réclamer le départ d’Ottawa du Québec » et « Prendre d’assaut l’Assemblée nationale du Québec et déclarer l’indépendance du Québec ».

Ce ne sont que des suggestions, mais une chose est sûre, c’est que le je-m’en-foutisme des uns encourage certainement l’extrémisme des autres.

*

Lire aussi :

Gérald Larose : La disparition sociopolitique du français en terre d’Amérique fait partie de l’ADN du Canada

Josée Legault : La lâcheté érigée en système

Ajout :

Le français avant l’anglais pour les immigrants

Le pauvre est riche

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Sur son blogue, Chantal Hébert souligne que le Québec est l’« enfant pauvre du plan d’action économique conservateur » :

seulement 7% des fonds de stimulation économique prévus dans le plan d’acton (sic) du gouvernement ont été attribués au Québec

Aussi :

57% des projets d’envergure (un million de dollars et plus) sont allés à des circonscriptions conservatrices alors que le parti ne détient que 46% des sièges aux Communes.

Pourtant, selon toute vraisemblance, le Québec « se tire mieux d’affaire en temps de récession que ses voisins. »

Je sais qu’il y a aussi un programme de stimulation économique au Québec, mais je n’ai pas l’impression qu’il explique à lui tout seul la performance de notre belle province.

Donc, est-ce que cela donnerait raison aux gens qui sont contre l’intervention de l’État dans l’économie en temps de récession (toujours, en fait…)?

Bonne fête Pierre Elliot Trudeau!

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He’s so lovely, quand même!

CANADA

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J’ai trouvé ça sur le fabuleux blogue du Prof solitaire 2.0. Ça dit tout.

TLMEP : Jacques Demers, un bon bougre…

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Je me suis tapé en différé TLMEP. Ça m’a un peu réconcilié avec Jacques Demers, car, visiblement, il ne prend pas tout ça à la légère. Je ne dis pas non plus que la formule Jacques Demers égale sénateur cesse pour autant d’être fautive, mais tout n’est pas aussi catégorique que peut l’être la mathématique.

Le problème, c’est qu’il déborde tellement de coeur que c’est écrit en grosses lettres qu’il va y avoir du gaspillage puisque le reste ne pourra pas suivre. C’en est triste. En espérant quand même que ce sera enrichissant… pour lui!

Comme vous voyez, quand même, c’est le côté humain qui m’a intéressé, c’est l’optimisme qui a chaussé mes yeux et réchauffé mes oreilles. Preuve que son travail de relation publique a fonctionné. Comme on disait autrefois : donner le bon Dieu sans confession. Enfin presque.

Mais, sur Twitter, tantôt, je suis tombé sur cette question que j’aurais dû formuler :

@webpresse est-ce que Guy A Lepage aurait dû mentionner à Jacques Demers que les lois ne s’appliquent pas différemment d’une personne à l’autre?

Et en fouinant dans mon agrégateur, je suis tombé sur un billet du TViste, « Jacques Demers: notre honte nationale au sénat. », qui me force à annuler ma petite lune de miel… Un extrait :

Êtes-vous pour ou contre la peine de mort ?

À cette question, la maladresse et le manque de connaissances de Jacques Demers sont à faire rire ou à faire pleurer, c’est vous qui choisissez. Le Québec et le Canada ont choisi d’abolir la peine de mort. C’est une question réglée et même si il n’est pas interdit de ramener le débat, c’est complètement ridicule comme sénateur de dire : Ah oui moi ce qui me touche, ce sont les abuseurs d’enfants et dans ces cas-là je ramènerais la peine de mort. Vive le moyen-âge, moi ce qui me touche ce sont les meurtriers en série, est-ce que je peux les tuer ? Ah moi je préfère les fraudeurs financiers, je peux les tuer ? Non moi je trouve que ce sont les gens accusés de sorcellerie qu’on devrait tuer. La peine de mort à la carte, votez pour votre préféré. 1$ par appel.

Mais bon, il semble tellement être un bon bougre, comment lui en vouloir? S’il a réussi à m’amadouer, gageons qu’il a réussi avec beaucoup de gens. Et gageons que Stephen Harper a bien fait le tour de la question avant de le choisir.

(Photo : Le Soleil, Patrice Laroche)

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Jacques Demers (et) le Sénat à terre…

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jacquesdemers_199959.jpgC’est pas mêlant, pratiquement tout le monde s’entend pour dire (un consensus!) que la nomination de Jacques Demers comme sénateur est so so… Dans mes résultats de recherche à ce sujet, il n’y avait que Le blogue de l’édito sur Cyberpresse pour y aller d’optimisme… En tout cas, ça c’est sûr, avec un salaire de plus dans ses poches qui avoisine les 120 000$ par année, l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal doit être très content!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

The Motorhome Diaries bloqué aux douanes

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J’avais déjà bien l’intention de parler de l’histoire incroyable des deux libertariens de The Motorhome Diaries qui se sont fait bloquer aux douanes canadiennes. En lisant les commentaires à la suite du billet du blogue du Québécois Libre la relatant, je suis tombé sur celui-là, signé par un certain B.Vallée :

