Archive for the 'Critiques' Category

André Sauvé : un monde fou!

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Hier soir, je suis allé voir le spectacle d’André Sauvé avec, je vous avoue, un préjugé défavorable, bien qu’à la base j’aime beaucoup cet humoriste. C’est que j’ai pas mal vu de ses sketches sur le web, à la télé et ses « chroniques » à 3600 secondes d’extase, et j’avais peur de connaître pratiquement tout le matériel. Encore plus parce que j’ai lu la critique de l’ami Le Détracteur Constructif, et qu’il allait dans ce sens.

Aussi, j’avais peur de ressentir que sa recette, qui mêle une exploration de la folie humaine — il semble que ce soit beaucoup la sienne en particulier — à la promotion de la liberté, commencerait à sentir suranné, l’impression de nouveauté étant pour ma part très loin.

Mais non, j’ai adoré, et le matériel inédit était majoritaire, puisque même les sketches que je connaissais semblaient avoir été grandement remaniés. Même son classique « Ah! comme la neige a neigé », qu’il nous a servi en finale, en une version assez courte, m’a beaucoup surpris tant il recelait de nouvelles variantes, comme celle à la manière d’Hitler. Il n’y a que le sketch sur la confusion qui m’a semblé tellement familier qu’il n’a pu me tirer plus de rires que je lui en avais déjà consacrés : c’est bien normal, je l’ai tellement écouté souvent sur le web.

Pour ma part, et ça semblait assez unanime dans la salle, je décerne la palme à son sketch où il se retrouve dans un marché d’alimentation. Ça se termine en un tel crescendo qu’il aurait dû terminer son spectacle avec celui-là, et non le poème de Nelligan, moins spectaculaire malgré qu’il soit quand même très efficace.

S’il fallait que je choisisse un terme pour condenser ce que je pense de son humour, mon choix irait sur celui-là : intelligence. Même s’il a une personnalité très forte, il y a un peu en lui du philosophant Pierre Légaré, et de la finesse d’un Jean-François Mercier — oui oui, finesse! même si ce n’est pas ce qui ressort en premier quand on pense à lui… Quand, rarement, le rire franc n’est pas au rendez-vous, nous sommes éblouis par l’esprit dont il fait montre. Nous, étant bien sûr ceux qui sont capables d’embarquer dans sa folie.

La dernière fois que je me suis déplacé en salle pour aller voir un spectacle d’humour remonte au premier spectacle solo de Patrick Huard en 1994… Je risque de me déplacer beaucoup plus vite si André Sauvé en pond un deuxième.

(Crédit Photo : Voir)

Autour de Nipi

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Oeil-TerreTant qu’à être dans la poésie, continuons!

De Claude Péloquin, je ne connais pratiquement rien, sauf bien sûr sa chanson ultra connue : Lindberg; et son célèbre « Vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves ? C’est assez. ». J’ai bien dû lire sans trop m’en rendre compte quelques poèmes de lui dans quelques recueils et anthologies que j’ai achetés dans mon jeune temps… (comme si j’étais très vieux!) en tout cas, dans le temps où j’en lisais beaucoup, beaucoup plus qu’aujourd’hui. Et à force de lire les gros titres de son brasse-camarade avec Guy Laliberté, je me suis demandé si je ne pouvais pas le lire son fameux poème pour l’eau (Nipi) en ancienne grande vedette dans l’infini de l’espace et dans le faux fini de l’espace économico-médiatique. Avec encore dans une bulle-nuage le feutre de Mistral qui me titillait : je sens qu’il est déjà rouge d’avoir seulement vu ce nom! (Il en a remis en plus!)

Je tombe sur cet extrait sur le site de Radio-Canada :

Les sages gardiens de l’humanité étaient alignés

Leur regard fixé dans la direction de l’eau

Qui les a remerciés d’être là pour elle

Car elle ne se sentait plus bien


Bien personnellement, j’espère qu’ils n’ont pas choisi le meilleur passage… J’ai vu plus belle voltige poétique! Mais bon, focus! ça m’a tout l’air d’emprunter plus à la fable qu’à l’éclatement verbal auquel je m’attendais. Néanmoins, la finale, « Car elle ne se sentait plus bien », m’apparaît maladroite, quand même. Il me semble que quelque chose comme « elle ne se sentait plus à sa place », par exemple, aurait moins l’air d’une queue de poisson… Mais c’est juste mon opinion, et il faut bien noter que je ne reçois pas 125 000 $ pour vaquer à soupeser le poids des mots!

Il y a un document audio de l’oeuvre, je vais tenter de l’englober le plus possible de ma gloutonnerie auditive. C’est le mieux que je peux faire. Et en ajoutant à ma gourmandise les lettres trouvées sur Cyberpresse.

Voilà, c’est mangé. J’ai bien trouvé quelques deux trois bons bouts comme « Que plus personne au monde ne meure d’eau », mais l’ensemble ne me convainc pas plus. Je n’irai pas plus loin, par respect pour sa peine d’amitié.

Mais ça ne me surprendrait vraiment pas que Yann Martel fasse mieux.

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Questions nationales : un film utile

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Questions nationales.jpgLe projet, qui germe, meurt et regerme depuis les années 70, s’est concrétisé hier soir par une première au Festival des films du monde. Dans une salle comble, où se trouvaient entre autres les chefs des partis souverainistes, j’y étais, question de goûter à « Questions nationales », ce documentaire non partisan qui « met en parallèle le Québec, la Catalogne et l’Écosse, dans leurs aspirations croisées à l’indépendance. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web. Cela constitue un tour de piste des médias, mais je me propose d’ajouter mon grain de sel dans un prochain billet ici.)

Mauvais Oeil

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Jean Simard, agent immobilierLa poussière est retombée, on respire par le nez, je vais donc pouvoir revenir sur le cas Pascal-Pierre Fradette. Hier, mon sixième sens me disait qu’il fallait que je google son nom et je suis tombé sur son nouveau projet : Mauvais Oeil. Je me souvenais d’un de ses billets où il demandait aux gens intéressés de participer à un site collaboratif. Il en a trouvé un : Lucien Goupil! Sa première collaboration est complètement tordante : Comment se débarrasser d’un animal de compagnie. La photo qui l’accompagne représente une petite fille, tout ce qu’il y a de plus mignonne, tenant un chiot dans ses bras, avec cette légende en dessous : « Une fillette enlace Dixie une dernière fois avant que papa ne s’en débarrasse. » Sur la page principale, on peut voir aussi l’image complètement surréaliste qui orne ce billet, question de donner une aura de sérieux, puisqu’un peu de publicité sur un site, ça fait en sorte de se rapprocher des sites corporatifs!

Vous devez trouver que cela détonne beaucoup de mon propos d’avant à ce sujet, et vous avez bien raison. Autant je pouvais trouver discutable et même très agressant le blogue Pataklow!, autant là je trouve qu’on entre avec Mauvais Oeil dans une certaine justesse : c’est de l’humour noir bien ficelé, et qui surtout ne donne pas l’impression de vouloir se situer outre mesure au-dessus de la ligne entre la fiction et la réalité. Patrick Lagacé avait beau écrire, « évidemment qu’on a affaire à un type qui s’amuse à appâter les gens dénués d’humour et handicapés du sarcasme », j’ai encore l’impression qu’il fallait être au parfum pour le savoir… Entre avoir l’impression de se trouver devant un canular et de se trouver devant une oeuvre (humoristique), il y a autant de différence que de recevoir une bine ou un coup de deux par quatre!

Alors, voilà, un autre de plus pour accompagner les Hier j’tais chaud et Oops, we’re dead! de ce monde.

(Petite note comme ça en passant à propos du nom de famille de Lucien Goupil. En ancien français, le goupil était le nom commun donné à l’animal que l’on nomme aujourd’hui le renard. Je crois que ce changement dénominatif provient du populaire personnage médiéval Renart — d’où provient mon pseudonyme. Pour ce qui est du changement du « t » au « d », ma théorie est que le « d » est plus pratique en français pour créer de nouveaux mots comme « renarde » et « renardeau ».)

Màj :

J’ai oublié d’indiquer que ce message apparaît lorsqu’on laisse un commentaire :

Votre commentaire sera examiné par nos experts en censure.

Ha ha ha!

Home : impressions

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Je viens de terminer le visionnement du film « Home », de Yann Arthus-Bertrand. Seulement pour la grande qualité des images, époustouflantes, ça vaut la peine d’être vu. Comment montrer des tristes réalités et en même temps titiller l’oeil.

Je retiens un passage qui présentait l’érosion du sol, comme une plaie à vif, rouge sang. Je retiens un troupeau qui courait, comme pour fuir un danger plus grand que son nombre. Je retiens les arabesques de l’exploitation du sable bitumineux.

J’ai pris avec un grain de sel le lien de causalité entre le réchauffement climatique et les activités de l’homme parce que je crois que c’est un argument trop simpliste. Les activités de l’homme sont en soi un argument assez effilé, et impossible à contredire, contrairement à la causalité.

