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Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Du local et de l’international

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Comment je fonctionne, c’est que je garde tout plein d’onglets avec des billets dont je veux possiblement m’inspirer. Je me suis rendu compte que j’en avais trois du Prof Solitaire! Je vais donc en faire une compilation pour amorcer ce billet.

Le patrimoine québécois est à donner!

L’Église St-Eustache, où s’est joué un épisode crucial de la révolte des Patriotes en 1837 est offerte au « moins » offrant…

Le français recule toujours à Montréal!

Les dernières statistiques font peur, mais visiblement pas à tout le monde! puisque ça n’a pas fait tellement la nouvelle…

Le fédéral savait… et n’a rien dit

Ça, c’est un sujet dont on entend beaucoup parler, mais sa question et sa réponse méritent d’être pointés :

Quel est le premier rôle du gouvernement d’un pays démocratique?

Protéger et voir au bien-être de ces citoyens, voilà ce que serait ma réponse.

Comme vous pouvez voir, on nage dans les questions qui divisent les habitants de notre belle province! À ce propos, j’aimerais revenir sur toute l’histoire autour du Red Bull Crashed Ice. Ce n’est plus très d’actualité, mais je suis tombé sur un billet d’un dénommé Jean-François Grenier, voilà l’extrait qui m’a allumé :

Au Québec, on ne devrait pas avoir de Crashed Ice. Imaginez un peu! C’est faire la promotion de l’anglais que de donner un nom international à un événement international. Malheureusement pour nous, ça adonne que c’est aussi la langue contre laquelle nos extrémistes locaux en ont. Si nos ancêtres avaient été envahis par des Italiens, on serait tranquilles.

Devinez si je suis d’accord!

Primo, l’international. C’est un argument hautement fallacieux puisqu’on peut toujours se peindre de l’internationalisme en toute occasion! Je suis terrien, américain, nord-américain, canadien, québécois et térésien, je suis donc dans le tout et au-dessus de tout! Non, mais, quel est le cadre pour qu’un événement soit international et qu’un autre ne le soit pas?

Alors, quand toute la culture, les compagnies, les événements, etc., et les personnes seront internationalisés, donc standardisés, il n’y aura plus de problèmes… Ce que je comprends de cette rhétorique, c’est que le simple fait de se poser la question — à savoir s’il y a ou non du respect dans ce choix de nom d’événement — est extrémiste. Et cette problématique est imprimée dans le « local », justement. On ne peut pas faire abstraction d’une grande partie de la population parce qu’elle ne voit pas assez le monde au travers de la lorgnette « internationale »!

Et l’exemple de l’envahissement par les Italiens au lien des Anglais est comme un lapin sorti d’un chapeau haut de forme. C’est tellement secondaire ce détail de l’histoire, puisqu’on parle de l’anglais comme langue internationale versus le français comme langue commune d’un territoire. Que le ROC soit de langue italienne ne changerait pas plus cette dynamique que le fait que l’anglais serait moins présent physiquement. Et on sait qu’aujourd’hui la part du lion est de moins en moins du côté de la proximité, comme je l’appelle autrement : la réalitosphère.

C’est bien pour ça que je crois qu’il faut promouvoir, même dans un monde de plus en plus virtuel, donc international, une place de choix — la première! pour le français. C’est d’un grand défaitisme que de dire « c’est pas grave! » quand une société ne fait pas l’effort de donner une couleur francophone, donc locale, a un événement, même s’il était interplanétaire!

Selles de boeuf!

*

Notice : peut-être que certains constateront que je n’ai pas donné la grande part de mon billet à l’histoire incroyable de la localité de Shannon, puisque comparé, le fait français semble assez secondaire, j’en conviens. Cependant, il est de ces sujets dont il vaut mieux fuir les effluves explosifs…

Aussi, j’aurais bien pu rentrer là-dedans le discours de Sarkosy au sujet des relations Canada-France-Québec, mais je me le garde pour une caricature, en ligne sous peu.

Surtout, merci à ceux qui m’auront suivi jusqu’à cette dernière ligne!

Une chance que JF était là…

PHOTO DE LA CICATRICE DE JF MERCIER PAR LÀ : ICI!