Deux libertariens américains, refoulés à la frontière canadienne comme de vulgaires criminels ? Mais qu’attendent donc nos « artistes », et leurs amis de Radio-Can, ces grands défenseurs de la liberté d’expression, pour monter aux barricades ? Ah, mais j’oubliais : ces libertariens sont d’affreux fascistes, des enragés d’extrême-droite, puisqu’il rejettent l’état-nounou, et qu’ils ont le mauvais goût de critiquer le divin Obama. Ils sont pour la « loi du plus fort » et contre le « partage équitable de la richesse », bien sûr, n’importe quel syndicaliste vous le dirait.

La liberté d’expression, voyez-vous, ça ne vaut que pour des « artistes » convenablement « engagés », c’est-à-dire des « créateurs » qui militent contre le capitalisme, la société de consommation, Wal Mart et les VUS. Pas pour de sinistres individus qui exigent qu’on respecte le droit de propriété et la liberté de conscience…

Je suis vraiment outré par cette histoire, même si je n’adhère pas à la philosophie libertarienne. Un n’empêche pas l’autre. Par contre, je crois que cet individu, qui est visiblement un libertarien aussi, se tire tellement dans le pied en écrivant de cette façon. Et, par-dessus le marché, dans le pied du mouvement au grand complet. Ça me surprend même que personne n’ait tenté de le ramener à l’ordre.

C’est de la présomption qui ne tient pas sur grand-chose. Ça ressemble même à un syllogisme assez simpliste : si les artistes sont pour la liberté d’expression et qu’ils ne montent pas aux barricades pour cette raison, ils ne sont pas conséquents, donc on ne devrait pas les croire quand ils disent qu’ils sont pour la liberté d’expression…

Dire que les libertariens sont réputés pour être des gens très intelligents.

Un Anglo pour l’indépendance du Québec (à ses conditions)

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Mes yeux se sont tellement écarquillés quand je suis tombé, la semaine dernière, sur le billet, « Why Canada must End: Pourquoi le Canada doit cesser d’exister », paru sur Amériquébec. C’est au sujet d’un livre de Tony Kondacks, « un Québécois anglophone d’origine montréalaise », dont le titre est bien sûr « Why Canada must End », avec en sous-titre : « How to Achieve Quebec Independence ».

Ce qui est le plus surprenant, c’est que l’auteur de ce livre, disponible gratuitement sur son site, « qualifie la Loi 101 de ségrégationniste ». Donc, en gros, son argumentaire tourne autour de l’idée de donner aux anglophones la région du Québec où ils sont majoritaires, qui deviendrait Québec West — et où on « abandonnerait l’usage de la Loi 101 ou de quelconque législation en faveur d’une langue » —, en échange d’un Oui à un référendum sur la souveraineté.

Cette idée a le mérite d’être pragmatique. Entre convaincre les anglophones d’embarquer dans le projet indépendantiste comme on le fait en ce moment et ce que Tony Kondacks propose, il est clair que la balance persuasive penche de ce dernier côté. Voilà la preuve que la majorité des Anglos ne lâcheront jamais le morceau… linguistique! Alors, si placarder du français partout ne réussit pas à leur faire comprendre que la province du Québec est française, globalement, qu’est-ce qui réussira à leur faire comprendre? (L’histoire autour du Theatre Ste. Catherine est un des forts symptômes.)

Donc, personnellement, j’en suis à me dire que nous aurions tout à gagner à ce que la communauté anglophone suive cette voie. Déjà, cela commencerait à démontrer que l’appartenance au Canada ne tient pas à grand-chose, finalement. Combien de francophones fédéralistes continueront de s’accrocher à cette chimère si leurs compatriotes anglophones tournent les talons?

La suprématie de Dieu

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Dernièrement, j’ai appris qu’une Église du Connecticut, la Manifested Glory Ministries, s’adonnait à l’exorcisme. Mais pas n’importe lequel, celui contre le démon de l’homosexualité

On pourrait presque dire que l’« Église » évolue, puisque ce genre de pratique est assez inédit. Une manière d’aller récupérer quelques brebis sodomites égarées?

Parlant évolution, justement, saviez-vous que la constitution canadienne (dernière version : 1982) débute par « Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu » alors que l’« ancienne version qui date de 1867 était parfaitement laïc »?