C’est finalement un beau portrait, utile, mais qui, pour certains, sera trop moraliste. Mais comment ne pas l’être quand le but de l’exercice est de proposer le changement?

Màj :

Un point de vue sur Luc Besson et le copyright.

Un foutu beau débordement de singularité

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Ç’a été long, mais chose due, chose faite, je l’ai lu ton Vamp. Et je m’incline bien bas, mon cher Christian.

Comme un chocolat pur cacao à 99%, je l’ai grignoté à petite dose ta brique, m’explosant les papilles, humant ton mistral a plein poumon, pour en épuiser ensuite l’esprit pendant que j’expirais.

Désolé, mais je n’ai pas d’autres images que celles se rapportant au goût et à l’odorat qui me viennent. C’est plein d’épices, d’arômes, étourdissants.

Je me suis retrouvé aussi, en toi, en tes amis de galère, revenu en arrière dans l’époque, puisque les vingt ans sont immortels, malgré les différences d’âge : il y a une trame commune, quelque chose dans le sang des enragés de vivre.

Alors, tu m’as eu, je m’abonne.

Tout sur moi : douche froide…

tout-sur-moi-fleurs

J’ai bien aimé la saison de l’émission Tout sur moi, l’année passée, et l’autre avant aussi. J’ai moins aimé l’exagération facebookienne quand Radio-Canada voulait fermer la shop… même si ç’a mené au retour des trois personnages, finalement.

Grosse déception de mon côté. J’ai même été surpris de lire Epicure (de l’excellent blogue Burp) qui trouve que « c’est en lion que Stéphane Bourguignon a redémarré la machine. » Oui, il y avait de bonnes lignes, mais le côté comédie musicale — complètement insupportable — m’a fait débander…

Bon, il faut dire qu’en pastiche ou en vrai, tout ce qui touche à la comédie musicale a besoin d’être exceptionnel pour que je daigne embarquer. Et dans ce cas-ci, c’était loin du compte! Tout ce que je voyais, c’est en grosses lettres les 4 lettres : C, U, T, et E.

Ouache!

Mais je leur laisse une chance la semaine prochaine. Par contre, si j’entends une note fromagée, une plainte de Macha Limonchik (pour une actrice, je dois l’avouer, sa voix était pas si mal, quand même!) et une approximation vocale d’Éric Bernier, je lâche tout!

Une chance que JF était là…

PHOTO DE LA CICATRICE DE JF MERCIER PAR LÀ : ICI!

jean-francois-mercier-mickey-mouse

J’étais bien content d’avoir enregistré le Bye-Bye. J’aurais vraiment été de mauvaise humeur de me taper la première partie musicale sans pouvoir appuyer sur la touche disponible pour faire une ellipse dans le temps, non sans avoir aperçu à la va-vite ce que Douce m’avait décrit comme étant vraiment long et plate. J’ai quand même entendu quelques bribes de l’oeuvre, et je n’ai visiblement rien raté. Un plus pour les boutons qui ne me sont pas poussés!

C’est chien, mais j’ai trouvé que Véronique Cloutier, jusqu’à ce qu’elle se vête de sa robe de soirée, ressemblait — avec ses gros cheveux et son « suit » noir — à la chanteuse du groupe Nuance, si mes souvenirs sont bons… Il me semble qu’on devrait réserver les pyjamas pour le dodo!

Sinon, une chance que Jean-François Mercier était là. Dans le palmarès de la méchanceté, sa charge contre le ROC-qui-a-ramené-toupet-en-plâtre-au-pouvoir lui vaut une levée de chapeau, malgré le fait que je me doutais qu’on pleurnicherait quelque part :

[…] je ne peux pas ne pas faire référence à la tirade de Jean-François Mercier sur le Canada anglais […] je n’ai pas compris la nécéssité (sic) d’aller insulter les canadiens anglophones de la sorte […] Imaginez une seule seconde qu’un commentateur anglophone du Canada ait émis des propos équivalents à ceux de Jean-François Mercier à propos du Québec? Le tollé serait général. On dirait encore que c’est une excellente preuve qu’il nous faut un pays et que le ROC rejette notre culture et notre identité. On relèverait (avec raison) le manque profond de respect d’une telle déclaration envers un peuple tout entier. Pourquoi, alors, le raisonnement inverse ne tiendrait-il pas? Pourquoi personne au Québec ne semble pour le moment avoir relevé le mauvais goût monumental de cette déclaration? Comme si ce n’était pas assez, celle-ci fait office de tout premier message que le Québec envoie au Canada anglais à l’aube de 2009. De quoi commencer l’année d’un très mauvais pied.

Il me semble que notre ami Alexis souffre d’amnésie (ou de lecture hautement sélective), puisque l’année 2008 (et les précédentes) a été assez chargée merci en affront contre le Québec de la part du ROC, et cela en plus la plupart du temps en dehors du cadre humoristique… Si J-F Mercier devait grafigner le ROC avec son humour méchant, il n’allait pas le faire en douceur quand même! Et, s’il faut le pointer, la blague a pas mal fait mouche auprès du public présent. Un applaudimètre aurait explosé!

De toute façon, il n’y a qu’au Québec où on s’émeut des mauvaises langues, je ne crois vraiment pas que l’humoriste sera cité dans le ROC

Quelques autres commentaires (pas insipides) :

J’ai trouvé ça ben drôle le Bye Bye hier mais j’ai aussi passé près de 2 heures à regarder l’air climatisé pis à le trouver ben drôle aussi.

-Goyette

Parce que ce n’était pas un Bye Bye (à ce sujet, l’équipe Cloutier/Morissette aurait dû conserver l’appellation de leur dernière revue, en 2003, Ceci n’est pas un Bye Bye), mais bien un show de variétés.

-Safwan

cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line

-Christian Mistral

Je sais, je sais, quand Radio-Canada offre un Bye Bye, le Québec est aussi divisé que lors d’un référendum sur l’indépendance.

-Patrick Lagacé

Pourquoi Véronique Cloutier se sent obligé de toujours faire des simili “Fureur” dans ces shows de variétés ? On regretterait-tu d’avoir quitté le boulot à l’époque ?

-Le Satellite Voyageur

Mais là, j’suis comme un gars qui s’attendait à une méga baise et qui, au final, s’est retrouvé plus que déçu.

-Drew

Révérences et nouveaux départs

Ça s’est tramé en catimini depuis quelque temps et voilà, c’est officiel : Patrick Dion quitte Blogosphère pour se consacrer à Vlog et à WebTVHebdo (un peu aussi à son chez lui virtuel) et me laisse les clés. (Pat, ton travail était excellent et je vais bien sûr m’en influencer pour la suite.) Et même si je l’ai remplacé voilà pas si longtemps, ça me fait légèrement trembler les phalanges de l’actualiser devant vous ici. Alors, je vais continuer de scruter ce qui se passe sur notre blogosphère pour vous donner le plus possible l’heure juste et parfois même vous en faire découvrir quelques recoins inédits. J’espère que vous aller me suivre!

Aussi, autre révérence, celle de l’ami ExIvrogne qui la tire par un « Au revoir » touchant, rempli d’entre les lignes comme il sait si bien les faire. Je n’écrirai pas que je vais m’en ennuyer puisqu’il semble que ça aboutira à une résurrection virtuelle, que cela est simplement la fin et le début d’un cycle phénixien. Par contre, de quelque manière qu’il revienne, je suis absolument certain qu’il ne nous fera pas le coup hautement désagréable d’un Leloup qui se met à mort et qui revient pour nous faire regretter de l’avoir pleuré…

En passant et en parlant de ce Jean, question nouveau départ manqué, l’écoute de l’entrevue que l’homme (est un loup pour l’homme) a donnée à Christiane Charette en jette toute la mesure (pour ne pas écrire « la démesure »). Comment déféquer autour de soi à partir de son piédestal d’estime et réussir à en rajouter une autre couche tout en lui gardant sa propriété de support… Je ne peux pas ne pas l’écrire : je le trouve insupportable! (Question support, il se trouve encore des gens pour l’aduler : voir les commentaires à la suite du billet sur le site de Radio-Canada au sujet de cette entrevue…)

Dire que cet enculeur à tous les vents était mon idole de jeunesse (non ce n’est pas gratuit, il l’a dit, il nous encule tous, tous autant que nous sommes!). La vieillesse lui va très mal, ce n’est visiblement pas tout le monde qui en attrape la supposée sagesse qui vient avec! Il a besoin de nous pondre un album béton comme « Le Dôme » pour se racheter au moins artistiquement, ce qui me surprendrait…

Ajout : pendant que je suis dans les nouveaux départs, l’anthropologue Claudia est de retour, allez la saluer si vous la connaissez, sinon, allez la découvrir!

