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Le greffon anglais

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Depuis la parution de mon billet nommé « Elvis « Masbourian » Gratton », j’accumule des billets que j’ai lu portant sur le sujet de la situation du français.

Coyote Inquiet (portant très bien son pseudonyme) qui remarque en se promenant dans le quartier Plateau-Mont-Royal que 80% des gens dans la rue se parlent anglais. Phénomène que je remarque aussi parce que j’y travaille. Au-delà de l’irritation (et d’une certaine incompréhension) que je partage avec lui, j’ai trouvé quelque chose comme une réponse dans la section Opinion de Cyberpresse.

C’est un texte de Patrick Poisson, un « professeur de français langue seconde auprès des immigrants et étudiant à la maîtrise en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke » titré : « Les francophones laissent Montréal s’angliciser ». Il pointe les « lois linguistiques déclarées inconstitutionnelles, la culture américaine en super concentré, la mollesse du Canada à défendre sa minorité linguistique, la migration des francophones vers les banlieues, etc. »

Parlons-en du pouvoir, et encore plus du législatif, de la Cour Suprême du Canada : les Santa Claus qui ont fait arriver Chrismas un peu trop en avance cette année. On voit bien combien est vraie la formule : si tu ne t’occupes pas de politique, c’est la politique qui va s’occuper de toi… Mais là, c’est encore pire, puisque même une forte majorité de québécois en désaccord avec eux n’aurait pas pu influer sur cette mise à mort de la loi 104. Il y a bien du laisser-faire et de la peur qui nous ont menés jusqu’à aujourd’hui, encore des sujets de Sa Majesté, même si elle est bien le contraire de l’omniprésence dans nos vies.

Je n’arrive pas à comprendre cette traditionnelle guérilla en règle contre la loi 101, et encore plus aujourd’hui, puisque l’anglais est tout simplement un greffon à toutes les langues : qui n’a pas remarqué que le réflexe de traduction semble de moins en moins nécessaire quand il s’agit de la « langue des affaires ». Je pense à un détail dans ma lecture du moment, un roman fort intéressant de Jean-Simon DesRochers : La canicule des pauvres, aux éditions Les Herbes rouges.

L’auteur, qui se réclame du réelisme, dépeint quelques personnages anglophones et se sert donc de l’anglais dans les dialogues et dans la transcription de leurs pensées. Où j’en suis rendu dans ma lecture, il fait la même chose avec des personnages qui s’expriment en espagnol, mais dans ce dernier cas, on a droit à une traduction en fin de page.

Si j’étais un parfait unilingue francophone, une partie de l’oeuvre m’aurait été inaccessible. C’est un fait, pas une critique, enfin, pas personnelle, puisque je n’ai pas été brimé dans ma compréhension. Et je ne crois pas que ce choix éditorial est politique. S’il l’est, ça me surprendrait beaucoup. C’est un choix pratique. Pourquoi considérer une oeuvre francophone dans un contexte de lecture seulement francophone quand c’est (pratiquement) inutile d’aller au bout de la logique?

Alors, pour revenir à nos zélateurs anglophones, je le répète : pourquoi agir comme si l’anglais était en voie de disparition alors que cette langue est maintenant le greffon de toutes les autres? Les francophones n’ont pas besoin de s’ouvrir à l’anglais, car le forceps est bien ouvert et surtout, greffé. Qu’on soit d’accord ou pas n’est même pas secondaire tellement c’est hiérarchiquement bas. C’est comme ça.

Pour le reste, il y a notre espace linguistique à renforcer comme du béton armé. Ce qui donne pour certains, comme Caroline Moreno, le goût de suggérer des choses comme « Revenir aux graffitis (101) », « Bloquer un pont et réclamer le départ d’Ottawa du Québec » et « Prendre d’assaut l’Assemblée nationale du Québec et déclarer l’indépendance du Québec ».

Ce ne sont que des suggestions, mais une chose est sûre, c’est que le je-m’en-foutisme des uns encourage certainement l’extrémisme des autres.

*

Lire aussi :

Gérald Larose : La disparition sociopolitique du français en terre d’Amérique fait partie de l’ADN du Canada

Josée Legault : La lâcheté érigée en système

Ajout :

Le français avant l’anglais pour les immigrants

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Questions nationales : un film utile

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Questions nationales.jpgLe projet, qui germe, meurt et regerme depuis les années 70, s’est concrétisé hier soir par une première au Festival des films du monde. Dans une salle comble, où se trouvaient entre autres les chefs des partis souverainistes, j’y étais, question de goûter à « Questions nationales », ce documentaire non partisan qui « met en parallèle le Québec, la Catalogne et l’Écosse, dans leurs aspirations croisées à l’indépendance. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web. Cela constitue un tour de piste des médias, mais je me propose d’ajouter mon grain de sel dans un prochain billet ici.)

Questions nationales : le film

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Questions nationales affiche

Comme vous l’avez sûrement remarqué, j’ai ajouté à droite une publicité pour le film, « Questions nationales », qui passera au FFM. J’ai acheté mon billet en fin de semaine et j’irai donc le voir ce soir au cinéma Quartier Latin. Et je compte bien vous en reparler.