La lecture de la page Wikipédia au sujet de ce préambule est assez éclairante sur comment les religieux sont perdus dans leurs obsessions, ce qui peut donner, ultimement, des exorcismes du genre cité plus haut. Avec son aplomb légendaire, le Premier Ministre de l’époque, Pierre Elliot Trudeau, aurait dit : « Je crois que Dieu s’en fout d’être dans la Constitution ou non. » C’est plutôt rare, mais cette fois-ci je suis d’accord avec lui, même si par cette phrase il avoue croire en Dieu, à moins que ce soit simplement du sarcasme pur. Je n’irai pas jusqu’à vérifier, sa vie personnelle ne m’intéresse pas…

Mais ce que je constate, c’est que le Canada n’avait pas besoin de ce préambule avant 1982, puisque la vie religieuse a pu suivre son cours quand même. Par contre, à partir du moment où « la suprématie de Dieu » y est inscrite, cela ouvre des portes inquiétantes. Le Parti de l’Héritage Chrétien se sert de ce préambule pour appuyer sa propagande pro-vie et pro-famille (comme si les athées et agnostiques étaient tous des célibataires sans enfants…), essayant d’amputer moralement les droits et libertés selon leurs principes. La loi de Dieu avant la loi des hommes. Même logique tordue du côté des musulmans : ce préambule déroulerait le tapis rouge pour la loi islamiste au Canada. Et je n’ai aucun doute que les chrétiens ne sont pas très contents de ça. C’est d’un humour!

Je ne m’inquiète pas pour vrai. Seulement si un jour le système de justice est gangréné par les ultras religieux, ce qui ne semble vraiment pas le cas pour l’instant. Mais quand même, est-ce qu’il faut s’attendre à voir prochainement des exorcismes pour déloger le démon athée?

Jim Flaherty et la ronde des déficits

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Jim Flaherty tournant.jpgTelle la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf, le déficit canadien gonfle, passant d’une estimation trop conservatrice… de 33,7 milliards à une estimation plus réaliste de 50,2 milliards. Ça n’augure pas bien pour l’automne électoral. Enfin, pour certains.

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de BRANCHEZ-VOUS! Et si vous voulez absolument laisser un commentaire ici à ce sujet, prenez la peine d’aller lire le billet au complet… une redite est si vite arrivée! 😉 )

L’ADQ manque de mordant!

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Dans le dossier constitutionnel, savez-vous c’est quoi le problème avec l’ADQ? C’est qu’ils n’ont pas le pantin nommé « souveraineté » pour faire peur et obtenir des gains pour le Québec. Si le PQ utilise des idées adéquistes, ils ont alors plus de poids, juste pour cette raison. Pourquoi Ottawa donnerait-il quoi que ce soit aux autonomistes quand c’est clair qu’ils veulent rester à tout prix dans le Canada?

Alors, Gilles Taillon devrait vraiment lâcher le morceau s’il veut prouver que le Québec lui tient plus à coeur que l’ADQ. J’en doute fortement, puisque la partisanerie est une infection transmissible politiquement, et que la totalité de la classe politique semble en être atteinte…

(Photo : Diyann)

GM, Harper, Démocratie 2.0 et privatisation de Radio-Canada

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le dernier billet de mon blogue, qui était à la base seulement un montage graphique transformant « GM » en « GouverneMaman » commenté minimalement de ma part, a été, par la discussion qui a suivi, le laboratoire de celui qui va suivre. Et je me réjouis de l’interaction entre les citoyens que permettent les blogues, et je remercie ceux qui, chez moi, ici ou ailleurs, participent à cette aventure.

Au départ, je crois depuis longtemps à l’avènement d’une Démocratie 2.0, et l’histoire autour de GM, même seulement au Canada, est un bon exemple pour illustrer son non-avènement. On a entendu du côté des conservateurs que l’idée derrière tout ça est de conserver des emplois, mais on se rend compte, même si le calcul est difficile à faire, que la note par emploi conservé est très salée, s’approchant du million de dollars. Alors, j’en viens à penser qu’on aide plus un symbole à perdurer que des gens à garder leurs emplois.

Le monde change et GM est dans cette situation parce qu’elle n’a pas su se mettre au devant. Sérieusement, je doute fort que les citoyens canadiens aient donné l’aval à Stephen Harper pour ce sauvetage, puisque justement ce sont eux qui dictent, par l’évolution des mentalités, ces changements. Je qualifiais de « grosse balourde » la compagnie GM et je fais donc de même pour le système politique actuel. Tant d’argent public ne devrait pas se jouer aussi facilement, surtout quand les conséquences sont si importantes. Il serait donc temps qu’un vrai dialogue s’amorce entre les citoyens et les décideurs. Le seul suffrage électoral plus ou moins aux quatre ans est devenu insuffisant dans un monde où la rapidité et l’efficacité sont si présentes.

Mais pour pointer les agissements du gouvernement actuel, il y a une absurdité à constater qu’un d’un côté on met tant d’argent pour sauver GM et de l’autre on veut vendre des sociétés d’État comme Radio-Canada. Est-ce qu’après avoir fâché la droite économique les conservateurs tentent de se racheter en jouant le jeu idéologique de la privatisation? Ça en a tout l’air. Est-ce que le symbole de GM, lié à l’économique, est plus important que celui de Radio-Canada, lié à la culture?

