Posts Tagged 'Bénévolat'

La blogosphère perd des plumes…

Il y a une petite vague de départs. Des gros morceaux. C’est normal, le bénévolat est par définition libre. Pour me consoler, je découvre de nouvelles plumes sans cesse. J’essaye de prendre ça plus positivement que mon ami Raymond Viger, en proie à un grand spleen…

Le premier que j’ai appris, c’est Menoum! ce sympathique blogue tout en collaborateurs et en sujets cocasses. Ça aura duré cinq ans, ce n’est pas rien! Souhaitons leurs longues vies!

Le deuxième, c’est l’informative Emma. Dire que je voulais soumettre une nouvelle catégorie pour le prochain Gala Blogu’Or, juste pour elle, catégorie qu’elle aurait gagnée à coup sûr : blogue journalistique d’actualité. Dommage. Et une longue vie à elle aussi, et à la campagne par-dessus le marché! En plus, c’est un départ partiel, elle songe à démarrer un blogue de jardinage, avis aux intéressés!

Le troisième, et non le moindre, c’est Folly… Nous avons débuté dans le monde du blogue presque en même temps. Il avait bien le tour d’aborder les problèmes de société d’une manière participative, pleine de bonté. Je lui pardonne ( 😉 ) parce qu’il s’en va pour se consacrer à ses études. Trois ans. Ça passe vite!

Quand tu auras la tête grosse Folly, la blogosphère t’ouvrira assurément ses bras…

(Photo : VirusOr)

L’éthique élastique

Une nouvelle parue voilà quelque temps m’a beaucoup choqué. Sous le titre « Wal-Mart profite de bénévoles au Mexique », l’article paru sur « lapresseaffaires.com » explique que cette compagnie a recours à de jeunes bénévoles pour combler ses emplois à l’emballage. Superama (le nom qu’utilise la compagnie là-bas) fourni des macarons où on peut y lire : « Nos emballeurs ne reçoivent aucun salaire, seulement les pourboires que vous leur donner. Superama vous remercie de votre compréhension ».

Il faut aussi noter qu’au Mexique cette façon de faire est légale. Alors, étant donné que cette compagnie en profite même si « le code d’éthique de l’entreprise, supposé être appliqué à tous les magasins exploités par Wal-Mart à travers le monde, interdisant explicitement le travail sans rémunération de ses “associés” », nous sommes en droit de nous demander si elle est intrinsèquement éthique, ou seulement assujettie à la baisse par rapport aux règlements, selon l’endroit où elle opère. Pour être mesquins, nous pourrions aller jusqu’à nous demander si Wal-Mart achèterait des esclaves si c’était possible et bien vu de le faire dans un autre pays…

Aussi, selon l’article, les « opérations mexicaines de Wal-Mart sont très profitables, générant un bénéfice net de 1,148 G$ US en 2006. Les derniers profits trimestriels montrent une hausse de 7 % par rapport à la même période l’an dernier, à 280 M$. » Pour sa défense, l’entreprise « affirme également ne pas être le seul détaillant à avoir des emballeurs “bénévoles” ». Nous voilà rassurés…

Cette nouvelle est choquante, mais elle l’est encore plus quand nous savons que ça se passe ici aussi, mais à un autre niveau, et peut-être plus qu’on le pense. Un ami à moi, professeur, a fait « affaire » avec Canadian Tire pour ramasser des fonds afin de financer une activité parascolaire : ces étudiants ont fait le travail d’emballeur pour le magasin bénévolement en échange des pourboires des clients. Le pire, c’est que le magasin a exigé d’avoir un pourcentage des recettes de leur collecte pour leur propre Fondation… Encore, pour ajouter à l’indignation, il m’a raconté que la directrice qui s’occupait d’eux exigeait d’avoir quelques étudiants bénévolement pour ramasser les paniers dans le stationnement, une tâche qui est faite par un employé habituellement : ce qui fait moins de jeunes pour amasser du pourboire. Pas fort… Le pire, c’est qu’il parait que ça fonctionne comme ça partout.

En gros, la critique que je peux faire de ces deux entreprises (même si Wal-Mart a aussi sa propre fondation), et même en extrapolant pour les chaînes en général, c’est qu’elles prennent beaucoup pour redonner peu, au final. L’éthique semble élastique et sert alors plus au marketing qu’à l’aide à proprement parler : qui n’est donc pas désintéressée. Pour les deux entreprises mises en exemple, le fait d’économiser des salaires ici et au Mexique en est bien une preuve flagrante, surtout quand on sait que ces montants ne les conduiraient pas à la faillite, loin de là.

En conséquence, je crois qu’il faut s’inspirer de ces faits pour analyser notre société et prendre nos décisions sur le choix de tomber dans une libéralisation à outrance, ce qui voudrait dire moins de réglementation. Si l’éthique devient seulement garante d’un système économique qui considère les individus comme des données négligeables, les éléments sans âme d’un calcul (les poussant de ce fait à privilégier des valeurs matérialistes et égoïstes afin de survivre), elle sera diluée au point où elle n’existera plus, finalement.


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