L’âge de Denys Arcand

Devant l’immense corpus des critiques négatives du dernier film de Denys Arcand, L’âge des ténèbres, qui est enfin sorti en DVD pour que je puisse enfin m’y tremper, je mentirais si j’écrivais que je n’avais pas un préjugé très défavorable, hier soir, alors que j’appuyais sur la touche de lecture. Et je n’ai pas été déçu, loin de là.

Mais comment être original quand tous les qualificatifs ont été usés à la corde pour détruire cette bassesse cinématographique, pour ne pas écrire : idéologique. Et ce n’est pas non plus parce que je ne partage pas certaines des idées du film que j’ai haï à ce point, mais bien, justement, parce que cela m’a semblé un amoncellement de truismes, bien maladroitement montés en oeuvre d’art. N’est-ce pas que je suis gentil?

Déjà que le procédé de montrer à l’écran les rêves du personnage, Jean-Marc, que campe un Marc Labrèche insuffisant malgré son bon vouloir, était boiteux, il s’étend comme une traînée de tartinade jaune-orange jusqu’aux trois quarts du film, presque sans arrêt. Mis à part nous montrer des femmes en tenues légères pour illustrer le manque de cul de Jean-Marc, et je ne peux arrêter de penser à Réjean Tremblay, qu’est-ce que le spectateur a à gagner? Pour ma part, j’avais l’impression qu’Arcand me prenait pour plus stupide que je le suis…

Ce qui est très rare, à trois reprises j’ai eu le goût d’appuyer sur la touche d’arrêt. J’avais l’impression d’assister, impuissant, à une bagarre de petite école. Aveuglé, Arcand frappe sur l’État selon son petit regard nombriliste, très loin de l’analyse globale, véhicule le malaise contemporain de la performance dans sa version la plus éculée, quand la caricature est tellement caricaturale qu’elle en perd toute sa force. Et je ne suis surtout pas contre l’art qui dénonce, bien au contraire. Mais ce réalisateur nous avait habitués à un peu plus de subtilité, et surtout, à habiller ses prises de position de beaux frissons.

Je pourrais continuer comme ça bien longtemps, mais j’ai assez perdu de temps, et d’argent, avec cette erreur, pour ne pas dire horreur…

P.S. Note de Douce : 2/10

Wall-E et la décroissance

J’ai parlé souvent ici de la décroissance. Sans être un disciple strict du mouvement qui se nomme décroissance conviviale, cette idée m’intéresse premièrement car elle nous pousse à repenser notre rapport à l’économie, cette notion historiquement utilitaire qui s’inscrit de plus en plus dans la culture, dans son sens le plus large. Et c’est d’une tristesse : la culture — ce que les rapports humains suscitent comme matière à communication, à réflexion, à contemplation — est prise en sandwich entre la religion, cette culture dont le marketing repose sur la Foi et la peur du Jugement Dernier, et l’éconocentrisme culturellement agressif, dont la mise en marché s’appuie sur le confort matériel, et un message fort qui tourne autour de la peur de le perdre.

Ce qui me charme encore plus, c’est qu’obligatoirement cela nous pousse à une métamorphose, un changement de nos valeurs, voire même à réapprendre le sens des valeurs, au-delà de sa synonymie monétaire. Oui, dans un sens, le statu quo est une bonne chose, il offre une certaine stabilité, la croissance est une tradition, mais est-ce que le progrès ne serait qu’une voie, ou même plusieurs en parallèle à cette répétition, cette redite du plus de productivité pour plus de consommation?

Ça me fait penser à tout le tollé, qui s’accompagne aussi de critiques dithyrambiques, du dernier film de Walt Disney-Pixar, Wall-E, tel que rapporté par Joseph Siroka sur Cyberpresse. La drouate et les gros sont fâchés du mauvais traitement que leur faire subir le scénario futuriste du film, où l’épidémie d’obésité qui fait rage aujourd’hui (surtout au É-U) est à son apogée et où on pointe comme fautif le système actuel basé sur la croissance, la surconsommation, etc.

Comme je l’écrivais à l’instant à la suite d’un billet sur cette question à mon collègue du blogue Le Satellite Voyageur, « Le gros (hé hé!) problème là-dedans, c’est l’espèce de tabou qui est en train de se constituer, tabou de nommer l’obésité [et celle morbide] comme une maladie, ce qui fera en sorte de la normaliser. Mais qui a le plus à gagner à laisser les gens grossir impunément?

C’est toute une économie qui gravite autour de la croissance en gras… »

La logique autour de la croissance à tout prix ne peut que tomber dans la démesure adipeuse, qui au niveau psychologique est payante pour tout un pan de l’industrie, ceux qui profitent du sentiment de culpabilité comme l’industrie des diètes et de tous les Ab King Pro Roller Extreme Rower Roche Dur de ce monde. Et au niveau physique, il n’y a pas trop besoin de s’étendre sur les domaines de la santé (que l’on espère de plus en plus privé, et le « on » exclu bien sûr la personne qui parle…) et de l’agro-alimentaire qui profiteront des retombées de toute cette culture du gras.

Avant de clore, je ne peux pas passer sous silence le billet tout en sophisme qui m’a servi de tremplin. Sous des airs de vérité, puisqu’il y a des faits en jeux que je me garderai bien de contredire directement, l’antacomique blogueur de drouate s’appuie trop aisément sur le progrès du niveau de vie des états-uniens pour planter la décroissance. Là où le bât blesse, c’est qu’il utilise ces chiffres comme un marionnettiste sous le thème de la linéarité économétrique, tandis qu’il est toujours possible de penser la croissance autrement, non? Est-ce que l’espérance de vie d’aujourd’hui diminuerait dans le futur pour cause d’une révolution éthique qui ferait en sorte d’éliminer le superflu et la démesure de notre consommation? J’en doute fortement. Même que si on continue sur cette lancée et qu’on repense au problème d’obésité qui accompagne le style de vie casanier à l’occidentale, actuellement, l’espérance de vie ne pourra qu’augmenter qu’avec les béquilles de la science. C’est dans la logique, mais est-ce que c’est ça qu’on veut?

Il faut savoir mettre les pour et les contre dans la balance, revenir en arrière et poser la question de la croissance pour se rendre compte de sa nécessité décroissante. En 1870, le progrès et la croissance étaient nécessaires, et plus près du rêve que de la réalité, tandis qu’aujourd’hui, avec tous ces gains, amplement suffisants, c’est une réalité qui tourne au cauchemar global pour qui est capable de regarder au-delà de son propre confort et de celui de ses copains… Mais la grande question : où s’arrête le confort sain et où commence l’exagération? Le dogme de la croissance économique est tombé dans la démesure, le laisser-aller, la décroissance ferait office de douche froide.

La décroissance n’est pas un suicide social, le total antonyme de la croissance. C’est l’ajout d’une autre dimension.

L’avocat du diable à TQS: moins de souffrances que prévu…

Chose dite, chose due, chose faite, je me suis tapé la première émission de L’avocat du diable à TQS, dans sa nouvelle formule allongée. J’ai moins haï ça que je pensais, il faut que je l’avoue (je pensais abdiquer à la première occasion, mais j’ai tout écouté!). Une chance que Guy Fournier est là… mais il reste qu’il est seulement le faire-valoir de l’imbécile heureux du nom de Richard Desmarais, grand cafouilleur tant au niveau du langage que de la pensée critique. Nous sommes loin du professionnalisme ici, sans blague! À chaque fois qu’il parle, on a l’impression de lire en sous-titre : c’est ça qui est ça!

À cette émission, il y avait un invité de marque, un de ceux que je me plais bien à critiquer ici : Stéphane Gendron. À la question à savoir si internet est responsable de l’augmentation des prédateurs sexuels, il a donné la même réponse que celle que j’aurais donnée, c’est à dire non, et cela m’a bien surpris, et agréablement en plus (beaucoup moins sur autre chose, mais je vais passer pour cette fois… ). Car répondre oui, c’est croire que l’individu est corruptible au point de commettre les pires actes grâce en grande partie à la superficialité et à la représentation, quand au contraire le problème des prédateurs est plus profond. C’est comme si la totalité de la population pouvait hypothétiquement devenir prédateur… Internet est un lieu, un outil, pas le démon incarné!

À cette question, la position positive de l’animateur en vedette (et j’ajoute « en », pour ne pas dire seulement « vedette », car il en est loin), et de la majorité des participants par téléphone et internet, me fait penser à l’ancienne position complètement stupide sur la musique heavy métal qui soi-disant rendait les jeunes plus violent. Sortez de votre rang! Et cela dit au très figuré.

Donc, je ne crois pas me retaper cette émission, j’en ai encore pour quelque temps à guérir les boutons qui me sont poussés… Et en plus, désolé, mais ce qui se passe sur le web me semble beaucoup plus intéressant, enfin, les recoins que je scrute. Et puis, avoir à me taper l’avis des auditeurs de TQS, qui ont pour la plupart de la difficulté à passer d’un mot à l’autre, ce n’est pas quelque chose qui me rend de bonne humeur… je vais travailler ma patience ailleurs.

Soit dit en passant, au niveau des idées, je crois qu’il y a un gros lien à faire avec mon billet précédent.