Bon, il semble que Radio-Canada ne soit pas vraiment en danger, mais, quand même, trouvez l’erreur : « le diffuseur public faisait face à un manque à gagner de 171 millions de dollars » tandis que « Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont confirmé lundi le versement d’une aide de 10,6 milliards de dollars (9,5 milliards de dollars américains) à General Motors afin de procéder à sa restructuration. » (« Le gouvernement fédéral débourse 7,1 milliards de dollars et le gouvernement ontarien 3,5 milliards. »)

Qui peut croire que le gouvernement actuel est pragmatique?

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

Le Canada nous aime!

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drapeauduquebecrougeJe viens d’apprendre, via Pierre Bluteau, que le Canada versera « 85% des budgets de célébration de la fête du Canada le premier juillet au Québec »!!!

Comme il l’écrit, effectivement, nous aurions droit à « 20 et 25 % des sommes », selon le poids démographique, logiquement. Qui osera me dire que ce n’est pas de la propagande ça? Mais bon, les fédéralistes québécois sont sûrement contents contents, ça va faire du beau bling-bling rouge à grandeur pour en mettre plein la vue! Le sentiment d’appartenance des nouveaux arrivants envers le Canada sera bien titillé et les souverainistes à baboune auront encore l’air de réactionnaires injustifiés.

Mais en même temps, je me demande pourquoi le fédéral a la chienne à ce point. Quelqu’un, quelque part, justifie ces dépenses que je ne me gênerai pas de qualifier de folles. On pense que cela aura des répercussions. C’est le cas de le dire, rien n’est gratuit dans la vie.

J’espère au moins qu’avec tout cet argent il y aura un peu d’ambiance le premier juillet prochain.

Misère…

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Le cloisonnement

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Les 7 du Québec ayant un problème d’effectifs présentement, je vais reprendre du service encore quelque temps. Donc, comme toujours, si vous voulez réagir à ce billet ou lire les commentaires, vous devrez cliquer sur l’hyperlien plus haut.

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C’est via Steve Proulx que j’ai découvert ce nouveau blogue au nom très drôle : La terre va trembler, qui est une citation de la pétaradante Michèle Richard. Mais je suis resté accroché — et c’est le cas de le dire! — à un billet nommé : Le Portugal plane.

On y fait le parallèle entre le fait que le Portugal a décriminalisé la drogue en 2001 (avec « des effets bénéfiques à tous les niveaux » selon une étude empirique) et que le Canada a été seulement proche (à l’époque de Paul Martin) de « décriminaliser la possession de petites substances » de marijuana, même si une majorité de la population est favorable…

Ce qui me vient premièrement à l’esprit, c’est qu’il semble donc que la mondialisation ne se passe tellement pas au niveau législatif et social, a contrario du niveau économique et financier — qui, comme on le voit, entraînent tout le monde avec le « noyé » (multiple). Une chose entraînant une autre, j’aimerais pointer vers le conservatisme qui nous représente au gouvernement canadien. Même si personnellement je me tiens loin de toutes les drogues, je ne peux pas m’empêcher de trouver dommage que le parti en place n’a que le mot « répression » en tête, comme le soulignait récemment un article du journal Le Devoir.

ll s’avère que nous sommes loin du pragmatisme quand il s’agit d’idéologie conservatrice et c’est là où le bât blesse. Et en plus, tant qu’à y être, pourquoi empêcher légalement quelqu’un de prendre de la drogue si ça lui chante! Tant que cette personne ne m’en inocule pas contre mon gré, c’est son affaire!

Nous avons à la tête de ce pays un cerveau bien étanche…

La Bataille de Duceppe et Marois

Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/

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Il y a dans l’actualité de quoi au moins sustenter un mouvement souverainiste qu’on qualifie souvent d’amorphe (ou n’importe quel adjectif connexe) depuis la défaite de 1995. Premièrement, parlant de défaite, il y a bien sûr une montée aux barricades au sujet de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham, mais j’aimerais vous mettre au parfum de l’avis assez original du blogueur Neil Obstat :

[…] si vous appuyez la cause souverainiste, vous vous devez d’appuyer la reconstitution de la bataille des Plaines. Il est encore tôt et le projet reconstitution fait parler de lui. Quelle belle occasion de faire connaître à tout le monde ce qu’est la bataille de 1759 et ses conséquences, vous trouvez pas ? Maudite belle occasion de mettre en valeur la cause souverainiste, non ?

Je vous laisse lire la suite, qui va dans le sens de la stratégie. Mais bon, de quoi aurait l’air le mouvement souverainiste s’il ne levait pas au moins un peu le ton à ce sujet?

Parlant de lever le ton, Pauline Marois et Gilles Duceppe ont envoyé une lettre au Président Nicolas Sarkozy en réaction à ses accusations de « sectarisme » et de tout ce qui s’en suit… Ce n’est pas monnaie courante de le faire, mais cela va de soi. Encore, les meneurs souverainistes ne pouvaient pas rester de glace devant l’histoire qui se joue. Les détracteurs auront beau dénigrer la portée de ce geste, il est déjà classé comme fait d’armes.