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J’étais bien content d’avoir enregistré le Bye-Bye. J’aurais vraiment été de mauvaise humeur de me taper la première partie musicale sans pouvoir appuyer sur la touche disponible pour faire une ellipse dans le temps, non sans avoir aperçu à la va-vite ce que Douce m’avait décrit comme étant vraiment long et plate. J’ai quand même entendu quelques bribes de l’oeuvre, et je n’ai visiblement rien raté. Un plus pour les boutons qui ne me sont pas poussés!

C’est chien, mais j’ai trouvé que Véronique Cloutier, jusqu’à ce qu’elle se vête de sa robe de soirée, ressemblait — avec ses gros cheveux et son « suit » noir — à la chanteuse du groupe Nuance, si mes souvenirs sont bons… Il me semble qu’on devrait réserver les pyjamas pour le dodo!

Sinon, une chance que Jean-François Mercier était là. Dans le palmarès de la méchanceté, sa charge contre le ROC-qui-a-ramené-toupet-en-plâtre-au-pouvoir lui vaut une levée de chapeau, malgré le fait que je me doutais qu’on pleurnicherait quelque part :

[…] je ne peux pas ne pas faire référence à la tirade de Jean-François Mercier sur le Canada anglais […] je n’ai pas compris la nécéssité (sic) d’aller insulter les canadiens anglophones de la sorte […] Imaginez une seule seconde qu’un commentateur anglophone du Canada ait émis des propos équivalents à ceux de Jean-François Mercier à propos du Québec? Le tollé serait général. On dirait encore que c’est une excellente preuve qu’il nous faut un pays et que le ROC rejette notre culture et notre identité. On relèverait (avec raison) le manque profond de respect d’une telle déclaration envers un peuple tout entier. Pourquoi, alors, le raisonnement inverse ne tiendrait-il pas? Pourquoi personne au Québec ne semble pour le moment avoir relevé le mauvais goût monumental de cette déclaration? Comme si ce n’était pas assez, celle-ci fait office de tout premier message que le Québec envoie au Canada anglais à l’aube de 2009. De quoi commencer l’année d’un très mauvais pied.

Il me semble que notre ami Alexis souffre d’amnésie (ou de lecture hautement sélective), puisque l’année 2008 (et les précédentes) a été assez chargée merci en affront contre le Québec de la part du ROC, et cela en plus la plupart du temps en dehors du cadre humoristique… Si J-F Mercier devait grafigner le ROC avec son humour méchant, il n’allait pas le faire en douceur quand même! Et, s’il faut le pointer, la blague a pas mal fait mouche auprès du public présent. Un applaudimètre aurait explosé!

De toute façon, il n’y a qu’au Québec où on s’émeut des mauvaises langues, je ne crois vraiment pas que l’humoriste sera cité dans le ROC

Quelques autres commentaires (pas insipides) :

J’ai trouvé ça ben drôle le Bye Bye hier mais j’ai aussi passé près de 2 heures à regarder l’air climatisé pis à le trouver ben drôle aussi.

-Goyette

Parce que ce n’était pas un Bye Bye (à ce sujet, l’équipe Cloutier/Morissette aurait dû conserver l’appellation de leur dernière revue, en 2003, Ceci n’est pas un Bye Bye), mais bien un show de variétés.

-Safwan

cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line

-Christian Mistral

Je sais, je sais, quand Radio-Canada offre un Bye Bye, le Québec est aussi divisé que lors d’un référendum sur l’indépendance.

-Patrick Lagacé

Pourquoi Véronique Cloutier se sent obligé de toujours faire des simili “Fureur” dans ces shows de variétés ? On regretterait-tu d’avoir quitté le boulot à l’époque ?

-Le Satellite Voyageur

Mais là, j’suis comme un gars qui s’attendait à une méga baise et qui, au final, s’est retrouvé plus que déçu.

-Drew

Grosses têtes

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Selon une étude sociologique de l’UdeM, nous sommes généreux à Noël « pour assurer la cohésion sociale. » Aussi, un sondage montre que les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. « Cependant, les champions du temps passé en famille pendant cette période de l’année, ce sont les Québécois! »

C’est très intéressant de voir comment notre « nation » est « distincte »… Plus de rencontres pour moins de matériel! Les éconopathes d’ici vont pleurer à se vomir les tripes!