Psst! Je n’ai même pas fait de jeu de mots avec le terme « poubelle », l’idée de déchets…

(Photo : Fabienne & co – notez que la photo provient de la ville de Québec…)

Des augmentations et une très bonne critique… automatiques!

Je suis tombé par hasard là-dessus en furetant sur Diggons.com, confrérie de blogueurs francophones :

En France, « les salaires des patrons ont augmenté en moyenne de 58% en 2007 ». À la première position de ce palmarès, Pierre Verluca, le patron de la compagnie Vallourec a augmenté son salaire de 2312 %. Mais bon, pour avoir l’air moins sensationnaliste, il faut que je spécifie que la deuxième plus grande augmentation est de seulement 552%…

Bon, passons.

J’ai trouvé aussi autre chose, en fait, ce qui suit :

Lisabuzz

Lisabuzz.com parle de Carnet résistant : Qui a dit que la blogosphère n’était qu’un ramassis de petites confidences sans intérêt ? Cette personne n’a visiblement pas lu Carnet résistant. Car Renart L’éveillé, tout en classe et en retenue, y démontre que les blogues n’ont rien à envier à la meilleure littérature. Une réussite spectaculaire et durable. signé http://blog.lisabuzz.com

Alors, si vous êtes un peu déprimé, faites-vous faire une critique positive par Lisabuzz, le robot critique! C’est gratuit, et satisfaction garantie!

(Photo – première : shotbart)

Une beurrée de civilisation

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve cette photo (trouvée via Jonathan Villiard) vraiment dégueulasse. Question de perspectives, vous me direz.

Pour ceux qui n’ont pas encore compris, c’est plein de petits humains qui, du haut des airs, ont l’air de petits insectes agglomérés autour d’un cadavre. Pourtant, à notre niveau, cela représente beaucoup de joie, les plaisirs de la plage, même s’il semble y avoir beaucoup trop de gens aux pieds carrés!

Une image comme celle-là nous fait voir l’hypertrophie démographique, la concentration humaine dans l’urbanité, de la manière la plus cocasse, ou pour moi et mes semblables, de la manière la plus crue. Les poils me sont dressés sur les bras mes amis!

Et quand je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un lien avec une histoire que j’ai lue dernièrement chez Gaétan Bouchard, l’histoire de la tribu des Iks.

Les Iks sont une tribu d’Ouganda qui n’ont connu la civilisation moderne que dans le tournant des années ’40.

Avant l’arrivée de la civilisation moderne, les membres de cette tribu vivaient dans des huttes placées en cercle. L’ordre et la sécurité régnaient dans cette structure sociale fondée sur des rituels où apparaissaient aussi des formes connues de gentillesse et de politesse. Dès que le monde moderne a touché les Iks, tout est devenu progressivement un enfer au sein de cette communauté.

L’alcool et l’argent ravagèrent, en moins de dix ans, la tribu des Iks.

Désormais, les huttes étaient construites à l’écart l’une de l’autre, chacun vivant dans la crainte d’être volé par un autre membre de la tribu pour qu’il aille s’acheter de la boisson.

Le taux d’infanticide augmenta.

Les vieillards furent délaissés, alors qu’avant l’on prenait soin d’eux.

Dix ans et cette tribu était enfin civilisée…

[…]

Les Iks sont passés d’une société qui prenait soin de ses vieux à une société de caves qui ont peur de se faire voler et laissent crever leurs vieux dans la solitude, pour mieux jouir tout seul de son côté, avec sa boisson ou ses breloques.

Je ne me ferai pas de moi un grand dénigreur de la civilisation, mais je crois que de la critiquer un peu ne fait surtout pas de tort. C’est bien beau se trouver bien de sa personne, mais cette tendance à la surenchère égocentriste mène en partie à la tristesse de l’égo, gros tremplin de la poursuite matérialiste…

Et le pire, c’est que tout le monde ne croit pas y participer, même moi. Mais les chiffres ne mentent pas…

Il était une fois…

Mon ami Eric, la dernière fois que je l’ai vu, m’a prêté un film qu’il a loué, n’ayant à le retourner qu’une semaine plus tard. « Once » que ça s’appelle. Il me décrit ça comme un film musical, je lui rétorque que je n’aime pas les comédies musicales, « non c’est pas ça » qu’il me dit, alors un « opéra rock? », non plus… Il me montre un extrait sur YouTube, intense, presque trop. Il m’explique un peu l’histoire, intéressante, mais je pars quand même avec le DVD quasi à reculons…

Je convaincs Douce de nous y mettre dans la soirée, ça n’a rien coûté de toute façon… Bien au chaud dans le lit conjugué unisexe, nous trouvons la manette et play! Le début du film c’est l’extrait, que je trouve encore plus coup-de-poing sur écran moyen.

C’est donc l’histoire d’un réparateur d’aspirateur qui compose à temps perdu des chansons, qu’il chante dans la rue la nuit. Et ça se poursuit sur une rencontre avec une jeune fille qui le poussera à se dépasser.

Les chansons accompagnent l’histoire un peu comme dans une comédie musicale, mais toujours sans forcer et surtout sans flaflas, ce qui est très agréable à suivre et à entendre. J’ai acheté le surlendemain la bande sonore. Il va donc sans dire que je le conseille, et fortement, si vous n’êtes pas allergique au folk un tantinet romantique.

En somme, un bon petit film très réaliste, sobre, vibrant, parfait pour une soirée de couple. Les célibataires, surtout filles, s’y retrouveront aussi.

Alors voilà, je crois que je viens de payer mon visionnement…

Les cowboys et les Indiens

J’avais bien hâte de voir le dernier documentaire « Le peuple invisible » de Richard Desjardins et finalement, il passait à Radio-Canada, et je l’ai enregistré. Je l’ai visionné hier. J’ai la mâchoire à terre.

Aussi, j’ai la mâchoire à terre parce que j’ai fait quelques recherches web hier pour voir si on en parlait dans les médias et la blogosphère à la suite de sa diffusion à la télé d’État, et je n’ai pas trouvé grand-chose, à part un texte de Louise Cousineau sur cyberpresse (que je vous conseille fortement de lire si vous ne tenez pas absolument à voir le documentaire, c’est un résumé très très exhaustif) et quelques billets plus informatifs que critiques… Donc, la diffusion semble avoir passé comme dans du beurre, mais pourquoi? Parce qu’il y avait une partie de hockey en même temps! (Le titre du texte de Louise Cousineau est : « Le peuple invisible diffusé un soir de hockey… »)

Quelle mauvaise case horaire quand on sait que la fièvre du hockey bat son plein au Québec! Et quand on sait que le documentaire n’est pas tendre envers le gouvernement du Canada (et encore moins pour celui du Québec), on se demande très sérieusement s’il n’y a pas un peu d’opportunisme là-dedans : Radio-Canada a diffusé, donc paraît bien, démocratique, et tout et tout, mais la force de frappe de l’oeuvre se réduit à n’être pour ainsi dire qu’un pétard mouillé, pouin pouin, pouin…

Tous les Québécois devraient voir ça, point. Surtout les gens qui n’aiment pas beaucoup les autochtones. Je ne dis pas qu’ils vont plus les aimer, mais au moins ils vont comprendre un peu plus…

Ce que j’en ai compris, c’est que ces peuples sont les survivants d’un ethnocide tenu secret encore aujourd’hui. Et les grands coupables? La doctrine religieuse qui possédait anciennement le pouvoir, suivit par l’État qui leur donne des miettes aujourd’hui, afin de conserver le plus possible la totalité du butin : les terres et donc les ressources qu’ils pourraient en tirer pour se sortir de la misère.

Il y a un côté de moi qui se dit qu’ils devraient quitter les réserves au plus vite et se mêler à la population blanche pour sortir de ce marasme, mais en même temps cela serait injuste, ils étaient là avant les blancs. Et je n’en revenais pas de tous les voir déguisés en cowboys, écoutant du country et du western, parlant pour la plupart anglais et français, et ayant en plus beaucoup de prénoms et patronymes dans ces langues, alors que le cliché des « cowboys et des Indiens » est une dichotomie. Nous ne sommes pas loin du comble de l’assimilation, aussi bien pour eux d’embarquer complètement dans le bateau du 21e siècle… et avec cela, on comprend mieux l’extrémisme dans leurs rangs.

Ce que je pense, c’est qu’il y a bien assez de place pour tout le monde, et leur place est une prison de verre trempé.

(Photo : howlinhill)

André Sauvé, l’extraterrestre

Steve Proulx a créé une page Facebook en l’honneur de l’humoriste André Sauvé. Si vous ne le connaissez pas, visionnez cette vidéo (où il présente les finalistes pour un prix au gala des Oliviers, vidéo que je viens à peine de découvrir), et même la totalité de ce que vous pourrez trouver sur le web, ça vaut la peine (l’ami Détracteur Constructif en a déniché quelques-unes pour vous). Si vous l’aimez déjà, joignez-vous au groupe pour signifier votre appui et contrebalancer les mauvaises critiques qu’il a eu dans les journaux, et, si vous ne l’aimez pas, je n’ose même pas écrire ce que je pense de vous… hé hé!