Nous verrons bien si cela sera un coup d’épée dans l’eau, mais au moins la lecture de cette lettre fait oeuvre de vulgarisation pour la position souverainiste, en particulier pour Sarkozy, en général pour tous ceux et celles qui se donneront la peine de la lire.

Quel que soit nos opinions à ce sujet, il reste qu’on devrait laisser la diabolisation des positions politiques aux troubles fêtes sur internet, aux simples d’esprit, pas au Président d’une République…

Appui d’Ignatieff : bonne ou mauvaise chose?

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En y regardant bien, c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. Ce budget que renie la droite économique et qui obtient un accueil mitigé du côté opposé. Si on regarde tout ça en calculant, ça ressemble à un budget assez au centre, quand même. Bon bon, OK, beaucoup à gauche pour ceux qui croient que l’interventionnisme rime obligatoirement avec la gauche…

Parlant de droite économique, justement, Martin Masse de Le Blogue du Québécois Libre titre un de ses billets « Le Parti conservateur n’a plus de raison d’être » et commence ainsi :

Bon, c’est maintenant officiel: il n’y a plus que des partis socialistes, corporatistes, dirigistes (utilisez votre terme favori) au Canada, c’est-à-dire des partis qui considèrent que l’État doit planifier le développement économique et contrôler les décisions économiques des individus et des entreprises.

Je suis d’accord, mais d’un autre côté « conservateur » ne veut pas dire non plus « libertarien »… Si l’idéologie politique conservatrice penche beaucoup, comme je ne suis pas le seul à le croire, vers l’interventionnisme moral, le pas vers une attitude semblable du côté économique n’est pas si surprenant. Donc, l’appui des libertarien pour le PC ne s’appuyait que sur du pur fantasme… L’image de Stephen Harper le bon papa omniprésent cadre très bien avec le budget qu’a présenté son gouvernement, somme toute. Passons là-dessus.

Mais dans un monde idéal, je n’aurais pas commencé mon billet en écrivant que c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. C’est que je constate aussi surtout que c’est l’argent qui a mené le plus la danse dans cette prise de décision. Explication par des questions imagées : imaginez un système électoral qui demande peu de frais? Imaginez une vie politique et partisane qui ne s’appuie pas sur des fonds laissés à l’aléatoire des donations?

Si l’économie canadienne roulait sur l’or, si des élections ne venaient pas faire des trous dans le trésor et si le PLC avait ses coffres pleins, nous serions pour sûr en préparation pour aller aux urnes.

Qui a dit que l’argent ne mène pas le monde?

Grosses têtes

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Selon une étude sociologique de l’UdeM, nous sommes généreux à Noël « pour assurer la cohésion sociale. » Aussi, un sondage montre que les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. « Cependant, les champions du temps passé en famille pendant cette période de l’année, ce sont les Québécois! »

C’est très intéressant de voir comment notre « nation » est « distincte »… Plus de rencontres pour moins de matériel! Les éconopathes d’ici vont pleurer à se vomir les tripes!

Ça me fait penser à un billet récent du Prof Solitaire (un compte rendu d’un texte de Joseph Facal) qui nous donne un beau portrait de Michael Ignatieff, celui-là même que je ne trouvais pas si antipathique pour un fédéraliste… Je déchante maintenant.

Ce qu’il pense du nationalisme :

Et comme de raison, le nationalisme est une «sorte de narcissisme», doublé d’une «fiction qui exige la suspension volontaire du jugement». Sauf le nationalisme canadien, évidemment.

La dernière phrase étant une présomption de Facal, que je partage, évidemment. Nul doute qu’Ignatieff est un nationaliste canadien…

Le reste du billet est aussi accablant pour le nouveau chef du PLC, surtout sur sa vision des Québécois :

casquette de baseball sur la tête, installés dans leur Cherokee ou Winnebago, avec en sourdine de la musique country

C’est drôle, mais c’est pas aussi le cliché éculé qui représenterait les Canadiens du ROC?

Je crois que de plus en plus il devra répondre de ses ignareries.

Bonne année Michael!

Loin du silence…

sursaut

Après tant d’émotion, retour au travail ce matin (j’ai pas chômé non plus en fin de semaine avec mon emploi de DJ…) avec une autre semaine de remplacement chez BRANCHEZ-VOUS! Le sujet du jour : l’aide de 4 milliards du gouvernement Harper pour l’industrie automobile, où je plogue les billets de Patrick Dion et de Alain B., billets avec lesquels je suis assez d’accords.

Pourquoi le dessin qui chapeaute ces mots? C’est celui qui accompagne mon billet sur Blogosphère. C’est le genre de sursaut que j’ai fait quand j’ai su que Le Satellite Voyageur s’est fait bannir son blogue sur WordPress. J’aimerais avoir des nouvelles de toi Alex!

Sinon, mon sommeil de la nuit dernière a été entrecoupé de beaucoup de pleurs. Ce n’est pas comme de la musique, mais ça marque le changement de ton que prend notre vie. Le petit grincement dans sa voix me fait sourire alors… Et puis nous avons de l’aide des parents de Douce. C’est bien d’adon.