Ça me fait penser à un billet récent du Prof Solitaire (un compte rendu d’un texte de Joseph Facal) qui nous donne un beau portrait de Michael Ignatieff, celui-là même que je ne trouvais pas si antipathique pour un fédéraliste… Je déchante maintenant.

Ce qu’il pense du nationalisme :

Et comme de raison, le nationalisme est une «sorte de narcissisme», doublé d’une «fiction qui exige la suspension volontaire du jugement». Sauf le nationalisme canadien, évidemment.

La dernière phrase étant une présomption de Facal, que je partage, évidemment. Nul doute qu’Ignatieff est un nationaliste canadien…

Le reste du billet est aussi accablant pour le nouveau chef du PLC, surtout sur sa vision des Québécois :

casquette de baseball sur la tête, installés dans leur Cherokee ou Winnebago, avec en sourdine de la musique country

C’est drôle, mais c’est pas aussi le cliché éculé qui représenterait les Canadiens du ROC?

Je crois que de plus en plus il devra répondre de ses ignareries.

Bonne année Michael!

Jean charrie!

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

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J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

Nourrir le feu

Le Détracteur m’a allumé sur une campagne de pub gouvernementale du côté anglo qui a pour but de promouvoir la langue française dans les conversations. Le slogan est « Bonjour is the best beginning » et cette campagne a coûté 1.5 million. J’ai trouvé un article sur le site de la CBC qui en parle. Il semble que ça fait saigner les oreilles des anglos…

Un de ceux-là, un dénommé Ted Duskes, patron d’une entreprise d’équipement technologique, argumente en disant que les Montréalais ne veulent pas entendre ça, spécialement quand la province a de gros problèmes sur les bras. Il en rajoute en disant qu’on ne devrait pas dépenser tout cet argent quand on n’en a pas, que des gens attendent dans les couloirs des hôpitaux, qu’il n’y a pas d’infirmières et que c’est frustrant. Bla, bla et rebla que j’imagine, et qui n’ont pas été cités dans l’article…

Je ne dis pas non plus, comme mon ami blogueur, que c’est la meilleure manière de dépenser l’argent des contribuables et de promouvoir le fait français, mais j’ai le goût de jouer à l’avocat du diable. Par exemple, ce 1.5 million ne s’est pas évaporé, il a été injecté dans l’économie tout de même… Mais bon, gageons que ce Ted trouverait bien d’autres raisons sans lien avec le débat linguistique pour se mettre la tête dans le sable si la situation était rose… Mais il y a toujours des problèmes, certains plus urgents que d’autres pour certaines personnes. Est-ce que cette problématique importante pour une bonne partie de la population devrait toujours être à la remorque des diverses problématiques comme David Suzuki considère que le mouvement souverainiste devrait se mettre en veilleuse pour le bien de la question environnementale?

D’un côté, on refuse de se faire dire qu’on devrait « peut-être » faire un pas vers les francophones, et de l’autre, nous nous faisons traiter par le ROC « de racistes, d’idiots et de maudits profiteurs » via leurs deux plus grands journaux parce que nous n’avons pas voulu voter pour Stephen Harper.

C’est encourageant encore!

Deux solitudes, deux campagnes

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

En regard de la campagne électorale qui approche de la fin, et de la différence notable entre comment ça se passe au Québec et comment ça se passe dans le ROC, permettez-moi de soulever un peu le tapis décoré de l’unifolié et de scruter la souveraineté qui y a été balayée, bien mystérieusement. Pourtant, il est clair à mon avis que, et l’allure, et les résultats de cet exercice démocratique creusent encore plus le fossé entre les deux solitudes.

De un, le parti conservateur avait deux plans distincts, de deux, là où la question de la culture a faire bouillir le débat ici — et le fait bouillir encore, au grand dam de plusieurs —, ça été très secondaire ailleurs. Mais, le plus important, si on regarde les sondages (donc un peu l’avenir au travers d’une boule de cristal), le ROC aura beaucoup plus un gouvernement qui le représente que le Québec. Donc, si les résultats reflètent les pronostics, faire partie de ce pays représentera pour les Québécois un déficit démocratique quasi complet.

Voilà, c’est court comme réflexion, mais ça veut tout dire.

Quand est-ce qu’on va sortir de notre statut de sous carpette?


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