Il fait des chroniques dans l’excellente émission de Marc Labrèche, 3600 secondes d’extases, et je n’en reviens pas comment son humour est déstabilisant, par rapport à ce qui se fait généralement ici, sans toutefois dénigrer personne, mais il apporte un vent, non je dirais plutôt une bourrasque, de fraîcheur!

À la dernière émission, il nous entretenait sur le stress et, après de bons conseils sur la relaxation, il a formulé un avertissement dans le cas d’un relâchement extrême : si vous vous retrouvez dans un couloir avec une lumière blanche au bout, et qui vous semble irrésistible, revenez sur vos pas!

Déjà Brûlé…

Je n’en peux plus, je bouillonne. Il faut que je sorte le méchant. Depuis l’annonce de la sortie de l’album de Michel Brûlé, et que j’en entends des extraits, je me mords les lèvres, ou plutôt le clavier : puisque c’est avec lui que la majorité de ma communication se fait.

Pour vous dire, je suis doublement atterré d’entendre des extraits de ses chansons et ses paroles, je vous expliquerai pourquoi plus bas. Comme je l’ai lu quelque part, il fait même paraître Jacques Villeneuve potable… et c’est vrai! J’ai dû déceler chez ce dernier quelque chose comme de la poésie dans le peu que j’ai pu en entendre. Et dans ce que j’ai pu entendre de Brûlé, ce n’est que du vulgaire premier degré (et je ne parle même pas de l’approximatif de sa voix, si voix il y a, dans le sens de chant…).

Comme je viens de l’écrire chez Safwan, autrement écrit, c’est quand même drôle qu’un ancien tenancier de bar, où il était interdit au DJ de jouer de la musique chantée en anglais, puisse pondre des paroles comme celle-là, puisque, on le voit bien, l’anglais permet assez facilement le premier degré, contrairement au français (jouez à traduire des paroles anglaises en français et ça ressemble pas mal aux paroles de Brûlé…).

Mais le truc qui me fait plus rager dans cette histoire, c’est le côté : je me réclame de la chanson engagée. La chanson engagée est déjà assez mal en point comme ça… et ne se résume plus à grand-chose aujourd’hui, à part Loco Locass et Les Cowboys Fringants. C’est pas pour me vanter – ah! oui, tant pis, je me vante –, mais j’ai pas mal touché à tous les genres de l’écrit, et l’écriture de chanson, engagée de surcroît, est ce que j’ai le plus pratiqué, alors je pense que j’ai doublement le droit de chialer! même si je sais très bien que je me peinture encore dans le coin… mais je n’ai rien à perdre ni à gagner, ça l’air! (Donc, je me demande, est-ce que le titre se référe à moi aussi?)

Pour moi, toute cette histoire se résume en un concept : opportunisme égocentrique.

J’y vais fort, mais pour vous dire aussi, quand même, c’est que j’ai du respect pour Michel Brûlé, entre autres parce qu’il a été le seul à m’avoir écrit personnellement (donc pas une lettre préfabriquée) pour m’annoncer le rejet de mon roman pour publication aux éditions Les Intouchables. Aussi, et je m’en veux d’avoir jeté le courriel, je me souviens qu’il m’avait spécifié entre autres choses l’originalité de mon roman (un roman qui a comme sujet l’art contemporain, j’avoue que ça peut ne pas paraître trop vendeur au premier abord, mais je crois sincèrement que plusieurs en seraient surpris! Et en plus, le sujet de l’art est de plus en plus à la mode depuis quelque temps). Bon, c’était sûrement de sa part de l’empathie due au fait qu’il est lui-même écrivain (mais je l’ai pris positivement quand même), et surtout, dû au fait qu’il n’a pas à endurer lui-même le bal des refus… (Pour être sincère, la tenue de ce blogue participe beaucoup à mon bonheur actuel, puisque j’ai la preuve que je ne suis pas si pire comme écrivain – j’écris « écrivain », même si je sais pertinemment que je ne le suis pas officiellement -, sinon je me sentirais pas mal seul avec mon rêve de me faire éditer. Merci à vous tous qui venez me lire!)

En gros, j’avoue que c’est un peu de la jalousie monétaire de ma part, puisque je n’ai pas le réflexe de me tourner vers les subventions pour produire mon premier album solo, et que je ne suis pas assez riche pour m’en payer la grosse production professionnelle, et encore moins pour me partir ma propre maison d’édition afin d’éditer mon roman. Je sais qu’il existe des moyens de publier à compte d’auteur, mais il semble encore qu’il faut l’apposition du tampon d’une entreprise culturelle reconnue sur un produit culturel pour qu’il soit pris au sérieux, surtout du côté de la littérature. Au moins, du côté de la musique, le qualificatif « indépendant » est positif, mais ça coûte beaucoup plus cher à produire un album qu’un livre! enfin il me semble…

Je vous laisse sur les paroles d’une de mes chansons engagées préférées, dans la catégorie : écrites par mes soins. Vous ne l’aimerez peut-être pas, mais je suis certain que vous trouverez que ç’a plus de classe que ce bout, rapporté par Safwan, entendu à Infoman, gracieuseté de MC Gilles : « John (Kennedy et d’autres noms qui ne me reviennent pas […]) est-ce la C.I.A. qui vous a tués?» Le pire, c’est que ça aurait l’air fou même dans un texte d’opinion…

*

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Ici maintenant , le syndrome est trop grand
Faudrait regarder autrement pour voir qu’on a pu l’temps
De bayer aux corneilles car le décompte s’achèvera
Avant longtemps y’a trop de choses qu’on laissera
Le bleu du ciel sera l’plus beau des souvenirs
Toutes les races d’animaux qu’on va laisser partir
J’pourrais continuer la liste mais j’ai trop mal au cœur
Comme tout l’monde j’aime mieux fuir le malheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Je voudrais bien que ma chanson puisse tout changer
Peut-être qu’au moins on va encore plus en parler
En parler

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Et pour demain qu’est-ce que vous prévoyez?
Y’a une belle histoire à écrire, il suffit d’y adhérer
Est-ce que ça va prendre un bulldozer
Pour enfin qu’ça avance dans l’bon sens le bonheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure

Et là j’espère que ma chanson va enfin m’guérir
De ma manie de toujours voir le pire
Le pire

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser
Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure

Voir ou ne pas voir, telle est la question


Après avoir lu beaucoup de critiques du dernier film de Denys Arcand, L’Âge des ténèbres, je me retrouve avec un dilemme assez dur à percer, tellement le tissu argumentaire qui s’est tissé autour est serré…

J’ai grappillé un peu partout des infos, un peu de Bazzo, les médias corpos m’ont bien gavés d’avis contradictoires, l’affaire Carl Bergeron m’en a dressé un portrait cacophonique, les amis Vecteur et Regard Urbain l’ont démoli comme un vulgaire château de sable, et finalement, le lapin blanc l’a monté sur un piédestal…

Comme on dit, on n’est jamais si bien servi que par soi-même, mais je me demande si je ne devrais pas attendre sa sortie en DVD…

(L’image provient d’ici.)

Le cas Marcia Baila

Le copain Y-Man a blogué récemment sur la mort de Fred Chichin, du duo Rita Mitsouko, et je n’ai pas pu m’empêcher, malgré le fait que j’aime beaucoup de chansons de ce groupe et que je devrais donc conserver une petite gêne due au deuil, de dévoiler que j’ai un problème, en tant que DJ, avec la chanson Marcia Baila. Comme on dit : pu capable! (Mais le pire, ça va me faire plaisir de la mettre ce soir, étant donné la situation : et je suis immunisé contre l’écoeurement vis-à-vis les classiques, ce sont de bonnes cartes dans mon jeu!)

Il m’a demandé pourquoi, je lui ai répondu rapidement, mais ça m’a donné le gout d’élaborer un peu plus ici.

Il y a plein de classiques que je joue depuis 18 ans, mais celui-là est dans une classe à part. Comme je l’expliquais sur ledit blogue, cette demande spéciale vient très souvent de filles qui, en plus de scraper le titre de la chanson, viennent en même temps se plaindre qu’elles n’aiment pas la musique que je joue, parce que c’est de la musique récente, qu’elles ne connaissent donc pas puisqu’elles sortent une fois par année, sinon moins… En plus, même si je vois au même moment derrière leur dos que les gens sur la piste de danse sont en feu, les bras dans les airs, et que ça crie presque au meurtre. Non, pour elles, tant que je n’ai pas mis Marcia Baila, la soirée est merdique. Quand ça m’arrive, je me dis qu’elles ont un grave déficit cognitif ou mieux, aucun sens de la relativisation… En passant, il y a des gars comme ça aussi.