Parlant musique, autre sursaut, un billet récent de Normand Baillargeon sur le sujet de la CIA qui utilise de la musique pour torturer :

« Vous leur faites jouer de la musique pendant 24 heures : le cerveau et le corps deviennent alors dysfonctionnels, la pensée ralentit, la volonté se brise. C’est à ce moment là qu’on arrive et qu’on leur parle ».

Quel manque de respect! Sauf que les musiciens utilisés ne réagissent pas tous de la même manière…

Jean charrie!

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J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

Je ne voudrais pas être dans les culottes de Stephen…

À propos de Stephen Harper, Nicolas pense qu’il est porté par Machiavel et Sun Tsu.

Je pense que ce serait lui donner trop de génie. Notre bon père de famille national pensait plutôt que la « presque » raclée de sa dernière victoire s’était chargée d’étouffer l’opposition, surtout que cette opposition avait clairement refusé de se rapprocher. Mais changer d’idée en politique est une seconde nature… Et ça, il semble que le grand stratège l’a oublié!

Bryan rappelle aux admirateurs de Stephen qu’il a signé en 2004 un document avec le NPD et le Bloc pour éviter des élections, qu’il ne faut pas s’offusquer du soutien des « séparatistes » puisque deux budgets ont passés grâce à eux, et surtout, que le Premier Ministre « est la personne qui a la confiance de la chambre, pas la personne qui termine première dans les intentions de votes (sic). Harper ne peut blâmer que lui-même pour cette perte de confiance. »

Rien à rajouter.

Steve Proulx pense que ce « putsch » est « peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la démocratie. »

Tout à fait d’accord. Et pour ceux qui pleurent comme des madeleines devant ce possible revirement, je me questionne quant à savoir si votre vision de ce qu’est un gouvernement ne se voile pas trop de partisanerie. Pourquoi les forces de l’opposition ne pourraient-elles pas appuyer fort à ce point, si c’est dans la possibilité qu’offre le système parlementaire?

En lien avec la position de Pauline Marois qui accepterait de voir Stéphane Dion à la tête de la fédération, Robert Dutrisac compare la situation au film Proposition Indécente, où un millionnaire offre à un jeune couple amoureux un million de dollars pour coucher avec la dame.

La comparaison est plus esthétique que logique. Au niveau individuel, pour les électeurs péquistes, que Gilles Duceppe « couche » avec Stéphane Dion pendant quelques mois, ça ne devrait pas bouleverser grand-chose… Et puis encore, pourquoi être souverainiste devrait-il signifier être tout le temps un gros grain de sable dans la machine fédérale? Être souverainiste c’est entre autres ne pas se contenter, et de ne pas se contenter est un bon point de départ pour faire bouger les choses.

Pcmarty, contre l’argument de l’opposition qui brandit le trop-plein d’idéologie de droite dans l’énoncé économique du PC, répond que la gauche est tout aussi idéologique, que la politique EST idéologie.

Je lui donne raison sur le fond. Par contre, je ne gagerais pas que la totalité, ni même une majorité des électeurs qui ont voté pour le PC soutiennent sans fléchir la partie économique de leur idéologie. D’autant plus qu’exhaustivement, la majorité des votes n’a pas été pour le gouvernement. Alors, la modération aurait eu bien meilleur goût, et nous n’en serions pas là!

Bref, dans le contexte économique actuel, je crois que de dilapider des fonds dans une autre élection fédérale serait le pire scénario. La GG doit jongler comme jamais. Il doit y avoir des accidents d’influx nerveux dans ses neurones…

(Photo trouvée chez P45)

Potins graves

politique-spectacle

Non mais, qu’elle est vaudevillesque la situation politique fédérale! Je suis ça du côté de la potineuse politique Chantal Hébert et c’est presque excitant!

C’est bien en blague que j’écris « potineuse » pour désigner Chantal Hébert, mais en y regardant de plus près, et en enlevant le fait que le jeu politique a bien plus de poids sur nos vies que les insipidités des lofteurs torrides et des occupants troubles, il n’y a pas tant de différence entre l’« analyse » politique et le potinage.

Peut-être qu’il y a là une clé pour expliquer le cynisme face au politique. Et je pars du fait que l’on désigne de plus en plus ce jeu comme étant de la politique-spectacle. À choisir entre deux spectacles (quand on veut se faire éblouir par autre chose que de l’art), celui des jeunes pitous et pitounes part avec une longueur d’avance au niveau du divertissement…

Quand le snobisme d’une politicienne est un enjeu important, nous ne baignons pas vraiment dans l’intellectualisme.

Un drapeau de trop

Comme vous le savez peut-être, je ne suis pas un amoureux de tout ce qui se nomme drapeau, symbole national, etc. Si je suis nationaliste, et seulement si, c’est loin de la passion, proche du pragmatisme. Par contre, il y a une histoire autour du drapeau du Québec qui mérite d’être su, parce qu’elle est emblématique des deux solitudes et de la haine qui peut en ressortir.