Je vous laisse avec le texte que j’ai reçu par courriel en guise d’invitation :

Québec, Écosse, Catalogne, trois nations « sans pays » tiraillées par leur rêve d’indépendance, se rejoignent sur l’écran dans Questions nationales, un documentaire indépendant et non partisan réalisé par Roger Boire et Jean-Pierre Roy. La première mondiale du film aura lieu dans le cadre du Festival des films du monde, le 31 août à 19 heures, en présence de l’ex-Premier Ministre du Québec, M. Bernard Landry.

Tourné en français, anglais et catalan en 2007 et 2008, particulièrement lors des campagnes électorales québécoise et écossaise, le film s’ouvre, sur la scène politique locale, aux arguments de Bernard Landry, Gilles Duceppe, Jonathan Valois, Louis Bernard, Stéphane Dion ainsi qu’aux réflexions de Louis Balthazar, Guy Laforest, Jocelyn Letourneau, pour ne nommer que ceux-là. Les réalisateurs ont aussi recueilli les propos de nombreux intervenants majeurs dans le débat sur la question nationale en Ecosse et en Catalogne.

Désireux d’apporter une bouffée d’air frais et redonner un nouveau souffle au débat sur la souveraineté du Québec, Questions nationales s’interroge sur les raisons qui ont empêché jusqu’ici le Québec de devenir indépendant. Pourquoi le Québec hésite-t-il tant à faire la souveraineté ? Depuis l’arrivée du mouvement souverainiste au Québec, il y a plus de 40 ans, plusieurs pays, partout sur la planète, ont choisi l’indépendance. Pourquoi pas le Québec ? Qu’est-ce qui freine tant ce rêve ? Est-il inaccessible, fuyant ou simplement latent ? Et ce lien Canada-Québec, ce « moi en toi et toi en moi » ? Sommes-nous prêts à « nous quitter nous-mêmes » ? Notre confort sème-t-il l’indifférence ? N’avons-nous pas encore trouvé de bonnes raisons de nous séparer ?

Et comment les autres nations se débrouillent-elles avec un tel dilemme : celui de partir ou rester, celui de briser un pays pour en créer un autre ? Les Écossais, au Royaume-Uni, jonglent avec ce même destin : union ou séparation. Quitter, oui, mais à quel prix ? Comment imaginer une telle transition politique, économique et juridique avec l’Empire britannique ? De leur côté, en Espagne, les Catalans ont-ils la liberté de penser à s’affranchir ? Leur langue et leur culture pourront-elles survivre encore longtemps dans une Espagne fermée aux nationalismes en son sein ? Comment la réalité de ces deux autres peuples nous permet-elle d’y voir plus clair, ici ?

Questions nationales est d’une durée de 92 minutes. Après sa sortie du FFM, le film prendra l’affiche du Cinéma de l’ONF du 17 au 22 septembre prochain.

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

Une chance que JF était là…

PHOTO DE LA CICATRICE DE JF MERCIER PAR LÀ : ICI!

jean-francois-mercier-mickey-mouse

J’étais bien content d’avoir enregistré le Bye-Bye. J’aurais vraiment été de mauvaise humeur de me taper la première partie musicale sans pouvoir appuyer sur la touche disponible pour faire une ellipse dans le temps, non sans avoir aperçu à la va-vite ce que Douce m’avait décrit comme étant vraiment long et plate. J’ai quand même entendu quelques bribes de l’oeuvre, et je n’ai visiblement rien raté. Un plus pour les boutons qui ne me sont pas poussés!

C’est chien, mais j’ai trouvé que Véronique Cloutier, jusqu’à ce qu’elle se vête de sa robe de soirée, ressemblait — avec ses gros cheveux et son « suit » noir — à la chanteuse du groupe Nuance, si mes souvenirs sont bons… Il me semble qu’on devrait réserver les pyjamas pour le dodo!

Sinon, une chance que Jean-François Mercier était là. Dans le palmarès de la méchanceté, sa charge contre le ROC-qui-a-ramené-toupet-en-plâtre-au-pouvoir lui vaut une levée de chapeau, malgré le fait que je me doutais qu’on pleurnicherait quelque part :

[…] je ne peux pas ne pas faire référence à la tirade de Jean-François Mercier sur le Canada anglais […] je n’ai pas compris la nécéssité (sic) d’aller insulter les canadiens anglophones de la sorte […] Imaginez une seule seconde qu’un commentateur anglophone du Canada ait émis des propos équivalents à ceux de Jean-François Mercier à propos du Québec? Le tollé serait général. On dirait encore que c’est une excellente preuve qu’il nous faut un pays et que le ROC rejette notre culture et notre identité. On relèverait (avec raison) le manque profond de respect d’une telle déclaration envers un peuple tout entier. Pourquoi, alors, le raisonnement inverse ne tiendrait-il pas? Pourquoi personne au Québec ne semble pour le moment avoir relevé le mauvais goût monumental de cette déclaration? Comme si ce n’était pas assez, celle-ci fait office de tout premier message que le Québec envoie au Canada anglais à l’aube de 2009. De quoi commencer l’année d’un très mauvais pied.