Il faut regarder la situation froidement. Dans une soirée, je joue environ 60 chansons de danse, réparties sur environ 4 heures. Est-ce qu’une chanson dans le lot fait tant de différence? Ça me rappelle un temps où j’étais pratiquement obligé de la jouer à chaque soir pour calmer la quantité de filles qui se pressaient à ma porte pour que je la joue. Je leur faisais plaisir, mais en même temps les employés voulaient me trucider à chaque fois et les clients réguliers de même… C’est ce qu’on appelle se retrouver entre deux feux!

Et en plus, c’est que cette chanson-là est considérée par les néophytes comme étant une toune alternative… Le pire, simplement parce que c’est Français, étant donné que la musique pop est majoritairement anglo-saxonne! Bon sang! écoutez! c’est de la grosse pop eighties fortement garnie en sucre! malgré les paroles morbides et le contraste chaud-froid qui l’anime! Alors oui j’en ai eu des taouins qui venaient me la demander en relevant le menton, pour me signifier leur supériorité gustative. Bravo!

Objectivement, j’avoue que c’est une chanson foutrement bien montée, je la chante toutes les fois que je la mets, elle est entraînante et tout et tout. Mais à chaque fois que quelqu’un vient me la demander, même si la personne est gentille comme tout, j’ai un petit haut-le-coeur…

Mea culpa : oui, je m’intéresse beaucoup à la commission Bouchard-Taylor et toutes les questions qu’elle suscite

J’écris beaucoup sur toutes les questions que soulèvent les AR et j’aimerais faire une mise au point, parce que je ressens un peu de culpabilité due au fait je sais pertinemment que certaines personnes feront des liens, peut-être pas trop à mon avantage, et c’est déjà arrivé… C’est que j’ai écrit sur Kevin Parent et son point de vue sur les AR et là je viens de publier un texte sur la commission à St-Jérôme sur le blogue UHEC (que je ferai paraître ici demain).

Je trouve ce sujet très important parce qu’il s’avère être un moment charnière et historique, et je le regarde donc d’un oeil très critique : il est normal pour moi de relever au jour le jour des éléments à discuter. Mon but dans tout ça est de faire ressortir l’importance de cette commission, à tous les niveaux. Eh oui, le regard de tous est porté sur les immigrants, mais il faut bien que cela en soi ainsi, au risque que la majorité de la population, dont moi, en devienne suspecte.

Ça me fait penser à l’interview qu’à fait Patrick Lagacé la semaine dernière avec le journaliste Martin Patriquin à l’émission Les Francs-Tireurs, correspondant à Montréal du magazine Maclean’s. Ce dernier expliquait qu’il manquait le contexte aux Canadiens des autres provinces pour bien comprendre les enjeux de cet exercice et que nous avions l’air assez suspect, justement.

Malgré cela, je vais continuer de décortiquer le plus possible cette commission et ce qui en ressort dans les médias. Sauf si ça devient parfait bien sûr…

The National Parcs : du bonbon à saveur de chlorophylle

L’album Timbervision de The National Parcs est un bonbon à part, entre autres parce qu’il est « Enregistré et filmé dans la brousse ». Le projet est ambitieux : l’album au complet trouve sa contrepartie visuelle en un long vidéo-clip forestier, qui n’est pas simplement un extra DVD, disponible seulement pour les fans qui désirent se le procurer, mais la fin en soi.

Ce thème de la nature se sent aussi beaucoup dans la musique : on entend le bois craquer sous la force du feu de camp, les arbres résonnent comme des tambours dans la démesure des contretemps, le groove urbain s’enveloppe de guitares folks et grasses, le phrasé saccadé de la voix rappé découpe l’espace autant que le temps.

Il est vraiment question ici d’un album concept dans le meilleur sens du terme. L’originalité de la démarche s’accentue tout au long du récit, et je ne peux que me sentir sympathique à leur cause, comme à la découverte d’un nouvel ami.

Ce groupe fait vraiment vibrer ma fibre popomane*. À découvrir sans modération.

* Amateur de musique pop.

Tout Le Monde En Parle : quelques évidences…

Je viens de me taper en différé l’émission Tout Le Monde En Parle (et de pouvoir zapper les publicités est un plus… hé hé!). Dès le départ, la présentation d’Yvon Deschamps m’a tapé royalement sur le rognon : tout le monde l’aime, bla bla bla… Oui, je veux bien, sûrement que tout le monde respecte Yvon Deschamps, c’est un monument de l’humour québécois, mais, ce genre de généralité manque autrement d’originalité, surtout quand je me souviens que Monsieur Lepage avait fait, entre autres, une présentation semblable (et même encore plus pompeuse) voilà deux ans à ce que je me souvienne, mais en parlant de la chanteuse André Waters, que je n’apprécie pas du tout, et dont, je ne doute pas, son public cible n’écoute sûrement pas TLMEP…

Mis à part le fait que j’aime bien cette émission, car elle est celle qui vole le plus haut à mon avis dans le style variété à Radio-Canada, qu’elle est collée sur l’actualité, et donc participe beaucoup à la culture québécoise en général par sa popularité, il y a ce petit côté lécheux de botte qui devrait tendre vers un petit peu plus d’objectivité, pour respecter l’intelligence des téléspectateurs. Nous ne sommes pas tous pâmés devant les invités qui sont choisis comme tel, c’est évident, et le choix de toujours avoir des humoristes comme invité est aussi assez évident… À mon avis c’est un mal pour un bien, ça fait passer mieux la pilule pour les invités moins connus.

Justement, ça me fait penser à l’invité Philippe Tisseyre : mis à part le questionnement que sa présence a apporté sur le plateau par rapport aux apparences sexuelles et la confusion des genres, qu’est-ce qui justifiait le fait de l’inviter? Son lien familial avec des gens de Radio-Canada? La transcendance de sa musique?Je vous avouerai que cette partie d’entrevue m’a un peu dégouté, pas parce que l’homme s’habille partiellement en femme, au contraire, je le trouve courageux, mais parce que c’était la démonstration la plus évidente (encore ce terme…) du copinage. À la limite, s’il avait été invité expressément pour raconter sa vie, en disant en passant qu’il était pianiste et qu’il faisait prochainement des spectacles, cela aurait passé beaucoup mieux, en tout cas pour moi. Mais j’avoue que de le présenter comme énergumène au lieu de pianiste aurait moins bien passé…

J’ai quand même passé un bon moment, même si Danny Turcotte a été très moyen, et que l’émission n’a pas été dans mes préférées. Ils ont en masse le temps de se reprendre, je leur fais confiance!

La première des Francs-tireurs : un show bien chromé!

J’attendais avec impatience la première des Francs-tireurs qui était diffusée ce mercredi soir 20h à Télé-Québec (il faut vraiment que je me force encore pour ne pas dire Radio-Québec…). Je n’ai pas été déçu par l’implication et l’acharnement de Patrick Lagacé devant un Doc Couillard — plus politicien qu’humain — assez imperméable aux questions, ni par la complaisance et la coquetterie de notre cher mononcle Martineau dans son rôle de faire-valoir, du moins pour cette émission (j’aime bien aussi quand il s’implique et qu’il fait des gaffes!).

Patrick a fait le lien dès le départ avec le fait que Philippe Couillard était le quatrième politicien le plus populaire selon un sondage et j’espère qu’il vient de dégringoler à partir d’aujourd’hui. Il s’est très mal défendu et a, la plupart du temps, esquivé les questions en s’armant d’une langue de bois des plus solides. Et quand il s’exprimait franchement, ça ne volait pas haut non plus à mon avis. Sur sa position et sa crise parce que des péquistes ne se sont pas levés en signe de respect pour les soldats présents au parlement, son point de vue et ses explications me sont apparus un peu enfantins. Ça me fait réellement penser à moi, adolescent, quand j’étais forcé d’aller à l’église et que je ne me levais pas quand le curé le demandait…

S’il se targue tant que ça de la démocratie, il devrait seulement accepter la dissidence quand elle se manifeste. Personnellement, j’ai bien de la difficulté à croire que nous sommes véritablement en démocratie beaucoup à cause de cette guerre et je ne me serais pas levé non plus. Il me semble que j’aurais autant le droit de rester assis que lui de se lever. Il n’y a rien de plus chiant que le protocole pour le protocole quand on n’est pas croyant!

Sur le sujet de l’aide aux parents qui ont de la difficulté à procréer, j’ai trouvé sa position à la limite de l’absurde. Nonobstant tout ce qu’il avait à expliquer sur les droits et ce que le gouvernement peut faire et ne pas faire, la pérennité de l’espèce est ce qu’il y a de plus important, il me semble, surtout dans le contexte où le taux de natalité est plus que bas! (Je n’oublie vraiment pas qu’il y a trop d’humain sur Terre, mais ça, c’est une autre histoire et un autre débat…) Alors, s’il pense vraiment ce qu’il dit, il est très bas, s’il ne fait que faire le perroquet pour son parti, eh! bien on passe à un autre appel au plus vite!