Lors de l’assermentation de Maria Mourani, députée du Bloc, « le sous-greffier de la chambre des communes a refusé d’entrer dans la salle où se trouvaient les dignitaires et invités en raison de la présence du drapeau québécois à coté (sic) du drapeau canadien. »

Ils ont dû procéder, en privé, dans le bureau de la greffière en chef…

La députée a déclaré suite à l’événement :

Cela montre encore une fois que le vote sur la reconnaissance de la nation québécoise par Chambre des communes en 2007 ne veut absolument rien dire. […] Cette action du sous-greffier montre que, pour cette institution fédérale, l’identité québécoise est toujours vue comme une menace même si celle-ci est prétendument reconnue au sein du Canada. Cette mentalité doit changer, peu importe l’avenir constitutionnel du Québec.

Si cela avait eu un lien avec la religion, cela m’aurait beaucoup moins surpris, puisque ça semble tellement facile d’avoir des comportements ridicules quand un ami imaginaire les cautionne… Mais la feuille d’érable, symbole du Canada, à ce que je sache, n’a pas ce pouvoir, implicitement magique.

Faisons-nous face à une sorte de xénophobie politique?

Justin doit jongler intérieurement…

Selon le National Post, trouvé via Goudaille, Justin « fait caca » Trudeau serait le choix canadien numéro 1 à la chefferie du PLC.

S’il devient un jour PM of Canada, bonjour la souveraineté du Québec!

(Montage-photo : Neil Obstat)

Nourrir le feu

Le Détracteur m’a allumé sur une campagne de pub gouvernementale du côté anglo qui a pour but de promouvoir la langue française dans les conversations. Le slogan est « Bonjour is the best beginning » et cette campagne a coûté 1.5 million. J’ai trouvé un article sur le site de la CBC qui en parle. Il semble que ça fait saigner les oreilles des anglos…

Un de ceux-là, un dénommé Ted Duskes, patron d’une entreprise d’équipement technologique, argumente en disant que les Montréalais ne veulent pas entendre ça, spécialement quand la province a de gros problèmes sur les bras. Il en rajoute en disant qu’on ne devrait pas dépenser tout cet argent quand on n’en a pas, que des gens attendent dans les couloirs des hôpitaux, qu’il n’y a pas d’infirmières et que c’est frustrant. Bla, bla et rebla que j’imagine, et qui n’ont pas été cités dans l’article…

Je ne dis pas non plus, comme mon ami blogueur, que c’est la meilleure manière de dépenser l’argent des contribuables et de promouvoir le fait français, mais j’ai le goût de jouer à l’avocat du diable. Par exemple, ce 1.5 million ne s’est pas évaporé, il a été injecté dans l’économie tout de même… Mais bon, gageons que ce Ted trouverait bien d’autres raisons sans lien avec le débat linguistique pour se mettre la tête dans le sable si la situation était rose… Mais il y a toujours des problèmes, certains plus urgents que d’autres pour certaines personnes. Est-ce que cette problématique importante pour une bonne partie de la population devrait toujours être à la remorque des diverses problématiques comme David Suzuki considère que le mouvement souverainiste devrait se mettre en veilleuse pour le bien de la question environnementale?

D’un côté, on refuse de se faire dire qu’on devrait « peut-être » faire un pas vers les francophones, et de l’autre, nous nous faisons traiter par le ROC « de racistes, d’idiots et de maudits profiteurs » via leurs deux plus grands journaux parce que nous n’avons pas voulu voter pour Stephen Harper.

C’est encourageant encore!

Tout ça pour ça?

Quand je regarde les résultats des élections, il y a une chose qui me frappe en premier comme un gros poing gras garni de bagues : l’organisation citoyenne pour battre le démon Harper versus le taux de votation famélique. C’est comme si la grenouille qui se voyait enfin plus grosse que le boeuf avait explosé toute seule quand la réalité l’a rattrapé. Ich…

Il me semblait qu’il y avait une effervescence, j’étais certain que le taux de participation s’emballerait, mais le virus du cynisme semble bien installé mes amis. Que dire de plus?

Sinon, j’aimerais féliciter l’équipe du Bloc Québécois pour sa victoire au Québec. Par contre, le reste de mon propos à ce sujet ne sera que bémol, puisqu’à la base le portrait reste le même, et mon analyse ne s’embarrassera pas des lunettes roses qu’impose la partisanerie. En passant, j’ai bien aimé hier le discours de Monsieur Duceppe, parsemé des nombreux « le Québec, un pays! », en guise de mantra revanche pour l’idée de souveraineté, qui a été cachée pendant les élections comme Cendrillon aux yeux du prince…

Autre lieu, autre chose, il y a des paroles qui me reviennent en boucle, des paroles bien sensées d’un compagnon de travail, souverainiste, et qui ressemblent à ça : les Québécois sont contradictoires, ils élisent un parti fédéraliste aux élections provinciales et un parti souverainiste aux élections fédérales. Vu de même, c’est assez absurde en effet. Pour ma part, j’ai bien peur que pour les fédérales ça soit la dernière fois, enfin, à ce point. La conjoncture a bien fait les choses pour Gilles Duceppe et je ne gagerais pas ma chemise sur une répétition, ou mieux une embellie, pour les prochaines élections. Pour vous dire franchement, je croyais que le Bloc serait victime de la débandade du vote souverainiste, mais un grand battement de coeur des artistes est venu le sauver, si je puis l’analyser ainsi.