Il me semble que notre ami Alexis souffre d’amnésie (ou de lecture hautement sélective), puisque l’année 2008 (et les précédentes) a été assez chargée merci en affront contre le Québec de la part du ROC, et cela en plus la plupart du temps en dehors du cadre humoristique… Si J-F Mercier devait grafigner le ROC avec son humour méchant, il n’allait pas le faire en douceur quand même! Et, s’il faut le pointer, la blague a pas mal fait mouche auprès du public présent. Un applaudimètre aurait explosé!

De toute façon, il n’y a qu’au Québec où on s’émeut des mauvaises langues, je ne crois vraiment pas que l’humoriste sera cité dans le ROC

Quelques autres commentaires (pas insipides) :

J’ai trouvé ça ben drôle le Bye Bye hier mais j’ai aussi passé près de 2 heures à regarder l’air climatisé pis à le trouver ben drôle aussi.

-Goyette

Parce que ce n’était pas un Bye Bye (à ce sujet, l’équipe Cloutier/Morissette aurait dû conserver l’appellation de leur dernière revue, en 2003, Ceci n’est pas un Bye Bye), mais bien un show de variétés.

-Safwan

cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line

-Christian Mistral

Je sais, je sais, quand Radio-Canada offre un Bye Bye, le Québec est aussi divisé que lors d’un référendum sur l’indépendance.

-Patrick Lagacé

Pourquoi Véronique Cloutier se sent obligé de toujours faire des simili “Fureur” dans ces shows de variétés ? On regretterait-tu d’avoir quitté le boulot à l’époque ?

-Le Satellite Voyageur

Mais là, j’suis comme un gars qui s’attendait à une méga baise et qui, au final, s’est retrouvé plus que déçu.

-Drew

Quelques craintes et baumes souverainistes

(Le billet qui va suivre est une première collaboration, à paraitre, sur le site Amériquébec.)

drapeaufrance-quebec.jpg

Dans son dernier billet, le blogueur et journaliste Michel Hébert fait une prédiction et je lui en suis reconnaissant puisqu’il prend sur lui toute responsabilité en cas de fausseté… Cela concerne la visite prochaine de Nicolas Sarkozy en terre de Québec dans le cadre du Sommet de la francophonie.

En fait, Michel Hébert prévoit que cette visite sera une catastrophe pour le mouvement souverainiste puisque le président français, « très proche du financier Paul Desmarais » (Power Corporation, Gesca, etc., et la convergence médiatique contractuelle avec Radio-Canada), devrait actualiser le discours du « ni l’un ni l’autre » pour celui du statu quo : d’un « Canada tel qu’il est, intouché d’un océan à l’autre. Il dira non à l’indépendance du Québec. Ce sera enrobé, évidemment, mais ce sera clair. Paris sera enfin soulagé. »

Les uns tremblent tandis que les autres jubilent.

Du côté des sondages, quebecpolitique.com publie quelques résultats du dernier sondage CROP/La Presse qui indique, depuis le dernier sondage en février, une perte de 2 % d’intention de vote pour le PQ (perte de 1 % pour le PLQ), un gain de 1 % pour l’ADQ, QS et pour les autres (le Parti Vert demeurant stable). Donc, sur papier, le principal parti souverainiste est le grand perdant.

Aussi, pour ce qui est de la souveraineté à proprement parler, 35 % pour, 65 % contre, le résultat est assez apeurant pour un convaincu comme moi. Mais avant de tomber dans la déprime, j’ai fait quelques recherches et, depuis 1995, selon une étude de François Yale (du département de sociologie de l’Université de Montréal) les résultats de l’appui à l’option sécessionniste fluctuent grandement (entre environ 27 % et 58 %), selon les trois termes (ou concepts) employés dans les sondages : souveraineté, indépendance et séparation. Après un pic d’environ 58 % en 1995, il y en a quand même eu un de 56 % en 2006, ce qui est assez positif, selon le cliché largement répandu que l’option serait moribonde depuis le dernier référendum. (Voir le tableau à la page 96 de l’étude.)

Cela illustre bien le caractère non statique de la question constitutionnelle auprès des électeurs. Malgré le manque à gagner des souverainistes en général, puisqu’il faudrait bien sûr que l’appui fluctue majoritairement au-dessus de 50 % pour asseoir l’option, il ne semble pas y avoir signe de sa disparition à court terme, ni à moyen terme d’ailleurs.

Et encore plus, ces soubresauts prouvent bien que cette question en est une de coeur, comme ses battements en nos corps suivent la vie, trépidante.

En espérant que cette dynamique tendra toujours vers un projet de plus en plus positif, tant au niveau des résultats que de sa perception générale. Vivement un pays pour s’y inscrire tous, et pleinement, au-delà des différends.


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