En somme, j’ai tiqué tout au long de l’émission sur ses propos, ce qui rendait en contrepoids Martineau ma foi fort sympathique! Au-delà de l’ironie, parce que j’ai beaucoup de difficulté à être objectif quand je pense à lui, ce dernier a quand même réussi à extirper quelques bonnes informations des trois infirmières et de la médecin. Leurs propos sur la privatisation m’ont encore plus donné le goût de me battre pour que ça ne passe jamais ici. Même que j’en viens presque à me dire que les problèmes avec le système de Santé sont peut-être planifiés pour que tout le monde se tanne et qu’on accueille les chromés du privé comme des sauveurs : création d’emploi qu’ils disaient… (En fait, c’est quoi la différence entre gérer des infirmières en percevant une partie de leur salaire et gérer un portefeuille d’actions?) Mais bon, ce n’est qu’une autre de mes élucubrations…

Et j’ai trouvé l’idée de faire tirer un médecin de famille pas mal bonne! J’ai réellement le goût de m’inscrire, même si Couillard n’était pas très chaud à l’idée… même si je suis en bonne santé… pour l’instant… à suivre…

Le C.A. nouveau : encore du sexe intelligent


Je me suis régalé ce lundi 10 septembre lors de la première de la saison de C.A., la série écrite par Louis Morissette et diffusée à Radio-Canada à 21 h (veuillez noter qu’à compter du 1er octobre, l’émission sera diffusée tous les lundis à 21 h 30.). Cette série est un bon traitement pour décoincer les tabous, une vraie thérapie gratuite pour tous les analphabètes du sexe. Je ne peux que la conseiller à tout le monde.

Cette émission mettait en parallèle le trouble de Jean-Michel (Louis Morissette) devant l’amour de Catou (une ex flamme d’un soir qui a eu un accident qui l’a rendu paraplégique) et de la découverte par le groupe de magazines pornographiques appartenant à l’amoureux de Sarah (Isabelle Blais), alors qu’elle est immensément mal à l’aise avec ça. Donc, on passe en revue quelques considérations de la vie de couple avec une personne paraplégique, entre autres par des flashes symboliques et hypothétiques : une scène de mariage qui se déroule devant un véhicule de transport adapté où le couple, après la photo officielle avec la famille, monte ensuite tranquillement sur le monte-charge; et la meilleure, celle où on voit Jean-Michel, de dos, se faire faire une fellation par Catou, alors qu’il fait faire des va-et-vient au fauteuil roulant, et puis on le voit de face avec la gueule d’un gars qui s’ennuie ferme… Aussi, en rapport avec la découverte par Yannick (Antoine Bertrand) d’un magazine Playboy dans un coffre à outil, cet épisode donne l’occasion de dévoiler un peu plus la réalité de la consommation de matériel pornographique par beaucoup d’hommes, et en même temps du changement des habitudes de consommations vers le réseau internet.

Ce qu’il y a de bien avec cette émission, c’est qu’elle ne se gêne pas pour discuter de sujets que l’on garde en majorité dans la sphère privée. J’ai écouté la première saison pratiquement au complet et je me souviens avoir eu souvent des discussions animées avec ma compagne sur les sujets de l’émission. Alors, dans ce cas, je suis d’accord pour écouter la télévision quand elle nous offre du contenu de cette qualité : c’est de l’humour intelligent, un brin provocateur (en tout cas pour ma gouverne) et très axé sur la psychologie des personnages, sur une analyse poussée des liens sociaux et des différences intrinsèques des individus. Malgré les quelques frivolités, comme d’apposer les pensées des personnages en courts flashes et d’inclure tous les personnages du groupe dans les scènes de retour en arrière, cette série est très réaliste. Et la réalisation est fidèle à la première saison, elle se fait discrète pour laisser parler le scénario.

En espérant que je convaincrai quelques puritains et quelques curieux de se dégourdir les lundis soir prochains : ça fait tellement de bien!

Branchez-vous!

Certains se souviennent sûrement de l’épisode où j’ai critiqué fortement cyberpresse par rapport à sa politique de modération et son refus de laisser tous les commentateurs inscrire des hyperliens sur le blogue de Patrick Lagacé, entre autres (c’est le seul que je fréquente sur ce site, en fait). Pour ce qui est des blogues de Quebecor, je m’en fous, je ne veux pas les encourager et leur esthétique me fait mal aux yeux. Pour ceux sur le Voir, c’est un milieu fermé, même s’ils offrent des bonbons aux membres (et il faut être membre pour laisser des commentaires) et je ne pense pas qu’ils acceptent les hyperliens : en tout cas, je viens de faire un tour rapide des commentaires et il n’y en a pas — et ça ne me tente pas de faire un essai — si je me trompe, faites-moi-le savoir. Alors désolé Steve Proulx, si tu me lis en ce moment, je peux te dire que je ne te lis que sur Branchez-vous car il y a au moins la possibilité de laisser son adresse de blogue en lien sur la signature : si je dépense de l’énergie pour écrire un commentaire sur un blogue, j’aime au moins avoir l’impression que quelqu’un va pouvoir venir me visiter facilement ici s’il trouve mon commentaire intéressant, et je ne pense pas avoir à expliquer que c’est la récompense des blogueurs bénévoles ça…

Et mon billet d’aujourd’hui concerne justement le blogue Opinion de Branchez-vous. Le dernier texte de Steve Proulx est au sujet de la nouvelle prétention « verte » de Wal-Mart et, en plus de mon commentaire, je trouvais à propos de laisser un lien vers mon texte, « L’éthique élastique », qui discute de l’emploi de gens bénévoles au Mexique comme emballeurs (payés donc seulement à pourboire) : dans le sens où il faut être vigilant, étant donné que cette compagnie ne respecte même pas son propre code d’éthique. Mais le site n’accepte que d’exposer les hyperliens en format texte. Alors, j’ai collé mon texte, ce qui donne un très long commentaire…

Je pense qu’il faut toujours avoir en tête que le web repose sur la possibilité et la facilité de rejoindre toute information. Si ça bloque d’un côté ou de l’autre, y’a un problème à mon avis. Est-ce que ça serait trop de qualifier ce problème d’éthique?

Je me demande bien pourquoi le site fonctionne comme ça. Pour empêcher les spams? Moi j’ai bien peur que ce soit pour minimiser les possibilités de sortir du site. Je le répète, mais le médium blogue implique le plus possible d’interactivité. Si le terme blogue est utilisé pour « faire beau » ou pour attirer des lecteurs vers des chroniques (ce qu’ils sont en fait, surtout si l’auteur ne dialogue jamais avec les commentateurs), je trouve ça très discutable… Ça ressemble à de la récupération dans un but mercantile et publicitaire. Le pire, je critique et je sais très bien que Branchez-vous s’est associé avec Cent Papiers, et que je suis un de leur collaborateur. Est-ce que je vais me la fermer pour ça? Non. Est-ce que je vais organiser un boycott des blogueurs contre ces sites qui nous mettent des bâtons dans les roues, pas certain encore, mais ça me tente. Beaucoup.

(Vous remarquerez que je ne me suis pas donné la peine d’ajouter des hyperliens dans mon texte, mis à part ceux qui se rendent vers mes textes. Pourtant, il y en avait beaucoup à ajouter, j’essaye de le faire justement habituellement — même si c’est long — parce que je crois à la dynamique des blogues : et je veux prouver par cela que c’est un petit jeu qui se joue à deux… Bon, je n’ai pas une moyenne de 1000 clics par jour, mais ça sera ça de moins pour eux, possiblement, hé hé!)

Alors, est-ce que ce message va se rendre jusqu’aux bonnes personnes? Je tente le coup sans rien forcer de plus, pour ma part…

Encore une plaie anonyme…

Ça me déchire. Les commentaires anonymes sont une plaie. La majorité de la blogosphère devrait être d’accord avec moi. Il me semble que c’est implicite qu’une critique sur le web devrait au moins venir d’une personne qui permet à la personne critiquée de trouver un quelconque référent, au moins une signature, un pseudo, quelque chose!

Comme certains le savent déjà, nous avons monté un regroupement de blogueurs à tendance progressistes : GAUCHISTES. Comme nous n’avons pas de moyens et plus ou moins de temps à y consacrer, nous avons monté rapidement un blogue avec Blogger : c’est gratuit, et on en connait bien le fonctionnement. J’ai décidé d’y mettre un peu de vie alors j’ai ajouté une image de fond que j’ai traficoté assez rapidement avec une photo représentant un amoncellement de branchages feuillus (qui pouvait symboliser assez facilement l’environnement) et un montage d’édifices (à la base c’était une photo d’une ville, et j’ai ajouté un effet : pour symboliser l’aspect social — et je ne pense pas que ça demande plus d’explications…). J’ai aussi fait le titre avec la photo de l’oeil avec la pupille « terrienne » et les bannières.