Je sais que c’est utopique ce que je vais écrire, mais je crois que le Bloc Québécois devrait se saborder à l’annonce des prochaines élections fédérales pour aller grossir les rangs des souverainistes au niveau provincial, qui en ont bien besoin. Comme un artiste vieillissant, il faudrait que le Bloc tire sa révérence pendant qu’il est encore capable d’éblouir. Une lente perte de vitesse de ce parti ne sera qu’une preuve indélébile pour les fédéralistes de la faiblesse des souverainistes, ce qui se chargera de salir l’appui populaire, et de faire pencher de l’autre bord le clan des indécis déjà désillusionné. C’est la dernière chose que je voudrais. Par contre, il faut croire à l’immense importance du message pour le voir comme ça. Un coup d’éclat du genre serait comme un coup de fouet!

Et encore, je ne veux pas dire par là que le Bloc est inutile en ce moment à Ottawa, comme certains tentent de le faire transparaître. Nous les avons élus cette fois-ci et je suis bien confiant du travail qu’ils vont accomplir. Et ça me fait penser, quand on parle de se remplir les poches avec des salaires et des pensions à vie, tous les politiciens élus sont dans le foutu même bateau. Qu’un de ceux-là soit du Bloc ne le rend pas plus opportuniste que les autres, et surtout pas la totalité. Selles de boeuf!

Autre espérance, j’espère que la majorité canadienne se souviendra que Stephen Harper a violé sa propre loi, dans l’espoir de ravir un gouvernement majoritaire, pour nous conduire aux urnes, avec tout le gaspillage de fonds publics que cela a occasionné, pour en venir finalement pratiquement au même. Pour ce qui est de la majorité québécoise, j’espère qu’elle comprendra un jour qu’elle n’a aucune prise sur ce qui se passe politiquement de l’autre côté de ses frontières. Une majorité conservatrice est très possible, même avec la totalité des comtés québécois au Bloc. Ça nous ferait une belle jambe!

(Photo : ozoni11)

Coups de théâtre pour le PLC

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Avec la gaffe monumentale de Stephen Harper qui disait « que la chute des bourses était l’occasion pour les investisseurs de faire de bons achats », une autre nouvelle est venue donner à Stéphane Dion des munitions et, de ce fait, l’aura tant espéré d’hypothétique futur Prime Minister. Il s’agit d’« une lettre ouverte qui doit être dévoilée mardi » prochain, signée par « quelque 230 économistes [qui] exigent l’imposition d’une taxe sur le carbone », car ils pensent qu’on ne peut « soutenir une économie saine sans un environnement sain ».

Ce groupe se réclame de ne pas faire dans la partisanerie, un peu comme les artistes… mais il est clair que ces voix vont de pair avec le programme libéral, d’autant plus que ces « économistes proposent de redistribuer les sommes engrangées par la taxe en baisse d’impôt ».

Le vent de cette campagne, qui pourtant pointait une défaite majeure des Libéraux, semble depuis quelque temps se retourner. Même avec l’entrée en scène de Jean Chrétien, Chantal Hébert donne cet avertissement :

Mais ne sautez pas à la conclusion que c’est un signe indéniable de ce que les libéraux sont en voie de renverser la vapeur et de gagner les élections.

L’avenir se chargera de nous le dire.

Deux solitudes, deux campagnes

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En regard de la campagne électorale qui approche de la fin, et de la différence notable entre comment ça se passe au Québec et comment ça se passe dans le ROC, permettez-moi de soulever un peu le tapis décoré de l’unifolié et de scruter la souveraineté qui y a été balayée, bien mystérieusement. Pourtant, il est clair à mon avis que, et l’allure, et les résultats de cet exercice démocratique creusent encore plus le fossé entre les deux solitudes.

De un, le parti conservateur avait deux plans distincts, de deux, là où la question de la culture a faire bouillir le débat ici — et le fait bouillir encore, au grand dam de plusieurs —, ça été très secondaire ailleurs. Mais, le plus important, si on regarde les sondages (donc un peu l’avenir au travers d’une boule de cristal), le ROC aura beaucoup plus un gouvernement qui le représente que le Québec. Donc, si les résultats reflètent les pronostics, faire partie de ce pays représentera pour les Québécois un déficit démocratique quasi complet.

Voilà, c’est court comme réflexion, mais ça veut tout dire.

Quand est-ce qu’on va sortir de notre statut de sous carpette?


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