Et j’ai eu une belle critique de mon travail sur le blogue de V, de toute beauté :

10 – Petit souci secondaire à propos de l’esthétique du site. Il est laid mais alors là profondément laid. On dirait un site Web monté en 1996 au début du Net. Les espèce de barres bleus sur les cotés, les nénuphars en arrière, les mentions en-dessous des textes en verts pâles , presqu’aussi pâle que le fond blanc.

C’est un daltonien borgne qui s’est chargé du graphisme ou quoi? (Comment this)

Written by: Anonyme at 2007/08/10 – 14:23:17

Tout le monde a le droit à son opinion, mais j’aurais bien aimé que cette personne mette ses culottes et donne au moins un lien quelconque pour que je puisse comprendre le pourquoi de la critique, quel intérêt a cette personne de me critiquer. Tout le monde sait que la décision de critiquer ouvertement quelque chose ou quelqu’un prend sa source quelque part, comble un besoin de défoulement, ou encore mieux, vise à blesser. Soit! Il n’y a rien qui me dérange là-dedans, venant d’une personne identifiable (V a fortement critiqué le choix de notre nom et je continue de le respecter). Si la personne avait signé et inscrit un lien vers son propre site, j’aurais pris la critique, l’aurais mis en rapport à la personnalité virtuelle du critique, l’aurais mis en perspective; au pire, j’aurais répliqué directement sur ledit site et n’aurais plus pensé à ça assez rapidement. Mais là, je sens un manque… de justice néthique!

Je me doute qui c’est, mais je ne peux pas le nommer. J’ai quelques adversaires et je peux aisément, en examinant la critique, mettre le doigt dessus. Et je peux difficilement le critiquer en retour puisqu’il ne s’est pas manifesté.

S’il me lit en ce moment, je peux lui dire que la laideur est subjective, que je trouve son site laid aussi, et si je me trompe de personne, désolé! Sauf qu’il n’y a aucun de mes grands adversaires (je ne parle PAS bien sûr de TOUS les gens avec qui je débats…) dont je trouve le blogue ou le site beau, dont je suis jaloux (peut-être un peu au niveau technique, à la limite, ou je les trouve simplement drabes, peu dynamiques) : et ça va de soi, car nos valeurs et ce qu’on défend sont souvent diamétralement opposés. Je le répète : ceux que je considère comme mes GRANDS ADVERSAIRES se comptent sur les doigts d’une main alors je ne veux surtout pas que tout le monde se sente visé ici…

Aussi, je trouve la comparaison avec le graphisme des sites du début du web absurde : en partant, les sites ne pouvaient pas supporter des grandes photos comme image de fond, les fonds étaient simplement monochromes ou, au mieux, un motif répété… Donc, la seule critique convenable concerne les « textes en verts pâles , presqu’aussi pâle que le fond blanc. » Je l’accepte et la prends en considération.

Il faudrait que tous les blogueurs et les internautes aient le courage de leurs opinions. Avant de formuler une critique, je m’attends au retour du balancier… Et c’est bien ainsi, ça fait en sorte que je ne dis pas n’importe quoi. Et si je ne veux pas alimenter la bisbille, je m’abstiens. Comme dans la vie.

Ajout (17h) :

Tétoine a écrit un très bon texte d’analyse sur la blogosphère qui va pas mal dans le sens du mien, allez le lire, ça vaut la peine. Il discute de la place de la politique partisane dans le monde des blogues, surtout la politique municipale. Et il parle aussi de l’inutilité des commentaires anonymes…

C’est la faute à AOTY!

Hier soir, j’ai sorti ma douce et moi-même de notre antre des réalités intimistes, virtuelles et domestiques pour aller au Festival de jazz de Montréal. J’ai même enfilé, pour le bonheur visuel de ma poète préféré mon veston noir que je déballe dans les grandes occasions. Justement, l’occasion était trop bonne pour aller voir mes anciens compagnons de travail, Camille et Nathaël, en compagnie de leurs deux amis, se faire bouger le popotin et tout le reste sur la scène Groove, pour ne pas nommer le commanditaire… Alors, si j’ai posté à mon retour ma partie de roman un peu en retard vers minuit et quart, aux grands cris de Folle à lier, c’est de la faute à Artist Of The Year!

Pour vous situer, pour ceux qui n’ont pas sauté à souris jointe sur le lien vers leur site afin d’entendre, cette bande de rigolos fait un mélange très succulent d’électro-glitch et de disco-funk. Ça groove et ça décape les tympans! En fait, ce sont deux extrêmes musicaux qu’ils marient de mieux en mieux sur album. Et sur scène, cette communion atteint un paroxysme festif, absurde et bien sûr très dansant!

Mis à part qu’ils se déguisent, veston en paillette, perruque afro, etc., ils ont aussi le chic pour titrer leurs chansons; j’ai échappé un fou rire quand Nathaël a laissé échapper, d’un ton mi-sérieux : la prochaine chanson s’appelle  » She’s a huge parking lot ». Hé hé! Dans la foule, il y en avait quelques-uns et quelques-unes qui étaient déguisées, j’ai même vu des pancartes avec des mots comme « RIZ », « POU » et surtout : « On vous aime AOTY! »

Oui, je vous aime les gars!

J’ai un secret pour vous (bis)

J’ai écrit voilà quelque temps un texte critique sur le phénomène « Le Secret ». Voilà environ une semaine, un de mes très bons amis me parle de ça et il est très enthousiaste, presque trop. Il me conseille de lire le livre et finit par me le prêter. Je l’accepte en lui disant que je vais essayer de m’ouvrir à ça même si je suis vraiment sceptique.

Le soir même je vois au travail un compagnon de travail et ami commun et, après lui avoir dit en blague qu’il faisait partie de la secte du Secret, il m’indique que c’est lui qui a initié l’autre au Secret. Il m’explique aussi qu’il est tombé là-dessus dans un moment où, après avoir fait un récapitulatif de sa vie, avec l’apport de certaines lectures qu’il avait faites et qui allaient dans ce sens, ce livre venait confirmer pour lui le pouvoir du positivisme sur la destinée. Il m’a avoué aussi trouver l’esthétique de ce phénomène assez rebutante, et même la manière dont le propos est amené. Ça m’a un peu rassuré.

Ma copine me disait que ça devait être un ramassis d’évidences et effectivement, c’en est un! Par contre, cela a du bon : le fait de lire ces truismes permet au moins de les assimiler et d’amorcer un changement de la pensée. À ce jour (j’en suis au tiers), j’ai pu comprendre d’une manière imagée que je suis comme une antenne qui diffuse des pensées positives ou négatives qui changeront le cours des événements de ma vie dans ce même sens. Et que l’Univers répond aux demandes d’une manière ou d’une autre. Si je me sens heureux, tout arrivera pour me rendre heureux. Si je me sens riche, la richesse viendra. Ça me fait sourire, car tous les livres de croissance personnelle disent à peu près ça, en d’autres mots…

Mais je vais jouer le jeu. Le livre demande d’écrire un texte où je vais étaler mes désirs, donc, je le ferai ici, à la vue de tous. Vous faites partie aussi de l’Univers! Alors, voici ce que je veux :

Je veux devenir milliardaire pour pouvoir le redistribuer à bon escient. Je veux devenir le plus grand philanthrope, le plus grand régleur de problèmes. Je veux donner l’exemple aux riches par ma créativité et ma bonté.

Trop banane…

J’ai fait ma B.A. : j’ai acheté le dernier Omnikrom… Je l’écoute en ce moment. C’est du bon divertissement. Bien fait, kitsch à souhait! Y’a un côté de moi qui aime bien, car ça me fait sourire. Mais, d’un autre côté, ça me déprime parce que ça représente à mon avis une certaine faillite idéologique (de l’artiste comme vecteur de changement autre que stylistique). Par contre, j’avoue que je suis assez idéaliste.

Mais je dois avouer aussi qu’ils ont la généralisation drôle et surtout baveuse : « les vieux sont bornés », « j’ai des relations sexuelles, et je crois qu’eux ils n’en ont vraiment pas beaucoup », etc. Surtout que pour eux, je suis tellement vieux, j’ai deux fois 18 ans (sûrement la moyenne d’âge de leurs admirateurs). Donc, j’embarque pas aveuglément dans leur trip, quoique j’embarque beaucoup plus dans le leur que dans celui de Les Trois Accords ou Les Cowboys Fringants, par exemple… Au moins, Omnikrom ne sonne pas folklorique comme la majorité des groupes du Québec. Mais je ne serai pas complaisant avec eux pour autant, même si j’aime leurs beats!

Mais les paroles sont tout sauf subtiles… C’est de la grosse tartinade grasse et calorifiquement vide, de l’auto congratulation qui leurs procurera pour sûr ce qu’ils désirent : de l’argent, de la gloire et surtout des femmes. Et ça les rend pour moi (presque) sympathiques, leur stratégie fonctionne, même s’ils en ont beurré un peu trop à mon goût leurs chansons. Et j’ai contribué par mon achat : alors, le vieux a bien le droit de chialer un tout petit peu!


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